Partages de Moru entre les héritiers Regnouf, Angers 1602

Voici un sous partage car les héritiers Regnouf ont déjà divisé Moru auparavant, de sorte que vous allez voir qu’on est rendu à couper la cour en trois.

Moru, ancien vignoble avec maison et pressoir, formant une closerie du domaine dès le 13e siècle de l’Hôtel-Dieu d’Angers qui l’arrenta le 24 mars 1383. – La maison en étair ruinée en 1445 et dut être rebâtie par le tenancier, Etienne Buinard. – En est sieur Simon de Noyers en 1404, qui en rend aveu au château d’Angers. – Gilles Lenfant, mari d’Anne de la Barrière, qui vend à Guillaume Lecomte le 5 janvier 1504 ; – Guillaume Regnouf, docteur-médecin, 1540. – Ses héritiers divisent la terre ; le manoir et le principal domaine est acquis le 15 septembre 1614 de Pierre Regnouf, grenetier au grenier à sel de Mayenne-la-Juhée, par Pierre Eveillard… (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici ma retranscription : Le 9 novembre 1602 (Jullien Deille notaire royal à Angers) Lots et partages que honorable femme (effacé) Lesné veufve de défunt messire Pierre Regnouf vivant docteur en médecine sieur du Puis et de Moru demeurant en la ville de Château-Gontier au nom et comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit défunt et d’elle et se faisant fort des Masseurs ? baille et fournit à honorable homme maistre Pierre Ganches sieur de la Gressoire du lieu maison fief et seigneurie de Moru et choses héritaulx qui en dépendent appartenant pour les deux tiers à ladite Lesné audit nom et l’autre tiers audit Ganches à tiltre de l’acquest par lui fait par decret au siège de la prévosté d’Angers et vendu sur défunte Marie Regnouf vivante sœur dudit feu Regnouf, lequel lieu et choses héritaux ladite Lesné a mins en 3 lots pour en estre prins et choisi par ledit Ganches ung desdits lots desquels la teneur s’ensuit :

  • 1er lot
  • est et demeure la grande chambre de maison appellée la Salle de la maison seigneuriale de Moru avec le grenier et petit pigeonnier au dessus couvert d’ardoise et la cave qui est au dessous de ladite salle, droit au pressoir et logis où est ledit pressoir et ustenciles d’iceluy avec le tiers de la grande cour dudit lieu à prendre au carré au davant et joignant ladite cave et au droit de la porte dudit pressoir jusques et au droit de la porte de l’appentis appellé fournil ou boulangerie dudit lieu,
    Item ung lopin de jardin dudit lieu de Moru à prendre du costé vers amont par la grande allée et joignant d’un costé à ung autre lopin dudit jardin qui demeure au tiers lot d’aultre costé et d’un bout à la pièce de terre dudit lieu de Moru et d’autre bout ung autre lopin dudit jardin qui demeure au second lot, tout ainsi que ladite cour et jardin sont picquetés
    Item ung lopin de terre en la grande pièce de terre dudit lieu de Moru à prendre en hachereau du costé et joignant le jardin dudit lieu estant de présent partie en pasture et partie en sepmancé en bled seigle joignant d’un costé audit jardin et chemin à aller du lieu de Moru au lieu de la Maulnerye d’aultre costé au surplus de ladite pièce qui est et demeure aux deulx lots cy-après, d’un bout aux maisons et aparetements dudit lieu de la Maulnerye ung chemin entre deulx d’aultre bout audit jardin dudit lieu et aux vignes du sieur de la Fourerie chacun par son endroit
    Item ung lopin de vigne contenant 4 quartiers ou environ sis au grand clous des Champs près ledit lieu de Moru joignant d’un costé à ung lopin de vigne qui demeure au second lot d’aultre costé le chemin à aller de Chaloché au lieu d’Orgeurut d’un bout à la cour dudit lieu de Moru et au jardin dudit lieu de Chaloché d’autre bout aux vignes de (blanc)
    Item une pièce de terre labourable contenant 13 boisselées ou environ sise au lieu appelé Lesbeaupin en la paroisse Saint Aubin des Ponts de Cé joignant d’un costé la terre Clément Hamon et Louys Huet d’aultre costé la terre à la damoiselle de Marcé d’un bout les vignes de défunt Anthoine Duterte d’autre bout le chemin tendant de la maison de Moru au carrefour des trois paroisses, et pour entrer par celuy qui aura ce présent lot sera la porte de la seconde chambre fermée par endroit et néanlmoings demeure l’échelle de bois commune au présent et second lot

