Vente d’une maison à Angers carrefour de la Porte Girard, 1587

Le vendeur vit à Nantes et compte convertir la somme en acquêts en Bretagne, sous-entendu près de Nantes ou à Nantes même.
En l’absence de banque, il est sans doute parti avec la somme sur lui !
Et cette somme est importante, et la maison devait être belle ! En effet elle est vendue 5 300 livres, ce qui est impressionnant.
Je suis également impressionnée par le double métier patissier et cabaretier : on ne boit pas le thé avec la patisserie ! D’ailleurs, les caves contiennent 15 + 40 pippes de vin, doit 55 pippes de vin à 475,6 litres par pippe, soit au total 26 158 litres !!! Je reste sans voix !
Mieux, cela rapporte donc, car il passe de locataire de la maison à propriétaire pour un prix élevé, mais ni lui ne sa femme ne savent signer ! Une chose du moins est certaine, ils savent compter !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredy après midy 25 février 1587 en la court du roy notre sire Angers endroict par davant nous Guillaume Aubry notaire d’icelle a esté présent et personnellement estably Jehan Ryotte lesné marchant demourant en la ville de Nantes paroisse Saint Sambin estant de présent en ceste ville d’Angers soubzmettant luy ses hoirs etc confesse tant en son nom privé que au nom et comme soy faisant fort de Julienne Mabit se femme en en chacun desdits noms seul et pour le tout et à laquelle il a promis et promet est et demeure tenu et obligé faire ratiffier et avoir agréable ces présenes et la faire obliger en icelles o les renonçiations au bénéfice de division ordre discussion etc… à l’entretenement des présentes et en fournir et bailler à l’achapteur cy-après nommé lettres de ratiffication bonnes et valables aux despens dudit vendeur dans quatre semaines prochainement venant à peine et ces présentes néantmoinfs demeurant,
avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et encores vend quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent et à jamais perpétuellement par héritaige à honneste homme Bernard Chartier marchant Me Pasticier cabaretier demeurant en ceste ville d’Angers et à Thienette Baillif sa femme à ce présents stipulant et acceptant qui ont achapté et achaptent tant pour eux que pour leurs hoirs etc c’est à savoir ung corps de logis et appartenances d’iceluy situé sur le carrefour de la Porte Girard de ceste dite ville paroisse de Saint Maurillecomposé d’une bouticque au davant dudit logis une salle basse deux chambres à chemynée au dessus et deux autres chambres encores au dessus, dont y en a une à chemunée et l’autre servant d’antichambre ou grenier aussi à chemynée, et ung grenier au dessus estant sur une chambre basse et bouticque qui appartient aux héritiers de deffunct Me Pierre Ronflé vivant advocat audit Angers et au dessoubz de ladite chambre et bouticque dudit Ronflé une cave à mettre et loger 15 pippes de vin ou environ, d’une petite cour au bout de ladite salle cy-dessus au costé de laquelle y a une chambre basse à chemynée servant de cuisine ou vivanderie et une chambre hault aussi à cheminée au dessus, et au dessus de ladite chambre ung galletais (sans doute le galletas)
Item deux autres chambres vieilles au costé desdites chambres cy dessus et au dessoubz d’icelles ung buscher, une grande chambre sans chemynée et au costé d’icelle des garderobes et au dessoubz de ladite grande chambre une cave à mettre 40 pippes de vin ou environ
et tout ainsi que lesdites choses se poursuyvent et comportent et que ledit Chartier et sa femme achapteurs en ont jouy et jouissent encores à présent et qu’elles appartiennent et sont escheues et demeurés audit vendeur à cause de la succession de deffunte Thomine du Plessis sa mère et a ledit vendeur asseuré audit achapteur toutes lesdites choses estre demeurées en son lot et partaige de ladite succession sans aucune chose en excepté retenir ne réserver
lesdites choses joignant d’ung costé la maison des héritiers de deffunct Denys Frotté vivant drappier d’autre costé à la maison des héritiers dudit feu Ronflé et la maison des héritiers de feu (blanc) la Barre Rouen, aboutant d’ung bout sur le carrefous et grand rue de la Porte Girard et d’autre bout à une petitte rue par laquelle on va de la rue de la Jaille à la maison du sieur de la Claye avec le droict de passage à aller et venir par ledit Chartier par ladite petite rue pour mettre provisions en la cave et maison cy-dessus vendue
à la charge desdits achapteurs de payer et acquiter à l’advenir tous et chacuns les cens rentes et debvoirs féodaulx et seigneurieux et autre debvoirs anciens et qui ont accoustumé estre deuz et payez pour raison desdites choses à quelques sieurs ou seigneurs que ce soit, lesquelz ledit vendeur n’a peu déclarer combien que de ce l’avons adverty suyvant l’ordonnance royal, franches et quites du passé, transporte quicte cèdde et délaise ledit vendeur esditsnoms renonçant au bénéfice de division et ordre de discurrion auxdits achapteurs leurs hoirs la possession et jouissance desdits choses o le fonds domaine et seigneurie d’icelles etc
