Monsieur de la Rivière d’Orvault avait un fauconnier : Loiré 1578


« Le septiesme jour d’apvril 1578 fut baptisé Anthoine Belier fils de Mathurin Belier et de Perrine Domyn sa femme meusnier à la Rivière d’Orvaulx parrains Anthoinne (blanc) fauconnier de monsieur d’Orvault et Jehan P… marraine Marguerite Baston – décédé « obiit » »

Un tel métier me fait rêver.
Mais je pensais que les seigneurs avaient surtout des colombiers alors il n’utilisait pas ses faucons contre eux, mais à la chasse ??? Qu’en pensez-vous ? Car de nos jours les fauconniers sont utilisés pour faire fuir les pigeons.

Et attention, demain, je continue sur cet acte, car vous avez vu les BELIER meuniers, et les miens étaient aussi meuniers.
à demain
Odile

Jean Dugrais et son fils Julien prennent le bail du moulin à eau de Pont Martin : Nyoiseau 1719

Les DUGRAIS, dont je descends, sont une longue lignée de meuniers, qui donneront aussi les RICOU et les BESSONNEAU
Ils savent signer, mais je ne suis pas certaine que tous les meuniers savaient signer. Qu’en pensez vous ?

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 devant Bouvet notaire royal Segré – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 15 décembre 1719 vénérable dame Jeanne Lasnier prieure du Grand Moustier en l’abbaye royale de Notre Dame de Nyoiseau, le siège de ladite abbaye vaccant, y demeurante d’une part, et Jean Dugrais l’aîné veuf de défunte Renée Pabot, Jullien Dugrais son fils marchand meunier et Marie Guesdon sa femme de luy authorisée devant nous pour l’effet des présentes, demeurant ensemble à la Corbière à Noyant-la-Gravoyère, chacun d’eux seul et pour le tout solidairement sans division, renonçant etc d’autre part, entre lesquels a esté fait le bail à ferme qui suit, à scavoir que ladite dame prieure a donné et donne par ces présentes auxdits Dugrais père et fils et Guesdon ce acceptant audit titre de ferme pour le temps et espace de 5 années et 5 cueillettes entières et consécutives qui commenceront le 1er jour de l’année prochaine 1720 fête de la Circoncision et finiront à pareil jour à la fin desdites 5 années, scavoir les moulins à eau du Pont Martin tant à froment que seigle situés à Nyoiseau avec la maison (f°2) et jardins en dépendant et les joignant, ensemble la prée du Plessis Renard et un clotteau de terre sis près la Hamonière en la paroisse de StAubin-du-Pavoil, ainsi que le tout se poursuit et comporte sans aucune réserve en faire par ladite dame prieure, et que lesdits preneurs ont dit bien connaître, à la charge par eux d’en jouir en bon père de famille sans y commettre aucune malversation ni dégradation comme de n’abattre aucun arbre fruitier ni marmentaux par pied branche ni autrement fors les émondables qu’ils couperont émonderont ayant atteint leurs sepves sans icelles avancer ni retarder, et de tenir entretenir et rendre les maisons et logements desdits moulins en bonnes réparations de couvertures d’ardoise et autres à quoi fermiers de moulins sont tenus, et à l’égard de la chaussée desdits moullins iceux preneurs feront faire chacun an sur icelle chaussée le nombre de 4 journées de masson à recloteler aux endroits le plus nécessaire, et quant aux meulles et moullages desdits moullins lesdits preneurs les recevront à l’échantillon pour les rendre en pareil état suivant le procès verbal qui en sera fait au commencement de ce (f°3) bail, et en cas qu’il fut nécessaire de faire quelque réparations aux moullins, il sera fourni auxdits preneurs de bois et autres matières à place, lequel bois les preneurs feront néanmoins abattre et équarer à leurs frais dont ils en auront les coupeaux sans pouvoir rien prétendre aux branchages ; ne pouront lesdits preneurs pêcher dans l’étendue des eaux et pêcheries de ladite abbaye soit au dessus ou dessous desdits moulins en façon quelconque, fors avec une nasse (écrit Nance) qu’ils pourront tendre dans la porte desdits moulins si bon leur semble sans faire aucun dommage à ladite porte ni carreaux d’icelle, et seront tenus lesdits preneurs d’apporter la moitié des poissons qu’ils y prendront à ladite abbaye comme aussi s’obligent de ramasser chacun an et recueillir les rentes de blé et autres espèces de grains dus à ladite abbaye et de les y conduire comme ont accoutumé faire les meuniers desdits moulins, sans espérer aucun salaire fors la nourriture des personnes chevaux et mulets ; ne pourront enlever à la fin du présent bail aucun foin paille chaume ni engrais qu’ils pourront recuillir la dernière année du bail, attendu qu’ils trouveront le tout au commencement de leurs jouissances et donneront chacun an à ladite prieure un bouesseau de froment rouge net mesure de Segré aux environs de la fête de l’Epiphanie (f°4) au lieu et place d’un pain d’estrainne ; auront lesdits preneurs une vache allant et venant paccager avec les autres bestiaux de l’abbaye sans en rien payer. Le présent bail à ferme ainsi fait moyennant 350 livres que lesdits preneurs s’obligent payer chacun solidairement au 1er jour de l’an commençant le 1er de l’année 1721 et ainsi de suite. Les preneurs ne pourront cédder le présent bail à autre sans le consentement de la prieure. Les preneurs ont présentement payé à la prieure 50 L comptant. S’engagent en outre les preneurs de ne point laisser manquer l’abbaye de farine en cas de disette d’eau ils se fourniront à leurs frais à d’autres moulins pour en fournir à suffire, de plus ont consenti iceux preneurs que le bail à 1/2 des moulins que leur a ci-davant consenti †très illustre revérante Magdelainne de Rasilly abbesse de l’abbaye dvt Pierre Allard notaire royal à Nyoiseau le 15.10.dernier demeure nul. »

