Carnet de guerre d’Edouard Guillouard 84° RIT : août-septembre 1914


Edouard Guillouard (carnet de guerre) Fernand Leglaive (appareil photo)

MOBILISATION, EN ROUTE POUR LA SOMME

1er août 1914 samedi – La mobilisation est proclamée dans les rues de Nantes
2.8 dimanche – Préparatifs. Déjeuné chez les parents avec Joseph (son plus jeune frère)
3.8 lundi – Départ à 5 h 30 pour la caserne du 65e Installation chez Mrs Leglas-Maurice

A l’hôtel de ville, quand l’affiche annonçant la mobilisation fut apposée, une émotion intense passa dans la foule. Puis des acclamations éclatèrent, tandis que nombre de femmes se mettaient à sangloter. Presque aussitôt, à tous les clochers des églises de Nantes le toscin se mit à sonner. Peu après, des tambours et des trompettes se mirent à parcourir la ville, accompagnés de deux agents, dont l’un, après les roulements ou les sonneries réglementaires, lisait le décret de mobilisation. Samedi, nos concitoyens ont vécu des heures angoissantes et inoubliables. Le soir, tous les cafés, sans exeptions, ont fermé à 9 h, à la suite d’un arrêté municipal. (Le Phare, 2/8/14) Toutes les églises de Nantes n’ont pas des cloches, mais il y a beaucoup d’églises à Nantes (Catherine Houdayer, Cloches et clochers de Nantes, 1995). Edouard Guillouard a son magasin face à l’église St Jacques qui, malgré l’absence de clocher élancé, possède bien 3 cloches, donc il a entendu le toscin. 

