Renée Bitaud vend une boutique au nom de son mari François Cochelin, Angers 1619

J’ai trouvé et retranscrit sur ce blog plus de 6 000 actes notariés anciens, majoritairement d’Anjou. Les actes passés par des femmes n’y concernaient que des célibataires et des veuves, car dans le cas des femmes mariées, c’est l’époux qui passe les actes même quand il s’agit des biens de madame. Cependant, j’avoue avoir rencontré quelques rarissimes cas de femmes mariées passant des actes, mais pour des couples de grande bourgeoisie, dans lesquels monsieur avait un poste qui l’éloignait souvent, ce qui était le cas pour quelques conseillers au parlement de Bretagne, dans lesquels monsieur partait seul à Rennes quelque temps, alors qu’il laissait à Angers madame avec pouvoir de gérer les affaires.

Donc, ce jour, je vous mets Renée Bitaud qui passe un acte alors que son mari est encore vivant, et ne semble pas avoir écrit un pouvoir donné à son épouse, et curieusement le beau-frère est présent mais uniquement en temps que caution de madame semble-t-il, car aucun document ne spécifie ses droits exacts dans cette affaire. Vous remarquerez toutefois que Renée Bitaud sait bien signer et appartient donc au milieu des rares femmes cultivées de l’époque, et manifestement son mari (ou auparavant ses parents) lui ont appris à gérer les affaires. Et, pour le « fun », voyez qu’elle signe « Renée BITAUD », donc elle aussi avec AUD à la fin.

René Paulmier, le beau-frère présent, est l’époux de Catherine Cochelin, et c’est un avocat qui figure dans l’ouvrage que j’ai dépouillé et mis sur mon site.

Enfin, cet acte me surprend sur un autre point, car il s’agit de la vente d’une boutique, ce qui n’est pas extraordinaire en soi, mais le prix de la vente est anormalement élevé et il me trouble beaucoup. En effet, j’ai rencontré dans mes années de dépouillement des actes, de nombreuses ventes de biens immobiliers à Angers début 17ème et avant, et le prix était infiniement moindre, en particulier les hôtels particuliers, y compris ceux de la bourgeoisie, étaient beaucoup moins onéreux. Compte-tenu de ce que je viens de vous exposer, je mets les vues pour que vous puissiez lire, vous aussi, la somme de 4 500 livres, qui est énorme. Elle se lit sur la 3ème vue.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E121 – Voici ma retranscription rapide mais efficace  :

Le 23 décembre 1619 après midi, par devant nous Julien Deille notaire royal Angers fut présente establie et deument soubzmise damoiselle (papier mangé) Bitault espouse de noble homme François Cochelin sieur de la Coustaudière ayant de luy charge comme elle dit, et Me René Paulmier advocat au siège présidial d’Angers demeurant paroisse St Maurille faisant en ceste partie pour ledit Cochelin son beau frère, et pour lequel il authorise ladite Bitault, promettant en privé nom que ladite Bitault fera ratiffier ces présentes audit Cochelin et obliger avec sadite femme solidairement à l’entretien et garantage des présentes dans 8 jours prochains à peine de toutes pertes et despens dommages et intérests ces présentes néanmoins etc mesme ladite Bitault en son nom et dudit Cochelin son mari et en chacun desdits noms seule et pour le tout sans division de personnes ne de biens confesse avoir esdits noms et l’autorité dudit sieur Paulmier audit nom, vendu, quité cèdé et transporté, et par ces présentes vend quite cède et transporte dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritage et promet esdits noms garantir de tous troubles décharge d’hypothèque (f°2) à Jehan Lefebvre Me chapelier et Yvonne Bouthevin son espouse demeurant en ceste ville paroisse de St Maurice présents stipulant et acceptant et lequels ont achapté et achaptent pour eulx leurs hoirs scavoir est ung coign de boutique cour et appartenances situés sur la rue Baudinière ? dite paroisse de St Maurice, ayant sur icelle rue 2 portes et entrées, auquel logis est de présent demeurant (blanc) Gourgeault Me cordonnier, joignant d’un costé aulx logis de Me Jacques Camus sieur du Tertre d’autre fosté les logis des héritiers de feu noble homme Jehan Chotard vivant sieur du Pin abouttant d’un bout le pavé de ladite rue d’autre bout les maisons de (blanc) ainsi que ledit logis se poursuit et comporte avec ses appartenanceds et dépendances en ce compris la somme de 10 escuz ou autre somme de rente que doibvent les héritiers Chotard et comme le tout est et appartient en propre audit Cochelin et luy sont demeurés en partage sans aulcune chose en réserver, au fief et seigneurie du chastel du seigneur d’Angers et autres fiefs si auchuns sont aulx cens rentes charges et debvoirs qui en sont deub que les parties (f°3) adverties de l’ordonnance royale ont dit et vériffié ne pouvoir déclarer que les acquéreurs pairont et acquiteront pour l’advenir non excédant touttefois chacuns ans la somme de 70 deniers dont est deub … du passé, transportant etc et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 4 500 livres de laquelle lesdits acquéreurs ont payé contant à ladite Bitault du consentement dudit sieur Paulmier audit nom la somme de 2 000 livres tz, quelle somme de 2 000 livres ladite Bitault a receue en pièces de 7 soulz et autre monnaye ayant cours selon l’édit …

