Respect missire André Ernaud : vous traitiez les femmes sur le même rang que les hommes : prieuré Saint Jacques de Pirmil, 1615

Vous êtes rare, si rare que je reste infiniement admirative et respectueuse : vous avez osé traiter les femmes comme les hommes, ou plutôt vous avez traité les hommes comme ils avaient l’habitude de traiter les femmes.

Car à l’époque où vous viviez, et ce durant des siècles, les femmes étaient nommées par leur nom de jeune fille, mais immédiatement suivi du nom de leur mari.

Mais, jamais l’inverse dans les parrainages.

Les hommes existaient pour eux-mêmes, sans mention de leur épouse. Elle était transparente.

Vous, vous avez osé écrire l’inverse. Vous avez traité les hommes comme on traitait les femmes.
Vous avez nommé un parrain en faisant suivre son nom de celui de son épouse !

Donc, vous écriviez sur le registre paroissial :

René Leroy mary de Sébastienne Bureau, marraine Marie Chouet femme de Louys Charpantier

Chapeau bas missire André Ernaud, je vous témoigne ici tout mon respect. Vous aviez mis les femmes égales des hommes !!!

Quand Clisson fabriquait encore voitures et brocs : annuaire de 1938

Eh oui, en 1938, CLISSON n’avait pas changé !
On retrouve les mêmes métiers qu’en 1887, et je suis toujours aussi stupéfaite du nombre de sages-femmes etc…
Le cheval est encore là !
et je m’étais trompée hier, les ferblantiers sont encore là avec leurs seaux, arrosoirs et broc en fer blanc.

Les voitures sont déjà automobiles bien qu’en quantité encore limitée.
En rouge, les métiers disparus.
En bleu, les métiers remarquables !!! Voyez ainsi les sages-femmes !!! Elles étaient plus nombreuses autrefois !

Et les forains ! car Clisson a toujours de nos jours une foire du vendredi matin qui draîne toutes les activités et tous les environs. A voir, car nous ne connaissons rien de tel à Nantes.

 

Voici CLISSON, selon l’annuaire de la Loire-Inférieure, 1938 (numérisé en ligne sur le site des AD) 

CLISSON, chef-lieu de canton de l’arrondissement de Nantes, à 27 km de Nantes. — Population totale : 3 051 – Population agglomérée : 2465 – Electeurs inscrits ; 459
Cette vielle ville date du IXème siècle et tient une grande place dans l’histoire des guerres de Bretagne. En 1796, Kleber mit le feu au château de Clisson pour empêcher les Vendéens de s’y retrancher, puis à la ville elle-même. Le sénateur Cacault et le sculpteur Lemot en firent plus tard la reconstruction. Fabriques de toiles, de droguet, de futaine.
Conseiller général : Maujouan-du-Gasset, maire de Gorges
Conseiller d’arrondissement : Docteur Boutin
Maire : Albert Ferdinand
Adjoints : Aillet Henri, Méchinaud Pierre
Conseillers municipaux : Branger, Perraud Emile, Guichet Jules, Lecoq René, Pellard Constant, Lesimple Emile, Delhoumeau Augustin, Chiron Auguste, Bouteiller Auguste fils, Fromageau E., Loiret Jean, Lorre Auguste, Poiron Joseph, Pavageau Henri, Richard Léon, Guilbaud Clément, Marchand Prosper.
Secrétaire de mairie : Langlet Victor
Juge de paix : Havard.
Greffier de paix : Albert
Perception : Adouin.
Contributions indirectes : Contrôleur principal : Le Cainec
Enregistrement : Morin.
Gendarmerie : Brigadier : Champigny.
Agent-voyer : Bernard
Délégation cantonale : Chénoir, Emon fils, chevalier.
Garde-champêtre : Brangeon Marcel.
Délégué aux listes électorales : Fromageau Emile, Chiron Auguste.
Clergé : Paroisse Notre-Dame : Jamin, curé. Guimard, vicaire. Paroisse de la Trinité : Couillaud Charles, curé. Guillet, vicaire.
Instituteurs : Ecoles publiques. – Garçons : Oustay, directeur; Guibert, Oustay (Mme) adjoints. Filles : Collineau (Mme), directrive; Martin (Mme) adjointe. Maternelle : Robert (Mlle). – Ecoles privées – Garçons : Schweitz, directeur. Filles (pentionnat) : Mabilais Marie (Mlle).
Postes : Hy, receveur.
Bureau de Bienfaisance : Gautret Abel, Albert Ferdinand, Langlois René, Thomas-Lacroix, Langlet, Huteau, Fleurance.
Sapeurs-Pompiers (subdivision) : Couteau Edmond fils, lieutenant.
Receveur-buraliste : Turpault
Débit de tabacs : Paquereau Eugène, Planchot (Vve).
Société de secours mutuels de Clisson (1ère) : Lesimple Adolphe.
Société l’Etoile de la Sèvre : Chevalier J.-Baptiste.

