Vente de maisons au bourg de Noëllet, 1543

Nous vendons aujourd’hui une maison du bourg de Noëllet, et il est possible qu’elle existe encore ?

Vous ne serez pas surpris de constater que l’acte est passé à Angers, et non à Noëllet, comme je vous ai déjà maintes fois expliqué : beaucoup d’actes n’étaient pas passés sur place.

    Voir ma page sur Noëllet
    Voir ma page sur la famille Eveillard
    Voir toutes mes familles étudiées

J’ai beaucoup de choses par la suite sur les Eveillard Sr de la Croix, qui ne sont pas mes ascendants, mais que j’ai étudiés pour leur appartenance au Haut-Anjou, et leurs alliances fréquentes avec mes collatéraux.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5– Voisi la retranscription de l’acte : Le 8 novembre 1543 après midy, en la court du roy notre sire Angers devant Boutelou notaire Angers fut personnellement estably honneste personne Jullian Goupilleau recepveur des traictes et impositions foraines d’Anjou Angers, demeurant audit Angers, soubzmettant etc confesse avoir ce jourd’huy vendu quité céddé délaissé et transporté et encore vend quite cèdde délaysse et transporte
à honneste personne Perrot Eveillart marchant paroissien de Noillet comme il dict à ce présent (j’aime beaucoup la petite phrase comme il dit, qui signifie bien que la carte d’identité a du bon, et que je me demande comment on fait dans les pays qui n’en ont pas) qui a achapté et achèpte pour luy ses hoirs etc
deux maisons couvertes d’ardoise tenant l’une l’autre sises au bourg de Noillet avecques les rues et yssues d’icelles maisons et lesquelles Jehan Marquet exploite et y demeure à présent joignant d’un cousté à une vieille touche de l’église dudit Noëllet au presbitaire d’autre cousté et aboutant d’un bout à la maison et jardin de messire Regné Regneu prêtre d’autre bout au chemin tendant de Combrée à St Julien de Vouvantes ;
Item a vendu ledit Goupilleau audit Eveillart 16 hommées de jardin ou environ sises en une piecze de jardin appéllée le Boys Gaudin lesdites 16 hommées de jardinestant en 3 pieczes
et avecques ce vend comme dessus 8 boisselées de terre labourable ou environ tout en ung tenant joignant d’un cousté la terre de Jehan Burot à cause de ses enfants d’autre cousté aux pré et terres des Chappelleryes aboutant d’un bout à ung petit chemin par lequel l’on va du bourg de Noyellet à la terre du Boys Gaudin et au Petit Moullin, tenues lesdites choses du fief de la Roche Normant savoir est lesdites maisons à franc debvoir et ladite terre et jardins à 12 sols 6 deniers de cens rente ou debvoir pour toutes charges et debvoirs et tout ainsi que ledit Goupilleau les avoit acquises dudit Jehan Marquet par cy davant et du 11e jour de febvrier l’an 1541 comme est apparu par le contrat passé soubz la court de Segré par Pierre Drouault et Guillaume Chacebeuf notaires
et laquelle vendition Georges Marquet fils dudit JehanMarquet avoit ratiffiée et s’est obligée au garantage desdites choses vendues transportant et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 100 livres tournois que ledit achepteur esdits noms a veue de nous baillé payée comptée et nombrée audit Goupilleau qui l’a eue prinse et receue et dont il s’est tenu pour contant et bien poyé et en a quicté et quicte ledit achapteur ses hoirs etc
aussi est faite ceste vendition à la charge dudit achepteur de tenir et entretenir audit Marquet la grace à luy donnée et prorogée par ledit Goupilleau qui encore a encore droit de recousser lesdites choses, et pour tout garantage desdites choses ledit Goupilleau a baillé audit Eveillart ledit contrat cy dessus mentionné …
fait et passé à Angers présents honorables hommes Me Jacques Eveillart et Jacques Le Baillif licenciés ès loix advocats audit Angers tesmoins

Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

Vente d’une maison à Angers carrefour de la Porte Girard, 1587

Le vendeur vit à Nantes et compte convertir la somme en acquêts en Bretagne, sous-entendu près de Nantes ou à Nantes même.
En l’absence de banque, il est sans doute parti avec la somme sur lui !
Et cette somme est importante, et la maison devait être belle ! En effet elle est vendue 5 300 livres, ce qui est impressionnant.
Je suis également impressionnée par le double métier patissier et cabaretier : on ne boit pas le thé avec la patisserie ! D’ailleurs, les caves contiennent 15 + 40 pippes de vin, doit 55 pippes de vin à 475,6 litres par pippe, soit au total 26 158 litres !!! Je reste sans voix !
Mieux, cela rapporte donc, car il passe de locataire de la maison à propriétaire pour un prix élevé, mais ni lui ne sa femme ne savent signer ! Une chose du moins est certaine, ils savent compter !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredy après midy 25 février 1587 en la court du roy notre sire Angers endroict par davant nous Guillaume Aubry notaire d’icelle a esté présent et personnellement estably Jehan Ryotte lesné marchant demourant en la ville de Nantes paroisse Saint Sambin estant de présent en ceste ville d’Angers soubzmettant luy ses hoirs etc confesse tant en son nom privé que au nom et comme soy faisant fort de Julienne Mabit se femme en en chacun desdits noms seul et pour le tout et à laquelle il a promis et promet est et demeure tenu et obligé faire ratiffier et avoir agréable ces présenes et la faire obliger en icelles o les renonçiations au bénéfice de division ordre discussion etc… à l’entretenement des présentes et en fournir et bailler à l’achapteur cy-après nommé lettres de ratiffication bonnes et valables aux despens dudit vendeur dans quatre semaines prochainement venant à peine et ces présentes néantmoinfs demeurant,
avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores vend quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent et à jamais perpétuellement par héritaige à honneste homme Bernard Chartier marchant Me Pasticier cabaretier demeurant en ceste ville d’Angers et à Thienette Baillif sa femme à ce présents stipulant et acceptant qui ont achapté et achaptent tant pour eux que pour leurs hoirs etc c’est à savoir ung corps de logis et appartenances d’iceluy situé sur le carrefour de la Porte Girard de ceste dite ville paroisse de Saint Maurillecomposé d’une bouticque au davant dudit logis une salle basse deux chambres à chemynée au dessus et deux autres chambres encores au dessus, dont y en a une à chemunée et l’autre servant d’antichambre ou grenier aussi à chemynée, et ung grenier au dessus estant sur une chambre basse et bouticque qui appartient aux héritiers de deffunct Me Pierre Ronflé vivant advocat audit Angers et au dessoubz de ladite chambre et bouticque dudit Ronflé une cave à mettre et loger 15 pippes de vin ou environ, d’une petite cour au bout de ladite salle cy-dessus au costé de laquelle y a une chambre basse à chemynée servant de cuisine ou vivanderie et une chambre hault aussi à cheminée au dessus, et au dessus de ladite chambre ung galletais (sans doute le galletas)
Item deux autres chambres vieilles au costé desdites chambres cy dessus et au dessoubz d’icelles ung buscher, une grande chambre sans chemynée et au costé d’icelle des garderobes et au dessoubz de ladite grande chambre une cave à mettre 40 pippes de vin ou environ
et tout ainsi que lesdites choses se poursuyvent et comportent et que ledit Chartier et sa femme achapteurs en ont jouy et jouissent encores à présent et qu’elles appartiennent et sont escheues et demeurés audit vendeur à cause de la succession de deffunte Thomine du Plessis sa mère et a ledit vendeur asseuré audit achapteur toutes lesdites choses estre demeurées en son lot et partaige de ladite succession sans aucune chose en excepté retenir ne réserver
lesdites choses joignant d’ung costé la maison des héritiers de deffunct Denys Frotté vivant drappier d’autre costé à la maison des héritiers dudit feu Ronflé et la maison des héritiers de feu (blanc) la Barre Rouen, aboutant d’ung bout sur le carrefous et grand rue de la Porte Girard et d’autre bout à une petitte rue par laquelle on va de la rue de la Jaille à la maison du sieur de la Claye avec le droict de passage à aller et venir par ledit Chartier par ladite petite rue pour mettre provisions en la cave et maison cy-dessus vendue
à la charge desdits achapteurs de payer et acquiter à l’advenir tous et chacuns les cens rentes et debvoirs féodaulx et seigneurieux et autre debvoirs anciens et qui ont accoustumé estre deuz et payez pour raison desdites choses à quelques sieurs ou seigneurs que ce soit, lesquelz ledit vendeur n’a peu déclarer combien que de ce l’avons adverty suyvant l’ordonnance royal, franches et quites du passé, transporte quicte cèdde et délaise ledit vendeur esditsnoms renonçant au bénéfice de division et ordre de discurrion auxdits achapteurs leurs hoirs la possession et jouissance desdits choses o le fonds domaine et seigneurie d’icelles etc
