Jean Lecocq, messager d’Angers à Rouen, consent à la dot de son frère pour entrer en religion, La Flèche 1620

Dot au futur religieux

Autrefois, pour entrer en religion, la famille devait doter le futur religieux d’un revenu convenable. Toute la famille devait être d’accord, car ici, ce sont manifestement 2 frères du futur religieux qui doivent donner leur accord sur le don fait par leur mère, et même s’engager à payer eux-mêmes si c’est insuffisant. L’acte qui suit donne donc des éléments filiatifs certains.

Messager d’Angers à Rouen
Le métier de messager me surprendra toujours. En effet Jean Lecocq est dit messager d’Angers à Rouen (écrit Rouan ici) et demeure à Le Flèche, c’est sans doute qu’il demeure sur le chemin entre les deux. Il y a 300 km entre Angers et Rouen, donc il devait passer plusieurs jours et changer de cheval car le cheval ne fait que 40 km par jour. Donc il ne devait pas être souvent chez lui. Je me suis toujours demandé s’il transportait autre chose que du courrier, comme de l’argent ou des petits colis ? Car dans les actes qui concernent les messagers il est souvent question d’argent, donc je vais vous mettre ceux que je possède.

Voici sa retranscription 

Y compris les fautes d’orthographe et/ou l’ancien français du notaire

acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8
Le 9 mai 1620 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présentz et personnellement establyz Jehan Lecocq messaiger de l’université de cete ville d’Angers à Rouan demeurant en la ville de La Fleche et Michel Lecocq son frère marchant demeurant à Seiches paroisse de Mathefhelon, lesquels après que leur avons faict lecture de mot à autre du don et tiltre fait par Urbanne Chene veuve de deffunct Pierre Lecocq à Me Federy Lecocq son fils clerc tonsuré de se diosesse passé par devant Nouel Moriceau notaire royal soubz la court de Baugé le dernier jour du mois dernier ont dict et assuré bien cognoistre les choses héritaux y contenuz qu’elles vallent de revenu annuel desmoings charge faicte la somme de 60 livres tz et ou elles ne seroient de sy grand revenu ou que ledit Federy Lecocq y fust troublé en la pocession et jouissance d’icelles promectent et s’obligent lesdits establiz eux et chacun d’eux seul et pour le tout o renonczion aulx benefice de division discussion et (f°2) ordre, donner et bailler audit Federy Lecocq chacun en sa vie durant pareille somme de 60 livres tz pour son titre qu’ils ont assise et assignée et par ces présantes assignent et assient sur tous et chacuns leurs biens meubles et imeubles présans et advenir et sur chacun pièce seul spéciallement sans que la générallitté et la spéciallité puisse nuire ne préjudicier l’un à l’autre en aulcune sorte et manière que ce soit, faict et passé audit Angers maison de nous notaire en présance de maistre Nicollas Jacob et René Leveau praticiens demeurant Angers tesmoins

 

Les héritiers Busson vendent une vigne à l’un d’entre eux, Saint Barthélémy 1503

introduction

Autrefois lorsqu’on vendait un bien dont on avait hérité, on le faisait en famille d’abord, et ici, il est manifeste que le plus aisé des Busson ne peut pas acquérir les parts des autres héritiers et ils vendent à un voisin. Le montant de cette petite transaction est très faible, et pourtant difficile à payer. Je reste persuadée que les frais pour passer l’acte de vente devant le notaire étaient plus élevés que le montant de la vente…

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5

Le 25 avril 1503 après Pasques, en la court du roy notre sire Angers etc (Cousturier notaire Angers) establyz Jehan Busson lesné, Jehan Busson le jeune, Guillemine et Jehanneton les Bussons lesdits Jehan Busson lesné tuteur naturel et soy faisant fort de Pierre et Themoté les Bussons et autres enfans de luy et feue Olive sa femme, soubzmetant etc confessent avoir vendu quicté cédé délaissé et transporté et encores vendent etc à honneste personne Pierre Huet marchant de ceste ville d’Angers qui a achacté pour luy et Chandomyne sa femme leurs hoirs etc ung quartier de vigne ou environ en 4 planches sis au cloux de Pesardy en la paroisse de Saint Berthelemé joignant d’un cousté aux vignes dudit achacteur et d’autre cousté à la vigne à la contesse de St Berthelemé aboutant d’un bout aux foussés des vignes du prieuré de St Jehan Benard d’Angers et d’autre bout aux vignes … des Croyx, ou fié dudit seigneur Jehan Bonaventure ? tenues d’icelles à 8 sols 10 deniers pour toutes charges, transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 7 livres tournois paiez contens en notre présence et dont etc et ont esté à ce présents Pierre Busson paroissien de Saint Samson et Thomin Rouxeau paroissien de S Silvin qui se sont soubzmis en ladite court royale d’angers et ont promis garantir lesdites choses vendues et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de partie ne de biens et de faire mectre la main et y obliger eux quand mestier seroit lesdits enfans dessus nommés eulx venuz à leur (f°2) âge, et ont fait leur propre fait, à laquelle vendition et tout ce que dessus tenir etc garantir par lesdits vendeurs es noms des Busson et Rouxeau etc obligent chacun d’eulx seul etc renonçant etc obligent chacun d’eulx seul etc renonçant etc mesme au bénéfice de division, toute exception et déception … foy jugement etc présents à ce Jehan Christselle maczon Jehan Estienne Cordonnier Angers

