Vente de clous à ardoise, fabriqués en Normandie, Angers, 1607

Mon site vous fait découvrir les cloutiers Normands, et ce jour, en voici un, venu à Angers vendre ses clous, qui sont des clous à ardoise, de taille normale, et de grande taille, aussi à Ardoise.
Je descends bien sûr de cloutiers normands, par contre mes cloutiers savaient tous signer, et celui-ci ne sait pas plus signer que son acheteur.

    Voir ma page de Normandie
    Voir ma page de la Route du clou
    Voir ma page sur les Forges de l’Orne

Cet acte donne le prix des clous. Par contre j’ignore comment on comptait un millier de clou, sans doute au poids ?
Sur le plan commercial, comme j’ai déjà observé pour d’autres transactions de ce type, c’est le fabricant qui se déplace trouver un acheteur, et je suis en admiration devant ces déplacements d’antant !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 11 décembre 1607 avant midy en la court du roy notre sire à Angers furent establys Laurans Forget marchand cloustier demeurant en la paroisse de Larchant pays de Normandie d’une part

    Larchamp près Tinchebray et Argentan

honneste personne Jehan Rebillard marchand demeurant en la paroisse de la Trinité de ceste ville d’Angers d’autre part

soubmettant etc confessent etc avoir fait et font entre eux le marché qui s’ensuit scavoir est que ledit Forget a vendu et encore par ces présentes vend promet rendre bailler et livrer en ceste dite ville d’Angers audit Rebillard qui a achapté de luy le nombre de 200 milliers de clou à ardoise bon clou loyal et marchand lequel nombre de clou ledit Forget a promis bailler et livrer à ses despens audit Rebillard en sa maison en ceste dite ville d’Angers, avecq le nombre de 24 milliers de grand clou à ardoise dedant 15 jours après la feste de Nouel prochainement venant

et est faicte ladite présente vendition dudit nombre de clou à cause desdits deux cens milliers de clou à ardoise moyennant la somme de 100 livres tournois et desdits vingt quatre millies de grand clou à ardoise moyennant la somme de 13 livres 16 sols
quelle somme de 100 livres ledit Rebillard à payée et baillée en présence et veue de nous audit Forget qui l’a eue prinse et receue en pièces de 16 sols et autre monnoie au poix et prix et suivant l’ordonnance royal et ladite somme de 13 livres 16 sols payable à la livraison desdits clous
a ce tenir etc obligent etc à prendre etc foy jugement etc et le corps dudit Froget à tenir prinson comme pour les propres deniers et affaires du roy notre sire
fait et passé audit Angers en présence de Me Jehan Poullain le jeune et Claude Vaudelay demeurant audit Angers
PS Le 6 janvier 1608 après midy ledit Rebillard a receu sur le présent marché le nombre de huit vingt quatre (192) milliers de clou tellement que ne reste su rladite livraison que 36 milliers tant desdits 200 milliers que 24, desquels huit vingt quatre milliers ledit Rebillard s’est tenu à contant et en quite le dit Froget
PS Le 18 mars 1608 en la court du roy notre sire furent establys lesdits Jehan Rebillard y desnommé et ledit Forget aussi y desnommé, lesquels deuement establis soubmis confessent l’un l’autre avoir eu et receu le contenu au marché cy-dessus savoir ledit Rebillard toute ladite marchandise et ledit Forget le prix d’icelle
Ni l’un ni l’autre ne signent

Argentan, Orne, Collections privées, reproduction interdite
Argentan, Orne, Collections privées, reproduction interdite

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Dépouillements d’actes de baptêmes de Joué-du-Bois, Orne

Le dépouillement d’actes est un travail d’intérêt général. Il peut être gratuit et bénévole.

Il y a bien longtemps que je fais des travaux d’intérêt général : les dépouillements d’actes de baptêmes, mariages et sépultures. J’étais même l’une des premières en France. Accéder à la page de mes dépouillements gratuits en ligne. D’ailleurs cette page est en lien sur mon blog, dans la colonne de droite, rubrique Mes liens.

Aujourd’hui, je mets en ligne une paroisse normande assez lacunaire, voire trop lacunaire pour y entre prendre des recherches et des reconstitutions de familles. J’ai fait la retranscription des baptêmes de Joué-du-Bois 1608-1620, et je les mets en ligne ce jour, mais après cette date il existe une période lacunaire de 40 ans, soit plus d’une génération.

    Voir mon dépouillement gratuit de Joué-du-Bois, Orne, Normandie

    Voir la page indiquant tous mes dépouillements gratuits de Normandie

    Voir la page indiquant tous mes dépouillements gratuits en ligne : Côtes d’Armor, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Orne.

Retranscription intégrale du registre paroissial de Joué-du-Bois, Orne, 1608-1620, collection communale, par Odile Halbert en 2008 Ce travail d’intérêt général relève de la propriété intellectuelle, et par cette publication en ligne, toute reproduction est interdite, que ce soit sur papier ou duplication sur une autre machine, forum, email, site ou logiciel. Seul une copie privée, sur une seule machine est autorisée aux termes de la loi. Après ma mort les droits iront aux Archives Départementales.