et est faite la présente vendition cession délais et transport pour le pris et somme de 1 766 escuz deux tiers d’escu de laquelle somme ledit vendeur s’est tenu et tient à contant et bien payé de la somme de 1 000 escuz sol pour laquelle somme ledit Riotte vendeur et ses cohéritiers avoyent vendu audit Chartier les mesmes choses par contrat passé par Me Denys Fauveau notaire soubz ceste cour le 26 mai 1584 sauf audit Riotte son recours contre ses cohéritiers qu’il a dict estre tenuz et chargez faire la rescousse et reméré audit Chartier ladite somme de 1 000 escuz et auquel Riotte ladit Chartier a céddé et cèdde ses droits et actions pour remboursement de ladite somme de 1 000 escuz sans aucun garentage éviction ne restitution de prix et est néantmoings convenu et accordé que si ledit Chartier estoit troublé es choses dudit contrat et d’icelles ou partye évincé il pourra retourner à ses droits d’hypothèque à luy acquis par le moyen dudit contrat passé par ledit Fauveau et néantmoings pour pris de ses dommages et intérests contre ledit Ryotte vendeur, à faulte de garentaige desdites choses
et le surplus de ladite somme de 1 766 escuz deux tiers lesdits 1 000 escuz déduits et rabatuz montant 766 escuz deux tiers, lesdits achapteurs l’ont payée contant audit vendeur qui icelle somme a eue prise et receue et emportée en notre présence et veue de nous en espèces de 2 300 francs d’argent de 20 sols et dont et de toutte laquelle somme de 1 766 escuz deux tiers ledit vendeur s’est tenu et tient par davant nous à contant et bien payé et en acquite et quicte par ces présentes lesdits achapteurs leurs hoirs etc et a ledit vendeur dict et déclaré vouloir et entendre mettre et convertit les deniers cy-dessus en l’acquêt en Bretaigne pour estre réputés de son propre comme sont lesdites choses vendues
à laquelle vendition et cession délais transport et quictance et tout ce que dessus est dict tenir entretenir faire et accomplir etc et lesdits choses auxdits vendeurs par ledit (surchargé) esdits noms garentir etc dommaiges etc oblige ledit vendeur esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout etc renonçant au bénéfice de division ordre de discussion etc o touttes choses à ce contraires mesmes lesdits vendeurs pour ladite Mabit sa femme a renoncé au droit vélléyen à l’espittre de divi adriani à l’autanticque si qua mulier et à tous autres droictz faits et introduicts en faveur des femmes que luy aurait donné à entendre este telz que femme ne se peult obliger ne intercedder par aultres mesmes par son mary synon qu’elle ait expréssément renoncé auxdits droits autrement elle en seroit relevée, et à ce tenir etc
fait et passé audit Angers en la maison cy-dessus vendue où demeure ledit achapteur ès présence de Michel Guerinault marchand demeurant Angers paroisse de sainte Croix, Paul Richauldeau marchant demeurant audit Angers paroisse de Saint Pierre et Jehan Venier Me poeslier en ceste ville demeurant audit Angers paroisse saint Maurille tesmoings, et ont ladite le Baillif et Pierre Chartier déclaré ne scavoir escrire ne signer
Pièce jointe : Le mercredy après midy 25 février 1587 en la court royal d’Angers endroict par davant nous Guillaume Aubry notaire d’icelle a esté présent et personnellement estably honneset homme Jehan Ryotte lesné marchand demeurant en la ville de Nantes paroisse de sainct Sambin, lequel tant en son nom privé que au nom et comme procureur et soy faisant fort de Jehan Riotte le Jeune son frère, et en chacun desdits noms et quallitez seul et pour le tout renonczant au bénéfice de division ordre de discussion de personnes et de biens soubzmettant luy ses hoirs etc confesse avoir ce jourd’huy eu et receu de Bernard Chartier marchant me pasticier cabarettier demeurant audit Angers paroisse de Sainct Maurille qui a payé et baillé contant en notre présence et à veue de nous audit Riotte lequel a eu et receu dudit Chartier la somme de 250 escuz sol et icelle somme emportée en espèces de 750 francs d’argent et 20 sols en laquelle somme de 250 escuz sol ledit Chartier et Thienette Baillif sa femme estoient tenuz et obligez vers ledit Riotte le Jeune par obligation passée par contrat soubz ceste cour par Me Denys Fauveau notaire en dabte du 26 mai 1584 pour laquelle somme lesdits Chartier et sa femme auroyent vendu et constitué audit Riotte le Jeune la somme de 16 escuz deux tiers de rente hypothécaire sur tous et chascuns leurs biens et dont et de laquelle somme de 250 escuz sol ledit Riotte lesné esdits noms acquitte et quitte par ces présentes lesdits Chartier et sa femme, et icelle somme de 250 escuz sol a promis payet et bailler audit Riotte le Jeune pour et au nom desdits Chartier et femme pour la rescousse extinction et amortissement de ladite somme de 16 escuz deux tiers de rente hypothécaire portée par ledit contrat du 26 mai 1584
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

