Marguerite Serais, femme de Marin Louvel, acquiert une pièce de terre de Nicolas Barberel : Saint-Maurice (Orne, 61) 1679

Vous avez sur ce blog l’histoire de mes recherches sur la famille BARBEREL, dont je ne descends pas, mais pour laquelle j’ai oeuvré pour les Neo-Zélandais qui en descendent.

Vous avez également les LOUVEL, patronyme dont je descends, mais qui sont nombreux, et que j’ai tous reconstitués autrefois.

Enfin, vous avez tous mes ancêtres Normands sur l’une des pages de mon site, car mon site a plusieurs pages Normandes.

Maintenant, je tiens à signaler quelques points importants dans cet acte.
La pièce de terre vendue appartenait en fait à la femme de Nicolas Barberel, et on trouve son nom à la fin de l’acte, au moment où le notaire Normand insiste avec beaucoup de précautions qu’il faut respecter l’origine du bien de l’épouse. De même l’acquéreur achète pour sa femme, mais en Anjou, lorsqu’il en est ainsi, la femme est quelque peu (voir beaucoup) transparente, alors qu’ici, même si elle est absente, elle est nommée en premier lieu comme acquéreur.
Ce pour vous dire que mes recherches Normandes m’ont toujours montrée les différences de traitement des femmes selon les provinces autrefois. Certes, ici on pourrait conclure que les Normands respectaient mieux leurs épouses, pourtant force est de constater que les Angevins en fait traitaient mieux les dots des filles et leurs parts dans les successions.

Et j’en profite pour vous chanter par la pensée :

J’irai revoir ma Normandie …

On chantait beaucoup cette chanson quand j’étais petite ! Mais maintenant je ne bouge plus, et je ne reverrai pas Ma Normandie ! alors j’y pense et je lui dis que je l’aime à travers ce blog.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E174 – notariat de Briouze – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 avril 1679 au Monthere paroisse de la Sauvagère après midy, fut présent Nicolas Barberel fils de feu Pierre de la paroisse de st Maurice, lequel a ce jourd’huy volontairement vendu quitté cédé et délaissé afin d’héritage prometant garantir à toujours mais à Marguerite Serais femme de Marin Louvel présent stipulant pour sadite femme et acquéreur pour eux et leurs hoirs c’est à savoir une pièce de terre labourable comme elle se contient avec les haies bois et fossés à icelle appartenant qui jouxte des 2 costés et d’un bout les héritiers de Jean Maheu et d’autre bout le chemin tendant au village de Lararsée et les héritiers feu Nicolas Louvel chacun en partie, ladite pièce nommée le clos de Ransards sise et située au terrier du village de la Rarsée dans ladite paroisse de St Maurice dans la tenue de la siderie et baronnie de la Ferté Macé, sans aucunes rentes ni subjections quelconques fors etc, et au surplus ladite venderesse l’a promis garantir de tous autres troubles empeschements etc ; et fut ladite vente faite pour le prix et somme de 70 livres tz en principal achapt franc et quite en les mains du dit vendeur, laquelle somme de 70 livres ledit acquéreur se soubmet et oblige payer audit vendeur dans la Pentecoste prochain venant et lors du payement d’icelle somme ledit vendeur s’est obligé remployer icelle somme en fonds d’héritage et qui sera fait mention dans le contrat qui en sera fait que l’argent est provenu du prix de la présente vendition qui tiendra pour le remplacement de Marie Guiboud femme dudit vendeur dont ledit acquéreur à ce présent stipulant comme dessus sera obligé de vuider ses mains de ladite somme de 70 livres ledit temps et lors que ledit vendeur aura trouvé à remplacer icelle somme pour la sureté de ladite Serais ; et au vin du présent marché 60 sols payés comptant et poura ledit acquéreur comme dessus faire et ensemencer sans que ledit vendeur puisse rien prétendre … ; et à ce tenir obligent respectivement biens et chosses etc présents René Bellenger, Gilles Barberel et Jacques Bellenger de la Sauvagère

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Les frères Gabriel et Jacques Guiboust amortissent une très ancienne rente foncière : Lonlay-le-Tesson (61) 1576

Nous sommes en Normandie aujourd’hui !
Le vocabulaire de ventes à rente foncière est FIEFFE que je vous ai mis selon le dictionnaire d’époque.