4.8 mardi – Organisation. Bureau de Mr Jamin, les secrétaires Buty, Du Gardier, Paviot, Fiteau, Rousseau, Bailly, Rivet. Demande pour sous lieutenant
9.8 dimanche – Dévotion. Déjeuner chez les parents. [déjeuner tous les dimanches chez les parents des 5 fils et leurs épouses. C’était la coutume dans la famille Guillouard, et la mère d’Edouard, née Grelet, était une maîtresse femme, qui commandait son mari et ses 5 fils, y compris à table – la photo ci-contre est la dernière avant le départ d’Edouard et Joseph au front, il vient de se marier et va mourir dès le début de la guerre. Appareil photo  d’Adrien Guillouard, le créatif-inventeur qui a déjà créé avec son frère Louis l’usine de fer blanc ALG – Double cliquez toutes les photos pour les agrandir car elles sont très précises et grandioses] Visite du cantonnement
11.8 mardi – Arrivée des prisonniers
12.8 mercredi – Les Couëts Couché chez Lemesle. Visite de Charles (l’un de ses frères)
14.8 vendredi – Départ des Couëts à 5 h, marche fatigante jusqu’à Ste Luce
15.8 Samedi – Fête à Ste Luce. Visite de la famille
16.8 dimanche – Visite à Ste Luce de ma femme les enfants et les parents
17.8 lundi – Revue au champ de manœuvre, préparatifs de départ pour Paris. Visite des parents et Berry [en fait, réunion de travail pour que les parents gèrent pendant son absence le commerce de gros, les employés, et l’employé de commerce Berry pour les ventes. Voyez ci-dessous le travail de Berry, décrit par lui-même pendant la guerre avec beaucoup de précision] 
18.8 mardi – Départ à minuit de Ste Luce et à 4 h de Nantes gare des marchandises. Voyage toute le journée. Arrivée à minuit au Chevaleret près les fortifications
19.8 mercredi – Arrivée à 5h à Choisy-le-Roi. Installations. Le colonel Urbain
20.8 jeudi – Promenade à Choisy
21.8 vendredi – Exercice. Mouvement de sections (la carapace) Consigne
22.8 samedi – Alerte le matin. Préparatifs de départ. Embarquement
23.8.1914 dimanche – Départ de Choisy à minuit. Départ du Chevaleret à 5 h. Voyage par Amiens. Arrivée à 17 h à Templeuve. Patrouilles. Arrivée à 9 h à Bourghelles [ci-contre sur la carte du magasin, vous voyez le téléphone, d’abord à 4 chiffres, puis à 5. Edouard n’aura pas l’occasion depuis le front d’appeler son magasin, mais il pouvait écrire et recevoir des lettres, et manageait à distance son magasin – Le téléphone est certes peu répandu mais déjà utilisé et  je n’ai pas trouvé de statistiques pour cette époque pour comparer]
24.8 lundi – Bourghelles. Obus à 10 h 30 retraite par Bouvines. Cantonné à Péronne-en-Mélantois
[Aimée Audineau, femme d’Edouard, était la fille du boulanger mitoyen de Pervez le photographe professionnel, qui faisait des portraits et chaque année la famille Audineau se faisait tirer le portrait chez lui, aussi Edouard emmenait sur lui le portrait de sa femme et ses enfants, ici en 1912]
25.8 mardi – Peronne départ à 4 h. Fretin, Carvin, Courrières, Lens, Liévin 55 km Bonne réception, mais fatigue
26.8 mercredi – Liévin, affolement général. Pas ordres. Arrivée du 85e
27.8 jeudi – Liévin. Ordre d’embarquer à Lens à 15 h. Pas de train. Route par Loos-en-Gohelle, Vermelles et Béthune
28.8 vendredi – de Béthune à St Pol-sur-Ternoise par Bruay, Ourton, Bryas. Ravitaillement difficile. Pas de train. Les ponts sautent à 21 h
29.8 samedi – Sibiville près Frévent avec le 85e et la D.I.88. Achat d’un veau pour remplacer la viande 
30.8 dimanche – St Georges par Auxi-le-Château et Bernaville
31.8 lundi – Sorel feuille de prêt 
1er septembre 1914 mardi – Sorel repas replis du génie
2.9 mercredi – Hallencourt, Oisemont cantonné à Sénarpont
3.9 jeudi – Neufchatel. Ferme près Formerie (Seine-Inférieure)
5.9 samedi – St Martin, revue d‘effectif. Nomination de sous-lieutenant au 84e avec Du Hardier
6.9 dimanche – Départ de St Martin. Quinquenpoix (Seine-Inférieure). Grand-messe. Arrivée du colonel du 84e RIT au château de Mondetour. Cantonné avec le détachement de 500 à Guichy avec Glorion et l’adjudant Motte
7.9 lundi – Arrivée à la 5e Cte du 84e Capitaine Giguet, Mr Leglaive, Mr Chausse, déjeuner avec les officiers du capitaine Tardieux, lieutenant Gauffre-Hervé les nouveaux sous-lieutenants Vetter, Sala, Berthelot, Denis, Chausse, Bigard, Du Jardier, Le medecin Delaire. Cantonné à Houlmesnil
8.9 mardi – Grand garde devant le château Mondetour
9.9 mercredi – Houlménil Mr Sala va à Rouen faire achats
10.9 jeudi – Houlmenil Revue, exercice
11.9 vendredi – Départ cantonné à la Mare Engrand près la Hallotière (Seine-Inférieure) Direction
12.9 samedi – Cantonné Humermont13.9 dimanche – Thieulay, StAntoine (Oise) chez le député, les autos mitrailleuses des dragons
14.9 lundi – Brany ferme StHubert
15.9 mardi – Vu Mr Feneux et avec Du Jardier vu 81e
16.9 mercredi – cantonné à Taisnil. Fait le cantonnement avec Glorion, Lechateau, Grand garde
17.9 jeudi – Passé à Amiens, recommandations pour la population, Cantonné à Villers-Bocage18.9 vendredi – Béhencourt Séjour jusqu’au 21. Pluie, achat de silex
19.9 samedi – Travaux, exercice, théorie
20.9 dimanche – Garde des issues. Journaux
21.9 lundi – Départ à 5 h pour Racheval (Somme)
22.9 mardi – Racheval. Grand garde
23.9 mercredi – exercice
24.9 jeudi – Famechon près Poix-de-Picardie. Patrouilles signalées
25.9 vendredi – Longue route par Berles, Tourmier, Ransart. Cantonné St Léger château grand garde [Edouard envoie une carte postale du château de St Léger, et écrit qu’il y a passé la nuit. Ce château semble avoir disparu]
26.9 samedi – Départ de St Léger par Mory, Sapignies, monument près Fareuil, passage de la ville de Bapaume. Grand halte à 4 km. Ordre de formation direction Riencourt (alerté par la cavalerie). Chemin creux près Frémicourt. Charge sur Beugny. Prise du village à 18 h Cantonnement, garde des issues. Alerte à 20 h repli sur Frémicourt
[la photo d’Edouard, assis, est un portrait après la guerre, chez le photographe Pervez, le professionnel. Cette photo était au mur en portrait dans la famille. La photo ci-dessus, avec le casque est prise au front]
27.9 dimanche – Frémicourt, Bapaume à 5 h Warlencourt, Le Sars, Courcelette, Thiepval. Grand halte, alerte, passage de l’Ancre Hamel. Cantonné à Beaumont
28.9 lundi – Plateau d’Auchonvillers toute la journée. Sala blessé. Jumelles. Cantonné Beaumont
29.9 mardi (St Michel) – Emplacement d’Auchonvillers, alerte, passage de ce village sous les obus, retour à la Cie attaque de Beaucourt 85e RIT attaque de Miraumont, moulin ruiné, cantonné à Beaucourt 150 hommes de la Cie, Manque Mr Leglaive. Alerte toute la nuit
30.9 mercredi – Reprise des positions au nord de Beaucourt, bombardement dans la matinée. Retour de Mr Leglaive

Télécharger l’original du carnet de guerre d’Edouard Guillouard

Je ne vous mets pas les vues directement car ce serait trop lourd pour visionner ma page, donc je mets seulement les liens, et cliquez pour télécharger : août 1914fin août 1914septembre 1914mi septembre 1914 – fin septembre 1914