  • 2e lot
  • est et demeure une chambre de la maison dudit lieu de Moru appellée la Petite Salle joignant ladite Grande Salle qui est au premier lot, avecq le grenier au dessus de ladite chambre et ung autre petit grenier et la superficie au contenant couvert d’ardoise avecq la moitié de l’estable à prendre du costé d’aval joignant à l’autre moitié de ladite estable qui demeure au tiers lot avecq ung grenier ou fenil de dessus ladite estable, et les superficies au contenant couvert d’ardoise, et la moitié de la petite cour joignant ladite estable à la charge que ce lot sera tenu a la moitié des réparations de ladite estable et couverture d’icelle
    Item ung appentis servant à boulangerie dudit lieu de Moru avecq le tiers et portion de ladite grande cour à prendre au devant et à costé dudit appentis jusques à la muraille du jardin dudit lieu à la charge de l’usage audit fourni aux premier et tiers lots pour y boulanger seulement et de la couverture et réparation d’iceluy
    Item ung lopin de jardin dudit lieu de Moru à prendre du costé vers midy et depuis l’allée par où l’on entre audit jardin joignant d’un costé aux deux autres portions dudit jardin qui demeurent aux tiers et premier lot d’aultre costé la vigne de ce présent lot d’un bout la vigne du sieur de la Fourerie d’autre bout la cour dudit lieu de Moru comme les choses sont désignées par picquets qui y sont plantés
    Item ung lopin de vignes en hachereau contenant deux quartiers ou environ sis au grand cloux des Champs joignant d’un costé la vigne dudit premier lot d’autre costé la vigne dudit sieur de la Fourerie d’un bout ledit jardin cy dessus d’aultre bout la vigne de (blanc)
    Item ung autre lopin de vigne contenant deux quartiers ou environ sis au petit cloux dudit lieu de Moru à prendre du costé d’amont et joignant d’un costé le chemin dudit lieu de Moru au lieu de la Maulenerie d’autre costé aulx vignes qui demeurent au tiers lot par des picquets murs entre deux à tirer à droite ligne à la raison du bout vers midy d’un bout à la maison dudit lieu de Moru le chemin entre deux d’autre bout (blanc)
    Item ung lopin de terre en la grande pièce de terre dudit lieu de Moru à prendre du costé et joignant le chemin du lieu de la Maulenerye au grand chemin d’Angers d’autre costé à l’autre portion de ladite pièce qu demeure au tiers lot d’un bout à la terre du premier lot d’autre bout en verger aux vignes des Brintaulx avec l’usage audit pressoir pour faire le vin des vignes de son lot
    Item une pièce de terre labourable contenant 10 boisselées ou environ sise au lieu près l’image de Moru an la paroisse de Saint Aubin des Ponts de Cé joignant d’un costé la terre de l’abbaye saint Aubin d’aultre costé la terre de André Camus et défunt Antoine Dutertre d’un bout la terre dudit Camus d’autre bout au grand chemin des Ponts de Cé Angers et celuy qui aura ce lot sera tenu faire une entrée par la cour sur son lot pour entrer en icelle petite salle et clora sa part de ladite cour si bon lui semble rehaussant toutefois une huisserie à aller et venir en la vigne et icelle faire faire et en tirer la vendange

  • 3e lot
  • est et demeure ung petit corps de logis ou est demeurant Pierre Bouesseau en ladite appartenance et lieu de Mory avecq usage au pressoir et logis où est ledit pressoir dudit lieu et ustenciles dudit pressoir tel ainsi aux charges qu’il sera di cy après
    Item la moitié de l’estable à prendre du costé d’amont et le grenier prochain au dessus avecq la moitié de la petite cour devant ladite estable à la charge de faire tenir à la moitié des réparations de ladite estable et greniers ou fenils d’icelle
    avecq le tiers et portion de la grande cour dudit lieu à prendre depuis la porte dudit pressoir jusques et au long de la muraille du jardin dudit lieu et l’autre part et portion dudit jardin dudit lieu à prendre joignant ladite muraille et d’autre costé à l’aultre portion de jardin qui est au premier lot abouté à l’autre portion dudit jardin qui est au second lot et demeura celui qui aura le présent lot garde de la clef dudit pressoir sans qu’ils y puissent loger aulcuns bestiaulx ne mettre aulcune chose qui préjudice audit pressoir
    Item ung lopin de vigne contenant 5 quartiers ou environ sis au petit cloux dudit lieu de Moru à prendre du costé et joignant le chemin de la closerie de Chaloché Angers d’aultre coste aux deux quartiers de vigne qui sont au second lot d’un bout audit lieu de Chaloché ung chemin entre deux
    Item ung lopin de terre labourable en la grande pièce dudit lieu de Moru à prendre du costé vers midi joignant les vignes du sieur de la Fourerie d’autre costé à l’autre portion de ladite pièce qui demeure au second lot d’un bout l’autre portio de ladite pièce qui demeure au premier lot et d’autre bout aux vignes des Brintaulx et aura passage par le hault du lopin de terre demeuré au second lot
    Item une pièce de terre labourable contenant 10 boisselées ou environ sise au lieu appelé les Moreaux paroisse de Saint Augustin joignant d’un costé la terre du sieur du Verger Buron d’aultre bout le chemin tendant de la Maulenerie au grand chemin des Ponts de Cé Angers d’un bout la terre des héritiers feu Thomas Voisin
    et parce que ladite Lesné esdits noms est fondée en deux lots pour deux tiers dudit lieu de Moru seront tenus les copartageants faire clore de murailles à pierre à frais communs et despens par moité sa par que ledit Ganches aura en la cour d’avec les portions des autes lots et sera l’entrée de la grande porte commune jusques à l’entrée des appartenances de chacun desdits lots et à cest effet et pour l’exercice et jouissance des portions de ladite cour sera en ladite closture et muraille laissé l’ouverture ou ouvertures requises mesmes pour mettre et user dudit pressoir respectivement et demeure ledit fief dudit Moru entre les parties et aux deux tiers et au tiers savoir les deux parts à ladite Lesné esdits noms qui en es dame par autre partage et le tiers audit Ganches aux charges des la coustume du pays et pour en jouir ainsi qu’il est porté par les autres partages faits de ladite seigneurie de Moru entre ledit défunt Me Pierre Regnouf, défunte Marie Regnouf et leurs cohéritiers, et par ce que ledit Ganches avait droit et usage auparavant ce jour audit pressoir et faire audit pressoir la vendange de 5 quartiers de vigne qui lui appartiennent sur ledit lieu de Moru et par ce moyen sujet et tenu à contribuer aux réparations d’iceluy et autres à cause du tiers qui lui appartient audit lieu de Moru semblablement contribuera auxdites réparations demeure ledit Ganches tenu aux réparations desdites grange et pressoir à l’advenir
    et partageront tiers à ties les bleds et autres grains qui sont ensepmancés sur les terres desdits partages ou autrement ainsi qu’ils adviseront et accorderont ensemblement à l’août prochain et pour ceste fois seulement et planteront bournes entre eux au besoing sera par les picquets qui ont esté picqués et plantés par Me Mathurin Bigottière cordeleur et arpenteur juré en Anjou et paieront lesdits copartageants les charges cens rentes et autres redevances en quoi ledit lieu de Moru peut estre tenu suivant et au désir de la coustume et comme ils y sont fondés esdites choses par le moyen des présents lots et partages
    Pièce jointe : le 7 décembre 1602 après midy, en la cour du roi notre sire à Angers endroit par devant nous Pierre Simon notaire d’icelle furent présents noble homme Charles Fay sieur du Mesnil et Marie Regnouf sa femme Gervais Chevreul sieur de la Morelière et Catherine Regnouf sa femme autorisée quant à ce, et Me Pierre Regnouf contrôleur au grenier à sel de Château-Gontier et y demeurant soubzmetant etc confessent avoir nommé constitué et par ces présentes nomment et constitueur Gilles Heard advocat au siège présidial leur procureur général et spécial o pouvoir express de pour et en leur nom déclarer par devant notaire et partout ailleurs qu’il appartiendra qu’ils touvent biens et ont agréables les lots et partages faits par dame Catherine Lesné mère desdits Regnouf du lieu et seigneurie de Moru près Angers
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    Partage de rente entre Pierre et René Eveillard, Angers 1662

