Jean-Marquis de la Mothe chevalier seigneur de la Mothe Baracé et de Senonnes, et Perronelle Le Cornu son espouse empruntent 1 600 livres, 1626

Rassurez-vous, ils n’on pu trouvez la somme proche leur domicile, comme vous avez mintenant l’habitude de le savoir grâce à mon blog, qui cherche, trouve et retranscrit les notaires d’Angers, ayant des actes traitant du Haut-Anjou.
Donc, ils ont dû se rendre à Angers, enfin Monsieur seul pour les deux, et là, chez Serezin notaire royal, il créé pour eux une rente de 200 livres, pour 1 600 livres de principal, laquelle va durer longtemps, et cela vous allez l’apprendre ici au fil des jours.

Car comme vous ne connaissez sans doute pas Serezin dans l’original, voici un extrait de l’original, lequel est beaucoup plus long.
Je vous mets ceci afin que vous mesuriez ce que vous êtes capables de comprendre, ou non.


Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

la retranscription suivra, car je souhaite que vous vous rendiez compte de ce que ce blog signifie. Je crois que certains de mes lecteurs s’en doutent, mais d’autres moins.

DE BLAVOU ou l’histoire d’une coquille allègrement recopiée de publications en publications : un U final pris pour un N

Nous avons l’immense chance de nos jours de pouvoir accéder à de nombreux documents originaux, et lire les manuscrits de l’époque dans leur original. Il s’avère qu’autrefois certains auteurs n’ont pas eu ce bonheur et se sont parfois allègrement recopiés, traînant ainsi de publications en publications un N final au lieu d’un U pour la famille de BLAVOU

  • Lequel a copié l’autre ? Origine de la coquille

L’origine de la coquille est clairement libellée dans l’ouvrage de Frédéric Saulnier, Le Parlement de Bretagne 1554-1790, tome 1 page 94
Cet auteur, après avoir donné le conseiller Gabriel de Blavon, ajoute une note fort instructive :

« Le nom du conseiller a été quelquefois écrit « Blavou », lui-même signait de telle façon qu’il est difficile de savoir quelle est la forme véritable ; nous avons adopté celle de la liste imprimée en 1754. Nous ne possédons d’ailleurs aucun renseignement sur les origines de cette famille qui devait être angevine. »

liens vers mes pages DE BLAVOU

Robert de Blavou transige avec l’un de ses frères, Jean, au sujet des partages, Chemillé 1520

Guyonne de Blavou fait le réméré de la seigneurie du Breil, Freigné (49) 1572

Contrat de mariage de Gabriel de Blavou et Renée Raoul : Angers 1574

Gabriel de Blavou et Renée Raoul créent une obligation pour 1600 livres, Angers 1614

  • acte de décès de Gabriel de Blavou

Saulnier précisait : « fils d’Alexandre de Blavon et Marie Le Lou, né vers 1542 et décédé probablement à Angers et a été inhumé en l’église Saint Jean Baptiste aliàs Saint Julien de cette ville le 3 décembre 1624 »
Or voici l’acte, grâce aux Registres Paroissiaux en ligne sur le site des Archives Départementales du Maine et Loire :


« Le mardy troisiesme jour de décembre sur les six heures du soir est décéde monsieur Me Gabriel de Blavou sieur de Launay cy davant conseiller du roy en son [voici un N final] parlement de Bretagne aagé de quatre vingt deux ans lequel a esté inhumé le vendredy sixièsme dudit mois jour de St Nicolas aux obsèques duquel ont esté toutes les plus grandes solemnitez qu’on [voici un second N final] a acoustumé de faire aux obsèques des grands, ses obsèques ont esté faites en l’église de céans par monsieur Millet archidiacre d’Outre Loire, Monsieur Amy et monsieur Briant chanoines de l’église d’Angers faisant le diacre et soubz, et son [voici un troisième N final] corps a esté mis au davant du cheur de l’église de céans au dessous de l’autel de St Hilaire à costé soubz la première des grandes tombes à venir du cheur au …eptuaire depuis la lampe dudit cheur »

Il n’a pas l’ombre d’un doute, le U ne ressemble pas au N final, et j’ajouterais malicieusement que le prêtre qui a écrit l’acte est un contemporain et connaissant Gabriel de Blavou, son paroissien, et il est donc crédible en tous points dans son orthographe.

