Anne Eveillard et Laurent Rousseau son époux égalisent les partages avec René et Suzanne Eveillard, Angers 1630

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E2421 – Voici la retranscription de l’acte : Le 14 février 1630 entre Me Laurent Gault advocat au siège curateur aux personnes et biens de Me Laurent Rousseau et damoiselle Anne Eveillard, comparant en personne présent et assistant lesdits Rousseau et Eveillard d’une part,
et René Touret cutateur à la personne et biens de René et Suzanne Eveillard, lesdits les Eveillard enfants et héritiers de défunts n. h. Pierre Eveillard et Judict Gruget défendeurs, comparant aussi en personne assisté de Me Guillaume Boucler licenciè ès droits son advocat et procureur présent et assistant ledit René Eveillard d’autre part
ledit Gault audit nom a conclu à ce que en conséquence de notre jugement de closture de compte rendu par devant nous par ledit déffendeur le 18 janvier dernier et de notre jugement de provision de curatelle du 8 de ce mois, il soit dit que partage sera fait des contrats obligations et debtes actives demeurées du décès desdits défunts
Boucler pour ledit Touret audit nom a dit qu’avant que procéder auxdits partages il est préallablement que lesdits Rousseau et Eveillard sa femme tournent à rapport suivant nosdits jugements
ledit Gault audit nom a dit estre prêt de procéder auxdits rapports et ce faisant consent que lesdits René et Suzanne les Eveillard prennent des contrats et obligations chacun d’eux jusques à concurrence savoir audit René de la somme de 1 576 livres 10 sols 6 deniers et ladite Suzanne jusques à concurrence de la somme de 704 livres 8 sols pour s’esgaler jusques à la somme de 2 137 livres 14 sols 9 deniers en laquelle somme s’est trouvé se monter la dépense particulière dudit compte de ladite Anne Eveillard

sur quoi parties ouies les avons jugées et jugeons de leurs dires et déclarations et ordonnons avant que procéder auxdits partages qu’elles tourneront à rapports de ce que chacun a dépensé plus l’ung que l’autre et y procédant avons baillé et adjugé baillons et adjugeons
audit René Eveillard pour esgaler auxdits Rousseau et Eveillard sa femme les sommes cy après scavoir 800 livres de principal due par Mathurin et Guillaume les Duchesne par contrat de constitution de la somme de 50 livres de rente hypothécaire passée par Poillièvres notaire de Pouancé du 9 septembre 1620 d’une part,
la somme de 400 livres due par René Ernault et autres obligées par contrat de constitution passé par Berruyer notaire royal en ceste ville le 1er octobre 1622 de la somme de 25 livres de rente hypothécaire
et 250 livres due par Jehan Gaudin par contrat de constitution de la somme de 15 livres 2 sols 6 deniers passé par (blanc) notaire le 9 avril dernier
de 101 livres 6 sols due par les héritiers de défunt Julien Crespin par obligation du 15 septembre 1615
et la somme de 8 livres 15 sols due par François Lepinay par jugement du 4 juin 1621,
lesdites sommes revenant ensemble à la somme de 1 580 livres, qui fait avec la somme de 561 livres 5 sols 4 deniers pour les causes particulières dudit compte pour ledit René Eveillard la somme de 2 141 livres 5 sols 4 deniers, tellement que ledit René eveillard doibt de reste la somme de 70 sols 8 deniers
et ladite Suzanne Eveillard pour s’esgaler à ladite somme luy avons aussi baillé et adjugé les sommes cy après
savoir la somme de 400 livres due par Me Christofle Herbereau et Me Berthelement Tallour par contrat de constitution de la somme de 25 livres de rente hypothécaire passée par Serezin notaire royal en ceste ville le 1er juin 1625,
234 livres 18 sols due par Me Anthoine et René les Barilliers par obligation du 7 janvier 1618
102 livres due par Jehan Eveillard et Guillaume Cornu par jugement du 9 juin 1621
et la somme de 3 livres 10 sols 8 deniers due par ledit René Eveillard
qui fait en tout avec la somme de 1 397 livres 18 sols à quoi se montent pareillement aussi les mises particulières de ladite Suzanne Eveillard suivant lesdits compte la somem de 2 138 livres 6 sols
et partant ladite Suzanne Eveillard doibt de reste la somme de 11 sols que la condempnons payer auxdits Rousseau et Anne Eveillard sa femme et René Eveillard par moitié
et leur avons pareillement adjugé les intérests desdites sommes à eux adjugées depuis ledit jour 18 janvier dernier closture dudit compte
et se garantiront lesdites parties les sommes cy dessus adjugées tant en sort principal que rentes et intérests et au moyen de ce ordonnons qu’il sera procédé aux partages du surplus desdites debtes et la part délivrée auxdits Rousseau et sa femme suivant et au désir de leur contrat de mariage et envoyons les parties sans despens fors pour le coust des présentes qui sera délivré à communs
mandons au premier sergent royal sur ce requis faire pour l’exécution des présentes tous exploits de justice à ce requis et nécessaire de faire faire deubment audit sergent donnons pouvoir
donné à Angers par devant nous Nicolas Martineau conseiller du roy nostre sire lieutenant de la prévosté royale ville et police dudit Angers le jeudi 14 février 1630