Berry, l’employé de commerce d’Edouard Guillouard

Léon Simon Berry né à Reims le 18 avril 1865 est âgé de 49 ans en 1914 et non mobilisé. Il est fils unique d’une veuve Victorine Elisabeth Ledeveze, et après un passage à Bordeaux il s’est installé à Nantes comme employé de commerce chez Guillouard rue St Jacques. La lettre qui suit témoigne d’un grand nombre d’échanges épistolaires entre Edouard le patron mobilisé, et son employé de commerce qui fait tourner le magasin et surtout tente de faire renter l’argent dû par les clients, souvent eux-mêmes mobilisé. Ses déplacements sont en voiture à cheval bien sûr.
« Dimanche 10 mai 1915
Monsieur Edouard
J’ai bien reçu votre lettre du 23 avril, aujourd’hui j’ai tout le temps de vous écrire. Ma femme n’est pas très bien et nous ne pouvons pas sortir. Cette semaine je suis resté à la maison, j’avais tellement d’écritures à faire que je j’aurais jamais pu m’en tirer autrement et encore je pars en voyage la semaine prochaine sans avoir certainement tout mis à jour. Voilà ce qui arrive toutes les semaines quand j’arrive de voyage, copier mon courrier, faire ma feuille d’avoir, puis préparer ma tournée pour la semaine suivante, faire les comptes, les circulaires, enfin m’occuper plus ou moins de mes commissions, c’est rien le temps qu’il me reste pour faire des écritures, j’ai donc préféré rester toute la semaine ici. Pour ce qui concerne la rentrée des fonds dont vous m’entretenez, il faut considérer que très prochainement j’aurais complètement visité les pays de la Loire Inférieure, la Vendée et une partie du Morbihan, ce qui représente pas mal d’argent de rentré. Il reste le Morbihan et le Finistère, dans ces 2 départements les clients réglant beaucoup par traites. J’ai commencé à aviser les autres ceux qui payaient au passage, en précédant par ordre alphabétique de pays, car dans chaque pays il y a souvent plusieurs clients qui savent ce qui sera une économie pour les encaissements par la poste, j’ai donc envoyé une soixantaine d’avis payable au 15 ou au 31 mai pour les clients des pays commençant par la lettre A jusqu’à G, j’ai noté ces mandats sur des feuilles spéciales, en laissant de la place pour noter des observations pour les clients qui ne règleront pas, j’ai déjà reçu plusieurs lettres de femmes de clients disant que leur mari est mobilisé et qu’elles ne peuvent payer. A la fin du mois de mi je vous donnerai le résultat de cette opération, d’ailleurs d’ici là j’aviserai une autre série de clients, et ainsi de suite …
(f2) En voyage, je fais tout mon possible pour faire payer les clients, même chez ceux qui sont mobilisés, je tâche de m’arranger avec eux pour des règlements par acompte. Plusieurs clients avec qui j’avais pris des arrangements quand j’ai commencé à voyager ont fini par s’aquiter maintenant. Ceux avec qui je ne peux pas réussir à prendre d’arrangement, je crois qu’il est inutile de leur faire présenter des traites qui restraient impayées. Je me suis arrangé avec Launay de Merimont, il a accepté un règlement par acompte de 50 F par mois, il a promis que les mandats seront payés régulièrement.
Morand Jonin ne paie pas, la Société Générale nous a avisés qu’il a refusé une traite de 302,50 au 31 juillet (prorogée au 31 août), cet effet règle son relevé 2ème semestre 1913 ; Nous avons été plusieurs fois chez lui en lui donnant connaissance de son compte augmenté des traites jusqu’à ce jour, il a paru ennuyé, il a répondu qu’il viendrait s’arranger à la maison. Une autre fois, c’est sa femme qui a répondu qu’il était malade. En somme on ne peut pas le forcer à payer, mais c’est un salaud. C’est son compte qui devrait être payé depuis plus d’un en.
Dans ma dernière lettre je crois vous avoir dit que j’avais été à Ste Luce et les Couets Bouguenais, La Montagne, St Jean de Boiseau, j’ai continué à faire le pays de Retz et j’ai mis la valeur de 6 jour 1/2 à faire tous les pays ci-après : St Mars de Coutais, Port St Père, St Léger, Bouaye, Brains, Le Pellerin (1 jour), Arthon, Chauvé, La Feuillardais, La Sicaudais, Frossay, Vue, Rouans, Cheix, St Viaud, Paimboeuf, Corsept, St Brevin, St Michel Chef Chef, la Plaine, Préfailles, Ste Marie, Pornic, Le Clion, La Bernerie, Les Moutiers, Bourgneuf, St Cyr, Frenay, Machecoul.
Je touche dans ces pays 1 500 F il n’était pas dit énormément d’argent beaucoup de ces clients étaient venus payer à la maison ; comme dans les autres tournées, il y en a quelques uns qui n’ont pas payé, il n’y a pas grand-chose à faire qu’à attendre.
J’ai fait 2 000 F d’affaires, d’articles pouvant être livrés, car comme je vous l’ai déjà dit nous manquons de beaucoup de chose, surtout dans l’article de ménage, le comptoir ne livre pas, nous avons fait réclamation sur réclamation, on ne répond même pas, il faut s’attendre que la marchandise va devenir de plus
(f3) en plus rare ; il paraît que les usines ne peuvent plus fabriquer d’émaillé faute de matières premières entrant dans la composition de l’émail, si seulement nous pouvions avoir des casseroles anglaises et embouties. Les articles galvanisés sont tellement cher que ce n’est plus vendable les seaux augmentent toujours ; le fils de fer coûte 60 s le n° 20, il y a un nouveau tarif de grillage, le prix coutant de cet article correspond à peu près à 50 % de majoration sur l’ancien tarif. Pour les pointes le prix de collèges est de 55 F le n°20 octroi en plus. Je vends toujours quelques demi-caisses de verre, j’en ai placé 4 à 5 dans la tournée que je viens de faire à 50, 52, 53 F la demie caisse suivant les pays et le transport.
Je pars demain matin faire les pays suivants : Issé, Tréffieux, Jans, Lusanger, Mouais, Derval, Pierric, Grand Fougeray, Ste Anne sur Vilaine, Langon, Besle, Brain, Chapelle sur Melaine, Masserac, Avessac, St Marc, St Nicolas de Redon ; Je m’occuperai dans ces pays jusqu’à mercredi soir. Il n’est pas dû beaucoup d’argent car une bonne partie de cette tournée a été faite par Pineau la dernière semaine de juillet et les marchandises n’ont pas été livrées.
A propos de Pineau, il a écrit à Mr Charles ces jours-ci, il dit qu’il est bien. Votre petit cousin Conan était à Nantes depuis une quinzaine, il avait été envoyé malade au dépôt, en ce moment il est à conduire des prisonniers à Belle Isle.
Voici l’adresse de Cormerais : Sergent infirmier hôpital n°30 Quimper
Henri Halbert est toujours du côté de Bourges, sa femme est bien ennuyée, elle ne trouve pas d’ouvrier boulanger, la semaine dernière elle a manqué complètement de pain pendant un jour.
Le jardinier de l’hospice est mobilisé depuis quelque temps et Mazurie peintre aussi ; Clisson débitant n’a jamais bougé de Nantes il rentre coucher chez lui tous les samedi soir.
Ce matin à la messe de 9 h j’ai été tout surpris de voir Edouard Halbert en soldat, jusqu’à présent il était toujours en civil.
(f°4) Les clients avec qui je fais des affaires paient très régulièrement à 30 jours, aucun mandat n’est revenu impayé. Pour le client de Langle Bertrand Lubert, vous m’aviez dit dans une de vos dernières lettres qu’il ne fallait pas s’emballer, et encore je ne vous avais pas dit le montant exact de la facture qui n’était pas arrêté, elle était de 280 F, c’était une bonne commande, ce client avait besoin de tout. J’en avais dispos en 2 échéances 150 F à 30 jours le reste un mois plus tard, il a déjà payé le premier mandat, je pense qu’il n’y a rien à craindre c’est responsable, au passage il m’avait payé ce qu’il devait de vieux.
Nous sommes avisés par la Société Générale des effets qui reviennent impayés après une seconde présentation, presque toujours c’est que les clients sont mobilisés. Je ne sais pas si un moment ou à l’autre vous ferez revenir ces effets plutôt que de les voir s’augmenter à intérêts jusqu’à la fin du moratorum.
Mon frère ne travaille plus à la Société Générale, il a trouvé une place beaucoup plus avantageuse dans une autre banque à Nantes, le Crédit Foncier.
En attendant Monsieur Edouard vous êtes toujours dans vos tranchées et en danger et la guerre semble vouloir se prolonger, il faut espérer que la fin arrivera plus vite qu’on ne le pense et que vous reviendrez en bonne santé dans votre famille, car votre dame doit trouver le temps long. Je suis heureux de recevoir de vos nouvelles et vos lettres me font toujours beaucoup plaisir, pour ce qui concerne les affaires de votre maison, je ferai tout mon possible pour vous donner satisfaction.
En attendant de vous écrire de nouveau, je vous souhaite bonne chance avec mes sentiments les plus sincères, votre tout dévoué Berry.