Pierre Gohier acquier un sixième d’une maison : Angers 1558

J’ai des GOHIER dans mon ascendance, mais hélas je suis en panne à Chazé-sur-Argos avec le mariage non filiatif de Jacques Gohier et Renée Coiscault le 18 février 1624, et malgré leurs nombreux enfants, aucun parrainage ne donne de Gohier, et même remarque pour les enfants de sa fille Charlotte Gohier qui a épousé Laurent Grosbois.

Si vous avez une piste, merci de me faire signe.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 8 juin 1558 en la cour du roy  notre sire à Angers en droit par devant nous Jehan Legauffre notaire de ladite cour personnellement establyz Loys Legauffre sergent royal et ordinaire en Anjou et Renée Molinel sa femme de luy suffisamment autorisée quant à faire passer et accorder ce que s’ensuit, demourans en la paroisse Saint Maurille d’Angers, soubzmectant eulx et ung chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir vendu et vendent perpétuellement par héritaige à sire Pierre Gohier marchand demourant en la paroisse de la Trinité d’Angers ad ce présent et achaptant pour luy ses hoirs etc la siciesme partie par indivis d’une maison tant hault que bas sise sur les grans ponts d’Angers joignant d’un cousté la maison qui fut feu Jehan de Sainct Mallo d’autre cousté la maison de la cailletelle, Jehan Prieur et autres, abuctant d’un bout sur le pavé de la rue des Ponts appellée la Bourgeoysie d’autre bout sur la rivière de Maine – Item la cinquiesme partie par indivis en ung sixiesme aussi par indivis en ladite maison ainsi que ledit sixiesme et cinquiesme en ung autre sixiesme par indivis de ladite maison et appartenances se poursuyvent et (f°2) comporent et que lesdits vendeurs les ont acquises de Estienne Rou, Jehan Royet et Yolland Rou sa femme demeurant en ladite paroisse de la Trinité d’Angers sans rien en retenir ne réserver ; ou fief du roy et comme toute ladite maison à 4 sols tz par chacun an pour tous debvoirs et charges ; transportans etc et est faite la présente vendition pour le prix et somme de de 100 livres tz sur laquelle somme ledit achapteur a paié contant en présence et au veu de nous auxdits vendeurs la somme de 60 livres tz qui icelle somme ont eue prinse et receue et dont etc et le reste de ladite somme le paiera ledit achapteur auxdits vendeurs toutefois et quantes qu’il plaira auxdits vendeurs ; à laquelle vendition tenir etc garantir etc dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre elles leurs hoirs etc mesmes lesdits vendeurs eulx et ung chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc et ledit achapteur ses biens à prendre vendre etc renonçant etc et par especial lesdits vendeurs au bénéfice de division discussion et d’ordre et encores ladite femme dudit Legauffre au droit velleyen à l’autenticque si qua mulier et à tous droits faicts et introduits en faveur des femmes fait et passé audit Angers (f°3) par devant nous Jehan Legauffre notaire juré de ladite cour en présene de Jehan Martin moulnyer et Pierre Mounard demeurans audit Angers tesmoings ; à la charge dudit achapteur de garder la grâce que lesdits vendeurs avoient donnée de rescourcer lesdites choses qui encores dure ; la prorogation de laquelle lesdits vendeurs ont présentement baillée audit achapteur ; en ce comprins le louaige qui sera deu au terme de St Jeha, Baptiste prochain lequel achapteur se fera payer par Jehan Royer y demeurant ainsi que eussent fait lesdits vendeurs »

