Vente de la closerie des Guillomeaux à Montreuil-Belfroy, 1567

J’ai autrefois travaillé 3 ans dans la métallurgie des alliages d’aluminium à Montreuil-Belfroy, aujourd’huy du groupe Péchiney :

Rassurez-vous je ne vais pas vous compter ma vie, mais, je faisais juste un petit retour sur mes connaissances pratiques, car nous partons précisément à Montreuil-Belfroy, aujourd’hui fusionnée avec Juigné sous le nom de Montreul-Juigné, pour vendre une closerie.
Ne me demandez pas où elle se trouve dans Montreuil, car ni C. Port, ni le cadastre Napoléonien ne m’ont renseignée, mais il faut dire qu’avec les dates que je remue, je suis souvent dans un monde disparu.

Le vendeur doit s’en séparer parce qu’il doit une forte somme empruntée par obligation à l’acquéreur, et ne pouvant probablement plus assurer les annuités, doit se séparer d’un bien foncier… Cela arrivait autrefois, même si de nos jours il paraît que c’est le cas de beaucoup d’Américains, qui croient depuis 3 jours que tout va se régler d’un coup de baguette magique ! Enfin, dans le cas présent, notre surendetté avait un bien foncier valant plus que sa dette, ouf ! Si j’ai bien compris le cas des Américains, c’est le contaire, leurs dettes dépassent la valeur du bien foncier. (je ne suis pas calée en économie moderne, et si mes connaissances vous paraissent limitées, veuillez m’en excuser, c’est la faute des média, ils ne font rien pour…)

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le Le 6 juin 1567 en la cour du roy nostre sire à Angers (Hardy notaire royal à Angers), endroit par devant nous personnellement estably Jehan Mesnard et Renée Chassebeuf sa femme de luy suffisamment auctorisée par devant nous quant à ce qui s’ensuit, demeurant en la paroisse de Chastelais pays d’Anjou,
soumis chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc confesse etc avoir vendu quicté cédé délaissé et transporté et encore etc perpétuellement par héritage
à Pierre Allain marchand demeurant Angers Saint Maurille à ce présent et acceptant
qui a acheté et achète pour luy ses hoirs etc le lieu closerie appartenances et dépendances vulgairement appelé la closerie des Brinches aultrement les Guillomeaulx sise au Bourneuf de Montreuil Belfroy composée de maison ayreaux jardins terres labourables prés bois hayes et tout ainsi qu’elle est demeurée par partage à ladite Chassebeuf fait avecque ses cohéritiers sans aulcune chose en retenir ni réserver tenant du fief et seigneurie de l’abbesse du Ronzeray à 21 sols 9 deniers tz de rentes cens ou debvoir pour toutes charegs et debvoirs, transportant etc

et est faire ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 600 livres tz sur laquelle somme lesdits vendeurs ont confesse debvoir et être tenus envers ledit acheteur en la somme de 375 livres 15 sols tz, restée de plus grande somme comme appert par obligation passée sous ladite cour par Me Michel Herault le 13 décembre 1566 et pour les raisons y contenues laquelle obligation ledit acheteur a présentement mis entre les mains desdits vendeurs pour s’en faire relever pour une moitié de la somme contenue en icelle à l’encontre de François Guymon etc…


Ce manoir est aujourd’hui la mairie de Montreuil-Juigné.
Mais l’église aussi vaut le détour :

Photo Grelier 2005

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Vente de la moitié du tiers d’un pré par René et Jehan Villiers, 1541

Je descends des Villiers qu’on ne peut remonter faute de registre à Sainte-Gemmes-d’Andigné.

