Hôtellerie des Trois Trompettes, Craon, 1694 : Nicolas Beaucousin hôte

Nicolas Beaucousin, hôte des Trois Trompettes à Craon, vient de perdre sa femme. Il a des dettes qu’il ne peut honorer, et doit hypothéquer des bestiaux (souvenez-vous que les bestiaux sont des biens meubles vifs, mais cela fait tout de même drôle de les voir ici)

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E14
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 8 février 1694 après midy, par devant nous Thomas Huault notaire de Craon y demeurant furent présents en leurs personnes etablis et dument soumis chacun de h. h. Jacques Voisin marchand au nom et comme mary de Anne Cormier sa femme, demeurant au village de St Eutrope en cette paroisse de St Clément d’une part,
    et h. h. Nicolas Beaucousin aussi marchand hoste demeurant en ceste ville à l’hostellerie où pend pour enseigne les Trois Trompettes tant en son nom privé que comme tuteur de ses enfants et de défunte honorable femme Marguerite Meslier vivante son espouse d’autre,
    entre lesquelles parties a esté fait et accordé l’écript qui suit, par lequel éviter de la part dudit Beaucousin esdits noms les poursuites rigoureuses que ledit Voisin en ladite qualité estait en dessein d’exercer contre luy pour avoir payement de plusieurs sommes de deniers à luy dues tant pour argent prêté auxdits Beaucousin et femme que our les métives en qualité de leur domestique et autres fournissements et dont elle n’avait jusqu’à présent réglé avec eux,
    a iceluy Beaucouzin compté avec ledit Voisin du tout de la somme de 191 livres qu’il s’est trouvé redevable vers ledit Voisin que pour se libérer en partie de cette somme a ledit Beaucousin esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division etc vendu audit Voisin ce acceptant avecq promesse de garantir et faire procéder les bestiaux qu’il a sur les lieux de Limesle paroisse de St Clément et de la Romerie paroisse de Bouchamps à luy appartenant pour et moyennant le prix et somme de 143 livres tz pour par ledit Voisin en user et disposer comme bon luy semblera et à luy appartenant
    et le surplus de la somme de 191 livres montant 48 livres promet et s’oblige payer audit Voisin d’huy en un mois prochain auquel Voisin il a fait cognoistre que s’il enlevait les bestiaux de sur lesdits lieux en la saison présente qu’il n’en pouvait trouver d’autre pour les peupler qu’ils luy demeureront abandonnés par les colons qui y sont cause pour luy l’a prié et requis les luy laisser à tiltre de chetel sur lesdits lieux pendant le temps d’un an offrant luy en payer ferme,
    à quoy ledit Voisin inclinant a volontairement par ces mesmes présentes donné audit Baucouzin lesdits bestieux à titre de chetel et qui consistenent scavoir
    audit lieu de Limesle 2 mères vaches, une thore, un veau d’un an, 18 chefs de bergail et 2 petits porets de nourriture
    et sur celuy de la Grande Rommerie 3 mères vaches, une thore, et un veau d’un an, et un poret, (c’est peu de bestiaux sur chacun des 2 lieux)
    aux charges par ledit Beaucousin de les rendre en espèce audit Voisin d’huy en un an sauf l’assoit dont il disposera après luy en avoir fourny pour pareille somme cy-dessus, qu’il ne pourra vendre, échanger, engager ne autrement en disposer sans exprès consentement dudit Voisin auquel ils demeurent spécialement affectés et hypothéqués même par poil et par préférence comme à luy appartenant et de luy en payer de ferme pour ladite année seulement la somme de 7 livres 3 sols
    et pourra ledit Voisin sur la moindre disposition que ledit Beaucousin pourrait faire de partie des bestiaux s’en ressaisir en vertu des présentes sans qu’il luy besoing d’aulcune ordonnance ni permission de juge,
    auquel ledit Beaucousin délivrera copie des présentes à ses frais dans ce jour, parce que le tout a esté ainsi voulu, consenty, stipullé et accepté par lesdites parties, lesquelles à ce tenir etc obligent respectivement etc renonçant etc dont etc
    fait et passé à notre tablier présents h. h. Allard marchand demeurant à St Eutrope dite paroisse St Clément, et Collas marchand demeurant à Château-Gontier paroisse St Jean l’Evangéliste, tesmoins, ledit Voisin a déclaré ne scavoir signer de ce enquis
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    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.

    Nicolas Beaucousin quittera Craon, Dieu sait où, et si vous le voyez un jour, merci de faire signe pour un ami.

    Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas encore localisée les Trois Trompettes, si vous savez où elles étaient situées dans Craon, merci de faire signe.