J’ai remonté des biens fonciers dans le temps, voici comment

Prendre la série Q aux Archives, malicieusement en 3Q en Maine et Loire, mais en Loire-Atlantique en 2Q, mais il est vrai qu’entre ces 2 départements, on a beaucoup de malice de ce genre dans les cotes d’archives. Inutile de chercher à comprendre ! Pire, on utilise les 2 vocables : enregistrement pour l’un, hypothèques pour l’autre.

Mais c’est bien là qu’on trouvera un acte de vente d’un bien immeuble, car il est enregistré aux hypothèques, car le trésor veille à nos impôts.

Il suffit de connaître le nom de l’acquéreur, en faisant attention aux multiples orthographes des patronymes facétieux (j’ai fait il y peu mon Breton venu à Nantes, nommé Mounier, qui se cachait sous toutes les variantes mêmes les plus inimaginables !!! Lemonnier, Monier, Monnier, Meaunier, Maunier, et même Lemaunier)

Donc en Maine-et-Loire, dans l’inventaire de l’enregistrement prendre TABLE DES ACQUEREURS qui est 3Q2623-2677 pour les années 1791-1865

Vous avez un n° de volume et un n° de folio qui vous permettent de consulter le REPERTOIRE DES FORMALITES (vous avez les cotes dans le document que j’ai lié ci-dessus)

Vous aurez à nouveau des numéros de case et de volume pour aller consulter le REGISTRE DES TRANSCRIPTIONS qui va vous donner la copie de l’acte notarié. (vous avez les cotes dans le document que j’ai lié ci-dessus)

 

Avec ces 3 étapes dans la série Q, vous aurez date, prix, vendeurs, mais ne rêvez pas, un acte notarié ne contient jamais tous les travaux effectués par le vendeur.

Les travaux de restauration et/ou transformation ne sont  que rarement dans un acte notarié, souvent dans un acte de marché de travaux entre un propriétaire et un maçon, mais les trouver est mission quasiement impossible.

Bon courage

Odile

 

 

 

Guillaume Delaroche, du Lion-d’Angers, vend 1/6° d’une maison à Angers : 1519

Le Lion-d’Angers permet de remonter ses ascendants très haut, et jusqu’à cette date de 1519, alors voici l’un de ces habitants à cette date, qui a hérité manifestement une 1/6° partie d’une maison à Angers.

