- sa
veuve jouit quelque tempe de toute la succession, mais ne pouvant entièrement
vaquer aux nécessités d’icelle, elle fit démission à ses enfants et
héritiers le 22.9.1627 Dt Belüe Nre de Château-Gontier, avec la réserve
de certains héritages à concurrence de 600 L de rente pour son entretien.
Toute ladite succession à partager entre ses enfants, tant en avancement
qu’héritages et rentes, valait 33 000 L en principal, pour le moins,
ainsi que du-depuis je l’ai expérimenté par l’appréciation de la pluspart
de desdits choses en justice par Me François Juffé et René Bruneau experts
pris d’office le 21.2.1638, et n’étaient à partager qu’en 5 portions,
mais à cause de Gervais Chesnays fils aîné de ladite succession, auquel
ledit Gervais son père demandait grand rapport de deniers qu’il lui
avait fournis dans leur trafic à moitié, environ de 12 000 L, auxquelles
ledit Gervais fils déniant être tenu, et pouquoi ils étaient en procès
lors de la mort dudit Gervais père. Et encore qu’il le tirat hors des
cautions qu’il avait faite pour lui à plusieurs créanciers auxquels
son partage n’a pu suffire. A cause encore d’un procès intenté par ladite
Ambroise Lemasson, demandant de rentrer dans ses biens à faute que ses
enfants faisaient d’acquiter les dettes de la communauté tournées à
raports, en quoi ella a succombé et en de grands frais à la poursuite
d'un nommé Jacques Bernard créancier et syndic des autres créanciers
dudit Gervais fils, finalement, par la négligence desdits cohéritiers
de compter et rapporter par entre eux assez tôt, ce qu’ils ont enfin
fait à force de les y convier et contraindre, et auxquels j’ai assisté
comme procureur de René Cevillé mon père et Guyonne Chesnays ma mère.
L’acte est du 2.1.1638
Chronique de la famille de Cevillé 1638 f°110
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