Vente d’une maison à Juvardeil par Claude Godebille, 1644

Voici Claude Godebille, parti à Rennes :

  • L’acte qui suit est extrait des Archives du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le vendredy 6 may 1644 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, a esté présent noble homme Claude Godebille sieur de la Tousche demeurant en la ville de Raine (Rennes) rue des Dames paroisse St Sauveur, tant en son privé nom que d’honorable femme Catherine Bouscherye son espouse …,
    lequel establi et deuement soubzmis a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cèdde délaisse transporte et promet garantir de tous troubles hypothèque et empeschement
    à noble homme Me Jean Pasqueraye sieur du Rozay entien (ancien) advocat et sindic des advocats d’Angers au siège présidial de ceste ville demeurant an la paroisse Saint Pierre dudit lieu, lequel a achepté pour luy ses hoirs
    un grand corps de logis situé au village du Port Joret paroisse de Juvardeil composé d’une salle basse en laquelle y a cheminée d’un celier une autre chambre au bout de ladite salle, d’une chambre et grenier au dessus, d’une estable, le tout soubz mesme couverture, joignant d’un costé le chemin tendant de la Rambergerye à la rivière de Sarthe d’autre costé les maisons de la veuve et héritiers de déffunt Pierre Touschet aboutté d’un bout le grand chemin tendant dudit Port Joret au bourg dudit Juvardeil d’autre bout la maison des enfants et héritiers de deffunt Mathurin Boyvin avec les droits d’ayreaux rues et issues qui en dépendent ;
    Item un grand jardin clos à part de haies et fossés estant au devant de ladite maison le chemin entre deux contenant 3 boisselées de terre ou environ joignant d’un costé les jardins et ayreaux dudit lieu de la Rambergerye appartenant à Me Thomas Rollée notaire de Saint Laurent des Mortiers d’autre costé le jardin des héritiers de deffunt Gervaise Chenerier aboutté d’un bout le chemin dudit Juvardiel à Cheffes, d’autre bout le chemin ou sante à aller dudit grand chemin à la Beraudière ;
    Item un loppin de pré contenant 3 quartiers ou environ situé en la prée appelée Aubries dite paroisse de Juvardeil joignant d’un costé le pré desdits héritiers Chenerier, d’autre Costé une petite boire appellée la Fosse d’Aubret, abouté d’un bout le pré de Jean Trehorier Me tailleur d’habits en ceste ville et d’autre bout le pré des héritiers de deffunt René Touzede ? Marye Beccot veufve Me René Guillotin
    tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent avec leurs apartenances et dépendances et qu’elles sont eschues et advenues audit vendeur de la succession de deffunte Perrine Godebille sa sœur vivante femme de René Rousseau Me parcheminier en ceste ville qui estoit fille et héritière de deffunt Jacques Godebille leur père, avec lequel Rousseau il aurait transigé par devant Beschu notaire soubz ceste cour le 1er juillet 1652 et que Jean Touschais à présent fermier desdites choses en jouit en vertu du bail passé par defunt Cesard Guillotin vivant notaire de Briollay le 17 octobre dernier sans réservation en faire, tenues lesdites choses du fief et seigneurie dont elles relèvent aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance n’ont peu déclarer, lesquels debvoirs ledit acquéreur payera pour l’advenir quitte du passé, transportez la présente vendition cession delais et transport faite pour et moyennant la somme de 400 livres tournois que ledit sieur acquéreur aussy estably et deuement soubzmis promet et demeure tenu payer audit vendeur en ceste ville maison de nous notaire dedans d’huy en 5 ans prochains et jusques à payement la rente ou intérestz à raison du denier vingt par chacun an audit vendeur …
    fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Me François Aubert et de René Verdon praticiens audit Angers tesmoings

    Et le 25 may 1659 par devant nous Nicolas Lecomte notaire Angers furent establis soubzmis François Du Laurent Sr de la Boullaye procureur au présidial à Tours demeurant audit Tours mary de Sébastienne Boucherye auparavant veuve de deffunt Claude Godebille vivant Sr de la Tousche vendeur nommé au contrat cy-dessus,… en conséquence de l’acte de transaction passée entre lesdits Du Lorand et Boucherye sa femme, et Me Jean Odye et Charlotte Godebille sa femme héritière dudit deffunt Claude Godebille par devant Cleurouaulx et Moreul notaires royaux audit Rennes le 27 fevrier dernier … a receu comptant etc…
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Bannies des biens de feu Mathurin Nepveu, Angers, 1595

    Il n’y a rien de plus long qu’un procès entre héritiers collatéraux. L’acte qui suit fait 32 pages et je vous proposé la première moitié, à vous de voir si vous poursuivez.
    Les biens énumérés ci-dessous nous emmême visiter la grand rue du quartier saint Jacques à Angers, et vous allez voir que les hôtelleries y étaient nombreuses.

