Contrat de mariage Samuel Guerrier et Anne Allain, Angers, 1633

Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

  • J’avais péparé cet article pour hier, mais à la dernière minute je me suis ravisée car Lourdes et la vierge Marie n’étaient pas compatibles avec un contrat de mariage protestant.
  • La demoiselle à une cagnote personnelle, car sans doute des oncles et tantes bienveillants.
    Elle a aussi de la vaisselle d’argent, ce qui est rare, et signe d’aisance. Je pense même qu’elle était le fait du « bourgeois gentilhomme », c’est à dire la marque d’un style de vie comme un gentilhomme.
    Le mariage ne sera pas catholique, car il sera solemnisé en face d’église dont ils font profession . Cette formulation est rare dans un contrat de mariage, assez pour qu’on la souligne, et qu’on puisse affirmer qu’ils ne sont pas catholiques.
    Le protestantisme ressort aussi en partie des prénoms, bien que ceci ne soit surtout pas systématique car l’église catholique autorise ces prénoms, mais ressort juste à la fin de l’acte par la présence comme témoin ami de Philippe du Hirel sieur de la Hée. J’ai longuement étudié les Hirel de la Hée dans mon ouvrage « L’allée de la Hée des Hiret, 1450-1650 », et Philippe du Hirel est le protestant actif de la famille, allant jusqu’à tenir garnison de 16 hommes à la Hée etc…
    Comme beaucoup de familles protestantes, ces familles sont aisées, mais sans plus, c’est à dire, proche des petits gentilshommes.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mars 1633, (Bertrand Lecourt notaire) au traité de mariage futur entre Me Samuel Guerrier Sr de la Martinaye greffier des chastellenies de Sion et Champbelland, fils de defunt noble homme Jacob Guerrier et de damoiselle Judith Fournier dame de la Martinaye d’une part, et honneste fille Anne Allain, fille de Me Jean Allain et de Marguerite Loigné Sr et dame de la Marre d’autre part
    et auparavant que aucune promesses et bénédiction nuptiale fussent faites entre lesdits futurs conjoints ont esté faits les accords pactions et conventions matrimonales qui s’ensuivent
    pour ce est-il qu’en la cour du roy notre sire à Angers, endroit par devant nous Bertrand Lecourt notaire d’icelle furent présents establis et duement soumis, ledit Guerrier et noble homme Thomas Prampart sr du Boullay au nom et comme procureur de ladite famoiselle Fournier mère dudit futur espoux commeil nous a appary par procuration reçue par Barbin et Poisson notaires sous la cour et chatellenie de Sion le 7 du présent mois portant pouvoir de ce qui s’ensuit demeurée attaché à ces présentes pour y avoir recours si besoin est, demeurant scavoir le sieur de la Martinaye au bourg de Sion, et ladite Fournier sa mère en la paroisse de Fougeray, et ledit sr du Boullay en la paroisse de Rougé, le tout en Bretagne d’une part
    et ladite Anne Allain, lesdits Allain et Loigné sa femme ses père et mère, ladite Loignet de son dit mary authorisée par devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de St Pierre,
    ils ont fait entre eux les conventions cy-après, c’est à scavoir lesdits futurs conjoints du consentement de leurs dits père et mère ont promis se prendre en mariage et iceluy solemniser en face d’église dont ils font profession si tost que l’un en sera par l’autre requis, tout légitime empeschement cessant
