Pierre Blanchon, marchand demeurant à Saint Etienne en Forez, livre des pièces pour montage d’arquebuse et repart avec du drap, Angers 1596

il s’agit des pièces métalliques de l’arquebuse, surement, et le reste devait être fabriqué sur place à Angers, car les arquebuses étaient ensuite montées à Angers.

    Voir ma page sur l’arquebuse

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 décembre 1586 en la cour du roy notre sire par devant nous (Nicollas Bertrand notaire Angers) personnellement estably et deument soubzmis soubz ladite cour honneste homme Pierre Blanchon marchand demeurant à St Estienne en Forestz estant de présent pour ses affaires en ceste ville d’Angers, lequel volontairement a céddé quicté et transporté cèdde quicte et transporte par ces présentes

    il y a 514 km de Saint Etienne à Angers, et je suppose que la marchandise nécessitait plusieurs chevaux, et un cheval ne fait que 40 km par jour, donc il devait mettre au moins 10 jours pour livrer une telle marchandise et encore autant pour le retour.

à honorable homme Florent Gruget marchand demeurant audit Angers présent stipulant et acceptant pour luy ses hoirs la somme de 74 escuz sol qu’il a dit et asseuré audit Gruget luy estre deubz par Erve ? Servant monteur d’arquebuze audit Angers de reste de 80 escuz que ledit estably a baillés audit Servant comme appert et pour les causes portées par le marché et convention fait entre eux par davant nous le 11 décembre 1585 pour s’en faire payer par iceluy Gruget tout ainsi qu’iceluy estably eust fait et peu faire auparavant ces présentes et pour l’effect que dessus et contenu audit marché iceluy estably a subrogé et subroge ledit Gruget en son lieu droits et actions et consent qu’il y soit et demeure subrogé sans garantage de la présente cession ne restitution fors du fait dudit cédant ains s’en fera ledit Gruget payer et en fera les poursuites à ses despens périls et fortunes comme bon luy semblera et comme ledit estably eust peu faire lequel à ceste fin luy a baillé en notre présence copie dudit marché qu’il a pris et receu et s’en est contanté et contante
et a est faite la présente cession pour pareille somme de 75 escuz sol en payement de laquelle lesdit estably a confessé ledit Gruget luy avoir baillé et livré auparavant ces présentes 35 aulnes de bon drap de la mesure tainture de Paris dont icelluy Blanchon s’est tenu et tient à contant et en quite ledit Gruget présent et acceptant comme dessus

    je ne suis pas sure de la mesure tainture de Paris, merci de voir avec moi cette ligne

à laquelle cession quictance et ce que dessus est dit tenir obblige ledit estably, renonçant etc dont etc fait et passé audit Angers à notre maison en présence de Jacques Daraise clerc demeurant audit Angers et de Me Jehan Garnault

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PS (paiement du solde) : Le 3 novembre 1610 par devant nous Nicolas Bertrand est comparu ledit Gruget estably et soubzmis soubz ladite cour lequelle a recogneu et confessé avoir auparavant ces présentes receu ladite somme de 75 escuz mentionnée

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Route du clou Normand : vente de 600 milliers de clous à ardoise et clous à latte, Angers 1579

Je descends des CHESNAIS cloutiers à Beauchesne en Normandie, et depuis je m’intéresse à tous les cloutiers qui venaient vendre leurs clous en Anjou et en Bretagne.

    Voir ma page sur la route du clou
    Voir ma page sur la Normandie

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 23 novembre 1579 en la cour du roy notre sire à Angers et de monsieur duc d’Anjou etc (Jean Poulain notaire Angers) establyz chacun de Guillaume Delalande marchand cloustier en la paroisse de Heusse pays de Normandie d’une part,

    Vous pouvez identifier la paroisse, merci d’avance.

