Contrat de mariage de Jacques Gigan et Jeanne Chesnais, Beauchêne (Orne) 1696

Vous savez maintenant que les dots dans l’Orne étaient payées sur plusiieurs années, parfois tard, mais le contrat de mariage donnait le plus souvent sur 5 ans ou envirion.
Ici la somme de 200 livres est payée par virements annuels de 15 livres et pire le premier paiement commence un an après le mariage. Et il faudra donc attendre presque 20 ans après le mariage pour avoir vu les 200 livres !
En fait, le père de l’épouse ne verse ainsi que les intérests de la somme de 200 livres

    Voir mes CHENAIS
    Voir mes GIGAN
    Voir mes AUMONT
    Voir mes DUCHESNAY
    Voir mes DUMAINE

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/189 – notariat de Tinchebray – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 29 février 1696 après midy au Vivier en Beauchesne. Pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et accomply en face de notre mère ste église catholique apostolique et romaine entre Jacques Gigan fils de Mathurin et de defunte Thomasse Disnoin ses père et mère d’une part, et Jeanne Chesnais fille de Jacques et de Perrine Surville ses père et mère d’autre part, tous deux de la paroisse de Beauchesne et à ce présent Jacques Chesnais père de ladite fille, lequel pour partager sadite fille de ce qui pouroit luy appartenir après sa mort tant de ses biens que de ceux de sadite mère, luy a promis et s’est obligé paier pour don pécunier la somme de 200 livres tz, icelle somme payable du jour des épouzailles en un an la somme de 15 livres et pareille somme de 15 livres d’an en an jusques fin de payement de ladite somme de 200 livres, de laquelle somme demeurera les deux tiers pour tenir ligne et costé de ladite fille et le tiers sera pour don nuptial, sans réversion, et pour meubles a été promis par ledit Chesnais père de ladite fille un lit garny de coüettes traversier et oreilliers courtine et rideaux de toile avecques une Castalogne avecques un habit de vair une cappe, du linge à la discrétion de ladite mère, 8 livres de vaisselle neuve d’estain, une vache et la genisse qui appartient à ladite fille qui est de présent à ladite fille une poisle d’erain du cour de 3 à 4 livres, et un coffre de bois de chesne fermant à clef bon et suffisant,
et à ce présent ledit Mathurin Gigan père dudit futur époux lequel a dès à présent gagé plein douaire à ladite fille sur ses biens, et ce faisant lesdits futurs mariés se sont donnés la foy de mariage et promis s’épouser à la première réquisition l’un de l’autre le cas offrant tous légitimes empeschements cessant, le tout fait aux présence de Me Julien de Surville prêtre ancien curé de Beauchesne, Me Julien Dupont prêtre curé de Beauchesne, Me Julien Gigan prêtre, André et Jacques Gigan père et fils, Jean Pronier, Charles Chesnais, Nicolas et Julien Surville père et fils, Julien et Laurent Surville, Thomas Duchemin et plusieurs autres tesmoins tous parents et amis desdits futurs mariés

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Contrat de mariage de Jacques Aumont et Marie Roulleaux, Beauchêne (Orne) 1718

Je mets ici les 3 contrats de mariage d’une fratrie, dont je ne descends pas, mais qui montre un point curieux. En effet, les dots des 3 futures épouses sont respectivement, en argent, de 1 000, 700 et 150 livres ce qui est une différence énorme.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/567 – vue 69/234 – notariat de Saint-Cornier-des-Landes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
ATTENTION,
l’orthographe et la grammaire du notaire laisse beaucoup à désirer
et je vous laisse en juger vous-même

