Jeanne Planté rend aveu pour la moitié d’une chambre, côté cheminée : Senonnes 1637

Dur, dur, quant on possédait que des moitiés voire des quarts ou pire :
Mais quand c’était la moitié d’une pièce et qu’on avait la chance d’avoir le côté de la cheminée, c’était tout de même mieux que sans cheminée.
Enfin, je suppose que ceci était sur le papier et qu’on vivait ensemble en famille à plusieurs dans la même pièce, coupée virtuellement sur papier, mais qu’on faisait cuisine commune sur cette cheminée !!! Je suppose que c’est ce que vous avez aussi tous compris ?
Les aveux du chartrier de la Rouaudière donnent le nom des cofrarescheurs, et on peut toujours supposer en 1637 qu’une partie encore d’entre eux est issue des premiers cofrarescheurs et plus ou moins parents.
Enfin je vous signale que le notaire qui passe cet acte emploie un curieux terme pour expliciter le fait qu’une pièce ou une terre est coupée en deux, il écrit « fendu ».

Voir mes FAMILLES PLANTE dont manifestement cette Jeanne n’est pas reliée, du moins à ce jour car elle dans le même lieu.

Acte des Archives de la Mayenne AD53-207J02 – f°24 chartrier de la Rouaudière (53)Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 14 mars 1637 Jehannne Planté demeurant au lieu de la Malnoyère à Senonnes s’est aujourd’huy avouée subjecte en nuesse de la seigneurie de céans pour raison de certains héritages à elle appartenant situés au lieu de Langebaudière et aux environs en la paroisse de Congrier desquels la déclaration s’ensuit : La moitié d’un petit corps de logis sis et situé audit lieu de Langebaudière fendu au travers le bout vers soleil levant, auquel bout est la cheminée tant haut que bas fons et superficie avecq neuf piedz de rue en longueur audit bout vers soleil levant comme enlève ledit logis et encore et en continuant vers midi un quart de corde, aussi en rue, en l’orée vers soleil levant, le tout joignant et tenant dudit costé la rue de Pierre Planté lesné, à la charge de faire une huisserie pour aller venir exploiter l’autre moitié de logis – Au jardrin de l’Ouchette presque au bout vers midi dudit jardrin, une planche de terre contenant 2 cordes de terre ou environ, joignant la terre de Jacques Poisson du costé vers midy – La moitié d’une quantité de terre en pré sise en le mitan du pré de L’ouchemarais tant en pré que bois taillis, ladite quantité fendue au long à midy et septentrion, le costé vers soleil levant, contenant ladite moitié 16 cordes et demie de terre ou environ, joignant dudit costé vers soleil levant la terre de Jehannault à cause de sa femme – Une quantité de terre labourable sise environ le mitan de la pièce de l’ouche de Langebaudière contenant 25 cordes de terre ou environ, entre les terres dudit Jehannault à cause de sa femme – En ladite pièce de l’orée vers soleil levant une autre quantité contenant une boisselée et demie ou environ joignant le chemin qui conduist de Pouancé à la Roë – Au jardrin de Cammerelle au bout vers septentrion une petite quantité contenant ¾ de corde joignant la terre des Turpins – Pour raison desquelles choses et autres que tiennent Pierre Adron, missire François et René les Renauls, Jehan et Nicolas les Turpins, Jehan Peltier, Jacques Poisson, Pierre Planté et autres leurs cofrarescheurs, confesse qu’il est deub par chacun an au terme d’Angevine à la recepte de la seigneurie de céans le nombre de 16 boisseaux de bled seigle petit boisseau d’avoine menue et 16 sols par argent par une part, et à la salle de Pouancé le nombre de 25 boisseaux dite avoine menue en la décharge du seigneur de la Rouaudière »

Outre son métier de notaire royal, André Goullier complète ses revenus par celui de marchand fermier : La Rouaudière 1636

André Goullier est mon ancêtre, et j’avais trouvé son métier : notaire royal.
J’avais déjà, et ce à plusieurs reprises, identifié des notaires seigneuriaux, peu aisés et ayant peu de clientèle, qui complétaient leurs revenus par une autre activité, et le plus souvent en tant que marchand fermier, qui est en Anjou du moins, le gestionnaire de biens entre le propriétaire demeurant à plus de 40 km, par bail à ferme, et l’exploitant direct par bail à moitié.