 

Jean Renou sieur du Chauffault est interdit pour handicap mental, et n’a pas le droit de se marier, 1583

table des actes sur les interdits

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « interdit » et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme INTERDIT –   

introduction

De nos jours, certains handicapés mentaux ont pu se marier, mais c’était autrefois interdit. Dans le cas qui suit, on découvre que ce handicapé mental était certainement assez aisé aussi des parents tentent de placer leur fille comme épouse auprès de lui. Mais leur projet n’aboutira pas, car la belle-soeur de l’interdit témoigne ici pour qu’il n’aboutisse pas.
En cette année 2024, année des jeux paralympiques en France, je suis depuis quelques mois les émissions qui montrent les entraînements des handicapés, et je découvre que le handicap mental est le plus difficile à classer en sport, donc peu admissible aux jeux olympiques pour les trisomiques qui ne participeront pas car trop de différences entre eux, tandis que pour les non-voyants, il suffit de leur mettre à tous un bandeau sur les yeux pour qu’ils soient tous égaux à 100 % non-voyant, ce qui n’est pas possible dans le handicap mental.

Ma retranscription de l’acte

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7

Le 14 décembre 1583 après midy – par devant nous Mathurin Grudé notaire royal Angers et des tesmoins cy après nommes honnorable homme Me Vincent Menard licencié es droits advocat à Angers au nom et comme procureur de noble homme Me Pierre Cochelin sieur du Pineau mary de damoyselle Renée Gaultier seur utéryne de Jehan Renou sieur du Chauffault a déclaré à noble et discret Me Nicollas Bourreau grand vicaire de révérend père en Dieu monseigneur l’évesque d’Angers que ledit Renou son beaufrère est interdit en curatelle pour son imbécilité d’esprit et que noble homme du Bouchet sieur de Belligné est son curateur à sa personne et biens et que néanlmoings ung nommé Denys Martin sa femme et Julienne Martin (f°2) leur fille le subornent et praticquent pour clandestinnement au desceu de son curateur et parans le maryer avecques ladite Jullienne Martin et qu’il y a deffenses jugées par monsieur le lieutenant particullier de monsieur la sénéchal d’Anjou Angers contre les dessusdits de non contracter ledit mariaige, lesqueles il a représentées audit sieur grand vicaire et au moyen de ce s’est opposé et oppose à ce qu’il soit baillé aucunes dispenses de bans ne autres audits Renou et Jullienne Martin pour espouzer, à quoy par ledit sieur grand vicaire a esté respondu qu’il se garderoyt de meprandre, dont et tout ce que dessus audit Menard (f°3) audit nom ce requérant avons décerné ce présent acte pour luy servir et valloir ce que de raison, fait Angers pardavant nous notaire susdits en présence de Me Jacques Legouz praticien et Gilles Desnoes tesmoins à ce requis et appellés le mercredi 14 décembre 1583 après midy – Ce fait et en l’instant pardavant nous notaire et en présence des dessusdits tesmoings ledit Menard audit nom s’est transporté par devers noble et discret Me René Guilloyseau secrétaire dudit évesché Angers il a fait par déclaration notification et opposition pour les causes cy-dessus dont luy a esté fait lecture (f°4) par nous notaire et auquel Menard audit nom ce réquérant avons pareillement décerné ce présent acte pour luy servir et valloir ce que de raison.

 

Voirie de la Copropriété du Genetay au fil du temps… hier et demain … Saint-Sébastien-sur-Loire

Celle qui vous écrit ces lignes a retranscrit et analysé bénévolement plus de 6 000 ventes, baux etc… depuis 1419, et les a mis sur son site.