Le 23 novembre 1718 au lieu et village de la Vente en la paroisse de Beauchesne viron miry y devant les notaires royalx de la chastelenie de Tinchebray, pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait en fasse de nostre maire la scainte église catholique apostolique et romaine par entre Jacques Aumont fils de deffunt Jacques et de Marie Leviel sept père et maire d’une part, et de Marie Roulleaux fille de deffunt Alexandre Michel Roulleaux vivant sieur de Monclément et de deffunte damoiselle Anne Ruault cest paire et maire d’autre part, tous de ladite paroisse de Beauchaine, lequel a pour s’extre respectivement donné la foy de mariage et promis s’épouser l’un l’autre à la première requisssision qui en sera faite par l’un d’eux et les solemnité de l’église deubment observée et pourveu que ledit mariage soit ainy fait et acomply ont esté présents en leurs personnes chaquuns de Laurent et Jacques Roulleaux fraire sieur de la Vente et du Tallis fraire de ladite fille, lesquels ayant eu le présent pour agréable ont promis et se sont obligé donner audit futur expoux pour toute et telle part que ladite fille pouroit expérer tans de la succession de cest dit paire et maire tant mobilliaire et immobilière la somme de 700 livres pour le payement de laquelle somme ledit sieur de la Vente et du Tallis donneront audit futur marié les fernier ?? qu’il s’obligera leur payer 50 livres par an qui commencera à louer pour lesdites 50 livres du jour de la selebrasion dudit mariage en deux ans jucque au parfait payment de ladite somme de 700 livres et seront tenu ledit sieur de la Vente et du Tallis de maistre aux mains dudit futur expoux un bail sur le fernier ??? qu’il luy vaudera dounai pour s’en faire payer comme ses termes qui echoiront ainsy que lesdits cédant pouvoit faire et lequel futur expoux sera tenu de se faire payer comme ledit terme eschoiront, laquelle somme de 700 livres a esté présentement actuellement consignée et venu plassée sur le plus cler et mieux apparent de tous les biens meubles immeubles dudit futur expoux en exemption de toute vente mobilière et immobilière, et à l’égard des meubles ledit sieur de la Vente et du Tallis se sont soliderement obligé chaquin pour son effet payer (une ligne en bas de la page totalement repliée et froissée sur elle-même et illisible) du jour de leurs expousalles qui est pour le linge qu’on auroit donné à ladite future expouse de plus leurs sera donné et livré comme devant un habit d’étamine avecque une jupe de dessous, un lit composé de cote un traversier oreillier une catalogne de lit un demy tour de lit de sarge de Caen, un grand coffre, une perre de presses ou armoire, trente livres d’étain commun ouvray ?? une poele d’érain du cours de 4 à 5 livres, un capot, une vache et deux genissons de deux ans, lesquels meubles seront livrés dans deux ans du jour de leurs expousalles et depuis sont convegnu que le lit et abit seront livrés la veille des expousalles, et auquel principal et meubles ledit sieur de la Vente et du Tallis se sont obligés solliderement chacun pour son effet sans qu’ils puisses estre prenable l’un pour l’autre et dont du tout ce que dessus lesdits futurs expoux ont dit estre comptens pour toutes parts de successions et pour cete effait ledit futur expoux a gagé douaire à ladite future expouze qui commensera à courir comme du jour du décès sans qu’il luy soit bessoin d’en faire aulcune demande judissière, dont du tout lesdites parties ont dit et déclaré estre d’acort et comptent aux présences de Julien Aumont fraire dudit futur expoux, Julien Gigan prêtre, Louis Antoine de Bonnechose escuier sieur de Premont, Me Charles Lemaistre conscaillier du roy en l’élextion de Domfront, Charles de Vaubouré escuier de Lozinière, Jacques Christophle Guillout sieur de la Maulaie, Me Louis Dumont greffier de … à Tinchebray, Jean Godier sieur de la Chapelle, Pierre Aumont, Jacques Jouguet, Jullien Duchemin, Thomas Robbes, Jullien de la Chasse, Jean Leviel, Clément Dumaine, Guillaume Dumaine, Jacques Jouguet fils Nicolas et autres tous parents et amis desdits affidés

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Contrat de mariage de Julien Aumont et Marguerite Thomas, Beauchêne et Yvrandes 1711

la dot est élevée, soit 1 000 livres plus meubles et trousseau, mais comme nous avons l’habitude de le constater pour la Normandie, le paiement n’est pas immédiat et si différé qu’il arrivera 500 livres un an après le mariage, puis 100 livres par an, ce qui fait dans le meilleur des cas, et si aucun paiement n’est retardé, 7 ans pour voir toute la somme !
Le marié travaille avec son père au commerce de celui-ci, hélas on ne sait pas de quel commerce il s’agit, mais quoiqu’il en soit, les Normands avaient la bosse du commerce au loin. Mais compte-tenu de la dote de la future, élevée pour une famille de commerçants, il s’agit manifestement d’un commerce important.