  • PROFESSIONS

Articles de pêche : Taté, rue des Halles.
Auberg. et débit. de vins : Braud j. en ville ; Dupeyroux Eug., Gouraud A.n carrefour de la Vallée ; Grellier, Champ-de-Foire ; Boissieau P., petite rue st-Jacques; Brochard Alp., rue des Halles ; Merlaud, Champ de Foire ; Paquereau, Halles ; Rocheteau Fernard, à la Madeleine ; Guicheteau L., ville ; Guillou (Vve), au Champ de Foire ; Rivière, ville ; Hervouet Alex.n Trinité ; Jouny-Brunet Eloi, Champ de Foire ; Bourdon, à la Trinité ; Méchinaud Alexand., ville ; Sauvion, à la Trinité ; Dupont (Mme) à la Trinité ; Rivière, place du Minage ; Richard, ville; Thomelet Armand ; Richard (Vve), route de Montaigu ; Cahélo Charles ; Salmon, Saint-Jacques ; Luneau (Vve), Trinité ; Guérin Louis, la Maison Rouge ; Malécot-Riffault, place st Jacques ; Allain, à la gare ; Petit Auguste, buffetier, à la gare ; Arnaud Victor, àl a gare ; Vinet Lucien, à la gare.
Bois : Aillet Jules, en ville.
Bouchers : Martin Louis, Ville ; Cadou, Trinité ; Limouzin Donatien ; Goilot René ; Hilereau (Vve), st Jacques ; Coiffard, à la Trinité.
Boulangers : Barband, Trinité ; Batard Eugène, Trinité ; Bouet, Trinité ; Bouet, Trinité ; Robard, ville ; Bodet, ville.
Bourreliers : Mabit Pierre, Champ de Foire ; Bourdon Léon, à la Trinité.
Buanderies (loueurs de) : Branger Louis, Nidoie ; Lelièvre Auguste, ville ; Lesimple Adolphe, Trinité.
Bougies et cierges : Denis, Trinité
Chapeliers : Boutin-Barbotin, ville ; Levron, ville ; Braud Théodore, à la Trinité ; Chiron, ville.
Charbonniers : Barteau, en ville ; Fertellière ; Pallard Constant, à St Jacques ; Bahuaud, à St Jacques ; Plazia, Trinité ; Chatelier, au Champ de Foire.
Charcutiers : Martin-Garciau, ville ; Dourneau, rue de la Poissonnerie ; Richard, Sauvion Prudent, Trinité et Gallon, Trinité.
Charpentier : Babonneau, en ville.
Charrons : Dupeyroux, ville ; Drouet François, Porte-Palzaise ; Léauté, St Jacques ; Gautier, Porte-Palzaise.
Chaudronniers : Fontaine, ville ; Durville Albert, ville ; Delestre, rue des Halles.
Chaussures en gros : Augereau fils ; Thibaud Paul.
Chiffonniers : Guillaumic Soudeille, à St Jacques ; Guillaumy, ville ; Allo, Trinité.
Cinéma : N…
Cirier : Denis, à la Trinité
Cloutiers : Durville (Vve), ville ; Guicheteau Simon, St Gilles : Coiffard, Trinité.
Cochons (Md de) : Sauvion Prudent, à la Trinité.
Coiffeurs : Joyau, ville ; Lidoff, Trinité ; Phelippeau, Totila, ville ; Francheteau, ville.
Cordiers : Merlet frères, ville.
Cordonniers : Landriau, rue des Halles ; Ménard Célestin, st Jacques ; Lemoine ; Lesimple Adolphe, la Trinité ; Nérat, St Jacques.
Couteliers : Merlet, ville ; Ménard, ville.
Couturières ; Dugast Georgette (Melle), Saint-Antoine ; Mandin Marie (Mlle), Trinité ; Herbert (Mlle), Trinité.
Couvreurs : Vogne, rue des Halles ; Fontaine, rue de la Poissonnerie ; Delestre, rue des Halles ; Creuzé, Trinité.
Docteurs-médecins : Doussain Charles fils, ville ; Gautret A., Trinité ; Boutin Maurice, route de Nantes ; Robin, route de Cugand.
Drapiers : Bremaud Adolphe, à st Jacques ; Richard Jules, ville ; Delhommeau (Mlle), à la Trinité ; Poilane, Gétigné ; Chupin Henri, St Gilles ; Méchinaud, en ville;
Eaux-de-Vie : Boizia, ville
Electricité : Société Nantaise d’Electricité, Graveleau, contre-maître.
Entrepreneurs : Couteau Edmond, Trinité ; Leroux Jean, au Sauzais; Richard, au bourg ; Cornu ; Colombet G. route de Cugand ; Mercier Célestin, route de Saint-Hilaire.
Epiciers : Lusseau, Haute-ville ; Pouvreau, St Jacques ; Duret Mathurin, en ville ; Fournier Aug., ville ; Planchot (Vve), ville ; Ménard C., ville ; Batard, Douerie ; Praud François, Trinité; Lusseau Henri, château ; Lacroix Jean-Baptiste, rue des Halles ; Blanloeil, Porte-Palzaise ; Caïffa, Trinité ; Durand, rue des Halles ; Bernaben, Trinité ; Mouette, rue des Halles.
Equarisseur : Thibaud, L., St Gilles
Expert : N…
Faïences : Luneau-Paquereau, Trinité ; Fradin, château ; Pouvreau, St Jacques.
Fers (March. de) : Pallard Constant, St Jacques.
Ferblantiers : Durville Alb., ville ; Pradel Cyprien, St Gilles ; Fontaine, ville ; Delestre, rue des Halles ; Creuzé, Trinité.
Filateurs : Deloroche et Richard et Cie.
Forains : Ménard Armand, ville ; Guicheteau, route de Cugand ; Chiron, ville.
Forgerons : Batard, Douerie ; Bellamy Arthur, Champ de Foire : Cahélo E., Porte-Palzaise ; Loire, la Gare.
Fruitiers : Lepine Pierre, Trinité ; Picherit Isidore, route de Nantes ; Douillard Aug. à la Trinité ; Baudry (Vve), ville.
Grainetiers : Batard, Trinité ; Bretaudeau François, St Jacques.
Herboristes : Rubion.
Horlogers : Chauveau Em., rue des Halles ; Fleurance fils, ville ; Guicheteau Georges, Trinité ; Luneau, Trinité.
Hôtels : Milaguet Gabriel, ville ; Hilaireau place st Jacques ; Braud place st Jacques ; Guérin, la Maison-Rouge ; Allain, la Gare ; Vinet, la Gare.
Huissier : Mondeguer
Laines : Lorre et Boullault.
Liqueurs : Boizia et Boutin, la Gare.
Maréchaux-ferrants : Pavageau Henri, Trinité ; Housset Georges, ville.
Menuisiers : Tessier H., Trinité ; Praud François, Trinité ; Petit, la Gare ; Charrier, route de Nidoie.
Merciers : Sigg, Trinité ; Lore et Boullault, ville.
Meuniers : Branger, minoterie de Nidoie ; Neau Mathurin, à Gervaud.
Notaires : Lecoq René, ville ; Roinet, rue de la Gare.
Pantoufles (fabr. de) : Augeron Eugène.
Pâtissiers : Guilbaud, rue des Halles ; Charliac, Trinité.
Peintres : Goubeau Zacharie, en ville ; Poindessault, la Trinité ; Renolleau Victor, Trinité ; Rabiller Camille, Saint Jacques.
Plâtriers : Gautier Alexandre fils, ville ; Mabit Marcel, à Nidoie ; Conteau Emile, place de la Trinité.
Pharmaciens : Baudry F., ville ; Méneux, ville.
Poissons : Luneau Firmin, Ville.
Quincailliers : Durville (Vve), ville ; Launay Alexis, Trinité.
Sabotiers : Richard A., à la Vallée ; Bizon, Trinité ; Sourisse Jean-Baptiste, Ville.
Sages-femmes : Caillaud, Jamonneau, Charreau.
Serruriers : Bellamy, Cahélo, Trinité.
Tailleurs : Foulonneau, rue des Halles ; Aubron, à la Trinité ; Brémaud Adolphe, Saint-Jacques.
Tanneurs : Méchineau Pierre, Trinité.
Tapissier : Bourdon Léon, Trinité.
Tissus (March. de) : Chupin H., ville : Richard Jules, en ville ; Delhommeau, Trinité ; Méchinaud, ville.
Tourneur : Méchinaud, ville.
Vaches (Md de) : Mouillé Alfred, à Nidoie ; Chiron Armand, aux Mortiers.
Vanniers : Veteau René, ville : FOulonneau, à la Trinité.
Vétérinaires : Pic.
Vins : Boizia, ville.
Voitures : Trochu P., ville : Thomelet Armand et Thomelet Alfref ; Guilbaut et Poupart.
Voituriers : Litou J. Baptiste, ville ; Fonteneau, St Jacques ; Morisson, Trinité.