Echange de biens à Lassay entre les frères Chesneau, 1627

Voici encore des Chesneau du Maine, et cette fois ils échangent des biens situés à la Croisette à Lassay-les-Châteaux (53). Le lieu ne figure pas dans le dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot. Sans doute comme pour Sainte-Suzanne et ailleurs, suis-je encore dans les noms disparus…

Les 3 photos ont été prises par P. Grelier, septembre 2008 – Cliquez sur l’image pour l’agrandir

J’attire votre attention sur le notaire, car l’acte d’échange entre les 2 frères, nés à Lassay, de biens situés sur Lassay, est signé à Angers, chez un notaire d’Angers.
Je vous mets souvent des sources géographiquement éloignées, et vous ne bronchez jamais. Je me demande si vous regardez bien où est passé l’acte et où il est classé, car je donne toujours le lieu d’archives, et le nom et lieu de résidence du notaire. Ce paragraphe pour attirrer l’attention de ceux qui me demandent comment chercher dans les notaires. En effet, ma première réponse concernerait la méthode de recherche géographique, qui est très souvent impossible ou fautive tant nos ancêtres savaient fréquenter les notaires ailleurs que sous leur clocher.
Enfin, ici, l’un des deux frères est devenu avocat à Angers. Ce qui explique que l’acte soit à Angers, mais tout de même s’agissant de biens situés à Lassay, ils auraient pu aller chez un notaire de Lassay !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 11 novembre 1627 après midy par devant nous Louys Coueffe notaire royal Angers furent présents establis et duement soubzmis honnorable homme Me Guy Chesneau Sr de Vieumont demeurant en la ville de Lassay, pays du Mayne, d’une part,

