Richard Gentot est parrain en 1610 à Rochefort-sur-Loire, mais le prêtre fait une erreur sur son métier

Nos registres comportent parfois des erreurs

J’ai depuis 25 ans sur mon site un chapitre GENEAFOLIE qui a pour objectif de .signaler et analyser les travers et dangers de la généalogie ! 

géné-correct

débuter

code de déontologie

maternité

certification des données

paléographie

bénévole

plaisir

 indifférence

géné-incorrect

Cassini

pièges, erreurs

fables

fantaisies

faux

race

association

laïcité

géné-voyoux

yaka

proprio

macho

voyeur

paternité

vie privée

fouille-merde

court-circuit

la première erreur que j’ai trouvée

C’était mes débuts en généalogie, et je ne l’oublierai jamais. C’était ma ligne paternelle directe, et je vous la remets ci-dessous, tant elle m’avait traumatisée en généalogie et tant je me méfis de tout encore aujourd’hui, tant d’années après ce travail;
Mariage au Loroux-Bottereau « le 1er mars 1745 mariage de Julien Halbert fils de Jean Halbert et de Julienne Arnaud, et Julienne Bretin décrétée de justice par Beauchesne fille de Laurent et de Catherine Gautier, présents Julien Viau, Pierre Aubert, Pierre Letourneux et Jean Halbert »
Ce jour-là, comme de coutume avant le carême, période où l’on ne se marie pas, les candidats à la bénédiction nuptiale sont nombreux, et pour tout dire ils se bousculent tant, que les prêtres, un peu surchargé de travail, perdent le fil des filiations, probablement poussés par l’envie d’aller boire un peu plus vite après une pareille tournée d’écritures sur le registre.
Quoiqu’il en soit, Jean Halbert passe le dernier en écriture, et là, horreur, le prêtre s’emmêle. Fatigué d’avoir vu défiler autant de « Julien », il écrit dans la foulée « Julien Halbert » au lieu de Jean.
J’ai dû reconstituer entièrement toutes les familles du Loroux-Bottereau, et faire aussi les tables de La Chapelle-Heulin et de Vallet pour résoudre l’embrouille et démontrer que le prénom était Jean et non Julien.
Vin on non, les prêtres notaient au mieux sur des bouts de papier avant de recopier proprement dans le registre paroissial. Ces séances fastidieuses de copie, ont été sources de bon nombre d’erreurs de retranscription. Essayez de recopier manuellement des listes de noms, ou de longues pages, vous verrez…D’ailleurs, les registres étaient recopiés eux-mêmes, pour donner la copie ou grosse, et bien souvent nous ne possédons que la copie, et souvent aussi on ne sait pas ce qui a été microfilmé, et même pire, c’est aux Archives Départementales sur la série des grosses (copies) et non sur la série communale que ces reproductions ont été faites …
Il existe bel et bien un Julien Halbert susceptible de se marier, et il est présent.
Mais je cherche un Jean Halbert marié à Julienne Bretin, dont 4 enfants en 1746, 47, 49 et 50. Selon l’âge au décès de Julienne Bretin, et la permière naissance trouvée, l’année 1745 paraît convenir, mais dans tous les autres actes, son époux se prénomme désespérément « Jean » et non « Julien ».
Le Loroux-Bottereau compte alors 6 000 habitants et Julienne Bretin a beaucoup d’homonymes. Aux alentours aussi d’ailleurs. Et quelques Halbert…Les parrains et marraines des enfants confortent d’abord l’hypothèse d’une erreur du prêtre. Reste à prouver l’absence de couples homonyme. Entre autres, éliminer un par un tous les autres Jean Halbert, et Julien Halbert, en retrouvant leur trace.
Pour cela il n’existe qu’une méthode, une seule… : la reconstitution de toutes les familles du Loroux-Bottereau, tout en relevant aussi en partie les tables de La Chapelle-Heulin et celles de Vallet, paroisses voisines où on peut les trouver. Au terme de plusieurs années d’effort pour reconstituer les familles de ces paroisses, j’ai pu enfin éliminer toutes les autres hypothèses, et avoir la certitude que le prêtre s’était trompé.