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Procuration de Nicole Du Plessis de Richelieu pour la succession de Henry Du Plessis de Richelieu, Angers 1620

Cette procuration semble identique en tous points à celle que Richelieu a donnée pour la même occasion. Les deux actes ont été passés le même jour, et bien que celui de Richelieu mentionne que l’acte a été passé en sa maison à Angers, et que celui de Nicole du Plessis de Richelieu en sa maison à Angers, je pense qu’il ne s’agit que d’une seule et même maison, sans doute celle de la dame ?

J’ai tenté de présenter moins compact, en allant à la ligne à chaque nouveau point spécifié. Je présente mes retranscriptions, qui sont des retranscriptions littérales, de manière plus compréhensible intellectuellement car ces actes sont bien souvent compacts et si toufus que l’esprit a du mal à saisir, en l’absence totale de ponctuation à l’époque, le fil du discours. J’ai surgraissé l’absence de ponctuation, mais je peux ajouter l’absence d’alinéa, car à l’époque des actes manuscrits, il ne fallait laisser aucun blanc dans un acte.

J’ai noté au début cependant, un détail piquant : la dame n’était pas autorisée par son mari, et devant le refus de celui-ci, elle s’est fait autoriser par justice. J’ignore si cela signifie que le mari entendait gérer lui-même les affaires de son épouse ? En tous cas, elle entendait bien s’occuper de ses affaires. Alors, pour ce détal piquant, j’ai aussi mis cet acte dans la catégorie FEMMES.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le 3 juin 1620 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présente et personnellement establye dame Nicolle Du Plessis de Richelieu femme et espouse de Messire Urban de Maillé Brezé chevalier de l’ordre du roy, seigneur marquis de Brezé, autorisée au refus dudit sieur par justice à la poursuite de ses droits, estant de présent en ceste ville
laquelle a fait nommé et constitué et par ces présentes nomme et constitue noble homme Pierre Langlois trésorier payeur de la gendarmerie de France, demeurant à Paris au cloître de Saint Germain l’Auxerois, son procureur,
auquel elle a donné pouvoir et mandement spécial de pour et en son nom déclarer par devant messieurs des requestes du Palais Prévôt de Paris ou son lieutenant en la cour de Parlement dudit lieu au grand conseil et tous autres juges qu’il appartiendra qu’elle a agréable confirme et ratiffie la poursuite faite tant en son nom que de ses cohéritiers des lettres en forme de bénéfice d’inventaire qui ont esté expédiées par lesquelles ladite dame constituante et sesdits cohéritiers ont esté reçus à prendre et accepter soubz ledit bénéfice l’hérédité et succession de feu messire Henry du Plessis de Richelieu vivant chevalier conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé, seigneur de la Veroullière,
ensemble tout ce qui a esté fait en l’exécution desdites lettres,
poursuivre les biens de ladite succession,
faire inventaire de ceux qui restent à inventorier, passer condamnation et rembourser,
payer et acquiter tous les deniers déboursés par Me François Leboeuf advocat au siège de Saulmur au nom et comme tuteur et curateur de Armand de Maillé escuyer, lequel a cy devant accepté ladite hérédité et succession soubz ung semblable bénéfice d’inventaire, de tous les deniers qui se trouveront avoir esté par luy employés et déboursés pour le fait de la dite succession, et mesme des sommes payées aux créanciers,
recepvoir tous et chacuns les deniers qui sont et peuvent estre deubz à ladite succession, en bailler une ou plusieurs quittances,
faire bail à ferme des biens d’icelle à telles personnes et pour tel prix qu’il advisera, en recepvoir pareillement les deniers à quelque somme qu’ils se puissent monter,
passer tous les contrats acquits quittances et autres actes sur ce nécessaires,
poursuivre tous les procès qui peuvent estre pour raison desdits biens par devant lesdits juges cy dessus nommés et autres qu’il appartiendra et fournir devant eulx de demandes défenses escriptures, opposer, appeler les appellations, relever ou s’en départir ou y renoncer si besoing est
substituer un ou plusieurs procureurs avec le mesme pouvoir que dessus ou plus l’unité et généralement etc promettant etc dont etc foy jugement condemnation etc
fait et pasé audit Angers maison de ladite dame constituante en présence de Me Nicolas Jacob et René Leveau praticien demeurant Angers tesmoins