Vieux-mont, commune de Lassay : Logis du 16e siècle, à porte cintrée et fenêtre grillée, habité par le fermier… à Guy Chesneau seigneur de Vieuxmont, qui concourut en 1631 à la fondation des Bénédictines de Lassay – Mathieu Chesneau, avocat au Mans, héritier de René Chesneau, doyen de Lassay, 1726 – Julien Chesneau y meurt, laissant pour héritiers ses frères et soeurs : Mathieu, Marie-Anne et François, 1757 – Mathurin-Charles-Benjamin Chesneau de Vauvireau, officier aux eaux et forêts de la maîtrise du Mans, 1775 – Selon Abbé Angot, Dict. Mayenne)

et Me François Chesneau son frère advocat au siège présidial de ceste ville demeurant paroisse St Maurille d’autre, lesquels confessent avoir fait et font entre eux les échanges et contréchanges qui ensuivent, c’est à savoir que ledit Guy Chesneau a baillé et baille en échange audit Me François Chesneau sa part et portion du grand logis cour et jardin situé au lieu de la Croizette en la ville de Lassay à luy echeu et advenu de la succession de leurs defunts père et mère par les partages faits entre eux et leurs cohéritiers par devant Pierre Cosnard notaire audit Lassay, comme ladite portion est amplement mentionnée spécifiée et confrontée par lesdits partages, sans rien en réserver, en contréchange de quoy ledit Me François Chesneau a baillé et baille audit Guy Chesneau un corps de logis couvert d’ardoise, le pressouer y estant rues et issues jardin terres et prés qui en dépendent, le tout aussi situé audit lieu de la Croixette qui apartenait cy-devant à frère Guillaume Chesneau religieux, leur frère, auquel il estoit eschu par les mêmes partages depuis lesquels ledit Me François Chesneau l’en aurait requis de luy céder la portion de la petite prée mentionnée audit partage qu’il se réserve

comme lesdites choses respectivement baillées se poursuivent et comportent avec leurs appratenances et dépendances sans rien en réserver lesqeulles lesdites parties prennent et acceptent et promettent s’entre garantir de tout trouble et hypothèque éviction et empeschement quelconque, pour par eux leurs hoirs en jouir et disposer à l’advenir ainsi que bon leur semblera et à ceste fin sera dès à présent désaisi et cèddé et transporté tous droits et propriétés possession à la charge néanmoins de les tenir des fiefs et seigneuries dont elles relèvent et d’en payer et acquitter à l’advenir les cens rentes et debvoirs seigneuriaux, et féodaux anciens et accoustumés qui en sont deubs quittes des arrérages du passé jusques à ce jour, lesquels fief bien et rentes lesdites parties par nous adverties de l’ordonnance royale ont dit ne savoir … ce qui a esté stipulé et accepté par lesdites parties promettant etc obligent etc bien etc renonçant etc dont etc
fait à notre tablier présents Me Louys Collet et François Vallier demeurant audit Angers tesmoins

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Vente de vignes à Angers par Guillaume de la Perdrix de Machecoul, 1572