Quand Clisson fabriquait encore voitures et brocs : annuaire de 1887

Bon, il s’agit bien entendu de voitures à cheval, vous aviez compris. Cela je m’y attendais, étant né avec le cheval puis vu sa disparition après la guerre, pour le cantonner aux loisirs et non plus au roulage marchand. Certes, quelques rares initiatives sont depuis peu réapparues, pour laisser le cheval tracter.

Mais dans cet annuaire, j’ai surtout fait une découverte : avant la création de l’usine GUILLOUARD en 1911, les brocs, seaux et bidons étaient artisanaux et il y en a un à Clisson.


C’était plus écologique que le plastique que nous avons fait depuis la seconde guerre mondiale, car c’était inusable, et récupérable au final. L’image de ce broc est pour moi l’image de l’écologie.

Pendant 2 jours je vous emmêne découvrir tout ce que nous avons perdu à travers les métiers qui stigmatisent un mode de vie disparu.
Pour découvrir quels métiers dans une ville à une date donnée, rien de tel qu’un annuaire. Il en existe quelques uns pour la Loire-Atlantique, enfin, disons plutôt la Loire-Inférieure. Ils sont numérisés et en ligne sur le site des AD, rubrique PRESSE.
J’ai analysé CLISSON en 1887 et 1938, pour illustrer ces disparitions. Et je constate, ce dont je me doutais, que ma génération et celle de mes parents a vu beaucoup de disparitions.
En 1887, l’annuaire semble refléter les siècles précédents. On y retrouve beaucoup de métiers traditionnels, mais aussi un peu d’activité industrielle, car la Sèvre voit minotiers, filateurs, tanneurs…
En 1938 peu de disparitions.
Je suis née en 1938, et demain, je vous mets l’annuaire de 1938.
Mais auparavant voyons ce que la génération de mes parents a perdu

En rouge, les métiers disparus.
En bleu, les métiers remarquables !!! Voyez ainsi les sages-femmes !!! Elles étaient plus nombreuses autrefois !

 

Voici CLISSON, selon l’annuaire de la Loire-Inférieure, 1887 (numérisé en ligne sur le site des AD) 