Voici deux Villiers, René et Jean, qui vendent en 1541 la moitié du tiers d’un pré le long de la Loire à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Hélas, pas le bon Sainte-Gemmes ! mais comme il y a une belle signature, qui sait, cela sera peut-être utile un jour à quelqu’un.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 23 juin 1539 en la court du Roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Boutelou notaire) personnellement establys chacuns de René et Jehan Le Villiers paroissiens savoir ledit René de la paroisse de Champigné et ledit Jehan de la paroisse d’Estriché soubzmettant eulx chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir aujourd’hui vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores vendent quitent ceddent délaissent et transportent à vénérable et discret Me Françoys Faryon prêtre chantre et chanoyne en l’église collégiale st Pierre d’Angers et curé de Ste Jame sur Loyre, à ce présent, qui a achapté et achapté pour luy ses hoirs la moytié d’ung tiers d’ung arpent de pré par indivis sis au Fremonceau des prez de Loyre en la fresche des Boydais paroisse de Sainte Jame sur Loyre ledit arpent joignant d’un cousté aux prez du Sr de Bellay et d’autre cousté à la butte ou mothe de Fremonceau abouté d’un bout à la rivière de Loyre d’autre bout à la terre dudit Sr du Bellay ainsi que ladite moitié dudit tiers se poursuit et comporte sans tien y retenir ne réserver, ledit arpent tenu du fief et seigneurie de Bellay à (blanc) de cens rente ou debvoir en fresche
transportant et est faite ceste presente vendition pour le pris et somme de 18 livres tz payée comptant en notre présence et à veue de nous par ledit achapteur audit vendeur qui icelle somme a eue prinse et receue en escuz sol et en quite et quitent ledit achapteur ses hoirs etc à laquelle vendition etc garantir etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc renonçant etc
fait et passé à Angers en la maison dudit Farion ès présence de Jehan Gasnache paroissien de Sainte Jame sur Loyre et Jehan Robyn natif de St Germain d’Avers près le Lude et demeurant en cette ville d’Angers

Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.

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Echange de biens Chassebeuf, Tetron, Angers 1542

Aujourd’hui encore un départ loin d’Angers, puisqu’il y a 148 km de Villaines-la-Juhel à Angers.
Treton tente le rachat de biens Delespont, car il avait épousé une Delespont, et ses enfants mineurs ont dont un droit de retrait lignager sur ces biens.
Il fait procéder sur place par François Chassebeuf Sr du Verger et Pierre Bontemps, qui demeurent tous deux à Angers, et échangent des biens avec eux, c’est une longue procédure d’échange.

Le nom Chassebeuf est porté par plusieurs familles, à Angers, à Craon, et en Haut-Anjou, sans qu’on puisse à ce jour les rattacher. Celui-ci est sieur du Verger, mais ce nom de terre est relativement fréquent, donc difficile à identifier.

Epinard : bourg à Cantenay-Epinard, s’est dit Espinaz au 14e siècle. Le bourg forme une longue rue, au centre de laquelle s’élève encore l’ancienne auberge du Croissant, avec façade partie pierre et colombage, sur la porte, dans un tableau carré, accosté de deux consoles renversées, un écu à une fasce chargée de trois étoiles accompagnées d’un croissant en pointe – du même côté, divers logis en partie des 15e et 16e siècles, de l’autre, l’ancien Grand-Louis, avec une porte du 15e siècle. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire)