Alexis Delahaye, fermier de la Haute-Rivière, fait voir les meules des 2 moulins : Sainte Gemmes d’Andigné 1731

Alexis Delahaye est alors mon oncle, mais il va mourrir jeune à 34 ans, et manifestement sans descendants.
La Haute-Rivière, alors aux de Scépeaux, possédait 8 métairies et 2 moulins l’un à eau l’autre à vent. C’était donc une terre importante.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 René Pouriaz notaire royal à Segré – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 10 janvier 1731 h. h. Alexis Delahaye fermier de la terre de la Haute Rivière demeurant à Ste Gemmes près Segré d’une part, h.h. René Outin marchand meunier demeurant au moulin de la Haute Rivière paroisse de Ste Gemmes d’autre part, lesquels sur ce qu’il est nécessaire qu’il soit réglé entre eux ce qu’il y a de meulles et moullages tant au moulin à eau qu’au moulin à vent dudit la Haute Rivière afin de se tenir compte à ce sujet lors qu’ils cesseront d’avoir affaire ensemble, ils ont respectivement convenus de h.h. Louis Poitevin marchand meunier demeurant au moulin de Champiré paroissedudit Ste Gemmes, lequel à ce présent a assuré auxdites parties qu’il n’y a sur lesdits 2 moulins que 50 pièces de meulles et moulages desquels à ce moyen ledit Outin s’est présentement chargé et se charge et promet en relaisser à la fin de jouissance qu’il fera et fait desdits 2 moulins ledit nombre audit sieur Delahaye, et ce qu’il s’en défaudra il payera chaque pièce de moins à 8 livres le jour prix que ledit Poitevin a apprécié, et s’il s’en trouve davantage que lesdites 50 pièces lors qu’il sortira desdits moulins chaque pièce d’exédent lui sera payée 8 livres la pièce ; et ainsi la chose est respective entre les parties et il est incertain ce qu’il poura y avoir de plus ou de moins lors qu’ils cesseront d’avoir affaire ensemble, mais pour se régler au contrôle ils ont déclaré que le plus ou moins raport au temps qu’ils ont joui de chacun leur ferme ne pourra excéder la somme de 48 livres que serait 6 pièces de plus ou de moins, ce que lesdites parties ont ainsi voulu consenti stipulé et accepté signé A. Delahaye »

Jean Delahaye et Renée Berard sa femme vendent des vignes : Grez-Neuville 1577

Incroyable ! J’avais préparé ce billet, et commencé à regarder d’autres vues que j’ai par ailleurs sur le chartrier du Feudonnet, aujourd’hui déposé aux Archives du Maine et Loire. Et je découvre que cet acte figure dans ce chartrier mêmes personnages, mêmes dates, mais la grosse du chartrier est sur parchemin très large, donc des lignes très longue. Je regarde alors au moins les noms pour vérifier si j’avais bien lu Grudé, car manifestement c’est un autre de ses praticiens qui a écrit la grosse, et je vous confirme donc tous les noms, si ce n’est que je lis beaucoup mieux le nom de la métairie, et il confirme ce que j’avais déchiffré dans Grudé. Je vous mets à la fin les vues pour que vous vous rendiez compte que j’avais d’abord déchiffré Grudé (difficile) avant de découvrir le parchemin du chartrier (facile). 

