les seigneuries de la Jaillette par O. Halbert

 histoire du Haut-Anjou | histoire détaillée du prieuré de la Jaillette

Le prieuré fut généreusement doté par le fondateur, qui ne conserva qu'un petite partie de son fief de la Jaillette. Ainsi, deux seigneuries de la Jaillette coexistèrent de 1194 à 1684 : la Métairie noble de la Jaillette, et la seigneurie du prieuré Notre Dame de la Jaillette, qui relevaient toutes deux de Châteaubriant, via Candé via la Roche d'Iré. Leurs propriétaires successifs étaient fort différents, les premières laïcs, les seconds religieux. En 1684 le Collège de La Flèche, propriétaire du prieuré, acquiert la Métairie, réunissant ainsi les deux fiefs autrefois séparés, et, obtenant même de la famille d'Andigné l'abandon de son droit de retrait lignager.

la seigneurie du Prieuré Notre Dame de la Jaillette

Le temporel du prieuré avait titre de seigneurie, tenait assises (Assises du prieuré de la Jaillette en 1621)

 Ses biens fonciers étaient de loin supérieurs à ceux de la Métairie de la Jaillette, s'étendant sur plusieurs paroisses voisines.

la Métairie noble de la Jaillette

1er avril 1426 Jean du Perrier, seigneur de la Roche-d’Iré rend aveu à monseigneur de Chasteaubrient, du Montafillant et de Candé. Parmi les hommes de foy lige : « Jehan de Chasteaubrient, homme de foy lige à cause de ses mollins de la Himebaudière et de sa metairie de la Jaillette » (in Histoire de la baronnie de Candé, tome 2, la Roche-d’Iré, par M. de l’Esperonnière)

1546 La seigneurie de la Métairie de la Jaillette appartient à Philippe de Chambes, qui en rend aveu à la Roche d'Iré, dont le seigneur est Louis de la Trémoille par sa femme Jeanne de Laval. Selon cet aveu, elle comprend, la Métairie proprement dite, 6 maisons (soit la moitié seulement du bourg, l'autre partie relevant du prieuré), les droits de garenne, de péage sur l'Oudon, de haute moyenne et basse justice. Elle est si réduite, que les revenus ne suffiraient à aucun noble pour vivre.

Mais, Philippe de Chambes Sgr de Montsoreau, cherche à se débarasser de ses biens dans la région du Lion d'Angers, dont la Jaillette, d'où :

1554 Offres de ventes de la terre de la Jaillette à Roche-d’Iré (f°93)

1555 Retrait lignager de la terre de la Jaillette (f°93)

1559 Aveu de la seigneurie de la Jaillette à Roche-d’Iré (f°98)

1583 Acquêt par M. d’Andigné de Ribou de M. d’Andigné du Bois-de-la-Cour  (f°117)

1650 L'actuelle maison seigneuriale est construite après 1627, date à laquelle la famille d'Andigné n'apparaît pas dans l'affaire du banc dans le chœur de l'église de la Jaillette, donc n'y demeure pas.

1684 Bail à rente par le Sgr de Saint Henis à Simon Corbin de la terre, métairie, fief et seigneurie de la Jaillette sous la réserve du droit de port et passage sur la rivière d’Oudon et les rivages, pastis et mottereaux dudit port des deux côtés de la rivière en 1684 (f°304 pour 650 L de rente) Simon Corbin est en fait un « prête-nom » des Jésuites

1684 Acquêt par les Jésuites du Sgr de Saint Hénis de la rente de 650 L sur la seigneurie de La Jaillette (f°316)· 1684 Transaction par laquelle M. d’Andigné de Ribou renonce au retrait lignager de la terre de la Jaillette, les droits de port passage de fais et pêcherie dans la rivière d’Oudon·

1684 Transaction pour le droit de passage, port, pêche et defais dans la rivière d’Oudon, réservé par le Sgr de Saint Hénis en arrentant la seigneurie de La Jaillette

A partir de cette date, le sort de la seigneurie de la Métairie de la Jaillette est joint à celle du Prieuré de la Jaillette, et leur gestion assurée par bail à ferme à un marchand fermier, qui demeure en la maison prieurale, alors que la maison seigneuriale, alias la Métairie, est une exploitation agricole. Les assises, dès lors communes, se tiendront toujours à la maison prieurale.

la châtellenie de la Roche d’Iré

relève de la baronnie de Candé, elle même relevant de celle de Châteaubriant

12e siècle : famille d’Iré, qui porte « de sable chargé de fleurs de lys d’argent sans nombre et sur le tout un lion d’argent griffé, lampassé et couronné d’or »

début 15e siècle : Jean de Rougé †6.2.1415, puis sa sœur Olive l’apporte en mariage à Jean Du Perrier

1450, 1456 Tristan du Perrier

1488, 1500 Pierre de Rohan mari de Jeanne du Perrier

1508, 1521 Guy de Laval

1526 François de la Trémouille mari de Jeanne de Laval

1655 M de Servien l’acquiert de Louis de la Trémouille

1667, 1691 Christian Fouquet comte de Challain

1700 Jean Charles d’Andigné par acquet de Bernardin Fouquet

1776, 1790 Joseph Charles François du Hellaud

Frédéric Parage acquiert le domaine et en fait une exploitation modèle de 12 métairies  

la baronnie de Candé

La terre dépendait sans doute dans les temps les plus anciens des comtes d’Anjou. Ils l’avaient inféodée à Geoffroi Rorgon et Rainaud d’Iré, qui en fortifièrenet le château vers 1080-1096. Elle avait titre de baronnie, et en dépendaient 6 châtellenies et environ 40 fiefs. Elle n’eut jamais d’identité propre, mais appartenait à la baronnie de Châteaubriant, laquelle possédait aussi Oudon, Champtoceaux, Martigné, Teillay, Rougé, Derval, Le Theil.

1100 Isabeau de la Guerche en est dame

vers 1125 Foulques de Candé Sgr de Candé et de Chemillé

1207, 1244 Guillaume de Thouars

1250 famille de Dinan Sgr de Châteaubriand, qui la conserve pendant 2 siècles

1260 Geoffroy de Châteaubriand

1315 Roland de Dinan mari en 1315 de Thomasse de Châteaubriand

1542 le connétable Anne de Montmorency par donation de Jean de Laval

1633 prince de Condé, beau-frère du roi, par don du roi après l’exécution du connétable

1764 Mr de Scépeaux marquis de Beaupréau, par acquêt

1773 Charles Clovis Brillet Sr de Loiré, par acquêt

 

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