AD49-5E5/528 – 1542.06.06 – NUM Chassefeuf_1542-AD49-5E5 – Le 6 juin 1542 en notre court royal à Angers endroict par devant nous personnellement establyz honneste personne Jacques Treton marchant demeurant à Vilaine la Juhel au pays du Maine tant en son nom privé que comme soy faisant fort des enfants de luy et de déffuncte Jehanne Delespont auxquels il a promis et promet et demeure tenu faire ratifier et avoir pour agréables le contenu en ces présentes dedans ung an prochainement venant et en bailler lettres de ratification à la peine de tous intérestz ces présentes néanmoins etc d’une part,
et honnorable homme maistre Françoys Chassebeuf licencié ès loix Sr du Verger advocat demeurant audit Angers et Pierre Bontemps greffier et enquesteur ordinaire de la prévosté d’Angers aussi demeurant audit Angers d’autre part,
soubzmettant etc confessent avoir fait et par ces présentes font entre eulx les accords eschanges et permutations des choses cy après déclarées comme s’ensuyt, c’est à savoir que ledit Treton a baillé quité ceddé et transporté et encores par ces présentes baille et transporte auxdits Bontemps et Chassebeuf, leurs hoirs, 45 livres tournois d’annuelle et perpétuelle rente que ledit Treton a droit d’avoir prendre par chacuns ans par maistre André Delhommeau licencié ès loix sieur de la Perrière demeurant audit Angers, au jour de la Toussaints rendable en la maison ou décéda Perrine Cubin sise au bourg d’Espinaz sur à cause et pour raison du lieu de la Gourdière et autres choses héritaulx déclarées par la baillée à rente ce jourd’huy faite desdites choses devant nous notaire pour en faire à l’advenir par lesdits Chassebeuf et Bontemps comme de leur propre chose par eulx acquise par droit d’héritage, aux charges contenues dans la baillée à rente

et en permutation et contreschange lesdits Chassebeuf et Bontemps et chacun d’eulx seul et pour le tout ont baillé quité ceddé délaissé et transporté et encores par ces présentes etc audit Treton qui a accepté pour luy tous les noms raisons actions parts et pouvoirs que lesdits Chassebeuf et Bontemps ont et peuvent avoir et prétendre ès biens et succession de ladite feu Perrine Cubin tant en meubles que immeubles à cause des acquests par eulx faits de Guillaume et Jehan les Barbotz, Marguerite Delespont et noble homme Jehan Martin Sr de Lousier à cause de Françoise Delespont sa femme sans rien en retenir ne réserver, oultre lesdits Chassebeuf et Bontemps ont promys sont et demeurent tenuz et obligez faire renoncer Françoys Cornilleau, Me Françoys Ogier et Me Jehan Guischet au profit dudit Treton aux acquestz par eulx pareillement faits des biens de ladite déffuncte Cubin desdits Guillaume et Jehan les Barbotz Marguerite Delespont et dudit Jehan Martin à cause de sadite femme, et en bailler audit Treton lettres vallables de renonciation à son profit dedans huit jours prochainement venant, à peine de tous intérestz,

et oultre ont lesdits Bontemps et Chassebeuf tant en leurs noms que eulx faisant fors de maistre André Delhommeau Mathurine Bouscher Jehan et Julien les Cireulx Pierre de Clermont Guillaume Barriller Me Jehan Becquet Laurens Bignon Claude Cireulx et Jouachin Guilloteau, délaissé baillé cedé transporté et encores par ces présentes baillent et transportent audit Treton esdits noms pour luy ses hoirs tous et chacuns les droits noms raisons actions parts et portions qu’ils ont et peuvent avoir prétendre et demander ès biens et successions de deffunt Me Guillaume Raget premier mary de ladite deffunte Cubin dont ladite Cubin estoit en son vivant jouissante et seroit morte vestue et saisie sans aucune chose en excepter retenir ne réserver transportans etc

