Vente à rente foncière de la closerie de Jaunousse, La Roë 1672

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription : Le 15 novembre 1672, avant midy par devant nous François Crosnier notaire royal à Angers furent présents establiz et deument soubzmis Guy de Bonnayre escuyer sieur de la Presselière et demoiselle Renée Hullin son espouse de luy authorisée quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de la Trinité,
et Mathurin Hullin escuyer sieur de Saint Amatour (sic, pour « Saint Amadour ») demeurant en sa maison seigneuriale de la Mothe Guyot paroisse de Ballotz pays Craonnoys d’autre part
lesquels ont fait et font entre eux le bail et prise à rente foncière annuelle et perpétuelle conventions et obligations qui s’ensuivent, c’est à savoir que lesdits sieurs et damoiselle de la Presselière chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonçant au bénéfice de division etc ont baillé quitté céddé délaissé et transporté et par ces présentes baillent quittent cèddent délaissent et transportent dès maintenant et à toujours perpétuellement par héritage et promettent garantir de tous troubles décharge d’hypothèques évictions et empeschements quelconques en faire cesser les causes vers contre tous toutes foys et quantes, audit sieur de St Amatour (sic, encore, décidément, le sieur en question devait le prononcer avec un T), ce acceptant pour luy ses hoirs et ayant cause audit tiltre de rente foncière et non autrement
scavoir est le lieu et closerie de Jaunouze située en la paroisse de La Roë,

Jaunousse, commune de La Roë : La métairie de Jaulouze , 1599 (Chrt. de la Roë, d’après le Dict. topog.) – Jean Goybault, vicaire de Gastines, fonda sur ce lieu une messe par semaine en l’église de Ballots, 1519. – En était dame Anne de la Primaudaye, vuve de Gilles de la Chevallerie, 1654. – Acquise le 15 novembre par Mathurin Hullin sieur de Saint Amadour de Guy de Bonnayre escuyer sieur de la Presselière et demoiselle Renée Hullin son espouse – Closerie acquise de René Hullin de la Guillière, d’Etriché, par Pierre Bossard, 1730, et vendue par son fils 1740. (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900, t. 2 et 4 – En rouge mes compléments

)

La Roë - collection particulière, reproduction interdite
La Roë - collection particulière, reproduction interdite

composée de logements pour le closier, de grange pour mettre les fourrages, et estable pour les bestiaux, rues et issues, jardins, vergers, terres labourables et non labourables prés pastures et généralement tout ce qui en despend, ainsi qu’il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances sans en rien réserver de mesme qu’en jouit à titre de moitié Pierre Martin, lequel lieu ledit sieur preneur a dit bien scavoir et cognoistre, qu’il appartient auxdits sieur et demoiselle bailleurs et est eschu à ladite demoiselle des successions des défunt sieur et demoiselle ses père et mère par les partages faits entre elle et leurs cohéritiers passés par Charlet notaire de cette cour le (blanc) desquels et autres tiltres papiers et enseignements concernant ledit lieu lesdits sieur et demoiselle bailleurs ayderont ledit sieur preneur toutefois et quantes s’il en avoit besoing
à la charge par ledit sieur preneur ses hoirs de jouir et user desdites choses baillées comme un bon père de famille doibt et est tenu faire sans en rien malverser de détériorer
de la tenir entretenir en bonne et suffisant estat de toutes sortes de réparations tant grosses que menues
d’entretenir le bail dudit Martin par le temps qui en reste à compter de la Toussaint dernière si mieux n’aime le desdommager, et l’entretenir, et en prendra à l’advenir les fruits et redevances suivant et conformément audit bail copie duquel ledit preneur aura si bon lui semble à ses despens
de tenir et relever lesdites choses des fiefs et seigneuries dont elles se trouveront mouvantes soit à foy et hommage ou censivement et aux obéissances cens rentes et debvoirs seigneuriaux féodaux fonciers anciens et acoustumés qui en peuvent estre deubz en fresche ou hors fresche que ledit sieur preneur a dit bien savoir et de l’expression desquels il s’est contenté et qu’il payera tant pour le passé qu’à l’advenir sauf son recours contre ledit Martin pour le temps de sa jouissance
le présent bail fait en outre pour en payer et bailler chacun an par ledit sieur preneur auxdits sieur et damoiselle bailleur en cette ville maison de nous notaire la somme de 65 livres tz de rente foncière annuelle et perpétuelle au terme de Toussaintz le premier payement commenczant au jour et feste de Toussaints prochain et à continuer tous les ans audit terme à jamais et à perpétuité
au payement et entretien de laquelle rente sont et demeurent lesdites choses baillées spécialement et par privilège affectées obligées et hypothéquées outre le général des autres biens présents et futurs dudit sieur preneur, qu’il y a aussy affectés obligés et hupothéqués et sur lesquels il a promis et s’est obligé en garantir et faire valoir ladite rente de 65 livres à perpétuité comme dit est
par ce qu’ils l’ont ainsy vouly consenty stipullé et accepté et à ce tenir etc dommages etc obligent lesdites parties respectivement elles leurs hoirs savoir lesdits sieur de demoiselle bailleurs solidairement comme dit est à la garantie et ledit sieur preneur au payement et continuation de ladite rente audit terme et à faute les biens et choses à prendre vendre,