    Autre hôtellerie de Craon, selon l’ouvrage d’André Joubert, la Baronnie de Craon, 1889 :

    Le 23 août suivant, Marin Boylesve, sieur de la Morouzière, lieutenant général du sénéchal d’Anjou, arrivait à Craon, à la requête du procureur du roi au Présidial d’Angers, de Me Nicolas de la Chaussée, avocat et procureur, d’Abraham Binet, fermier judiciaire du prieuré de Saint-Clément, et de Me Ch. Gautier, prieur de ce prieuré. Il descendait chez le sieur François Cohon, à l’auberge du Cheval-Blanc, près la Cohue. Le lendemain, le lieutenant général, « afin de faire plus facilement procéder à la vue, visitation et montrée des ruines et démolitions de l’église du dit prieuré, cloître, logis, etc. », et « pour faire rapport de ce qu’il convient débourser, pour le tout réparer », désignait d’office : « Guillaume Hubert et François Desmottes, maçons ; François. Loncle, charpentier; Jacques Ballue et Jean Lezé, menuisiers ; Jehan Bourgeois, couvreur ; Jehan Cercler et Malherbe, serruriers ; Bordoul et Marsollau, terrassiers, et Bureau, vitrier (Le texte de ce procès-verbal, conservé aux Archives Départementales de la Mayenne, a ét épublié dans les Chroniques Craonnaisse p. 611 et suiv.)

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Hôtellerie à Chemazé (53), Michel Poisson, 1539

    Cet acte à près d’un demi millénaire !
    Il ne donne pas le nom de l’hôtellerie à Chemazé, seulement le nom de l’hôtellier : Michel Poisson.
    On se doute bien qu’il y a toujours une hôtellerie au moins à Chemazé, étant donné que c’est le chemin vers Château-Gontier et Laval.
    Curieusement, à la fin de l’acte, là où on découvre toujours les 2 témoins obligatoires, il y a parmi eux un autre Poisson (ils sont nombreux, j’en sais quelque chose car j’en descends), il s’agit de René Poisson licencié ès lois. Il est fort probablement proche parent du premier ! Mais, si vous regardez les signatures (ci-dessous), vous allez constater une très nette différence entre les deux, je vous laisse admirer, et je suis certaine que le licencié ès lois va vous sauter vite aux yeux.

  • Donc, notre hôtellier est venu à Angers racheter une dette impayée sur un noble habitant Chemazé. Gageons qu’il connaît le moyen de se faire payer, car ce n’était pas sans risque. Mais nous avons déjà vu ici que pour se faire payer, lorsqu’on était à plus de 40 km (un jour de cheval) il n’y avait pas beaucoup d’autres méthodes que celle de vendre sa dette à quelqu’un habitant sur place.
  • Chemazé est à 44 km d’Angers en prenant le plus court chemin, qui va directement au Lion d’Angers sans passer par Segré. Il y a donc juste une journée de cheval !
  • L’histoire ne dit pas si Michel Poisson a passé la nuit chez René Poisson, mais je le suppose, car on était hospitalier, et manifestement ils sont proches parents, même si l’un sait aussi mal signer.
  • Ceci dit, celui qui se débarassait ainsi de sa créance ne rentrait pas du tout dans ses frais. Je vous ai surgraissé les sommes, et il ne retrouve au final que 34 % de sa créance. Il est vrai que l’acquéreur, outre le risque qu’il prend, est venu lui-même à Angers, et reviendra aussi 15 jours plus tard chercher les justificatifs… bref, il assure…
  • Attention, cet acte contient une phrase extraordinaire, qui mérite le détour. Elle suit les noms et lieux de demeure des parties : ainsi que lesdits Grohant et Poisson disent. J’en conclue qu’en 1539, les notaires, ou tout au moins celui-ci était bien plus lucide, et avait bien compris qu’il ne pouvait vérifier l’identité des parties. Ce qui signifie, a contrario, qu’il a toujours été difficile de vérifier l’identité et lieu de domicile des parties, et que l’on doit faire confiance aux notaires, qui eux-mêmes faisaient confiance. Je vous laisse méditer cette phrase, car elle me paraît très importante vis à vis de l’identité. En tous cas elle répond à une question que je me posais, à savoir comment connaissait-on l’identité ?