    en faveur duquel lesdits Sr de la Mare et sa femme, chacun d’eux seul et pour le tout, sans division, renonçant au bénéfice de division, discussion et d’ordre, ont promis s’obligent et demeurent tenus bailler et donner auxdits futurs conjoints en advancement de droit successif à ladite Allain leur fille la somme de 2 000 livres en obligations, savoir la somme de 1 000 livres due audit Allain et ses cohéritiers, héritiers bénéficiaires de defunte Michelle Lemercier par ladite Fournier et noble homme Pierre Henrier Sr de Cran capitaine du château de Blain, et en laquelle ils sont solidaires et obligés par transaction faite entre eux rendue par nous le (blanc), et pareille somme de 1 000 livres faisant partie de 1 200 livres auxdits Sr et dame de la Mare due par noble homme Pierre Huet Sr de la Rivière conseiller du roi ancien estly en l’éleciton de ceste ville, et en laquelle il est vers eux condamné par sentende rendue à la prévosté de cette ville le (blanc), ensemble les intérests de ladite somme de 1 200 livres et intérests d’icelle s’enfaire par ledit futur espoux et sa fite mère payer aux termes portés par la transaction et jugement dessus desnommés, et y faire tout ainsy que lesdits Sr et dame de la Mare eussent fait et pu faire au paravant ces présentes, et à cette fin les ont mis et subrogés en leur lieu et place, droits et actions, consentant qu’ils s’en fassent … par justice et autrement, lesdits Allain et sa femme promettent garantir et faire valloir tant en principal qu’intérests, même promettent solidairement les faire quite vers leurs autres cohéritiers de ladite défunte de ladite somme de 1 000 livres et intérests, auxquels futur espoux et Fournier sa mère, ils promettent mettre entre mains toutefois et quante lesdits jugements et dédule sur lequel il est intervenu
    de laquelle somme de 2 000 livres en demeurera de nature de meuble la somme de 400 livres et le surplus montant 1 600 livres demeure le propre immeuble de ladite future espouse en ses estocs et lignée
    au profit de laquelle lesdits futurs espoux ensemble lesdits Sr du Boullay audit nom chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonçant au bénéfice de discussion et d’ordre a promis et demeure tenu l’emplouer préablement reçue en achat d’héritages bons et valables, et à faute d’employ luy en ont constitué rente au denier vingt racheprable un an après la dissolution dudit mariage sans que ladite somme ne les acquets qui en seront faits puisse tomber en la communauté future desdits conjoints
    et outre ce que dessus ladite future épouse ensemble sesdits père et mère ont déclara estre due à icelle future épouse la somme de 400 livres de principal et 25 livres pour la rente créée au profit de ladite Anne Allain par Poisson veuve Toussaint Colpin et autre coobligés par contrat aussi passé par nous et laquelle somme tant en principal que rente appartient pour le tout à ladite future épouse provenu de son pécule, dons et biens faits qui luy ont été faits par autres que ses dits père etmère ainsi qu’ils ont reconnu (sans doute une tante ou tonton gâteau quelque part ! Donc, cela lui fait en tout 2 400 livres)
    et encore la somme de 300 livres en joyaux et vaisselle d’argent aussi de don et bien fait à leur dite fille, aussi par autres que sesdits père et mère, (la vaisselle d’argent est rare, et signe d’aisance)
    laquelle somme de 400 livres de principal portée par ledit contrat soit que la rente d’icelle fut admortie ou non, demeure aussy de propre de ladite future espouse en ses estocs et lignée, mesme audit cas d’admortissement, promettant l’employer comme la somme de 1 600 livres de pareille nature ..
    etc…
    fait et passé audit Angers en la maison dudit sieur de la Mare, en présence de Nicollas Fournier sieur du Mepied cousin dudit futur espoux, Me Pierre Loignet et Jacques Regnault oncles de la future espouze, Philippe Du Hiret escuier sieur de la Hée et Vincent Longuet praticien à Angers