et sire Benoist de Crespy marchand demeurant audit Angers d’autre part
soubzmectant lesdites parties etc confessent avoir fait et font entre eulx le marché qui s’ensuyt
c’est à savoir ledit Delalande avoir vendu et vend par ces présentes audit de Crespy qui a achapté de luy le nombre de 600 milliers de cloux à latte et à ardoise dont y en aura 350 milliers à ardoise et 250 milliers à latte qui est ledit nombre de 600 milliers
lequel nombre de 600 milliers ledit Delalande sera tenu et a promis etc rendre bailler et livrer à ses despens en ceste dite ville d’Angers en la maison dudit de Crespy dedans les termes qui s’ensuyvent
scaviur 200 milliers dedans le jour et feste de Nouel prochainement venant et deux autres 200 millies dedans le jour de Karesme prenant aussi prochainement venant et le reste montant pareil nombre de 200 milliers dedans le jour et feste de Pasques lors ensuyvant et aussi prochainement venant
tous lesdits cloux bons et marchands et bien et deument faictz comme il appartient
et est faite la dite vendition de tout ledit nombre de clouz pour et moyennant la somme de 100 escuz sol poyable livrant poyant et à fin de livraison fin de poyement
à ce tenir etc dommages etc obligent etc à prendre etc renonçant etc foy jugement condemnaiton etc
fait et passé audit Angers en présence de Jehan Bellier et Jehan Hobe demeurant audit Angers tesmoins

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Achat de bois de chauffage à Champteussé pour Angers en 1552

et d’est du chêne s’il vous plaît !
je croyais naïvement, en totale incompétente, que le chêne était si noble qu’il ne finissait pas dans les cheminées, et à y réfléchier en tappant cette retranscription, je m’aperçois qu’il faisait des branches et qu’elles devaient finir dans les cheminée.

L’acte ci dessous ne m’a pas permis de vous évaluer la quantité en unité actuelle de vente du bois. J’ai eu beau retourner le Dictionnaire de Lachiver dans tous les sens, je ne suis pas parvenue à définir la quantité ici vendue, sauf à penser, que millier signifierait « millier de fagots » ???

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 avril 1551 avant Pasques (donc le 8 avril 1552 n.s.) en la cour du roy nostre sire à Angers (Quetin notaire Angers) personnellement establyz bonneste homme Pierre Garnier marchand demeurant à Champteussé d’une part,
et Me Jehan Lefebvre bedeau de l’église d’Angers d’autre part
soubzmectant d’une part et d’autre etc ou pouvoir etc confessent etc avoir fait et font entre eulx les marchés et accords tels et en la manière qui s’ensuyt,
c’est à savoir que ledit Garnier a vendu et vend promet et demeure tenu bailler et livrer au port Lignier de ceste ville d’Angers deschargé franc et quite le nombre de 2 milliers de gros boys de chesne de chauffage rond pour les deux part pour le moins, fourny de 82 sommes pour chacun millier bon loyal et marchand et non pourry, audit Lefebvre ce acceptant ou à son commis et ayant cause dedans le 15 may et la feste st Jehan Baptiste prochainement venant par moitié,
et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 44 livres tz par millier sur quoy ledit Lefebvre a payé et baillé et avancé manuellement et compté en présence et à vue de nous audit Garnier la somme de 22 livres faisant moitié dudit prix
je n’ai pas compris, car il a 2 milliers à 44 livres le millier, donc la moitié fait 44 et non 22. Alors, j’ai tout relu, et ma retranscription est bien exacte, et je ne comprends toujours pas.
en 3 escuz sol du poids de 46 sols pièce et deux escuz à 45 sols pièce 2 escuz pistollets à 44 sols pièce un double ducat à 18 sols pièce le tout d’or et de poids et 26 sols tz en douzains dont etc il en acquité etc et le reste montant pareille somme de 22 livres ledit Lefebvre a promis et demeure tenu poyer et bailler audit Garnier à la parfaite livraison de ladite marchandise

    je suis affolée par la grande, voire très grande variété des pièces en circulation, et je me demande bien comment un marchand de Champteussé, et même d’Angers, pouvait s’y reconnaître dans tout cela. Nous allons d’ailleurs découvir à la fin de l’acte que Garnier est venu à Angers avec le bûcheron lui-même lequel demeure à Thorigné près de Champteussé. J’en conclue bien volontiers que le bûcheron était bien aise d’avoir l’appui de Garnier pour aller vendre son bois à Angers, surtout face à une circulation aussi affolante de pièces de monnaie.
    Quand je pense qu’il y a quelques années, il y en a eu pour nous croire incapables de passer du franc à l’euro sous prétexte que c’était trop compliqué pour nos cerveaux du 21ème siècle. Il faut croire que nos ancêtres étaient plus fûtés que nous !

et à ce tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdits establis d’une part et d’autre eulx leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et conné en la cité dudit lieu d’Angers en la maison dudit Lefebvre estably par davant nous Estienne Quetin notaire de ladite cour présentes Me Guillaume Genest curé de Saint Pierre de Précigné Jehan Guihery prêtre et Bertran Aubert buscheron demeurant en la paroisse de Thorigné tesmoins