et est faite la présente vendition cession délais et transport pour le pris et somme de 1 766 escuz deux tiers d’escu de laquelle somme ledit vendeur s’est tenu et tient à contant et bien payé de la somme de 1 000 escuz sol pour laquelle somme ledit Riotte vendeur et ses cohéritiers avoyent vendu audit Chartier les mesmes choses par contrat passé par Me Denys Fauveau notaire soubz ceste cour le 26 mai 1584 sauf audit Riotte son recours contre ses cohéritiers qu’il a dict estre tenuz et chargez faire la rescousse et reméré audit Chartier ladite somme de 1 000 escuz et auquel Riotte ladit Chartier a céddé et cèdde ses droits et actions pour remboursement de ladite somme de 1 000 escuz sans aucun garentage éviction ne restitution de prix et est néantmoings convenu et accordé que si ledit Chartier estoit troublé es choses dudit contrat et d’icelles ou partye évincé il pourra retourner à ses droits d’hypothèque à luy acquis par le moyen dudit contrat passé par ledit Fauveau et néantmoings pour pris de ses dommages et intérests contre ledit Ryotte vendeur, à faulte de garentaige desdites choses
et le surplus de ladite somme de 1 766 escuz deux tiers lesdits 1 000 escuz déduits et rabatuz montant 766 escuz deux tiers, lesdits achapteurs l’ont payée contant audit vendeur qui icelle somme a eue prise et receue et emportée en notre présence et veue de nous en espèces de 2 300 francs d’argent de 20 sols et dont et de toutte laquelle somme de 1 766 escuz deux tiers ledit vendeur s’est tenu et tient par davant nous à contant et bien payé et en acquite et quicte par ces présentes lesdits achapteurs leurs hoirs etc et a ledit vendeur dict et déclaré vouloir et entendre mettre et convertit les deniers cy-dessus en l’acquêt en Bretaigne pour estre réputés de son propre comme sont lesdites choses vendues
à laquelle vendition et cession délais transport et quictance et tout ce que dessus est dict tenir entretenir faire et accomplir etc et lesdits choses auxdits vendeurs par ledit (surchargé) esdits noms garentir etc dommaiges etc oblige ledit vendeur esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout etc renonçant au bénéfice de division ordre de discussion etc o touttes choses à ce contraires mesmes lesdits vendeurs pour ladite Mabit sa femme a renoncé au droit vélléyen à l’espittre de divi adriani à l’autanticque si qua mulier et à tous autres droictz faits et introduicts en faveur des femmes que luy aurait donné à entendre este telz que femme ne se peult obliger ne intercedder par aultres mesmes par son mary synon qu’elle ait expréssément renoncé auxdits droits autrement elle en seroit relevée, et à ce tenir etc
fait et passé audit Angers en la maison cy-dessus vendue où demeure ledit achapteur ès présence de Michel Guerinault marchand demeurant Angers paroisse de sainte Croix, Paul Richauldeau marchant demeurant audit Angers paroisse de Saint Pierre et Jehan Venier Me poeslier en ceste ville demeurant audit Angers paroisse saint Maurille tesmoings, et ont ladite le Baillif et Pierre Chartier déclaré ne scavoir escrire ne signer
Pièce jointe : Le mercredy après midy 25 février 1587 en la court royal d’Angers endroict par davant nous Guillaume Aubry notaire d’icelle a esté présent et personnellement estably honneset homme Jehan Ryotte lesné marchand demeurant en la ville de Nantes paroisse de sainct Sambin, lequel tant en son nom privé que au nom et comme procureur et soy faisant fort de Jehan Riotte le Jeune son frère, et en chacun desdits noms et quallitez seul et pour le tout renonczant au bénéfice de division ordre de discussion de personnes et de biens soubzmettant luy ses hoirs etc confesse avoir ce jourd’huy eu et receu de Bernard Chartier marchant me pasticier cabarettier demeurant audit Angers paroisse de Sainct Maurille qui a payé et baillé contant en notre présence et à veue de nous audit Riotte lequel a eu et receu dudit Chartier la somme de 250 escuz sol et icelle somme emportée en espèces de 750 francs d’argent et 20 sols en laquelle somme de 250 escuz sol ledit Chartier et Thienette Baillif sa femme estoient tenuz et obligez vers ledit Riotte le Jeune par obligation passée par contrat soubz ceste cour par Me Denys Fauveau notaire en dabte du 26 mai 1584 pour laquelle somme lesdits Chartier et sa femme auroyent vendu et constitué audit Riotte le Jeune la somme de 16 escuz deux tiers de rente hypothécaire sur tous et chascuns leurs biens et dont et de laquelle somme de 250 escuz sol ledit Riotte lesné esdits noms acquitte et quitte par ces présentes lesdits Chartier et sa femme, et icelle somme de 250 escuz sol a promis payet et bailler audit Riotte le Jeune pour et au nom desdits Chartier et femme pour la rescousse extinction et amortissement de ladite somme de 16 escuz deux tiers de rente hypothécaire portée par ledit contrat du 26 mai 1584
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