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et–Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 19 novembre 1539 en la court du Roy notre sire à Angers endroit par devant nous (Boutelou notaire) personnellement establys honnestes personnes Jehan Grohant sergent royal demeurant en ceste ville d’Angers et Michel Poysson marchant houstellier demeurant au bourg de Chemazé ainsi que lesdits Grohant et Poisson disent, soubzmettant eulx leurs hoirs avecques tous et chacuns leurs biens meubles et immeubles présents et advenir quel qu’ils soient au pouvoir ressort et juridiction de cestte dite court confesesnt avoir fait et font le marché et convention qui cy après s’ensuit c’est à savoir que lesdits Grohant a ceddé quicté et transporté audit Poysson et encores par la teneur de ces présenes quicte cèdde et transporte à icelluy Poysson tous et chacuns les despens fraiz coustz mises faictz par iceluy Grohant à la poursuite et pour avoir poyment de la somme de 51 livres 5 soubz tournois restant de la somme de 15 escuz solleil en laquelle somme de 45 escuz solleil maistre René Leverrier Sr Descorces dicte paroisse de Chemazé estoit tenu et obligé vers ledit Grohant ainsi que appert et pour les causes contenues ès lettres obligataires sur ce faictes et passées en la court royale d’Angers par Oudin par ledit Poyson soy en faire poyer par toutes voyes et manières deues et raisonnables et ainsi qu’il voyra estre à faire par raison à l’encontre dudit Leverrier, et ne sera tenu ledit Grohant en aucun garantage audit Poysson réserve des pièces du procès qui luy a promis bailler dedans ce lundi en quinze jours prochainement venant en les venant quérir par ledit Poysson en la maison dudit Grohant,
    et est faicte ceste présente cession et transport par ledit Grohant audit Poysson pour et à la charge dudit Poysson d’en poyer audit Grohant en la maison où il demeure en cestedite ville d’Angers la somme de 17 livres 10 soulz tournois dedans ledit jour de lundi en quinze jours et à ce faire s’en est soubzmis et obligé mesmes son corps à tenir prison ès prisons royaulx d’Angers ou ailleurs comme pour les propres affaires du roy notre sire …
    fait et passé à Angers en la maison dudit Grohant ès présence de honorable homme Me René Poysson licencié ès loix et noble homme Jehan Du Chastelier demeurant à Angers

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    Hôtellerie du Godet, Angers, 1622

    Voici une autre hôtellerie à Angers : le godet.
    Le godet est une sorte de vase à boire, qui n’a ni pied ni anse.
    Le nom est donc assez descriptif, d’autant qu’autrefois on ne connaissait que le godet pour boire. Il était en métal, le plus souvent en étain. Et on se le passait…
    J’ai connu personnellement, non pas le godet, mais un seul verre qu’on se passe, à Moscou en 1974. C’était le mois d’août, très chaud, et orageux. Pas d’autres moyens de se désaltérer que de faire comme tout le monde, et la première fois j’ai été interloquée : on se mettait dans la queue, longue, mais disciplinée (pas Française du tout !) devant un distributeur, et arrivée au but j’ai découvert qu’il n’y avait qu’un verre pour tous et qu’on se retournais pour le passer au suivant, tel que… Ah, j’oubliais, c’était gratuit !

  • L’acte notarié est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici le début de l’acte : Le jeudy après midy 24 février 1622 devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers, ont esté présents establiz deument soubzmis Mathurin Hery marchand et Fleurye Chauvelier sa femme de luy deuement et suffisamment autorisée pour l’effet des présenes deument et suffisament autorisées pour l’effet des présentes, demeurant en la paroisse de Villevesque, Gabriel Chauvelier marchand tonnelier demeurant en la paroisse Saint Silvin, et André Hery marchand hoste de l’hostellerie ou pend pour enseigne le Godet en la paroisse de la Trinité. .. (constitution d’une rente hypothécaire annuelle et perpétuelle de 12 livres 10 sols au chapitre de Saint Maurille, pour 200 livres)
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    Hôtel en Maine-et-Loire, carte postale avant 1914

    Ces 2 hôtels existent encore, j’y suis descendue il y a quelques années !

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    Ingrandes, Maine-et-Loire
    Ingrandes, Maine-et-Loire

    Ingrandes, Maine-et-Loire
    Ingrandes, Maine-et-Loire

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    Vente de l’hôtellerie de St Nicolas, Angers, 1577

    située faubourg saint-Jacques, par Jean Allain

    En cette période de vacances, voici une hôtellerie, avec écuries pour loger vos chevaux.

      Il s’agit d’une vente, et le prix est élevé. Il voisine celui d’une seigneurie, d’autant que nous sommes en 1577. L’inflation, en cours, n’est pas encore terminée, et 50 ans plus tard, le prix aurait été plus élevé.

      Elle a des dépendances, car une hôtellerie doit loger les chevaux, etc…

      Elle figurait déjà sur ma page des hôtelleries, et j’avais alors noté que Péan de la Tuillerie y signalait l’existence d’un jeu de paume. C’était donc manifestement une grosse hôtellerie.