le métier de Richard Gentot

Rochefort-sur-Loire « Le mercredy 26 novembre 1610 fut baptisée Renée fille de Estienne Perroteau et de Renée Gecul ? sa femme et fut parrain Me Richard Gentot sergent notaire royal fut marraine Renée Lorioust dame de la Grange »
Comme je vous le disais hier, les registres de Rochefort-sur-Loire de cette époque sont muets sur les métiers, et ici, une exception rare, mais j’ai étudié les GENTOT dans toutes les sources des notaires et chartriers, et j’ai trouvé Richard Gentot parfois « notaire », parfois « notaire et sergent » et parfois « sergent royal », ce qui signifie qu’il n’avait pas de quoi vivre avec la petite charge de notaire seigneurial et avait aussi pris une charge de sergent royal. L’acte de baptême ci-dessus montre que le prêtre a d’abord écrit SERGENT puis a barré ce terme, sans doute parce que le parrain Richard Gentot déclinait son métier en commençant par « notaire » avant « sergent royal », donc le prêtre après avoir barré sergent, revient à « notaire » et oublie « sergent » avant d’écrire « royal », donc il faut comprendre ce parrainage comme « notaire et sergent royal », et en aucun cas « notaire royal », car la charge de notaire royal est bien différente et bien plus onéreuse que celle de notaire seigneurial, et pour mémoire j’ai décrit ce point sur mon site

Mariage de Pierre MOULLIER et Jacquine CAILLIERYE, Bonchamp-lès-Laval 26 janvier 1593

Souvent, je ne lis pas la même chose que les autres, ainsi encore ce jour je lis Caillierye et non Rallier. Sur la vue qui suit vous voyez l’acte qui précède avec Rousseau qui montre le R bien formé.
Ce Pierre Moullier est un neveu de ma Jeanne Moullier grand-mère de mon Jean Denais fils de Jean et Françoise Berthière, mais je n’en sais pas plus sur elle et je la cherche.

Julien Simoneau, meunier à La Chapelle Basse Mer fait baptiser son fils Jean mais le déclare à la mairie Pierre, 1801

Nous avons la chance d’avoir en ligne le registre clandestin (pendant la révolution) de La Chapelle-Basse-Mer, et de l’état civil des mêmes années. C’est formidable. Si ce n’est qu’ils ne disent pas toujours la même chose. Ainsi Julien Simoneau et Marie Gallon font baptiser le lendemain de sa naissance leur fils Jean, et le déclarent aussitôt à la mairie sous le prénom Pierre. Mais, par la suite c’est uniquement sous le prénom Pierre qu’il se marie, etc…, puisque la mairie ne connaissait que son acte de naissance, alors pourquoi donc ce couple de meuniers a-t-il fait baptisé son fils sous le prénom Jean ? J’ai sur mon site mon ouvrage AUX SOURCES CITOYENS dans lequel j’avais autrefois énuméré et expliqué le nombre élevé de sources d’erreurs dans notre région de Loire-Atlantique et Vendée par suite de la période révolutionnaire.

Dieu ne sépare pas les couples, le droit funéraire Français actuel non plus

Je peux vous certifier, pour avoir les 2 volumes du droit funéraire (DUNOD) que jamais en France on ne peut interdire l’inhumation du second décédé du couple près du premier
Mais certains généalogistes l’ont fait. Je vois cette horreur sur Geneanet où certains donnent le décès de Pierre Aumont époux de Julienne Jouguest :

Inhumé dans l’église Pierre Aumont  90 ans environ, présents Thomas Heuzé (s) et Pierre Duchesnay (s)