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Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1706)

Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Dans les mois de février et mars 1706, la fille de Mr Grandet cy-devant maire de la ville et conseiller honoraire au présidial et de défunte Dame Jousselin a épousé Mr de Broc de Chemiré : il lui a donné 64 000 livres en mariage
  • Mr d’Andigné des Ecottais, fils de feu Mr d’Andigné des Ecotais et de la dame (blanc) a épouse la fille de Mr Gencian et de la dame Artaud
  • Le 7 mars (1706) mourut Mr Bruneau, avocat
  • Mr Germain Artaud, fils de feu Mr Artaud, bourgeois, et de la Delle (blanc) épousa mademoiselle Ganches veuve de Mr Bachelot assesseur de l’hôtel de ville et subdélégué de Mr l’intendant
  • Mr de Pincé (veuf de la fame de Ribier) a épousé la fille de Mr Grimaudet et de la dame Trouillet
  • Mr de (blanc) a épousé la veuve de feu Mr du Ronceray Bernard président de l’élection
  • Mr Gourreau a épousé la veuve de feu Mr Sicault lieutenant de la prévôté ; elle est fille de Mr Cesbron, avocat
  • Le fils de Mr Audouin de Danne, docteur professeur des droits de l’université de cette ville et de la feue dame Ménage, fille de Mr Ménage, avocat du roy, et de la dame Foussier, a épousé la fille de feu Mr Bault de Villenières écuyer et de la dame Angot
  • Le 1er mai 1706 Mrs Gandon, assesseur de l’hôtel de ville, et Touchais marchand ont été élus échevins
  • Le 4 (mai 1706) Me Ménage, conseiller au présidial, fils de feu Mr Ménage, avocat du roy et de la dame Foussier, a épousé la fille de Mr Louet, conseiller audit siège, et de la défunte dame Blouin
  • Le 11 (mai 1706) Mr de Monplacé fils de feu Mr de Monplacé et de la dame Gueniveau, épousa la fille de Mr de Sorhouet de Pommerieux, et de la dame du Tremblay Frain
  • Le 22 juin 1706 Mr Doublard du Vignau, bourgeois, épousa la fille du Sr de Vaux Legouz, aussy bourgeois.
  • Le même jour,le Sr (blanc) marchand à Nantes, épousa la fille du feu sieur Avril de la Dublière et de Delle (blanc)
  • Dans le même temps mourut la femme de Mr Gilles de Volaines ; elle était veuve de feu Mr Girard de Gatines, duquel mariage il y a des enfants et aucuns du second ; elle était fille de Mr de Cossé, abbé de Bégare.
  • Le 21 juillet 1706 mourut Mr Blanchard, avocat, notre syndic, nommé le 19 may dernier. Il a épousé deux femmes ; de mademoiselle Dugué sa 1ère il a eu une fille, et de mademoiselle Provost 8 enfants tous en bas âge
  • Le 29 (juillet 1706) à 8 h du matin, le tonnerre tomba sur le clocher de l’église des Cordeliers, et en brisa toutes les ardoises, et ensuite rompit le crucifix dont une pièce tomba sur la tête d’une fille âgée de 9 ans du Sr Hernault le Jeune imprimeur, qui la tua sur place
  • Le 29 (juillet 1706) Mr Poirier, de la Cornuaille, cy-devant échevin, fut élu conseiller de ville en la place de Mr Renou de la Féauté, par sa démission.
  • Le 31 (juillet 1706) mourut la veuve de feu Mr Trochon de Champagné, président au présidial de Château-Gontier ; elle s’appelait Sourdrille.
  • Le 7 août 1706 mourut la femme de Mr de la Garde Petit ; elle s’appelait Trochon
  • Le 8 (août 1706) mourut le fils aîné de la dame Trochon de Champagné, veuve de Mr Trochon président à Château-Gontier ; il aimait la fille de Mr Maunoir, assesseur de l’hôtel de ville et il l’aurait épousé ; il lui a donné par son testament 10 000 livres
  • Le 10 (août 1706) la fille de Mr Avril de la Dublière, assesseur en l’hôtel de ville, et de la défunte Delle Provost, épousa le Sr Roblastre, veuf de la Delle Vanbredenbec, dont il a 3 enfants.
  • Dans ce même temps mourut à Pouancé la femme du Sr Saillant de la Mazure ; elle s’appelait (blanc)
  • Le 21 (août 1706) Mrs Valleau et Allard plaidèrent leur première cause
  • Le 9 précédent (août 1706) mourut à Paris Messire Michel Le Pelletier, cy-devant évêque de ce diocèse et nommé à l’évêché d’Orléans
  • Dans ce même temps mourut Mr du Parc Bardin, veuf de la Delle (blanc) duquel mariage est issu un fils qui a épousé Mademoiselle Poullain de la Forestrie
  • Dans ce même temps mourut la femme du sieur Legris, marchand ; on prétend qu’étant dans l’église des Cordeliers, elle fut frappée du tonnerre qui tomba sur le clocher.
  • Le 30 (août 1706) Mr Peyneau de la Giraudière épousa mademoiselle du Puy Cadoret
  • Le 31 (août 1706) le fils de Mr Buret Sr de la Reüe, ancien juge consul, et de la Delle (blanc) épousa la fille de Mr de Lisle Ribault aussy ancien juge consul et de la Delle Berthelot
  • Le 12 septembre 1706 mourut Mr Denyau, curé de St Maurille, âgé de 44 ans ; il avait beaucoup de piété et de mérite.
  • Dans ce mois d’octobre 1706 mourut le sieur Cordon de Longue-Haye, bourgeois.
  • Le 17 (octobre 1706) Mr Michel Poncet de la Rivière, prit possession de cet évêché avec les cérémonies ordinaires
  • Note de Marc Saché : Michel Poncet de la Rivière, fils d’un intendant d’Alsace, nommé à l’âge de 7 ans abbé de Vierzon, grand vicaire de l’évêque d’Uzès, fut appelé à l’évêché vacant d’Angers le 20 avril. La prise de possession donna lieu à une imposante cérémonie dont le registre des conclusions de la mairie conserve le procès verbal avec l’ordre du défilé et la place de chaque corps dans l’église (BB 103 f°147). Le registre du Présidial consigne également la participation des magistrats à la procession et au service (f°161)