    Cet acte notarié est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7. Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 8 mars 1577 en la cour du roi notre sire Angers et de monseigneur fils de France et frère unicque du roy duc d’Anjou endroit personnellement establis
    honorable homme Me Jehan Allain lieutenant général de monsieur le sénéchal de Beaumont au siège de Château-Gontier demeurant audit lieu de Château-Gontier confesse avoir vendu quitté cédé délaissé et transporté, et par ces présentes vend quitte cède délaisse et transporte perpétuellement par héritage
    à honneste personne Mathurin Nepveu sieur du Boysaubin et Sébastienne Mahers sa femme, demeurant aux fauxbourgs St Jacques de ceste ville d’Angers à ce présents stipulant et acceptant et lesquels ont acheté et acheptent par ces présentes pour eulx leurs hoirs etc
    les maisons cours jardins appartenantes et dépendances situées aux fauxbourgs St Jacques en ceste ville d’Angers où pend pour enseigne l’imaige de St Nicollas en ce compris une petite maison et jardin appellée la Basnyère ? le tout joignant d’ung costé aux étables (souvenez-vous, autrefois étables était le terme pour écuries, et je pense qu’ici ce sont des écuries) grange et jardin dépendant de la maison où pend pour enseigne l’image de St Julien qui est de l’aultre costé de la rue (au passage on apprend grâce à ce bornage que l’hôtellerie de St Julien faisait face à l’hôtellerie de St Nicolas) et aux jardins de la maison de la Potance, d’autre costé la maison et jardin de deffunt Jan Marays d’autre bout à la rue de Chedeville ? tendant du portail à l’abbaye de Sainct Nicolas d’autre bout à la grand’rue dudit faubourg St Jacques
    Item, 4 arpends de terre situés auprès de la petite rivière en loyau dedans le Ponceau, 3 desquels arpends sont advenus audit Allain de la succession de ses défunts père et mère et l’aultre ledit Allain acquis de Guillaume de la Perdrix et (blanc) Marionneau sa femme
    Item, une pièce de terre labourable situés ès Dousset ? contenant 3 journaux de terre ou environ joignant d’ung costé à une pièce de terre dépendant de la seigneurie de la Lande, d’aultre costé et d’ung bout le boys et fardes des Doussets dépendant de l’abbaye de St Nicolas d’autre bout le chemin tendant de Belle-Beille à la mestairie de Collombière
    tout ainsi que lesdites maisons jardins bois arpends de pré et pièce de terre sont demeurés audit Allain en partage des biens de ses défunts père et mère et que ledit Allain a acheté l’aultre arpend de terre dudit de la Perdrix et sa femme sans aucune chose en retenir ni résver
    tenues chacunes maisons jardins pièce de terre des fiefs de l’abbaye et cellerye de St Nicolas les Angers et lesdits prés du prieuré l’Esvière les Angers, aux cens et charges anciens et accoustumés, quelles parties ont déclaré ne scavoir et à la charge des acheteurs de payer lesdits cens et debvoirs et toutes autres rentes et charges dues pour raison desdites choses tant denier et seigneurie des fiefs que aultres
    et oultre de payer lesdits acheteurs 10 livres de rente à Claude Laran dues pour raison des ladite maison comme rente hypothéquaire franche et quicte d’arréraiges du passé
    transportant etc et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 7 000 livres sur laquelle somme ledit Nepveu et sa femme de sondit mari par devant nous autorisée quant à l’effet et contenu des présentes, eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans divition de personne ni de biens ont promis payer audit vendeur la somme de 1 000 livres dedans le jour et feste de Pasques prochainement venant et le reste montant 6 000 livres dedans le jour et feste de Toussaint prochainement venant etc…
    fait et passé ès présence de Mathurin Viredoux sr de Champyère et Mathurin Théard tesmoings …

    Demain, je vous emmêne pour 3 jours consécutifs, dans des histoires de roues, alors vous pouvez déjà songer à tout ce qui a une roue, histoire de voir si vous devinez les sujets sui viennent.

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    Compte de frais de voyages et dépenses, 1655

    Ce sont les vacances, et les Français voyagent, aussi je vous propose un document rare dans les actes notariés : un compte donnant des frais de voyage, et même de disner.