  • Merci de pointer si je les ai toutes sur ma page des hôtelleries, afin que je puisse éventuellement la compléter.
  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, E3478 – Fonds famille Neveu
    Voici la retranscription de l’acte : A tous ceux que ces présentes lettres verront Nicolas Louneau conseiller du roy nostre sire et assesseur au siège et juridiction ordinaire de la prévosté royale ville et communauté d’Angers salut, comme procès fust mu et pendant par devant nous entre Pierre Maheas subrogé au lieu de maistre René Verdier curateur aux causes de Jacques et Marie les Allain, ayant les droits cédés de noble homme maistre Jehan Allain leur père et curateur à lapersonne et bien de Jehan Teillard demandeur et poursuivant les criées, bannies, vente et adjudication par décès des biens de defunt Mathurin Nepveu et Sébastienne Maheas d’une part,
    et Perrine Nepveu héritière par bénéfice d’inventaire dudit déffunt Mathurin Nepveu, Mathurin Thibault, Michel et François les Bigot, enfants de defunt Ysaac Bigot, héritiers de ladite Maheas, défendeurs
    et encore ledit maistre René Verdier esdits noms maistre Gabriel Bernard mary de damoiselle Jacquine Allain, maistre Gilles Héard curateur en cause de damoiselle Marguerite Cochelin femme de noble homme Adam de la Barre, procureur du roy au siège présidial de ceste ville, Jehan Bucet, maistre Jehan Girault prestre et les chanoins et chapitre saint Maimboeur de ceste ville, Mathieu Beneteau, Estienne Jamoy.., maistre Mathurin Le Pelletier notaire royal, François Lemesle, Jacques Ruys, les procureurs et supost de la nation de Brataigne, les procureurs et suppost de la nation du Mayne, frère Guillaume Clayne, maistre Jehan Rigault prêtre, chapelain de la chapelle du Fou, Charles Jouin mari de Judicq Eluard, Jehan Cartier mari de Marie Eluard, Magdeleine et Suzanne les Eluard, héritiers de feu Jehan Eluard en la qualité qu’ils procèdent, Denise Martin veuve de défunt André Morier, Marguerite dela Fonde, Marc Hunault, Françoise Garauld veuve de feu uillaume Champain et François Choppin maistre apothicaire en ceste ville, opposants d’autre

    salut, scavoir faisons que vu les productions desdits demandeurs et poursuivants … (il les réénumère) esdits noms, procès verbal desdites criées faictes par Gilles Prevost sergent royal du jeudi 16 janvier 1592 et autres jours suivant acte expédié devant nous du 28 avril 1593, portant entre autres choses la vérification et assertion desdites criées,
    acte expédié entre lesdits Maheas, Verdier et Allain esdits noms du 12 mars 1593 portant que ledit Maheas aurait été subrogé au lieu et place desdits Verdier et Allain esdit noms à la poursuite du présent procès à la charge d’en faire la poursuite et les faire vendre dedans 6 mois lors ensuivant et auxquelles criées ledit Verdier demeurerait opposant et serai payé de ses frais et à cette fin baillerait les pièces audit Maheas pour les employer par mesme déclaration,
    autre acte expédié devant nous du vendredi 11 décembre 1592 entre ledit Clousier opposant d’une part, ledit Allain poursuivant ledit Maheas et de la nation de Bretagne aussi opposant par lequel entre autres choses auraient lesdites parties apoinctées en droit et que pour l’illustration de la cause
    autre acte expédié devant nous du 27 janvier 1593 portant que ledit Verdier aurait esté pourvu curateur aux causes desdits Jacques, Pierre et Marie Allain, moyens de saisie desdits poursuivants et déposition desdits Clozier, Martin Choppin, de Saint Maimboeuf, de la nation du Mayne, Rigault, Bruneteau, Bareau, Hunault, Garnier, Lemesle, Anne Lepelletier, de la Fonde, Thebault, les Bigot, Cartier et les Eluard esdits noms
    mandement et commandement de produire fait aux défendeurs et opposanats avecq tout ce que mis et produit a esté par devant nous et sur ce conseil et considéré par nostre sentence et jugement de ce qu’il sera procédé à la vente et adjudication par décret par devant nous des choses saisies les solemnités de justice requises gardées et observées scavoir est (on arrive à l’énumaration des biens saisis, courage ! Pour faciliter la lecture, non seulement je vais à la ligne, mais je mets des numéros)