    Ceci est un exercice de paléographie, qui vient s’ajouter aux nombreux exercices disponibles sur mon site.

      Voir ma page qui recense tous les textes disponibles sur mon site pour s’exercer à la paléographie.
      Une partie de ces textes sont aussi accessibles sur le blog dans la catégorie PALEOGRAPHIE



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    Cet acte est issu d’archives privées aimablement communiquées – Voici ma retranscription : Le douziesme jour de septembre mil six cent soixante deux après midy
    Devant nous Jean Portin notaire royal à Angers furent présents establiz et soubzmis honnorables personnes Pierre Eveillard marchand orfèvre et Catherine Tranchant sa femme de luy autorisée quand à ce demeurant en cette ville paroisse de la Trinité, estant aux droitz de Me Louys Leroy père et tuteur naturel de ses enfans et de déffunte damoiselle Suzanne Eveillard par acte passé par Gouin cy devant notaire de cette cour le troisième may
    lesquelz ont recogneu et confessé avoir receu de noble homme René Eveillard sieur de Morue à ce présent, donataire de déffunte damoiselle Françoise de la Chaussée vivante sa première femme fille et héritière de déffunt noble homme Jean de la Chaussée vivant sieur de la Bastonnière la somme de deux cent livres tz pour le rachapt de la somme de unze livres deux solz dix deniers faisant le tiers de la somme de de trente troys livres dix sols huit deniers de rente (2 mots illisibles) à quoi auroit esté réduitte celle de trente sept livres dix solz (3 mots illisibles) cent livres de principal sur ledit déffunt sieur de la Chaussée au profit de déffunt René Tonnet curateur de ladite damoiselle Suzanne Eveillard par contrat passé par déffunt Lecourt aussy notaire de cette court le dix neuf mars six cent vingt lequel contract auroit esté déclaré exécutoire contre Guy Petit escuier sieur de la Pichonnière mary de damoiselle Renée Eveillard fille dudit sieur René Eveillard et de ladite déffunte damoiselle Françoise de la Chaussée, au profit dudit sieur Eveillard par sentence donnée au siège présidial de cette ville de vingt unième jour d’avril dernier, par laquelle ledit sieur René Eveillard auroit esté condamné contribuer pour un tiers au payement de ladite rente comme donnataire de ladite déffunte damoiselle Françoise de la Chaussée, de laquelle somme de deux cens livres de principal ensemble des arrérages d’icelle,
    lesdits Pierre Eveillard et Tranchant sa femme ce contentent et en quittent ledit sieur René Eveillard sans préjudice de la somme de quatre cent livres restent dudit principal et arrérages d’icelle, ensembre des frais et depens adjugez par ladite sentence, coust d’icelle et frais en conséquence et sans deroger aux droitz et hipotheques acquis par ledit contract et acte passé par Gouin et Portin et par lesdits establiz,
    et à ce moien demeure ladite rente de unze livres deux solz deux deniers bien et deument rachapté pour et au profit dudit sieur René Eveillard ses hoirs et ayant cause et à cette fin
    d’estre et demeurant subroger au droitz desdits Pierre Eveillard et femme à concurrence ce qu’ilz consentent sans garantye ne restitution ne faire préjudice à leurs autres droits comme dit est
    « # recognaissant (2 mots illisibles) Pierre Eveillard et femme et René Eveillard avoir ce jourd’huy (2 mots illisibles) livres audit affaire particullières par l’issue duquel conte ilz se sont trouvez et demeurez respectivement quittes jusques à ce jour sans touttesfois desroger au surplus de ladite rente principal d’icelle et fraiz ainsi que dit est »
    dont les avons jugez
    fait et passé à Angers en notre tabler présents François Joret et René Polin clercs audit lieu tesmoins
    gloze à ce présent au profit dudit Pierre Eveillard
    signé P. Eveillard, R. Aveillard, Catheline Tranchant, Joret, Portin

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    Transaction entre les frères et soeur de François Cormier sieur des Fontelles et sa veuve, Angers 1659

    Cet acte fait suite aux innombrables actes que j’ai trouvés, retranscrits et analysés sur les familles CORMIER :

      Voir mon étude des familles CORMIER
      et cliquez aussi les TAGS ci dessous

    La veuve n’a pas d’enfants, mais on voit qu’elle a tout de même le douaire et le don de noces. Enfin, on voit à la fin de l’acte qu’elle se remarie mais touche tout de même le tout.