Ainsi, une malheureuse coquille dans la liste imprimée en 1754 a entraîné une série d’erreurs…

  • les copieurs

Saunier, dont nous venons de parler.

Potier de Courcy, Nobiliaire de Bretagne, tome 1 page 93, reprend cette coquille et écrit BLAVON

Denais, Armorial de l’Anjou, tome 1 page 189, reprend cette coquille et écrit BLAVON

suivis par quelques généalogistes ayant publiés depuis, dont je vous fait grâce des noms, mais qui sont connus.

  • Tous n’ont pas recopiée la coquille

J’ai pu très heureusement observer que beaucoup d’entre vous ne font plus l’erreur et écrivent BLAVOU.
Alors un grand bravo à vous.

Mais ceci dit j’ai encore des actes anciens sur cette famille qui illustreront encore plus largement cette graphie BLAVOU, y compris des signatures du début du 16ème siècle, donc patientez et je vous compléterai ce nom de famille.
En outre Gabriel de Blavou, le conseiller, avait épousé Renée Raoul de la Guibourgère, et j’ai des actes la concernant à vous retranscrire, qui donnent distinctement BLAVOU pour époux.

Donc à bientôt encore des BLAVOU à venir sur ce blog, avec tout plein de justificatifs.

Les lieux BLAVOU dans l’Orne

Il existe dans l’Orne plusieurs lieux géographiques, qui seraient tous issus de la forêt ancienne de Blavou qui existait au 9ème siècle :

le chateau de Blavou 

Saint-Jouin-de-Blavou

Saint-Quentin-de-Blavou

 

 

Contrat de mariage de Jean Gabriel, marchand de draps de soie à Nantes, avec Ysabeau Jollivet, Angers 1546

l’acte est en ruine, et je vous en mets l’original afin que vous puissiez admirer le travail des souris, qui on fabriqué ainsi une jupe moderne !
Vous pouvez aussi faire vos exercices de paléographie sur cet acte, que je classe d’ailleurs dans la catégorie PALEOGRAPHIE qui est assez fournie et voyez aussi ma page sur mon site qui vous donne beaucoup d’exercices de paléographie.

Cet acte est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire, reproduction interdite. Cliquez pour agrandir