L’acte qui suit est extrait des archives départementales du Maine et Loire série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le (date rognée) 1572 en la court du roy nostre syre Angers et de monseigneur duc d’Anjou fils et frère de roy endroit (Grudé Nre royal Angers), en la court du roy notre sire à Angers endroit personnellement establiz noble homme Guillaume de la Perdrix demeurant en la ville de Machecoul paroisse de la Trinité pays de Bretaigne estant à présent en ceste ville d’Angers, tant en son nom privé que pour et au nom et comme procureur spécial quant à ce et comme mary et soy faisant fort de Saincte Marionneau sa femme, et ainsi qu’il nous est apary par lettes de procuration faicte et passées soubz la court royal de Nantes pour Luc Rigault et M. Blouyn notaires de ladite court de Nantes en dabte du 19 mars dernier passé et scellées sur simple queue de cire verd lougmal desquelles est demeuré ès mains de l’acheteur cy après nommé, de laquelle Marionneau ledit estably a promys et promet et demeure tenu faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et la faire obliger à l’entretien et accomplissement du contenu en icelles et en bailler et fournir audit achapteur lettres de ratiffication et obligation vallable en forme dans 3 semaines prochainement venant à peine de tous despends dommaiges et intestestz .. (page rognée) … chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens confesse avoir aujourd’huy esdits noms et en chacun d’eux seul et pour le tout vendu quicté ceddé délaissé transporté et par ces présentes vend quicte cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritaige
à honorable homme Me Jehan Allain licencié ès loix sieur de la Barre advocat à Angers à ce présent et stipulant et acceptant et lequel a achepté et achepte par ces présentes tant pour luy que pour Marguerite Lefebvre son espouse absente leurs hoirs

4 quartiers de vigne en ung tenant sis et situés au cloux de Mollière paroisse de Pruniers joignant d’un cousté aux vignes de honorable homme Me Françoys Lefebvre Sr de Laubrière d’autre cousté aux vignes de la veufve de deffunt Calabre abouté d’un bout au chemun tendant de la chambre aux d… à la Papillaye d’autre bout aux prés dépendant de la closerie de B…
Item a ledit vendeur vendu et vend comme dessus ung quartier de vigne sis et situé au cloux … (page rognée) …
Item ung arpent de pré sis en le pièce de Loyau paroisse de St Jacques de ceste ville joignant d’un cousté le pré de Clément … du Sr Nicollas … abouté d’un bout lesdits prés
lesdites choses tenues des fiefs et seigneuries scavoir lesdits 4 quartiers de vigne en ung tenant du fief et seigneurie de Mollières membre dépendant de l’abbeye de St Aulbin d’Angers à 14 sols tz de cens rente et debvoir et 4 guybours pour tout droits de dixme, ledit quartier de vigne de Guynefolle tenu du fief et seigneurie du prieuré de Seiches à ung denier de cens rente et debvoir et ledit arpent de pré du fief et seigneurie de l’Esvière les Angers à 27 sols tz de cens rente et debvoir pour toutes charges et debvoirs franches et quites du passé et de toutes charges et debvoirs jusques aujourd’huy,
transportant etc et est faite la présente vendition délays quittance cession et transport pour le prix et somme de 700 livres tz sur laquelle somme ledit achapteur a payé et … (page rognée) … la somme de 500 livres en espèces d’or et monnoye bonne et à présent ayant court selon le poix et l’ordonnance royale dont ledit vendeur esdits noms s’est tenu et tient content et bien payé, et en quite ledit achapteur,
et le reste de ladite somme de 700 livres montant iceluy reste la somme de 200 livres tz, ledit achapteur estably soubzmis esdits nom luy ses hoirs les a promys et promet et demeure tenu payer et bailler audit vendeur esdits noms en ceste ville d’Angers dedans 15jours prochaienement venant …
et a esté poyé par ledit achapteur audit vendeur pour vin de marché proxenettes et médiateurs la somme de 10 escuz sols …
suit le § sur le droit vélléin
fait et passé audit Angers maison dudit achapteur ès présence de noble homme Jacques de la Perdrix Sr du Couldray demeurant au lieu noble de Plusquepoil paroisse de Ste Croix de Machecoul pays de Bretaigne, honorable homme Me Jehan Cadys demeurant en la paroisse de la Trinité
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Vente d’une maison, Angers, 1516