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Contrat de mariage d’une domestique, Angers, 1653

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

    Les domestiques, souvent regardés comme dens gens assez pauvres, étaient souvent des jeunes qui durant quelques années pouvaient économiser leurs gages, puis se marier.
    Les domestiques sont nombreux dans les grandes villes, et leur mariage est toujours sur le lieu de leur travail. C’est ainsi qu’on peut retrouver dans les grandes villes (Angers, Nantes…) des mariages qu’on pensait introuvable ailleurs. N’oubliez jamais de regarder Angers pour un mariage introuvable, car, qui sait, votre ancêtre y fut sans doute domestique quelques années.
    La jeune fille était manifestement originaire de la région de Chemillé, et c’est un veuf de sa région qui l’épouse. Elle a 200 livres de gages lors de son mariage, preuve que ces jeunes pouvaient en quelques années se constituer un petit pécule.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 3 novembre 1653, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, furent présents establiz et soubzmis Pierre Boyleau couvreur d’ardoise demeurant à Chemillé paroisse de Notre Dame d’une part,
    et Hélène Cesbron fille de deffunt Mathurin Cesbron et de Benoiste Guiton sa veufve, servante domestique en la maison de honneste homme Victor Callot Sr de Paré ? marchand de draps de soie en ceste ville y demeuant paroisse Sr Pierre d’autre part,
    lesquels traitant du mariage d’entre eux sont demeurez d’accord de ce qui ensuit à scavoir que ledit Boyleau couveur d’ardoise demeurant audit Chemillé et ladite Cesbron de l’advis authorité et consentement de ladite Guiton sa mère demeurante en la paroisse de St Gilles de Chemillé, se sont promis mariage et iceluy solemniser en face de Ste église catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera par l’autre requis tout légitime empeschement cessant
    et a ladite Cesbron déclaré avoir contant la somme de 200 livres tournois provenant de ses services qui luy demeurera réputée de son propre patrimoine et matrimoine à elle et aux siens en son estoc lignée, et que ledit futur espoux après l’avoir receue promet la mettre et convertir en achat d’héritage dans ce pays d’Anjou qui demeurera censé et réputé propre de ladite espouze et les siens en sesdits estocs et lignée et à faute d’acquest en a ledit futur constitué sur chacun ses biens rente à ladite future espousé à la raison du denier vingt, rachetable deux ans après la dissolution dudit mariage, sans que ladite somme puisse entrer en leur future communauté,
    et au regard du futur espoux, il promet faire inventaire auparavant le jour de leur bénédiction nuptiale du bien demeuré de sa communauté avec deffunte Perrine Gendron lors sa femme, et ce qui en appartiendra au futur espoux demeurera en la communauté des futurs conjointz, (ce qui signifie qu’il est veuf et déjà du mobilier)
    pourra la future espouse et ses enfants renoncer à ladite future communauté et ce faisant cependant lesdites 200 livres et tout ce qu’elle y aura porté bagues et habits à son usage, quite et déchargée de toute debte, bien qu’elle y futs personnellement obligée, en sera acquité par ledit futur espoux,
    assigne ledit futur espoux à ladite future espouse douaire cas d’iceluy advenu suivant la coustume ainsy voulu stipulé et accepté à quoy tenir dommages obligent respectivement
    fait et passé audit Angers maison dudit Sr de Sare ? ès presence de Me Serin Guyton notaire dudit Chemillé et François Cesbron marchand demeurant à Doué, Marin Cesbron marchand vinaigrier, Louis Chevalier cordier demeurant audit Chemillé, oncle, frère et beau-frère de ladite future espouze, et René Chevalier praticien demeurant à Angers ledit futur espoux et ladite Marie Cesbron ont dit ne savoir signer
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Contrat de mariage Mangeard Lhermite, 1638, Bescon (49)

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

    Il est métayer à Bescon, et je suis moi-même étonnée de trouver le contrat de mariage à Angers. D’autant que le garçon n’est pas accompagné de sa mère et ne donne aucun chiffre. En outre je n’ai pas trouvé de communauté de biens.