J’ai mis entre crochets les textes manquants, parfois en devinant un mot manquant.
Mais l’acte est finalement compréhensible. Ainsi on apprend que le père de la jeune fille, lui donne un lieu à Chanzeaux, puis ensuite on apprend, toujours après les lacunes, que ce lieu est nommé le Bignon, mais qu’il est à partager avec 2 frères Jérôme et René, donc que la future n’a en fait que le tiers environ de la métairie du Bignon en Chanzeaux.
Puis, on a une longue clause pour le retour de ce don en cas de décès sans enfants, aux héritiers Jollivet etc… en effet, bien que l’acte n’en fasse pas mention, le contrat de mariage recouvre 2 droits coutumiers, le Breton et l’Angevin, et il est donc une sage précaution de préciser aux Bretons ce point de droit Angevin. Ceci dit j’ignore ce que disait sur ce point le droit Breton.
Enfin, on apprend que la future est bien munie d’oncles aux bénéfices ecclésiastiques importants comme chanoine etc… et ce sera pour elle des héritages à venir, non négligeables, ce qui en fait d’ailleurs un parti intéressant, bien plus intéressant que la dot en elle-même, même si ces gentils proches parents donnent aussi à la future l’un 200 écus l’autre 100 écus, ce qui est loin d’être négligeable puisque c’est à eux deux 2 fois plus que ce que le père donnait. Il est vrai que le père doit aussi payer le trousseau.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 6 février 1545 (avant Pâques, donc le 6 février 1546 n.s.), en traitant et accordant le mariage a estre fait consommé et accompli (Huot notaire Angers) entre honneste personne Jehan Gabriel marchand de draps de soye demourant en la ville de Nantes d’une part, et honneste fille Ysabeau Jollivet fille de honorable homme Me Pierre Jollivet et de feue Renée Quentin sa femme demourante en ceste ville d’Angers avant que aucunes fiances promesses ne bénédiction nuptialle ayt esté faite entre lesdits futurs conjointz ont les parties cy après nommées fait les accords promesses pactions et conventions qui s’ensuyvent
pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers personnellement establys ledit Me Pierre Jollivet et ladite Ysabeau sa fille, laquelle ledit Jollivet a autorisée et autorise par ces présentes quant à l’effet du contenu en icelles, demourant en ceste ville d’Angers d’une part, et ledit Jehan Gabriel demourant en ladite ville de Nantes d’autre part,
soubzmectant lesdites parties etc confessent etc c’est à scavoir ledit Me Pierre Jolliver opur et en faveur et considération et à ce que ledit [mariage] d’entre ledit Gabriel et ladite Ysabeau sa fille […] et acomply et lequel autrement ne seroit […] ne accomply a en faveur d’iceluy mariage […] iceluy baillé quité cèddé [délaissé et …] et encore etc [baille …] à ladite Ysabeau […avancement] de droit successif […] mestairye et appartenances […] de Chanzeaux […] de présent des appartenances […] ledit lieu pur en jouyr à l’advenir pour ce que ledit Jollivet a droit ledit lieu du Bignon appartenant en partye à Jerosme et René les Jolivets frères germains de ladite Ysabeau à cause de ladite feue Renée Quentin leur mère
a esté expressement convenu et accordé entre lesdites parties que au cas que lesdits Jérosme et René les Jolivetz venuz en âge de majorité veullent avoir les droits part et portion dudit lieu du Bignon que en iceluy cas ledit Jollivet sera tenu et a promys et promet poyer et bailler auxdits futurs conjoints la somme de 300 livres tz dedans 3 mois après la sommation faite par lesdits Jérosme et René les Jolivetz de leur bailler leur porcion dudit lieu du Bignon et audit cas demeurera ce présent contrat nul et de nul effect pour raison de ladite baillée faite par ledit Jollivet auxdits futurs conjoints dudit lieu du Bignon pour la portion desdites Jérosme et René sauf que lesdits futurs conjoints ne seront tenuz rendre les fruits et revenus par eulx perceuz d’iceluy
et aussi audit cas jouyra ledit Jollivet des acquets par luy faits durant le mariage de luy et ladite feue Quentin ailleurs que es environs dudit lieu du Bignon en ce qui pourroyt compéter et appartenir à ladite Ysabeau sans qu’il soyt tenu en rentre compte à ladite Ysabeau, comme usufruitier sa vie durant ensemble des meubles appartenant à ladite Ysabeau à cause […] moyyennant les choses et et qu’il soyt tenu […] Gabriel et Ysabeau Jollivet […] un d’eulx à l’autre […] qui sera […] desdites parties […] davantaige […] parties que […] hoirs procréés de sa chair du mariage dudit Gabriel et elle est avant communauté de biens acquise entre ledit Gabriel et elle que en iceluy cas ledit Gabriel sera tenu restituer aux héritiers de ladite Ysabeau ladite somme de 300 livres tz au cas qu’il l’auroyt receue
et aussi que ledit Gabriel décède avant communauté de biens acquise entre luy et ladite Ysabeau et qu’il eust receu ladite somme de 300 livres tz que les héritiers dudit Gabriel seront tenuz rendre ladite somme de 300 livres tz à ladite Ysabeau
aussi a esté à ce présent vénérable et discret maistre Robert Quentin chanoine de St Martin d’Angers lequel en faveur dudit Mariage a promys bailler auxdits futurs conjoints dedans le jour de leurs espousailles la somme de 100 escuz sol, quelle somme ledit Gabriel sera tenu rendre audit Quentin au cas que ladite Ysabeau décèdde sans hoirs de sa chair comme dit est et avant communauté de biens acquise entre ladite Ysabeau et luy
aussi au cas que ledit […] décéderoyt avant ladite communauté de biens acquise […] ladite Ysabeau audit cas seront tenuz les [ héritiers dudit …] Gabriel rendre les dits 100 […] à ladite [Ysabeau…]
pareillement a esté […] Me Francoys […] lequel en faveur […] a pareillement promys […] futurs conjoints dedans le jour de leurs espousailles la somme de 50 escuz sol
et a iceluy Gabriel constitué et assigné à ladite Ysabeau la somme de 25 livres tz de renet ou revenu annuel pour droit de douaire au poyement et continuation duquel don ledit Gabriel et Me Françoys Quentin et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens renonçant au bénéfice de division de discussion et ordre ont ypothécqué et affecté et obligé affectent ypotecquent et obligent tous et chacuns leurs biens présents et futurs
et oultre a promys ledit Jollivet vestir et accoustrer ladite Ysabeau sa fille bien et honnestement de tous accoustrements à son estat appartenant
auxquelles choses dessus dites tenir etc obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige maistre René Quentin licencié ès loix sieur de la Goufferye Mes Phelippes Quentin bachelier ès loix vénérable et discret Me René Quantin prêtre curé ? de st Clément de Nantes […] tesmoings
fait […]

    Vous avez les signatures, nombreuses, sur l’acte que je vous ai mis ci-dessus.