Le 84° RI 1914-1918 : carnet de guerre d’Edouard Guillouard et photos de Fernand Leglaive


Edouard Guillouard (carnet de guerre) Fernand Leglaive (appareil photo)

GUILLOUARD TENAIT  SON JOURNAL, LEGLAIVE  L’APPAREIL PHOTO

En juillet 1952 ma grand-mère, veuve d’Edouard Guillouard, fit avec moi le voyage de Nantes à Cologne, via Paris et Bruxelles, où elle avait des amis qui nous hébergèrent chacun une nuit. Elle qui avait connu 2 guerres et en conservait les amitiés liées par son époux au front en 14-18. C’est ainsi que je passais ma première nuit à Paris, chez les Leglaive, bien loin de me douter des liens et du passé de

Photo Leglaive « décembre 1914 » (extraite de la photo de groupe)

Leglaive et Guillouard, liens que je devais découvrir des décennies plus tard, lorsque j’entrepris de retrouver l’histoire de ma famille.
Les papiers et photos Guillouard n’avaient pas échoué chez maman, pourtant née Guillouard et fille d’Edouard, et je pris alors mon baton de pélerin, à une époque où la photo numérique n’existait pas encore, je n’obtins donc que des scans de l’époque.
Hélas les photos, minuscules, n’avaient pas de légende. Après 3 mois de travail, tentant de mettre les photos en face du texte du carnet de guerre, j’en fis un site, depuis 25 ans en ligne.

Photo Leglaive « mars 1915 Bailleulval, intérieur de la tour »

Ce site est l’histoire d’une amitié, liée durant ces 4 années au front entre Guillouard qui aimait écrire et Leglaive qui avait un appareil photo. Tous deux observaient la vie quotidienne, y compris dans ses moments de détente, car ces moments existèrent bel et bien, et j’ajoute avoir compris que le 84° RI était en seconde ligne, quoique parfois sous les tirs, et que les pères de famille n’y étaient pas rares, puisque Guillouard, qui avait 3 enfants, souligne dans la liste de tous les hommes du 84° RI qu’il a connus, ceux qui avaient 4 enfants.

février 1915 : Leglaive et Guillouard, moment de détente près de la tête qu’ils ont modelée dans la terre, qui leur ressemble à tous deux
Appareil photo Leglaive « avril 1915 maison Gastineau devant le poste de secours. Leglaive semble porter l’étui de l’appereil photo et Guillouard des jumelles.
« mai 1915 soutien de Gastineau » Guillouard assis à gauche. Leglaive debout.
« avril 1917 camp Wattin, était major »
agrandissement de la photo d’avril 1917 au camp Watin

