Saint-Gatien, honoré le 18 décembre

Chapelle de Juigné-sur-Loire, cathédrale de Tours : Saint-Gatien

Autrefois, une chapelle Saint-Gatien, détruite au 16e siècle, joignait les carrières dans le bourg de Juigné.

Saint-Gatien, cathédrale de Tours
Saint-Gatien, cathédrale de Tours

La cathédrale de Tours, primitivement dédiée à Saint Maurice, porte depuis le 14e siècle le nom de son premier évêque, Gatianus, qui évangélisa la Touraine à la fin du 3e siècle.
Le prénom Gatien fut parfois à la mode en Anjou, avec ses variantes Gratien, Gratianne…
Je me souviens avoir mis fort longtemps dans mes débuts, avant de réaliser que toutes ces variantes n’étaient qu’un seul et même prénom. Ainsi, il est porté au 16e siècle chez les Gallisson, et nous en reparlerons.

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Complément ajouté le 8 mars 2009 :

GATIEN (saint), Gatianus, premier évêque de Tours, un des missionnaires envoyés de Rome dans les Gaules avec saint Denis de Paris, par le pape saint Fabien, vers l’an 245, fit de Tours le principal théâtre de ses travaux apostoliques et y fixa son siége épiscopal. Il convertit un grand nombre d’idolâtres qu’il réunissait, pour la célébration des saints mystères, dans des lieux souterrains, pour se soustraire à la persécution.
Souvent il fut obligé de se cacher lui-même, non qu’il craignit de donner sa vie pour Jésus-Christ, il soupirait au contraire après le martyre, mais parce qu’il voulait se réserver pour son troupeau.
Il mourut sur la fin du IIIe siècle après cinquante ans d’apostolat, et son tombeau fut honoré de plusieurs miracles.
Saint Martin, le plus illustre de ses successeurs, y allait souvent prier.
La cathédrale de Tours porte, depuis le XIVe siècle, le nom de saint Galien, et ses reliques, après plusieurs translations, furent brûlées par les calvinistes en 1562. — 18 décembre. (Dict. hagiographique des saints, abbé Pétin, Encyclopédie Migne, 19e siècle)

    Voir Tours, ville d’Art et d’Histoire
    Voir la cathédrale de Tours sur le site officiel de la ville de Tours
    Voir le site du diocèse de Tours

Origine du patronyme Talourd

Le patronyme Talourd est un nom de lieu d’origine.

Le patronyme Talourd est un nom de lieu d’origine.
Il ne figure pas dans le dictionnaire étymologique des noms de famille, de M.T. Morlet, 1991
Voici les noms de lieu rencontrés : Talourre, Groissiat (Ain, 01), Talours, Saint-Gerrnain-les-Paroisses (01), Rocher de Talourd, Saint-Rambert-en-Bugey (01), Talourd, Angrie (Maine-et-Loire, 49), Bas Talour, la Pouëze (49), Guemo Talour, Grand-Champ (Morbihan, 56), la Talourdière, Saint-Mesmin (Vendée, 85)
Le patronyme est présent en Anjou, et c’est à Angrie et La Pouëze qu’il prend ses racines. J’ai dépouillé ces deux paroisses à l’origine de leurs registres paroissiaux, et je l’y rencontre.
Il est donc certain que le patronyme a pour origine ces noms de lieux. Il en est sans doute de même dans les autres départements ci-dessus, que je ne connais pas.

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Commis à la conduite des condamnés aux peines de galères, Angers, 1639

Voici un métier dont le nom est long mais explicite. Je le rencontre à Angers prenant livraison nominative de 4 condamnés

Voici un métier dont le nom est long mais explicite. Je le rencontre à Angers prenant livraison nominative de 4 condamnés venant de Nantes :

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 :
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 30 juin 1639 Dvt Louis Coueffe notaire à Angers (AD49), Valentin Boutin Sr de la Boutinière, commis à la conduite des condamnés aux peines de galères des provinces de Bretagne, Anjou, Touraine et le Mayne, comme il a fait aparoir par commisison de Me Dupont de Courlay, général des galères de France, expédiée à Paris le 8 septembre 1635, a reconnu que Me Guillaume Cherot concierge et garde des prisons royaux de cette ville (Angers) pour et au nom de Pierre Giteau concierge des prisons de Nantes, lui a mis en mis en mains les nommés René Marquet Pierre Guyet dict Desforges, maréchal, François Guyet dit La lame et Jean Legal dit Leroy condamnés aux peines de galères par sentence.
    Trois d’entre eux portent un surnon, dont l’un assez parlant « la lame ».
    Le surnom est assez rare en Anjou, probablement plus fréquent dans ce milieu.
    Ces 4 hommes en rejoignent d’autres, dont ils viennent grossir les rangs, car la « chaîne » était plus souvent de quelques dizaines de forçats.
    L’organisation de la « chaîne » était médiocre avant 1670, faute le plus souvent de pouvoir recruter des gens expérimentés pour ce type de besogne, assez délicate. Le métier ne devait pas être des plus recherchés : Boutin sait signer certes, mais tout juste.