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Guillaume Hiret sieur de la Pommerais acquiert de Gilles Gohier ses parts d’héritage, L’Hôtellerie de Flée 1523

et Gilles Gohier, apothicaire à Angers, n’est autre que le frère de Perrette Gohier, qui était épouse de Mathurin Hiret, lesquels sont les parents de Guillaume Hiret.

INFO : je suis une matinale, et pour voir les infos de la nuit, en ces temps sensibles, je regarde nos amis Canadiens en langue Française. Cela donne aussi un regard différend du franco-français. Je regarde aussi les journaux Allemands parce que je parle Allemand, mais cela ne donne pas la nuit. Pour la nuit, j’ai pensé que la langue Française vous irait à travers nos cousins Canadiens. D’autant qu’ils sont plus proches de l’heure japonaise, et partie prenante en Lybie.

Vous savez tous maintenant ici, combien les Hiret me sont chers, d’autant que j’ai plusieurs fois ce patronyme dans mon ascendance.
Or, on rencontre dans cette région de l’Hôtellerie de Flée plusieurs Hiret, mais bien plus tard, car on ne les remonte que vers 1600, soit tout de même au moins 2, voire 3 générations après le Guillaume Hiret dont est question dans cet acte.
Cependant, compte-tenu du milieu, qui ressort en particulier des signatures que vous allez découvrir ci-dessous, Guillaume Hiret ferait un grand’père potentiel de l’un ou plusieurs Hiret identifiés à ce jour dans cette région.

    Voir mes travaux sur les Hiret du Segréen

Compte-tenu de la période intérmédiaire inconnue, il convient cependant d’en rester à la probabilité, mais comme elle est assez élevée, j’ai mis dans mon document sur les HIRET du Segréen, un paragraphe intitulé : Guillaume Hiret est-il l’auteur de l’un des Hiret qui suivent
Et nous en resterons là à ce jour, en attendant des découvertes, certes improbables mais pourquoi pas espérer. Enfin, il faudra que je n’espère qu’en moi, car les Associations qui fleurissent en Anjou ont la manie de me prendre mes données, mais surtout rien partager avec moi, même pas le moindre service.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 juin 1523 en notre cour royale à Angers (Nicolas notaire Angers) personnellement estably honneste personne sire Gilles Gohier marchand apothicaire demourant à Angers soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
à Guillaume Hiret sieur de la Pommeraie demourant en la paroisse de Loustellerie de Flée qui a achacté pour luy ses hoirs et aians cause tout tel droit et action part et portion qui audit vendeut peult compéter et appartenir et qui luy est escheue et advenue de succession par la mort et trespas de défunte Perete Gohier sa sœur en son vivant femme de feu Mathurin Hiret père dudit achacteur en tous et chacuns les acquests faictz durant et constant le mariage des dits défuntz Mathurin Hiret et Perrette Gohier sa femme quelques héritages que ce soient avecques les raaéraiges d’icelles choses vendues de trois années soient tant maisons jardrins vignes prez pastures boys hayes bussons que quelques choses héritaulx que ce soient
à la charge dudit achacteur de paier les cens rentes et autres redevances deuz pour raison desdites choses aux seigneurs où lesdites choses sont subjectes et redevantes
transportant etc et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 8 livres 10 sols tz que ledit achacteur a promis doibt et demeure tenu paier et bailler audit vendeur dedans la feste de Notre Dame mi-aoust prochainement venant en ceste ville d’Angers en la maison dudit vendeur et aux coustz et mises dudit achacteur
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et à garantir etc et aux dommages l’un de l’autre amendes etc obligent lesdits vendeur et achacteur l’un vers l’autre etc et les biens et choses dudit achateur à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce honorable homme et saige maistre René Poisson licenciè ès loix et Michel Vigier demourant à Angers tesmoins
fait et donné à Angers les jour et an susdit