  • Le 2 novembre 1706 mourut Mr Doublard, avocat, sans enfants de son mariage avec la fille du feu sieur Ponceau.
  • Le 4 (novembre 1706) mourut la femme de Me de Bonchamps de Maurepas, gentilhomme ; elle s’appelait Boylesve du Planty. De ce mariage sont issus 2 enfants.
  • Il y a eu cette année grande mortalité causée par la dyssenterie, dans les campagnes particulièrement, savoir dans le faubourg d’Azé à Château-Gontier et dans les paroisses de Cantenay et de Mazé.
  • Cette année cy a été abondante en vin et en bled, mais sans commerce à cause de la guerre.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1705)

    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 1er janvier 1705 mourut la femme de Mr Cupif, avocat et sénéchal de Briollay ; elle s’appelait Beauvais du Lizieux
  • Le 25 (janvier 1705) mourut la femme de Mr Jarry, avocat ; elle s’appelait Touret.
  • Le même jour mourut Mr Boussac avocat et doyen, âgé de 79 ans.
  • Dans le même temps, le sieur Corbin, droguiste, épousa la fille du feu Sr Boguais, marchand.
  • Le 10 février 1705, le fils du Sr Cesbron de la Vilette et de la Delle Chotard épousa la fille du Sr Rousselet de la Gravelle et de la Delle …
  • Le 24 (février 1705) le sieur de la Roche Davy épousa la fille du sieur Pancelot.
  • Le 26 (février 1705) Mr Charles Gontard avocat, veuf en 1ères noces de la Delle Chotard fille de défunts Mr Chotard et de la Delle Romain, et en 2e de la Delle Racault, épousa la fille du sieur Audouis de la Cléraudière et de la défunte Delle Grézil
  • Le 27 (février 1705) mourut Mr Boyslesve de Noirieux conseiller au Parlement de Bretagne, mari de la dame Grimaudet fille de Mr Grimaudet de la Croiserie et de la défunte dame de la Forest d’Armaillé ; il a laissé 2 enfants ; il était âgé de 32 ans, mort de la petite vérole.
  • Dans ce même temps mourut de la petite vérolle à Paris la femme de Mr Davy de Chavigny Me des Comptes à Paris, fille de Mr Guillemot de Lusigny et de la dame Chateaux ; elle était âgée de 18 ans.
  • Le 11 mars 1705 mourut le sieur Hary Me apothicaire
  • Le 20 (mars 1705) mourut Mr du Paty Gourreau, bourgeois ; il était capitaine de ville, érigée en titre d’office
  • Le 23 (mars 1705) mourut Mr Janneaux, avocat, âgé de 70 ans ; il avait beaucoup de mérité et fleuri sur le barreau. Il était comme devenu stupide depuis quelques années.
  • Le 22 avril 1705 Mr Marchais Sr du Pindoré, fils de défunts Marchais et de la Delle Briand, contrôleur au grenier à sel de Beaufort, a épousé une des filles de feu Mr Dugné, avocat, et de la Delle Françoise Dupin.
  • Le 28 (avril 1705) Mr Jarry avocat, veuf de la Delle Touret, dont il a 3 enfants, a épousé la fille de feu Mr Hunault, docteur en médecine, et de la défunte demoiselle Jurois.
  • Le 1er mai 1705 Mr de la Roche Davy, assesseur de l’hôtel de ville et Mr Dupont avocat, ont été élus échevins.
  • Le même jour mourut Mr de Fougeray Artaud, bourgeois, âgé de 70 ans.
  • Le 15 (mai 1705) mourut Mr Chenouvrier des Grassières, âgé de 87 ans ; il avait autrefois été fermier général sous le ministère de Mr Colbert, dont il était protégé. Il a 2 garçons mariés.
  • Le 20 (mai 1705) mourut madame Louet, femme de feu Mr Loüet, aîné de tous Mrs Loüet ; elle s’appelait Grimault ; elle a laissé plusieurs enfants, l’aîné marié avec mademoiselle Gueniveau, un autre avec Melle Cesbron fille de Mr Cesbron avocat, une fille mariée avec Mr de la Saugère et une autre avec Mr de Moiré de Champagné.
  • Le 5 juin 1705 mourut Mr de Varennes Goddes, abbé de Pontron.
  • Le même jour mourut la femme de feu Mr Brundeau de la Gaullerie, cy-devant assesseur de l’hôtel de ville ; elle s’appelait Gasté ; elle a laissé plusieurs enfants.
  • Le 30 (juin 1705) mourut Mr Marc Sicault, lieutenant au siège de la prévôté de cette ville ; il avait épousé 2 femmes dont il n’a point eu d’enfant ; la dernière est fille de Mr Cebron avocat.
  • Le même jour, le fils du sieur Bory cy-devant marchand droguiste et de la dame Maumussard, épousa la fille du sieur l’Hermy et de la dame Coutard.
  • Le 7 juillet 1705 mourut le sieur Guitton, frère de Mr Guitton avocat.
  • Dans ce même temps mourut à Château-Gontier la femme de Mr Despeaux de Chalonte ; elle s’appelait Sevin. Elle fut inhumée le 5 juillet 1705 à St Rémy de Château-Gontier, âgée de 48 ans.
  • Dans ce même temps mourut Mr des Forges Gueniveau, âgé de 78 ans ; il avait épousé 3 femmes dont il n’a point eu d’enfant ; la 1ère s’appelait (blanc) ; le 2e Chauvin de la Hurtaudière et la 3e de la Roche Gouezeau.
  • Le 20 août 1705 arrivèrent six vingt soldats de l’armée de Mr le Duc de Savoye, faisant partie de 2 000 qui composaient la garnison de Verceil, pris sur le Duc au mois de septembre 1704 ; ils sont prisonnies de guerre et logez dans les tours des portes de St Nicolas et Lyonnaise.
  • Note de Marc Saché : Le duc de Vendôme s’était emparé de Verceil le 19 juillet 1704. Des lettres royaux du 30 mai invitaient maire et échevins à recevoir 400 soldats, prisonniers de guerre en Italie, et à les faire garder sous leur responsabilité. La ville devait leur assurer la paille décessaire au couchage et l’intendant de la généralité Turgot une ration de pain quotidienne par homme. Le 20 août arrivèrent 120 prisonniers, y compris 3 femmes et 2 enfants. On les enferma dans les deux portes désignées par Toisonnier. La galerie couverte au 3e étage de la porté Lyonnaise avait été disposée « pour leur donner de l’air quand ils le souhaitent » (voir Archives Municipales, BB103 f°110v)