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Vente du Haut-Tertre en Saint-Martin-du-Bois, Château-Gontier 1686

Il s’agit de la famille Faultrier, qui va prendre à ferme le prieuré de la Jaillette, qui était alors très riche et un bail élevé. De cette famille est issu Gontard-Faultrier

    Voir mes pages sur le prieuré de la Jaillette

L’acte qui suit est aux Archives de la Mayenne, série 3E63 – Voici ma retranscription : Le 26 janvier 1686 avant midy, par devant nous Denis Gilles notaire royal à Château-Gontier furent présents en leurs personnes établis et soubzmis honorables personnes Claude Fautrier marchand et Catherine Thibault sa femme de luy duement authorisée par devant nous pour l’effet et validité des présentes demeurant au bourg de St Martin du Bois,
lesquels ont volontairement vendu quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quittent cèddent délaissent et transportent promettent et s’obligent eux et chacun d’eux l’un pour l’autre seul et pour le tout solidairement sans division discussion ordre et y renonçant garantir décharger d’hypothèques évictions et de tous troubles et empeschements généralement quelconques en faire cesser les causes et jouit paisiblement en temps à venir,
à honorable homme Ambroise Blouin marchand tanneur demeurant au bourg de Mail à ce présent et acceptant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs et ayant cause, le lieu et métairie du Hault Tertre situé paroisse dudit Saint Martin du Bois

le Haut-Tertre, commune de Saint-Martin-du-Bois – A René Thibault et Catherine Boury, puis à Catherine Thibault épouse Faultrier, qui vend en 1686 à Ambroise Blouin pour 2 550 livres (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876 en rouge, compléments d’Odile Halbert)

comme il se poursuit et comporte appartient aux vendeurs et à ladite Thibault de la succession de défunts René Thibault et Catherine Boury ses père et mère suivant les partages faits entre elle et ses cohéritiers devant Me Gabriel Oger notaire et comme lesdits vendeurs et Pierre Eveillard colon audit lieu en jouissent sans aucune exception ne réservation en faire, desquelles choses vendues se sont lesdits vendeurs dévestus et désaisis et en ont vestu et saisy ledit acquéreur pour par iceluy acquéreur ses hoirs et ayant cause en jouir et disposer à commencer du jour de Toussaint dernier tout ainsy que de ses autres biens et choses propres,
à tenir et tenu du fief et seigneurie de la Bourgonnière aux cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et acoustumés et non excédant 3 deniers par an que ledit acquéreur payera et acquitera à l’advenir quitte des arrérages du passé
ceste présente vendition faite pour et moyennant la somme de 2 550 livres sur laquelle ledit acquéreur pour ce estably et soubzmis s’oblige par hypothèque de tous et chacuns ses biens et choses meubles et immeubles présents et futurs et spécial privilège desdites choses vendues payer et bailler en l’acquit et décharge desdits vendeurs
scavoir 100 livres à Renée Rrioche veufve Estienne Bellanger pour remboursement de pareille somme qu’elle auroit payée par advance auxdits vendeurs en conséquence du bail à ferme qu’ils luy auroient fait dudit lieu du Hault Tertre
1 400 livres à Guillaume Desmasnais marchand hostelier demeurant en la ville d’Angers maison où pend pour enseigne les Bois Mariés, et 30 livres pour les intérests d’icelle qui échéront au 1er mars prochain par une part et 17 livres pour autres intérests de partie de ladite somme de 1 400 livres jusques à ce jour par aute
et à (blanc) Grandry (blanc) Deneschau tailleur d’habits demeurant Angers sur les grands ponts la somme de 644 livres de principal que lesdits vendeurs lui doibvent et 35 livres pour une année un mois d’intérests jusqu’à ce jourd’huy
à Pierre Heulin maistre tissier en toile demeurant Angers paroisse de la Trinité la somme de 220 livres pour laquelle lesdits vendeurs luy avoient constitué 11 livres de rente hypothécaire et 31 livres pour les arrérages de ladite rente jusques au 10 février prochain
revenant lesdites sommes cy dessus à celle de 2 477 livres
dont etc
fait et passé audit Château-Gontier à l’estude de nous notaire présents Mathieu Desnoes praticien et Claude Portier marchand serger demeurant audit Château-Gontier tesmoins, ladite Thibault a déclaré ne scavoir signer ; Signé : Faultrier, Blouin, Desnoes, Portier, Gilles