Ici, je découvre assez étonnée, qu’un notaire royal, certes dans un petit bourg, la Selle Craonnaise, complète ses revenus. Manifestement les clients ne devaient pas se bousculer comme à Angers, et son revenu incomparable avec celui d’un notaire royal à Angers. Mais l’office de notaire royal lui, devait être comparable !!!

Acte des Archives de la Mayenne AD53-207J02 – f°54 chartrier de la Rouaudière (53)Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 28 janvier 1636 Me André Goullier notaire royal demeruant à Toucheminot paroisse de La Selle Craonnaise, fermier de la terre et seigneurie de la Vengealière et Ledais, au nom et comme procureur de Messire Guy de Vallory chevalier des deux ordres du roy, seigneur de Vallory, la Motte, la Chaire, la Pommeraye, la Petite Roe et la Vengeallière, comme appert par procuration cy-attachée passée par (blanc) notaire à la Chapelle Rainsouin au payx du Maine, lequel Goullier audit nom s’est advoué subject en nuepce de la seigneurie de céans à cause et pour raison dudit lieu de Ledais, situé en la paroisse de Congrier, dépendant de ladite terre de la Vengealière, duquel la déclaration s’ensuit : Une maison couverte d’ardoise composée d’une grange chambre et appentis aux costés et enclose desquels y a une cheminée, un jardin au derrière .. »

Dur, dur, de déclarer ses contrats d’acquêt à la seigneurie de la Rouaudière : 1746

Pierre Planté, vu hier, est décédé, et sa veuve Anne Renée Gisteau gère ses biens, mais elle se fait aider, et ici, elle a recours à un métier rare mais déjà rencontré à Craon : un grammairien.
J’ai cherché dans les dictionnaires anciens, et le sens n’a pas évolué, donc c’est celui qui maîtrise la grammaire.
Servait-il d’écrivain public ? je le suppose, sans certitude.
En effet, ici, il sert d’intermédiaire entre une dame de la Rouaudière peu accueillante, et la veuve Planté. D’autant qu’il fallait se déplacer, et qu’Anne Renée Gisteau n’a pas voulu ou pas pu se déplacer.