Aujourd’hui, grâce à mon site, le fond Leglaive me permet de mettre une légende correcte sur les photos, et j’en profite pour remettre au goût informatique du jour ce site, car l’informatique évolue vite et après 3 semaines d’essais, avec un impératif « zéro dépense », je viens de conclure que la meilleure solution était encore WORDPRESS, le logiciel gratuit sur lequel ce blog est écrit.
Je vais donc refaire toutes les pages qui étaient sur mon site sur WORDPRESS au lieu de m »évertuer à mettre à jour sans logiciel correct mon site (j’ai testé plusieurs solutions, sans satisfaction).
Je vais donc passer les semaines qui viennent à passer le tout sous WORDPRESS qui sera plus lisible à l’avenir à la fois sur smarthpone, tablette et ordinateur, et je viens donc implorer votre patience, au nom de la mémoire de l’amitié de 2 hommes Guillouard et Leglaive, que je tiens profondément à honorer dans mes vieux et sans doute derniers jours.
Odile

Noms des hommes du 84° RI 14-18 selon le carnet de guerre d’Edouard Guillouard

[Le carnet de guerre d’Edouard Guillouard comporte pas moins de 18 pages de noms, que je n’avais pas mis sur mon site, mais je pense utile à ces hommes que leur nom soit cité quelque part, donc je vais vous les mettre, tels que mon grand-père les a notés. La liste est longue et je vous ai mis en vis à vis la vue du carnet de guerre, donc vous pouvez m’aider en corrigeant mes éventuelles fautes de frappe ou de lecture.]

84e régiment territorial

colonel DUMIL VIDALET (que nous avons eu à supporter jusqu’au 1er janvier 1916)
commandant 1er B GICQUET capitaine, évacué en novembre 1914
commandant 2e B LECOQ commandant, évacué en 1917
commandant 3e B HERVÉ commandant, tué le 30 septembre 1914
1ère compagnie HENRI lieutenant – DUJARDIN, PERRIN
2e compagnie GOFFRE lieutenant – VETTER, BIGARD
3e compagnie LEGLAIVE lieutenant – GUILLOUARD, CHAUNE
4e compagnie TARDIEU capitaine – BERTHELOT, SALA
médecin DELAIRE docteur, aide major 1ère classe
état major PLANCHE capitaine, blessé le 29 septembre, remplacé par le capitaine LAVLLE
état major LAVILLE capitaine passé commandant au 83 RIT
état major RICHARD lieutenant porte drapeau, passé capitaine au 83 RIT le 15 février 1916 remplacé par POUPARD
état major PAINEU officier de détail
état major RAMPION officier d’approvisionnement remplacé en mars 15 par PONS
état major CREALET officier téléphoniste
état major LOCARD lieutenant (mitrailleurs)
état major GOMIN (mitrailleurs)
état major NONIQUE médecin chef de service, remplacé fin 15 par GESSE puis FLANDRIN
A.J. LIMONET ancien adj. vu ss lieut. passé capitaine 7
MAUDET capitaine très original, ami du Reffé, parti en 1915
LETAILLEUR cap. passé commandant au 81 archit. à Paris à Cde …
TIRBICHE cap. 11e chef de gare à Belfort
A.J. KELER cap. 12e remi soldat 2e classe
ROUET cap. lieut. à 9e avec PREAUBERT
C. MASS. lieut. de la garde R. cap. adjoint embusqué
LEONARDI du 81e à la 12e porte drapeau
CRU arrivé du 82 en 1914 Cr la 10e adj. chef de B°
EON ancien adj. 2e porté avec la classe 98 – conseiller de préfet
LECOLTER téléphoniste – Employé S.G.
LEFEUVRE parti dans l’active Nantais 1e Cie (mort)
ENARD pionnier bombardier 2e Cie
BERGEAU à la 5e adj. au chef de Bon
BOUYER ancien adj. 2e Cie passé au 2e Bon
ROUSSELOT ancien frère
RICHARD 11e mitrailleur
PRÉAUBERT Nantais arrivé du 81e évacué en 15
BESSON cycliste – Topographe
PÉTRAUD de la 4e passé au Génie
JAUNAIS tué à Collardel 21 avril 1918
POUPEAU tué à Limey septembre 1917
LEGARD du Bourg de Batz passé dans l’active
KERVINAU
VALCOURT (DE)