    J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 17 mars 1659 après midy devant nous Jacques Lecourt notaire royal à Angers furent présents establiz et soubzmis damoiselle Renée Hullin veufve de défunt François Cormier vivant sieur des Fontenelles ayant répudié la commulaulté ainsy qu’elle a déclaré par devant monsieur le lieutenant général de la sénéchaussée et siège présidial de cette ville le vendredi 14 du présent mois, et de luy obtenu son ordonnance le tout dénoncé par Bourgneuf sergent le 15 dudit mois, demeurant audit Angers paroisse de la Trinité d’une part,
    et Jean Cormier escuier sieur de la Dominière, Claude Cormier son frère escuier sieur de la Douve, Jacques Grandet escuier sieur du Carois conseiller du roy lieutenant de la maréchaussée d’Anjou, mary de damoiselle Françoise Cormier, lesdits Cormier frères et sœur dudit défunt sieur François Cormier n’ayant accepté sa succession que soubz bénéfice d’inventaire demeurants en cette ville dite paroisse de la Trinité d’autre part
    lesquels sur l’instance que ladite damoiselle Hullin estoit preste d’intenter contre eux pour avoir délivrance sur les biens demeurez de la succession dudit défunt de la somme de 2 000 livres tz par une part de deniers dotaux de ladite damoiselle Hullin promis audit défunt sieur des Fontenelles par Jullien Hullin escuier sieur de la Fesnaie et damoiselle Claude de Louveau son espouze père et mère de ladite damoiselle Hullien en faveur de leur dit mariage par transaction passée par René Viel notaire résidant au bourg de La Selle Craonnaise le 8 décembre 1653 au lieu du lieu et closerie de la Menardière que lesdits sieur et damoiselle de la Fresnaie avoient promis donner à leurdite fille par leur contrat de mariage passé par ledit Viel le 26 novembre 1642 attendu que ladite somme de 2 000 livres auroit tourné en l’acquit et descharge dudit défunt sieur des Fontelles de pareille somme qu’il debvoit au sieur Claude Cormier et de la somme de 3 000 livres pour le don qu’iceluy défunt sieur des Fontenelles auroit fait à ladite damoiselle Hullin en faveur dudit mariage tant sur les meubles de la communaulté que acquets qui pouroient estre faits s’ils n’estoient suffisants sur ses immeubles du douaire qui’elle pouvoit prétendre que lesdits immeubles, bagues et joyaux, une haquenée et quelques habits et hardes servants à sa personne le tout comme il est plus amplement spécifié par ledit contrat de mariage
    en ont pour paix et amitié nourrir entre eux de l’advis et consentement dudit sieur de la Fresnais à ce préent accordé et transigé par transaction irrévocable comme s’ensuit
    c’est à savoir que pour ladite somme de 2 000 livres de deniers d’autant pour lesdites 3 000 livres de dont pour tout droit de prétention de douaire habits baques joyaux haquenée et trousseau ont pour tout ce que dessus composé à la somme de 5 100 livres tz sur laquelle lesdits sieur de la Dominière, de la Douve et du Caroir esdits noms et qualités ont payé et baillé contant à ladite damoiselle Hullin la somme de 100 livres tz qu’elle a receue d’eux en nostre présence en louis d’argent monnaye ayant cours suivant l’édit dont elle se contante et le surplus montant 5 000 livres tz lesdits sieurs esdits noms et qualités et en chascun d’iceux seul et pour le tout sans division etc renonçant au bénéfice de division discussion et d’ordre s’obligent et demeurent tenus payer et bailler à ladite damoiselle Hullin en cette ville dedans d’huy en 5 ans prochainement venant et jusques au réel paiement intérests chascun an à raison du denier vingt qui a commencé à courrir dès le 1er du présent mois jour du décès dudit défunt à deux termes et esgaux paiements le 1er paiement commence le 1er jour de septembre prochain qui sera par chascun terme la somme de 125 livres tz sans que la stipulation desdits intérests puisse diminuer le sort principal ni en suspendre et différer l’exaction du paiement audit terme sans néansmoings que lesdits sieurs puissent faire ledit paiement plus tost que lesdits 5 ans expirés mesmes s’ils désirent le faire avant ce temps en advertiront ladite damoiselle trois mois devant
    comme aussy si ladite damoiselle désire ledit paiement après lesdits 5 ans expirés en advertira pareillement lesdits sieurs trois mois devant
    au paiement de laquelle somme et intérests ils y ont affecté hypothéqué et obligé tous et chascuns leurs biens tant meubles que immeubles présents et advenir sans néanlmoings desroger par ladite damoiselle Hullien à ses droits et hypothéques
    et sauf auxdits sieurs esdits noms et qualités à se pourvoir contre ledit sieur de la Fresnaie pour les non jouissances dudit lieu de la Menarderie promis par ledit contrat de mariage
    et encore s’obligent lesdits sieurs payer en l’acquit de ladite damoiselle Hulline ses habits de deuil deux mouchoirs de col lesdits habits en la maison du sieur Esnault marchand de draps et lesdits mouchoirs où ils sont deuz
    et en payant par lesdits sieurs esdits noms à ladite damoiselle ladite somme de 5 000 livres et pour les 100 livres cy dessus payées, ils demeurent comme ils demeureront dès à présent par ces présentes en les mesmes droits et actions et hypothèques et au surplus demeurent hors de cours de procès, ce qu’ils ont accepté, à ce tenir obligent etc renonçant etc dont etc
    fait et passé audit Angers maison et demeure dudit sieur Grandet ès présence de Me Simphorien Guesdon et de Charles Aubry praticiens demeurant audit Angers tesmoins

    PS : Le 4 mai 1663 devant nous notaire susdit fut présent en personne Jacques Derouillard escuier sieur de la Barre tant en son nom que pour et au nom et comme procureur de dame Renée Hullin son espouze comme il a fait aparoir par procure receue par Me René Poupin notaire de la court de Challain le jour d’hier minute de laquelle est demeurée attachée à ces préentes pour y avoir recours sy besoin, demeurant en la maison seigneuriale de la Brunaudière paroisse de Challain, lequel audit nom a receu comptant en notre présence de ladite damoiselle Cormier veuve dudit défunt sieur Grandet desnommés par la transaction de l’autre part la somme de 650 livres tz en louis d’argent et autre monnaye ayant court suivant l’édit des deniers de ladite damoiselle Cormier, savoir 600 livres de principal à valoir sur la somme de 5 000 livres rz que ladite damoiselle Cormier et ses frères sont obligés payer à ladite damoiselle Hullin par ladite transaction de l’autre part, et pour les intérets