  • Comme il est métayer et a déjà des frères et soeurs mariés, je me suis dit que le couple vivra en communauté avec d’autres dans la métairie. En effet, la métairie était plus importante que la closerie, et il fallait plus de main-d’oeuvre, souvent donc au moins 2 couples.
  • Il se peut aussi que ce soit le frère de la future, installé à Angers, sans doute artisan, qui sait signer, et il est le seul à savoir signer, qui a prévu ce passage chez le notaire à Angers pour sa soeur.
  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 26 juin 1638 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers ont esté présents Julien Mangeard mestayer fils de deffunt Vincent Mangeard vivant mestayer et de Marguerite Bessonneau sa veufve demeurant avec lui au lieu et mestairie de la Pochinière paroisse de Bescon, à laquelle sa mère il promet et demeure tenu faire avoir les présentes agréables et ratiffier et aprouver et en fournir lettres de ratiffication dedans d’huy en huict jours prochains à peine etc… ces présentes néanmoins etc…
    et Perrine Piccault veuve de Jean Lhermite et Marye Lhermite fille dudit deffunt Lhermite et de ladite Piccault demeurant ensemble en ladite paroisse,
    lesquels traitant du mariage d’entre ledit Mangeard et ladite Lhermite ont accordé ce que s’ensuit
    à savoir que iceux Mangeard et Lhermite se fiancent et ont promis et promettent s’entre espouser face de nostre mère saincte église catholique apostolique et romaine toutes fois et quantes que un par l’autre en sera requis tous légitimes empeschement cessant
    en faveur duquel mariage ladite Piccault promet et s’oblige donner auxdits futurs conjoints dans le jour de la bénédiction nuptiale la somme de 100 livres tournois qui demeurera et sera et demeurera le propre de ladite Lhermite en ses estocs et lignée et à ceste fin demeure tenu ledit futur espoux de l’employer en acquets d’héritaiges en ladite paroisse où aux environs de pareille valeur que ladite somme et à faulte d’acquetz en sera restitué sur les biens de ladite future communauté sinon sur les propres dudit futur espoux et ses hoirs, lequel en a constitué rente à ladite future espouse à raison du dernier 20 rachetable un an après la dissolution dudit futur mariage (je n’ai pas vu de communauté de biens ?)
    assurant ledit futur espoux que sadite mère luy fera pour le moings autant d’advance qu’elle a fait à ses frère et sœur qu’elle a mariés
    et assigne à sadite future espouse douaire au désir de la coustume de ce pays cas d’iceluy arrivant
    et du tout ils sont respectivement demeurez d’accord tout ainsy voulu stipulé et accepté tellement que audit contrat de mariage et ce que dit est tenir garder et entretenir et aux dommaiges se sont respectivement establiz soubmis et obligez mesmes ledict Mangeard esdits noms solidaitement sans division renonçant au bénéfice de division discuttion etc
    fait audit Angers maison de nous notaire en précense de Mathurin Lermitte frère de ladite future espouze demeurant en ceste ville, Yves Mireleau tailleur d’habits audit Bescon, Jacques Janvier et Julien Coignard praticiens. Signé Lhermite, Janvier, Coignard, Leconte

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.

    Donation et contrat de mariage, Delhommeau Du Cazeau du Cazeau, Angers, 1575

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.
    C’est fou comme chaque contrat m’apprend encore une subtilité !

  • J’ai déjà rencontré parfois des donations mutuelles, rares en vérité, parfois elles sont en série 1B, et par ailleurs nous avons l’habitude de voir le douaire.
  • Ici, l’acte est un contrat de mariage, mais il commence par une donation mutuelle, bien que lorsqu’on y regarde de plus près, on voit que les biens immeubles ne sont pas totalement concernés, seulement 1/3 d’entre eux. Mais, comme il s’agit de familles aisées, le 1/3 est encore substantiel !
  • Non seulement cet acte offre un avantage supplémentaire au mari, que la plupart des contrats n’offre pas, mais il témoigne surtout de la préoccupation qu’avaient les survivants sans enfants de se retrouver face à tous les collatéraux en train de réclamer leur part, ce qui arrivait souvent, et si j’en juge le journal d’Etienne Toisonnier, très souvent.
  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription du début de l’acte : Le 11 février 1575, en la court du roy nostre syre à Angers endroit par davant nous Denys Fauveau notaire d’icelle personnellement establiz noble homme Jehan Delhommeau seigneur de la Biguerye, lieutenant de robbe longue en la maréchaussée d’Anjou, demeurant en ceste ville d’Angers d’une part, et damoiselle Gabrielle du Caseau veufve de deffunct noble homme Loys Richaudeau vivant seigneur de la Noe aussi demeurant en ceste ville d’Angers d’autre part soubzmectant lesdites parties rescpectivement elles leurs hoirs confessent avoir fait et par ces présentes font sur leur futur mariage les accords et conventions qui s’ensuivent c’est à savoir que lesdits futurs conjoints s’entre sont donnés respectivement et par ces présentes s’entre donnent par donnaison entre vifs irrévocable du moings vivant au survivant d’eulx deux, à perpétuité … c’est à savoir tous les meubles choses censées et réputées pour meubles acquetz et conquestz et choses réputées pour acquets concquetz et la tierce partye de leur patrimoine et choses réputées patrimoine pour desdites choses en jouyr après la mort du premier décédé par le survivant au cas qu’il n’y ait enfants de leur futur mariage à perpétuité pour eulx leurs hoirs
    et où il y aura enfants dudit futur mariage pour en jouir par le survivant sa vie durant seulement et desdites choses données le moings vivant a saisi le survivant par la rétention d’usufruit desdites choses données et ce au moyen qu’il s’est constitué icelles possédées pour et au nom du survivant sans que ledit survivant soit tenu prendre autrement possession s’il ne luy plaist desdites choses données ne d’icelles demander autrement aux héritiers du premier décédé
    et néanmoinfs est pourvu et accordé que ledit survivant pourra si bon lui semble retenir et accepter le don des immeubles sans prendre les meubles si bon luy semble et diviser ledit don de meubles et immeubles et iceluy prendre et accepter conjointement ou séparément sans qu’il soit tenu prendre le don desdits meubles avec les immeubles si bon ne luy semble
    et ont esté à ce présents honorable femme Jacquette Leconte veufve de défunt honorable homme Me Jehan Bonvoisin vivant sieur de la Riveraye et de la Burelière, et honneste homme Me François Grimauldet advocat du roy audit Angers seigneur de la Croiserie et Guyonne Bonvoisin son épouse, mère dudit Delhommeau femme dudit Grimaudet etc…