    1-d’une maison sise sur la rue saint Nicolas de ceste dite ville en laquelle lors de la saisie demeurait Pierre Taillandier paroisse de la Trinité, composée d’une petite cour au derrière joignant d’ung cousté les estables et appartenancs qui furent aux héritiers feu Me Georges Fonveille
    2-d’une autre maison et jardin appelée la Grisle sise en la rue du Chef de Ville paroisse Saint Jacques les Angers, joignant d’un costé la maison Nicolas Lemoulnier,
    3-d’ung aultre grand corps de logis cour jeu de paulme jardins et appartenances d’iceluy sis en la grande rue desdits fauxbourgs saint Jacques, où pend pour enseigne l’Image Saint Nicolas,
    4-en ce compris une petite maison et jardin appelée la Boutinerie joignant d’un costé en partie les estables de l’hostellerie où pend pour enseigne l’image saint Julien qui est de l’autre costé de ladite rue
    5-d‘une autre maison jardin et appartenances où estait demeurant lors de la saisie Jehan Fouscher cordonnier, sise esdits fauxbourg aussi sur ladite Grand rue vis à vis l’hostellerie où pend pour enseigne le Sauvage joignant d’ung costé la maison et jardin des Martin,
    6-d’une autre maison jardin appartenances et dépendances appellée le Croissant en laquelle lors de la saisie estait demeurant Jehan Poybeau cordonnier joignant d’un costé ladite maison où était demeurant ledit Fouscher,
    7-de la moitié par indivis de la maison jardin et dépendances de l’hostellerie du Dauphin où estoit aussi demeurant lors de la saisie une nommée Mellet tout ainsy que le defunt Michel Bigot et ledit Maheas l’auraient acquise joignant d’un costé ladite maison et jardin du Croissant
    8-d’une autre maison et jardin appelée le Treillis Vert sise sur ladite Grand rue desdits fauxbourgs, joignant d’ung costé les jardins appartenances de René Thibault,
    9-d’une autre petite maison avec un petit jardin au derrière appelée l’Ardoise, où estait aussi lors de la saisie demeurante la veuve Ardange
    10-d’une autre maison jardin et appartenances appellée la Tuellerye sise sur la Grand rue desdits fauxbourgs et près l’église d’iceluy joignant d’un costé les maison jardins et appartenancse où pend pour enseigne l’écu de Bretagne appartenant à Mathieu B..
    11-d’une aultre petite maison où estait aussy lors de la saisie demeurant François Coiscault cousturier sise sur la Grand rue vis à vis de ladite église saint Jacques, joignant d’un costé et d’un bout ladite hostellerie saint Jacques
    12-d’une autre maison jardin et appartenances sise esdits fauxbourgs où estait aussy lors de la saisie demeurant Jehan Cousin boulanger, sise près ladite église sur ladite Grand rue joignant d’un costé ladite hostellerie saint Jacques
    13-de 4 arpents de pré vis à vis le petite rivière de Loyau devers Ponceau en ladite paroisse saint Jacques joignant d’un costé les prés dépendant du collège e la Fourneregerie
    14-d’un quartier de pré sis en la grand prée de Loyau joignant d’un côté les prés appelés les prés de la Pellette
    15-de 3 autres arpends de pré ou environ sis en ladite grand prée paroisse saint Jacques ou saint Nicolas, joignant les prés de Bernaige ?
    16-d’une pièce de terre labourable située près les Dousses paroisse St Nicolas contenant 3 journaux ou environ joignant d’un costé et abouté d’un bout à la terre desdits Doussets
    17-de la moitié par indivis de 2 quartiers de vigne au cloux de Gieul paroisse de Pruniers, joignant d’un cousté les vignes de Françoise Garnier
    18-de 3 quartiers de vigne ou environ au cloux de la Tranchardière dite paroisse de Prunier joignant des 2 costés les vignes maistre Guillaume Liger
    19-de la moitié par indivis de 6 autres quartiers de vigne sis en divers endroits au cloux de Fouacières en ladite paroisse Saint Nicolas, Michel Michot et ledit Maheas coustant leur mariage
    20-aussi la moitié par indivis du lieu et closerie de la Souchetière sise en la Haye Saint Nicolas paroisse de Beaucouzé, composée savoir d’une maison ayreau et ung petit pastis devant, contenant une boisselée ou environ, joignant d’un costé aux landes, d’ung cloteau de terre contenant 6 boisselées ou environ estant au derrière de ladite maison, joignant d’un costé à la terre de … Benoist, d’une autre pièce de terre en ung tenant contenant 15 boisselées de terre ou environ appellées l’Escaubu joignant d’ung cousté le chemin tendant dudit lieu de la Haye à Beaucouzé, de 9 boisselées de terre ou environ estant en la pièce de terre de l’Esaudrais joignant d’un costé la terre des héritiers feu Pellard, de 9 autres boisselées de terre ou environ en un tenant en une pièce appelée les Grés joignant d’un costé la terre de René Callais, d’une petite caille de jardin estant en jardin de la Haie saint Nicolas appelé la Soucheterie joignant d’un costé la terre de Mathurin Guerin, d’une autre caille de jardin estant en grands jardins joignant d’ung costé la maison de Robert Perrault d’un petit lopin de pré contenant le tiers d’une hommée estant en ung pré appelé la Piconnière non compris 3 … estant au mitan dudit lopin de pré …
    … etc (il y en 32 pages comme cela…)
    Voir aussi AD49 sérite 5E5, Hardy notaire, Angers 16 février 1567, Mathurin Nepveu, Gilles Gratien et Jean Jean Allain avocat à Angers vendent à René de Vitré l’hostellerie du Dauphin, l’hostellerie de l’image St Jacques, rachetés par réméré en mars 1570 par Nepveu.
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    Vente de la closerie de Chancheron, Andard, 1594