Vente d’une maison, Angers, 1516

Voici une vieille maison, près de 5 siècles :
J’ignore si la rue existe encore !
Les vendeurs demeurent en Loire-Atlantique, enfin on n’utilisait pas ce vocabulaire géographique à l’époque ! Il est probable qu’ils sont héritiers d’une tante ou autre proche parente Blouyn, qui vivait à Angers.
Ici encore je rencontre un prénom moyen-âgeux : Michau.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8bis – Voici la retranscription intégrale :
  • Le 13 novembre 1516 en notre cour des palais (Guyon notaire) d’Angers estably Pierre Gauguet faiseur de rouets paroissien de Saint Mars de l’evesché de Nantes,
    et Pierre Martin perreieur d’ardoise mary de Martine Denyon, fille de feux Michau Denyon et Guillemine Blouyn, aussi demeurant evesché de Nantes, soumettant eux et chacun d’eux endroit soy et pour tant que touche leurs hoirs confessent avoir vendu quicté cédé délaissé et transporté et encore vendent par héritage
    à honnestes personnes Olivier Lecomte maistre appariteur de l’officialité d’Angers et à Renée sa femme présente, (nous rencontrons souvent au 16e siècle des actes de BMS dans lequel l’épouse n’est pas nommée, mais ici, c’est une vente, et elle n’est pas plus nommée, mais vous allez voir à le fin de cet acte qu’elle s’engage et devra ratifier)
    qui ont pris et accepté d’eux pour eux leurs hoirs etc la moitié par indivis d’une maison sise en la rue du Petit Prêtre de ceste ville d’Angers ainsi qu’icelle maison se poursuit et comporte tant haut que bas avec toutes ses appartenances et dépendances joignant d’un costé à la maison de la Jaraye d’autre costé à la maison sire Jehan Faret et à une cour de maison où de présent demeure Pasquier Lemoulnier abouttant d’un bout la maison feu Jacques Le Camus, et d’autre bout au pavé de ladite rue, au fief et seigneurie d’iceluy aux devoirs et charges anciens et acoustumés laquelle moitié de maison vendue comme dit est est eschue succédée et advenue auxdits vendeurs savoir est audit Pierre Gauguet à cause de luy et audit Pierre Martin à cause de ladite Martine sa femme comme héritiers pour le tout de feue Jehanne Blouyn lors et au temps de son decès conjointe par mariage avec feu Jacques Billays,
    transportant etc, et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 63 livres tournois (c’est pour la moitié d’une maison)
    sur laquelle en a esté payé par lesdits acheteurs par avant ce jour d’huy la somme de 3 livres tournois et ce jourd’huy en notre présence et à vue de nous la somme de 10 livres tournois tant en or que monnaie et le reste qui est 40 livres lesdits acheteurs et chacun d’eux ont promis rendre et payer auxdits vendeurs à 2 termes par moitié savoir à la saint Jean Baptiste et Toussaints prochainement venant et à esté faite ceste présente vendition par lesdits vendeurs en l’accomplissement du testament et dernière volonté de ladite femme Jehanne Blouyn par lequel son testament elle aurait voulu ordonné ainsi qu’on dit, que si lesdits établis ses héritiers comissent et missent entre les mains desdits vendeurs après le trépas dudit Jacques Bellays pour et la femme dudit Leconte ladite moitié de maison en leur baillant et remboursant ladite somme de 63 livres tournois et a promis ledit Pierre Martin faire ratifier et avoir pour agréable ceste présente vendition et en rendre et bailler à leurs despends lettres de ratification auxdits achereurs dedans la fin et accomplissement du dernier paiement, ces présentes et chacune, à la peine de 10 livres tournois, commise appliquée, etc, en cas de défaut ces présentes néanmois etc à laquelle vendition et choses dessus dites tenir etc par applege et contre applege etc et ladite moitié de maison vendue garantir etc dommages amandes etc obligent lesdits vendeurs et chacuns d’eux esdits nom, soy, etc, renonçant etc, et mesme à l’exécution de … jugement et condamnation,