    Voir ma famille AUMONT de Beauchêne et les autres du même nom.
    Voir mes pages de Normandie

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/551 – notariat de St-Cornier-des-Landes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 juillet 1711 pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et accomply en face de nostre mère ste église romaine par entre Julien Aumont fils Jacques et de Marie Leviel d’une part de la paroisse de Beauchesne et Marguerite Thomas fille de Philippe et Anne Deslandes d’autre de la paroisse d’Yvrande
ledit Philippe Thomas père présent en faveur duquel mariage a promis à sadite fille et sondit futur pour les partages tant de sa succession que de celle de ladite Deslandes mère la somme de 1 000 livres avecq un lit garny de coettes traversier oreillers couverture et rideaux, un habit, un coffre ou armoire et du linge et trousseau à la discretion de ladite Deslandes mère, lesquels meubles seront livrés au jour des épousailles, et pour le principal en sera payé dudit jour des épousailles en un an 500 livres en argent ou rente foncière et à faute en paiera l’intérest pour fond, et les 500 livres restant les paiera scavoir dudit jour des épousailles en 4 ans 100 livres, pareille somme un an après et ainsi d’an en an 100 livres jusqu’à fin de payement desdites 1 000 livres sans toutefois qu’ils soient exigibles engendrent aucun intérest que depuis le dernier terme eschu dans lequel temps il sera obligé payer ladite somme de 500 livres ou rente foncière ou fond à la valeur de ce qui pourra rester de deub, laquelle somme de 1 000 livres et meubles ladite fille a retenue pour dot au cas qu’elle survive ledit futur, et aussi si elle le précède de mort sans hoirs elle en retient seulement la somme de 700 livres, le surplus et meubles elle délaisse à sondit futur pour don de nopces et aussi en cas qu’il y ait des enfants dudit mariage ladite somme de 1 000 livres restera entièrement en dot
en la présence aussi dudit Jacques Aumont père dudit futur lequel a eu le présent pour agréable et s’est obligé nourrir et entretenir lesdits futurs et leurs hoirs chez luy comme les enfants parce que ledit futur son fils luy aidera comme il a accoutumé de faire son commerce et n’aquereront aucune communauté de biens ensemble, pourra seulement ledit futur en son particulier faire valoir le provenant de son mariage ainsi qu’il advisera bien sans que sans que ledit son père y puisse rien prétendre ne demander, et aussi s’ils ne pouroient compatir ensemble ledit Aumont luy abandonnera la jouissance de la terre de Labon… et maison de la Palu à luy appartenant
et a ledit futur gagé plein douaire à ladite future le cas offrant sur tous ses biens présents et advenir du consentement audit Aumont père, lequel en cas qu’il survive ledit futur son fils a promis payer à ladite future chacun an la somme de 30 livres en attendant plus ample douaire sur le lot et partage qui escherait à son mary, lequel douaire commencera à courrir du jour de la dissolution dudit mariage sans que soit besoin de faire aucune demande ni acte judiciaire, le tout en outre les autres droits à elle acquis par la coustume,
et à ce moyen et conditions lesdits futurs se sont donné la foy et promis s’épouser à la première réquisition de l’un ou de l’autre, en présence de Me Julien Dupont prêtre curé de ladite paroisse de Beauchesne, Louis Antoine de Bonnechose escuier sieur de Premont, Jacques Aumont frère dudit afidé, Robert Jounin sieur des Mapières, amis et parents desdits afidés témoins

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Contrat de mariage de Guillaume Guillouard et Renée Veron, Champsecret 1740