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Prudence de Complude, Nantaise, est descendue à l’hôtel à Angers pour vendre un pré à Combrée, 1618

Une veuve qui voyage seule pour affaires et descend à l’hôtel. Enfin, elle n’est pas tout à fait seule, car on découvre en fin d’acte qu’elle est accompagnée de son domestique, et mieux, en voyant les signatures, on peut dire que ce domestique signe joliement et est un fils de famille.
Heureusement d’ailleurs qu’il y a un homme avec elle, car ils vont renter à Nantes avec 200 livres sur eux ! Les voyages entre Nantes et Angers sont alors le plus souvent par la Loire, que je regarde chaque matin du haut de ma tour de béton, désespément vide de tout transport fluvial.

Enfin, Prudence de Complude, est d’origine espagnole. Il s’agit des DE COMPLUDO, qui ont été francisés à leur arrivée à Nantes.

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici ma retranscription : Le 8 février 1618 avant midy, devant nous Louis Coueffé notaire royal Angers fut personnellement establye et deument soubzmise damoiselle Prudence de Complude dame de la Bouvardière veufve feu noble homme Yves Toublanc vivant conseiller du roy et son advocat général en la cour de parlement de Bretagne demeurant en la ville de Nantes estant de présent logée en l’hostellerie ou pend pour enseigne l’image St Jean forsbourgs St Michel du Tertre de cette ville,
laquelle confesse avoir ce jourd’huy vendu quitté ceddé delaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cèdde délaisse et transporte dès maintenant à foujoursmais perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles d’hypothèque évictions et empeschements quelconques à honorable homme Me Jehan Pouriatz sieur de la Hanochaye advocat au siège présidial d’Angers y demeurant paroisse de St Michel du Tertre à ce présent et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs
scavoir est un pré clos à part situé près le lieu de la Rivière paroisse de Challain joignant d’un costé la rivière de Verzée d’autre costé le chemin par lequel l’on va dudit lieu de la Rivière au lieu de la Hanochaye aboutant des deux bouts les prés d’iceluy lieu de la Rivière lequel pré l’acquéreur a dit bien cognoistre comme il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances et ainsi que ladite damoiselle et ses fermiers en ont cy devant joui sans rien en réserver
du fief et seigneurie dont il est tenu aux cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés qui en peuvent estre deubz que les parties par nous adverties de l’ordonnance royale ont veriffié ne pouvoir exprimer que ledit acquéreur paiera et acquittera pour l’advenir quitte des arrérages du passé jusques à huy
transportant etc et est faite ladite vendition cession délais et transport pour la somme de 200 livres tz payée contant par l’acquéreur à ladite damoiselle venderesse qui l’a receue en notre présence en pièces de 16 sols et autre monnaie courante suivant l’édit, s’en tient à contant et l’en quitte
à laquelle vendition cession délais transport promesse de garantage et tout ce qui dit est tenir etc dommages etc oblige ladite venderesse elle ses hoirs biens et choses etc renonçant etc foy etc
fait et passé en ladite hostellerye St Jehan en présence de Jehan Breteau domestique de ladite damoiselle, Me Pierre Desmazières et Sanson Legauffre clercs audit Angers tesmoins

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir. Et observez la signature féminine de Prudence de Complude, c’est-à-dire avec son prénom en entier, et sans floritures. Mais remarquez aussi la signature de Jean Breteau, son domestique, qui a même des floritures, signe d’une famille notable.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Bail à ferme d’un an faisant suite à vente à condition de grâce, Ecuillé 1582

Ce bail suit, le même jour et chez le même notaire, la vente du Bois-Pillé par Pierre Eveillard à Jean Rallier, qui lui baille à ferme ce qu’il vient de vendre. Probablement que Pierre Eveillard espère faire le réméré du Bois-Pillé d’ici un an, mais j’ignore à ce jour la suite qui fut donnée.
Par contre, je ne vois pas bien comment Pierre Eveillard pouvait surveiller un closier à moitié au Bois-Pillé à Ecuillé alors qu’il vivait à Noëllet ! Cela me semble un peu trop de distance !