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Vente d’une maison à Juvardeil par Claude Godebille, 1644

    Voici Claude Godebille, parti à Rennes :

  • L’acte qui suit est extrait des Archives du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le vendredy 6 may 1644 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenotte à Angers, a esté présent noble homme Claude Godebille sieur de la Tousche demeurant en la ville de Raine (Rennes) rue des Dames paroisse St Sauveur, tant en son privé nom que d’honorable femme Catherine Bouscherye son espouse …,
    lequel establi et deuement soubzmis a volontairement confessé avoir vendu vend quitte cèdde délaisse transporte et promet garantir de tous troubles hypothèque et empeschement
    à noble homme Me Jean Pasqueraye sieur du Rozay entien (ancien) advocat et sindic des advocats d’Angers au siège présidial de ceste ville demeurant an la paroisse Saint Pierre dudit lieu, lequel a achepté pour luy ses hoirs
    un grand corps de logis situé au village du Port Joret paroisse de Juvardeil composé d’une salle basse en laquelle y a cheminée d’un celier une autre chambre au bout de ladite salle, d’une chambre et grenier au dessus, d’une estable, le tout soubz mesme couverture, joignant d’un costé le chemin tendant de la Rambergerye à la rivière de Sarthe d’autre costé les maisons de la veuve et héritiers de déffunt Pierre Touschet aboutté d’un bout le grand chemin tendant dudit Port Joret au bourg dudit Juvardeil d’autre bout la maison des enfants et héritiers de deffunt Mathurin Boyvin avec les droits d’ayreaux rues et issues qui en dépendent ;
    Item un grand jardin clos à part de haies et fossés estant au devant de ladite maison le chemin entre deux contenant 3 boisselées de terre ou environ joignant d’un costé les jardins et ayreaux dudit lieu de la Rambergerye appartenant à Me Thomas Rollée notaire de Saint Laurent des Mortiers d’autre costé le jardin des héritiers de deffunt Gervaise Chenerier aboutté d’un bout le chemin dudit Juvardiel à Cheffes, d’autre bout le chemin ou sante à aller dudit grand chemin à la Beraudière ;
    Item un loppin de pré contenant 3 quartiers ou environ situé en la prée appelée Aubries dite paroisse de Juvardeil joignant d’un costé le pré desdits héritiers Chenerier, d’autre Costé une petite boire appellée la Fosse d’Aubret, abouté d’un bout le pré de Jean Trehorier Me tailleur d’habits en ceste ville et d’autre bout le pré des héritiers de deffunt René Touzede ? Marye Beccot veufve Me René Guillotin
    tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent avec leurs apartenances et dépendances et qu’elles sont eschues et advenues audit vendeur de la succession de deffunte Perrine Godebille sa sœur vivante femme de René Rousseau Me parcheminier en ceste ville qui estoit fille et héritière de deffunt Jacques Godebille leur père, avec lequel Rousseau il aurait transigé par devant Beschu notaire soubz ceste cour le 1er juillet 1652 et que Jean Touschais à présent fermier desdites choses en jouit en vertu du bail passé par defunt Cesard Guillotin vivant notaire de Briollay le 17 octobre dernier sans réservation en faire, tenues lesdites choses du fief et seigneurie dont elles relèvent aux cens rentes charges et debvoirs seigneuriaux et féodaux entiens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance n’ont peu déclarer, lesquels debvoirs ledit acquéreur payera pour l’advenir quitte du passé, transportez la présente vendition cession delais et transport faite pour et moyennant la somme de 400 livres tournois que ledit sieur acquéreur aussy estably et deuement soubzmis promet et demeure tenu payer audit vendeur en ceste ville maison de nous notaire dedans d’huy en 5 ans prochains et jusques à payement la rente ou intérestz à raison du denier vingt par chacun an audit vendeur …
    fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Me François Aubert et de René Verdon praticiens audit Angers tesmoings