    Voici la suite des articles d’hier. Nous avions vus la vente puis le bail de Champcheron (mes 2 articles d’hier), aliàs Chancheron (en 1594 selon l’acte qui suit), aliàs Chanceron (C. Port), aliàs Chancheron (IGN actuel)

    Chanceron : commune d’Andard, c’est la Chacheron dit une note du 16e siècle – En est sieur René Apvril 1620 (in C. Port)

    Pour simplifier le tout, Chancheron était autrefois sur Foudon et paroisses voisines, lequel Foudon est aujourdh’ui Le Plessis-Grammoire, mais de nos jours Chancheron est sur Andard la commune voisine.

    La closerie de Chancheron a donc appartenu à Mathurin Viredoux sieur de Chancheron, mais par suite de mauvaise gestion des biens de sa femme, celle-ci obtient la séparation de biens et est indemnisée avec la closerie de Chancheron, qu’elle vend en 1585 à son frère Jean Allain pour 800 livres. Celui -ci la revend en 1594 (c’est l’objet de l’article de ce jour) pour 1 100 livres !
    Ainsi, le gentil frère à gagné sur sa soeur la coquette somme de 300 livres ! je suis ahurié ! moi qui le croyait sympa ! En faits de bons conseils à sa soeur, il l’a bel et bien eue.
    L’histoire ne dit pas si Mathurin Viredoux, qui en portait le titre, continua à porter le titre après en avoir été dépossédé. En effet, j’ai observé que les titres se portaient souvent très, très longtemps après avoir perdu le bien en question.