Et comme j’ai déjà expliqué ici, en Normandie ceux qui ne savent pas signer font un signe dit « marque », et vous allez voir plusieurs de ces marques.

Cet acte est aux Archives Départementales de l’Orne, Ferté-Macé (Orne, France) | 24/04/1576 – 09/04/1577 | AD61 4E172/1 vue 379/439 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Du jour et an [3 mars 1576] au lieu et manoir seigneurial du Grais, devant les tabellions, fut présent noble homme Jacques de Thyboust (s), sieur du Grais, lequel tant etc renonçant au droit de condition afin d’héritage et remis es mains de honnêtes hommes Robert et François dits Gabriel, frères, comme représentant le droit de François et Jacques dit Guiboust, fils de Michel, ainsi qu’il disent, et es mains de Jean Guiboust fils de défunt Guillaume, à ce présents, lesdits Gabriel, de la paroisse de Lonlay le Tesson et lesdits Guiboust, de la paroisse du Mesnil près Briouze, qui ont retiré entre eux, chacun tiers à tiers, c’est à savoir 50 sols de rente restant du nomre de 100 sols tz que ledit sieur du Grais disoit avoir droit d’avoir et prendre par chacun an sur lesdits Gabriel et Guiboust, à cause de fieffe d’héritages

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/definition/fieffe
FIEFFE, subst. fém. Région. (Normandie) DR. FÉOD. « Concession d’un bien à perpétuité, moyennant le paiement d’une rente fixe perpétuelle »

baillés à ladite rente, assis en la dite paroisse du Mesnil … selon le contrat de la création de la dite rente qu’ils disent estre passé devant les tabellions de Briouze le 1er mars 1503 que ledit sieur du Grès promet rendre auxdits Gabriel et Guiboust comme quite et amorty et … aultre racquit que ledit sieur du Grès disoit avoir esté par cy davant fait d’une moitié desdits 100 sols de rente et tel effet que ledit contrat se contient pour toute garantie, sauf du fait et empeschement dudit sieur du Grès seulement ; et fut ladite rendue ainsi faite audit droit de condemnation que ledit sieur du Grès disoit estre porté par ledit contrat de création et en obéissance à iceluy, moyennant le prix et somme de 50 livres tz que ledit sieur du Grès cognait et confesse luy avoir esté payé et remboursé pour lesdits 50 sols de rente ainsi rendue par ce présent, dont ledit sieur du Grès s’en est tenu à comptant et bien payé et remboursé par devant lesdits tabellions, et a ledit sieur du Grès quité lesdits Gabriel frères et Guiboult de tous les arrérages deubz et escheuz de ladite rente ainsi rendue et de tout le temps passé au moyen des … payements qu’il confesse en avoir receuz pour lesdits arrérages dont il s’en est par semblable tenu pour comptant, et quant ad ce tenir obligent biens et … ; présents honnête homme Gervais (s) Héron Beaudouit, de la paroisse de Beauvain et Laurent Delange de la paroisse du Grais tesmoins.

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Succession de Guillaume Pottier, curé de Sainte Suzanne :1676

Vous avez déjà des actes sur ce blog concernant cette succession, qui a attiré de très nombreux cohéritiers.