  • Hardouin Lemetayer, demeurant aux Dodinières à l’Hôtellerie de Flée (Segré 7 km S., Château-Gontier 19 km N.E., Craon 13 km O., Angers 44 km S.E.), demande des comptes à son père pour les dépenses faites pour lui
  • Par commodité, j’ai numéroté, afin de pouvoir citer en référence le type de frais. Les voyages sont dus à la gestion de leur patrimoine qui nécessite aussi recouvrements d’arriérés, des procès, des transactions. J’analyserai en détail après la retranscription qui suit :

    Attention, je passe en retranscription littérale, orthographe aussi : Le 23 novembre 1655, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal à Angers Etat pour compter par moy Hardouin Lemestayer avec Simon Lemestayer mon père de ce que j’aurois pu avoir payé desbourcé et receu pour luy en la gestion de ses affaires.
    1-Recepte : 50 L sur un taux mis entre mes mains par Modin père sur les habitants de Lescrivain montant 360 L fait en vertu de ferme de Mr de Serrant depuis remis ès mains de mondit père sur laquelle somme fault déduire 12 livres pour 2 voyages l’un à Serrant et l’autre à Château-Gontier pour l’obtention desdites fermes affin d’esgail de ladite somme de 360 L et 6 L payées aux sergents qui auroient fait quelques contraintes mises aussi ès mains de mondit père pour s’en faire payer en poursuivant le payement du surplus de ladite somme de 360 L partant il me charge pour ce regard de la somme de six vingt douze livres (132)
    2-receu de Claude de Beaumont veufve deffunct noble homme Jacques Tavernier la somme de 435 restant à payer de la somme de 1 500 livres prix du contrat de vendition à elle fait du lieu de la Daudinière par devant Cevillé Nre le 20 juillet 1650 s’estant ladite de Beaumont par iceluy chargée payer en l’acquit de mondit père à Jean de Beaumont la somme de 1 065 livres pour ses causes rapportées audit contrat
    3-receu de ladite de Beaumont le mesme jour 25 septembre 1653 la somme de 76 L 5 s 2 d pour les intérestz de ladite somme de 435 L courus depuis ledit jour 20 juillet jusques audit jour 25 septembre 1653
    4-sur lesquelles sommes de 435 L et intérests montant 511 livres 5 s 2 d
    ’ay payé à messieurs les chanoines de Craon la somme de 192 L 10 s pour l’amortissement de 15 L 14 s 4 d de rente à eux deue par mondit père suivant l’acquit de Cherruau Nre de Craon dudit jour 25 septembre 1653
    5-payé par deux acquitz la somme de 59 L 2 s 9 d pour les intérests courus jusques audit jour de l’amortissement de ladite somme de 192 L 10 s
    6-payé audit Cherruau Nre pour ledit amortissement 70 s et 60 s que j’ai desbourcez et 2 voyages fais audit Craon pour ce subject font 6 L 10 s (en tout)
    7-payé à Jean Nepveu mon beau-frère à déduire sur ce qui luy fut promis par son contrat de mariage la somme de 200 L suivant son acquit du 5 octobre 1653 et 9 L qu’il y tarre faisant ledit payement à cause du rabbais du loyer font 209 L
    toutes lesdites sommes payées revenant à la somme de 467 L 2 s 9 s déduite sur ladicte somme de 511 L 5 s 2 d reste 44 L 2 s 3 d dont je me charge pour ce regard