Julienne Jouguest est inhumée « Beauchêne 21 mai 1724 Julienne Jouguet veuve de Pierre Aumont, dans le cimetière, 60 ans environ, présents Julien Gigant prêtre et Louis de Bonne Chose » Cet acte donne bien son état civil, donc c’est bien elle, mais jamais on ne l’aurait séparé de son mari dans la tombe, et on l’aurait mise à l’église et non dans le cimetière, donc celui qui est inhumé le 24 avril 1719 n’est pas son mari. Or, on sait fort bien qu’il existe 2 Pierre Aumont contemporains, car autrefois en cas d’homonymes contemporains les prêtres avaient parfois la gentillesse de nous le préciser, en écrivant « fils d’untel », et l’époux de Julienne Jouguet est libellé « Pierre Aumont fils d’Eustache » sur le baptême de leur fille Louise le 8 novembre 1689 à Beauchêne (61).  Ce libellé nous donne la certitude de l’existence d’un homonyme. En conclusion, l’acte de 1719 n’est en aucun cas l’époux de Julienne Jouguet, et si on ne trouve pas son décès c’est qu’il est décédé ailleurs, car les cloutiers de Beauchêne (ils sont quasiment tous cloutiers à Beauchêne) livraient leurs marchandises fort loin et cela n’était pas rien, car ils fabriquaient à Beauchêne et paroisses voisines tous les clous d’ardoise.

Nombreuses erreurs sur Geneanet pour Maisdon, devenus Maisdon-sur-Sèvre (44)

Je vous remets encore une grossière erreur sur Maisdon, celle du décès de Toussaint Leroy, car il y a eu plusieurs Toussaint Leroy contemporains, enfin au moins deux, probablement cousins mais à ne pas confondre

Je suis depuis 5 semaines à tenter de trouver mieux que ce que j’avais autrefois, il y 40 ans, relevé à Maisdon. Au passage, Maisdon ne s’appelait pas Maisdon-sur-Sèvre, mais Maisdon tout court.
Je vois de nombreuses erreurs sur Geneanet, et je pense qu’il existe chez ces généalogistes 2 sources d’erreur :
1/ ne remontent que sur les tables de relevés, et ne vérifient que plus que rarement
2/ ne s’occupent plus que rarement des parrains, marraines, et autres personnes présentes dans les actes et qui sont pourtant proches parents donc dignes d’intérêt pour établir les filiations
3/ ne tentent que rarement de reconstituer les fratries
4/ ne lisent qu’au point par point sans vue d’ensemble d’où l’abscence de vérification des cohérences
5/ beaucoup ne font que copier les autres

Jean Heurtin époux Branger n’est pas celui qui décède en août 1720


Maisdon le 6 août 1720 inhumé Jean Heurtin âgé de quarante ans ou environ décédé hier Il n’est absolument pas écrit 45 et en fait il existe un autre Jean Heurtin que l’époux de Jeanne Branger, qu’on trouve, entre autres, parrain d’un enfant de Jean Heurtin et Jeanne Branger, donc proche parent sans doute cousin. Il est aussi par ailleur impossible qu’avec 40 ans ce soit l’époux de Jeanne Branger car ils se marient en 1695 et il serait alors enfant. Il faut toujours regarder tout le registre pour comparer le mode d’écriture du prêtre car chacun avait son style, et on voit qu’il écrit très curieusement « ou environ », et par contre qu’il sait fort bien écrire « cinq » avec un Q bien nettement lisible