Ici, vous avez quelques comptes mais aussi la référence de plusieurs autres actes concernant encore cette succession.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

Voir toutes mes cartes postales de Sainte-Suzanne

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 octobre 1676 après midy, par devant nous Françoys Crosnier notaire royal à Angers, fut présent estably et deuement soubzmis honneste homme Jacques Duboys marchand demeurant en la paroisse d’Auvillé vicomté de Domfront province de Normandie tant en son nom que comme procureur de Madeleine Favrye sa femme par sa procuration passée par Me Françoise Legenesse notaire royal à Ceaussé le 6 avril dernier, la minute de laquelle est demeurée attachée à celle du compte arresté devant nous le 25 août dernier entre ledit Duboys et autres pour y avoir recours si besoing est, ladite Favrye fille et héritière unique de deffunte Marie Duchesnay vivante femme de Jean Favrye, Me François Bonneau escollier demeurant au village des Bas Echalliers dite paroisse de Céaussé au nom et comme procureur de Suzanne Duchesnay sa mère veuve de Jean Bonneau par procuration passée par ledit Legenisse notaire le 5 avril dernier la minute de laquelle est aussi demeurée attachée à celle dudit compte cy devant mentionné pour y avoir recours si besoing est, Me Estienne Duchesnay soubs diacre demeurant audit village des Eschallières paroisse dudit Céaussé, au nom et comme se faisant fort de Madeleine Duchesnay sa mère veuve de defunt Guillaume Duchesnay sieur de la Butte, et Me Gilles Boisgontier clerc tonsuré du diocèse du Mans demeurant audit Angers paroisse de Sainte Croix, au nom et comme se faisant fort de Jean Boisgontier et Jeanne Duchesnay ses père et mère, auxquels Madeleine Duchesnay, Jean Boisgontier et Jeanne Duchesnay sa femme lesdits Estienne Duchesnay et Gilles Boisgontier chacun pour son regard se sont obligés leur faire ratiffier ces présentes …, lesdites Marie, Suzanne, Madeleine et Jeanne Duchesnay filles et héritières de defunts François Duchesnay et Françoise Pottier sa femme, et par ces présentes de ladite Pottier héritières pour une cinquiesme partie de deffunt Me Guillaume Pottier prêtre vivant curé de ste Suzanne, lesquels esdits noms et qualités ont déclaré recogneu et demeuré d’accord de ce qui s’ensuit, c’est à savoir que des sommes de 167 livres 17 sols 6 deniers d’une part, 12 livres 2 sols d’autre, 200 livres d’autre, 50 livres d’autre, 32 livres 17 sols 9 deniers d’autre, receues par ledit Boisgontier pour tant en son nom et comme pour sadite femme que comme procureur de Madeleine Duchesnay, ledit Bonneau audit nom et comme procureur de ladite Suzanne Duchesnay sa mère et ledit Dubois comme procureur de sadite femme, tant pour esgallement et retour de partages des biens situés ès province d’Anjou et du Maine dépendant de la succession dudit feu sieur curé de Ste Suzanne, prix de la cession de certains contrats … faits au sieur Pottier principal de Bueil, prix de la composition faite avec le sieur de la Henneraye ? Collin, tous cohéritiers, que pour le reste du reliqua de compte rendu par ledit sieur Pottier principal suivant les actes par nous passés entre eux et leurs cohéritiers les 25, 28, 29 et 31 août dernier, icelles commes revenantes ensemble à la somme de 462 livres 17 sols 3 deniers, lesdits Boisgontier père, Bonneau et Dubois esdits noms et qualités en auroient payé en l’acquit commun de ladite testée la somme de 50 livres aux nommés les Meignans et Ernault aussi héritiers dudit feu sieur curé, pour le prix du calice d’argent dudit sieur curé, dont ils auroient disposé d’une part, et 20 livres d’autre pour la contribution de leur testée aux salaires et vaquations de tous lesdits actes et constitution desdits partages, par le moyen de quoi il ne restoit en ladite somme de 462 livres 17 sols 3 deniers que la somme de 392 livres 17 sols 3 deniers, sur laquelle somme lesdits Boisgontier, Bonneau et Duboys esdits noms auroient aussi payé audit sieur principal la somme de 40 livres en l’acquite de ladite Madeleine Duchesnay qui les luy debvoit en son particulier, et ont lesdits Boisgontier et Bonneau aussi esdits noms retenu pour chacun d’eux pareille somme de 40 livres sur les mesmes deniers, afin d’esgaler tous à mesme somme de 40 livres touchée par ledit Dubois dudit feu sieur curé de ste Suzanne, et dont ils ont esté obligés de tenir compte à leurs cohéritiers en sa succession ; en sorte qu’il ne reste plus à présent de ladite somme de 392 livres 17 sols 3 deniers que la somme de 272 livres 17 sols 3 deniers, laquelle somme restant demeure du consentement dudit Duchesnay audit nom auxdits Boisgontier, Bonneau et Dubois esdits noms …