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici ma retranscription : Le 13 juillet 1583 après midy en la court du roy notre sire à Angers et de monseigneur duc d’Anjou endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite court personnellement estably honnorable homme Jehan Rallyer sieur de la Mare grenetier pour le roy notre sire à Angers demeurant audit Angers d’une part
et Me Pierre Eveillard sieur de la Chevallaye demeurant au bourg de Nouellet d’autre part
soubzmettant etc confessent avoir fait le bail et prinse à ferme et non aultrement audit Eveillard qui a prins et accepté audit tiltre de ferme et non aultrement pour le temps et espace d’ung an à commencer du jourd’huy et finissant à pareil jour le lieu et clouserie de Boys Pillé situé en la paroisse d’Escuillé ainsi qu’il se poursuit et comporte et que ledit Rallyer l’a ce jourd’huy et auparavant ces présentes acquis dudit Eveillard sans aulcune chose en rétenir réserver à la charge dudit preneur de tenir et entretenir ledit lieu en bonne et suffisante réparation et d’en jouir et user comme ung bon père de famille et de payer et acquiter les cens rentes et debvoirs deubz pour raison dudit lieu et rendre les terres dudit lieu labourer et ensepmancées à la fin ainsi qu’elles sont de présent
et est fait le présent bail pour en payer et bailler par ledit preneur audit bailleur à la fin de ladite ferme outre les charges ci-dessus la somme de 12 escuz et demi escu sol auquel bail et prinse à ferme et à tout ce que dessus est dit tenir et ladite ferme payer etc obligent etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé Angers maison dudit Rallyer ès présence de honneste homme Robert Dufay marchand demeurant Angers et Jehan Adellée demeurant audit Angers tesmoings

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Vente de terres à Noëllet par Gilles Robert à Pierre Eveillard, 1573

Ceci est un exercice de paléographie, qui vient s’ajouter aux nombreux exercices disponibles sur mon site.

    Voir ma page qui recense tous les textes disponibles sur mon site pour s’exercer à la paléographie.


    Cliquez pour agrandir

    ATTENTION, IMMENSE MOMENT D’ÉMOTION
    cet acte contient 4 lignes de René Pelaud :
    il donne en tant que seigneur du fief, la quittance des ventes et issues

    Cet acte est issu d’archives privées aimablement communiquées – Voici ma retranscription :(1573) Le jeudy vingt septiesme jour (effacé) cinq cens soixante et treze en la court de Pouencé endroit par devant nous Jacques Amice Gilles Robert prêtre demeurant au villaige de la Maison paroisse de Noellet soubzmetant etc confesse etc avoyr aujourd’huy vendu quité ceddé et transporté et lequel encores par ses présentes vend etc à Me Pierre Eveillard procureur de Candé demeurant audit lieu de Noellet qui a prins et achatté pour luy ses hoirs etc la somme de quinze soulz tz de rente que maistre René Eveillard doibt et est tenu payer servir et continuer audit Robert sur et à cause et pour raison de deux bouesselées treze cordes de terre labourable sises et situées en une piecze de terre nommée les Bigaudyères paroisse de Noellet au terme d’Angevyne par chacun an comme apert par le contract de baillée et prise à rente fait et passé entre le dit Robert et René Eveillard le neufviesme jour de juing dernier par Jehan Gastelyer notayre de la baronnye de Pouencé
    et est faite la présente vendition dudit contrat d’achapt de ladite somme de quinze soubz tz de rente pour le prix et somme de cinquante et troys livres tz que ledit Pierre Eveillard a solvée et payée contend audit Robert qui l’a eue prise et receue en or et monnaye présentement et à veu de nous et d’icelle somme de cinquante troys livres tz ledit Robert s’en est tenu et tien à content et en a quité et qite ledit achapteur ses hoirs etc pour s’en fayre payer par ledit Pierre Eveillard sur ledit René Eveillard tout ainsi que eust peu fayre ledit Robert par chacun an audit terme d’Angevyne auparavant ses présentes, renonçant etc dommages etc oblige etc dont l’avons jugé de sa foy et serment par le jugement et condemnation de ladite court
    fait et passé audit lieu de Pouencé maison de monsieur Pierre Chereau greffyer dudit lieu le jour et an que dessus par nous notayre susdit ès présences de Pierre Robideau seigneur de la Goupillière paroisse d’Armaillé, Léonard Houssay demeurant à Carbay et Guillaume Poilievre demeurant en ladite paroisse d’Armaillé lesquelz tesmoings ont déclaré de savoir signer
    ce fait a esté payé par ledit Me Pierre Eveillard achapteur la somme de soixante soubz tz en dons comitions et vin de marché pour les médiateurs de ses présentes du consentement dudit Robert vendeur sont signé en la mynutte G. Robert et nous notaire soubzsigné
    PS : Je René Pelault sieur du Bois-Bernier sous siné confesse avoir eu et resu les ventes du présent contrat et pour tant que luy an a an mon fié dont jan ay quité et quite ledit achapteur et tous aultres, fait le vingt et deuzieme jour de juillet 1580. Signé : René Pelault