  • Le 14 septembre 1705, Me de Dane Audouin, écuyer, fils de feu Mr de Dane Audouin, écuyer, docteur régent ès droits de l’université de cette ville, et de la dame Ménage, épousa la fille de feu Mr Bault de Villenières, écuyer, et de la dame Angot.
  • Le 3 octobre 1705 mourut la femme du feu Sr Corbin, marchand droguiste ; elle a laissé plusieurs enfants, l’aîné chanoine en l’église Saint Laud, un autre marchand droguiste et des filles.
  • Le 7 (octobre 1705) mourut Mr de la Mothe, conseiller du roy, receveur des décimes du diocèse d’Anjou, ancien échevin et juge consul ; il a laissé 2 enfants, l’aîné conseiller au présidial et la fille mariée à Mr de Crespy de Chauvigné ; il avait épousé feue Delle Catherine Guillot, ma belle-sœur.
  • Le 8 novembre 1705, Mr Maunoir, fils de Mr Maunoir, asseseur de l’hôtel de cette ville et de la Delle Paqueraie, fut installé dans la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par feu Mr Guérin de la Pyverdière.
  • Cette année a été heureuse en bled fruits et vins de bonne qualité.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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    NANTES LA BRUME, Ludovic GARNICA de la Cruz, chapitre XVII Fuséïdes, première partie

    Ludovic Garnica de la Cruz. Nantes la brume. 1905. Numérisation Odile Halbert, 2008 – Reproduction interdite.

  • Chapitre XVII
  • Fuséïdes
  • Par les chaudes ondées de soleils, ils allaient en canot sur la rivière. Elle tenait la barre, abritée sous une large chapeau de paille et elle était souverainement joyeuse de chanter ou de plonger ses doigts dans l’eau. L’esquif glissait avec le silence d’une hirondelle qui rase le sol. Les rives décolletées laissaient entrevoir leurs reins verts gonflés des fécondations de l’été. Aux flancs, les villas rivalisant de grâce et de coquetterie formaient les agrafes et les joyaux de leurs ceintures. Le cours sinueux de l’Erdre ouvrait des criques où se penchaient rêveurs les arbres engourdis, frôlait des promontoirs à pic, séjour d’un fouillis d’herbes et de fleurs, s’attardait alentour des meules de roseaux bruissant sans cesse comme un camp de sauterelles.
    Sur la semaine, rares étaient les importuns à leur tête à tête. A peine quelques barques d’étudiants fuyaient aux chocs vigoureux des rames, quelques pêcheurs tenaces s’obstinaient dans un coin, quelqes gros chalands chargés de pierres descendaient de Nort, halés par un remorqueur bruyant, ou vides, remontaient, la voile carrée emplie de vent. Aux environs de Sucé, ils choisissaient un gentil endroit bien calme où ils débarquaient. Tandis que la barque s’ensommeillait, les naseaux accrochés par une corde à un arbre voisin, ils erraient visiter les lieux la main dans la main. Leux chois, c’était toujours la pleine campagne s’étendant à l’infini, de l’herbe épaisse, au-dessus, des ombrelles de feuillages. Après avoir erré, cueilli des fleurs dont elle avait garni son corsage et ses cheveux, aussi sa boutonnière à lui, ils collationnaient de friandises et de baisers.
    Une promenade en canot, un lieu très à l’écart des curieux, une solitude entre deux êtres qui s’aiment, assaisonnés d’une molle chaleur, troublent bien des têtes, épanouissent bien des coeurs. Voici que monsieur l’Amour fait sa cueillette de fleurs vivantes. Les cheveux dénoués auront des brins d’herbe en prison, les jupes seront froissées. Pourquoi ce chapeau erre-t-il à l’anventure, ce soleil grivois s’excite-t-il sur les faveurs roses d’un pantalon épars ? Ah ! les tendres caresses sous le voûte libre du ciel bleu, joindre sa chanson d’amour à celle de la nature qui ne cesse jamais de s’aimer ! Les soupirs s’en vont emportés par le vent vers l’urne des cantiques sacrés. Mi-devêtue, Jeanne est si jolie dans son bain de verdure, qu’il s’affole de ses seins blancs luisant au soleil leur nacre et leurs boutons de rose.
    A ceuillir des fleurs dans les prés, à entendre les oiseaux chanter, Jeanne aima follement les fleurs et le chant des oiseaux. Elle en voulut dans leur jardin. Bientôt leur pelouse balança au vent un chevelure d’épingles d’or, de peignes blancs ; des volières installées alentour.