et pour ce que lesdites choses baillées en récompense et contreschange par lesdits Bontemps et Chassebeuf ne sont de pareille valeur que lesdites choses baillées par ledit Treton les dessusdits Chassebeuf et Bontemps ont promys doibvent sont et demeurent tenus fournir et bailler audit Treton au à autre qu’il luy plaira la somme de 200 livres tournois au autre somme qu’il commandera et sera nécessaire bailler et fournir pour exécuter le retrait ou retraicts des choses de ladite succession de ladite femme Cubin acquises par Berthélemy Ciquot Collas de France, Pierre de Clermont tant pour les principaulx sorts que constances et abondances desdits Guillaume et Jehan les Barbotz, Marguerite Delespont et de Jehan Martin ou de l’un d’eulx pour telles portions que lesdits Ciquot de France et de Clermont ont acquis desdites choses ou de l’un d’eulx, et ce au jour et lors que l’exécution sera desdits retraits
et est accordé et convenu entre lesdites paries que ledit Treton a assuré lesdits Chassebeuf et Bontemps, tant eulx que lesdits Cornilleau Ogier et Guischet qu’ils n’auront aucune perte dommaige ne intrérestz pour les adjounements de retraicts qui leur ont été baillez pour raison desdites choses par eulx acquises, à la requeste des enfants dudit Guillaume Barbot Marguerite Delespont maistre Pierre Lebreton et Charles Treton et que desdites pertes dommaiges et intérestz ledit Jacques Treton en acquitera lesdits Bontemps et Chassebeuf Ogier Guischet et Cornilleau vers les enfants dudit Guillaume Barbot et s’ils estoient contraints Delespont Lebreton et Charles Treton a cognoistre lesdits retraits et que lesdits retraits fussent exécutez sur eulx ces présentes néanmoins demeurent en leur forme et vertu et seront les dessusdits Chassebeuf et Bontemps tenuz bailler audit Jacques Treton les deniers qui leur seront renduz et pareillement auxdits Ogier Cornilleau et Guischet desquelz deniers audit cas que lesdits retraicts fussent exécutez et lesdits deniers payés, a promis s’en contenter aussi ont promis sont et demeurent tenus lesdits Chassebeuf et Bontemps rendre et bailler audit Jacques Treton les lettres des acquets faits par les dessusdits des choses de ladite femme Cubin, desdits Guillaume et Jehan les Barbotz, Marguerite Delespont, et Jehan Martin, ensemble toutes les autres lettres titres et enseignements touchant et concernant les biens demeurés du décès et succession de ladite femme Cubin dedans la Toussaint prochainement venant fors et à la réserve des lettres dudit lieu de la Gourdière petite clouserie de Nerant et les vignes de Boissault et sera et demeure tenu ledit Jacques Tetron payer les cens et deniers qui pouroient estre deuz aux seigneurs des fiefs dont lesdites choses relèvent …
fait audit Angers en présence de Me Jehan Guischet Thibault Basourdu praticiens en court laye et Jehan de la Porte tous demeurant audit Angers tesmoings


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Un Angevin dans la Manche, Philippe Defaye, 1629

Voici une vente de biens pour cause de départ au loin, plus précisément à Coutances dans la Manche.
L’acte donne miraculeusement le nom de la mère Perrine Boullay et d’un oncle Charles Boullay.

Par contre c’est une vente à rente foncière, payable à Angers. J’ignore si le couple revenait en Anjou chercher son dû chaque année… car je vois mal comment l’argent aurait pu leur parvenir.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 31 juillet 1629 par devant nous Louys Couëffe notaire royal Angers furent présents establis et deument soubzmis honorables personnes Me Philippe Defaye et Anne Dupas sa femme de luy authorisée demeurant à Coutances pays de Normandie d’une part, et honnorable homme Mathieu Doucher marchand demeurant en ceste ville paroisse St Michel de la Pallud,
lesquels Defaye et sa femme chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ni de biens leurs hoirs etc renonçant au bénéfice de division discussion etc confessent avoir fait et font entre eux la baillée de prise à rente convention et obligation suivantes c’est à savoir que ledit Defaye et sa femme ont baillé et baillent par ces présentes et promettent perpétuellement garantir de tous troubles hypothèques évictions audit Doucher qui a pris et accepté audit tiltre de rente foncière annuelle et perpétuelle pour luy ses hoirs,
les lieux et closeries de Nauvet paroisse St Silvin, du Boispin, du Pin et de la Maison Bruslé le tout en la paroisse de Marcé, comme ils se poursuivent et comportent avecq leurs appartenances et dépendances tels qu’ils tons escheus et advenus audit Defaye des successions de défunte Perrine Boullay vivante sa mère et de défunt Charles Boullay vivant son oncle par les partages faits entre luy et Me Pierre Brunsard curateur quand à partages de Jehan Anne Marguerite et Charlotte les Defaye enfants mineurs de défunt Charles Defay et Anne Legoux ses cohéritiers …
et est faite ladite baillée et prise à rente pour en payer chacun an par ledit preneur ses hoirs auxdits bailleurs leurs hoirs ou autre qui aura charge d’eux en ceste ville maison de nous notaire à pareil jour et date des présentes la somme de 90 livres tz de rente foncière annuelle et perpétuelle …
fait à notre tablier présents Me Louys Collet et Jehan Myette demeurant à Angers