Il est frère de mon ancêtre François Guillouard qui épousera Marie Bernier. Les contrats de mariages dans la même fratrie donnent une bonne indication du niveau social, ici très modeste, et on ne sait pas signer. On a tout de même des draps et des serviettes, et surtout une vache.
Et pour la dot de la future, qui comme vous le savez maintenant, est payée sur plusieurs années, ici il faudra attendre 10 ans, si toutefois tout se passe bien.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E132/63 – vues 142-143/354 – notariat de Champsecret – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 18 septembre 1740 au lieu de Laistre Chauvière pardevant nous notaire royal soubsigné à Chancegray pour parvenir au mariage qui au plaisir de Dieu sera fait et accomply en face de notre mère sainte église catholique apostolique et romaine les cérémonies duement observées par entre Guillaume Guillouard fils Guillaume et defunte Marie Germain ses père et mère d’une part, et par entre Renée Veron fille de Charles Veron et de Marie Helix ses père et mère tous de la paroisse de Chansecray d’autre part, pourvu que ledit mariage soit fait et accomply comme dit est a esté présent ledit Charles Veron père de la dite fille lequel pour toutes et telle part et légitime portion que ladite fille pouroit espérer ès successions de ses dits père et mère a promis payer audit futur à marier savoir est la somme de 100 livres laquelle somme de 100 livres est à payer par termes comme il ensuit scavoir au jour précédent leurs épouzailles la somme de 10 livres ainsy continuer d’an en an à pareil jour et termes jusqu’à parfait payement de ladite somme de 100 livres, laquelle somme ledit futur a consignée et remplacée sur tous et chacuns ses biens meubles et héritages pour tenir le nom coste et ligne de ladite fille estre réputé son redot et patrimoine, lequel Veron père a promis bailler et livrer auxdits futurs à marier le jour précédent de leurs épouzailles un lit garny d’une couette, un traversier et 2 oreillers, une couverture de serge sur fil, avecque demy tour de lit de toile ourdie de brin et tissue d’étoupe avecque un coffre tel qui les en ladite maison (sic, et je crois comprendre « un coffre tel qu’il est en ladite maison ») avecque une douzaine de chaque sorte de linge comme draps serviettes et autres sortes de linge à proportion avecque 6 petits plats ronds et 6 assiettes d’étain commun avecque une vache et un habit selon la condition des parties, et outre a promis ledit Veron un cappot à livrer audit jour précédent de leurs épouzailles, lequel futur (je comprends qu’il manque le pluriel) à marier se sont promis la foy de mariage et s’épouser toutes fois et quante à la première réquisition de l’un à l’autre, aux charges des douaires et droits respectifs acquis à gens mariés suivant la coutume de cette province, lesquels douaire (sic pour l’absence de s pluriel) auront lieu et leurs seront acquiter du jour de la dissolution dudit mariage sans qu’il soit besoin en faire aucune demandes judiciaires le cas offrant, ainsy d’accord fait après lecture faites aux présence de Guillaume Guillouard père dudit futur et Jean Guillouard oncle dudit futur, et Thomas Fourray, Robert et Jacques Chauvière, René Veron et Thomas Cousin, Jacques Hélix, Marin Baloche et autres tous parents et amis de ladite paroisse de Chansegray et de La Sauvagère témoins

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Contrat de mariage d’Anne Chenais et Laurent Duchenay, Beauchêne (Orne) 1717

Vous savez maintenant que les dots dans l’Orne étaient payées sur plusiieurs années, parfois tard, mais le contrat de mariage donnait le plus souvent sur 5 ans ou envirion. Ici, la somme de serait soldée que 11 ans après le mariage, à condition que les paiements soient effectivement faits, car nous avons vu qu’ils étaient souvent longtemps différés.
Normalement parmi les témoins il y a les proches parents et amis, et ici il y a 2 nobles. Je suppose donc que les futurs sont domestiques, ce qui permet d’expliquer la présence de ces nobles. Sinon, les Chenais, nombreux à Beauchesne, et dont je descends, étaient tous cloutiers en famille, l’atelier de clouterie pouvant regrouper beaucoup de membres de la famille élargie.

    Voir mes CHENAIS
    Voir mes GIGAN
    Voir mes AUMONT
    Voir mes DUCHESNAY
    Voir mes DUMAINE