    Et le 25 may 1659 par devant nous Nicolas Lecomte notaire Angers furent establis soubzmis François Du Laurent Sr de la Boullaye procureur au présidial à Tours demeurant audit Tours mary de Sébastienne Boucherye auparavant veuve de deffunt Claude Godebille vivant Sr de la Tousche vendeur nommé au contrat cy-dessus,… en conséquence de l’acte de transaction passée entre lesdits Du Lorand et Boucherye sa femme, et Me Jean Odye et Charlotte Godebille sa femme héritière dudit deffunt Claude Godebille par devant Cleurouaulx et Moreul notaires royaux audit Rennes le 27 fevrier dernier … a receu comptant etc…
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    Vente de maisons à Laigné (53), 1587, à Guy Planchenault

    Voici encore une vente du Craonnais, faite à Angers.

  • Nous avions vu ces temps-ci un Guy Planchenault, praticien, souvent témoin d’actes à Angers. Je le soupçonnais fort de liens familiaux avec le Craonnais. Mes soupçons s’avèrent fondés.
  • Cette fois il est acquéreur d’un autre Guy Planchenault qui lui doit depuis quelques années la somme équivalente aux 3 maisons vendues. Le fait que l’un ait prêté à l’autre est déjà un fort soupçon de réseau familial. L’accord de celui d’Angers pour acquérir les 3 maisons à Laigné à titre de dédomagement du prêt, montre qu’il est issu de ce bourg, sinon il n’y investirait pas. Même si on ne sait pas le lien exact entre eux, ils sont proches parents, probablement cousins.
  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7
  • Voici la retranscription de l’acte notarié : Le 11 décembre 1587 avant midy, en la court du Roy notre sire à Angers endroit par davant nous Mathurin Grudé notaire de ladite court personnellement estably honorable homme Guy Planchenault marchant demeurant au bourg de Laigné pays de Craonnoys tant en son nom privé que pour et au nom de Mathurine Hubert sa femme à laquelle il a promys et demeure teneu faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et en bailler à ses despends lettres de ratiffication et obligation en forme deue dedans 15 jours prochain venant à peine de tous intérestz… soubzmettant ledit estably esdits noms et qualitez et en chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens
    confesse avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quicte cedde délaisse et transporte perpétuellement par héritaige à Me Guy Planchenault praticien en court laye demeurant en la paroisse de St Pierre d’Angers à ce présent stipulant et acceptant et lequel a achacté et achaite pour luy ses hoirs
    c’est assavoir une maison avec ses dépendances sise et située au bourg de Laigné joignant d’un cousté à la maison de René Sollyer d’autre cousté à la maison de Pierre Logerays aboutant d’ung bout au jardin de Pierre Logerays d’autre bout à la court de Guyonne La Tucquarde et au jardin de Ambroys Cosnyer ; Item ung jardin dépendant de ladite maison situé audit bourg joignant d’un cousté au jardin de Ambroys Tramyer d’autre cousté à ladite maison cy-dessus confrontée aboutant des deux bouts au jardin de ladite Guyonne Le Tucquarde ;
    Item a ledit vendeur vendu et vend comme dessus audit achateur une autre maison avecque ses appartenances et dépendances sise et située audit bourg et joignant d’un cousté la maison cy-dessus vendue d’autre cousté à la maison de René Ser… abouttant d’ung bout à la maison de Guillaume Jamet ainsi que lesdites deux maisons et jardin et court se poursuivent et comportent avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendances sans aucune chose y réserver et comme en jouyssait ledit Planchenault vendeur ;
    Item une autre petite maison située audit bourg joignant lesdites deux maisons ainsi que ladite petite maison se poursuit et comporte sans aucune chose y réserver (soit 3 maisons au total, toutes au bourg de Laigné)
    tenues lesdites choses du fief et seigneurie de Marigné sans aucun debvoir, (eh oui ! cela existait de ne pas avoir d’impôt foncier à payer ! et cela n’avait rien à voir avec les revenus, c’était un héritage du passé féodal ainsin conçu)
    transportant et est faite la présente vendition et transport pour le prix et somme de 50 escuz sol vallant la somme de 150 livres tournois, sur laquelle somme ledit vendeur a quité ledit acheteur de la somme de 150 livres au moyen de ce que ledit acheteur à paraillement quitté et quite ledit vendeur de pareille somme de 150 livres qu’il luy debvoit par obligation à cause de prest passé davant Bertrand notaire de ladite court le 2may 1579 … (où l’on apprend que le vendeur devait cette somme à l’acheteur, et ne pouvant le rembourser il lui cèdde des biens fonciers, nous avons déjà vu cela, si ce n’est qu’ici ils sont entre membres d’une même clan familial et cet accord n’a rien d’agressif ente eux)
    fait et passé audit Angers maison de nous notaire ès présence de René Chartelier praticien en court laye demeurant audit Angers et Pierre Dumayne mestayer demeurant en ladite paroisse de Laigné