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Marché pour faire un bras d’argent doré à Saint Mainboeuf, Angers 1524

avec des pierres précieuses, fournies par le chapitre de Saint-Mainboeuf, qui passe ce marché.
Le notaire est témoin de la remise des pierres, qui sont soigneusement énumérées, mais non pesées.
Par contre je n’ai pas tout déchiffrer, et si vous vous y connaissez, vous pouvez compléter

    Voir la vue 1
    Voir la vue 2

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J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121– Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 24 septembre 1524 en notre cour royale à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement establiz vénérables et discretes personnes maistres Olivier Alleaume, René Fournier et René de Poncé, chanoines de l’église collégiale de Sainct Mainboeuf d’Angers, commissaires députez et stipullans pour icelle église et chapitre en ceste partie, d’une part,
et Raoullet Landry orfèvre demourans à Angers d’autre part
soubzmictant etc confessent etc avoir aujourd’huy dait les marchés pactions et conventions telz et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Raoullet Landry a promis et par ces présentes promet faire pour ladite église et chapitre dudit saint Mainboeuf ung braz d’argent doré selon le patron que lesdits commissaires luy ont baillé sauf que en lieu où est le trillis sera mis ung cristal alentour duquel cristal sera escript en lettre d’argent doré (6 mots non retranscrits) garny ledit cristal tout alentour de pierres jusques les deux boutz et les deux coustés dudit bras garniz selon le pourtraict nonobstant qu’il n’y ait qu’un des coustez portrant
et garnira les bourdures dudit bras de pierres telles q’uon les luy fournira et les anneaulx qu’ils fera en la manière seront garniz seulement de pierres telles qu’on les luy baillera
et pour faire et parfaite ledit ouvraige lesdits commissaires ont baillé audit Landry en présence et à vue de nous le nombmre de sept mars d’argent cinq gros moins jusques vingt amatistes huyt agathes deux cornalliers neuf grans verres rouges ung jaspe (1 mot non transcrit) quarente ung verre rouges et bleuz pour convertir et employer à l’enrichissement dudit braz
que ledit Landry a euz et receuz
et dorera ledit braz (4 mots non transcrits) luy fournissant d’or pour ce faire
et sera la drapperie dudit braz faict en forme de drap d’or
et pour ce faire et acomplir les choses dessus dites par ledit Landry, lesdits commissaires ont promis paier et bailler audit Landry la somme de vingt et huyt livres tournois, quelle somme luy sera paiée et baillée en faisant ladite besoigne et à fin de besoigne fin de paiement
et sera tenu ledit Roullet faire autour dudit braz un sainct Maimboeuf
et rendra ledit braz fait et parfait ainsi que dit est dedans Pasques prochainement venant
auxquels marchés pactions conventions et tout ce que dessus est dit tenir et acomplir etc et aux dommages l’un de l’autre amendes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement et condemnatin etc
présents ad ce missire Pierre Bretault prêtre et Jehan Transsonneau clerc demeurant à Angers
fait et donné à Angers ledit jour et an susdit

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Pierre Simon et Jean d’Andigné transigent ensemble sur la succession de Maurice Lepoulcre, curé de Clefs, Joué 1531

Cet acte, difficile, surtout par la présence de termes juridiques vieillis, et en particulier l’existence d’une cour à Lyon, dont je ne trouve pas l’histoire en ligne :

    voici l’histoire de la cour de Lyon selon son site officiel.

Si cous avez une idée sur l’histoire de cette cour de justice en 1531, merci de nous éclairer ici.

Je vous propose donc l’acte en exercive de paléographie :

    vue 1
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    vue 5
    vue 6

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Maurice Lepoulcre, curé de Joué est décédé et il sa soeur, veuve d’Andigné de l’Isle, en a hérité. Son fils, Jean d’Andigné de l’Isle, traite un différent avec Pierre Simon, qui avait acquit de Maurice Lepoulcre un bien. Mais, l’acte atteste une longue suite de procès, qui ne se sont pas arrêtés en appel à Paris, et sont allés encore plus loin, à Lyon. Je n’ai pas compris à quel titre juridique de tels différents pouvaient être traités à Lyon.