    encore 3 pages de comptes, auxquelles j’ai renoncé, mille excuses !

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Jacques Mahier, avocat à Breteuil (Orne), poursuit en justice les héritiers de son épouse décédée : Angers 1595

Oui, c’est surprenant, car manifestement le contrat de mariage date de 5 ans, et elle est décédée.

Vous trouverez la NORMANDIE dans la CATEGORIE (à droite de l’écran, menu déroulant) HISTOIRE REGIONALE
Car j’ai beaucoup de choses sur la Normandie, y compris beaucoup sur mon site.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 avril 1595 avant midy en la cour du roy nostre sire à Angers par devant nous Françoys Revers notaire de ladite cour personnellement estably Me Jacques Mahiel advocat au siège de Bretail pays de Normandie

    je pense qu’il s’agit de Breteuil dans l’Orne

soubzmectant confesse avoir ce jourd’huy nommé et constitué, nomme et constitue, vénérable et discret missire Jacques Compaignon prêtre habitué en l’église royale et collégiale de monsieur st Martin d’Angers son procureur général et spécial et par especial de poursuivre pour et au nom dudit constituant par devant tous juges et autres qu’il appartiendra le poyement de la somme de 150 escuz audit constituant due et assignée par defunte honneste femme Gilette Dubois veufve en premières nopces de defunt Michel Bonhomme et depuis en secondes nopces avecq ledit constituant, sur tous et chacuns les biens immeubles de ladite Duboys quelqu’ils soient situés en faveur du contrat de mariage fait d’entre ledit constituant et ladite Duboys comme apert par ledit contrat de mariage de ce fait par devant monsieur le lieutenant Bandot en la vicomté de Bretueil en dabte du 26 novembre 1590 et faire ladite poursuite du poyement de ladite somme de 150 escuz sur tous lesdits biens immeubles de ladite defunte Duboys et contre toutes personnes qu’il appartiendra tant en vertu dudit contrat de mariage que des présentes, et si par l’effet de ce que dessus est besoing de plaider opposer appeler les appellaitons relever et renoncer si métier est jurer et assurer en l’âme dudit constituant ladite somme de 150 escuz luy estre deue et sur icelle n’avoir aucune chose receue, du receu d’icelle en bailler acquit ou acquits vallables pour et au nom dudit constituant qu’il a agréables comme si luy mesme les bailloit et consentoit, et généralement prometant etc foy jugement et condemnation etc fait et passé Angers à notre tabler en présence de vénérables et discrets Me Jehan Fontaine prêtre curé dudit saint Martin et Me Guillaume Goudin aussi prêtre salteur (sans doute pour « psalteur ») dudit saint Martin et René Allaneau praticien demeurant audit Angers tesmoins

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Marie Courtaille, née à Passais (Orne), donne procuration pour toucher sa part d’héritage : Angers 1600

Le patronyme COURTAILLE est normand, et plus précisément dans l’Orne. Il y a très peu de porteurs en Anjou de ce patronyme, et ils ne sont pas issus de la descendance de Marie Courtaille, car ici il est bien précisé qu’elle a 2 soeurs et un frère, mais ce frère est encore à Passais où manifestement il jouit des héritages des parents décédés.