CLISSON, pop. 2 880 hab., cant., et arrond. de Nantes. — Caserne de gendarmerie — Hôpital tenu par 1es soeurs de St-Laurent. – Monuments historiques : château de Clisson, en ruines, à M. le baron Lemot. – Foires : tous les vendredis-Marchés : tous les vendredis – Assemblée : la Trinité.
Maire : Onillon
Premier adjoint : Gachet Philippe.
Deuxième adjoint : Pétrel Eusébe, horloger.
Pompiers : Gautier, capitaine. Braud, lieutenant.
Fanfare et Orphéon : Boutin Adolphe, géomètre, chef.
Conseiller général : Pellerin de la Vergne
Notaires : Dabin. Caillé et Chiron de la Casinière.
Juge de paix : Homery.
Suppléant : Guichet.
Greffier : Baudry-Gouraud
Huissier : Macé.
Garde-champêtre : Coulet.
Gendarmerie : Comte, maréchal des logis.
Curés : Michaud et Cerizier.
Vicaires : Thibaud et Noblet.
Instituteur communal : Terrien.
Adjoints : N…
Institruce communale : Chedemois (Mme).
Adjointe : Hurillon (Mle).
Institutrices privées : les soeurs de Saint-Gildas-des-Bois
Enregistrement (Receveur) : Jouzel.
Percepteur : Adam.
Contributions indirectes (Receveur) : Davy.
Employé : Guitton.
Receveur buraliste : Terrasse.
Postes et télégraphes (Receveuse) : Gille (Mlle)
Chef de gare : Farme.
Cantonnier chef ponts et chaussées : Dugast
Ancienne société de secours mutuels : Guédon, président. Gautier sçpiétaire.
Nouvelle société de secours mutuels dite Etoile de la Sèvre : Braud Armand, président.
Cercle littéraire : Verry, président.
Société de la Tempérance : Dugast, président.
Société de Saint-Jacques : Racineux président.
Societé de la Madeleine : Delhommeau, président. Pellerin, secrétaire.
Agent-voyer cantonal : Baudry.
Cantonnier-chef : Dronneau.
Aubergistes : Vrais Albert. Pineau. Sauvion. Léchappé. Denis. Carrère. Dupoint. Baubry. Guicheteau. Granry. Jarrossay. Richard. Barjolle. Emon Félix. Emon Anselme. Plessis. Bredeloup. Egion Anselme. Bredeloup. Pauleau. Gaudet. Dobigeon. Tessier (Ve). Brunet. Baron. Guéry. Davy. Honoré (Ve). Mouillé (Ve).
Bois (March. de) : Huteau (père et fils). Aillet (père et fils).
Bouchers : Papin. Leroux, BruneIlière à Notre-Dame. Plessis.Joly. Couillaud. Gouraux. Denis, à la Trinité.
Boulangers : Léauté, à Notre-Dame. Viaud. Blandin. Audineau [mon ascendant : Charles  Audineau°Clisson 8.10.1827 †idem 25 avril 1895 Fils de François & Elisabeth Mechinaud, boulanger porte Palzaise  x Clisson 12 octobre 1851 Augustine Rousselot °Clisson 1er avril 1828 – ]. Bâtard. Gautier. Grenouilleau, à la Trinité.
Bourreliers : Luneau, à Notre-Dame. Lavier. Corbet, à la Trinité.
Cafetiers : Braud. Fleurance. Bouchet. Guillon, à Notre-Dame. Guillet (Ve). Gautier, à la Trinité.
Chapeliers : Levron, Barbotin, à Notre-Dame. Dourneau. Machereau. Martin, à la Trinité
Charbonniers : Naud. Durville. Pallard (frères), à Notre-Dame.
Charcutiers : Honoré (Ve). Julienne. Lesimple, à Notre-Dame. Huet. Baron, Ogereau, à la Trinité. Guillet. Baudry.
Charpentiers : Barré. Guilbaud. Onillon Pierre. Lambert.
Charrons : Rivet, Nerrière, à Notre-Dame. Godron, Drouet, à la Trinité.
Carrossier : Vincent, à la Trinité.
Chiffonnier : Coudert Léonard. Coudert jeune. Baston Antoine. Soudeille.
Coiffeurs : Babonneau. Méchinaud, Boutin
Cordiers : Merlet. Lesimple
Cordonniers : Thibaut, Garciaud, Grellier, Brisé, à Notre-Dame. Lesimple (père), Lesimple Francis, à, la Trinité. Lamoureux.
Couvreur : Derouelle, à la Trinité.
Couteliers : Courrier, Charriaud, à Notre-Dame. Ménard. Mandin, à la Trinité.
Cloutier : Paquereau, à la Trinité.
Docteurs-médecins : Boutin et Doussain.
Engrais : Baron, Chouteau, à Notre-Dame. Fonteneau. Martin.
Entrepreneurs : Gautier Eugène, à Notre-Dame. Gautier Alexandre, Guillon, Renaud, à Trinité. Baudry et Vinet.
Encaisseurs : Barré et Verry, à la Trinité.
Epiciers : Crabil, Fournier, Duret, Notre-Dame. Lusseau (Ve). Bretin (Ve). Chiron, à la Trinité. Praud (Mlle). Carrère. Defontaine (Mlle) . Bâtard. Guilbaud. Emériaud. Luneau-Ripoche. Luneau-Barré. Guittet. Guillet.
Fabricant de voitures [à cheval] : Vincent, à la Trinité.
Fers (March. de) : Panard frères et Durville, à Notre-Dame .
Ferblantiers : Guédon Caillaud, Durville à Notre-Dame.
Filateurs : Ménard, à la Trinité. Housset (père et fils), id.
Forgerons : Reb, à Notre-Dame. Pineau, Huchet, à la Trinité.
Grainetiers : Hupé, Fonteneau, Baron, à Notre-Dame. Guittet, à la Trinité.
Géomètres-experts : Chénau, Mérand et Aubert, à Notre-Dame. Boutin et Chiron.
Horlogers : Pétrel. Ledoux. Loiret, à Notre-Dame.
Jardiniers : Clisson. Barjolle. Baron. Riscle. Charrier et Vrait, à la Trinité et à Notre-Dame.
Hôtel (maîtres d’) : Mauras, Boutin, Brosset, à Notre-Dame. Arnault Gauffriaud, à la Trinité.
Machines agricoles : Guilbaud (fils) , à Notre-Dame.
Maçons : Fleurance, Lussaud (fils), à Notre-Dame. Èrnaud, Jouet, à la Trinité.
Maréchaux : Emon (frères), Perraud, à Notre-Dame. Dugast. Chrétien. Marcel, à la Trinité.
Menuisiers : Boulbaud. Perray. Lesimple. Brunellière, à Notre-Dame. Bregeon. Couteau. Tessier. Gaillard, à la Trinité.
Minotiers : Batard Joseph, à la Trinité. Batard Auguste. Garciaud. Housset.
Merciers en gros : Moreau-Thibaud, Notre-Dame. Durville.
Parapluies : Boucheron, Nerrière, à Notre-Dame.
Peintres : Billot. Chesnau (Ve). Ménétrier, à la Trinité.
Plâtriers : Guillon. Gautier Eugène, à Notre-Dame. Gautier Alexandre.
Pharmaciens : Branger et Guillet.
Quincailliers : Guédon. Charriaud, à Notre-Dame.
Sabotiers : Méchinaud. Sourisse Bapt., à Notre-Dame. Sourisse (fils). Tardivel. Richard, Guilbaud, à la Trinité. Martin.
Sages-femmes : Pellerin. Ménard et Foliot.
Serrurier : Brunellière, à la Trinité.
Tailleurs : Grégoire, à Notre-Dame. Boutin, à la Trinité.
Tanneurs : Méchinaud. Abadie, à la Trinité. Gachet (fils). Braud (fils).
Tissus (March. de) : Richard, Blouin, Dano, à Notre-Dame. Grégoire. Baron. Coudrien. Bretin, à la Trinité.
Tonneliers : Richard. Jarrossay à Notre-Dame. Luneau, à la Trinité.
Tourneurs : Guitton. Leroux, à Notre-Dame. Dugast, à la Trinité.
Vétérinaires : Guilbaud. Béziaut et Dugast.
Vins : Chénard. Mouillé, à Notre-Dame.
Propriétaires : Valentin Frédéric. Valentin Achille. Méchinaud. Gautret Abel. Gautret Ferdinand. Gautret-Dabin (Ve). Vicomte. Ordronneau. Vincent. Luneau (Ve). Guichet. Onillon. Gouraud. Lambourg (Ve). Gachet (père). Braud (père). Baudry-Gouraud. Agereau (Ve). Baron (Ve). Beillard.

DEMAIN JE VOUS METS L’ANNUAIRE DE CLISSON DE 1938, et vous allez découvrir qu’entre 1887 et 1938, peu de choses avaient changé, et c’est après la seconde guerre mondiale avec le plastic, l’automobile démultipliée, les grandes surfaces, et la mondialisation que tout, ou presque a disparu.

Julien, Noël, et les enfants de François Bernier, vendent leurs héritages aux Barberel leurs voisins : La Sauvagère (61) 1689

l’acte donne des liens et voici de que cela donne :

Guillaume BERNIER †/1689
1-François BERNIER °La Sauvagère †/1689 Dont enfants mineurs en 1689
11-Noël BERNIER vivant à Montenay pays du Maine en 1698
12-Marie BERNIER x /1698 Ambrois PHILIPPE
2-Julien BERNIER °La Sauvagère Dt à StMaurice en 1689
3-Noël BERNIER (du x2 Avoie DUPONT) °La Sauvagère Dt à Antoigni en 1689

Mais manifestement de Guillaume Bernier était proche de Marin Bernier car ses biens y touchent.