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    Inventaire des titres de Françoise Belot veuve de n.h. Jean Normand sénéchal de Chantoceaux, Angers 1653

    Françoise Belot, veuve chargée d’enfants, a déjà fait un contrat de mariage avec René Angevin, en vertu duquel elle doit dresser un inventaire pour préserver les droits de ses enfants.
    L’inventaire des meubles est très long, et vous avez donc aussi :

      sur ce blog ce jour, l’analyse des biens
      sur mon site l’inventaire des meubles, qui est analysé ce jour sur mon blog

    J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E4 (Cireul notaire Angers) – Voici ma retranscription : Advenant ladite heure d’une heure après midy dudit jour 17 juin 1653 nous notaire susdit (Cireul Angers) nous serions transporté à la maison de ladite damoiselle Belot à sa présence et requeste et encore en présence de noble homme René Angevin sieur de la Bossère conseiller du roy au grenier et magazin à sel de St Florent le Vieil son fiancé, avonc procécé et continé audit inventaire des titres papiers et enseignements nous réprésentés par icelle damoiselle Belot comme s’ensuit :
    1 – Contrat de mariage dudit défunt sieur Normand et de ladite damoiselle Belot passé par défunt Me Julien Deillé vivant notaire de cestte cour le 9 février 1634 au pied duquel est un acte de cession et quittance passée par ledit Deillé le 23 février 1634
    2 – Sentence rendue au siège de la Prévosté de cette ville de 3 septembre 1649 entre ladite damoiselle Belot ayant répudié la communauté de biens entre ledit défunt sieur Normand et elle, et Jean Normand et autres portant le raplacement à elle fait de ses propres à elle donnés par sondit contrat de mariage
    3 – Une liasse de 6 pièces : 1e un contrat de constitution de 200 livres de rente hypothécaire au profit de Me Ysahie Belot vivant sieur de la Berronière père de ladite demoisellle Belot, par damoiselle Marie Joubert veuve de noble homme Guy Drugon vivant sieur de Terrefont pour 3 200 livres de principal passée par Bourdon notaire royal à Saumur le 17 janvier 1634 – 2e un exploit fait à la requeste de Jean Joubert mari de Marye Boursier à René Jean et Mathurin les Boursier par Chenouard le 27 avril 1646 – la 3e passée par Chesneau notaire de cette cour le 24 août 1643 entre Me Robert Dumont Me Simphorien Collin et Me Jean Bellereau – 4e sentence obtenue par ledit défunt sieur Normand comme mary de ladite damoiselle Belot à l’encontre de Me Claude Gaillard mari de damoiselle Jeanne Drugon au siège de la prévosté de Saumur le 9 mars 1645 exécutoire au profit dudit défunt sieru Normand contre ledit Gaillard comme il estoit au profit dudit sieur Belot – 5e exploit de commandement à la requeste dudit défunt sieur Normand par Boyleau sergent du 2 mai 1645 – 6e acte passé par Delanoe notaire de la court de Saumur le 26 mai 1645 par lequel ladite damoiselle Belot déclare estre dû 2 années de ladite rente ci dessus
    4 – Partages des biens demeurés du décès de défunt Me Guillaume Destriché entre René Destriché écuyer Jean Destriche sieur de l’Isle noble homme Me Estienne Erreau sieur du Tample advocat en cette ville et ledit défunt Normand et ladite damoiselle Belot passé par Jean Gouin notaire en cette ville le 24 décembre 1648
    5 – contrat d’acquêt fait par ledit défunt sieur Normand de damoiselle Catherine Boguais veuve de défunt Charles Chedeville vivant écuyer et de René Chédeville écuyer et de damoiselle Marguerite du Boullay sa femme de la somme de 67 livres 10 sols de rente à prendre chacuns ans sur le lieu et appartenances de la Hallière passé par Jean Héard et Jean Jamain notaires du marquisat de Voullaines le 6 avril 1641
    6 – concordat fait par ledit défunt Normand de son estat et office de sénéchal de Chantoceaux et autres offices y mentionnés à Me Mathurin Pionneau passé par Me René Serezin le dernier janvier 1643 pour la somme de 7 000 livres de laquelle ladite damoiselle Belot a déclaré qu’il ne reste plus que 1 800 livres de principal à payer
    7 – contrat de constitution de 75 livres de rente hypothéquaire vendue au profit dudit défunt sieur Normand par Me Claude Lebrun Julienne Testoin sa femme Michel Bauducelle et Anne Berthelot sa femme pour 1 200 livres de principal passé par Lebrun notaire royal à Nantes résidant à Ancenis le 30 avril 1644
    8 – contrat de constitution de 23 livres un sol de rente hypothécaire au profit de défunt honorable homme Charles Normand curateur des enfants de défunt Marc Brunetière et Mathurine Couet par Jean Brunetière sergent pour la somme de 390 livres passé par René Alleau notaire de la baronnie de Chantoceaux le 1er juin 1630
    9 – contrat de contitution de 16 livres 13 sols 4 deniers vendue au profit dudit défunt sieur Normand pour 300 livres de principal par Mathurin Allard et Jeanne Delestre sa femme Me Pierre Boys et coobligés passé par Bouvet notaire de cette ville de 29 mars 1646
    10 – contrat de constitution de 16 livres 13 sols de rente vendue au profit dudit défunt sieur Normand par Pierre Berault Jacques Huet et leur femmes pour 300 livres de principal passé par ledit Bouvet le 30 juin 1646
    11 – trois pièces attachées ensemble, dont 2 sont en parchemin qui n’ont esté inventoriées, et le 3e adveu rendu par ladite demoiselle Belot à monsieur le Prince seigneur de la Galloire pour raison du lieu du Faradon et autre choses y mentionnées