Vous trouverez la NORMANDIE dans la CATEGORIE (à droite de l’écran, menu déroulant) HISTOIRE REGIONALE
Car j’ai beaucoup de choses sur la Normandie, y compris beaucoup sur mon site.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E70 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le samedi 15 juillet 1600 avant midy en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Michel Lory notaire d’icelle a esté présente Marie Courtaille fille de defunt Jacques Courtaille et Perrine Degasne, en leur vivant demeurant en la paroisse de Passays pays de Normandie, demeurante à présent en la ville d’Angers paroisse de la Trinité, laquelle a fait et constitué Jehan Moison son beau frère, Jehan Coquereau mari de Anne Courtaille, ses procureurs et chacun d’eulx seul et pour le tout en toutes et chacunes ses causes et affaires meues et à mouvoir tant en demandant que deffendant et par especial de composer et accorder pour et au nom de ladite constituante avecq Jehan Courtaille son frère à telle somme de deniers que lesdits procureurs ou l’un d’eulx verra bon estre pour les fruits et revenus que ledit Jehan son frère a pris et perceus depuis le décès de ladite Degasne leur mère, en ce qui luy peult appartenir d’héritages à cause de la succession de sesdits defunts père et mère, recepvoir lesdites sommes de deniers auxquelles sera accordé, et en bailler acquits et quittances vallables que ladite constituante a dès à présent pour agréables telles quelles seront consenties par lesdits procureurs ou l’un de’ulx, et promet les ratiffier cy après, ensemble les accords et transactions qui pourront estre faits pour raison de ce devant notaires ; et où ledit Jehan Courtaille feroit refus ou delais de vouloir composer et accorder de ses fruits et en bailler les dits deniers le contraindre et poursuivre par devant tous juges qu’il appartiendra à tenir estat et compte desdits fruits depuis ledit décès de sa dite mère, et ce fait les faire liquider à telle somme que de raison, et faite mettre à exécution les sentences et jugements qui interviendront pour raison de ce selon leur forme et teneur, et où ledit Jehan Courtaille feroit dénégation d’avoir pris et perceu lesdits fruits soustenir au contraire, et qu’elle n’a touché aulcune part ne portion desdits fruits depuis le décès de sadite mère ne auparavant ne aulcune chose compellante auxdits fruits fors seulement une aulne et demie de toile que sondit frère ou qui que ce soit luy ont baillé ; et outre a ladite constituante donné et donne pouvoir spécial à sesdits procureurs de vendre transporter et aliéner o condition de grâce ou purement ainsi qu’ils voiront bon estre ce qui peult appartenir d’héritages à ladite constituante à cause de la succession de sesdits père et mère quelque pays qu’ils soient situés et assis, à telle personne ou personnes et pour telle somme de deniers que lesdits procureurs adviseront bon estre et en passer par devant notaires ou juges contrat ou contrats et charger l’achapteur ou achapteurs de payer les rentes et debvoirs et telles obéissances féodales que pourroient debvoir lesdites choses, et au garantage d’icelles obliger ladite constituante, et pour la seureté desdits contrats et accords faire tout les solempnités requises et mesmes renoncer au droit velleien à l’épitre du divi adriani à l’autenticque si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes, que luy avons donné à entendre estre tels que femmes ne sont tenues des contrats et accords qu’elles font pour autruy mesmes pour leur mari sinon qu’elles aient expréssement renoncé auxdits droits, autrement elles pourroient estre relevées, qu’elle a dit bien entendre et pour tout l’effet que dessus circonstances et dépendances si besoing est plaider opposer appeler substituer et eslire domicile, jurer de vérité ou de calompnie, payer les juges, et généralement … foy jugement et condemnation, fait audit Angers maison dudit Coquereau beau frère de ladite constituante où est à présent ladite constituante au lit malade et toutefois par la grâce de Dieu saine d’esprit et entendement, en présence de Estienne Geslin Me chirurgien et René Lefebvre aussi chirurgien demeurant audit Angers tesmoins, ladite Courtaille a dit ne savoir signer