    Le dimanche, elle allait faire son choix sur la place du Bouffay. Les marchands d’oiseaux y avaient installé leurs cages dont les habitants remuaient, si vifs qu’on aurait dit les barreaux danser. Au milieu du chant des captifs, elle discutait ses préférences. Et les pigeons jaloux qui se battaient comme des députés, le gros ara vert qui dormait le cou dans les épaules, les tourterelles qui récitaient leurs litanies de nonnes éplotées, les serins papillonant leurs ailes jaunes et leurs gorgerins et… d’autres encore. C’était un coin de l’arche de Noé, le domicile d’où partaient l’ingrat corbeau et la timide colombe.
    Ensuite on se rendait par la rue d’Orléans sur la place de la Bourse où s’étalait dans un flot de chartés parfumées le marché aux fleurs. En route, on s’était attardé chez quelque pâtissier. Jeanne avait croqué plusieurs éclairs, barbouillé ses lèvres de crème. Ainsi, toute joyeuse, elle emplissait ses yeux d’une extase en flore, le long des boutiques de fleuristes, habillées de blanc comme une table ornée pour d’extrêmes onctions. Son âme s’égarait dans l’amoncellement des bouquets. La marchande en coiffe, les jupes troussées, les mains rougeaudes, l’incitait à respirer le poison de ses cassolettes « mises par le bon Dieu pour encenser la terre et les dames ». Son corsage garni, elle se suspendait au bras de son ami, plus tendre, plus coquetteuse. Ils évoluaient encore parmi les plantes rares emprisonnées dans de vulgaires pots. René ne pouvait s’empêcher de sourire en l’entendant marchander. Tenace, elle n’abandonnait jamais la proie convoitée avant une discussion terrible. Elle se proclamait victorieuse lorsqu’elle avait fait rabattre quelques sous.
    Jeanne épanouissait ses toilettes resplendissantes, orgueilleuse d’être plus belle que les autres promeneuses. Les heures que l’amour n’employait pas étaient, la plupart du temps, consacrées à l’apprêt de toilettes nouvelles, de coiffures curieuses, de chapeaux merveilleurs. René cédait à ses caprices. Il aimait la voir briller comme une chapelle toujours en fête ; il aimait l’entendre froufrouter près de lui, sentir la moire craquer sous ses doigts quand il la caressait sur ses genoux, connaître de nouveaux parfums en baisant son cou mutin ou sa nuque frisonnante.
    Ils s’éloignaient de la place de la Bourse laissant le soleil encenser les parasols géants et la statue de Villebois-Mareuil émergeant d’une touffe luxurieuse d’hommages comme serait un bouddha fêté en une pagode dont la voûte est bleue et le sole, l’écume de la marée des fleurs universelles.
    Ils prenaient quelquefois le bateau de Tretemoult. Ils déjeunaient à la terrasse d’un café, avec devant eux, la Loire sillonnée de barques. Ils fuyaient ensuite sur les berges du fleuve par les sentiers étroits, au travers des prairies chevelues, buvaient du cidre sur des tables moussues d’auberges champêtres. Parfois aussi, excités par la chaleur et les baisers, ils se laissèrent disparaître dans l’herbe haute et s’aimèrent librement sous les rideaux célestes.

    Sur le bateau-mouche, Jeanne rencontra une amie de pension qu’elle n’avait pas revue depuis longtemps. Elles se dirent bonjour amicalement.

  • Tu es avec ton mari ? demanda l’amie subitement
  • Surprise de cette question inattendue, Jeanne Rougit.

  • Oui, hésita-t-elle.
  • L’autre ne fut pas dupe de ce mensonge et reprit d’un ton plus froid où perçait le dédain.

  • Ah ! … moi, je suis mariée depuis trois ans avec un brave employé… au revoir… Je crois qu’il m’apelle.
  • Jeanne pinça les lèvres de dépit. Elle resta appuyée sur le bord du bateau. René la rejoignit. Elle le brusqua pour la première fois alors que des larmes silencieuses emprisonnaient ses yeux.
    René ne comprenant rien à cette mauvaise humeur, attendit pour l’interroger d’être avec elle dans leur chambre.

  • Pourquoi pleurait-tu ?
  • Je ne pleurais pas, c’est le vent, un grain de poussière.
  • Et ton mutisme, et ton humeur massacrante, était-ce aussi le vent, un grain de poussière ?
  • Tu m’embêtes ! C’est de ta faute si j’ai du chagrin.
  • Voilà qui est bizarre. Tu n’as fait que rire toute la journée. Je ne t’ai même pas contrariée et soudain tu me boudes.
  • On m’a insultée à cause de toi.
  • Où… qui… sur le bateau… ton amie de pension… Pourquoi ?
  • Parce que je suis ta maîtresse… là !
  • Il fallait ne pas lui dire si tu en as honte. Ce n’est pas inscrit sur ton visage.
  • Elle m’a demandé si j’étais mariée… J’ai hésité… Elle m’a tourné le dos.
  • Jeanne se mit à sangloter comme une enfant.

  • Voyons, ma petite chérie, console-toi. Ce te sera une leçon pour ne plus parler à des amies qui n’en sont pas.
  • Alors il faudra que je sois une ours, que je me tienne à l’écart comme une criminelle, qu’on me fasse honte impunément. Je ne sortirai plus d’ici. Je me cacherai du matin au soir. Que je suis malheureuse !
  • En voilà une scène ridicule pour si peu de chose
  • Comment si peu de chose de m’insulter !… Tu ne m’aimes pas !
  • Quelle folie ! Couchons-nous, la nuit te calmera.
  • Ils se couchèrent en silence. Au lit, comme d’habitude, René enlaça son amie désireux de son corps tiède qu’il sentait à travers la chemise. Elle mit sa tête sur son épaule pendant qu’il s’attardait aux préliminaires de l’amour.