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Contrat d’apprentissage de marchand de draps de soie, Angers 1586

le papa est vivant, et je constate que c’est un merveilleux papa, qui assure à son fils une situation socialement confortable, probablement et même surement supérieure à la sienne.
En effet, le papa ne sait pas signer, mais son fils signe fort bien.
Le papa, Jacques Vincent marchand à Louvaines, est manifestement marchand fermier, c’est à dire l’un de ces intermédiaires gestionnaires pour un propriétaire des baux à moitié des exploitants directs. En effet, vous allez découvrir à la fin de l’acte une clause qui vient s’ajouter à la clause financière, elle-même déjà très élevée. En effet le père devra payer en nature chaque année une grande quantité de beurre et de lin, et une telle quantité ne peut que provenir du revenu en nature que touchaient les marchands fermiers puisqu’ils avaient la moitié en nature de tous les fruits des métairies et closeries qu’ils géraient.
Si l’un d’entre vous connaît le rendement d’une vache de l’époque en livres de beurre par an, cela serait même intéressant d’évaluer, ou tout au moins de tenter d’évaluer le nombre de vaches impliquées dans cette production.
Même hypothèse pour le rendement en lin, par rapport à la surface à cultiver pour en obtenir autant.
Si vous avez des pistes, merci de signaler.

Mieux, avec une telle quantité annuelle en nature, il est clair que le gentil maître de l’apprenti, qui est marchand de draps de soie, c’est à dire de tissus de soie, a aussi une fiilière pour revendre à un tiers les produits en nature pour quelques boutiques d’alimentation nécessaires en ville comme la ville d’Angers, bref, il a lui aussi des revenus supplémentaires à ceux de son commerce de draps de soie.

Enfin, je précise ici que les marchands de draps qu’ils soient de laine ou de soie, qui opéraient à Angers, n’étaient pas de petits boutiquiers, mais de bons bourgeois vivant sur le même train que les avocats et notaires.

Bref, j’ai eu le sentiment en transcrivant cet acte qu’un père visait pour son fils une bonne situation, et même faisait beaucoup d’efforts financiers, voire sans doute de sacrifices, pour cela.
Mais, parallèlement, je me suis posée la question de la nécessité de ces maîtres d’apprentissage à avoir un apprenti, et je suis parvenue à la conclusion que l’apprenti rendait bel et bien de tels services au maître qu’il était indispensable, et j’en veux pour preuve les clauses hallucinantes pour nous, laxistes que nous sommes devenus, devant l’absentéisme.
En effet, un marchand de draps de soie, n’était pas un boutiquier assis derrière son comptoir, et vendant à l’aune (la mesure de longueur qui a précédé notre mètre), un peu de tissu, mais un grand voyageur, se déplaçant de château en château, et gros bourgs, pour vendre des grands coupons entiers à de gros clients, comme les châtelains etc…

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 25 janvier 1586 en la cour du roy notre sire par devant nous (Nicollas Bertrand notaire Angers) personnellement estably sire René Moynard marchand de draps de soye demeurant en ceste ville paroisse de Sainte Croix d’une part,
et Jacques Vincent marchand demeurant à Louvaines et Jacques Vincent son fils d’autre part,
lesquels ont fait et font entre eulx le marché d’apprentissage accords pactions et conventions qui s’ensuyvent
c’est à savoir qu’iceluy Vincent lesné a baillé et baille sondit fils pour apprentif audit Moynard qui a pris et accepté prend et accepte pour 3 années entières et consécutives l’une l’autre sans intervalle de temps, qui commencent dès ce jour et finiront à pareil jour lesdites 3 années finies et révolues
à la charge dudit Moynard de monstrer et enseigner sondit estat et traffic de marchandise qu’il mène et exerce audit Vincent le jeune au mieux et le plus diligemment que faire se pourra
iceluy nourrir coucher et lever et le traiter ainsi qu’apprentif ont accoustumé estre
comme à semblable iceluy Vincent le jeune o l’authoritté et consentement de sondit père a promis et promet demeurer pendant ledit temps avec ledit Moynard et y faire tout debvoyr d’apprentif et toutes choses licites et honnestes qui luy seront commandées par iceluy moynard et lequel Vincent le jeune iceluy Vincent lesné a cautionné et cautionne de toute fidélité
et est fait ledit marché moyennant la somme de 50 escuz sol pour lesdites 3 années moityé de laquelle somme iceluy Vincent lesné a promis et par ces présentes promet rendre et payer audit Moynard dedans le jour et feste de Pasques prochaine venant et l’autre moitié ung an après à peine de tous despens dommages et intérests
et outre est convenu et accordé entre les dites parties que si durant lesdites 3 années ledit Vincent le jeune s’en va hors de la maison dudit Moynard en ce cas iceluy Moynard ne sera tenu à la représentation d’iceluy même ledit Vincent lesné de luy représenter et même payera iceluy Vincent lesné ladite somme de 50 escuz et elle demeurera audit Moynard du consentement dudit Vincent lesné pour ses despens dommages et intérests que iceluy Moynard pourra prendre pour n’avoir iceluy Vincent le jeune demeuré pendant ledit temps avec ledit Moynard
et en outre ladite somme de 50 escuz iceluy Vincent lesné promet et demeure tenu rendre et payer audit Moynard le nombre de 100 livres de bon beurre en pot loyal et marchand avecques 50 livres de lin brayé ledit beurre et lin payables par chacune desdites 3 années par esgalles parts qui demeureront aussi deus audit Moynard ou ledit Vincent s’en yra