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Echange de prés à Sceaux, Maine-et-Loire, 1634

Je suis toujours à la recherche de liens éventuels entres les Boureau, car un Boureau donna les Boreau dont je descends comme une multitude d’autres…
Cette fois, j’ai un Pierre Boureau ayant des biens à Sceaux, donc assez proche de Champigné, où sont les miens…

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 21 juillet 1634 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers, ont esté présentes establys et deument soubzmis honorable homme Pierre Boureau sieur de Versille demeurant en ceste ville paroisse Saint Pierre d’une part et Anthoine Bellin marchand demeurant au bourg et paroisse de Sceaux d’autre part
lesquels ont faict et font le contrat d’échange et contréchange qui ensuit à scavoir que ledit Boureau a baillé audit Belin les 3/4e par indivis d’un pré clos à part de haies et fossés appellé le petit pré des petits prez près ledit bourg de Sceaux dont l’autre 1/4e appartient audit Belin, joignant tout ledit pré d’un côté la pièce de terre appellée la Couldraye audit Boureau appartenant d’autre costé la pièce de terre appartenant audit Belin abouttant d’un bout la pré de la curé de Sceaux et les héritiers feu messire de Poyfroger vivant docteur en médecine en ceste ville, et d’autre bout au chemin dudit Sceaux au village des Ribaudières
et en contréchange ledit Belin a baillé audit Boureau un petit pré clos à part appellé Champferré en ladite paroisse de Sceaux aussi clos à part de hayes et fossez joignant d’un costé une pièce de terre appartenant à Robert Malaboeufs d’autre costé un clotteau de terre appartenant à le veuve et héritiers Pierre Mahé abuttant d’un bout la vigne desdits héritiers Froger et d’autre bout le chemin dudit bourg de Sceaux à l’étant de Combault – Item un autre petit pré aussi clos à part appelé le pré du Pasty de la Barre en ladite paroisse de Sceaux joignant d’un costé un clotteau de terre appartenant à Mathurin Loyseau d’autre costé et d’un bout au pasty de la Barre et d’autre bout une autre pièce de terre appartenant audit Jan Froger tout ainsi que lesdites choses avec leurs appartenances et dépendances tant hayes et fossez que autres droits en dépendant sans aucune réservation en faire pour par eux en jouir et disposer respectivement comme de leurs autres biens et choses
ce présent contrat d’échange et contréchange fait pour par lesdites parties tenir lesdites choses du fief ou fiefs dont elles relèvent aux cens rentes charges et debvoirs seigneurieux et féodaux entiens (anciens) et accoustumés que lesdites parties n’ont pu déclarer de ce faire interpellés suivant l’édit du roy, lesquels debvoirs ils payeront à l’advenir chacun pour ce qui lui appartient et luy est demeuré par le présent contrat et s’entre acquitteront les debvoirs du temps passé aussi chacun pour ce qu’il a baillé demeurant tenu ledit Belin de payer les ventes dues en vertu et pour raison du présent contrat tant en son acquit que dudit Boureau auquel il en fournira acquit au pied de la grosse dudit contrat par ce que du tout ils sont demeurez d’accord et tout ainsy voulu stipullé et accepté tellement que audit contrat d’eschange et conteschange et ce que dit est tenir garder et entretenir et aux dommages ils se sont respectivement establis soubzmis et obligez renonçant etc
fait audit Angers maison de nous notaire en présence de noble homme Me Charles Froger advocat en ceste ville et Jacques Janvyer praticien demeurant audit Angers tesmoins