Voir l’historique du cadastre et du calcul de la superficie de la copropriété du Génétay que j’ai écrite il y a plusieurs années déjà.

 

historique voiries copro « Genetay »

Pour bien comprendre l’historique, la vue actuelle du cadastre s’impose car elle donne une vue claire des voiries, et de leur historique et futur.

Vue Georportail nouveau cadastre 2019

avant 1980 tenue maraîchère

En 1963 la tenue maraîchère jouxte la Courneuve et le chemin de la Savarière.
La SCI Genétay n’a pas acquis la totalité de la tenue maraîchère.
Mais M. Rivet, le vendeur, a gardé en 1979 maison et terrain rue du Génétay, et à son décès sa maison a été démolie et un immeuble y a été construit.
17 246 m2 le 3 octobre 1980 vente SCI Genetay
n°228 vente Rivet à SCI Genetay (une partie de la tenue maraîchère relevant de la Courneuve)
n°255 vente Robert et Mauriceau à SCI Genetay (chemin relevant des Savarières, pour servir de seconde entrée car la municipalité jugeait la rue du Genetay trops étroite pour 148 logements)  rue du Château de l’Isle.

Les 2 permis de construire

Eh oui ! Il y a bien 2 permis de construire, car le premier fut vite dépassé devant un trop grand succès et il a fallu vite prévoir pour la 4ème tour plus d’appartements, donc un second permis de construire. C’est d’ailleurs à la faveur de ce second permis de construire, que la réglementation concernant le chauffage électrique, alors récente, fut mise en œuvre. Donc, la 4ème tour, celle des Acacias est à la fois plus importante en superficie, et surtout TOUT ELECTRIQUE sans amiante et sans conduits d’évacuations des gaz brûlés, mais avec des doubles vitres, car ce point était la condition sine qua non pour le chauffage électrique en 1982, donc toutes les vitres de la tour des Acacias sont doubles depuis sa construction.

La voirie selon les permis de construire de la copro

Lors du permis de construire de la copropriété du Génétay, la ville modifie la largeur du chemin qui descendait à la Courneuve, pour en faire une rue à 2 voies et trottoirs : la rue du Génétay.

Dans les années 1990, après le décès de Mr Rivet rue du Génétay, sa maison cède la place à un immeuble. Normalement, la ville devait alors poursuivre son projet de voie à double sens de la rue du Génétay mais, curieusement, ce projet est abandonné !!! Cette anomalie scandaleuse engendre cet étrange étranglement de la rue !!! La ville a manifestement été manipulée… et ne sait pas tenir ses plans de voierie, mais cède à certaines pressions !!! Certains ont eu le bras long, si long, que la voierie du Génétay est un scandale.

En acquérant en 1980 une partie de la tenue maraîchère, la SCI Genetay acquiert le chemin qui descend à la Loire, pour en faire une voie à double sens, rebaptisée plus tard par la mairie rue du Château de l’Isle lors de la construction de 2 bâtiments. Mais lors de la construction du second bâtiment, l’immeuble qui nous fait face, la mairie a autorisé un dépassement sur le chemin, ce qui est scandaleux, puisque la seule autorisation qui aurait dû être donnée était la ligne droite.  De sorte que ce bâtiment dépasse un peu et si il y avait un jour une rue traversante, c’est ce dépassement qui doit disparaître car la rue ne peut être qu’une ligne droite. Puis, on voit nettement sur le plan cadastral que je vous ai mis ci-dessus, qu’il faudrait prendre une partie de la copropriété du Génétay, mais en aucun cas au niveau de son entrée actuelle sur la rue du Château de l’Isle, car cette entrée est parfaitement alignée, et aucun programme futur ne pourrait envisager un quelconque réalignement de cette entrée. Certes, la mairie a eu il y a des années, et a sans doute encore en sous-mains, l’idée d’une rue dans le prolongement de celle du Château de l’Isle qui nous appartient. La parcelle qui est le chemin nous séparant de l’immeuble notre voisin, appartient probablement à la mairie car elle n’a aucun numéro au cadastre. Ce chemin longeait autrefois la tenue maraîchère Rivet et on le voit clairement sur la photo aérienne de 1936 (ci-dessus)
La mairie pense ou a pensé nous exproprier d’un morceau de notre copropriété pour aligner cette rue probable. J’ignore si ce projet existe encore.