Le prix de cette vente est si peu élevé que je suis certaine que le prix de l’acte était plus élevé que le prix de la transaction. Car 53 sols 4 deniers pour la 1/6° partie font 320 sols soit 16 livres pour la maison totale, et c’est très peu, même à cette date. La maison n’avait probablement pas d’étage.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E121  – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 21 octobre 1519 en notre cour à Angers (Nicolas Huot notaire) personnellement estably Guillaume Delaroche demourant en la paroisse du Lyon d’Angers soubzmectant confesse avoir aujourd’huy vendu et octoié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritage à Jehan Audusson marchand maistre menuisier demourant en la paroisse de saint Pierre d’Angers qui a achacté pour luy et Peronne sa femme absente leurs hoirs et aians cause la sixième partie par indivis et tout tel autre droit et action part et portion qui audit vendeur peult compéter et appartenir à cause de sa femme en une maison et ses appartenances ainsi qu’elles se poursuit et comporte assise et située en la rue de la Mercerie de cste ville d’Angers en la paroisse de Saint Maurice de cestedite ville joignant d’un cousté à la maison qui fut feu maistre Pierre Petit doyen de St Pierre d’Angers et d’autre cousté à la maison feu Robin Descourtils et de maistre Estienne Prougnet aboutant d’un bout au pavé de ladite rue de la Mercerie et d’autre bout au placistre tenant à la Poissonnerie de ceste dite ville avecques toutes et chacunes ses appartenances et dépendances (f°2) au fye des seigneuries où ladite maison est tenue et subjecte et aux debvoirs anciens et accoustumés pour toutes charges quelconques ; transportant etc et est faire ceste présente vendition pour le prix et somme de 53 sols 4 deniers tz laquelle somme ledit achacteur a promis doibt et sera tenu paier et bailler audit vendeur dedans la feste de Noel prochainement venant en ceste ville d’Angers et non ailleurs ; et a promis doibt et sera tenu ledit achacteur paier et acquicter tous et chacuns les debvoirs anciens et accoustumés deuz pour raison d’icelle maison et pour la part dudit vendeur tant de tout le temps passé jusques à présent et si aulcunement les hoirs de Pierre Courau prétendoient aulcun droit en icelle maison en tant et pour tant que touche ledit vendeur, ledit achacteur ou aians cause sera tenu les faire taisant à ses propres despens ; et s’il y a aulcuns vieulx boys de ladite maison appartenant audit vendeur ils demeureront audit achacteur ; et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger Jehanne sa femme à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler lettres vallables de ratiffication audit achacteur dedans la feste de Noel prochainement venant (f°3) à la peine de tous intérests ces présentes néanlmoins demourans en leur force et vertu ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et à garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs etcrenonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce Jacques Lecompte marchand demeurant à Angers, maistre Jehan de Chambelles prêtre et Charles Huot clerc tous demourans à Angers tesmoings, fait à Angers en la rue saint Jehan Baptiste

Michelle Bidault vend à René Jouin une maison au bourg de la Jaillette : 1804

Le bourg est très artisanal, ici, René Jouin et maréchal et Michel Bidault veuve d’un menuisier.
Mais, comme dans tous les bourgs à l’époque, pas d’eau courante, qui ne viendra que plus tard. Il faut aller au puits, mais chaque maison ne dispose pas d’un puits. Ici donc, la maison à un droit au puits du voisin.
Cette maison ne dois pas être bien loin du prieuré de la Jaillette car elle voisine les Faultrier.