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Vente de l’île Bâtarde à Montjean-sur-Loire, 1556

Aujourd’hui à Montjean-sur-Loire, il semble qu’une partie des anciennes îles aient disparu. D’ailleurs la Loire, tout au long du fleuve et tout au long des siècles, a charié le sable et déplacé les îles au gré du courant… A Nantes, lorsqu’on vendait autrefois une île, on ne savait pas trop bien ce qu’on vendait et achetait, tant le sable se déplaçait et les îles diminuaient ou grandissaient… Ceci est un fait historiquement connu.
Aujour’hui nous voyons donc une île manifestement disparue, à Montjean-sur-Loire.

L’île Bastarde, située face au bordage de la Vacherie, est dans ce cas. Je ne trouve plus de Vacherie, mais une Vaquerie, qui est en fait à sur l’immense île actuelle qui s’étend de Montjean à Chalonnes. Cette Vaquerie est située sur cette île, au niveau du petit pont qui la relit au bourg de Montjean.
Je précise que l’acte donne bien une île Bastarde et non une île Bataille, car cette île demeure et vous pourriez supposer que j’ai fait une erreur de lecture…

Célestin Port, tout comme Cassini, donnent une île Ménard, dans l’île de Sol-de-Loire. Ces îles, aujourd’hui disparues, sont sur la terre ferme. Elles sont situées sur Champtocé, pourtant j’ai regardé le nom d’île Ménard comme une piste car l’île Bastarde qui suit appartenait à la famille Ménard. Ceci dit il y a pu avoir d’autres Ménard, et qui auraient possédé d’autres îles, ce n’est donc qu’une hypothèse.


Cliquez l’image pour l’agrandir

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7/207 – Voici la retranscription de l’acte : Le 1er juillet 1556 en la court du roy notre sire à Angers en droitz par devant nous Jacques Chailland notaire d’icelle personnellement estably honneste personne Michel Meslet marchand et Guillemine Mesnard sa femme de luy suffisament autorisée quant à ce, demeurant en la paroisse de St Maurille d’Angers, soumettant etc confesse etc avoir ce jourd’huy vendu quitté cedé délaissé et transporté et encore vendent quittent cèdent délaissent et transportent d’huy et à présent à toujours perpétuellement par héritage, à honneste personne Pierre Besnard marchand demeurant à Montejehan à ce présent stipulant et acceptant qui a acheté pour luy et Marie Huet sa femme absente leurs hoirs etc
une isle estant sise en ung bras de la rivyère de Loyre appelée vulgairement l’isle Bastard, vis-à-vis d’ung bordaige appartenant audit Meslet en la paroisse de Montejehan, ledit bordaige appelé la Vacherie de feu Estienne Menard avecque les appartenances et dépendances sans de ladite isle aucune chose en excepter ne réserver et tout ainsi qu’elle est demeurée à ladite Menard de la succession de ses défunts père et mère et comme lesdits vendeurs l’ont par cy-devant exploitée et en ont joui au fief et seigneurie de la dame de Montejehan et tenue d’elle à 4 soulz de cens rente et debvoir et autre debvoir non excédant 6 soulz au terme de Toussaint ou autre terme en l’un que lesdits vendeurs n’ont pu déclarer,
transportant et faict ceste présente vendition pour le prix et somme de six vingt livres (120) tz que ledit acquéreur a promis, doit et est et demeure tenu payer auxdits vendeurs dedans le premier jour d’aoust prochain venant avec grâce donnée par ledit acquéreur et retenue par lesdits vendeur de rescousse lesdites choses jusqu’à trois ans prochains venant, en payer le sort principal avecque les loyaux couts et mises à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc consentir etc et ladite somme payer etc lesdites parties se sont obligées elles leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement et condamnation
fait et passé Angers en la maison dudit Mellet en présence d’honneste personne Louis Fleuriau marchand et Pierre Pauvert demeurant en la paroisse St Maurille d’Angers

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