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8bis
  • Voici la retranscription de l’acte notarié : Le 10 mars 1594 après midy, en la cour royal d’Angers davant nous notaire d’icelle (Samson Legauffre) personnellement estably honorable homme René Verdier enquesteur en ceste ville d’Angers et y demeurant paroisse saint Maurille procureur spécial et duement dondé de procuration de noble homme Jehan Allain lieutenant général à Château-Gontier, et damoiselle Marguerite Lefebvre son épouse, que ledit Verdier à cy apparue en grosse de parchemin, passé sous ladite cour de Château-Gontier par devant Guillaume Mabon notaire d’icelle cour le dernier jour du mois de fevrier dernier, de laquelle copie sera insérée au bas des présenes suiant laquelle ledit Verdier audit nom a soumis et oblige et oblige lesdits Allain et Lefebvre et chacun d’eux sul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc
    confesse avoir ce jourd’huy vendu quitté cédé delaissé et transporté et encore par devant nous au contenu des présentes vend quicte dède délaisse et transporte du tout dès maintenant et à présent perpétuellement par héritage à Me René Garnier notaire royal Angers et Françoise Lebreton son épouse, demeurant paroisse saint Maurice, à ce présents et acceptants, lequel a acheté et achepte audit Verdier audit nom pour eux leurs hoirs etc
    le lieu et closerie appartenances e dépendances de Chancheron situé en la paroisse de Foudon et aux environs composé de maisons ayreaux pressoirs jardin de 2 journeaux de terre, 6 quartiers de vigne ou environ en divers cloux en endroits, ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte et qu’il appartient auxdits Allain et sa femme à titre d’acquet qu’ils en ont cy-devant fait de Jeanne Allain sans aucune chose par ledit Verdier pour lesdits Allain et sa femme en retenir ne reserver et comme ledit Allain et sa femme et Clavier leur fermier en ont jouy et en jouissent à présent lesdites choses
    tenues des fiefs et seigneuries de la Forest Saint Aubin et du Temple et aux devoirs anciens et accoustumés que les contractants ont vérifié ne pouvoir déclarer enquis et advertis de l’ordonnance royale néanmoins vend ledit Verdier esdits noms lesdites choses quite desdits devoirs jusqu’à huy transportant etc
    et est faite la présente vendition cession delays transport pour le prix et somme de 366 escus sols deux tiers évlauée à 1 100 livres tournois payée baillée et nombrée manuellement comptant en présence et à vue de nous par lesdits Garnier et Lebreton audit Verdier esdits noms, qui a eu prise et recue ladite somme en 1 300 quarts d’écus et le reste en francs bons d’argent et de poids le tout de présent ayant cours suivant l’ordonnance royale et dont et de laquelle somme de 336 escus deux tiers d’escu (ils l’ont acquise 9 ans plus tôt 800 livres !)
    ledit Verdier s’est pour lesdits Allain et Lefebvre suivant leur procuration tenu et tient à comptant et bien payé et en acquicte et quicte lesdits Garnier et Lebreton ce acceptant
    qui ont dit que la somme cy-dessus par eux payée il en provient 183 escus ung tiers que ledit Garnier aurait reçu de Jehan Allain marchand drapier Angers son oncle pour la vente que ledit Garnier lui aurait faite d’une quarte partie d’une closerie nommée la Crestiennerye qui estait de ses anciens propres patrimoniaux et matrimoniaux par contrat passé par Salomon notaire de ladite cour, et pour ceste cause font le présent contrat pour des choses d’iceluy tenir lieu de la présente quarte partie dudit lieu de la Crestiennerie jusqu’à la valeur de ladite somme de 183 escus sol ung tiers, laquelle par lemoyen des présentes et dès à présent comme dès lors dudit contrat demeure réputé du propre patrimoine et matrimoine dudit Garnier ainsi que ladite quarte partie dudit lieu par luy vendue estait et sinon l’espérance qu’il avait de faire ledit emploi de deniers n’eust vendu ladite quarte partie du lieu ainsi qu’il et ladite Lebreton ont déclaré et ainsi a esté consenty par ladite Lebreton que la moitié dudit lieu cy-dessus demeurera audit Garnier ce acceptant pour tenir desdites choses par luy vendues, (cet échange de terre concerne le couple Garnier Lebreton et est correctement et longuement explicité afin que chacun du couple connaisse ses droits)
    et en faveur du présent contrat ledit Verdier suivant son pouvoir a cédé et cède audit Garnier ce acceptant tous tdroits que auxdits Allain et sa femme compètent et appartiennent contre ledit Maurice Clavier fermier précédent dudit lieu pour les dommages et intérests contre ledit Clavier prétendus à faute d’avoir suivant son marché de ferme bien fait faire les vignes réparé les maisons plants d’arbres et autres choses devant faire ou faire faire par le bail à ferme desdites choses dont ledit Verdier promet bailler copie audit Garnier toutes fois et quantes et l’a subrogé au lieu desdits Allain et Lefebvre pour ce fait et susbtitue et constitue ledit Garnier leur procureur général et spécial quanté à ce qui a esté par ledit Garnier sstipulé et accepté (ici on découvre que le fermier a fait une mauvaise gestion de CHancheron)
    tellement que à laquelle vendition tenir etc garantir les choses sus vendues de tous troubles desbats et empeschements vers et contre tous toutefois que mestier sera oblige ledit Verdier audit nom les biens de sa procuration qui est desdits Allain et femme chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne de bien renonçant pour lesdits Allain et Lefebvre, ils ont renoncé par ladite procuration au bénéfice de division ordre et discussion de priorité et postériorité et pour ladite Lefebvre au droit vellein à l’épitre divi adriani et autres droits … et a ledit Verdier le domiciel desdits Allain et Lefebvre en sa maison pour recepvoir tous exploits requis pour le fait et circonstance du présent contrat qui seront et dès à pressent comme estant déclarés valloir comme fait à la personne et domicile naturel …
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    vente de la closerie de Champcheron à Foudon (49), 1585