    8-j’ay receu de René Moreau fermier de la Rousselière la somme de treze vingt L pour une année de ladite ferme escheue à la Toussaint 1649 suivant la cession de mondit père du 2 apvril 1650
    9-sur laquelle somme ledt Moreau a retenu par ses mains la somme de 48 L pour rentes en argent deues sur ledit lieu par luy payées frais faits en insinuation des demandes qui luy en estoient faites par le seigneur de fief suivant les jugements exécutoires despends par luy obtenus ladite déduction faite par acte receu de Couanne Nre le 28 octobre 1650
    payé au sieur de la Bazinière 69 L 8 s pour arrérages de la rente de 5 boesseaux et demy de bled deub sur ledit lieu suivant son acquit du 28 mars 1650 (puis il a écrit en chiffres 79 L 8 s, alors je suis revenue sur le texte que je venais de frapper, en vain, je n’ai pas trouvé le dix qui manque, sans doute un de ces mystères qui illuminent parfois les actes notariés, car le clerc avait bien droit à quelque faute d’inattention dans son travail de copiste !)
    10-baillé à Denize Leconte ma mère le 1er janvier 1651 la somme de 32 L
    si bien que lesdites sommes payées et retenues revenant à la somme de sept vingt dix huit L 8 s (158 L 8 s) déduite sur ladite somme déduite sur ladite somme de 260 L reste la somme de 101 L 12 s dont je me charge pour ce regard
    11-receu de Noël demeurant à Bouchamps en l’acquit de Suzanne Leconte veufve Sanson Lybion la somme de 300 L suivant l’acquit que j’en ay baillé par devant Jarzé Nre de Craon le 9 novembre 1654, sur laquelle j’ai payé à Me Nicolas Leconte recepveur de messieurs de St Pierre d’Angers la somme de 241 L 4 s suivant l’acquit du 14 dudit mois de novembre pour arrérages de rente
    12-à Bourneuf sergent 25 L pour frais faits du recouvrement desdits arrérages suivant son acquit du mesme jour
    13-desbourcé au voyage que je fis Angers pour ce subjet qui est de 4 jours 10 L
    14-desbourcé audit Craon le jour que je receu ladite somme de 300 L à donner à disner au notaire la fille de ladite Leconte et ledit Noel 61 s
    lesdites sommes payées faisant ensemble 279 L 9 s déduite sur ladite somme de 300 L reste 20 L 11 s dont je me charge pour ce regard
    somme toutes 298 L 5 s 3 d
    15-payé au sieur Bouchaut recepveur desdits chanoines de Saint Maurille la somme de 50 L à valloir sur les arrérages de la rente de 31 L 5 s par acquit du 29 février 1645
    16-payé à damoiselle Elisabeth de Buron 40 L de rente à elle deue hypothécairement par acquit du dernier fevrier 1648
    17-desbourcé au voyage fait Angers au suject desdits payements 10 L
    payé à Me René Gallard en l’acquit de mondit père la somme de 340 L à déduire sur la somme de 500 L par luy deue audit Gallard pour l’achapt d’une maison et terres au lieu du Pin et environs qui furent Mathurin Lemanceau suivant l’acquit dudit Gallard du 22 novembre 1642 240 L et autre à Renée Marchais sa femme non commune de biens avec luy du 11 juin 1647 de 100 L
    18-pour les intérests d’icelle depuis le 19 juin 1640 la somme de 292 L 10 s 6 d
    19-payé au sieur du Petit Bois la somme de 40 L pour les ventes et issues du lieu de la Vesquerye que le Sr de l’Isle Bouchard par sa transaction faite entre luy et moy devant Me Jean Gouin Nre royal Angers le 9 may 1648
    20-retiré quittance du Sr de la Bodardière Guerin de la somme de 40 L que mondit père luy debvoit par escript rapporté par René Houdemon et pour des rentes du lieu de la Vesquerye et la Vallière dans laquelle somme de 40 L a entré 20 L que ledit Sr debvoit à mondit père partant ne m’est deub pour ce regard que 22 L
    21-payé au Sr Bourillon de Château-Gontier le 15 apvril 1649 la somme de 72 L que mondit père luy debvoit par sentence rendue à Château-Gontier de laquelle je luy avoir répondu et baillé obligation
    22-payé audit Sr 60 s pour ses frais et 30 s de despance avec luy
    payé à Deniau clerc de monsieur de la Saunerye Gault la somme de 11 livres pour des despens adjugez à Mr de la Jaillère par acquit dudit Deniau le 30 janvier 1649 et 7 L 12 s desboursez en mon voyage fait pour le payement de ladite somme et autres affaires de mondit père
    payé à Mr du Buron la somme de 133 L 4 s pour 6 années d’arrérages de la rente de 22 L 4 s escheue le 17 apvril 1649 suivant son acquit du 19 octobre 1649
    23-payé à Mr Garnier curé de St Sauveur de Segré 4 L de rente deue sur la Dodinière à ladite cure pour l’année escheue à Noël 1649 par acquit du 1er mars 1650
    24-m’est deub 30 L pour frais par moy faits contre Sanson Lybion et sa femme laquelle somme est comprise en la somme de 791 L 10 s que doibvent lesdits Lybion et femme décompte fait avec eux par devant ledit Gouin Nre le 17 juin 1650 pour les causes y rapportées
    25-m’est deub 40 L par moy desbourcé en 5 voyages faits Angers pour avoir distraction du bien à mondit père saisi et qui se vendait par decret, pour voir le conseil et transigé avec ledit sieur Huet
    26-payé en ardoise livrée à monsieur de Cevillé la somme de 8 L pour les ventes de ce qui estoit au fief de Ceville des lieux des Daudinières par acquit du 25 juillet 1650
    27-payé à Craon en retirant ladite quittance donné à disner à monsieur le procureur 45 s
    28-payé à monsieur Monsallier marchand à Château-Gontier pour marchandises livrées à ma mère 32 L par acquit du 23 juin 1653
    29-payé à la damoiselle Despeaux (de Scépeaux) 250 L pour les ventes de la Savariaye et pré du Monlinneuf en laquelle à autre 60 L pour la vendition du bois taillis proche du Chalonge par acquit du 23 may 1652 cy m’est deub