Depuis l’année 2000, le prieuré de la Jaillette est à nouveau en travaux de restauration, visitez son site, cela va vous donner envie d’aller le 6 juillet prochain fêter don 825ème anniversaire.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 27 messidor an XII (16 juillet 1804 avant midy, par devant nous Pierre Louis Champroux notaire public résidant à Segré, fut présente Michelle Bidault veuve de Jean Maigret vivant menuisier demeurante au bourg et commune de Louvaines, laquelle a vendu et transporté sous toutes les garanties à René Jouin maréchal taillandier et à Marie Pontonnier sa femme, demeurant au bourg de la Jaillette commune de Louvaines, lesquels présents ont acquis pour eux leurs hoirs et ayant cause, une maison composée d’une chambre basse à cheminée, grenier en appenty sur icelle, d’une autre chambre basse sans cheminée sous le grenier appartenant à René Pontonnier, d’une autre chambre du chambre du côté de midy sans grenier ou cheminée, joignant à levant et nord maison dudit Pontonnier, de midi la maison de Jean Dechamps et de couchant une ruelle de communication avec la terre et issues au pignon de la maison de Pierre Thibault, à prendre du côté du nord, et enfin d’un toît à porcs au bout desdites issues, clos de murs et couvert à ardoise, joignant à levant le ruette des grands jardins, de midy les deux autres issues, de couchant le jardin ou issues de René Huau, et de nord terre de mademoiselle Faultrier de la Coudre. – 2/ Un morceau de jardin à prendre près la hache, sorti d’une planche audit Thibault contenant une are 98 centiares, joignant à levant Jean Dechamps, de midi René Pontonnier, de nord terre dudit Thibault et de couchant la susdite ruette des grands jardins. – 3/ Une autre planche de jardin dans le même grand jardin commun du bourg de la Jaillette contenant 8 ares 62 centiares, joignant à levant terre de ladite demoiselle Faultrier, de midy celle de Jean Deschamps, de couchant celle de René Huau et de nord celle de Israël Faultrier. – 4/ et finalement un morceau de terre labourable dans le cloteau du Sud près le lieu de la Bouère commune de Saint Martin du Bois, contenant 14 ares 43 centiares, joignant à levant terre dudit lieu de la Bouère appartenant au citoyen de Montecler, de midy et de nord celle d’Alexis et Augustin Brillet et de couchant le chemin de Saint Martin du Bois à la Coudre, tels que lesdits immeubles se poursuivent et comportent … avec tous droits, usages y attachés, notamment le droit d’aller puiser de l’eau au puits qui eset dans le jarin ou issues dudit Huau, en contribuant aux réparations … ; la présente vendition faite pour et moyennant la somme de 400 francs présentement payée au vue de nous

La maison Lemanceau au bourg de la Jaillette reste dans la famille : 1775

Mais elle avait été achetée par Mathurin Lemanceau à son oncle lui, et en fait il avait acheté pour « un ami », c’est à dire pour la céder aussitôt à Pierre Chauvin mari de Marie Lemanceau.
A vrai dire, je n’ai jamais bien compris l’intérêt de ces achats à titre de prête-nom.
Voir mes travaux sur la famille LEMANCEAU

Depuis l’année 2000, le prieuré de la Jaillette est à nouveau en travaux de restauration, visitez son site, cela va vous donner envie d’aller le 6 juillet prochain fêter don 825ème anniversaire.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 mai 1775 après midy, par devant nous Pierre Allard notaire royal à Louvaines fut présent Mathurin Lemanceau sarger demeurant à la Creusardière paroisse d’Aviré, qui auroit acquis de Louis Lemanceau son oncle sarger, une maison grenier sur la moitié d’icelle la moitié d’une cour rues et issues en dépendant, une toit à porcs, un grenier sur la maison de Michel Lemanceau, avec la moitié d’un jardin le tout situé au bourg de la Jaillette sur Louvaines, suivant l’acte au rapport de nous notaire du 13 février dernier, et en cette qualité il a nommé pour ami et acquéreur en son lieu et place, desdits héritages , Pierre Chauvin, aussi sarger, mari de Marie Manceau, laquelle est issue du dernier mariage dudit defunt Louise Lemanceau avec defunt Marie Mourin, demeurant à la petite Courie paroisse de Saint Martin du Bois, à ce présent et acceptant, qui a pour luy et ladite Marie Lemanceau sa femme leurs hoirs et ayant cause, lesdits héritages, ainsi qu’ils se poursuivent et comportent, circonstances appartenances et dépendances, et qu’il sont spécifiés et confrontés par l’acte cy-dessus daté, pour en jouir faire et disposer à l’avenir comme de leurs autres biens propres en pleine propriété à partir du jour que ledit Chauvin entra en propriété tout ainsi qu’il eut fait et pu faire, ces présentes cessant, ledit Mathurin Lemanceau qui à cette fin met et subroge iceluy Chauvin et ladite Lemanceau … moyennant le prix de l’acquisition dudit Mathurin Lemanceau desdits héritages, 21 livres pour 6 boisseaux de froment que devoit délivrer ledit Mathurin Lemanceau audit Louis Lemanceau, et 19 livres pour les salaires dudit Lemanceau, laquelle somme de 340 livres ledit Chauvin a présentement payée … »