Voici une vieille maison, près de 5 siècles :
J’ignore si la rue existe encore !
Les vendeurs demeurent en Loire-Atlantique, enfin on n’utilisait pas ce vocabulaire géographique à l’époque ! Il est probable qu’ils sont héritiers d’une tante ou autre proche parente Blouyn, qui vivait à Angers.
Ici encore je rencontre un prénom moyen-âgeux : Michau.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8bis – Voici la retranscription intégrale :
  • Le 13 novembre 1516 en notre cour des palais (Guyon notaire) d’Angers estably Pierre Gauguet faiseur de rouets paroissien de Saint Mars de l’evesché de Nantes,
    et Pierre Martin perreieur d’ardoise mary de Martine Denyon, fille de feux Michau Denyon et Guillemine Blouyn, aussi demeurant evesché de Nantes, soumettant eux et chacun d’eux endroit soy et pour tant que touche leurs hoirs confessent avoir vendu quicté cédé délaissé et transporté et encore vendent par héritage
    à honnestes personnes Olivier Lecomte maistre appariteur de l’officialité d’Angers et à Renée sa femme présente, (nous rencontrons souvent au 16e siècle des actes de BMS dans lequel l’épouse n’est pas nommée, mais ici, c’est une vente, et elle n’est pas plus nommée, mais vous allez voir à le fin de cet acte qu’elle s’engage et devra ratifier)
    qui ont pris et accepté d’eux pour eux leurs hoirs etc la moitié par indivis d’une maison sise en la rue du Petit Prêtre de ceste ville d’Angers ainsi qu’icelle maison se poursuit et comporte tant haut que bas avec toutes ses appartenances et dépendances joignant d’un costé à la maison de la Jaraye d’autre costé à la maison sire Jehan Faret et à une cour de maison où de présent demeure Pasquier Lemoulnier abouttant d’un bout la maison feu Jacques Le Camus, et d’autre bout au pavé de ladite rue, au fief et seigneurie d’iceluy aux devoirs et charges anciens et acoustumés laquelle moitié de maison vendue comme dit est est eschue succédée et advenue auxdits vendeurs savoir est audit Pierre Gauguet à cause de luy et audit Pierre Martin à cause de ladite Martine sa femme comme héritiers pour le tout de feue Jehanne Blouyn lors et au temps de son decès conjointe par mariage avec feu Jacques Billays,
    transportant etc, et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 63 livres tournois (c’est pour la moitié d’une maison)
    sur laquelle en a esté payé par lesdits acheteurs par avant ce jour d’huy la somme de 3 livres tournois et ce jourd’huy en notre présence et à vue de nous la somme de 10 livres tournois tant en or que monnaie et le reste qui est 40 livres lesdits acheteurs et chacun d’eux ont promis rendre et payer auxdits vendeurs à 2 termes par moitié savoir à la saint Jean Baptiste et Toussaints prochainement venant et à esté faite ceste présente vendition par lesdits vendeurs en l’accomplissement du testament et dernière volonté de ladite femme Jehanne Blouyn par lequel son testament elle aurait voulu ordonné ainsi qu’on dit, que si lesdits établis ses héritiers comissent et missent entre les mains desdits vendeurs après le trépas dudit Jacques Bellays pour et la femme dudit Leconte ladite moitié de maison en leur baillant et remboursant ladite somme de 63 livres tournois et a promis ledit Pierre Martin faire ratifier et avoir pour agréable ceste présente vendition et en rendre et bailler à leurs despends lettres de ratification auxdits achereurs dedans la fin et accomplissement du dernier paiement, ces présentes et chacune, à la peine de 10 livres tournois, commise appliquée, etc, en cas de défaut ces présentes néanmois etc à laquelle vendition et choses dessus dites tenir etc par applege et contre applege etc et ladite moitié de maison vendue garantir etc dommages amandes etc obligent lesdits vendeurs et chacuns d’eux esdits nom, soy, etc, renonçant etc, et mesme à l’exécution de … jugement et condamnation,

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    Vente d’une closerie à Brain-sur-l’Authion, 1575, par Buscher, parcheminier à Angers

    Je m’intéresse au patronyme Buscher, mais ici ce ne sont pas les miens, hélas !
    Celui-ci a un joli métier : parcheminier. C’était un artisan très qualifié, et je pense qu’Etienne Toisonnier en cite un, c’est à dire digne de figurer dans son journal bougeoisement élitiste.