3e compagnie – pendant la campagne – Sous officiers

adjudants DUMAS évacué à Bailleulval octobre 1914
DESGRES blessé au Moulin brulé, passé ss lieut. mais pas revenu au 84
BICHON arrivé en novembre 1914 a quitté la Cie en janvier 1918 pour l’emploi d’adjudant au Bon, a quitté le 84 en avril 1918 pour le 43e marié en septembre 1917
PANNETIER peu de service à la Cie de décembre 1916 à fin janvier 1917
BOUÉ venu de l’active classe 97 d’octobre 1917 à avril 1918 passé sous lieut.
VERICEL venu des sergents de la 1ere en fin avril et passé sous lieut. le 5 juillet
HÉRON ancien sergent de la Cie arrivé le 5 juillet 1918 comme adjudant
sergent-major FAUCHERON du début de la mobilisation au 18 janvier 1918 avec la classe 98
SOULLIX arrivé du 41e en mars 1918
sergents PONS 1ere section à la mobilisation, nommé ss lieut. 8 oct. 1914
GORONS 1ere section arrivé 5 septembre tué le 3 mai 17 à Morville
SEGUIN 1ere section (à la mobilisation cycliste) du 10 août 16 au 15 novembre 17, passé dans l’active en jan-vier 18
MOREAU 1ere section arrivé fin décembre 14 passé vagmestre août 1916
ROMTARIÉ 1ere section arrivé juin17 du 37e R.I.T.
GANNIER 1ere section arrivé juillet 17 du 37e R.I.T.
BRIDONNEAU arrivé 5 septembre 1914 bon chef de Sect. parti aux cours et affecté au 60 R.I.T.
DESLANDE 5 septembre 1914 souvent détaché parti C.M.P. à Limey
PIERRE depuis le début à la 2e – 5e section
CHARRON depuis le début à la 4e 2e section, parti gardien de prison à Nantes en décembre 17
GUITARD du début au 84, évacué en novembre 16
PASQUIER du début parti de la Cie août 15 vagmestre – quitte le 84° classe 98 janvier 18
MORISEAU au début passé ss lieutenant 10 Cie – quitte le 84° novembre 1617
LECOMPTE du 15 mai 17 au 15 août 17
EMERY du 15 mai 17 au 1er août 17 Suicidé
VITOU du 10 octobre 17
BOBINET du 5 septembre 14 – évacué 15 mois – rentré en août 16
BOEUF du début à la 4° Cie – arrivé à le 5° mars 17
FOURASTÉ du 15 octobre 15 au 84°
CAIREAU du 17 mai 17 au 17 juillet 18 – passé C.H.R.
BARRÊS récupéré arrivé septembre 17 – passé 6° Cie
BITAUBÉ récupété arrivé septembre 17 – passé 7° Cie
WARTELLE arrivé novembre 17 au mars 18 – passé ss lieutenant
PAVAGEAU arrivé 15 octobre 14 au 15 mars 17 observateur
fourrier POUL septembre 14 à octobre 14 parti adjudant du bataillon Plessis à Bar…
fourrier SICLON septembre 14 à août 17 père de 4 enfants
fourrier NIVEAU août 17 venu du 39°
caporal fourrier FAUCHERON Pierre du 15 octobre 14 à mars 18
caporal fourrier PAJOT venu du 2° bataillon au 15 mars 18
coiffeur PINEAU
cycliste MARCHAIS
tailleur CHOYAU