    avec un tel paiement, le père fait des efforts considérables pour offrir ce stage à son fils

dont et de tout ce que dessus lesdites parties sont demeuré d’accord à quoy tenir sans jamais y contrevenir, etc obligent et leurs biens à prendre vendre et le corps dudit Vincent le jeune à tenir prinson à faulte de demeurer pendant ledit temps avec ledit Moynard etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de sire Mathurin Boullay marchand et Jacques Boullay marchand et Guillaume Doublard marchand et Claude Amyot
lequel Vinvent lesné a dit ne scavoir signer

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Christophe Dolbeau vend un cheval haquenée poil gris à Gilles Prézeau, Saint Sauveur de Landemon 1612

et pas n’importe quel cheval car un cheval vaut à l’époque entre 40 et 80 voire au plus 100 livres pour les meilleurs, et ici, il est vendu 240 livres. Il s’agit donc d’un cheval exceptionnel.
Par contre, Gilles Prézeau oublie par la suite de payer…

Nous avons vu ici Christophe Dolbeau les jours précédents, dont sa succession, allant aux demoiselles Du Ponceau. Tappez ci-dessous sur le tag (mot-clef) DOLBEAU

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 juin 1612 après midy, en notre cour du comté de Montrevault d’une part

    il ne peut s’agir que de Montrevault, bien que ce ne soit pas un comté, mais je pense une vicomté, du moins selon Célestin Port. Et voyez comment le nom est écrit !

devant nous Jacque Collonnier notaire d’icelle (classé à Angers chez Genoil notaire royal) présent et personnellement establiz Gilles Prezeaux escuyer sieur de la Guilletière en la paroisse de St Sauveur de Landemont demeurant u lieu et maison de Loyzelinière paroisse de Gorges pais de Bretagne estant de présent en ce lieu
soubemettant etc au pouvoyr etc confesse debvoir et estre justement tenu rendre payer et bailler dedans le jour et feste de ce jourd’huy datte de ces présentes à payne etc en ung an prochainement venant
à Christofle Dolbeau escuyer sieur de la Goye et de la Mallière y demeurant paroisse de La Chapelle de St Florent ad ce présent stipulant etc ou etc
la somme de 240 livres quelle somme est à cauze et pour raison de la vandition et livraison d’ung cheval haquenée en poil gris lequel cheval ledit sieur Dolbeau a aujourd’huy vendu et livré audit sieur Prezeau dont il s’en est tenu et tient à bien payé et content et en a quité ledit sieur Dolbeau ses hoirs etc et est au payement de ladite somme de 240 lives tz dedans ledit terme et iceluy passé et ladite somme non (payée) les biens dudit estably à prendre vandre etc
mesme par espetial son corps à tenir priczon etc (ces mots sont barrés, mais la suite les confirme)
comme pour les propres deniers et affaires du roy notre sire oblige etc renonçant etc foy etc à leur requeste
faict et passé au chastel de la Jousselinière
la Jousselinière est une seigneurie située au Pin en Mauges, et appartient à cette date de 1612 à la famille d’Aubigné. Le Pin en Mauges relève lui-même de la terre de Montrevault.
en présence de Georges de la Roche escuyer sieur de Barrot, honorable homme Izaac Chassay sieur du Pinier et Me René Barteau et Me Jacques Dhuy chirurgien demeurant au bourg du Pin en Maulge et lesdits Chassay et Barteau demeurant audit chastel de la Jousselinière temoins