    Peu de femmes ont obtenu autrefois la séparation de biens, sans doute car peu d’hommes méritaient ce sort, signe de mauvaise gestion de leur part, et carrément signe d’infamie.
    En effet, jusqu’au 20 ème siècle, la mauvaise gestion, tout comme la dissipation des biens, était une faute grave aux yeux de tous, y compris de l’église. C’était même un péché.
    Remarquez il était d’autant plus facile de les montrer du doigt qu’ils étaient peu nombreux.
    Sur le plan juridique, la séparation de biens était possible. Voici l’une de ces femmes, issue d’un milieu bourgeois que notre Etienne Toissonier, un siècle plus tard, affectionnera et décrira, lançant parfois quelques phrases assassines à l’encontre de ceux qui avaient mal géré leurs biens.
    Vous allez découvrir à la fin de l’acte la liste des dettes du mari, les jugements ayant prononcé la séparation de biens.
    Donc, ici, Jeanne Allain est une femme récemment séparée de biens, qui vend pour payer les dettes en cours, dettes que l’acte énumère scrupuleusement. Vous allez voir que le gentil mari n’avait pas réglé les loyers etc…
    L’acquéreur est un proche parent, son frère, et il lui octroit le droit de rescousse sur 3 ans. J’ignore si elle eut la faculté d’exercer plus tard ce droit.
    Enfin, et ceci mérite d’être souligné, le lieu de Champcheron, était un bien propre du mari, mais devant la mauvaise gestion qu’il avait faite des biens de sa femme, ce lui lui a été retiré par jugement et octroyé à sa femme en compensation des biens de madame qu’il avait vendus.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 15 mai 1585 avant midy, en la cour du roy nostre sire Angers endroict par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement establis honneste femme Jehanne Allain femme séparée de biens d’avecque Mathurin Viredoux autorisée par justice à la poursuite de ses droits demeurant aux faubourgs saint Jacques de ceste ville d’Angers soumettant etc
    confesse avoir aujourd’huy vendu quicté cédé délaissé et transporté et par ces présentes vend quitte cèdde délaisse et transporte et promet garantir de tous troubles et empeschements à honorable homme Me Jehan Allain Sr de la Barre lieutenant général au siège de Château-Gontier, et y demeurant, à ce présent stipullant et acceptant et lequel a acheté et achète par ceste présente pour luy ses hoirs etc le lieu et closerie appartenances de Champcheron situé en la paroisse de Foudon (aujourd’huy avec Le Plessis-Grammoire) composé de maisons pressoirs jardin et de 2 journeaux de terre labourable ou envirion et de 6 quartiers de vigne en divers endroits et tout ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte avec toutes et chacunes ses appartenances et dépendances
    et comme ledit lieu a esté baillé à ladite Allain par ledit Virdoux son mari pour récompense d’une maison qui estait du propre de ladite Allain vendue par ledit Viredoux de laquelle récompense appert par contrat passé sous ladite cour par devant Laurent Gouyn notaire le 30 mars 1579 ledit lieu de Champcheron du fief et seigneurie de (blanc) à (blanc) de cens rentes et debvoirs franc et quitte du passé
    transportant etc et est faire la présente vendition pour le prix et somme de 266 escus deux tiers évaluée à la somme de 800 livres sur laquelle somme de ledit acheteur en a payé comptant à ladite venderesse la somme de 100 escus quelle somme elle a eue et reçue en présence et à vue de nous en 400 quart d’escu, dont elle s’est tenue à contente et bien payée et en acquitte et quicte ledit acheteur, et de laquelle somme de 100 escus en l’instant ds présentes ladite venderesse à payé à Macé Coeffe la somme de 35 escus par quictance passée par devant nous et pour demeurer quitte vers ledit Coeffe du contenu en l’abligation en laquelle elle et ledit Virdoux estaient obligés vers ledit Coeffe et la somme de 47 livres que ladite vendresse a payée à Charles Doisseau pour les louages de la maison en laquelle elle est demeurante, de laquelle somme ledit Doisseau luy en a baillé quittance sous son seing et pour le regard de la somme de 166 escus deux tiers, ledit acheteur en est demeuré quitte vers ladite vendresse et laquelle les a quitté et quitte au moyen de ce que ledit acheteur acquite et quitte ladite venderesse de pareille somme de laquelle elle estait obligée vers ledit acheteur par obligation l’une du 14 mars et l’autre du 25 novembre dernier et audte du 19 du présent mois de may, lesquelles obigations moyennant ces présentes demeurent résolues etc, laquelle somme de 166 escus deux tiers ladite venderesse a dit et déclaré en avoir fait plusieurs paiements en acquit des debtres crées par ledit Virdoux son mary et elle, scavoir est la somme de 66e scus deux tiers et autres plus grandes sommes pour le paiement d’arrérages de 53 livres 7 sols 6 deniers de rentes hypothécaires par elle constituées aux doyen chanones et chapitre de l’église de Saint Pierre d’Angers, au chapelain de la chapelle de l’Ancheneau la somme de 20 escus et autre plus grande somme tant pour les arrérages des rentes et devoirs par elle dus à cause de son lieu du Moullinet que frais et dépends des procès faits pour raison des arrérages et le surplus employé en d’autres affaires et nécessités et paiement d’autres debtes créées par ledit Virdoux son mari et elle en laquelle vendition ladite venderesse a retenu grâce et faculté laquelle luy a été concécée et octroyée par ledit acheteur de pouvoir rescousser et remérer lesdites choses cy-dessus vendues jusque à d’huy en 3 ans prochainement venant en payant et refondant par ladite venderesse ses hoirs etc audit acheteur ses hoirs etc icelle somme de 236 escus deux tiers par ung seul et entier payement avec tous autres loyaux coûts frais et mises
    et faisant ces présentes ladite vendresse a dait apparoir audit acheteur ladite séparation de biens d’entre ledit Viredoux son mary, jugée à la prévosté de ceste ville d’Angers le 10 février 1584 publiée par Me Jacques Ernault sergent proclamations le lendemain, confirmée par sentence donnée au siège présidial d’Angers le 20 juin dernier, desquelles sentence jugement et exploits publiés ladite venderesse a promis audit acheteur luy en bailler copie signée pour luy servir ce que de raison etc …
    tout ce que dessus respectivement stipulé et accepté par chacune desdites parties lesquelles avons advertyes faire enregitrer ces présentes dedans 2 mois suivant l’édit de l’exécution du contrôleur des titres, de laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir etc et garantir etc oblige etc renonçant etc jugement et condamnation etc
    fait et passé Angers maison d’honorable femme Roberde Bonvoisin veuve de defunt noble homme Me François Lefebvre vivant Sr de Laubrière advocat Angers en présence de Me Jehan Lefebvre Sr de Laigné et Antoine Verron demeurant Angers et Macé Germon praticien demeurant Angers tesmoins. Signé Lefebvre, J. Allain, A. Veron, M. Germon, M. Grudé
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Marguerite Lefebvre vend des vignes à Angers, 1590