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
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    Vente à rente d’un maison, Angers, 1638

    Autrefois il existait la vente à rente foncière perpétuelle. Au lieu de payer comptant, on devait donc verser une rente annuelle, perpétuelle.

  • La maison dont il est ici question est peu importante, car elle ne semble pas avoir de chambre haute, et une seule chambre en bas, avec une boutique. Or, le prix de la rente est élevée, et voisine celui d’un loyer. Le preneur ne fait donc pas forcément une affaire à mon avis.
  • Nous apprenons qu’elle touche une ancienne auberge des Trois Marchands.. Cette auberge disparue n’était pas encore mentionnée dans ma base de données, je l’y ajoute.
  • Je descends d’une famille Perthué, aliàs Pertué, et je rencontre rarement ce patronyme. Ici, l’épouse est une Pertué, c’est ce qui m’a attirée, même si je ne sais pas encore si elle se rattache ou non.
  • L’acte notarié qui suit est extrait des archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 11 novembre 1638 après midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers ont esté présents François Provost marchant maistre courayeur en ceste ville et Jacquine Pertué sa femme de luy deuement autorisée par devant nous quand à ce, demeurant audit Angers paroisse saint Pierre d’une part, et Julien Aubret Me menuizier en ceste ville y demeurant paroisse saint Maurille et Jullien Aubrée son fils aussy maistre menuizier et Julienne Douillet sa femme de luy auctorisée par devant nous quand à ce, demeurant en ladite paroisse saint Pierre tant en leurs privez noms que au nom et faisant le fait valable de Barbe Jouanneaux femme dudit Aubrée l’aisné, à laquelle ils promettent faire avoir ces présentes agréables à l’accomplissement d’icelles solidairement obliger et audit Provost et sa femme en fournir lettres vallables de rattification et obligation solidaire dedans le jour et feste de Nouel prochain à peine …
    lesquels respectivement establis et soubzmis ont fait le contrat de baillée et prize à rente foncière annuelle et perpétuelle qui ensuit,
    à scavoir que ledit Provost et Pertué sa femme ont baillé et baillent quittent cèddent et transportent audit tiltre euxdits Aubrée et Douillet esdits noms qui ont prins et accepté un corps de logis sis et situé sur la rue de la Chapelle Fallet de ceste ville pès le carroy de la Chevrie compozé d’une cave voultée, d’une chambre ou salle au dessus où il y a cheminée, d’une bouticque à costé, d’un grenier sur ladite chambre, joignant d’un costé la maison et appartenances du sieur de Pretial Courault et où il est demeurant de présent, à laquelle entiennement (anciennement) pandoit pour enseigne les Trois Marchands, aboutant d’un bout au pavé de ladite rue d’autre costé et bout aux logis appartenant au Sr Michel Maussion Me chirurgien en ceste ville tout ainsi que ladite maison se poursuit et comporte avecq ses apartenances et dépendances ainsy que lesdits bailleurs l’ont acquise de René Poybeau et Renée Chauvière sa femme par acte passé par devant deffunt Goussault notaire sous cette cour le 18 septembre 1606, sans aucune réservation en faire, tenue du fief et seigneurie du Chapitre saint Martin de ceste ville chargée vers ledit chapitre de 12 deniers … que lesdits preneurs payeront à l’advenir quitte du passé,
    transportant la présente baillée et prize à rente pour et à la charge desdits preneurs de payer et bailler auxdits bailleurs par chacun en à perpétuité la somme de 48 livres tournois aux jours et festes de Nouel et saint Jean Baptiste par moitié dont le premier paiement de la première année eschoit au jour et feste saint Jean Baptiste prochain et à continuer…
    fait audit Angers maison de nous notaire en présence de Pierre Renou maczon tailleur de Pierre et de Jacques Janvyer et de sire Jacques Gillet marchant confizeur demeurant audit Angers tesmoings, lesdits Douillet et ledit Renou ont dit ne scavoir signer.
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    Les Carmélites d’Angers acquièrent en février 1628 une maison rue du Tabourin