  • René, tu m’aimes bien ?
  • Oui, ma chérie.
  • Beaucoup.
  • Beaucoup.
  • Tu m’aimeras toujours ?
  • Toujours.
  • Tu ne me quitteras jamais ? Nous serons toute notre vie ensemble ?
  • Oui, mon aimée.
  • Alors, pourquoi ne m’épouserais-tu-pas ?
  • Tu y songes encore… Vien m’aimer. Le reste importe peu.
  • Réponds-moi ?
  • Nous avons le temps… c’est l’heure de l’amour.
  • Je veux que tu me dises oui ou non ?
  • N’es-tu pas heureuse maintenant ?… Je ne te refuse rien !
  • Je ne veux plus qu’on m’insulte ? Quand je serai ta femme, ils courberont la tête !
  • Orgueilleuse !
  • Je vois que tu ne veux pas puisque tu évites de me répondre.
  • Je t’aime, ma petite Jeanne
  • Non ! Laisse-moi !
  • Méchante qui va bouder !
  • Fiche-moi la paix !
  • Jeanne !
  • Zut !
  • Viens m’embrasser !
  • Zut.. zut… zut… zut.
  • Ils se tournèrent le dos. Le lit dont les ressorts avaient chanté quotidiennement les « nuictées » d’amour s’ennuya comme celui des ménages… prudes ou prudents.
    Ils se boudaient encore un peu lorsq’uarriva la Fête appelée Nationale.
    Au matin du 14 juillet, René fit une tentative de parfaite réconciliation.

  • Jeanne, veux-tu passer la journée à Nantes ?
  • Comme tu voudras, répondit-elle indifférente.
  • Cependant elle s’habilla le plus coquettement possible, coula des parfums sur ses épaules, sur ses mains et dans ses cheveux. Son chapeau mis, elle se regara une dernière fois dans la glace. René la surprit s’admirant. Du seuil de la chambre les parfums de son amie le troublaient, il désirait toujours cette femme aujourd’hui si délicieuse en sa robe de voile rose.

  • Jeanne, la voiture est prête, dit-il en contenant son envie folle de lui baiser la nuque, de la froisser dans ses étoffes légères.
  • C’est bien, je te suis.
  • Ludovic Garnica de la Cruz. Nantes la brume. 1905. Numérisation Odile Halbert, 2008 – Reproduction interdite.

    NANTES LA BRUME, Ludovic Garnica de la Cruz, 1905

  • 1 : le brouillard
  • 2 : la ville
  • 3 : la batonnier et l’armateur
  • 4 : le peintre
  • 5 : le clan des maîtres
  • 6 : rue Prémion
  • 7 : labyrinthe urbain
  • 7 : labyrinthe urbain – fin
  • 8 : les écailles
  • 9 : emprises mesquines
  • 10 : carnaval
  • 11 : le cul-de-sac
  • 11 : le cul-de-sac – suite
  • 11 : le cul de sac – fin
  • 12 : les portes de Neptune
  • 13 : Cueillettes d’avril
  • 14 : Moisson d’exil
  • 15 : Les courses
  • 16 : Une Fête-Dieu en 1903
    17 : Fuséïdes, première partie
    17 : Fuséïdes, fin
    18 : Villanelles
    19 : la hantise
    20 : Chevelure de sirène
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1704)

    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 14 janvier 1704 le sieur Favrie de la province du Lionnais, veuf de la fille de Mr Cochon, avocat, duquel mariage il y a 3 enfants, épousa la fille du feu sieur Vieil de la Martinière ; ledit sieur Favrie est à présent receveur des Aydes.
  • Le même jour mourut la femme de feu Mr Le Royer de la Baronnière avocat : elle s’appelait Viau : elle a laissé 7 enfants.
  • Le 17 (janvier 1704) mourut Mr Baudry bourgeois. Il a laissé 2 garçons lesquels sont conseillers au présidial ; leur mère s’appelait Bault.
  • Dans ce même temps, mourut la femme de Mr Le Royer, officier au grenier à sel de Candé ; elle s’appelait Poitras.
  • Le 23 (janvier 1704) Mr Gaudicher, fils du sieur Martin Gaudicher, notaire royal en cette ville, fut installé en la charge de conseiller sans licences au siège présidial cy-devant remplie par Mr Rousseau de Pantigné.
  • Le 22 (janvier 1704) Mr Delorme conseiller au présidial, fils de feu Me Jean Delorme, avocat, et de la Delle Daulneau, épousa la fille du sieur Dupaty Gourreau bourgeois et de la Delle Dupas.
  • Le 18 (janvier 1704), le nommé Gaignard, de la paroisse de Rochefort, convaincu d’avoir tué son frère dans son lit d’un coup de fusil, fut condamné de faire amande honorable, d’avoir le poing coupé, et d’être rompu vif, ce qui fut exécuté.
  • Note de Marc Saché : Sur cette peine infamante, qui constituait l’aveu public du crime, Lehoreau nous donne des détails fort intéressants, précisément à propos du cas signalé par Toisonnier. « Lorsque quelque homme ou femme sont condamnés de faire l’amende honorable messieurs de la justice en font avertir le grand doyen. Ce cas arriva le lundy 18 février 1704 pour l’amende honorable que fit un homme de Rochefort pour avoir tué son frère d’un coup de couteau et l’avoir fait à demi brûler pour mieux couvrir son crime. M. Ayrault, lieutenant criminal, fit avertir Mr le doyen et fit rompre vif le criminel. – Lors donc que le criminel arrive vers le placitre (place devant l’église) de la cathédrale, un huissier ou bien un archer de prévôt prend le devant et avertit le valet semainier de se tenir prêt à sonner son arrivée. Le criminel se met de genoux sur le seuil de la porte de la galerie devant le placitre qui est fermé jusqu’à ce que toutes les formalités ordinaires de justice soient faires ; puis on le conduit en prison. Au moment que le criminel paroist dans la cité, le valet semainier de la sacristie tinte neuf coups par intervalle la cloche appelée Maurice pour avertir le peuple d’estre témoin d’une telle action. Ce son est gratuit. » (Cérémonial de l’Église d’Angers, t.III, liv. V, pp. 24, 25). La férocité des mœurs rendait la mort épouvantable ; mais la vue des supplices les plus horribles, comme l’exposition sur la roue du patient qui venait d’être rompu sur la croix, était un spectable apprécié du peuple et auquel, on le voit ici, il était convié.