CONCLUSION

Si la mairie veut revoir ses plans de voirie, elle doit d’abord réaligner ce qu’elle a omis de faire scandaleusement, c’est à dire réaligner rue du Génétay ce qu’elle a laissé faire dans les années 1990 et rue du Château de l’Isle ce qu’elle a laissé faire. En aucun cas l’entrée de la copropriété du Génétay rue du Château de l’Isle ne peut être réalignée et remise en question, et la seule partie de terrain de cette copropriété à aligner serait l’espace boisé plus loin.

Il n’y a donc aucun risque pour que l’entrée du Génétay change un jour de place et affirmer cela comme vient de la faire le syndic et/ou le conseil syndical est prendre les copropriétaires pour des cons. Je ne suis pas une conne.

Jean Fouyn sieur de la Feronnière (Simplé,53) traite ses affaires à Angers, 1587

Simplé est en Mayenne à 68 km au nord d’Angers en passant pas Château-Gontier et Le Lion-d’Angers, et il faut donc plus de la journée d’un cheval ou prendre un relais, sans doute au Lion. Je reste après tant de recherches toujours stupéfaite devant les distances parcourues pour traiter leurs affaires financières, et souvent des sommes importantes, car 100 écus soit 300 livres en 1587 c’est de quoi vivre plusieurs années confortablement. Donc Jean Fouyn faisait beaucoup d’affaires à Angers. Je descends des FOUYN mais je ne suis pas encore parvenue à relier cette branche à la mienne, si toutefois elles pourront un jour se raccorder grâce à des travaux de recherches comme les miens, c’est à dire avec des sources faisant preuves.
Je suis très intriguée par le nom de l’épouse du monnayeur à savoir Jeanne de Savoie, et si vous savez qui elle est merci de faire ici un signe.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E6-158  – Voici sa retranscription abrégée

« Le 15 février 1587[1] en la cour du roi notre sire Angers endroit personnellement estably honneste homme Mathurin Jollivet monnayeur de la monnaie d’Angers demeurant à Angers paroisse de la Trinité d’une part, et honneste homme Jehan Fouyn demeurant à la Ferronnière paroisse de Simplé près Craon d’autre, soubzmetant etc confesse avoir fait et font ce qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Jollivet pour demeurer vers ledit Fouyn quite de la somme de 103ÑÑ 1/3 en quoi ledit Jollivet et Catherine Porchey sa femme sont obligés vers ledit Fouyn par obligation en forme de conte passée par nous le 23.8.1582 quite cède délaisse et transporte audit Fouyn à ce présent et acceptant la somme de 100 écus sol due audit Jolivet par Thomas Lepoitevin (f°2) et damoiselle Jacquine de Scavoye par obligation passée par Cellier notaire Angers le 17.1.1576, ratifiée par ladite de Scavoye …

[1] AD49-5E6/158 devant René Garnier notaire royal Angers

Comment le marchand ciergier de Laval s’est installé à Maisdon (44) en 1674 ?

Mon travail sur Maisdon depuis 5 semaines m’a révélé un acte surprenant qui atteste un lien avec Laval, mais quel lien ? Certes, Gabriel Oger est marchand ciergier à Laval avant d’aller vivre à Maisdon, et pour avoir beaucoup étudié les marchands ciergiers, je sais qu’ils sont alors des marchands très aisés, mais tout de même de là à faire 160 km pour aller terminer ses jours, c’est surprenant ! Qu’est-ce qui a pu conduire Gabriel Oger et Marie Carteron son épouse à la maison noble des Roussières à Maisdon ? et même à donner le droit à Marie Carteron d’être inhumée dans la chapelle du Salut des Roussières, chapelle aujourd’hui disparue, remplacée par un calvaire. En effet, peu de personnes à Maisdon on droit à une inhumation hors du cimetière, donc cette Marie Carteron aurait eu un statut sociel particulier ? Voici les actes :


Maisdon 29.07.1674 CARTERON Marie « inhumée en la chapelle du Salut des Roussières, femme de Gabriel Oger, marchand de Laval paroisse de la Saincte Trinité, demeurant à présent au lieu noble des Roussières, présents ledit Oger (ns) »

Laval la Trinité 29 juillet 1692 mariage de son fils aussi marchand ciergier

Il existait 3 voies différentes pour aller de Laval à Maisdon, mais toutes font entre 1650 et 160 km, donc à l’époque du cheval qui fait 44 km/jour un voyage de près de 4 jours ou moins en prenant des relais de cheval.