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Richelieu donne procuration pour ses droits en la succession d’Henry du Plessis de Richelieu, Angers 1620

Procuration de Richelieu ,cohéritier de feu messire Henry du Plessis de Richelieu, pour s’occuper de cette succession en son nom.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudi 21 mai 1620 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably révérend père en Dieu messire Armand Jehan du Plessis de Richelieu évêque de Luçon, estant de présent en ceste ville, lequel a fait nommé et constitué et par ces présentes nomme et constitue noble homme Vincent Langlois trésorier payeur de la gendarmerie de France demeurant à Paris au cloitre de Saint Germain de l’Auxerois son procureur auquel il a donné pouvoir et mandement spécial de pour et en son nom déclarer par devant messieurs des requestes du Palais Prévôt de Paris ou son lieuteniant en la cour de Parlement dudit lieu au grand conseil et tous autres juges qu’il appartiendra qu’il a eu pour agréable confirme et ratiffie la poursuite faite tant en son nom que de ses cohéritiers des lettres en forme de bénéfice d’inventaire qui ont esté expédiées par lesquelles ledit sieur constituant et sesdits cohéritiers ont esté receuz à prendre et accepter soubz ledit bénéfice l’hérédité et succession de feu messire Henry du Plessis de Richelieu vivant chevalier conseiller du roy en ses conseils d’estat et privé, seigneur de la Veroullière, ensemble tout ce qui a esté fait en l’exécution de sesdites lettres, poursuivre les biens de ladite succession, faire inventaire de ceulx qui restent à inventorier, paser condamnation de rembourser payer et acquiter tous les deniers desboursés par Me François Leboeuf advocat au siège de Saumur au nom et comme tuteur et curateur de Armand de Maillé escuyer, lequel a cy devant accepté ladite hérédité et succession soubz ung semblable bénéfice d’inventaire de tous les deniers qui se trouveront avoir est partie employés et déboursés pour le fait de ladite succession, et mesmes des sommes payées aux créanciers, recepvoir tous et chacns les deniers qui sont et peuvent estre deubz à ladite succession, en bailler une ou plusieurs quittances, faire bail à ferme des biens d’icelle et à tel personne et pour tel prix que son dit procureur advisera, et recepvoir pareillement les deniers à quelques sommes qu’ils puissent se monter, passer tous les contrats acquits quittances et autres actes sur ce nécessaires, poursuivre tout les procès qui peuvent estre pour raison desdits biens par devant lesdits juges cy dessus nommés et autres qu’il appartiendra, fournir chacun d’eux de demandes défenses escriptures, opposer appeler les appellations, retenir ou s’en départir, ou y renoncer sy besoing est substituer ung ou plusieurs procureurs avecq mesme pouvoir que dessus ouplus l’unité, et généralement etc promettant etc dont etc
fait et passé Angers maison dudit sieur constituant en présente de Me Nicolas Jacob et René Leveau praticiens demeurant Angers tesmoins le jeudy 21 mai 1620 après midy

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Deniers procédant de la vente de la vaisselle d’argent d’Henri Du Plessis de Richelieu, Angers 1619

La vaisselle d’argent était rare autrefois, mais j’en ai vu quelquefois dans des inventaires après décès, notamment la timbale d’argent semble avoir été le premier objet d’argent.