Voici encore des métayers DELAHAYE à Grez-Neuville. L’acquéreur n’est autre que le seigneur dont relève les vignes puisque vous allez voir en fin de l’acte qu’il fait grâce à Jean Delahaye du prix des ventes de son contrat d’acquêt. Les ventes étaient autrefois un impôt sur les ventes. Oui, je sais que pour nous ce mélange des termes paraît curieux mais il en est ainsi, c’est pourquoi je vous le rappelle. J’ignore s’il existe un lien entre ce Delahaye et celui que je vous mettais ici avant hier. Mais, l’acte vous réserve une immense surprise si vous avez des ascendants à Grez-Neuville. Car dans les actes de vente on trouve souvent l’origine de propriété libellée « qui lui est eschu de la succession de ses defunts père et mère », et avec cela on est pas très renseignés. Mais, parfois, oh surprise ! le notaire précise les noms. Alors profitez en bien si vous en êtes car à Grez-Neuville de mémoire on ne peut remonter si haut par les registres paroissiaux. Je vous ai surgraissé en rose cette sublime mention des parents BERARD.
Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
(devant Mathurin Grudé notaire royal à Angers) « Le 4 mai 1577 en la cour du roy notre sire Angers (devant Mathurin Grudé notaire royal à Angers) endroit personnellement estably Jehan Delahaye mestayer demeurant au lieu et mestayrie de la Morchanyère à Neufville sur Maine [que je n’identifie pas, seulement trouvé « Moranière »] tant pour luy que pour et au nom de Renée Berard sa femme, à laquelle il a promis faire ratiffier et avoir agréable la vencition cy après et la faire vallablement obliger… [longue clause, car c’est un bien à elle], soubzmettant confesse avoir eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc vendu quité cedé délaissé et transporté, et encore par ces présentes vend quitte cèdde délaisse et transporte à noble homme René Juffé sieur de la Boyssardière conseiller du roi notre sire et juge magistrat au siège présidial d’Angers lequel a achapté et achapte (f°2) pour luy ses hoirs 2 hommées et demie de vigne sises au clos de Lesbaupin dite paroisse de Neufville, despendant du lieu et seigneurie de la Boissardière, lesquelles 2 hommées et demie de vigne ledit vendeur a cy davant acquises de Guillemine Berard sœur germaine de ladite Renée Berard par contrat passé par Jehanne notaire soubz la cour de Vern le 9 février 1575 et lesquelles 2 hommées et demie de vigne faisant moitié de 5 hommés de vigne eschues à ladite Guillemine Berard par partage fait avecques ses cohéritiers de la succession de deffunts Pierre Berard et Symone Regnyer leur père et mère passé par davant ledit Jehanne notaire de Verne le 9 novembre 1574 ; lesdites 2 hommées et demie de vigne comme elles se poursuivent et comportent et comme ledit vendeur les a exploitées sans aucune choses desdites 2 hommées et demie de vigne en retenir ne réserver ; tenues (f°3) lesdites 2 hommées de vigne du fief et seigneurie de (illisible) aux cens et debvoirs anciens et accoustumés non exédant 3 deniers de debvoir … en fresche de plus grand debvoir … ; et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 45 livres payée et baillée comptée et nombrée manuellement content par ledit achepteur audit vendeur qui icelle somme de 45 livres a eue prise et receue en présence et à vue de nous en pieces d’or et monnaie bonnes et ayant cours au poids et prix de l’ordonnance royale, dont il s’est tenu à contant et bien payé et en a quité et quité ledit achepteur ; et outre moyennant ladite vendition ledit vendeur demeure quite vers ledit acquéreur, lequel le quite des ventes du contrat d’acquêt que ledit vendeur avait fait desdites choses de ladite Guillemine Berard ; à laquelle vendition etc garantir etc oblige ledit vendeur esdits noms et qualités sans division … fait et passé Angers en présence de Guillaume Menetou demeurant à la Membrolle et Pierre Garnereau praticien en cour laye demeurant Angers tesmoings »

Pierre Bodin était maître des forges des Hunaudières : Sion les Mines au moins 1631-1634

J’ai eu la curiosité de chercher à Sion la présence de Pierre Bodin.
Le registre est peu bavard et ne contient presque pas de métiers, et j’étais désespérée, mais en persévérant, j’ai trouvé la trace de Pierre Bodin, qui y est dit maître des forges des Hunaudières.