PJ (suite en justice) : Le 23 mai 1614, il est mandé au premier notaire royal mettre en grose la minute de l’obligation de l’autre part sans augmenter ni diminuer à la charge et stille ordinaire donné à Angers par devant nous René Louet conseille du roi lieutenant particulier de monsieur le sénéchal d’Anjou Angers le 23 mai 1614

inscritption sur la tranche de l’acte : obligation sur monsieur de la Guilletière de Loyselinière paroisse de Gorge près Clisson


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Ferme de la chandelle d’Angers à Guillaume Mairesse, 1524

pour 110 livres, et il a lui a fallu la caution de Colas Guyet, dont ici je vous mets la contre-lettre, mettant Guyet hors de cause.
Ce Colas Guyet est parent, sinon proche parent des mes GRIMAUDET, et DELESTANG .
Je n’ai pas encore son lien précis, mais il est certain qu’il existe un lien proche.

Si j’ai bien compris cette ferme de la chandelle, il s’agit d’un droit d’exclusivité à fournir la chandelle à la communauté de ville. Est-ce à dire que la ville achetait de la chandelle pour éclairer ses délibérations municipales ou pour quelques rues ou pour les deux ?

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 février 1523 (Pâques était le 27 mars en 1524, donc ici nous sommes avant Pâques, et il faut dire 19 février 1524 n.s.) sachent tous présents et aveir que en notre cour à Angers en droit par devant nous (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estaby sire Guillaume Mairesse marchand ciergier demourant à Angers
soubzmectant etc confesse que à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir honneste personne sire Colas Guyet marchand drappier et suppost de l’université d’Angers demourant audit Angers s’est ce jourd’huy lyé et obligé en sa compagnie envers missire Jehan Bouvet prêtre et Pierre Ricoul marchand fermiers de la trésorerie de l’église d’Angers en la somme de 110 livres tz restant de la ferme de la chandelle ou ouvrage de cyre en ceste ville et communauté d’Angers baillée par lesdits Bouvet et Renou audit Mayresse pour le temps de 3 ans qui finiront à la feste de la notre Dame appelée l’Angevine ainsi qu’il appert par certain appointement fait et passé ce dit jour par Me Huot notaire de ladite cour
payable icelle somme de 100 livres tz par lesdits Mairesse et Guyet et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens auxdits Bouvet et Renou dedans la feste de Penthecouste prochainement venant que moyennant ledit appointement lesdits Bouvet et Renou ont baillé auxdits Mayresse et Guyet et chacun d’eulx seul et pour le tout la ferme de vendre chandelle et ouvrage de cire en ceste ville et communauté d’Angers de la feste de la notre Dame Angefine prochainement venant jusques à deux ans après tout ainsi que du tout est au précédent marché fait par lesdits Bouvet et Renou audit Mayresse passé par Lefrère notaire royal à Angers et de l’officialité dudit lieu en dabte du 10 mars 1521
dont et desquelles choses susdites et chacunes d’icelles ledit Mairesse a promis doibt et demoure tenu par ces présentes promet acquiter garantir et descharger ledit Guyet soy ses hoirs et ayant cause de ladite somme de 110 livres tz dedans la feste de la Penthecouste prochainement venant et oultre acquiter garantir et descharger ledit Guyet soy ses hoirs et ayant cause de la dite ferme de vendre chandelle et ouvrages de vire en ceste ville et communauté d’Angers baillée auxdits Mairesse et Guyet comme le tout est par ledit appointement et en acquiter et faire quicte ledit Guyet ses hoirs et ayant cause à la peine de tous dommages et intérests ces présentes néanmoins demourent en leur force et vertu par ce que ledit Mayresse a dit et déclaré ladite ferme lui appartenir pour le tout sans ce que ledit Guyet ait aucune portion d’icelle ferme
auxquelles choses susdites tenir et accomplir etc et aux dommages dudit Guyet de ses hoirs etc amendes etc oblige ledit Mairesse soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce Jehan Desoullais marchand parcheminier et Jehan Huot lesné clerc notaire du Palais d’Angers tesmoings demourant à Angers
ce fut fait et donné à Angers les jour et an susdit

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