Je descends bien de BERNIER à La Sauvagère, mais pas trouvé le lien avec ceux qui suivent.

Vous allez voir, encore une fois, que le jardin à légumes, ou potager, se nomme jardin à porée.
Mais surtout vous allez voir la complexité du paiement. Enfin, tant mieux pour vous si vous parvenez à le suivre, car moi, j’ai perdu le fil dès les premières lignes du paiement, si ce n’est que je pense avoir compris qu’ils sont 3 vendeurs donc le paiement des 180 livres est divisé en 3 et chacun touche directement 60 livres, enfin, les touchera à grand ressort d’obligations etc…

EN TAPPANT CET ACTE, J’AI EU UNE PENSEE EMUE POUR LA NOUVELLE ZELANDE OU SONT LES DESCENDANTS BARBEREL QUI ETAIENT VENUS A LA SAUVAGERE AVEC MOI IL Y A DES ANNEES SUR LES TRACES DE LEURS ANCETRES !

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales de l’Orne, série 4E176

Le 5 février 1689, furent présents Julien et Noel Bernier frères, lesquels tant pour eux que faisant fort pour les enfants mineurs de feu François Bernier leur frère tous de la paroisse de La Sauvagère à présent ledit Julien demeurant en la paroisse de St Morice, et ledit Noel en la paroisse de Anthoignis, lesquels tant pour eux que pour leurs hoirs ont ce jourd’huy vendu quité et délaissé à fin d’héritage perpétuel à toujours mais à Guillaume et Jean Barbrel frères, demeurant en la paroisse de la Sauvagère, aussi présent, acquéreurs, c’est à savoir tout ce qui leur peut compéter et appartenir de la succession de feu Guillaume Bernier leur père, tant pour eux que pour lesdits mineurs, une carré de maison servant de tassière tant haut que bas laquelle est en ruines et prête à tomber, jouxtant Sébastien Barberel d’autre costé les acquéreurs et d’autre bout les héritiers Michel Bernier – Item, une portion de terre sur laquelle il y a queles pieds d’arbres plantés nommée le Jardin du presoir jouxté d’un costé et d’un bout Marin Bernier, d’autre côté Richard Regnault, et d’autre bout le chemin du village de l’aistre Bernier – Item une petite portion de terre servant de jardin à porée jouxté des deux costés et d’un bout les héritiers feu Me Guillaume Bernier prêtre et d’autre bout Sébastien Barbrel par acquest – Item une autre portion de terre plantée en taillis nommée les Vals qui jouxte d’un costé Marin Bernier et d’autre costé les acquéreurs ou héritiers feu Jacques barbrel d’un bout à la Lande Perier et d’autre bout Gilles Barbrel par aquest – Item ce qui peut compéter et appartenir auxdits vendeurs à cause desdits héritages tant au village de l’Aistre Bernier que autres lieux où ils ont droit, lesdits héritage (f°2) sis et situés au lieu et village de l’Être Bernier, en la paroisse de la Sauvagère, tenus de la sieurie de la Coulouche soubz le fief de la Charbonnière exemption de toutes rentes sauf foy hommage reliefs … coustumiers le cas offrant ; et fut la présente vente fait par le prix et somme de 180 livres en principal achapt de laquelle somme il a esté payé présentement audit Julien la somme de 10 livres et le surplus lesdits acquéreurs s’obligent d’en acquiter et descharger ledit Julien envers le trésor et fabrice de l’église de St Morice suivant le contrat de constitution et l’acquiter des arrérages à ce jour, et à l’égard dudit Noel il a esté aussy paié présentement au moyen et parce que ledit Noel a consenty et est demeuré d’accord qu’il demeure entre les mains desdits acquéreurs la somme de 20 livres pour tenir le droit du tiers de ses enfants, à laquelle fin lesdits acquéreurs en paieront le soub la livre jusques à ce que ledit Noel ait trouvé remplacement pour lesdits enfants et pour l’outreplus qui se monte à 40 livres il a payé aussi présentement la somme de 28 livres 7 sous 6 deniers au moyen et parce que lesdits acquéreurs ont tenu ledit Noel d’une obligation montant pareille somme de 28 livres 7 soubs 6 deniers passée devant les tabellions de Briouze le 16 juin 1674, laquelle est demeurée entre les mains desdits acquéreurs pour leur servir d’hypothèque et pour le surplus qui se monte la somme de 11 livres 11 sous 6 deniers ils ont esté paiés aussi présentement, et égard des enfants mineurs de feu François Bernier les deniers provenant de ladite vente qui se montent la somme de 60 livres lesdits acquéreurs en paieront le sous la livre jusques à ce que ils demandent partage auxdits acquéreurs s’ils ne veulent se contenter du prix de ladite vente, à la réserve de la somme de 15 livres qui ont esté paiées présentement audit Noel attendu qu’il a remplacement à prendre sur les immeubles de feu Guillaume Bernier leur père, estant ledit Noel sorty du second mariage suivant le traité de mariage fait entre ledit Guillaume Bernier et Avoie Dupont père et mère dudit Noel passé devant les tabellions de la Ferté Macé le 31 janvier 1647, y recours, lequel traité de mariage a esté mis présentement entre les mains desdits acquéreurs pour leur servir d’assurance en cas de troubles …

L’acte suivant reprend 9 ans le précédent, mais j’ai noté cette fois que Guillaume Bernier était « oncle » et non « père », donc il faudra revoir ces actes.
Le 28.11.1698, Noël Bernier fils de François, et Ambrois Philippe son beau-frère comme ayant épousé Marie Bernier sa sœur, Dt en la paroisse de Montenay pays du Maine, lesquels après avoir entendu lecture de 2 Ct le 1er de la vente faite par Julien et Noël Bernier frères au bénéfice de Guillaume et Jean Barberel frères passé Dvt nous pour 180 L, le 2e la vente faite par lesdits Julien et Noël Bernier à Guillaume Barberel de leur part de la succession de Guillaume Bernier leur oncle, ledit Noël Bernier fils François et ledit Philippe son beau-frère ont approuvé (AD61-4E176/16)

Contrat de mariage de Nicolas Prodhomme et Léonarde Clouet : La Sauvagère 1689

Le futur n’a rien à apporter et le reconnaît. La future a un peu, mais vraiement pas beaucoup.
J’attire cependant votre attention sur les signatures, car le marié, si pauvre qu’il n’a pas une seule livre, sait signer !