    Nous voici encore au temps des vignes dans la ville d’Angers.
    Jean Allain, époux de Marguerite Lefebvre, que nous avons vu acheter à sa soeur séparée de biens une closerie, après l’avoir conseillée et assistée dans sa séparation de biens (cela n’est pas dit dans un acte, mais on peut le supposer, surtout compte tenu de la solidarité familiable autrefois)
    Cette fois ci il a délégué à son épouse l’autorisation de vendre elle-même pour eux deux. J’ai déjà observé ceci, surtout lorsque l’époux occupait une charge élevée, ainsi j’ai vu cette délégation à leur épouse pour des conseillers au Parlement de Bretagne, pour un maire de Nantes ayant des biens en Anjou, etc… Donc, les femmes mariées, du vivant même de leur époux, avaient parfois l’autorisation d’agir seule au nom du couple, et je trouve ceci sympathique, dans cet environnement supposé toujours dirigé exclusivement par les hommes.
    J’y vois aussi la marque que ces épouses avaient reçu une instruction, et qu’elles étaient capables d’agir.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – il est à noter qu’on trouve une grosse du même acte, mais datée du 4 décembre 1590, dans la liasse E3079, qui est le fonds de famille.
  • Voici la retranscription exacte de l’acte : Le 17 mai 1590 en la cour du roy nostre syre par devant nous Mathurin Grudé notaire royal ont esté personnellement establie damoiselle Marguerite Lefebvre femme et espouse de honorable homme Me Jehan Allain Sr de la Barre conseiller du roy et lieutenant général du duché de Beaumont à Château-Gontier, tant en son nom que pour et au nom et comme soy disant procuratrice et autorisée dudit Allain son mary quant à l’effet et contenu des présentes, et auquel elle a promis est et demeure tenue faire ratifier ces présentes et le faire obliger à l’entretennement et garantage d’icelles et en bailler et fournir à l’acheteur cy-après nommé lettres de ratifications et obligation vallables dedans un mois prochain venant à peine de tous despends dommages et intérests demeurant ledit Allain et ladite Lefebvre en la ville de Château-Gontier, soumettant ladite establie esdits noms et qualités et en chacun d’iceux seule et pour le tout sans division etc
    confesse avoir aujourd’huy vendu quicté délaissé et transporté et par ces présentes vend quicte délaisse et transporte perpétuellement par héritage à honneste homme Guillaume Aubert marchand tailleur d’habits demeurant en ceste ville d’Angers paroisse saint Maurille à ce présent stipulant et acceptant et lequel a acheté et achète par cesdites présentes pour luy ses hoirs etc 3 planches de vigne toutes en ung tenant contenant 5 quarterons de vigne ou environ situées au clos de Guinefolle en la paroisse de la Trinité de ceste ville, joignant d’ung costé les vignes dudit Aubert acquéreur d’autre costé les vignes … abouté d’ung bout au chemin d’autre bout aux vignes de Jehan Lescot à cause de sa femme et tout ainsi que lesdites 3 planches de vigne se poursuivent et comportent et comme ledit Allain et sa femme en ont ci-devant joui sans aucune chose en exepter retenir ne réserver tenues lesdites vignes du fier et seigneurie de … cens rentes et debvoirs seigneuriaux et féodaux anciens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance royale ont dit ne pouvoir déclarer, franches quittes du passé, transportant etc
    et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 40 escus sol évaluée à 120 livres quelle somme ledit Aubert pour cest effet estably et soumis sous ladite cour a promis est et demeure tenu bailler et payer auxdits vendeurs ou à l’ung d’eulx en ceste ville d’Angers scavoir est la somme de 10 escus sol dedans le jour et feste de Saint Jean Baptiste et la somme montant 30 escus dedans le jour et feste de Nouel prochain venant à laquelle vendition et tout ce que dessus est dict tenir etc garantir etc et ladite somme payer etc obligent lesdites parties etc
    mesme ladite Lefebvre esdits nom et qualités et chacun la d’eux seul et pour le tout renonçant etc par espoecial au bénéfice de division discussion et d’ordre et encore au droit vellein à l’épitre et divi adriani à l’authentique si qua mulier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre estre tel que sans expresse renonciation auxdits droits femme mariée ne peult intervenir intercéder ni s’obliger pour aultruy autrement elle en pourrait estre … foy jugement et condamnation
    fait et passé en la maison d’honorable femme Roberde Bonvoisin veuve de défunt noble homme Me François Lefebvre sieur de l’Aubrière en présence d’honorable homme Me Verdier enquesteur et advocat audit Angers, et Mr Jehan Lefebvre Sr de Laigné demeurant audit Angers,
    et a esté payé par ledit Aubert en vin de marché ung escu soleil Signé Aubert, Marguerite Lefebvre, J. Lefebvre, M. Grudé
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    Vente de métairie par François du Grand Moulin, Noëllet, 1574