      Guyonne Bonvoisin avait épousé en premières noces Hardy Delhommeau


    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Contrat de mariage de François Blouin et Renée Touchaleaume, Angers, 1650

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

    Je descends d’une famille Touchaleaume de Champigné, mais je ne suis pas encore parvenue à tous les lier. Si vous avez des suggestions, merci de me faire signe.
    Il existe manifestement un lien entre tous les Touchaleaume, mais lequel ? La contrat de mariage qui suit ne concerne pas les miens.
    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5

    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 30 juillet 1650 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers personnellement establiz et soubmis
    honneste personne Barbe Besson veufve de deffunt Michel Blouin vivant Me tailleur d’habits et François Blouin aussi tailleur d’habits son fils et dudit déffunct, demeurants en cette ville paroisse St Pierre d’une part,

    et honneste personnes René Touchaleaume Sr de la Rue Me tanneur en cette ville et Perrine Avril sa femme, de luy authorisée quant à ce et Perrine Touchaleaume leur fille demeurants audit Angers paroisse de la Trinité de cette ville d’autre part,

    lesquels traitant du futur mariage d’entre ledit Blouin et ladite Touchaleaume avant aucune fiance confessent estre demeurez d’accord de ce qui ensuit,

    à savoir que ledit Blouin et ladite Touchaleaume de l’advis authorité et consentement de leurdit père et mère et autres leurs parents amis cy-après nommés, se sont promis et promettent mariage iceluy solemniser en face de Ste églize catholique apostolique et romaine si tost que l’un en sera par l’autre requis tous légitimes empeschements cessant,

    en faveur duquel mariage lesdits Touchaleaume et sa femme eux et chacun d’eux un seul et pour le tout sans division, renonçant au bénéfice de division discussion et ordre etc, donnent à leur dite fille en avancement de droit successif paternel et maternel la somme de 1 800 livres tournois en un corps de logis neuf situé au bas de la rue de la Tannerie de cette ville, joignant d’un costé l’espace de ladite rue, et d’un bout le logis de la veuve Baugrand comme il se poursuit et comporte sans rien en réserver à la charge d’en jouir en bon père de famille, et le tenir en bon estat comme il sera baillé, dont en demeurera en la future communauté la somme de 200 livres et le surplus demeure propre patrimoine et matrimoine de ladite future espouse, et des siens en son estoc et lignée, et outre donnent à leur dite fille la somme de 10 livres en deniers pour ses habits de nopces, (la somme qui entre dans la communauté de biens représente donc environ 10 % en tenant compte de la valeur de la maison)