1ère section – caporaux et hommes depuis le 7 septembre 14

TURCAUD caporal – évacué en décembre 1614
LORIOT soldat – cuisinier, cycliste, d’Aigrefeuille (Loire Inférieure)
FORTIN soldat (rouquin) parti en août 1615 classe 1900
HUCTEAU soldat – agent de liaisons
MARREAU soldat passé caporal – cassé – affecté 5° Cie passé octobre – tué
CHEVALLEREAU soldat (noirot) évacué en décembre 14
ALBERT soldat – passé ordonnance du caporal Giguet puis d’Henri parti – classe 98
BELIN soldat – cuisinier
GOBART soldat – B.T.
BREJON soldat – vieux garçon – B.T.
BOILARD soldat – B.T.
PALARDI Bon soldat – pionnier – parti en janvier 1918
PAPET soldat – passé caporal 4° sect. – citatIons – parti boulanger en 8.15
JOULIA soldat de la chaussée de la Madeleine sourd – parti en novembre 15 – classe 1900
BOUCHET soldat pssé pionnier en mai 15 – tué à Limey septembre 17
FORTIN
ROUSSEAU
CHAUVEAU soldat – évacué – revenu 2° Cie
LANDREAU caporal – parti père de 4 ou 5 enfants
GELLÉ soldat – passé pionnier – réformé
SICOT soldat – ancien du 95° – cuisinier – parti classe 98 jour ?
BLANCHARD soldat – employé à l’ord. parti – père de 4 enfants – août 17
COUTELEAU soldat du début
QUETTÉ soldat – parti comme maçon en août 1615
GAUTIER soldat – ancien du 93° – parti mitrailleur
GUIBERT caporal du début – parti en sepetmbre 17 – casernier
SARAZIN tambour – ordonnance – agent de liaison – Homme de l…
VIVIER soldat – passé à la 3° section – rentré cantonnier ….
GEFFRAY soldat – parti à la mitrailleuse en octobre 1915
RAMBAUD soldat – signaleur en 1917 – parti à la 1ère Cie
PAINDESSUS soldat
GUÉDON soldat – petit meunier – parti évavué en mai 1915
BOURRÉ soldat
SALLÉ soldat
CAUBRETON soldat – marchand d’angélique – parti octobre 1917 …
AUBINEAU soldat – ancien du 93° – parti classe 19020 en août 1918
VENDÉ soldat – colombophile
RAMPILLON maître d’hôtel de la Finonnais – parti en juin 1917
RAMPION B. soldat
BECHET soldat cuisinier francs – parti août 1915
FILLONNEAU infirmier – parti mars 1917
BRUNET soldat – arrivé décembre 14 – cuisinir du Ct, parti août 1917
NEAU soldat fin décembre 1914 à août 1917
PERROCHON soldat du 15 octobre 1914 – passé en mars 1917 C….
SEGUINEAU Jean classe 91 – du 31 mai 1915 au 15 octobre 1915
DAUPHIN (ouquin) – évacué en octobre 1915
BERGER tuilier – tard – brancardier
MARTINEAU classe 92 – B. soldat franc – parti août 1917
BROUSSEAU soldat – passé père 3 enfants au P.R. août 1917
LOUPIL cuisinier des officiers – évacué
AIRAUD arrivé mai 1915 – classe 91 – parti septembre 1915
DANIEL soldat – venu de la 4° section – parti boulanger mars 1916
HURTEAU caporal – boulanger de Lucon – évacué
HERAU soldat passé ordo. du Ct Debancourt – puis Ct Locherau
SOULARD B. soldat – père de 4 enfants – passé au T.R. en mars et parti en août 1917
GALLIEN soldat parti pompier de Paris en août 1915
CHAUVET soldat – père de 4 enfants – cantionnier pis départ août 1917
CHAUVET Pierre arrivé en mai 1915 classe 91 parti en septembre 1915
BONNEAU arrivé en mai 1915 classe 91 parti en septembre 1915
JEANNEAU soldat – pionnier – père de 4 enfants – passé au T.R. en mars, parti en août 1917
GREGOIRE parti à la Cie mitrailleur
PINEAU coiffeur de la Cie parti motocycliste en août 1915 – mort
PALLARD soldat de la classe 1900 – parti en novembre
BOURSEGUIN caporal – venu de la 4° – parti père de 5 enfants décembre 1914
LINARD tambour blessé à Miraumont, revenu à la 2° Cie – parti classe 98
ROUAUD …. caporal évacué, revenu à la Mit. – tué à Limey
CHAUVEAU ;;;
FERRÉ M… Chamjouaux
BURBAUD caporal arrivé en (blanc) ou novembre 1915 – parti classe 98
SUBILEAU soldat patrouilleur arrivé de la 7° Com. passé caporal 1° Cie
SIMÉON soldat passé infirmier, arrivé mars 1917 à la 4° Cie
YOU Pierre soldat venu à la 4° Cie en mars 1917
BELAUD Clément soldat père de 4 enfants
DELAGNIER caporal arrivé en décembre 1915 parti novembre 1917
DELORME soldat parti au T.R.
CAND soldat blessé à Miraumont, revenu août 1917 brancardier
MICHENAU Théo soldat arrivé de Salonique mars 1917
MOREAU J.-Louis conducteur, père de 4 enfants, parti août 1917
FEUDI Ange soldat classe 91, poivrot, arrivé mard 17 parti août 17
SAINLOT Alex conducteur parti à la C.H.R. août 1917
TRICHET Auguste soldat classe 92, arrivé de la 4° parti août 1917
CHABOT Auguste soldat classe 92 projecteur détaché parti août 1917
DELAVIE Jean soldat ordonnance arrivé novembre 1915 parti janvier 1917
CINQ. soldat arrivé novembre 1915 malade évacué
BEL. soldat arrivé mard 1916 père de 4 enfants
VAN DER HUYS arrivé de la CM Bodin, chef de bureau au ministère intérieur, mauvais soldat, parti au 118° à l’ID de la 22°
LOIREAU J.M. venu de la 4° Cie mars 1917 parti février 1917 LU
GUERIN Gustave dit Falière – FM venu de la 4° Cie – évacué gaz
LABAT François arrivé mars 1917 évacué ?
BABIN venu de la 7° Cie évacué plusieurs fois
BROTHIER brancardier venu de la 4° passé dans l’active
MARSILY caporal venu du 81° janvier 1918 passé sergent
DIGUE caporal venu du 37° RIT mars 1918
MERCIER soldat classe 89 arrivé septembre parti décembre 1918
VANDRIL soldat
BARRE soldat
RETIF soldat
MORA soldat
CRAVASSAC soldat
LALIMANT caporal
RATOUIT infirmier venu du 4° mars 1917 classe 98 parti janvier 18
CAPGRAND soldat
CABORG Louis soldat
RIVERAU soldat
GUILBAUD Louis soldat de Salonique 80° homme chien
CHAUDRON soldat venu du 41° mars 1918
PREMAT soldat venu du 41° mars 1918
CRANER soldat venu du 51° juillet 1918
CREISSEL soldat venu du 51° juillet 1918
CASTINEL soldat venu du 51° juillet 1918
DUPIN caporal classe 97
DUROLET soldat, croix de guerre
MORAN soldat
LABAT soldat, tailleur
DUPUY soldat, croix de guerre
CHEMINET soldat venu du 51° RIT 5 juillet 1918
CHAPIRON soldat venu du 51° RIT 5 juillet 1918
CHARLOT soldat venu du 51° RIT 5 juillet 1918
PETITLEVÉ caporal venu du
RETIF Sylvain soldat venu du
CHENOUVRIER Jean soldat venu du
BEGUET Léon soldat venu du
ROCHE Régis soldat venu du
PETIT François soldat venu du … passé à la CMI juillet 18
LARIVE soldat venu du
RIVIÈRE Denis soldat venu du
BARGEAU soldat venu du … passé à la CMI juillet 18
DUBÉ carrier

 

 

BATAILLON

commandant DE  GERMINY arrivé Bailleulval octobre 14 évacué janvier 15
commandant DERANCOURT du 1er février au 15 mars 15
commandant LOCHEREAU avril 15 à avril 18 arrivé du 270° retiré à Plestin les Grèves (Côtes du Nord)
capitaine LETAILLEUR Ct le bataillon janvier-avril 15
capitaine GIGUET septembre à 15 octobre 14
capitaine LEBASTARD A.J. Ct la 9° puis la C.M.I. (Breton)
lieutenant MICHEL arrivé du GVC janvier 17 parti juillet
capitaine HERVÉ Ct le 1er A.J.
lieutenant GAUFFRE 2° Cie évacué janvier 15
médecin docteur JORGES avril 15 à janvier 16
médecin docteur CAMIADI février 16 à janvier 18
médecin docteur COURONNÉ janvier 18 à juillet 18
médecin docteur NICOLAS juillet 18
médecin docteur GOHEAU médecin auxiliaire 1er bataillon aide-major au 3° août 18
médecin docteur JORY médecin auxiliaire mars 15 à mars 17
médecin docteur CARRÉ médecin auxiliaire mars 17
médecin docteur GINAUX médecin auxiliaire du 2° bataillon