Acte des Archives de la Mayenne AD53-207J02 – f°118 Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 14 juin 1746 avant midi, en présence de nous Jacques Jallot notaire royal en la sénéchaussée d’Anjou à Angers résidant à Pouancé paroisse saint Aubin, et des témoins cy après nommés et avec nous soussignés, le sieur François Chauvet grammairien demeurant audit Pouancé, dite paroisse Saint Aubin, faisant pour dame Anne Renée Gisteau, veuve maître Pierre Planté, vivant conseiller du roy, grenetier au grenier à sel de Pouancé, s’est transporté au château et maison de la Huberderie en la paroisse de la Rouaudière, chef et principal lieu du fief de la Rouaudière, lequel parlant à dame Marie Marguerite Paule Hay, veuve messire Pierre Pantin, chevalier, seigneur de la Rouaudière, tutrice de leurs enfants mineurs, trouvée audit château de la Huberderie, luy audit nom a exhibé copie du contrat d’acquets fait par ladite dame veuve Planté, le premier décembre 1745 devant maîtres Menard et Jallot notaires royaux à Pouancé, du quart du lieu des Mats, paroisse de Congrier, d’avec Jean Godebille tuteur des enfants issus de son mariage avec Anne Bodinier, et autres tous héritiers de damoiselle Renée Lamy, veuve du sieur Cidray, ensemble lui a offert au réel et à découvert la somme de 18 livres en 3 pièces de 6 livres pour les lots et ventes qui peuvent estre dus à ladite dame de la Rouaudière audit nom pour raison du quart du lieu des Mats en tant et pour tant qu’il y en a relevant dudit fief de la Rouaudière, sauf à augmenter ou diminuer si faire se doit après la représentation des titres de la mouvance, et a déclaré ledit sieur Chauvet audit nom qu’il persiste en les offres par lui cy devant faites à ladite dame de la Rouaudière le 12 octobre 1744 des lots et ventes pour raison des trois quarts dudit lieu des Mats acquits par contrat receu des susdits notaires le 7 mars 1744, dont il lui laissa copie aussi en ce qui relève dudit fief de la Rouaudière ; laquelle dame de la Rouaudière audit nom a dit ne vouloir recevoir les lots et ventes ni la copie du susdit contrat et proteste dire ses raisons en temps et lieu ; sur ce ledit sieur Chauvet fondé de procuration de ladite dame Planté en date du jour d’hier contrôlé le même jour persiste dans ses dites offres, et a déclaré que la somme de 18 livres pour les lots et ventes demeurera es mains de ladite dame Planté ainsi que ledite copie : de tout quoi ledit sieur Chauvet audit nom nous a requis acte que nous lui avons décerné pour servir et valoit à ladite dame Planté ce qu’il appartiendra ; fait et passé audit château de la Huberderie paroisse de la Rouaudière en présence d’honneste homme Jacques Pasquier maistre serger demeurant audit Pouancé, et honneste homme René Dupré laboureur tous deux demeurant paroisse saint Aubin tesmoins ; et a ladite dame de la Rouaudière refusé de signer de ce enquise suivant l’ordonnance et lui avons laissé la minute des présentes »

Aveu de Pierre Planté à la seigneurie de la Rouaudière : 1731

Nos impôts sont certes compliqués, mais cela n’est rien à côté de ce que nos ancêtres devaient maîtriser. Ici, je vous mets le tout début (car l’aveu fait plus de 30 pages) de l’aveu de Pierre Planté à la seigneurie de La Rouaudière.
On y voit que la seigneurie de La Rouaudière ne recouvre pas toutes les parcelles, et il fallait donc aller voir plusieurs assises de plusieurs seigneuries. Heureusement que je n’ai qu’un interlocuteur comme vous maintenant, c’est tout de même plus simple. Mais sans doute pas moins onéreux !!!