    et au regard du futur espoux il a déclaré avoir 2 000 livres tant en debtes que meubles suivant les mémoires cy attachés signez de luy et de nous notaire, en laquelle somme de 2 000 livres est compris la somme de 1 300 livres que ladite Besson luy a cy-devant donnée, à savoir la somme de 900 livres en advancement de droit successif par escrit passsé par Me Pierre Desmazière notaire soubs cette cour le 19 novembre dernier, une rente de 47 et quatre centhimes (sic) par contrat passé par Boumyer aussy notaire sous cette cour le 10 janvier dernier, laquelle somme de 400 livres ladite Besson a pareillement donnée audit futur espoux en advancement de droit successif paternel et maternel, reconnaissant avoir esté satisfaite des interests depuis ledit 10 janvier dernier jusqu’à ce jour, et le restant montant 700 livres proviennent des profits du travail dudit futur espoux, de laquelle somme de 2 000 livres en demeurera aussy en ladite future communauté 200 livres, et le surplus, montant 1 800 livres demeurera propre patrimoine dudit futur espoux et des siens en son estoc et lignée, paiera le futur espoux et sur son bien les debtes qu’il pouroit avoir jusqu’au jour de la bénédiction nuptiale sans qu’elles puissent entrer an ladite future communauté, accordé que ledit futur espoux ne sera tenu de raporter lesdites 1 100 livres qu’après le décès de ladite Besson pour venir à partage avec ses frère et sœurs, comme aussy ne sera la future espouse tenue de raporter le prix de ladite maison ny icelle qu’après le décès de ses père et mère, jouiront les père et mère de la future espouze de la part afférante à leurdite fille du premier prédécédé,

    pourront la future espouze et ses enfants renoncer à la future communauté toutefois et quantes, et ce faisant reprendront et emporteront franchement et quittement ses habitz bagues joyaux, et généralement tout ce qu’elle y aura aporté nonobstant la mobilisation desdites 200 livres, quites et déchargées de toutes debtes, bien que ladite future espouze y fust personnellement obligée, elle en sera acquitée par ledit futur espoux et sur ses biens, et en cas d’aliénation des propres des futurs espoux ils en seront respectivement remplacés et récompensés sur les biens de ladite communauté, et où ils ne suffiraient pour le regard de ladite future espouze, ledit futur espoux luy en promet récompense ses ses biens propres, le tout par droit et hypothèque

    assignant ledit futur espoux à ladite future espouze douaire suivant la coustume, par ce que du tout ils sont demeurez d’accord et l’ont ainsi voulu stipullé et accepté, à quoy tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement es noms et quallitez que dessus, elles leurs hoirs et biens, renonçant etc

    fait audit Angers maison dudit Touchaleaume en présence de honneste homme Pierre Ronsin Me chirurgien en ceste ville noble homme Louis Gremont conseiller du roy et esleu en l’élection de cette ville, honorable homme Gabriel Guelliard Sr de la Lande, Me René Touchaleaume Jacques Touchaleaume tanneur, Michel Bardoul


    Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.

    Contrat de mariage François Mercier et Louise Boureau, 1616, Angers

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

    en présence de Claude de Bretagne, comte de Vertus, qui leur fait une donation

    Je descends des Boreau de Champteussé, qui étaient orthographiés BOUREAU au début de 17e siècle. Comme personne n’a jamais trouvé d’où ils venaient, je relèvre soigneusement tous les porteurs du patronyme à cette période, dans un milieu social équivalent, espérant un jour y trouver une piste.