quarante ans ou environ

quarante cinq ans

Toussaint Leroy époux d’Hymène Maillard n’est pas décédé en 1736

car elle décède veuve bien avant, et aussi 2 de leurs enfants se marient sans leur défunt père, donc 3 actes prouvent qu’il est décédé avant 1689
Toussaint LEROY †/1689 x /1677 Hymeine MAILLARD †Maisdon 6 décembre 1693 « inhumé Imeine Maillard veuve de Toussaint Leroy, présents François Maillard, Mathurin Biron, Michel Riviere »
1-Mathurin LEROY la Maere en 1693 en Maisdon †1729/ x Maisdon 13.2.1691 « mariage Mathurin Leroy fils de defunt Toussaint et Hymene Maillard, avec dispense d’affinité obtenue de Rome, avec Marguerite Bureau mineure fille de feu Jacques et Jeanne Guilbaud, présents François Maillard, Marie Jasneau, Pierre Gaillard, Pierre Leroy et Mathurin Brochard tous parents » Marguerite BUREAU °ca 1663 †Maisdon 16.9.1729 fille de Jacques et Jeanne Guilbaud
11-Anne LEROY °Maisdon 3.1.1692 †idem 9.4.1714 SA la Hautière, filleule de Pierre LEROY
12-Marguerite LEROY °Maisdon 8.2.1694
13-Jean LEROY °Saint-Fiacre x Saint-Fiacre 23.11.1734 Madeleine ANDRÉ
2-N? (fille) LEROY x Pierre BARBOTIN cité en 1729
3-Jean LEROY x Saint-Fiacre 25.1.1684 Marie JASNEAU Dont postérité suivra
4-Marie LEROY x Maisdon 16 août 1689 Pierre MARCHAIS « mariage Pierre Marches fils de Martin, avec Marie Leray fille de defunt Toussaint et Hymoine Maillard, présents ledit Martin Marchais, François Maillard et Jean Viau leurs plus proches parents »

Pierre Heurtin époux Moriceau n’est pas décédé en 1724

L’acte qui suit illustre l’absence de cohérence recopiée par tous, car elle est décédée veuve en 1720 donc il ne peut pas être celui qui décède en 1724 :

Perrine Moriceau est inhumée à Maisdon « le 13 janvier 1720 Perrine Moriceau en son vivant femme de feu Pierre Heurtin, du village de la Feuvrie, décédée hier, environ 70 ans, présents Pierre Heurtin (s) Guillaume Heurtin, François Maillard [son gendre] Jeanne Branger [sa belle-fille épouse de Jean Heurtin] »

Pierre HEURTIN †/elle x ca 1665 Perrine MORICEAU °ca 1650 †Maisdon 12 janvier 1720
1-Jean HEURTIN x Maisdon 30 mai 1695 Jeanne BRANGER Dont postérité suivra
2-Pierre HEURTIN °ca 1664 †Maisdon 18 mai 1724 « inhumé Pierre Heurtin, 60 ans, décédé hier, présents Gilles Moriceau, Julien Cheneau » cité en 1723 au mariage de son neveu Jean Heurtin Il ne peut pas être l’époux de Perrine Moriceau car décédé avant elle
3-Guillaume HEURTIN cité en 1723 au mariage de son neveu Jean Heurtin
4-Perrine HEURTIN °Maisdon 23 février 1687 « baptisé Perrine fille de Pierre Heurtin et Perrine Moriceau, parrain Jean Heurtin (s), marraine Françoise Bouchaud » †Maisdon 21 novembre 1723 « inhumé Perrine Heurtin femme de François Maillard, 29 ans » x François MAILLARD

Non seulement on me copie pour le plaisir de me copier et me mettre sur Geneanet, mais on ajoute des fautes

Pour faire du chiffre, c’est à dire afficher qu’on a mis TANT DE DONNÉES (Gros chiffre) sur Geneanet, certains n’hésitent pas à me copier en long et en large, même mes relevés de registres.  Pire, le système WEB compte les visites de pages de chacun, donc ce sont les copistes qui me volent des visiteurs et nuisent à la sauvegarde de mon site et mon travail. C’est du vol pur et dur.
Ainsi je trouve 2 généanautes qui ont mis :

Mes tables ne donnent pas cela du tout, et cette copie comporte une erreur monstrueuse. D’ailleurs, au passage, ces copistes copient sans aller voir l’acte original en ligne. Car j’ai écrit Jeanne LETORT et non Jeanne le FORT donc non seulement ils volent, mais ils altèrent mon travail, car je viens d’aller retélécharger l’original et j’ai bien vérifié que l’acte dit bien LETORT.