Marché passé avec Guillaume Gandon, fossoyeur, Angers 1659

Voici un marché pour faire des fossés aux vignes du sieur Eveillon à Saint-Laud. Mais, attention, il ne faut pas confondre les fossés des vignes, les fossés servant de limites de parcelles, et les fosses pour les trépassés. Mais pour les creuser, un seul nom de métier : le fossoyeur !

Fossoyeur, m. Est en general celuy qui fait fosses et fossez, Fossor, Mais envers les Ecclesiastiques Fossoyeur est nom et vocable d’office du premier ordre des clercs, comme dit Sainct Hierosme en la XIII. epistre, où il traicte De septem gradib. Ecclesiae, Qu’il appelle Fossarius, Et signifie celuy qui creuse et fait les fosses à enterrer les trespassez. A present à cet office sont deputez les hommes laiz contre la doctrine dudit docteur Sainct Hierosme, celle part. (Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse, 1606)

Fossoyeur. s. m. Celuy qui creuse les fosses pour enterrer les morts. Payer le fossoyeur (Dictionnaire de l’Académie française, 1st Edition, 1694)

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E4 – Voici ma retranscription : Le mardi 15 avril 1659 après midy, devant nous Jacques Lory notaire royal à Angers fut présent estably et deuement soubzmis Guillaume Gandon fossoyeur demeurant au faux bourg et paroisse de St Michel du Tertre d’une part

    cet acte est surprenant, car d’habitude le notaire commence toujours par le donneur d’ordre et non le preneur !

et honnorable homme Pierre Eveillon bourgeois de ceste ville et y demeurant paroisse Ste Croix d’autre part,
lesquels ont fair le marché qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit Gandon promet et s’oblige faire les fossés autour des vignes du Lau audit sieur Eveillon appartenant paroisse de St Laud depuis le vinier jusqu’au coing de la terre appellée la Vieille Vigne, depuis le coing jusque au fossé entre ledit clos, la pièce longue et ce de quatre pieds de ? et chaque pied de profondeur de un pied de ? … de ladite vigne pour s’ecouler audit fossé

    je n’ai pas compris les dimensions des fossés, tellement mal écrit dans l’acte !

et faire ladite besogne et rendre icelle bien et duement faite toutefois et quantes à commencer à y travailler après la première pluie qui arrivera et y travailler sans discontinuation

    c’est joli comme marché, il faut attendre la pluie ! Serait-ce pour rendre la terre plus facile à travailler !

et ce fait pour le prix et somme de 18 deniers par chaque fossé de 7,5 pieds de longueur payable par ledit sieru eveillon audit Gandon travaillant payant ladite besogne fin de payement ce qu’ils ont accepté et à ce tenir etc dommages etc obligent etc mesme ledit Gandon son corps à tenir prison comme pour deniers royaux etc dont etc
fait en notre tablier présents René Allaume et Louis Leger clercs audit Angers tesmoins, ledit Gandon a dit ne savoir signer

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François Brisebois du Louroux-Béconnais livre des fagots de tan à Pierre Marais, Grez-Neuville 1610

Et manifestement Pierre Marais en a un besoin urgent !
Comme dans beaucoup de marchés de fournitures au 100, il y aura 104 au 100.
Le tan est une marchandise chère, à 35 livres le 100 de fagots.

    Voir mon étude des familles BRISEBOIS
    Voir ma page sur Le Louroux-Béconnais

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici ma retranscription : Le samedi 13 février 1610 après midy, par devant Me Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents honneste homme Pierre Marays marchand tanneur demeurant à Grez sur Mayenne d’une part
et François Brizebois marchand de bois demeurant en la paroisse du Louroux-Besconnoys d’autre part
je descends de François Brisebois, dont le métier n’était pas indiqué sur les registres paroissiaux, et

    je vous avais déjà indiqué il y a un mois un acte devant le même notaire, qui le donnait charpentier. Ici il est encore dans le bois. Et son nom me laisse toujours aussi songeuse dans toute cette filière bois.

lesquels lesquels deument establiz et soubzmis soubz ladite court ont fait et par ces présentes font entre eulx le marché et convention qui s’ensuit
c’est à scavoir que ledit Brizebois a vendu et par ces présentes vend audit Marays le nombre de 400 de fagots de tan à 104 fagots par cent lesdits fagots de grosseur de 3 pieds et de longueur de 7 pieds bien garnis et fournis et lequel tan de la qualité que ledit Brizeboys promet rendre en la maison dudit Marays dedans le jour et feste de saint Jehan Baptiste prochaine pour la dernière livraison et luy en baillera un cent du premier prest le plustost que faire se pourra
et est faite ladite vendition dudit nombre de tan pour le prix et somme de 32 livres chacun cent sur laquelle somme ledit Marays a présentement déposé audit Brizeboys la somme de 40 livres qu’il a eue prinse et receue en présence et à veue de nous en quartz d’escu et aultre monnaye jusques à la concurrence de ladite somme au prix et coing de l’ordonnance royale, dont il s’est tenu à contant et bien payé et l’en a quité,
et le surplus du prix de ladit vendition dudit nombre de 400 de tan montant 88 livres ledit Marays a promis et demeure tenu le payer audit Brizeboys stipulant et acceptant dedans le jour et feste de Magdelaine prochainement venant
à ce tenir etc à peine etc dommages etc obligent etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de François Gauvyn pasticier et Gilles Quetier clerc demeurant audit Angers ledit Brizebois a déclaré ne scavoir signer