  • Ceux qui suivent sont de Champtocé, à ne pas confondre avec Champteussé.
  • Champtocé, ou plutôt Chantocé, comme on écrivait autrefois, appartient en 1616 à un grand seigneur, enfin si grand, qu’après avoir écrit un grand nombre de ses possessions, toujours écrites en ordre d’importance décroissante, le notaire, sans doute fatigué, écrit etc…
  • Le contrat de mariage qui suit concerne 2 familles de Chantocé au service de ce grand seigneur, et gérant manifestement ses affaires en son absence, car compte tenu de ses possessions, il est rarement de passage en Anjou.
  • Ce grand seigneur fait une curieuse donation à tous deux, qui atteste quelque part l’attachement qu’il veut se faire de ses fidèles sujets.
  • l’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Retranscription intégrale de l’acte notarié : Le samedy 2 juillet 1616, devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers, furent présents en personne soubzmis et obligés
    honneste homme Me François Lemercier greffier ès juridictions des baronnies d’Ingrandes et Chantocé fils de deffunts honnestes personnes Me Robert Lemercier vivant greffier desdites seigneuries et de Renée Lecerf d’une part,
    et honneste fille Loyse Boureau fille de deffunts honnestes personnes Pierre Boureau vivant Sr de Versille varlet de chambre de feu monseigneur le duc d’Anjou et munitionnaire au château d’Angers et de Christoflette Planchenault sa femme d’aultre part, tous demeurant à Chantocé,
    lesquels traitant et accordant du futur mariage d’entre eulx et auparavant aulcune bénédiction nuptiale ont en présence de l’authorité advis et consentement de haut et puissant seigneur messire Claude de Bretagne comte de Vertus et de Goello, premier baron de Bretaigne, baron des baronnies d’Avaugour, Ingrande, Combourg, et Neufbourg, seigneur de Clisson, Chantocé, la Tousche Limozinière etc, conseiller du roy en ses conseils d’estat et prince gouverneur de Rennes et lieutenant pour sa majesté es eveschés de Dol, St Mallo, Vannes et dudit Rennes, et de haulte et puissante dame Madame Catherine de Varenne compagne et espouze dudit seigneur à ce présents,
    accordent et conviennent les accords pactions et conventions matrymoniales qui ensuivent c’est assavoir qu’ils se sont pris et prennent respectivement avec tous et chacuns leurs droicts successifs noms raisons et actions mobilliaires et immobilliaires escheus et à eschoir et autres tous leurs droits, lesquels biens et droicts de ladite future espouze elle a dict et asseuré estre en deniers contant et bons contractz de constitution de rente hipotéquaire debtes actives et meubles jusques à la somme de 3 000 livres tournois et plus, et dont inventaire sera fait, de laquelle somme y en aura et demeurera la somme de 400 livres tournois de don de nopces audit futur espoux non rapportable et le surplus à quelque somme qu’il se puisse monter demeurera et demeure de nature de propre immeuble à ladite Bourreau ses hoirs, a ledit Lemercier tant en son nom privé que se faisant fort de ladite Lecerf sa mère promettant luy faire acquiescer ces présentes et obligée avec luy sollidairement à l’effet d’icelles et en fournir ratiffication vallable touteffois et quantes à peyne etc, et chacun esdit nom seul et pour le tout sans division de personne ne de biens promet et demeure tenu le mettre convertir et employer incontinant après sa réception qu’il en fera en acquests d’héritages pour et au nom et profit de sadite future espouze et des siens, et pour luy demeurerde ladite nature de propres immeubles auutrement et en deffault dudit employ luy en a dès à présent esdits noms et quallitez vendu cedé et constitué rente à la raison du denier 16 sur ses biens racheptable par ledit futur espoux et les siens qui à ce faire seront contrainctz deux ans après la dissolution dudit mariage en payant et remboursant à ladite future espouze ses hoirs lesdits deniers immobilisés ou ce qui en pourroit rester à employer comme dict est avec les arrérages qui seront deus, sans que cesdits deniers acquets et employ ne les actions en procéddant puissent aulcunement thomber ne entrer en la future communauté desdits conjoincts, accordé aussi que les debtes passives si aulcunes sont deues et créées par lesdites parties jusques au jour de leurs espouzailles seront payées et acquittées par iceluy qui les aura créées sans qu’elles puissent entrer en ladite communauté,
    et au surplus a ledit futur espoux assis et assigné assiet et assigne à sadite future espouze douaire coustumier cas d’iceluy advenu
    et en faveur et considération dudit mariage et pour l’amitié que ledit seigneur comte porte auxdites parties, au cas que de leur mariage y eust ung fils qui survienne iceluy seigneur a donné et donne audit fils ledit estat et office de greffier, qu’il exerce la vie durant dudit fils et en cas qu’il n’y eust aulcun enfant dudit mariage ou qu’ils prédécédassent leur mère, en ce cas ledit seigneur a donné et donne ledit estat à ladite Bourreau pour en jouir sa vie durant seulement y commettant personne capable et agréable dudit seigneur pour l’exercer, en faveur des présentes et dudit futur mariage mondit seigneur a quitté et quitte et remet toutes reditions de comptes et reliquat audit Lemercier pour ses debvoirs pour l’administration par luy faite en la charge d’argentier dans la maison dudit seigneur avec tout ce que dessus fait en faveur des services que ladite Bourreau a faits et continuera à madite dame tant que madite dame l’aura agréable ce qu’autrement n’eust faict ledit seigneur comte, (je suis en admiration devant la formulation de cette donation, car la femme est concernée de manière admirable, preuve sans doute de l’attachement que lui porte Catherine Fouquet de Varennes, épouse de Claude 1er de Bretagne comte de Vertus. J’avoue que c’est la première fois que je rencontre une telle marque de fidélité ou attachement de la fidélité, entre seigneur et sujets gérants ses possessions localement. Il est vrai que le seigneur, muni de telles possessions aussi éloignées les unes des autres que nombreuses, avaient tout intérêt à avoir sur place quelqu’un qui lui soit fidèlement attaché)
    moyennant ces présentes lesdites parties de l’authorité susdite se sont respectivement et mutuellement promis et promettent mariage l’ung à l’autre et le sollemniser en face de Ste église catholique apostolique et romaine toutefois et quante l’ung en requéra l’autre cessant tout légitime empeschement ce qu’ilz ont stipulé et accepté et sont demeurez d’accord estis noms auxquels accords pactions et conventions matrimonialles tenir s’obligent respectivement etc…
    fait et passé en la maison de Haultemulle en la cité d’Angers où son logés lesdits seigneur et dame, en présence de vénérable et discret frère Danyel Bourreau prieur claustral en l’abbaye St Georges sur Loire, Jacques Bourreau Sr de Versille Me apothicaire Angers frère germain de ladite future espouze, honneste homme Me Pierre Petryneau Sr de la Pacaudière advocat, Jehan de Marcade escuyer Sr de Bourleroy, Claude Leboindre escuyer Sr de Bunère Me d’hostel dudit seigneur (le comte de Vertue ne descend pas à l’auberge : cette maison de Haute-Mule à Angers devait un hôtel particulier important. J’ignore si elle existe encore ?)