Ceci est déjà un point remarquable, sachant que les historiens des Forges des Hunaudières, y donnent (je cite l’ouvrage les forges du Pays de Châteaubriant, cahiers de l’inventaire, page 56) des protestants. Cependant, ils donnent pour maitre des forges en 1630 Galais Belot, qui est très loin de m’être inconnu et voyez mon étude des BELOT. Si j’ai bonne mémoire, sa famille, plus qu’aisée, eut un remarquable partage aisé, mais quelques mois plus tard, l’un des fils ouvrant l’armoire de sa mère voit tomber de l’armoire 10 000 livres qui n’étaient pas dans le partage, donc encore 10 000 livres, c’est dire le niveau d’aisance !!!
Après qu’on m’est raconté cette anecdote croustillante, j’avoue que moi qui possède une armoire (meuble décadent et disparu des appartements modernes) j’avais beau ouvrir la porte, je ne voyais pas de paquet de 10 000 livres !!!

Mais revenons à Jacques Doisseau.
Ainsi, le beau-frère de Jacques Doisseau, Pierre Bodin, qui sera maître des forges de la Hardouinais, était dans les forges des Hunaudières dès au moins 1631.
Sachant que dans ce métier, on était tous très liés et interchangeables d’une forge à l’autre, voici donc un premier pied dans l’étrier des forges pour Jacques Doisseau, par son beau-frère à Sion.

Voici les 4 baptêmes relevés à Sion qui attestent que Pierre Bodin est alors maître des forges des Hunaudières :

« Honnorable femme Renée Doisseau (s) épouse d’honnorable homme Pierre Bodin demeurante aux Hunaudières est marraine à Sion-les-Mines (44) le 24 septembre 1631 de Renée Coschon fille de François et Marguerite Lamois » – « Honnorable femme Renée Doisseau (s) épouse d’honnorable homme Pierre Bodin maistre des forges des Hunaudières de Sion le 5 avril 1632 de Perrine Labé fille de Symon et de Janne Chottard » – « Honnorable femme Renée Doisseau dame de la Foretière épouse de honnorable homme Pierre Bodin sieur de la Foretrie à présent demeurant aux forges des Hunaudières le 23 janvier 1634 de René Louaigne < em>[qui est Louvigné, voir commentaire ci-dessous] file de Patry et Françoise Goubaux, et parrain Jan Goubaux mari de Charlotte Dangé forgeron affineur demeurant aux forges de Pouancé »
Il est cité « Sion-les-Mines le 19 avril 1634 batême de François Duval fils de Jean et Claudine Decharis, parrain François Lechat non marié les tous artisans des forges des Hunaudières travaillant soubz l’authorité de monsieur Bodin maistre desdites forges »

Les premiers contacts de Jacques Doisseau avec les forges : son cousin Pierre Bodin est à Sion les Mines : 1634

Je viens de passer 4 jours en recoupant les informations DOISSEAU qui sont sur mon blog, car je viens de constater que Jacques Doisseau, celui qui sera dans les forges, est en fait mon collatéral, par Mathurine Delahaye qui descend de mes Delahaye.
Je mettrai bientôt mon étude DELAHAYE à jour sur mon site, car je suis occupée à mettre toutes les signatures des femmes, car elles signaient, et ce point culturel est important, s’agissant d’une famille qui va s’allier aux HAY des Nétumières, et donner une branche de la famille de SAINT-PERN.

En tant que chimiste j’ai travaillé dans la métallurgie et j’ai donc sur les forges un regard technique probablement plus fouillé que d’autres. Bref, j’ai en leur temps fait l’acquisition des ouvrages sur les forges, et j’ai relu attentivement ces jours-ci celles du pays de Châteaubriant, car vous allez voir que la Hunaudière est dans l’histoire des DOISSEAU, certes indirectement, mais tout de même une présence certaine.