    La famille Du Grand Moulin (du nom du lieu à Noëllet) est une authentique famille noble du Haut-Anjou, qui s’est éteinte vers la fin du 16e siècle, avec François, qui apparaît ici en 1574, souvent pour vendre des biens, probablement pour cause d’appauvrissement.

  • Noëllet est situé à 55 km N.O. d’Angers, soit une bonne journée de cheval. Pour vendre la métairie, comme pour toutes les affaires importantes, c’est à Angers qu’il faut se rendre. Si je trouve donc des actes notariés anciens concernant les familles du Haut-Anjou, qui comprenait alors la Craonnais et le Castrogontérien, c’est en fouillant dans les notaires qui résidaient à Angers. (j’ajoute ce point pour enfoncer le clou d’hier, en réponse à la charmante personne qui n’a pas encore compris comment on cherche les actes notariés, et qui pensaient que cela se trouvait comme cela, sans efforts !)
  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription exacte de l’acte : Le 13 mai 1574, en la court du roy notre sire Angers, par devant nous Denys Fauveau notaire d’icelle, personnellement establiz noble homme Françzois du Grand Moulin seigneur dudit lieu et y demeurant paroisse de Nouellet souzmectant
    confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores vend quicte cedde délaisse et transporte dès maintenant à honneste personne René Ernoul seigneur de la Reynière demeurant à la Prymaudière pays d’Anjou à ce présent stipulant et acceptant lequel a achepté et achepte pour luy ses hoirs le lieu mestairie appartenances et dépendances du Bas-Bouvais (aujourd’hui sur la commune du Tremblay), sis en la paroisse de Challain composé de maison granges estables ayreaulx jardrins rues yssues vergers terres labourables prez vignes et pastures et généralement comme ledit lieu se poursuit et comporte sans aulcune chose en exepter retenir ne réserver et comme ledit sieur vendeur en a cy-davant jouy tant luy que ses mestayers fermiers et collons et aussi il a auparavant ce jour engaigé ledit lieu par contract à Jehan Robert sieur de la Thenauldière, ledit lieu et choses tenues respectivement des fiefs et seigneuries de Challain et de la Roche Normant aux debvoirs anciens et accoustumés non exédant la valleur de 100 sous tant en avoynes que deniers…
    et est faite la présente vendition cession delays et transport pour le prix et somme de 1 130 livres tournois … (pour l’année 1574, c’est une belle somme)
    fait et passé audit Angers ès présence de Pierre Nerchant et Jehan Bouesseau praticiens demeurants à Angers

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
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