  • Le 19 (janvier 1704) mourut Mr de Vaux Landevy ; il a épousé la dame Nivard dont il n’a point laissé postérité, ainsy le nom des Landevy est éteint.
  • Le 26 (janvier 1704) mourut Mr de la Carte Coiscault, avocat et syndic des avocats. Il avait épousé en 1ères noces la fille du sieur du Chatelier, chirurgien, à Chalonnes, dont il a deux enfants, et en 2e la Delle Trochon dont il n’a point laissé d’enfants.
  • Le 4 février 1704 mourut la femme du sieur Delmur le Jeune, âgée de 28 ans ; elle a laissé 7 enfants ; elle s’appelait Salmon.
  • Au mois de janvier dernier, Mr Troullet de la Bertière, qui a traité d’une charge de conseiller au Parlement de Bretagne, fils de Mr Trouillet lieutenant particulier au siège présidial de cette ville et de la défunte dame Martineau, épousé Melle Mathée fille de feu Mr Mathée, trésorier à Tours et secrétaire du roy, dont le père était lieutenant général du présidial de Tours.
  • Le 10 mars 1704 Mrs Jauneaux et Alleaume plaidèrent leur première cause.
  • Le 15 (mars 1704) Mr de la Mothe, fils de Mr de la Mothe, cy-devant marchand de soie et banquier, à présent receveur des décimes de ce diocèse, et de défunte Delle Catherine Guillot, sœur de ma femme (note de Marc Saché : voir au 7 janvier 1698), a été installé en la cherge de conseiller au présidial cy-devant remplie par Mr de Grée Poulain.
  • Le 18 (mars 1704) mourut la femme du sieur du Catel ; elle s’appelait Simone Avril ; elle n’a point laissé d’enfants.
  • Le 29 (mars 1704) mourut Mr de Monplacé écuyer.
  • Le 1er avril 1704 Mr de Bonétat écuyer fils de Mr de Bonétat aussy écuyer, et de la dame … épousa la fille de Mr de la Croiserie Grimaudet écuyer et de la dame Verdier.
  • Le 8 (avril 1704) le fils de feu Mr Pichard avocat et de la Delle Bousselin, épousa la fille du feu Sr Trochon de Richebourg et de la défunte Delle Coustard.
  • Le même jour mourut la femme de Mr Lanier de Vernusson ; elle n’a point laissé de postérité ; elle s’appelait Volleige de Vaugirault.
  • Dans ce même temps, Mr Chantelou de Portebize, fut élu conseiller de ville par la démission de Mr de Chanzé Gaultier.
  • Le 26 (avril 1704) Mr François Boylesve seigneur de Goismard conseiller au présidial, fut installé en la charge de lieutenant général de robe courte au présidial de nouvelle création.
  • Note de Marc Saché : La famille des Boylesve de Goismard fournit longtemps des conseillers au Présidial d’Angers. François Boylesve de Goismard, fils de François Boylesve, conseiller au présifial, et de Renée Guinoiseau, était lui-même conseiller. Il épousa, en 1687, Marie Gautier, fille de Jacques, chevalier, sieur de Chanzé, juge au présidial, et de Marie Renou, et en secondes noces, le 13 avril 1693, Madeleine de Méguyon, fille de François, sieur de la Houssaye, et de Marthe Jousselin. Il fut inhumé le 27 décembre 1710 en l’église Saint-Pierre d’Angers. Sa qualité de lieutenant général lui permettait de siéger, l’épée au côté, immédiatement après le lieutenant général avec voix délibérative tant au civil qu’au criminel. (Voir Gontrd de Laynay, Familles des maires, t.II, pp. 112, 113)

  • Le 1er mai 1704 Mr Jarry avocat et le Sr Maugars de la Gancherie ont été élus échevins et Mr de Vaux Davy conseiller de ville, par la démission de Mr Charlot.
  • Le 6 (mai 1704) le fils de Mr Huslin de la Selle écuyer et de la fame Prinquet, épousa la fille de Mr Grandet, écuyer, conseiller au présidial et de défunte dame Françoise Jousselin.
  • Le 25 (mai 1704) mourut Mr Guérin de la Pyverdière, doyen de Mrs les conseillers au présidial ; tous les avocats assistèrent à la cérémonie en robes et bonnets à cause de sa qualité de doyen. Il a été longtemps malade d’une hydropisie tympanique et ensuite mort de phtysie. Il avait beaucoup de mérite ; il laisse 4 garçons.
  • Note de Marc Saché : Jean Guérin de la Piverdière, fils d’Alexandre Guérin de la P., et de Françoise Pâquereau, né le 12 février 1652, était petit-fils d’un apothicaire d’Angers. Il était sieur du Grand-Launay en la paroisse d’Andard. Il épousa, en 1675, Elisabeth du Fraisier, et reçut ses provisions d’office de conseiller au Présidial le 9 février 1674 (voir Bibl. d’Angers, man. 123-anc. 1005, vol. I, p. 553 ; Gontard de Launay, t. III, p. 153 ; état civil des paroisses Saint-Martin, Saint-Maurille et Saint-Pierre)