Maurice Lepoulcre, curé de Clefs, est bien donné par le Dictionnaire du Maine-et-Loire, de Célestin Port. Mais, il y est dit décédé en 1577, ce qui doit être une coquille et il faut manifestement lire 1527, puisque sa succession a déjà duré autant de procès en ce début de l’année 1531, donc au moins quelques années.

Enfin, ceux qui suivent ce blog, connaissent mon intérêt pour les familles SIMON, afin d’y voir plus clair entre toutes les familles de ce nom, car je descends personnellement de Claude Simon, aliàs Simonin, mort à Angers le 19 septembre 1609 « roué vif et mis sur la roue ». Il était noble, a fait la guerre dans les rangs de la Ligue, mais y ayant probablement pris goût, il ne s’est pas rendu lorsque Henri IV offrit la grâce, et a poursuivi des expéditions hors la loi.
Ce Pierre Simon, qui suit, sera encore une pierre au puzzle des SIMON. Il faut souligner qu’après avoir poursuivi Jean d’Andigné aussi longtemps, il transige avec lui, et dans cette longue et difficile transaction, il s’avère que chacun fait une concession à l’autre, de sorte qu’on peut conclure qu’ils avaient tous deux des torts.
J’attire votre attention spéciale sur le nombre élevé des témoins en fin de l’acte, et sur leur qualité, qui en fait pratiquement les arbitres de cette longue affaire, qui était d’ailleurs assez riridule au vue des possessions des uns et des autres, et a dû leur couter une fortune à l’époque. Surtout quand on songe à l’éloignement de Lyon !