    12 – contrat de constitution de 55 livres 11 sols 2 deniers de rente vendue par ledit défunt sieur Normand et ledit défunt sieur Isahie Belot pour 1 000 livres de principal au profit de noble homme Me Estienne Erreau sieur du Temple passé par Jolly notaire royal audit Angers le 5 février 1646
    13 – contrat de constitution de 22 lvires 4 sols 6 deniers de rente vendue par défunt Fleurant Dugé et ledit défunt sieur Normand pour 400 livres de principal au profit de dame Allard veuve de Me Jacques Clement passé par ledit Serezin le 7 mai 1644, au pied duquel est l’amortissement fait par Pierre Allard héritier de ladite défunte Allard passé par Simon notaire de cette court le 21 avril 1650
    14 – liasse de papiers contenant 21 pièces concernant ladite rente cy dessus
    15 – obligation consentie par Claude Marchais à Jacques Tounlanc de 270 livres laquelle somme ledit Marchais se serait obligé payer audit défunt sieur Normand en l’acquit dudit Toublanc par acte passé par Morineau notaire de Chantoceaux le 12 août 1648
    16 – acte entre ledit défunt Jacques Toublanc Mathurin et Mathurin les Petiteaux frères par Morineau notaire de Chantoceaux par lequel lesdits Petiteaux se seroient solidairement obligés payer en l’acquit dudit Toublanc audit défunt Normand 540 livres
    17 – deux pièces attachées, la 1e en parchemin de la contre-lettre consentie audit défunt sieur Normand par le sieur Jacques Bridon et Jacques Toublanc – la 2e contre-lettre consentie audit défunt Normand par ledit Toublanc et Perrine Pesnot sa femme
    18 – obligation passée par Julien Morineau notaire de Chantoceaux le 5 mars 1649 par laquelle Me Jean Bossard et René Pesnot se sont obligés solidairement payer audit défunt Normand en l’acquit dudit Jacques Toublanc 600 livres
    19 – obligation consentie par Noel Molineau Perrine Bouet sa femme de 30 livres au profit dudit défunt sieur Normand passée par Jacques Bertou notaire de Chantoceaux le 13 septembre 1645
    20 – Partages non signés, des biens de défunts Guillaume Normand et Ysabel Godin sa femme passés par Morineau notaire dudit Chantoceaux le 29 octobre 1624
    21 – acte fait entre Me Jean Bossard et René Garnier par devant Lerbette notaire de Bescon le 3 septembre 1648 portant que ledit Garnier se seroit obligé payer audit défunt Normand en l’acquit dudit Bossard 400 livres
    22 – contre-lettre consentie par ledit Jean Bossard audit défunt Normand pour le tirer hors de cause de la somme de 22 livres de rente au profit de François Gohin escuier passée par Chedran notaire de cette court le 3 septembre 1648
    23 – acte passé par nout entre le sieur Erreau et ladite damoiselle Belot le 14 mars 1652
    24 – écrit sous seing privé signé du 8 novembre 1644 par lequel appert que ledit défunt Normand auroit affermé audit Pesnot les Guinottières
    25 – liasse de quittances
    26 – acte de vendition faite par ledit défunt Normand audit sieur Erreau des meubles qui luy pouvaient appartenir comme mary de ladite damoiselle Belot en la succession de défunte damoiselle Marguerite Destriché vivante femme en 2e noces de Me Gilles Oger pour 300 livres passé par Graslon et Piteux notaires royaulx à Reines
    27 – liasse d’acquits
    28 – liasse de 33 pièces concernant les biens de ladite damoiselle Belot qu’elle a situés au village de la Roche au moine paroisse d’Espiré
    29 – la dite damoiselle Belot a déclaré que ledit défunt sieur Normand son mari pendant leur mariage auroit avec ledit sieur du Temple Erreau acquit de noble homme Jean Destriché sieur de l’Isle la tierce partie par indivis de la succession immobilière à luy et audit sieur Erreau comme mari de damoiselle Angélique Belot échue de la succession de défunte damoiselle Marguerite Destriché vivante femme en 2e noces de Me Gilles Oger procureur au parlement de Rennes pour la somme de 700 livres
    30 – ladite damoiselle Belot a déclaré avoir entre mains en argent monnaie la csomme de 2 500 livres appartenant à ses enfants et dudit défunt sieur Normand icelle somme faisant moitié de la somme de 5 000 livres qui auroit esté trouvée en argent monnaie entre les biens demeurés du décès de défunte honorable femme Marguerite Brunetière leur ayeule suivant l’inventaire qui auroit esté fait après son décès de ses titres et papiers par le greffier de la juridiction d’Ancenis
    31 – ladite damoiselle Belot a déclare qu’après avoir fait partage des meubles meublants et ustenciles demeurés du décès de ladite défunte dame Brunetière elle aurait fair procéder à la vente desdits meubles et ustenciles à elle échus par lesdits partages par ledit greffier d’Ancenis
    32 – ladite damoiselle Belot a déclaré qu’elle doibt audit sieur du Temple Erreau son beau frère comme ayant les droits de la noble homme René Destriché la somem de 540 livres de principal de retour de partage
    33 – ladite damoiselle Belot a déclaré debvoir à la succession et communauté de biens d’entre ledit défunt sieur de la Verronière Belot son père et dame Marie Guerin sa seconde femme la somme de 100 lives
    34 – ladite damoiselle Belot a déclaré qu’ell doibt 100 livres pour le louage de la maison où elle demeure à la saint Jean Baptiste
    35 – ladite damoiselle Belot déclare qu’elle doit au sieur Rousseau apothicaire quelques sommes pour médicaments qu’il aurait fourni audit défunt sieur Normand
    36 – ladite damoiselle Belot déclare qu’elle doibt au sieur Aubin marchand de draps de soie en cette ville la somme de 19 livres pour marchandises fournies
    37 – ladite damoiselle déclare qu’elle doibt à la dame Hardy orfèvre en cette ville 112 livres pour le prix du pot d’argent qu’elle lui aurait vendu cy dessus inventorié