Je vous ai mis ici 2 actes notariés concernant ces deniers.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mardi 22 octobre 1619 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent René Bruneau cy devant sommelier de défunt messire Henry Du Plessis de Richelieu,
lequel a confessé avoir eu et receu contant de Me François Lebeuf tuteur de Armand de Maillé escuyer héritier par bénéfice d’inventaire dudit défunt sieur de Richelieu par les mains de Me Vincent Langlois à ce présent
la somme de 248 livres tz à luy ce jour d’huy distribué par jugement d’ordre fait par devant monsieur le lieutenant général de cette ville des deniers procédant de la vente de la de la vaiselle d’argent dudit défunt sieur de Richelieu,
dont et de laquelle somme de 248 livres ledit Bruneau s’est tenu contant et en a quité et quite ledit Lebeuf Langlois et tous autres sans préjudice de 9 années que ledit Bruneau dit luy estre deues de ses gaiges
fait Angers à notre tabler présents Me Nicolas Jacob et Pierre Blouin praticiens demeurant Angers tesmoins

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L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mardi 22 octobre 1619 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent messire Amador de La Porte commandeur de la Bracque, Gouverneur de la ville et château d’Angers y estant de présent,

    prénom rare, fêté ce jour à Saint Amadour (voir ci-dessous). Par contre je n’ai pas compris de quelle commanderie il était commandeur.

lequel a confessé avoir eu et receu contant de Me François Lebeuf tuteur de Armand de Maillé escuyer héritier sous bénéfice d’inventaire de défunt Messire Henry du Plessis de Richelieu par les mains de Me Vincent Langlois à ce présent la somme de 1 050 lives à luy ce jourd’huy distribuée par jugement d’ordre fait par devant monsieur le lieutenant général de cette ville des deniers procédant de la vente de la vaisselle d’argent dudit défunt sieur de Richelieu, dont et de laquelle somme de 1 050 livres ledit sieur de La Porte s’est tenu contant et en acquite ledit Lebeuf Langlois et tous autres
fait et passé Angers maison dudit sieur présents Me Pierre Blouin et Nicolas Jacob praticiens demeurant Angers tesmoins

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saint Amadour, Amator, solitaire et confesseur, dans le Quercy, près de Cahors, quitta le monde pour mener la vie érémitique, dont il fut le premier exemple dans les Gaules, si, comme on le croit communément, il florissait sur la fin du IIIème siècle. Il bâtit à côté de sa cellule un oratoire à la sainte Vierge, qui fut consacré par saint Martial et qui devint bientôt un célèbre pèlerinage. Il mourut en récitant la Salutation Angélique, qui était sa prière de prédilection, et il fut enterré à l’entrée de son oratoire. En 1126, on retrouva son corps dans un état parfait de conservation ; ce qui donna lieu au diction populaire :
En chair et en or comme saint Amadour.
Fêté le 20 août
Selon le dictionnaire hagiographique de Saints de l’encyclopédie MIGNE

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Succession de Guyonne Eveillard entre les Taillebois et Saudreau, Saint-Fort 1607

Ces sous-partages sont bien plus intéressants qu’il n’y paraît. Outre le mérite de préciser quel bien va à qui, ce qui donne donc ensuite les origines de propriété et complètent en ce sens les ouvrages déjà parus, ils ont le mérite d’illuster le partage égalitaire, tellement égalitaire que chacun devait rapporter ce qu’il avait touché du vivant des parents décédés, comme la dot le trousseau etc…
Or, ici, deux des enfants, à savoir Claude Taillebois chanoine, et sa soeur Charlotte, ne sont pas mariés, donc leurs droits lors de ces partages sont égalés à ceux des autres, qui perdent ainsi leur avancement de droit successif en le remettant dans la succession pour égaliser entre tous les héritiers.