J’ai trouvé tous les actes qui sont sur ce blog, grâce à mes longues recherches. Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121– Cette trouvaille ainsi que sa retranscription constituent un apport intellectuel au titre de la loi, s’agissant de textes anciens. Par ailleurs ce blog constitue une publication. Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 17 janvier 1530 avant Pasques (calendrier Julien, donc 17 janvier 1531 nouveau style), Comme procès fussent meuz et pendans tant en la cour de parlement à Paris et la cour de la province de Lyon que par davant monsieur le sénéchal d’Anjou (Jean Huot notaire Angers) maistre Pierre Symon licencié ès loix demandeur en matière de reprinse desdits procès d’une part
et Jehanne Lepoulcre veufve de feu noble homme Jehan d’Andigné en son vivant sieur de l’Isle et noble homme Jehan d’Andigné fils aisné et principal héritier dudit feu et de ladite Jehanne Le Poulcre, héritière principalle de feu noble homme maistre Maurice Lepoulcre en son vivant curé de Clefs deffendeur en ladite reprinse d’autre part
pour raison de ce que ledit Symon disoit que le 22 septembre 1520 damoyselle Guyonne de la Guyblaye en vivant demourant en la paroisse de Joué luy auroit faict bail à rente cession et transport à perpétuité de tous et chacuns ses héritaiges et immeubles qu’elle auroit et de ce qu’elle pouroit avoir en perpétuité ou autrement quelque part qu’elles fussent situées et assises ès paroisse de Joué Cossay et Thouarcé et ès environs tant de maison jardrins vergiers cens rentes tant de blez que deniers poulles et chappons que autres choses quelconques
que à ce tiltre il estoit seigneur et possesseur desdites choses et estoit en bonne possession et saisine de s’en dire nommer et porter seigneur, en prandre les fruictz et les appliquer à son profit de débatre et empescher audit feu Lepoulcre maistre Pierre Bremont, et tous autres qu’ils n’auroyent à quérir ne demander lesdites choses
ce néanmoins ledit feu Lepoulcre et ledit Bremont et autres héritiers de ladite défunte se seroient efforcés troubler et empescher ledit Symon en la jouissance desdites choses
pour raison de quoy ledit Symon auroit faict et formé à plaincte contre lesdits Lepoulcre, Bremont et autres, lesquels ledit Lepoulcre comme ayant leurs actions en auroit pour la garantaige donné expédition contre ladite plaincte ou les parties auroyent esté appoinctées contraires au principal fournir descritpures et additions et
ce qu’elles auroyent faict et depuys auroit par ledit seneschal d’Anjou esté adjugé la rec… audit Symon, dont ledit Lepoulcre se seroit porté appellant son appel receu en ladite cour de Parlement et tellement auroit esté procédé et par avis de ladite cour et appellation a esté au … et ce dont estoit appelé et audit Lepoulcre subrogé ès lieux et droits desdits héritiers de ladite défunte de la Guyblaye la recouvrance et jouissance desdites choses héritaulx contemptcenses par ladite complaincte auroit esté baillé et adjugé audit Lepoulcre
contempt : Contempt et mespris de justice, Iurisdictionis contemptus et legum ludibrium, (Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse, 1606)
contemps : Mépris (Larousse, Dict. de la Langue Française, Moyen-âge, 1994)
je suppose qu’il s’agit des choses contestées
duquel arrest ledit Lepoulcre avoit demandé l’exécution comme le dit Symon luy avoir empesché disant que ledit Lepoulcre avoir luy mesme de son autorité prins les fruicts et démoly lesdites choses
sur lequel débat et autres faicts et raisons par eulx allégués en l’exécution dudit arreste de ladite recouvrance les parties ont esté renvoyées en ladite cour en laquelle ledit procès est encores pendant et indécys
pendant lesquels procès sont intervenus aucuns incidens où ledit Symon auroit obtenu et ledit Lepoulcre condemné aux despens dont y auroit instance d’appel touchant certains despens taxés avecques autres instances pour les despens de certaines exécutions faictes contre ledit feu Lepoulcre
contre lequel feu Lepoulcre ledit Symon auroit aussi intanté procès en matière d’injures par davant l’official d’Angers et tellemetn avoir esté procès que ledit défunt avoir esté condemné vers luy, dont il auroit appelé son appel relevé à Tours où ledit Symon avoit obtenu
et derechef auroit ledit défunt appelé et son appel relevé en la cour de la provace de Lyon où ledit procès est encores pendant et indécys
pour reprandre tous lesquels procès ledit Symon avoit fait condemner ladite Jehanne Lepoulcre et ledit Jehan d’Andigné sieur de l’Isle son fils et comme ayant ledit d’Andigné sondit fils les droits et actions d’aucuns ses cohéritiers et aussi faict citer lesdits veufve et d’Andigné en la cour de la dite provace de Lyon concluant ledit Symon que les procès repons ou tenuz pour délaissés il soit dit bien jugé es causes d’appel où ledit Lepoulcre estoit appelant et mal appelé par luy et en ce ledit Symon est receu à poursuivre certain appel par ladite défunte de la Guiblaye qu’il fust dit mal jugé bien appelé par ladite défunte de la Guyblaye et lesdits veufve et d’Andigné condemnés ès despens dommages et intérests de toutes les instanes
de la part de laquelle damoyselle Jehanne Lepoulcre veufve et dudit d’Andigné sieur de l’Isle sondit file et héritier principal tendant à fi, contraire et de despens dommages et intérests estoit dit que ladite défunte de la Guiblaye estoit morte vaystue et saisie desdites choses contempcenses comme ledit Bremont et autres dont ledit feu Lepoulcre auroit les droits et actions estoyent ses héritiers saisis par la coustume en ce pays des héritages et biens demourez du décès de ladite défunte par quoy ledit Symon à tort s’estoit deu et complainct et n’estoit revevable et que au contrat et transport par ledite défunte fait audit Symon il n’estoit soustenable par plusieurs faictz et raisons par eulx déduictz et allégués et comme aux instances de despens de ladite cour de Lyon espéroyent lesdits déffenders y obtenir et montré que tort leur avoir esté faict