    Sont tous les meubles titres papiers et enseignements et argent que ladite damoiselle Belot nous a représenté et déclaré et les sommes de deniers qui luy sont deues et qu’elle peut debvoir et a déclaré avoir fait faire le présent inventaire en conséquence dudit contrat de mariage d’entre ledit sieur Angevin et elle passé par Charon notaire le 16 de ce mois lesquels meubles titres papiers et enseignements cy dessus représentés ensemble lesdits deniers sont demeurés en la possession dudit sieur Angevin et de ladite damoiselle Belot, lequel sieur Angevin s’en est contenté ensemble des autres meubles déclarés par ladite damoiselle Belot luy appartenir en son lieu de la Roche au Moine et en la ville d’Ancenis, et se sont le prix des meubles meublants et vaisselle d’argent cy dessus inventoriés trouvés monter et revenir à la somme de 1 301 livres 2 sols et pour le regard des arrérages des rentes hypothécaires à la somme de 2 500 livres, et la somme de 600 livres et les meubles vendus appartenant audit défunt sieur Normand, faisant lesdites sommes ensemble 2 502 livres

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    Inventaire des meubles de Françoise Belot veuve de n.h. Jean Normand sénéchal de Chantoceaux, Angers 1653

    Françoise Belot, veuve chargée d’enfants, a déjà fait un contrat de mariage avec René Angevin, en vertu duquel elle doit dresser un inventaire pour préserver les droits de ses enfants.
    Voir l’inventaire des meubles,qui est très long, et qui est sur mon site,en cliquant ici.
    En voici l’analyse :

  • elle reçoit
  • La salle basse n’a ni bahut ni coffres, uniquement une table et pas moins de 26 sièges, dont 23 sont recouverts de toile verte, ce qui devait faire une joli ensemble pour recevoir plus que pour vivre. Les sièges recouverts de tissu sont rares, et sont un signe d’aisance. Cette salle est manifestement destinée à la réception, ce qui sera confirmé plus loin par l’existence de banquetoires, qui sont des très grandes nappes pour banquet, plus généralement présentes chez les hôteliers. A titre de comparaison, dans les familles moins aisées, la salle basse est la pièce à vivre et tout faire parfois même la cuisine et le couchage.

  • elle aime la couleur
  • Si son salon avait 23 sièges verts, son lit est encore plus étonnant : il est fait de noyer, comme le sont les lits aisés, encore que cela soit assez fréquen. Mais la couleur est rare : le lit a rideaux du baldaquin rouges, ornés de franges de soie rouge, couvertures rouges, et fauteuils et tabourets rouges. Dommage que dans les inventaires on n’ait jamais la couleur des murs, car ils étaient certainements peints eux aussi ! Cette couleur est exceptionnelle !
    Mais les enfants dorment dans la même chambre ! La chambre séparés pour enfants est beaucoup plus récente.

  • le linge est abondant et de qualité
  • On compte 3 douzaines de draps de lin, et 11 douzaines de serviettes, et 3 douzaines d’essuie-mains !

  • la cuisine est très équipée
  • Elle possède beaucoup d’instruments de cuisine, et un poids considérable de vaisselle d’étain, mais elle a relativement peu d’argenterie : seulement une tasse, 6 cuillers et un pot.
    Dans la cuisine on lave et on repasse, et on repasse même à chaud car le dressoir est en cuivre.
    Et bien sûr on dort, car autrefois les domestiques dormaient souvent dans la pièce servant de cuisine. Mais là, j’ai une énigme : les draps des domestiques sont certes dans une étoffe plus grossière, cela on s’en serait doutél, mais leur dimension est de 6 et 7 aulnes alors que les autres draps dont de 2 et 3 aulnes. Alors, je suppose, que le lit était plus grand et que tout le monde dormait ensemble dedans ! Mal là, j’avoue que je suis totalement dans le brouillard et que je ne comprends pas pourquoi les draps sont si grands et font plus du double des autres !!!

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    Succession de Thibaut Lemasson sieur de Beauchesne et Catherine Delaunay son épouse, Angers 1527

    Je descends de plusieurs Lemasson, dans le Segréen, et je m’interesse donc à tous les actes anciens concernant ce patronyme, afin de pouvoir distinguer les diverses familles ayant porté le patronyme LEMACZON, LEMASSON

      Voir mes familles Lemasson

    Je ne pense pas me relier à ceux qui suivent, et que voici :

    J’ai trouvé l’acte qui suit est aux Archives du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici ma retranscription : Le 23 décembre 1527, (Couturier notaire royal Angers) sachent ous que enla court du roy à Angers personnellement establiz noble et discret Jacques Lemaczon prêtre curé de Gené et chanoine de Saint Jehan Baptiste d’Angers d’une part
    et noble homme maistre Michel Lemaczon sieur de Launay et procureur fiscal d’Anjou d’autre
    soubzmectans etc confessent avoir fait les partages et divisions ds biens immeubles choses héritaulx demourées de la succession de feuz nobles personnes maistre Thibault Lemaczon et Katherine de Launay vivant sieur et dame de Beauchesne leurs père et mère, lesdites choses à eulx délaissées et baillées
    tant par les lots et partages faits par les ? que par eulx …

      Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir. Je mets ces lignes pour montrer les difficultés, car l’acte comporte beaucoup de ratures et d’interlignes en patte de mouche, et ici, je n’ai pas capté littéralement tout l’interligne, si ce n’est que je crois comprendre qu’il y a eu un premier partage avec le frère aîné René, représenté par sa fille unique car il était décédé. Rien ne permet de conclure que ce premier partage fut noble et je le pense roturier, et donc la nièce à eu la part de son père soit un tiers du tout, puis Jacques et Michel s’entendent pour se partager les deux tiers restant, ce qui fait l’objet de cet acte.