    Cartes postales privées, reproduction interdite

    Claude de Bretagne, comte de Vertus (in CLISSON et ses MONUMENTS Etude historique et archéologique, Comte PAUL DE BERTHOU, chapitre 5-4.1) Numérisation de cet ouvrage par O. Halbert en 2007. Voici donc d’après cet ouvrage, qui est Claude de Bretagne.

    Richard de Bretagne, par son mariage avec Marguerite d’Orléans, en 1423, devint aussi comte de Vertus (en Champagne, près Châlons-sur-Marne), terre qui entra dans la dot de sa femme . Vertus suivit plus tard la succession des Avaugour, bâtards de Bretagne, issus de François Il ; passa, en 1746, au prince de Soubise, et, en 1792, était indivis entre la princesse de Guéméne, fille de ce seigneur, et les enfants de la princesse de Condé, son autre fille.
    Le 27 octobre 1481, François II (duc de Bretagne) fit don de la châtellenie de Clisson à son fils naturel, François de Bretagne, baron d’Avaugour et comte de Vertus, qui portait déjà le titre de seigneur de Clisson. A la fin du XVIe siècle, le descendant en ligne directe de ce seigneur était Charles d’Avaugour qui épousa Philippe de Saint-Amadour, dame de Thouaré (inhumée dans l’église Notre-Dame de Clisson), fit hommage de Clisson au roi en 1586, et mourut en 1608 . C’est donc du vivant de Charles d’Avaugour que furent exécutés, au château de Clisson, les chemins de ronde des logis U et 1, que nous attribuons à l’époque de la Ligue, à cause de leur corniche, semblable à celle de la porte de ville, et parce que le tuffeau n’y a point été employé. Nous dirons plus loin que divers travaux ont été exécutés à la même époque dans le château du XVe siècle, tandis que l’enceinte de la ville était munie d’une porte élégante et augmentée de trois grands bastions. Le fils de Charles d’Avaugour et de Philippe de Saint-Amadour fut Claude 1er d’Avaugour, né à Thouaré, château de sa mère, en 1584. Il épousa, en 1609, Catherine Fouquet, et mourut à Paris, le 6 août 1637, laissant, entre autres enfants, deux fils et une fille : Louis d’Avaugour aîné, Claude II puîné, et Marie, née en 1611. (c’est ce Claude 1er, époux de Catherine Fouguet de Varennes, dont est question ici, et le notaire nomme son épouse « Catherine de Varenne », omettant Fouquet)
    Les Avaugour, comtes de Vertus, descendants du fils naturel de François II, portaient : écartelé aux 1er et 4e d’hermines, aux 2e et 3e contrécartelé aux 1er et 6e de France au lambel d’argent, aux 2e et 3e de Milan ; sur le tout, d’argent au chef de gueules, qui est Avaugour

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.