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription exacte de l’acte : Le 3 mai 1575, en la court du roy nostre syre à Angers endroit par davant nous Denys Fauveau notaire d’icelle personnellement establiz honnestes personnes Françoys Buscher marchant parcheminier et Perrine Dupin sa femme de luy suffisamment autorisée par davant nous quant à ce, demeurant en ceste ville d’Angers paroisse Saint Pierre, soubzmettant chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens eulx leurs hoirs confessent avoir ce jourd’huy vendu quicté cedé delaissé et transporté et encores vendent quitent cèddent délaissent et transporten des maintenant à honnestes personnes Me René Gaultier greffier, fermier de la sénéchaussée d’Anjou, et Perrine Fugrer sa femme demourant audit Angers paroisse saint Michel du Tertre à ce présents lesquels ont achapté et achaptent pour eulx leurs hoirs
    c’est à savoir une chambre de maison tant haut que bas en laquelle y a ung four et une estable qui est près et joignant lesdites choses ainsi qu’elles se poursuivent et comportent avec une pièce de vigne contenant ung tiers de quartier de vigne ou environ et ung loppin de terre au bout de ladite vigne ;
    Item un autre loppin de terre contenant 6 seillons de terre le tout joignant d’ung costé à la vigne de la veufve feu Jehan Lassé une petite haye entre deulx, d’autre cousté la terre de la veufve et héritiers feu Jean Bodin aboutant d’ung bout les terres de Michel Lesourt d’autre bout la vigne de Guillaume des Auvencourt d’autre les hoirs feu Guillaume Pillard ;
    Item un autre loppin de terre contenant 5 seillons de terre joignant des 2 bouts la terre des héritiers feu Jehan Fournier aboutant d’un bout la terre dudit Michel Lesnot et d’autre la vigne Pierre Thouze et les hoirs feu Pillaud ;
    Item ung autre loppin de terre contenant 6 seillons joignant d’ung cousté la terre de la veufve et héritiers feu Bodin d’autre cousté et abouctant d’ung bout la terre de la clouserye de la Mocquettere et d’autre bout la vigne des hoirs ou bien tenants dudit feu Paillard et des hoirs feu Franczois Rahier ;
    Item ung ptit careau de jardin estant au bout desdits 6 seillons joignant d’ung cousté et abouctant d’ung bout la terre dudit Michel Lesourt d’autre cousté audits 6 seillons d’autre bout à la pièce de vigne cy-dessus désignée ;
    Item ung autre careau de jardin audavant de ladite chambre de maison joignant d’ung cousté à la terre de ladite veufve et héritiers feu Jehan Bodin et d’autre cousté la terre dudit Michel Lesourt, abouctant d’ung bout à ung desdits loppins de terre dessus et d’autre bout à l’aultre chambre de maison vendue par cedit contrat ;
    Item le droict que lesdits vendeurs ont et peuvent avoir en l’aireau qui est près les dites choses, le tout situé au villaige de la Mocquette paroisse de Brain sur Authion et tenu du fief de Naquefaire qui est de présent Saint Jehan l’évangéliste dudit Angers …,
    Item ung careau de jardin joignant et abouctant de toutes parts aux terres cy-davant confrontées et aux terres des héritiers feu Me Franczois Delanoe … etc… et est faite la présente vendition cession delays et transport pour le pris et somme de 800 livres tz …
    fait et passé audit Angers ès présence de maistre Georges Georgeau et Jehan Lesrat praticiens demeurants à Angers.
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