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Amortissement de la rente foncière due sur la maison de la Licorne, Angers 1593

Jolie nom de maison. Dommage que nous ayons perdu l’habitude de donner de jolis noms aux maisons !

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 10 juin 1596 avant midy, en la court royale d’Angers endroit par devant nous François Revers notaire d’icelle personnellement establyz Me Anthoine Guesdon ayant les droits par acquest de Jehan Malenault et Macé Guyon héritiers à cause de leurs femmes de défunt Me Laurent Garnyer vivant procureur de Pouancé par contrat passé par Amory Herbert notaire de la court de Pouancé le 25 août dernier, demeurant ledit Guesdon en la paroisse de la Chapelle-Hullin au lieu d’Aboulleau
et François Garnyer héritier en partie dudit défunt Garnyer et ayant les droits et actions des autres cohéritiers héritiers dudit défunt par partages faits par Me Jehan Jourdin notaire de la cour dudit Pouencé
soubmettant lesdits Guesdon et Garnier chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens confessent avoir eu et receu en notre présence d’honneste homme Nicolas Fleuriot sieur de la Gressinière et monnayeur de la monnaie d’Angers et y demeurant paroisse ste Croix la somme de 26 escuz sol valant 78 livres quelle somme lesdits Guesdon et Garnyer ont eue prinse et receue en notre présence et devant nous en francs et quarts d’écus au prix et poids de l’ordonnance royale
à laquelle somme lesdites parties on ce jour convenu composé et accordé ensemble pour l’extinction et admortissement de la somme de ung escu deux tiers vallant 100 sols de rente foncière que lesdits Gesdon et Garnyer avaient droit d’avoir et prendre chacuns ans sur et à cause et pour raison des trois quarts parties par indivis d’une maison et ses appartenances appelée la Licorne sise en la paroisse de Sainte Croix de ceste ville d’Angers par contrat de constitution et baillée à rente passé soublz ladite court royale d’Angers par défunt Huet vivant notaire de ladite court le 5 janvier 1518 dont et de laquelle somme de 26 escuz sol lesdits Gesdon et Garnyer se sont tenus et tiennent chacun d’eux seul et pour le tout à content et bien payés et l’en ont quité et quitent et promettent acquiter ledit Fleuriot et ses hoirs et ayant cause vers tous qu’il appartiendra ensemble des arrérages de ladite rente de tout le passé desdits arrérages ledit Fleuriot demeure quite par ces présentes et laquelle rente de 100 sols demeure au moyen du payement de ladite somme de 26 escuz sol pour bien et duement éteinte et admortie pour et au nom et profit dudit Fleuriot et de ses hoirs et ayant cause et lesquels Guesdon et Garnier ont présentement baillé audit Fleuriot la grosse du contrat de ladite baillée à rente dessus dabtée signée, que ledit Fleuriot a prinse et receue
tout ce que dessus a esté stipulé accepté et accordé par lesdites parties respectivement à laquelle quittance extinction et admortissement de ladite rente et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent lesdits Guesdon et Garnier à l’accomplissement du contenu en ces présentes et garantage de ladite rente cy dessus éteinte et admortie chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs, etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division d’ordre et de discussion priorité et postériorité etc foy jugement condemnation etc
fait et passé Angers à notre tabler en présence de Mathurin Duchesne et Pierre Rouault et Charles Coeffe praticiens demeurant audit Angers

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.