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales de l’Orne, AD61-4E80/564 – vues 100-101/203 – notariat de St-Cornier-des-Landes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 30 juin 1717 au lieu du Bechet de Beauchesne viron midy devant, pour parvenir au mariage proposé qui au plaisir de Dieu sera parfait et accompli en face de notre mère la sainte église catholique et apostolique et romaine par entre Laurent Duchenay fils de Pierres et de Thomasse Aumont ses père et mère de la paroisse de Beauchesne d’une part
et Anne Chenays fille de Julien et de Marie Gigan ses père et mère de ladite paroisse à ce fut présent ledit Julien Chenays lequel pour partager sa fille de toute et telle part qu’elle pouvoit espérer de la succession tant mobilèe que héréditère de ses dits père et mère et s’est obligé de 160 livres avecq un lit garny d’une coitte un traversier et oreiller garny de plume, d’une catalogne valant 10 livres, courtine et rideaux de toile, un habit de ralt et une jupe de dessous de de frocq, un grand coffre de bois de chesne fermant à clef tels qu’il a été montré qui est dedans la maison qui est celuy de la mère, et à l’égard du linge tant draps que serviettes et une coiffe et mouchoirs et chemises à la volonté de la mère de ladite fille, une vache et une paille d’erain du cour de 4 livres ou cents sols et 6 livres d’étain commun, tous lesquels meubles seront livrés dedans le jour des espousailles ou dedans l’an, et pour ladite somme de 160 livres sera payée savoir du jour des espousailles en un an 15 livres et ainsy d’an en an pareille somme jusques à fin de paiement, de laquelle somme de 160 livres il en a esté dès à présent remplacé par ledit Pierre Duchesnay et son fils en tant ce qui lui pourra echoir par son lot partagé la somme de 150 livres pour tenir nom et ligne de ladite fille et le surplus demeurant en don mobile non sujet antubsion ? et ont ledit Pierre Duchesnay et ledit son fils gagé dot douères à ladite fille lequel douères commencera du jour du décès dudit futur espoux, à ce moyen et ces termes lesdites partyes se sont donné la foy de mariage et promis s’espouser à la première réquisition l’un de l’autre les solemnités de l’église duemet observées et faires, en présence de discrère personne Me Jullien Dupont prêtre curé de ladite paroisse, Me Jullien Gigan prêtre, Louis Anthoine de Bonnechose escuier sieur de Prenont Anthoine de la Rocques escuier sieur de Laingris, François Garnier, Pierres et Julien Duchesnay frère dudit Futur, Pierre Aumont, Jean et Pierre Duchesnay frères fils de Jean, Julien et Jean Aumont frères et fils Julien Aumont fils Pierre (sic), Pierre et Guillaume Robinne père et fils, Julien Chesnays fils Charles, Gilles Malherbe, Jean Chenays .. et Denis Bidard Julien Gigan fils Jacques, et Julien Surville tous parents et amis desdits futurs des paroisses de Beauchesne et Chaux témoins

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Scellés après décès de Jacques Doisseau sieur de Poulancre aux forges de la Hardouinaye, 1674

ATTENTION
Cette acte et sa retranscription sont le fait de Maurice OREAL,
qu’il en soit remercié vivement, au nom de tous.
Cet acte est aux Archives Départementales du Morbihan,
AD56 B 4088 Sénéchaussée royale de Ploërmel
Voici la retranscription de Maurice Oreal (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

François BERTHELOT, commis au greffe de la cour et siège royal de Ploërmel, certiffye que ce jour de mardy vingt troisiesme d’octobre mil six cent soixante quatorze, je me suis transporté dudit Ploërmel jusque à la (maison) des forges de la Hardouinaye appellée « La Chaussée », ce, à requeste de Monsieur le procureur du roy dud. Ploërmel, pour y apozer les sceaux et certiffier les biens meubles y estant après le deceix de Jacques DOISSEAU vivant sieur de Poulancre et la Hardouinaye et aux fins de l’ordonnance rendue aud. Ploërmel sur le réquisitoire dud. sieur procureur du roy, et chemin faisant pour me rendre à la maison de forges passant par la ville de Merdrignac, la nuit estant intervenue je mis pied à terre en la demeurance du sieur du Bourgneuf FEUDE, hoste y débitant, et y ay pris mon couché.