J’attire également votre attention sur les lieux où sont situés les biens, qui sont toujours la piste des ascendants, qui y ont probablement vécus, etc… Ces partages sont donc à ce titre aussi toujours intéressants, comme piste de recherche ultérieure. Quoiqu’avec tout ce que je vous trouve et restranscrit ici, on est déjà très haut dans ce qui peut être prouvé et vérifié !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mardi 25 septembre 1607 par devant nous René Serezin notaire royal à Angers, feurent présents et personnellement establis noble et discret Me Claude Taillebois prêtre chanoine en l’église d’Angers, Anne Taillebois sa sœur demeurant en la cité d’Angers d’une part,
et honneste femme Charlotte Saudreau veufve de défunt Charles Delouzier vivant sieur de l’Homeau demeurant à Saint Fort près Château-Gontier d’autre part
lesquels soubzmis soubz ladite cour respectigement ont sur les procès et différents qui pourroient intervenir entre eulx des partages des biens immeubles des successions de défunte Guyonne Eveillard leur mère acquets faits pendant la communaulté et mariage d’entre elle et défunt Me Jehan Taillebois vivant sieur de Tivettes père desdits les Tailebois, et encores de la succession de défunt noble et discret Me Jacques Eveillard vivant prêtre chanoine en l’église d’Angers sur le rapport de la somme de 2 000 livres tz trousseau et habits de nopces que ladite Charlotte Saudreau a eu en advancement de droits successifs, avoir de leur bon gré et libre volonté sans contrainte fait les paction accord et transaction qui s’ensuit c’est à scavoir que pour tous les droits de partages parts et portions héréditaires qui à ladite Charlotte Saudreau compètent et appartiennent peult compéter et appartenir des biens demeurés du décès de ladite Guyonne Eveillard tant de son propre que acquests faits entre elle et ledit Taillebois et dudit défunt Me Jacques Eveillard, tant meubles qu’immeubles debtes droits et actions quelque part qu’ils soient situés et assis et généralement pour tous ce qu’elles pouroient prétendre et demander à cause desdites successions, attendu l’accord fait le jour d’hier esdits noms avec Marie Saudreau leur sœur,
est et demeure à ladite Charlotte Saudreau le lieu et mestairie de la Chesnaye situé en la paroisse de l’Hostellerie de Flée, comme il se poursuit et comporte avecques les bestiaulx sepmances qui en dépendent
et la maison jardins prés terres et vignes située à Bazouges près Château-Gontier ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent comme elles demeurent en partage à ladite défunte Guyonne Eveillard des successions de ses père et mère fors la vigne de Linage eschue de la succession de défunt Michel Eveillard,
outre demeure à ladite Charlotte ce qu’elle peut compéter et appartenir auxdits les Taillebois en la mestairie de l’Espinay paroisse Saint Fort tant bled rentes aulx charges dixmes rentes et debvoirs anciens et accoustumés que peuvent debvoir lesdites choses que ladite Charlotte Saudreau paiera et acquitera pour l’advenir quite des arrérages du passé,
et outre ce que dessus ladite somme de 2 000 livres trousseau et habits par ladite Saudreau en advancement de droit successif et argent qu’elle a touché de meubles desdites successions qui luy demeurent pareillement
et outre à la charge desdits Me Claude et Anne les Taillebois eux et chacun d’eulx seul et pour le tout d’acquiter ladite Charlotte Saudreau de toutes debtes passives desdites successions de quelque nature et qualité qu’elles soient et puissent estre et pour quelque raison que ce soit, envers et contre tous tant en principal qu’arrérages et luy dournir dedans 5 ans copie des acquets et quittances desdites debtes le tout à peine de toutes pertes despens dommages et intérests es présentes néanmoins etc