    30-payé au sieur de la Tinerinière Godier fermier de Saint Julien l’Ardent 70 L pour les ventes des Daudinières en ce qui dépend dudit St Julien l’Ardent, suivant son acquit du 4 juillet 1654
    31-desbourcé ledit jour à donner à disner audit Sr et monsieur Lebreton son oncle 75 s
    32-desbourcé en mon voyage et un autre fait pour ce subject 17 L
    somme toutes 1 610 L 16 s 6 d
    33-Estat d’autres voyages faicts en divers lieux pour diverses affaires : Le 26 aoust 1649 je suis allé Angers faire dresser les moyens de faire contre l’escript privé fourni par René Lamerye qui soustenoit estre signé de mon père portant acquit de ce que mondit père luy demandoit et pour raison de quoy fait interjepter Anthoine Gohory et le poursuivre payé à Philippeau l’aisné pour son escript du procureur du roy et des juges de la grosse de la sentence par laquelle les moyens et faux furent déclarés admissibles et pour iceux faire dresser desbourcé en ce voyage 24 L
    34-le 14 novembre 1649 je suis allé Angers pour faire dresser à monsieur Lecordier advocat les deffenses de mon père contre ledit Lamerye qui avait fait saisir la somme de 300 L ès mains de Reze fermier de la chapelle de la Dibonnière aux deffenses de payer ladite somme à mondit père encore que ledit Lamerye la luy eust ceddée sur ledit Reze pour la payer à sa boueste de St Reray ( ?) ou ledit Lamerye la devoit desbourcé 8 L 10 s
    35-Le 2 mars 1652 je suis allé Angers pour faire dresser des moyens d’opposition pour Denize Leconte ma mère de la vente de ses meubles excécutée à la requeste de monsieur Guybert d’Angers par Delanoe sergent et prendre advis pour la demande que faisoit les enfants de deffunt Claude Leconte à ses cohéritiers de la Fourneraye pour le rapplacement des deniers dottaux de la mère desdits enfants desbourcé 9 L 15 s
    36-j’ay desbourcé au procès que mondit père a eu au grenier à sel de Craon pour avoir rabbaiz de 6 mesures de sel dans l’instruction duquel j’ay fait 4 voyages 9 L 13 s
    37-Le 3 apvril 1651 je suis allé Angers expédier contre lesdits enfants Claude Leconte et fut dit qu’ils prenderaient du bien pour leur deub au rapport du père desbourcé 6 L 10 s
    38-Le 2 juin 1649 j’ay esté Angers faire dire que Lamerye vienderait déclarer s’il entendait former contre lesdits Chauvigné 6 L 15 s
    39-le 7 juin 1651 je suis allé Angers convenir des prix pour l’appréciation du lieu dela Fourneraye appartenant audit deffunt Claude Leconte desbourcé 6 L 10 s
    40-Le 20 dudit mois j’ai esté audit lieu de la Fourneraye avec monsieur Renier par moy convenu et pour mes oncles et tantes pour apprécier ledit lieu avec monsieur Renard convenu par lesdits enfants desbourcé 58 s
    41-Ledit Sr de Renier n’a point voulu prendre d’argent pour son transport audit lieu ny pour estre allé faire son rapport Angers
    42-Le 24 juillet 1651 j’ai envoyé Angers à monsieur Lecordier une assignation donnée à mondit père à la requeste desdits sieurs Chauvignez à Craon touchant le payement et continuation de ladite rente de 15 L 14 s 4 d sans en déclarer la quallité ou desbource ou hypothécaire 20 s
    43-Le 12 novembre audit an j’ay esté Angers pour faire dresser des défences contre lesdits Chauvigné et leur faire déclaration de la qualité de ladite rente desboursé 7 L
    44-Le 22 décembre audit an j’ay esté Angers et fait plaider la cause pour raison de ladite rente à fin que lesdits Chauvigné déclaroient de quelle qualité estoit ladite rente attendu que par la sentence rendue contre mondit père pour la continuation de ladite rente il n’estoit fait mention si elle estoit foncière ou hypothécaire desbourcé 7 L
    45-Desbourcé au procès qu’a eu mondit père contre Bourget fermier des Aydes pour droit de 12 pippes de vin qu’il luy demandoit par devant messieurs les esleus de Château-Gontier en 1652, 14 L 6 s sur quoy deub 11 L 7 s
    46-Desbourcé au procès qu’il a eu contre ledit Bourget en 1654 aussy pour droits d’huitiesme prétendu 4 L 15 s et le jour du bail que j’ay pris desdits droits à liart pour pinte dudit Sr Amenault faisant pour ledit Bourget à disner 60 s
    47-Le 10 juin 1652 j’ay envoyé à mondit père 2 bouesseaux d’avoine pour 52 s
    48-Le 22 dudit mois j’ay esté à Château-Gontier lever du greffe une sentence rendue entre lesdits Lamerye, Rezé et mondit père touchant la deslivrance de ladite somme de 300 L provenant de ladite chapelle de la Dibonnière j’en ay envoyé la grosse à Monsieur Lecordier et ay retenu une copie signée du greffier pour le procès pendant audit Château-Gontier contre ledit Rezé qui ne vouloit deslivrer à mondit père desbourcé 5 L 15 s
    49-Le 19 aoust 1652 je suis allé Angers pour faire lever la saisie que ledit sieur Guybert avoit fait mettre sur le bien de mondit père nonobstant qu’il fut vendu présenté requeste et donné assignation faire signifier au lendemain levé la sentence que je fis donner par laquelle j’eu deslivrance desbourcé 19 L
    Mémoire de la marchandise fournie à mondit père le 17 juin 1642 : vendu à mondit père 6 boisseaux de froment rouge qu’il pris à la mestayrie des Hommeaux en Pommerieux qui me les debvoient pour ventes deues à Mortiercrolle à raison de 35 s le boesseau soit 20 L 10 s
    50-Le 22 apvril 1649 vendu à Livré à mondit père 4 boesseaux de bled mesme mesure de Segré à raison de 75 s le boisseau soit 9 L
    51-Le 22 aprvril 1654 livré pour mondit père 14 centes d’ardoise grosse à raison 10 s le millier soit 4 L 18 s
    52-Livré pour mondit père le 22 novembre 1655 1 500 de grosse ardoise pour 105 s doit 5 L 5 s
    Moy Hardouin Lemestayer demande m’estre alloué pour mes sallaires et vacations cy-dessus