Je descends d’une famille PRODHOMME proche voisine, mais malgré mes efforts soutenus pour les relever tous, je n’ai pas encore fait le lien avec ceux qui suivent.

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales de l’Orne, série 4E176
  • Notariat de la Sauvagère – Du 30 janvier 1689, au traité de mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et parfait en face de nostre mère la ste église catholique apostolique et romaine par entre Nicollas Prodhomme fils de Louis et Marie Graindorge ses père et mère de la paroisse de La Sauvagère d’une part, et de Léonarde Clouet fille de defunt Jean et de Françoise Huet aussy ses père et mère de la paroisse du Grais, lesquels futurs se sont promis la foy de mariage et se prendre et espouser l’un l’autre à la première requisition de l’un d’eux et lorsque les sollemnittés de la ste église seront faictes et accomplies ils se prennent l’un l’autre avecq tout et tel bien qu’ils peuvent avoir tant meubles que immeubles sans déclaration, se sont gagé plein douaire l’un l’autre suivant la coutume et en cas que ledit futur alla de vie à trépas auparavant ladite future ses hoirs vivants en ce cas il donne dès à présent à ladite future douaire à prendre sur le plus clair et aparaissant de tous ses biens la somme de 20 livres, et à pareil ladite future a donné en ce cas la mesme somme audit son futur et par ce présent ledit Prochomme et ladite Huet (j’ai lu Clouet ci-dessus) ont fait séparation entre eux quant aux biens et ont renoncé à répondre des faits de l’un l’autre par ce que ledit Prodhomme a déclaré n’avoir aucuns meubles à luy appartenant et consent et recognoist par ce présent que ladite sa future a aporté entièrement tous les meubles qui pourront estre aportés en la maison, ledit (f°2) Prodhomme futur renonçant …, ont été présents … Jean Huet, Yves et Thomas Prodhomme, Yves ? Husson, Gilles Lefayne ?, Pierre Aumond, Anthoine Clouet, Fleury Husson, Pierre Fauvel et Philipe Huet

    La Roche-d’Iré, in « Histoire de la baronnie de Candé » par le Comte René de l’Esperonnière Angers, Lachèse Imprimeur, 1894, tome 2 page 538-545

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    foy lige au regart de votre dite baronnie, terre et seigneurie de Candé, de laquelle baronnie estes seigneur à cause de Madame Franczoyse de Dinan votre compaigne et espouse, par raison de ma seigneurie, terre et chastelenie de la Rochediré, o toutes ses appartenance et deppendances et tant en fié comme en domaine, et de touz droiz de haulte justice, moïenne et basse, tant en grans chemins que ailleurs … desquelles choses, féaiges et seigneuries la déclaracion s’ensuit :
    « Et premièrement, le chastel, manoir, basse court et demeure dudit lieu de la Rochediré, avecques les douves et haulx fossez de la mote dudit chastel, les jardrins d’illecques environ, avecques les garennes à connins prochaines desdites douves et cloaisons denviron lesdiz chastel et basse court, contenant le tout, avecques le circuit dudit chastel, basse court, douves et garennes, quinze journaulx de terre ou environ.
    Item, les boys exploitables dudit lieu de la Rochediré, sis trestout autour dudit chastel en se rendant des deux bouz des boys par les chemins comme lon va dudit lieu de la Rochediré au bourg et prieuré dudit lieu et tout autour d’iceulx boys selon les mercs et monstres anciennes, et se rendans de touz les coustez et bouz ausdiz chemins dudit bourg de la Rochediré, contenans lesdiz boys deux cens journaulx ou arpens de terre en boys ou environ.
    Item, ledit bourg avecques l’église et prieuré dudit lieu, duquel prieuré mes prédicesseurs et moy sommes fondeurs à la rémuniracion du divin service ainsi qu’il est acoustumé. En touz lesquelz boys et garennes dessurdiz, et aussi en mes domaines dudit lieu de la Rochediré, lesquelx seront déclairez cy après plus à plain, jay garenne deffensable et droit de chacer et faire chacer, tendre et thésurer o fillez meslez de toutes manières de cordaiges et autrement, et de prendre toutes manières de bestes tant rouges, rousses, noyres que autres, en mesdiz boys, esquelx et deppendances d’iceulx jay droit de faire hayes, boucquez et grans passées à estouper et tendre grans raiz, se mestier est, au bout des

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    dites hayes et ailleurs en madite terre et domaine, et d’icelles bestes poursuir et courre à cry et à cor, et icelles prendre et emporter, et deffendre à autres de chacer, tendre et thésurer en mes diz boys et garennes, ne ès fins et mectes d’iceulx … (1) »
    Le nom de Tristan du Perrier est fréquemment cité dans l’histoire de Bretagne pendant toute la seconde moitié du XVe siècle. En 1451, il assistait aux Etats-Generaux tenus à Vannes, y fut créé baron par Pierre II de Bretagne et prit place à la droite du duc. En 1470, François II le nomma tuteur du vicomte de Rohan, et, en 1476, il servit de caution à Jean de Rieux, auprès du duc de Bretagne. Il décéda le 24 décembre 1482.
    Il s’était allié à Isabeau de Montauban (2), seconde fille de Guillaume de Montauban, seigneur de Landal et autres lieux, et de Bonne Visconti de Milan. De ce mariage naquit une fille unique.
    Jeanne du PERRIER, comtesse de Quintin et dame de la Roche-d’Iré. Elle épousa, en 1472, Jean de MONTFORT, dit de LAVAL, second fils de Guy, comte de Laval, et de Isabeau de Bretagne, dont elle eut un fils, Nicolas de MONTFORT, appelé plus tard Guy de Laval.
    Devenue veuve den 1476, elle contracta une seconde union avec Pierre de Rohan (3), baron de Pontchâteau, issu du troisième mariage d’Alain, neuvième du nom, vicomte de Rohan et de Léon, avec Péronnelle de Maillé. Le traité de mariage fut passé au château de Quintin le 20 novembre 1484.
    (1) Archives de Noyant, T4. Parchemin original
    (2) MONTAUBAN (de) : De gueules à sept macles d’or, trois, trois et une, au lambel de quatre pendants d’argent. – Cette maison, issue des Rohan, a produit un grand nombre de personnages illustres : Guillaume, l’un des combattants du combat des Trente (1350) ; – Arthur, qui prit part au meurtre de Gilles de Bretagne en 1450 ; – Jean, maréchal de Bretagne, amiral de France en 1461 ; – Philippe, chancelier de Bretagne en 1516, etc, etc.
    (3) ROHAN (de) : De gueules à neuf macles d’or, trois, trois et trois. – L’histoire de cette grande maison est trop connue pour que nous jugions utile de la résumer.