Voir ma famille Planté

Acte des Archives de la Mayenne AD53-207J02 – f°152 Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 25 juin 1731 déclaration fournie à la seigneurie de la Rouaudière par Me Pierre Planté sieur de la Motte, conseiller du roy, juge grenetier au siège du grenier à sel de Pouancé, des biens qu’il possède au-dedans de ladite seigneurie tant de son chef que comme mary de demoiselle Anne Renée Gistau, fille et héritière en partie de defunts Me Jean Gistau sieur de la Marinière et de demoiselle Renée Minault, situés dans ladite paroisse de La Rouaudière et celle de Congrier comme il s’ensuit :
Partie de la métairie de la Provostière située à La Rouaudière, conformément au procès verbal de divis dudit fief avec celuy de Bedain, du 14 juillet 1500 et autres communiqués audit sieur Planté le 24 mars 1731 en conséquence du jugement d’assises de ladite seigneurie le 27 septembre 1730, savoir :
Une maison ouvrante au midy et une chambre au derrière, autrefois étoit une maison ouvrante à l’orient qui avoit 2 chambres à côté d’icelle – Une longère d’étables et granges le tout en (f°2) un tenant en côté vers orient de la maison les rues au devant desdits logements, un four en iceux – Un petit jardin au côté vers orient desdites maisons et rues contenant 6 cordes – Une portion au côté vers occident du pré de devant, joignant dudit côté ledit four, jardin et chemin à descendre au Rivage de la Hiardière, aboutant vers septentrion joint à l’orient le reste dudit pré qui n’est point de cette seigneurie de la Ruaudière par l’enlignement d’un grand jardin dudit lieu cy après et pièce au dessus d’environ 50 cordes – Un verger au derrière desdits logements et y abouttant et à un jardin qui n’est point de ce fief, vers midy, d’autre bout ledit rivage et joint à l’orient le chemin à y descendre d’autre côté la pièce des champs dudit lieu qui n’est point dudit fief, contenant environ 36 cordes – Une portion audit Rivage de la Hiardière entre le verger et portion de pré, dans laquelle portion le puits dudit lieu est situé – Un jardin appellé le Grand jardin, un autre au côté vers occident d’iceluy, un autre au dessus vers midy, et une pièce de terre labourable appellée Lavanry, le tout en un tenant séparément contenant environ 9 à 10 boissellées, joignant vers orient la grande pièce dudit lieu qui n’est point de ce fief, vers occident le chemin dudit lieu ès landes des Epinettes, aboutté vers septentrion (f°3) lesdites rues et ruette pour exploiter ladite grande pièce, d’autre bout la ruette pour exploiter la pièce de Lebaupin – Une pièce de terre labourable close à part appellée les Ruaux, joignant vers orient ladite pièce de Lebaubin de ce excluse, d’autre côté ledit chemin des Epinettes, abouté au midy ladite lande des Epinettes, et d’autre bout la ruette cy dessus, contenant 3 journaux 2 cordes – Une lande close à part appellée la lande des Epinettes, joignant vers orient une autre lande dudit lieu appellée la lande Close, d’autre côté vers occident une lande dudit lieu, lesquelles deux landes ne sont point de ce fief, aboué vers midy le chemin de la Hiardière à la Rouaudière, d’autre bout ladite pièce des Ruaux, contenant 3 journaux 2 cordes – Pour raison desquelles choses dessus de la Provostrie ledit sieur Planté confesse qu’il est deub à ladite seigneurie de la Rouaudière au terme d’Angevine de chaque année de cens et devoir féofal requérable 12 sols en argent sans être tenu à autres devoirs ni solidité.
à suivre, car fait plus de 30 pages

Marie Rousseau veuve Allaneau ne sait pas signer : Noëllet 1602

Marie Rousseau est déjà veuve de Julien Allaneau en avril 1595, et il lui a fait au moins 7 enfants, alors mineurs et jeunes, qui parviendront à majorité et au mariage.
Elle gère les biens, et cela n’est pas rien, car il était seigneur de la Mothe de Seillons, et à ce titre, elle gère une seigneurie, avec assises, paiement des ventes etc… sans compter d’autres actes de gestion.
Françoise Renou, que nous venons de voir, et qui signe fort bien, est de ces sujets de la seigneurie de la Mothe de Seillons, et à ce titre elle paie donc les ventes à Marie Rousseau.
Pour votre mémoire, les ventes et issues sont l’impôt sur les ventes immobilières, qui existe bel et bien toujours, mais aujourd’hui c’est l’état qui est le seigneur, et le notaire le percepteur pour l’état.
Bref, quant on paie ses impôts on obtient un reçu, hier comme de nos jours !
Donc, Marie Rousseau établit ici une quittance des ventes à Françoise Renou qui a acheté quelques boisselées de terre.
Et stupéfaction, Marie Rousseau ne sait pas signer.
Comme quoi il n’y a aucun lien exact donc possible à faire entre le rang social et l’existence ou non d’une signature chez les femmes, et j’ajoute même chez les messieurs.

et comme cet acte est une archive privée, j’ai parfaitement le droit de vous le communiquer, alors que je rappelle que les Archives interdisent de mettre les photos de leurs actes.