    Le 23 novembre 1655 avant midy par devant nous Nicolas Leconte Nre royal à Angers furent présents establiz soubmi honnêtes personnes Simon Lemétayer Sr du Pin tant en son privé nom que de Denize Leconte sa femme à laquelle il a promis faire avoir pour agréable ces présentes et l’obliger à l’accomplissement d’icelles solidairement dedans 4 semaines prochaines, et Me Hardouin Lemetayer Sr des Daudynières son fils demeurant au bourg de l’Hostellerie de Flée, lesquels sont demeurés d’accord du contenu en l’estat et mémoire cy-dessus et calcul fait de la recepte et mise d’iceluy faite par ledit Hardouin, s’est trouvé ladite recepte revenir à la somme de 298 livres 5 sols et 3 deniers, et la mise à la somme de 1 589 livres 8 sols 5 deniers, ladite mise excède la recepte à la somme de 1 291 livres 2 sols 2 deniers, laquelle ledit Lemetayer père est redevable à sondit fils auquel il promet la payer et à faure de ce la rente ou intérests à raison du denier vingt, ce qui a esté fait en présence et consentement de Jean Nepveu mari de Philipe Lemetayer fille et sœur desdits Lemetayer…

    Voici un début d’analyse :

  • je découvre dans ce mémoire le disner d’affaire, comme quoi nous n’avons rien inventé ! Il y en a plusieurs : §17, ils sont 4 pour 3 L 1 s – §35, ils sont 2 pour 2 L 5 s – §39, ils sont 3 pour 3 L 15 s – §55, ils sont 2 pour 3 L (c’est un gueulton !). Les 3 premiers disners sont à Craon, le dernier à Angers, et à mon avis notre Hardouin aimait les bonnes tables car le coût me paraît élevé. Il ne s’agit pas de gargottes, mais de vrais déjeuners (qu’on appelait autrefois le disner) d’affaires.
  • Il en fait beaucoup, que je vous ai surgraissé, mais hélas, si on a bien la destination, on a rarement le nombre de jour, sauf au §16, à Angers pour 4 jours 10 L
  • je suis étonnée de voir qu’entre père et fils, on règle ce compte devant notaire, aussi je présume qu’ils ont eu un léger désaccord, en particulier, le père ne pouvait impunément fermer les yeux sur des dépenses excessives puisqu’il a aussi une fille mariée, qu’il ne peut désavantager. Le notaire a, à mon avis, arbitré. D’ailleurs en marge du compte, il y avait quelques observations.
  • Il est rare de voir le père laisser ainsi la gestion de ses biens à son fils, et je suppose qu’il pensait qu’il défendrait mieux que lui les intérêts, car en effet, il y avait matière à se défendre en affaires, et cette longue liste l’atteste.
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