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Vente de pieds de chêne à François Brisebois, Le Louroux-Béconnais 1609

Dur, dur de trouver le métier d’un ancêtre en 1600, car certains curés n’ont pas jugé utile de nous les noter. Ainsi, au Louroux-Béconnais, malgré plusieurs mois de labeur pour tout retranscrire, je ne suis pas parvenue à identifier le métier de mon François Brisebois.
Je viens de trouver un acte notarié qui me donne enfin son métier. Il est charpentier.
Pour un Brisebois le métier de charpentier s’impose !
Il achète ici des arbres sur pied. Nous avons déjà vu des ventes d’arbres sur pied, mais pour une autre utilisation comme le tan, entre autres à Sainte-Suzanne.

    Voir ma page sur le Louroux-Béconnais
    Voir les familles Brisebois
Le Louroux-Béconnais, carte de Cassini
Le Louroux-Béconnais, carte de Cassini

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 4 octobre 1609 après midy, par devant Me Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents honorable homme Me Pierre Malnault (Il signe Mallenault) sieur des Portes advocat à Angers et y demeurant paroisse de Saint Maurille d’une part
et François Brizeboys marchand charpentier demeurant en la paroisse du Louroux Besconnoys d’autre part
lesquels deument establiz soubzmis sous ladite court ont fait et font entre eulx le marché et convention qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit Malnault a vendu et vend par ces présentes audit Brizeboys qui a achapté le nombre de vingt pieds de chesne à prendre ès chesnaye du lieu de la Rousselière dicte paroisse du Louroux lesquels pieds de chesnes ledit Malnault a montrés audit Brizeboys et qui ont esté entaillés par ledit Brizeboys et lesquels pieds de chesnes il mercquera à son merc dedans un moys prochain
lequel Brizeboys sera tenu faire abaptre et enlever dedans d’huy en un an prochainement venant fors et retenus les branchaiges et bouts desdits chesnes qui ne sont damploit (sic) que ledit Malnault a réservé et retenus pour en disposer ainsi qu’il ledit Malnault voyra bon estre
et a esté fait ladite vendiiton desdits chesnes pour en payer par ledit Brizeboys audit Malnault la somme de 70 livres tournois dedans le jour et feste de Noël prochainement venant
dont et de tout ce que dessus les parties les parties sont demeurées d’accord stipulé et accepté respectivement à ce tenir etc dommaiges etc obligent respectivement etc à prendre vendre etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison dudit Malnault ès présence de honneste homme Jehan Deloysir marchand et Gilles Quetier clerc demeurant audit Angers ledit Brizeboys a déclaré ne scavoir signer

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Contrat de travail d’un carreleur pour un an, Angers 1595

Voici un CDD pour racoutrer les souliers. Il est couché, lavé, nourri, mais ne touchera que 2 écus pour l’année ! Enfin, c’est ce que j’ai compris !

Carreleur, m. Savetier qui racoutre et bobeline les vieux souliers. (Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse, 1606)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 4 septembre 1595 avant midi, en la court royale d’Angers endroit par devant nous Jehan Chuppé notaire d’icelle personnellement estably François Leroy demeurant à présent en ceste ville d’Angers d’une part et Daniel Rifalt Me carreleur en ceste ville d’Angers et y demeurant paroisse de St Maurille d’autre part soubzmetant etc confessent avoit fait ce que s’ensuit c’est à savoir que ledit Leroy s’est obligé et demeure tenu par ces présentes de servir ledit Riffault bien et duement de son estat de careleur savoir est pour le temps et espace d’ung an entier et estoit à commencer du jourd’huy et finir à pareil jour et aussy demeure tenu ledict Rifault de nourrir et couscher et laver ledit Leroy bien duement comme il appartient et à la charge dudit Riffault de payer et bailler audit Leroy la somme de 2 escuz 10 souz tz scavoir quant ledit Leroy en aura affaire et fin de besogne fin de payement auquel accord et tout ce que dessus tenir et garantir etc obligent lesdites parties respectivement etc mesmes ledit Rifault au payement de ladite somme renonczant foy jugement condempnation etc fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de Ysac Jacob et Thomas Camus praticiens audit Angers tesmoings lesquelles partyes ont dict ne savoir signer

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Contrat d’apprentissage de maréchal en oeuvres blanches, Angers 1600

En Anjou, le taillandier est appelé maréchal en oeuvres blanches.