Acte copie fonds privé – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Je Marie Rousseau veufve de defunt honorable homme Julien Alaneau vivant seigneur de la terre fief et seigneurie de la Mothe de Seillons confesse avoir ce jourd’huy eu et receu d’honorable femme Françoise Renou dame de la Croix les ventes et issues d’un contrat d’acquest fait par ladite Renou de damoiselle Françoise Lepaige montant en principal 50 livres pour raison de 2 boisselées de terre sises ès pieczes des Grands Pernaults et de 2,5 boisselées de terre sises en ung clotteau de terre appellé la Chainte en acquérant par contrat passé par Simon Leroy notaire en dabte du 22 mai dernier dont et desquelles ventes et yssues je quitte ladite Renou sans préjudice d’aultres ventes si aucunes sont deues et autres droits seigneuriaux ; fait le 6 juin 1602 ; prié ledit Leroy signer ces présentes à ma requeste »

Françoise Renou, veuve Eveillard, réfugiée à Angers, donne procuration pour faire sa déclaration aux assises de Candé : 1603

Voici encore un acte qui atteste des difficultés pour déclarer ses impôts en temps de guerre, et surtout de retrouver les papiers indispensables. Quand je déchiffre de telles mentions, j’ai une pensée pour tous ceux qui subissent encore des guerres, et je suis même en communion avec eux, car je sais que leurs pertes vont jusqu’aux tracas administratifs faute de papiers.

Françoise Ranou a une belle signature et sait gérer ses biens, et ici elle sait même qu’elle doit déclarer un acquêt au seigneur de Candé.

Acte copie fonds privé – Ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
« Le 15 décembre 1603 a esté présente et personnellement establie honorable femme dame Françoise Renou veuve de défunt Me René Eveillard tant en son nom privé que comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit défunt et d’elle, demeurante en cette ville d’Angers paroisse de saint Pierre, soubzmectant esdits noms et en chacun d’iceulx seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens elle ses hoirs etc, confesse avoir ce jourd’huy fait, créé, nommé et par ces présentes fait nomme créé constitue establit er ordonnne Me Pierre Eveillard sieur de la Croix son fils et dudit deffunt son procureur o pouvoir de susbsituer et eslire domicile suivant l’ordonnance royale et par especial de paroir pour et au nom de ladite constituante esdits noms par devant messieurs Georges De Planeufeille écuyer capitaine de Châteaubriand et Roch Lezot seigneur de Ville Geoffroy et de Vaurouzay conseiller secrétaire du roy maison et couronne de France, procureur de très haut et très puissant seigneur monseigneur de Montmorency pair et connestable de France seigneur de Châteaubriand et de la baronnie de Candé aux assises à tenir le 17 du présent mois et an audit lieu de Candé en la maison de Me Georges … et illecques bailler et rendre par déclaration lles choses héritaulx qu’elle tient au-dedans de ladite seigneurie de Candé suivant la déclaration qu’elle dit en avoir fait dresser, icelle rendre et d’advouer subjecte de ladite seigneurie de Candé pour raison desdites choses mentionnées en ladite déclaration, et offrir payer pour ladite constituante esdits noms ses debvoirs deubs à ladite seigneurie de Candé pour raison desdites choses, et au cas de refus de vouloir recepvoir la déclaration pour quelque impertinence qui sera faite, demander que luy soit octroyé délivrance des déclarations de ses prédécesseurs détempteurs à ses despens raisonnables pour obéir dans la prochaine assise et pareillement de luy estre donné délay d’exhiber ses contrats d’acquests à ladite prochaine assise d’autant qu’elle a dit n’avoir peu recouvrer la plus part pendand les guerres dernières et au surplus faire tout ce qu’il appartiendra promettant s’obliger ladite constituante esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs, renonczant etc mesme au bénéfice de division ordre et discussion de priorité et postériorité et spécialement au droit velleien à l’espitre du divi Adriani à l’autenthique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre estre tels que femmes ne peuvent obliger sans avoir au préalable expressement renonczer audits droits aultrement elles en pourroient estre facilement destituées, ce qu’elle a dit bien scavoir et entendre, et y a renoncé, et à ce tenir etc dont etc foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers au tablier de nous notaire en présence de Me Nicolas Regnaud sergent royal et Loys Lepoitevin praticien demeurant audit Angers tesmoins »