au moyen de ce qu’icelle Charlotte Saucreau a renoncé et renonce au profit desdits Taillebois à rien prétendre et demander du surplus de tous les biens meubles et immeubles debtes droits et actions desdites successions desquels les parties sont demeurés d’accord avoir bonne et parfaite cognoissance ensemble des debtes passives d’icelles successions, et à laquelle Saudreau iceulx Taillebois ont promis bailler les tites qu’ils ont concernant les choses à elle cy dessus demeurées en la jouissance desquelles elle ne pourra toutefois entrer que le jour et feste de Nouel prochain pendant lequel temps iceulx les Taillebois ont solidairement promis et promettent faire cesser toutes saisies apposées sur icelles et les rendre et faire paisible jouissance audit jour de Nouel à peine etc
et à ce fait y demeurent les choses qui leur reviennent desdits successiosn spécialement affectéeshypothéquées et obligées sauf auxdits les Taillebous à subdiviser ensemblement ainsi qu’ils verront bon estre demeurant lesdites parties respectivement quites l’une vers l’autre de tout ce qu’il eussent peu se faire demande l’une à l’autre pour raison d’icelles successions
ce qui a esté présentement stipulé et accepté convenu et accordé, aux pactions et accord et ce que dessus tenir etc garantir et lesdits les Taillebois les choses cy dessus de tous troubles hypothèques et empeschements et l’acquiter du tout en quoi elle pourroit estre tenue vers ladite Marie Saudreau par le moyen desdits partages et vers damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Feraudière pour raison du contrat de vendition à elle ce jour fait entre eux etc obligent lesdites parties respectivement mesme lesdits Taillebois eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc renonçant et par especial ledits Taillebois aulx bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité, foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers maison de ladite Rousseau en présence de vénérable et discret Me Jehan Chesneau prêtre Pierre Ruellon demeurant paroisse St Martin d’Angers et Jehan Delouzier fils de ladite Charlotte Saudreau
ladite Saudreau a dit ne savoir signer

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Cession de parts d’héritages Eveillard par les Taillebois et Saudreau à Hamelin, Précigné 1607