  • Le 31 (mai 1704) mourut le sieur Chaillou, marchand ferron ; il avait été consul.
  • Le 2 juin 1704 mourut Mr Daigremont avocat, conseiller garde-manteau au siège des Eaux et Forêts de cette ville.
  • Le 3 (juin 1704) mourut la femme de feu Mr Varice écuyer, seigneur de Juigné-Béné ; elle s’appelait Catherine Belot ; elle a laissé une fille unique mariée avec Mr Dubois Legouz écuyer.
  • Le 17 (juin 1704) mourut Mr René Pasquereau l’aîné, avocat. Il fut enterré le lendemain dans l’église de St Maurice ; il est mort subitement d’une apoplexie de sang.
  • Le 19 (juin 1704) mourut la femme du sieur Maussion directeur du domaine en cette ville.
  • Le 20 (juin 1704) mourut le sieur du Rocher, garde de maire.
  • Le 1er juillet 1704 le fils du Sr Vaslet de la ville de Beaufort épousa la fille de feu Mr Gontard de la Perrière et de la Delle Boullay.
  • Le 10 (juillet 1704) mourut Mr Artauld bourgeois ; il était de l’Académie française ; il avait épousé mademoiselle … de la ville de La Flèche. De son mariage sont issus un garçon et 2 filles : l’aînée femme de Mr… conseiller au présidial de La Flèche, est décédée ; l’autre a épousé Mr de Villeneuve du Cazeau.
  • Dans ce même temps, le fils du sieur Ducerne notaire et de la défunte Delle Lemasson, épousa la fille du feu Sr de la Normandière Blouin et de la Delle Binet.
  • Le 7 aôut 1704 Mrs Mijonnet et Gilly plaidèrent leur première cause.
  • Dans ce même temps Mr Lejeune de la Grandmaison, président au grenier à sel de cette ville, fils du Sr Lejeune de la Grandmaison ancien juge consul et de la défunte Delle Poisson épousa la veuve du feu Sr Chaillou marchand de fer.
  • Le 22 (septembre 1704) mourut la Delle Lanier femme de feu Mr Boylesve de la Maurousière, maître d’hôtel chez le roy ; de ce mariage sont issus feu Mr Boylesve de la Maurouzière président au présidial, Mr de la Maurouzière marié avec mademoiselle Poisson de Neuville, une fille mariée avec Mr du Saulay Boylesve et une autre avec Mr de Vrie.
  • Dans ce même temps mourut Mr de la Varanne du Tremblier conseiller honoraire au présidial de cette ville.
  • Le 1er octobre 1704 Mr Gencian seigneur d’Erigné, fils de feu Mr Gencian, seigneur d’Erigné et Meurs, et de dame Catherine Artaud, épousa la filel de feu Mr de Chenedé avocat et procureur du roy en l’élection de Paris et de dame Louise Aveline, en conséquence de dispenses de Rome, étant cousins rémuez de germains.
  • Le 2 (octobre 1704) mourut mademoiselle Marie Coueffé fille âgée de 70 ans ; elle avait beaucoup de piété et de mérite.
  • Dans ce même temps mourut la femme du feu Sr Dupas surnommé « major » ; elle n’a point laissé d’enfant ; elle s’appelait Cupif.
  • Le 11 novembre 1704 Mr Dolbeau avocat fut installé dans la place de conseiller de ville, remplie par le sieur de la Gaulerie Brundeau, en conséquence de sa démission, et le sieur Cousin de la Bridraye en la charge d’assesseur de l’hôtel de ville, cy-devant remplie par Mr Bachelot.
  • Les commissions de subdélégués de Mr l’intendant ont été créées en titres d’offices ; Mr Amys du Ponceau en a traité pour cette ville.
  • Note de Marc Saché : On sait que le subdélégué, homme de confiance de l’intendant, exerçait des fonctions qui n’avaient aucun caractère officiel. Le nombre des subdélégués n’avait rien de fixe dans le ressort de l’intendance. L’édit d’avril 1704 créa un subdélégué dans chaque chef-lieu d’élection, le chargeant de recevoir les requêtes adressées à l’intendant et accompagnées de ses avis et de transmettre ses ordres. En fait, cette création d’office n’était qu’un nouveau moyen de vendre une charge. – Amis-Duponceau (François-Gabriel), était fils de n. h. Pierre A., écuyer, sieur du Ponceau, gouverneur de la ville et château de Sablé. Il avait épousé, en 1696, Marie Ganches, fille de feu n. h. Pierre Ganches, sieur de la Fourerie, conseiller au siège de la Prévôté d’Angers, et de Marguerite Avril (voir Bibli. d’Angers man. 1214 bis anc. 1005, vol. II, p. 63 ; état civil de Saint-Michel du Tertre)

  • Dans ce temps, le fils du sieur François Chauveau Me apothicaire et de la dame Buret, épousa la fille du feu Sr Lemaçon et de la dame Lecouz.
  • Le sieur Pelletier mourut au mois d’octobre dernier, âgé de 82 ans ; il avait été autrefois greffier au grenier à sel de cette ville.
  • Cette année a été assez abondante en vin et grains, mais le tout se vend à vil prix attendu la guerre et la rareté de l’argent.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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