Et le samedi 29 desdits mois et an contenus en la procuration que dessus par devant nous Michel Lory notaire royal susdits a esté présente ladite Marie Courtaille constituante laquelle afin que sesdits procureurs ne sadite sœur n’en puisse doubter pour quelle portion elle est héritière de ses père et mère, a déclaré qu’ils sont 4 enfants desdits père et mère, dont y a 3 filles et ung fils, aussi est à ce présent ledit Coquereau son beau frère, lequel en tant que mestier est ou seroit autorise ladite Anne Courtaille sa femme pour l’effet de ladite procuration, dont l’avons jugé …

Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos

Jacques Vétault de Montjean-sur-Loire, et Yves Duvineau de Nantes font les comptes : 1587

Je descends des Vétault de Montjean-sur-Loire à cette époque, mais je ne fais pas encore de lien entre ce Jacques Vétault et mes ascendants Bonaventure Vétault x/1545 Renée Dubreil. La seule chose que je sache c’est qu’ils demeurent à la même époque à Montjean-sur-Loire. En ouvre ils ont une signature belle et semblable. Et j’ajoute que le nombre d’habitants de Montjean à l’époque ne devait pas permettre beaucoup de familles Vétault.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

Yves Duvineau eut manifestement des bénéfices ecclésiastiques divers autant qu’importants, en Bretagne, puisqu’il est même dans le dernier acte ci-après nanti d’un bénéfice à Dol. Mais il vit à Nantes.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 avril 1587 avant midy, en la cour du Roy notre sire à Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement establys honorables hommes Jacques Vetault marchand demeurant à Montejehan d’une part, et Me Yves du Vineau secrétaire du révérend abbé de Saint Melaine demeurant à Rennes d’autre part, soubzmectant lesdites parties respectivement l’une vers l’autre confessent avoir fait et par ces présentes font les cession et transport qui s’ensuivent, c’est à savoir que ledit Vétault a quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes quite cèdde délaisse et transporte audit Du Vineau ce stipulant et acceptant les sommes de deniers cy après scavoir la somme de 122 escuz deux tiers par une part pour laquelle somme deffunt Jacques Menard avoir vendu audit Vetault le lieu et closerie du Pin pour ladite somme avec grâce par contrat passé par devant Bodard notaire soubz la cour de Montjehan le 15 mai 1577 et les fruits et fermes dudit lieu du Pin de 2 années scavoir 1580 et 1581, et la somme de 50 escuz pour laquelle ledit deffunt avait fait vendition audit Vetault d’une maison sise à Montjehan par contrat avecques grâce passé par Lepel… le 13 juillet 1580 et les louages et fruits de ladite maison qui est le temps dudit contrat jusques à huy,
etc….encore 3 pages du même style

  • Pièce jointe : passée à Nantes
  • En nostre cour royale à Nantes obmission et prorogation de juridiction y jurée etc a esté présent devant nous Yves Duvineau protonaire du St Siège grand archidiacre et chanoine de Dol, lequel a confessé avoir receu de Suzanne Duvineau dame du Pin sa sœur acceptante par nous la somme de 200 escuz sol par luy payée à feu Jacques Bretaux marchand demeurant au bourg de Montejan pour les causes contenues et portées par certain acte passé entre lesdits sieur Duvineau et Bertand Angers le jeudi 2 avril 1587 par devant Mathurin Grudé notaire royal audit Angers, dont ledit sieur Duvineau a quicté et quicte ladite dame du Pin, et par les mesmes présentes ledit sieur Duvineau a confessé avoir esté payé de sadite sœur de toutes et chacunes les sommes de deniers qu’elle luy debvoir et qu’il luy eust peu demander pour quelque cause que ce soit jusques à ce jour généralement et entièrement sans réservation à quelque cause que ce soit, fait et consenty audit Nantes en la demourance dudit sieur Duvineau paroisse de st Denys le 10 avril 1598

    Odile Halbert – Lorsque vous mettez mes travaux sur un autre site ou base de données, vous enrichissez leurs propriétaires en leur donnant toujours plus de valeur marchande dans mon dos