    Voir ma page sur les métiers de la forge et leur vocabulaire

oeuvres blanches : gros outils à fer tranchant que fabriquent les taillandiers (M. Lachiver, Dict. du monde rural, Fayard, 1997)

Taillandier, m. acut. Qu’on appelle aussi faiseur d’oeuvre blanche, est l’ouvrier qui fait les coignées, sarpes, et autres gros instrumens taillans, dont on taille et trenche le bois (Jean Nicot, Le Thresor de la langue francoyse, 1606)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 septembre 1600 après midy en la court royale d’Angers endroit par davant nous Jehan Bauldry notaire d’icelle personnellement establiz noble et discret Me Jehan Blouyn sieur de Pince demeurant ès clouastres de St Lau les Angers d’une part, et Guy Delyon maréchal en œuvres blanches demeurant ès forsbourgs dudit St Lau, et encores Julian Georget serviteur domestique dudit sieur de Pincé d’autre part soubzmetant respectivement eulx leurs hoirs etc ou pouvoir etc confessent etc c’est à savoir que ledit Delyon a promis et promet avoir et tenir en sa maison ledit Georget par le temps de 2 années consécutives à commencer lundi prochain 11 de ce mois et pendant ledit temps luy montrer et enseigner son estat bien et duement, le nourrir honnestement selon sa qualité, luy fournir de giste et luy donner tant et tel bon traitement que les maistres dudit mestier ont acoustumé faire à leurs apprentifs lequel Georget de sa part a aussy promis et promet audit Delyon luy faire bon et fidèle service ledit temps durant et s’employer à ce qui concernera ledit estat sans pouvoir vacquer hors de la maison d’iceluy Delyon sans son congé et permission,
et est fait ledit marché pour et moyennant le prix et somme de 10 escuz sol sur laquelle somme ledit sieur de Pincé à présentement payé et avancé audit Delyon la somme de 5 escuz et quart d’escu dont il s’est tenu content et le surplus montant paraille somme de 5 escuz ledit sieur de Pincé le payera et a promis et promet payer et bailler audit Delyon dans d’huy en ung an

    je pense que cette somme, qui fait 30 livres, représente en fait les gages du jeune domestique, sans doute orphelin, et qui a dû commencer à travailler très jeune, sans doute à 12 ans voire moins.
    Il est surprenant qu’un religueux du cloître ait un domestique !
    Et on peut supposer que les 30 livres sont en partie aussi un don du religieux pour sortir ce garçon de sa condition, car 30 livres de gages représenteraient beaucoup d’années de service sans doute.

ce qu’ils ont stipulé et accepté et à ce tenir etc dommages etc obligent lesdits establiz respectivement eulx leurs hoirs etc avec tous et chacuns leurs biens à prendre vendre et encores ledit Georget son corps à tenir prinson comme pour les propres deniers et affaires du roy renonczant foy jugement condemnation etc
fait et passé esdits clouastres St Lau maison de la chantrerie dudit lieu présents vénérable et discret Me Pierre Collinet prêtre chantre de St Lau y demeurant et Claude Porcher praticien demeurant audit Angers,
lesquels Delyon et Georget ont dit ne savoir signer

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Achat d’un chêne pour faire un pressoir, Saint-Lambert-du-Lattay 1595

J’ai déjà rencontré la réparation d’un pressoir, et une seule fois un pressoir neuf. Ici, il s’agit encore d’un pressoir neuf, pour lequel mon ancêtre achète un chêne sur pied.

    Voir mon étude de la famille Joubert de la Vacherie

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 août 1595 après midi, en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Chuppé notaire Angers) personnellement estably Jehan Challonneau demeurant en la paroisse de St Lambert du Lattay confesse avoir aujourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend à honorable homme René Joubert sieur de la Vacherie advocat Angers y demeurant paroisse St Maurille qui a achepté pour luy etc ung pied de chesne estant sur le pied à présent au pré appartenant audit Challoneau sis près le villaige de Boullon entre la haie dudit pré et le pré de Pierre Girault dite paroisse de St Lambert pour faire ung fust de pressouer et demeurera le branchaige audit Challonneau fors que s’il se trouveroit quelque autre bois dudit chesne pour mettre en œuvre audit pressoueur ledit Joubert le prendra
et est ce fait pour et moyennant la somme de 4 escuz ung tiers sol laquelle somme a esté payée par ledit Joubert audit Challoneau savoir 3 escuz sol par obligation passée par nous notaire le 3 de ce mois laquelle somme ledit Chalonneau doibt audit Joubert de laquelle somme ledit Challoneau demeure quite, et la somme de ung escu ung tiers présentement en 4 quarts d’escu et 4 réalles de 20 sols piece dont ledit Challoneau s’est tenu à content et en a quité et quite ledit Joubert à laquelle vendition transport et tout ce que dessus tenir etc garantir etc oblige etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en la maison de nous notaire en présence de Estienne Challoneau frère dudit Challoneau et Me Loys Domin demeurant à Saint Michel du Bous tesmoings ledit Challoneau a dit ne savoir signer

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