    La signature est maladroite, et rarement aussi maladroite chez quelqu’un qui se pare du titre de « sieur de la Boutinière ». A droite, c’est Cherot le concierge des Prisons d’Angers, puis Coueffe le notaire royal à Angers, et enfin deux témoins.
    Enfin, pour un BOUTIN être « sieur de la Boutinière » est pour le moins curieux.
    La culture n’était pas la qualité requise, juste savoir lire les noms des condamnés. Mais cet acte montre que Boutin avait la charge de 4 provinces, pas moins. Il devait acheminer les condamnés jusqu’à Marseille. Tout au long du chemin, les foules accouraient au spectacle du passage de la « chaîne ».
    En savoir plus avec :
    Zysberg André, Les Galériens, vies et destins de 60 000 forçats sur les galères de France 1680-1748 , Le Seuil, 1987 – son site

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    PIHU, HUET, ROBERT, JAMET, GABORY, BRILLET, LEBRETON, ALLANEAU, VERDIER, LENFANTIN, DUROGER, GARANDE, NEPVEU, CRESPIN

    Je ne descends pas des PIHU, mais ils ont fait l’objet de quelques travaux erronés.
    Mes travaux, basés sur de longues recherches d’actes notariés, donnent des filiations différentes. Ainsi ces Pihu m’on valu beaucoup d’interpellations. En effet, les pseudo-généalogistes actuels, sont tellement compilateurs de clics, qu’ils ne savent plus lire deux lignes. C’est bien trop pour les capacités de leur champ visuel, voire de leurs neurones…
    J’ai publié depuis longtemps la succession d’Anne Gault veuve de Jean Pihu Sr de Beauvais. Elle est totalement dépourvue d’enfants. Ce document notarié, longuement étudié par mes soins dans mon document GAULT s’appelle en clair, comme beaucoup de mes travaux, une PREUVE.
    Hélas, les pilleurs ont réduit les preuves en bouillie de clics… et ne lisent plus que des clics.
    Je publie ce jour sur les PIHU une synthèse de 4 documents notariés, qui donnent les filiations, et sont des PREUVES.
    Et comme toutes mes publications, il s’agit de travaux relevant de la propriété intellectuelle et le fait de les mettre dans GENEANET ou autre base de données, y compris la Marquise, tout ou partie de ce travail et/ou de ses preuves constitue un vol de propriété intellectuelle vis à vis de ma personne d’une part, et un vol du droit à l’image vis à vis des Archives du Maine et Loire d’autre part.

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    Confirmation en 1701 à Lonlay-le-Tesson

    En 1701, le registre paroissial de Lonlay-le-Tesson conserve la liste des confirmés,

    La confirmation est l’un des 7 sacrements de l’église Catholique, le quatrième en ordre. L’évêque, et lui seul, forme le signe de la croix sur le front de l’homme baptisé pour l’affermir et le fortifier dans la grâce reçue au baptême. Pour être confirmé il faut être en âge de comprendre les fondements de la religion catholique, ce qui donne environ 12 à 13 ans.
    En 1701, le registre paroissial de Lonlay-le-Tesson conserve la liste des confirmés, et dans sa grande bonté le prêtre donne pour chacun le nom des parents et l’âge.
    Compte tenu de la pauvreté du registre auparavant, c’est donc une source d’informations non négligeables.
    Les confirmants confirmés sont fort nombreux, bien trop pour une petite paroisse, et à la lecture on découvre que l’évêque avait négligé Lonlay-le-Tesson depuis longtemps !
    En effet, des garçons de 33 ans, 42 ans et même un de 62 ans sont confirmés. Les filles adultes sont moins nombreuses que les garçons, mais on note l’une de 30 ans, 40 ans, et même une de 72 ans.
    A la lecture des garçons, on pourrait penser qu’ils sont tous célibataires car nommés par leur parents, ce qui signifie par ailleurs généralement qu’ils ne sont pas mariés, sinon ils serait nommés par le nom de leur épouse.
    Pourtant, chez les filles, je lis bien VEUVE pour l’une d’entre elles.
    Je suis intriguée, alors si vous avez des éléments d’histoire de la confirmation qui puisse indiquer comment les confirmants étaient recrutés, merci de me faire signe dans les commentaires ci-dessous.
    Etait-ce seulement sur le fait de ne jamais avoir encore reçu ce sacrement ? J’ajoute que j’ai consulté le rituel de Nantes de 1776, mais en vain. Il ne traîte pas de la confirmation qui n’est pas une attribution du prêtre, et n’indique pas quels confirmants présenter à l’évêque.
    Bien entendu, je l’ai relevé et mis en ligne avec les BMS de ces années là.
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    Lasseron, à la fois toponyme et patronyme.

    Merci Liliane pour les encouragements laissé ce jour dans le commentaire précédent.
    Lasseron est à la fois toponyme et patronyme. Outre le lieu-dit Lasseron à Belligné (44) vous avez le Bois L. à Savigny en Sancerre (18, Cher), le L., la Combe du L., le col du L. et les Clapes du L. à Cervières (05,hautes alpes)
    Le patronyme figure dans le Dictionnaire étymologique des noms de famille, de Marie-Thérèse Morlet, Perrin, 1991

    Lasser, Lassère, forme méridionale de lacet, filet. Diminutif : Lasseron.
    J’ai une très grande confiance dans ce dictionnaire. Le Dictionnaire Larousse de l’ancien français (Moyen-âge) le donne au verbe lacier : attacher par un lacs ; saisir ; garotter ; enlacer – laz, las : lacet, lien – laceron n. m. (1335, Watriquet) Lacet, filet, lien.

    Joli n’est-ce-pas ! le lien, symbole de fidélité, dans ce patronyme…, c’est magnifique !

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