    faisant partie du temporel de la chapelle de Notre Dame de la Pitié, dont Jean Tirouflet est chapelain et Charles de Gencian, seigneur d’Erigné, présentateur.

    Je descends de Gilles BOUVET †Freigné 9.2.1696 Fils de Gilles BOUVET et de Jeanne TIROUFLET. x Freigné 27.11.1670 Etiennette GUERIN °Freigné 20.10.1652 †/1715 Fille de François et de Perrine Morice. Aucun Bouvet ni Tirouflet auparavant à Freigné et environs, donc ils viennent d’ailleurs, sans doute de la région d’Erigné, Saint Jean des Mauvrets.
    Depuis des années, je tente, de voir où se trouvent ces patronymes. Outre la présence du prénom Gilles chez des Bouvet de Saint Jean des Mauvrets, il existe des Tirouflet du côté d’Erigné (outre ceux de Mayenne, que je salue ici très amicalement !). En particulier, je trouve un chapelain, qui fit une vente qui mérite le détour, car il est historique :

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 25 février 1628, Dvt Guillaume Guillot Nre Angers, comme ainsy soit que du domaine et temporel de la chapelle de Notre Dame de Pitié desservie en l’église de la Trinité d’Angers, dépend entre autres choses ung jardin situé rue du Tabourin à la Trinité, joignant d’un côté la rue qui va en la tour du papegault d’autre côté les jardins de l’abbaye de Melleray d’un bout les remparts et murs de la ville et d’autre bout les maisons et jardins dépendants du prieuré de Pruniers,
    et que les révérentes dames Carmélites ayant désir et volonté de construire et bastir ung monastère et couvent pour leur demeure et habitation en cette ville, et pour cest effect acquis et pris à rente plusieurs maisons jardins et appartenances près celles de ladite chapelle Notre Dame de Pitié, cy dessus spécifiée,
    eussent fait prier et réquerir vénérable et discret Me Jehan Tirouflet prêtre à présent chapelain d’icelle chapelle et Charles de Gencian escuyer Sr de Macquaire, d’Erigné, et patron et présentateur de ladite Chapelle
    leur vouloir bailler et transporter soit par contrat d’échange ou vendition lesdites maisons et jardin pour faire leursdits bastiments et monastère, offrant leur en bailler la juste valeur au dire de gens à ce cognaissant, attendu mesme l’intervention et authorité de la Reyne mère du Roy laquelle à désir et vollonté que ledit bastiement soit faict audit lieu suivant la déclaration qu’en a faicte monseigneur l’archevesque de Lyon estant naguères en ceste ville, ce que lesdits de Gencian et Tirouflet chapelain de ladite chapelle, considèrant le desseing desdites dames religieuses et le voulloir et commandement de ladite dame Reyne mère et intérests dudit seigneur révérend archevesque auroient bien voullu et accordé estre rapplacez et récompensez de la juste valleur desdites choses pour leur tenir mesme nature et place que lesdites maison et jardin pour ce est que devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers, furent présents en personne soubzmis et établis lesdits Sr de St Macquaire patron et présentateur de ladite chapelle notre dame de Pitié et ledit Me Jan Tirouflet prêtre chapelain d’icelle demeurant en cette ville d’une part, et révérente dame sœur Renée de Jésus Marie, prieure, et sœur Magdelaine de l’Incarnation soubz prieure, et