NOMS DES CAMARADES DE LA COMPAGNIE

CHAUNE nommé sous lieutenant le même jour à la 3° parti en juillet 15
SACRÉ nommé sous lieutenant 16 mai 15 détaché à la 4° revenu en mars 17 puis reparti en juin 17 au service agri-cole
GLORION adjudant au bataillon affecté comme sous lieutenant en mars 17 jusqu’à janvier 18
WAGNER arrivé comme sous lieutenant du 52 en septembre 17 parti mars 18
BROSSIER affecté à la compagnie du 15 avril au 15 mai 18 – notaire à Bordeaux
TREMELOT arrivé à la compagnie en mars 16 parti à la CM mars 17
TUFFET affecté à la compagnie fin avril 18 blessé à Limbach 5 juillet 18
CHALES nommé le 15 juillet 18
GUELLE arrivé du 57 et 7° Cie 1er septembre 18
PARADISSE venu de l’E.M. affecté 2° Cie parti classe 98
DU GORDIER ancien du 81 lieutenant à la 1ère Cdt le 5° puis détaché E.M. raison de santé
VETTER lieutenant à la 2° puis adjoint au chef fe bataillon – Soudan Loire-inférieure
PETREAU lieutenant 4° puis 1ère détaché au génie
BARDEAU lieutenant 1ère 2° détaché au génie – renvoyé au jardin
DUSSEAU lieutenant à la 11° F.M. 2° Cie pionnier – Nantais
PERRIN capitaine à la 1ère comme sous lieutenant commandant la 2° capitaine adjoint
CREHALET lieutenant commandant la 2° parti dans l’active mais renvoyé hors service
TORDIEUX Cdt à la 4° évacué plusieurs fois

1918 LES NOUVEAUX

commandant MITARD arrivé du 37 A.J.
capitaine DEROCHE arrivé du 41 A.J.
LALOUSE lieutenant 2° Cie arrivé du 39 A.J.
MARQUIS lieutenant 1° Cie arrivé du 51 A.J.
OUDIN lieutenant 1° Cie arrivé du 51° A.J.
PAUPIAU lieutenant 1° Cie arrivé du 23
DENIS lieutenant 1° Cie
GOLVIN 1° Cie arrivé du 37 A.J.
DE SAINTPOIX officier renseignement arrivé du 37
REAU commandant 2° A.J.
MARJILET capitaine Cdt 3° B. ami de Ch. Hud.
VAITURET capitaine A.J. 5° Cie 7° B.
TOURNAIS capitaine A.J. 6° Cie
PATIGEAU commandant 2° Bataillon mars à novembre 17 Légion d’honneur
LEMOINE commandant novembre 14 à janvier 16
LECOQ commandant du début au 2° B. jusqu’en avril 1917
BLANCHET commandant février 16 à mai 18
PAULI adj. de bataillon sous lieutenant 9° Cie arrivé janvier 16
GRIGNON adj. de la 2° passé sous lieutenant 6° passé active 98

Les hommes du 84° RI : soutien de Gastineau, le repas, mai 1915

photo Leglaive

Ils sont 22 militaires sur cette vue, et je suppose que c’est le repas, car celui qui est debout semble apporter de la nourriture. Je suppose que cette vue est prise près des tranchées, et je n’ai pas tout à fait compris le terme « soutien », que je suppose signifier qu’ils sont en 2ème ligne, pas en 1ère ligne ? Voyez la longue description de « Gastineau » dans le carnet de guerre d’Edouard Guillouard, mon grand-père.

Les hommes du 84° RI : les tranchées de Gastineau, 1915

Gastineau n’est pas un nom de lieu, même si le 84° RI l’occupa plusieurs mois en 1915. Le carnet de guerre d’Edouard Guillouard la décrit très longuement : « Située sur la route de Berles à Rivière, la ferme de Gastineau était habitée par un vieux ménage… »
Car il raconte que Gastineau était le nom de de ménage : « les premiers jours d’octobre 1914, les propriétaires de la maison n’avaient pas quitté leure demeure à l’arrivée des Allemands. On ne sait au juste ce qui s’y est passé. Mais suivant les racontards on avait dit que Monsieur et Madame Gastineau avaient été tués et jettés dans leur puits derrière la ferme. Pendant longtemps cette légende avait tenu et le puits rigoureusement consigné avec défense de se servir de l’eau. »
Ainsi Gastineau était le nom de ce ménage décédé au début des attaques Allemandes.
Vous aviez de nombreuses photos sur mon site, et j’ai encore en prêt quelques autres, qui concernent Gastineau, à tel point que je pense sans doute préférable de faire sur mon site une page spéciale « Gastineau ». Les militaires du 84° RI y sont montrés dans diverses activités, et je réfléchis à la meilleure manière de montrer tous ces visages.
Ci-dessous, je découvre qu’il y avait même des « boyaux » à la tranchée.

photo Leglaive

J’ai l’impression qu’ils fabriquent des briques, et pour mémoire, il y avait une briqueterie à Berles.