ledit Symon disant au contraire par plusieurs faits et raisons par eulx allégués en plusieurs autres faictz et raisons estoyent allégués d’une par et d’autre tendant chacun à ses fins et estoyent en grant involution de procès pour auxquels obvier par l’advis et arbitration de leurs conseils et amys elles ont faict et accordé ce qui s’ensuit
pour ce est-il que en notre cour royale à Angers endroit par davant nous personnellement estably ledit maistre Pierre Symon demourant à Angers d’une part ledit Jehan d’Andigné escuyer sieur de l’Isle Briant et honorable homme sire maistre Michel Lepeletier sieur des Noyers au nom et comme soy faisant fort de ladite damoiselle Jehanne Lepoulcre d’autre part
soubzmetant etc endroit soy etc confessent avoir transigé et appoincté et encore transigent et appointent c’est à savoir que ledit Lepeletier procureur et au nom de ladite damoiselle a dit déclaré qu’elle ne voulloit et ne entendoit reprendre ledit procès mays se rapportoit et de fait s’en rapporte audit d’Andigné son fils de les reprendre ou delaisser en tant que mestier seroit, luy en a délaissé et transporté et par ces présentes luy en délaisse et transporte ses droits
et actions ce fait ledit d’Andigné a dit et déclaré reprendre et de fait a reprins pour le tout le procès au lieu dudit feu Lepoulcre son oncle et prins conclusions telles que dessus et que les avoit faites et prinses ledit feu Lepoulcre
et sur ce lesdits d’Andigné et Symon ont transigné et apointé ainsi que s’ensuit
c’est à savoir que ledit Symon a consenti et consent que ledit exécutoire donné au prouffit dudit feu Lepoulcre soit exécuté et sorte son plain et antier effet au proffit dudit d’Andigné
et quant au principal de possessions ledit Symon a consenty et consent par ces présentes que ledit d’Andigné soit maintenu (selon l’arrest donné) par la cour de parlement ou par ladite sentence en certaine possessions des choses concernées par ladite complaincte aux charges contenues au contrat dudit Symon auxquelles complainctes instances et despens d’icelles et à tous droits par ledit Symon prétendus et qu’il pourroit prétendre des biens et choses de ladite défunte ledit Symon y a renoncé et s’en est désisté et départy et par ces présentes y renonce s’en désiste et départ au proffit dudit d’Andigné en tant que mestier et besoing seroit iceluy Symon en a cédé délaissé et transporté et par ces présentes cèdde délaisse et transporte audit d’Andigné ses hoirs et ayant cause tous et chacuns les droictz noms raisons et actions qu’il a et peut avoir en la propriété saisine possession et jouissance des biens d’icelle déffunte sans ce que toutefois il soit tenu en aulcun garantaige ne restitution de deniers sinon de son faict et obligation seulement sans toutefois rien retenir ne réserver aux charges contenues audit contrat et autres telles que rentes des biens qui luy demeurent la rente des bleds due à ladite défunte sur le lieu domaine et appartenances de Lestang sis en la paroisse de Joué avecques les areraiges qui en sont deuz par les subjectz d’icelle rente en ce non comprins ce qui en a esté par cy davant aliéné par ladite défunte de la Gruyblaye ou autres ses subjects et en ce non compris demi boisseau de bled de rente du par les sieurs d’icelle vigne de ladite paroisse de Joué ayant été acquis par ledit Symon de ladite défunte
et en tant que besoing seroit ledit d’Andigné héritier et ladite Lepoulcre en ont cédé et transporté audit Symon les droits et actions qu’ils auroient et pourroient prétendre avoir esdites rentes et sans aulcun garantaige sinon du faict et obligation d’iceulx et des biens appartenant en la succession dudit feu Lepoulcre
a voulu et consent veult et consent ledit Symon que ledit d’Andigné soit maintenu en possession et saisine desdites choses contempcenses par lesdites complaintes et que ces présentes soient emologuées par tout par … des privilèges royaulx d’Angers et a ceste fin et pour ce faire ledit Symon a constitué et constitue maistre Nicollas Leboys procureur en la cour de parlement à Paris son procureur o pouvoir spécial de consentir la main levée de l’éxécutoire d’arrest et délivrance des choses saisies et de rendre bailler et délivrer audit d’Andigné toutes les sentences et procès et exploits … dedans Pasques prochainement venant aux peines de tous intérests …
tout ce que dessus est moyennant la somme de 440 livres tz que ledit sieur de l’Isle a payés et nombrés content audit Symon qui les a prins et receuz et dont il s’est tenu à content et a quité et quite ledit sieur de l’Isle et tous autres
et a promis et demeure tenu ledit Lepeletier et aussi ledit d’Andigné de faire ratiffier et avoir agréable à ladite damoiselle Jehanne Lepoulcre le contenu en ces présentes et bailler audit Symon lettres vallables dedans Pasques prochainement venant à la peine de tous intérests ces présentes néanmoins en leur force et vertu
auxquelles choses dessus dites tenir etc obligent lesdites parties respectivement eulx leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnaiton etc
présents à ce honorables hommes et saiges maistres Pierre Poyet Jehan Ledevyn Jehan Dolbeau et Guerin Abraham tous licenciès ès loix conseillers et advocatz en cour laye à Angers demourans audit Angers tesmoings
ce fut fait et passé à Angers en la maison dudit Jehan Ledevyn

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