sœur Marie de Saint François dépositaire dudit ordre des Carmelittes au couvent de cette ville, congréguées et assemblées pour cest effect à la grille et parlouer dudit couvent et encore noble et discret messire Charles Treton Sr des Rues prêtre de la maison de l’Oratoire audit Angers, pour et au nom dudit seigneur archevesque de Lyon, et de Mr le comte de Cavanal, représentant du St Siège apostolique d’autre part, lesquels ont sur ce que dessus et chose cy après sont le contrat de vention et eschange qui ensuit, c’est à savoir que ledit Tirouflet audit nom de chapelain avec l’authorité advis et consentement dudit de Gencian Sr de St Macquaire patron et présentateur de ladite chapelle nostre dame de Pitié a baillé quitté ceddé délaissé et transporté et par ces présentes baille quitte cèdde délaisse et transporte des maintenant et à présent à toujours mais perpétuellement pour luy et ses successeurs chapelains de ladite chapelle auxdi-tes dames prieure religieuses du couvent des Carmelites de cette ville, qui ont pris et accepté à titre d’échange pour elles et leurs successeuresses ladite maison jardin et appartenantes cy-dessus spécifiée dépendant du temporel et domaine de ladite chapelle Nostre Dame de Pitié, ainsy que lesdites choses se poursuivent et comportent sans rien ne réserver par ledit chapelain et ledit Sr patron pour eulx ni leurs successeurs, pour par lesdites dames religieuses et leurs successeresses en jouir et disposer à l’advenir en pleine propriété à perpétuité soict pour y construire et bastir leur monastère en les dortouers ou autres logements pour leur habitations ou autrement en disposer ainsi que bon leur en semblera leur en ceddant à cest effet ledit chapelain avec l’authorité dudit Sr patron présentateur tous droictz de fondz propriété … et en contréchange et loyale récompense desdites maison et jardin lesdites dames religieuses et ledit Sr du Ruau audit nom de procureur desdits seigneur archevesque de Lyon et seigneur comte de Caraval ont baillé et baillent audit chapelain ce stipulant et acceptant pour luy et ses successeurs la somme de 1 200 livres tournois qui est la valeur desdites choses suivant l’appréciation et estimation qui en a esté cy davant faicte

    Acte attaché : Le 26 juin 1628, accord entre Me Jan Tirouflet chapelain de la chapelle Notre Dame de Pitié desservie en l’église de la Trinité d’Angers, et Charles de Gentian écuyer Sgr d’Erigné et patron présentateur de ladite chapelle. Lors de la cession aux dames Carmelites de la maison et jardin, rue du Tabourin, qui faisait partie du temporel de la chapelle, les dames religieuses ont payé 1 200 L qui ont été reçues par Charles de Gentian et Gabrielle de Pincé son épouse. Jean Tirouflet réclame donc une compensation pour le temporel de la chapelle, et obtient d’eux une rente au denier seize, soit 75 L par an. (AD49 5E5)

    A ce jour, je n’ai toujours pas trouvé la trace du couple Gilles Bouvet et Jeanne Tirouflet, et merci d’avance à toute personne qui les aurait rencontrés de me faire signe. Demain, je mets en ligne une dispense qui donne un haut le coeur. Personnes sensibles, prière de s’abstenir de lire mon billet demain.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.