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    Comme mari de Jeanne du Perrier, Pierre de Rohan rendit aveu pour la Roche-d’Iré le 7 mai 1499. Voici la liste des hommes de foi mentionnés dans cet acte :
    Jehan de Chazé, écuyer, seigneur de Chazé-Henry, homme de foy lige à cause de sa seigneurie de Chazé-Henry. – Jehan de Léage, chevalier, seigneur de Bédain, à cause de sa femme, fille de feu Thébault de Laval, homem de foy lige à cause de sa seigneurie de Bédain (1). – Elie Percault, homme de foy lige pour ce qu’il tient en la paroisse de Combrée. – Robert de la Rivière, fils de feu Brient de la Rivière et de la fille de feu Prévost de Noyent, homme de foy lige pour le lieu du Plessys de Noyent et pour la prévôté et sergenterie de la Roche-d’Iré au bailliage de Noyent ; homme de foy simple pour la terre et la seigneurie du Bourg-d’Iré. – René Pelault, écuyer, homme de foy simple pour la moitié du lieu de la Guyonnaie. – François de Villeprouvée, baron de Trèves et seigneur de la Bigeotière, héritier de feu René de Montecler, son oncle, homme de foy lige pour son manoir et seigneurie de la Bigeotière et ses terres du Bois-Joulain ; homme de foy simple à cause de sa métairie du Houx, de sa métairie du Bois-Robert (2) et de son fief du Tronchay. – Jehan de Juigné, homme de foy lige à cause de sa métairie de la Rivière-Maineuf et pour sa seigneurie de Brain-sur-Longuenée. – Jehan des Bangs (3), écuyer, homme de foy simple à cause de son domaine de la Noullière (4). – Marie de Maimbier, femme de foy lige pour sa seigneurie de la Ferté et femme de foy simple pour sa prévôté et sergenterie de la Roche-d’Iré au bailliage de la Ferté. – Maître Pierre Loriot, à cause de sa femme, homme de foy simple pour son domaine de Monfolleur. – François d’Orvaux, écuyer, sieur de la Rivière-d’Orvaux, homme de foy simple pour son fief de Villechêne. – Guillaume d’Andigné, écuyer,
    (1) BÉDIN, ferme, commune de Chazé-Henry. – Ancienne seigneurie.
    (2) BOIS-ROBERT (le), ferme commune du Bourg-d’Iré.
    (3) BANGS (des) ou plutôt BANS (des) : D’argent à l’aigle éployée de sable.
    (4) NOUILLIÈRE (la), ferme, commune du Bourg-d’Iré.

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    seigneur d’Andigné et d’Angrie, homme de foy lige à cause de sa terre d’Angrie. – Jean de Beaumanoir, homme de foy simple pour son lieu de la Houppe. – Macé Bachelot, écuyer, à cause de Jehanne Boterelle, sa femme, dame de la Porte, homme de foy simple à cause des lieux de la Porte, de la Charpenterie et de la Brocherie. – Loys Racappé, écuyer, seigneur de la Goderie, homme de foy simple à cause de son lieu de la Goderie. – Christophe de Ponce, écuyer, homme de foy simple à cause de son lieu de la Haye. – Maître Jehan Le Camus, juge de la Prévôté d’Angers, à cause de sa seigneurie de Carqueron. – Mathurin de la Chapelle, bail, à cause de sa femme, des enfants d’elle et de feu Robert Lambert ; homme de foy simple à cause du lieu de Baussen. – Thébault de Champagné, écuyer, seigneur de la Motte-Ferchault, homme de foy simple à cause de ce lieu. – René de Châteaubriant, chevalier, seigneur du Lion-d’Angers, homme de foy lige pour ses moulins de la Himebaudière et sa métairie de la Jaillette. – Pierre de Cornillé, homme de foy lige pour son lieu de la Himebaudière. – Le prieur de la Jaillette, homme et sujet à cause de son hébergement de la Jaillette. – Etienne des Rues, écuyer, homme de foy lige, à cause de sa seigneurie des Rues. – L’abbé de la Roë, homme et sujet à cause de son hébergement de la Morelière. – L’abbesse et les religieuses de Nyoiseau, sujettes pour raison de divers héritages en la châtellenie de Roche-d’Iré (1).

    Pierre de Rohan se distingua pendant les guerres de la fin du XVe siècle, et combattit à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en 1488, à la tête de vingt lances. Il mourut sans enfants. Après la mort de Jeanne du Perrier, il se remaria avec Jeanne de Daillon ; devenu veuf une seconde fois, il s’allia en troisièmes noces à Jeanne de la Chapelle.

    Nicolas de MONTFORT, dit Guy de LAVAL, seizième du nom, comte de Laval, de Montfort, de Quintin, baron de Vitré et de la Roche-Bernard, chevalier de
    (1) Archives de Noyant, T18 Parchemin original

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    l’Ordre du Roi, gouverneur et lieutenant de Sa Majesté au pays et duché de Bretagne, devint seigneur de la Roche-d’Iré par héritage de sa mère Jeanne du Perrier.
    Le 20 mars 1507, il reçut l’hommage simple de l’un de ses vassaux, René de Champagné, seigneur de la Motte-Ferchaud (1).
    Damoiselle Julienne de Juigné lui rendit aveu pour son domaine de la Rivière-Maineuf, le 3 août 1517 (2).
    Guy de Laval (3) épousa Charlotte d’ARAGON, fille de Frédéric d’Aragon, roi de Naples, et d’Idabeau de Baux, dont il eut deux fils et deux filles :
    1° – Guy, mort jeune.
    2° – François, tué à la bataille de la Bicoque (1522)
    3° – Catherine, mariée à Claude de Rieux
    4° – Anne, qui suit.