En effet, je vous propose l’analye approfondie du baptême du premier enfant du couple de Jacques DOISSEAU et Marguerite PASQUERAIE.
Ce baptême est à Mûrs, mais pas à Mûrs-Erigné comme certains l’écrivent, sans doute parce que c’est le nom que la commune a eu plus tard.
Mais en fait cette commune, constituée de Mûrs et Erigné, englobe l’ancienne paroisse de Mûrs qui était sous le patronage de Saint Venant. Il faut donc lire le registre de Mûrs paroisse de Saint Venant et non d’Erigné.
Voici ce baptême, selon ma méthode de retranscription, c’est à dire qu’à la retranscription fidèle j’ajoute entre crochets et en italique bleue foncée les commentaires que je crois utiles à la compréhension.

1-Catherine DOISSEAU °Murs-St-Venant (49) 15 septembre 1634 « baptisée par moi François Vandelan curé de Meurs Catherine fille de honnorable homme Jacques Douasseau et de honnorable femme Marguerite Pasqueraie demeurans ville d’Angers paroisse St Maurice, parrain honnorable homme Pierre Bodin (s) [époux de Renée Doisseau [cousine germaine de défunt Jacques Doisseau grand père de l’enfant], fille de Jacques et Renée Martineau, lequel Jacques est marchand demeurant en la paroisse de Cyon évesché de Nantes [Sion-les-Mines (44) où se trouvent les forges de la Hunaudière], marraine honnorable femme Catherine de La Roche (s) veuve de deffunt honnorable homme François Pasqueraie aussi de la ville d’Angers » x 1662 Siméo HAY des Nétumières comte de Coëslan (Guitté, 22)

Ainsi, vous pouvez lire entre crochets et en italique, que Pierre Bodin a la préséance familiale d’être parrain du premier enfant, qui comme vous le savez était le grand père quand il vivait, mais on sait que Jacques DOISSEAU grand père est décédé en 1611 non sans avoir fait rapidement 3 enfants dont le dernier, Etienne, ne naîtra que 243 jours après le décès de son père.
Manifestement les enfants de ce Jacques Doisseau furent mis en curatelle familiale, compte-tenu de leur extrême jeunesse. Et c’est dans cette branche de cousins que Pierre Bodin vient en 1618 épouse Renée Doisseau, cousine de Jacques.
Les contacts étaient proches pour que Pierre Bodin se soit déplacé de Sion les Mines à Mûrs dès le premier enfant !

Maintenant, que faisait ce Pierre Bodin à la Hunaudière ? Pour tout vous dire, je l’ignore, mais en relisant attentivement les ouvrages sur les forges, je constate qu’il existait dans une forge une activité moins technique forge que entrepreneur, acheteur de bois, même quans la forêt voisine ne suffit pas, comme ce sera le cas à la Hunaudaie, citée page 112 de l’ouvrage sur les forges du pays de Châteaubriant (Cahiers de l’inventaire, Ministère de la Culture) :
Les forges de Lanouée et de la Hardouinaie manquaient de bois malgré les efforts de leurs entrepreneurs, qui allaient en acheter fort loin jusqu’en la forêt de Colpo à 16 km de Vannes. C’est dire quels entrepreneurs ils étaient, toujours en déplacement, et même loin !

Enfin, ces ouvrages sur les forges insistent longuement sur les échanges de forge à forge, donc les contacts multiples et les alliances. Pour avoir étudié des familles de forgeurs, pour une très proche parente, je dois dire que les alliances allaient de forge en forge à chaque génération et ce sur 3 provinces.

Voici cette naissance :
Etienne DOISSEAU °Angers St Pierre 14 avril 1611 « baptisé Estienne fils de deffunct Jacques Doyseau et Mathurine Delahaye son espouse fut parrain honneste homme Me Pierre Pierres marraine Saincte Eveillon (s) femme de René Delahaye marchand tanneur »

Je remercie ici tous ceux qui ont eu un intérêt sur les DOISSEAU que j’ai tant étudiés, alors sans avoir réalisé qu’ils m’étaient collatéraux.
Je remercie aussi Olivier Bridel qui m’a poussée à chercher comment Pierre Bodin était présent.