    damoiselle Jehanne Lemaczon leur niepce fille et unicque héritière de feu noble homme maistre René Lemaczon en son vivant frère aisné desdits maistres Jacques et Michel les Maczon, lesdites choses héritaulx baillées o modiffication que ledit maistre Jacques en auroit jusques à la valeur de 1 700 livres tournois dont iceluy maistre Jacques demoure propriétaire de la moitié desdits choses ou valeur d’icelles et de l’autre moitié usufruitier seulement, et ledit maistre Michel propriétaire de l’outre plus, lesdites choses ont esté prisées et laissées et partaigées selon et en la forme et manière qui s’ensuit
    c’est à savoir que audit maistre Jacques Lemaczon est demouré par propriété et usufruit pour luy ses hoirs et ayans cause les maisons terres jardrins de Longchamps

    Longchamps : commune de Saint-Silvin … – Le domaine, relevant de Sarrigné, formait un fief important, uni au XVIe siècle à la terre de Sancé et appartenant à Philippe de Châteaubriant, qui les vendit les 22 décembre 1564 à Julien Goupilleau, maire d’Angers, de qui avait hérité Pierre Goupilleau, grenetier d’Angers, assassiné le 27 juin 1569 par le sieurde la Hune – Urbain Tillon en opéra le retrait lignager et sa veuve, Catherine de Hauteville, revendit la « terre fief et seigneurie de Longchamps composées de 2 métairies et 2 closeries » le 9m ai 1592 à Jeanne du Cimetière, veuve Etienne Terrier … (extrait de C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876). On observera que C. Port donne en fait 3 lieux Longchamps, mais 2 d’entre eux sont éloignés de Saint-Silvin et compte-tenu de ce qui suit, j’ai pensé qu’il s’agit d’une closerie à Saint-Silvin, probablement détachée du fief ci-dessus, mais en portant le nom.

    ainsi que le closier y demourant les a exploictées avec l’augment de terre sorty de Beusanvau et la pièce des Perdullières pour la somme de 500 livres tournois et la moitié du fief d’Escharbot

    Echarbot : château commune de Saint-Silvin … Ancien fief et seigneurie relevant du château d’Angers et qui devait « la bouche et les mains pour toutes charges » – Jusqu’au XIIIe siècle, elle donnait son nom à une famille de chevalierie et avait passé avant 1320 à la famille Gastevin, qui lui a laissé son surnom le plus populaire, quoiqu’elle l’ai possédée peu d’année. En est sieur noble homme Robert d’Anjou, chevalier, en 1390, 1405, Jean Levonnier, 1411, Thibault d’Etriché, 1434, Jean d’Etriché, 1470, Thibault Lemaczon, procureur d’Anjou, 1528, le maire Pierre Poyet par acquit de 1541 etc… (extrait de C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876). On observera que si Thibault Lemaczon est bien cité par C. Port, la date de 1528 ne semble pas convenir puisque ses fils font partages de ses biens en décembre 1527.

    pour la somme de 100 livres tournois faisant ensemble la somme de 800 livres tournois
    et pour son bienfait ou usufruit sont et demeurent audit Me Jacques Lemaczon les terres et choses héritaulx qui s’ensuivent, c’est à savoir les maisons qui ont acoustumé estre louées sises en la paroisse de St Michel du Tertre près les grands maisons et estables où soulloit demourer ledit sieur de Beauchesne leur père pour la somme de 600 livres tournois, la moitié des boys de Beusenvau pour la somme de 150 livres tournois et les vignes de Marqueret pour la somme de 100 livres tournois faisant avec semblable et pareille somme de 850 livres tournois pour lesdites choses tenues par ledit maistre Jacques en bienfait et usufruit seulement et à la charge de payer les devoirs anciens et acoustumés seulement
    et audit maistre Michel Lemaczon sont et demeurent par ce présent partaige les maisons court jardrins avec le corps de maison où sont les estables esquelles maison ledit feu maistre Thybault Lemaczon et ladite Delaunay leurs père et mère faisoient leur demeure au temps qu’ils vivoient, ensemble les maisons et jardrins aquis par ledit défunt leur père de Yvonne Chabot ainsi qu’ils se poursuivent et comportent, la moitié du clos de Lonchamps, la moitié des vignes, la moitié du fief d’Escharbot, la mestairye de Beusenvau et l’autre moitié des boys de Beusenvau

    Beuzanvaux, ferme commune de Saint-Sylvin – Bienzanvau 1539 (C105) – Beauzenvau (Rect.) – Faisait partie du domaine d’Echarbot (extrait de C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876).

    et pour ce que lesdits choses demourées par ce présent partaige audit maistre Michel sont de plus grande valeur que ne sont les choses demourées par partaige audit maistre Jacques, ledit Me Michel est et demeure tenu chargé de payer par chacun an la somme de 100 sols tournois de rente aux abbesse et couvent de Notre Dame du Perray et 4 livres tournois de rente à ladite Yvonne Chabot et 60 sols tournois de rente par une part et 45 sols tz de rente deuz pour la fondation des matines qui sont dictes en l’église monsieur saint Michel du Tertre aux festes de Notre Dame sur ladite maison et en ce non comprins les censifs ou debvoirs deuz pour raison desdites choses que ledit Me Michel demeure tenu payer et continuer par chacun an à religieuse dame Jehanne sa sœur durant la vie d’icelle religieuse selon et en vertu de l’ordonnance testamentaire dudit feu sieur de Beauchesne
    Beauchesne : il existe 28 lieux de ce nom en Maine-et-Loire, et je n’ai pu identifier à ce jour lequel est concerné ici
    auxquels partaiges et divisions et tout ce que dessus tenir etc
    fait et passé audit Angers en présence de vénérable et discret Me Guillevin curé de Pellouaille et Jehan Ganguery tesmoins

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