    Guy de Laval contracta deux autres unions. En secondes noces il épousa la soeur du connétable Anne de Montmorency et, en troisièmes noces, Antoinette d’Aillon, de la maison du Lude. Plusieurs enfants naquirent de ces mariages. – Il mourut le 28 mai 1531.
    Anne de MONTFORT, dite de LAVAL, hérita de la châtellenie de la Roche-d’Iré et l’apporta en mariage à François de la TRÉMOILLE (4), prince de Talmont
    (1) Archives de Vallière
    (2) Idem
    (3) Guy de Laval, seizième du nom, portait pour armoiries : Ecartelé aux un et quatre DE FRANCE, aux deux et trois DE LAVAL-MONTMORENCY, et sur le tout DE MONTFORT. – Pour cette branche des sires de Laval, issue de la maison de Montfort, voir CANDÉ : Françoise de Dinan.
    (4) TRÉMOILLE (de la) : D’or au chevron de gueules, accompagné de trois aiglettes d’azur, becquées et membrées de gueules. – Cette maison, l’une des plus illustres de France, tire son nom de la seigneurie de la Trémoille, en Poitou. – Pierre 1er, seigneur de la Trémoille, vivant vers 1050. – Audebert, chevalier, fonda l’abbaye de Ville-Salem, en 1089. – Gui, premier du nom, accompagna Godefroy de Bouillon en Palestine, en 1096. – Gui VI, sire de la Trémoille, comte de Guines, baron de Dracy, etc., conseiller et chambellan du roi, porte-oriflamme de France, grand-chambellan héréditaire de Bourgogne, refusa, en 1392, l’épée de connétable qui lui fut offerte après la retraite d’Olivier de Clisson, et fut fait prisonnier à la bataille de Nicopolis (1396). Il épousa Marie de Sully, dame de Sully et de Craon. – Georges, grand-chambellan et premier ministre de Charles VII. – Louis, premier du nom, fils du précédent, s’allia en 1446, à Marguerite d’Amboise, soeur de Françoise, duchesse de Bretagne, qui lui apporta la vicomté de Thouars et la principauté de Talmont. – Louis, deuxième du nom, sire de la Trémoille, prince de Talmont, gouverneur de Bourgogne, l’un des plus grands hommes de son siècle, prit Châteaubriant en 1588 et, quelques mois plus tard, vainquit le duc d’Orléans, depuis Louis XII, à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier. Il se distingua à Marignan, fit lever le siège de Marseille au connétable de Bourbon, et fut tué à Pavie, le 24 février 1525. – Son fils, Charles, fut tenu sur les fonts du baptême par Charles VIII. Il fut tué à Marignan. – François, fils de Charles, devint seigneur de la Roche-d’Iré, par son mariage avec Anne de Laval. – Louis, troisième du nom, fils aîné du précédent, obtint l’érection en duché de son vicomté de Thouars, en juillet 1563… etc. – Cette maison a formée plusieurs branches, dont les principales furent celles des marquis de Royan et comtes d’Olonne, et des marquis puis ducs de Noirmoutiers, toutes les deux éteintes. Elle est actuellement représentée par Charles-Louis, duc de la Trémoille et de Thouars, prince de Tarente et de Talmont.

    543-545
    vicomte de Thouars, baron de Craon, qu’elle épousa le 23 janvier 1521. Le nouveau seigneur présenta son aveu à Jean de Laval, baron de Candé, le 13 avril 1530.
    Nous reproduisons quelques passages de ce document qui donne d’intéressants détails sur les bois de la Roche-d’Iré :
    « De vous monseigneur Jehan de Laval …, Je, Françoys, seigneur de la Trimoille, comte de Benon et de Guynes, prince de Talmont, vicomte de Thouars, baron de Craon et seigneur de la Roche-d’Iré à cause de nostre très chière et très émée expouse, Anne de Laval, congnois et confesse estre vostre homme de foi lige … à cause et pour raison de mon chastel et chastellenye, terre et seigneurie de la Rochediré, dont la déclaration senssuyt.
    Et premièrement, mon chastel et herbergement dudict lieu de la Rochediré, comprins les douves, foussez et fortiffication dudict chastel, jardrins, garennes, vergiers et cloaisons d’environ, contenant le tout quinze journaulx ou environ.
    Item, une pièce de terre estant de présent en boys de haulte fustaye, appelée la Prinse de messire Pierre, contenant six journaulx, joignant … d’un bout au chemyn tendant de l’Arbre Sec à Bretigneulle. Item, mes boys taillables appellez les grans boys, avecques les listes de haulte fustaye estans à l’entour desdicts boys, contenant trente journaulx … joignant d’un cousté au chemin tendant de mon grant estang aux landes de Vilayse …
    Item, une autre pièce de boys taillable appelée le boys de Verdet, avecques les listes de haulte fustaille estant à l’entour, contenant quinze journaulx, joignans d’un cousté au chemyn tendant de mon grant estang aux landes de Villaise … Esquelx boys dessus déclerez, jay et advoue droict de garennes deffensables et droict de chasse à grosses bestes.
    Item, mon grant estang contenant tant en place d’estang qui rivaiges, aulnays et chesnays à l’entour d’icelluy estang, quarente journaulx de terre ou environ, joignant d’un cousté au chemyn tendant du bourg de Rochediré à ma mestayerie de la Chaussée …, abouctant d’un bout à mondict boys de Verdet, et d’autre bout au chemyn par lequel l’on va par sur la chaussée dudict estang, de mondict lieu de la Chaussée au Petit-Aulnay. Item, mon petit estang, sis au dessoubz de mondict grant estang, contenant trois journaulx de terre ou environ, joignant et abouctant de toutes parts à mes terres dudict lieu de la Chaussée.
    Item, ma mestaierye de la Chaussée …
    Item, ma mestayerie de Saucoigné …
    Item, … diverses vignes,
    Item, mon pré de l’Ommerlaye, sis sur la rivière de Verzée, contenant huyt hommées de pré ou environ …
    Item, ma grant disme que jay droict d’avoir et prendre et lever par chacuns ans ès paroisses du Bourg-d’Iré, Loiré et Chazé-sur-Argoé, en plusieurs et divers lieux …
    Item, ma disme de poys, febves, lins et chanvres appelées prémisses …
    Item, ma disme de vin …
    Item, ma disme de bledz, comme seigle, froment, avoyne et orge …
    Et en témoignage de ce, Je vous en rends et baille ce présent advou par escript, signé de ma main. Donné en nostre chastel de Thouars, le treziesme jour d’avril, l’an mil cinq cens trante. Constat en glose à cause nostre très chère et très amée espouse Anne de Laval. Donné comme dessus.