Profitant sans doute de s’être tous rencontrés à Angers pour régler la succession de l’oncle chanoine Jacques Eveillard, les héritiers de Guyonne Eveillard, en profitent pour régler du même coup la succession de leur mère, par une transaction, dans laquelle Marie Saudreau et son époux Jacques Hamelin se retirent de quasiement tous les indivis moyennant quelques pièces de terre qui leur restent, ainsi que la dot, le trousseau et les meubles de Marie Saudreau.
Cet acte a été fait avant la vente parue ici hier, car en effet Hamelin et sa femme n’étaient pas parmil les vendeurs, puisqu’ils venaient de conclure cet acte par lequel ils abandonnaient leur part de la succession de l’oncle Jacques.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le mardi 25 septembre 1607 par devant nous René Serezin notaire royal à Angers, feurent présents et personnellement establis noble et discret Me Claude Taillebois prêtre chanoine en l’église d’Angers, Anne Taillebois sa sœur demeurant en la cité d’Angers, honneste femme Charlotte Saudreau demeurant à Saint Fort près Château-Gontier, Jacques Hamelin marchand demeurant à Pressigné et Marie Saudreau sa femme, de luy deuement et suffisament par devant nous autorisée quant à ce,
lesquels soubzmis soubz ladite cour ont sur les procès et différents qui pouroient intervenir entre eulx des partages et divisions des biens immeubles et rapports des successions de défunte Guyonne Eveillard leur mère acquets faits pendant la communaulté et mariage d’entre elle et défunt Me Jehan Taillebois vivant sieur de Rinette ? père desdits les Taillebois et encore de succession de défunt noble et discret Me Jacques Eveillard vivant prêtre chanoine en l’église d’Angers
avoir de leur bon gré et libre volonté fait partage accord et transaction qui s’ensuit
c’est à savoir que pour tous les droits de partages parts et portions hériditaires que à ladite Marie Saudreau compète et appartien peult compéter et appartenir des biens demeurés du décès de ladite Guyonne Eveillard tant de son propre que des acquests faits entre elle et ledit défunt Taillebois, dudit défunt Me Jacques Eveillard, tant meubles immeubles debtes droits ou actions quelque part qu’ils soient et généralement pour tout ce qu’ils pourroient prétendre et demander à cause desdites successions est demeuré à ladite Marie Saudreau pour elle ses hoirs et ayant cause une pièce de terre appellée les Champs Gerome contenant 13 journaulx ou environ aboutant d’un bout au chemin tendant de Pressigné au Plessis à Macé d’autre bout au ruisseau de Voutonne – Item un lopin de terre contenant un journeau ou plus situé en la pièce des Groys joignant d’un costé la terre de la Commanderie d’autre costé la terre des héritiers de feu Colombeau – Item un petit lopin de terre et pré se joignant l’un l’autre situé entre le lieu de la Thibaudière et maison du moulin à vent – Itm un lopin de vigne contenant 13 quartiers ou environ au grand clos des Frauvets joignant d’un costé la vigne de Gandon et d’autre costé à la terre dépendant de la cure St Pierre de Pressigné aboutant d’un bout au pré de la Pourtelière et d’autre bout aux maisons appelée le Tertre – Item un petit clos de vigne appelé le Petit Tertre contenant 4 quartiers joignant d’un costé au chemin tendant de la Proutelière au Tertre – Item un autre clos de vigne contenant 8 quartiers appellé (blanc) joignant d’un costé ledit chemin tendant de la Proutelière au Tertre, d’autre costé la terre dépendant de la closerie du Bouesse – la moitié par indivis du bois taillis de la Bade à prendre icelle moitié du costé de la Roussenière,
toutes les choses cy dessus situées paroisse de Saint Pierre et Saint Martin de Pressigné et tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent avec leurs appartenances et dépendances sans rien en retenir ne réserver aulx charges cens rentes et debvoirs anciens et accoustumés que lesdits Hamelin et Saudreau sa femme paieront et acquiteront pour l’advenir
et outre ce que dessus la somme de 1 700 livres tz trousseau et habits par ladite Marie Saudreau en advancement de droit successif lors du mariage d’elle et de défunt Christfle Lasnyer son premier mai et ce qu’elle a de meubles desdites successions qui luy demeurent
et outre à la charge desdits Me Claude et Anne les Tailleboys et ladite Charlotte Saudreau et chacun d’eulx seul et pour le tout d’acquiter lesdits Hamelin et Saudreau son espouse de toutes debtes passives desdites successions de quelque nature et qualité qu’elles puissent estre envers et contre tous et pour quelque cause que ce soit tant en principal qu’arrérages et en faire cesser de ce jour contre eulx toutes poursuites et contraintes à peine de toutes pertes despens dommages et intérests et leur en fournir et bailler acquits copie des acquits qu’ils feront desdites debtes aussi à peine etc ces présentes néanmoins etc
et au moyen de ce que iceulx Hamelin et sa femme ont renoncé et renoncent au profit desdits les Taillebois et Charlotte Saudreau à rien prétendre et demander au surplus de tous les biens tant meubles qu’immeubles droits et actions desdites successions fors et réservé ce qui dépend d’icelles tant en bled de rente du lieu de l’Espinay qui demeure indivise entre lesdites parties et y aura ladite Marie Saudreau sa part et porion nonobstant ces présentes
faisant laquelle lesdits lesdits Taillebois et Charlotte Saudreau ont promis bailler et fournir à ladite Marie Saudreau dans 4 sepmaines prochainement venant les tiltres et contrats d’acquets concernant les héritages à elle cy dessus demeurés comme aussi rendront et bailleront ledit Hamelin et sa femme auxdits les Taillebois et Charlotte Saudreau tout et chacun les titres et papiers qu’ils ont concernant les droits desdits successions
surplus des biens desquelles iceulx les Taillebois et Charlotte Saudreau diviseront entre eux et en feront et disposeront comme bon leur semblera
ce qui a esté respectivement stipulé et accepté par lesdites parties tellement que à tout ce que dessus tenir etc et à garantir par lesdits les Taillebois et Charlotte Saudreau auxdits Hamelin et sa femme lesdites choses ci-dessus de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques et pour les jouissances du jour et feste de Toussaint prochain, et aux dommages obligent lesdites parties respectivement etc et lesdits Taillebois et Charlotte Saudreau eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division et ledit Hamelin et sa femme aussi eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division renonçant toutes lesdites parties respectivement aulx bénéfices de division de discussion d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de damoiselle Jacquine Rousseau dame de la Feraudière à ce présente en présence de Jehan Delouzier tanneur fils de ladite Charlotte Saudreau, Me Mathurin Bouestault et Anthoine Marquet prêtres habitués en l’église St Martin de ceste ville
lesdites Marie et Charlotte Saudreau ont dit ne savoir signer

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