Et le lendemain jour de mercredy vingt quatriesme dud. mois d’octobre mil six cent soixante quatorze advenu, continuant ma commission en exécution de l’ordonnance cy-devant dattée, je me suis transporté à laditte maison des forges de la Hardouinaye distante dud. Ploërmel d’environ six lieux où estant arivé environ les dix heures du mattin de ce jour, y ay faict rencontre de noble homme Charles DOYSSEAU seigneur de Poulancre, fils aisné dud. feu sieur de Poulancre son père, auquel, ayant faict entendre la teneur de ma commission et aparu l’ordonnance cy-devant dattée rendue aud. Ploërmel sur la remontrance dud. sieur procureur du roy, ledit seigneur de Poulancre m’a déclaré que incontinant après le deceix dud. sieur de Poulancre son père, le greffier de la juridiction de Porhouët auroit apozé les sceaux sur les fermetures estant en lad. maison des forges et au chasteau de la Hardouinaye et néantmoins n’avoir moyens empeschant la teneur de ma commission, ce que voyant, ay procédé aud. apozition des sceaux et certifficat des meubles en présence dud. sieur de Poulancre comme ensuilt :

Premier dans la chambre au bout de la cuisine et dans les six chambres haultes trante cinq chaises de paille, douze chaises de bois de noyer tourné et quattre autres chaises de bois dans lad. chambre du bout de la cuisine, une garniture de tapicerye de Bergame, une table en auvalle avecq un tapi de Bergame, une petite armoire en forme de table, un petit lit de repos.

Dans une autre petitte chambre à l’autre costé de la cuisine : deux petis litz à coucher les serviteurs.

Dans la chambre haulte appellée la chambre dud. feu sieur DOYSSEAU : un lit garny de couette, matelas et paillasse et garniture coulleur d’ollive ;une paire de presse à deux batans sur laquel il y a deux sceaux à bande apozé que led. sieur de Poulancre m’a déclaré avoir esté apozé par le greffier dud. Porhouët des cleffs de laquelle armoire led. greffier de Porhouët est saizy, sur lesquels sceaux je barre de deux sceaux à bande.
Un petit coffre couvert de cuir fermant à cleff et claveure, sur la claveure duquel est pareillement un sceau carré apozé, lequel sceau je aussy bare d’un sceau à bande.
Une table en auvalle et une garniture de tapicerye de Bergame.

Dans la chambre de mademoiselle DOISSEAU : un lit garni d’une couette, matellats, paillasse et catellonne blanche et garniture de drap rouge garnye d’une petite frange … (acte déchiré).
Un autre lit garny de couette, paillasse, couverture et une garniture de Bergame
Une petite table carée avecq son tapy de Bergame.

Trois petis coffres de bahus dans lesquels sont les hardes de lad. demoiselle DOISSEAU.
à quattre batans sur une desquelles est un sceau pozé sur la claveure, lequel sceau je paraillement bare d’un sceau à bande.

Une autre grande paire de presse fermant à quattre aistres, sur le trou de la claveure et de celle du hault est le sceau dud. Porhouët apozé lequel sceau je pareillement bare d’un sceau à bande.

Dans la chambre de sur l’escurie : une table carrée avec un gros tapy de Turquie,
Un lit caré avec son tour vert, une couverture blanche, ses paillasses, couette, matellat et traversier.
Une petite couchette avecq un pavillon de Collignée, une couverture verte, paillasse, couette, matellat et traversier.
Une tante de Bergame en trois pieds

Dans la chambre de dessus le portail :
Une petite table carée, deux grandz litz carez avecq leur tour de feuille morte,
Une couverture blanche et l’autre jaulne, leur paillasse, couette, matellat et traversier
Une tante Bergame en quattre pieds.

Dans la chambre de Mons. de Poulancre :
Une petitte table carrée avecq un petit tapy de Bergame, un petit lit avecque sa tante de Bergame, paillasse, couette, matellat, traversier et couverture blanche.
Un petit coffre couvert de peau de veau dans lequel sont les hardes dud. sieur de Poulancre,
Une méchante tante de Bergame en trois pieds.

Dans la chambre du commis de la forge au dessus de son cabinet :
Une petitte table auvalle, une couchette avecq un tour jaulne, sa paillasse et couette et deux couvertures, une rouge et l’autre blanche.
Deux cabinetz de bois aux deux costé de la cheminée, l’un fermant à un batant, l’autre à trois où sont les hardes et linges dud. commis à la réserve de celluy à trois batant sur la claveure duquel estant dans l’en haut il y a un sceau apozé lequel sceau je barre d’un sceau à bande.

Dans la chambre des serviteurs au dessus de celle de Mademoiselle,
Un lit carré avecq son tour jaulne, une paillasse, couettes, traversiers,
Deux autres petits litz faict de planches et de cloutz, un avecq une couverture blanche , l’autre bleue, une couette de plume, l’autre de balle et à un d’eux rideaux rouge.

Dans le grenier du dessus la chambre de Monsieur DOYSSEAU :
Deux couettes, trois matellatz et un grand tapy rollé sur un grand morsseau de bois.

Dans un petit grenier au dessus des chambres de l’escurie et du portail
Huict vingt marmittes de différentes grandeurs.

Dans le cellier :
Huict futz de barriques dont il y en a trois pleines de vin clairet, les autres en vins divers
Trois charniers dans lesquels il y a la valleur d’un cochon

Dans le cellier du cildre
Une pipe de cildre.

Dans la vieille fonderye au bout vers la chaussée :
Une pille de planches de sciage, des caissons de hêtre et un autre de lattes

Dans la cuisine :
Une petite table carrée, une autre grande et longue, cinq marmittes de différentes grandeurs,
Deux chesnays, trois broches avec leurs poullye
Trois potz, deux petits et une chopine d’estain
Deux cent dix neuff (pièces) d’estain en vesselle
Onze chandelliers de cuivre, deux cabinetz servant pour mettre les alonges pour la table, fermant l’un à quattre batans, l’autre à deux.

Dans l’estable :
Quattre vaches de différents poils.

Dans l’escurye
Quattre chevaux, une jument et une mulle avecq leurs harnays dont l’un apartient à Monsieur de Poulancre et la jument à Mademoiselle

Et dudit lieu nous sommes transportés au chasteau de la Hardouinaye où estant avons faict rencontre de François CADORET qui nous a dit estre autorisé à faire touttes les choses du chasteau

(Quelques lignes illisibles en raison d’une numérisation mal faite.)

Dans une chambre au costé appellée la chambre de Monsieur Gilles, un monsseau d’avoine à l’estimé de trante bouesseaux
Dans une autre petite salle de dessus la prison un coffre fermé de cleff et claveure sur la claveure duquel avons trouvé un sceau caré apozé lequel je pareillement barre d’un sceau à bande
Et sur la porte d’un petit cabinet à un coin de lad. chambre sur la cour avons trouvé un sceau apozé sur la claveure et lad. porte fermée, lequel sceau je aussy bare d’un sceau à bande.
Et au second estage à la porte de sur le degré qui donne entrée à touttes autres chambres, avons aussy trouvé un sceau apozé sur la claveure de lad. porte et icelle porte fermée, lequel sceau je pareillement barre d’un sceau à bande.

Et au second estage à la porte dessus le degré quy donne entrée à touttes autres chambres avons aussy trouvé un sceau apozé sur la claveure de lad porte et icelle porte fermée lequel sceau je pareillement barre du sceau à bande.

Et m’a ledit sieur de Poulancre déclaré que tous les fermetures où ay trouvé le sceau apozé et que je barre, le greffier dud. Porhoët est saisy des cleffs desd. fermetures.

De tout quoy ay faict et rédigé le présant mon proceix verbal souz le signe dud. sieur de Poulancre et autres soubz signants et sont lesd. chosses devant signiffiées demeurées en la charge et garde dud. sieur de Poulancre pour les représenter lors et à qu’il apartiendra lesd. jour et an .

C(harles) DOYSSEAU, M(arthe) DOYSSEAU J(acques-Siméon) DOYSSEAU
ROUILLE BERTHELOT, commis au greffe

Ce faict, me suis retiré en lad. ville de Merdrignac chez led. sieur du Bourgneuf FEUDE ou la nuict estante intervenue j’ay pris mon couché et le landemain jour jeudy vingt cinquiesme dud. mois d’octobre mil six cent soixante quatorze me suis retiré aud. Ploërmel où ay arivé environ les trois heures de l’après midy de ce jour, où ay faict et rédigé et conclut le présant led. jour et an.

BERTHELOT, commis au greffe.

ATTENTION
Cette acte et sa retranscription sont le fait de Maurice OREAL,
qu’il en soit remercié vivement, au nom de tous.
Cet acte est aux Archives Départementales du Morbihan,
AD56 B 4088 Sénéchaussée royale de Ploërmel
retranscription de Maurice Oreal (voir ci-contre propriété intellectuelle) :