Les meuniers des Gobelets encore en action en 1861, Nantes chemin de la Ripossière

10 ans plus tard les 3 meuniers des Gobelets sont toujours là (cf mon billet d’hier donnant les meuniers des Gobelets en 1851)
Mais 2 d’entre eux n’en ont plus pour longtemps, et demain je vous mets le dernier des meuniers des Gobelets.

 

1 1 ALLARD Jean meunier, célib 1 42
2 PLISSONNEAU François roulier 1 48
3 BONIN Victoire son épouse 1 52
2 4 CORGNET Marie domestique, célib 1 19
5 ROCHAUD Marie enfant 1
3 6 PEAULANE Laurent meunier 1 63
7 PARÉ Marie épouse 1 58
8 PEAULANE Charles fils 1 19
4 9 PEAULANE Jeanne rentière 1 72
10 CORMERAIS Jean charpentier 1 65
11 LITOU Jeanne son épouse 1 62
12 CORMERAIS Jeanne fille 1 32
13 CORMERAIS Jean fils 1 31
14 CORMERAIS Marie fille 1 29
15 CORMERAIS Pierre fils 1 28
16 CORMERAIS Henry fils 1 26
17 CORMERAIS Marie fille 1 24
18 CORMERAIS Joseph fils 1 19
5 19 HILLAIRE François rentier 1 67
20 JARRY Pauline son épouse 1 61
6 21 CASSARD Donatien jardinier 1 42
22 DOUILLARD Jeanne son épouse 1 31
23 CASSARD Jeanne fille 1 7
24 CASSARD Donatien fils 1 6
25 SAVARY Etienne domestique, célib 1 21
7 26 ALLARD Laurent meunier 1 70
27 ALLARD Jeanne son épouse 1 66
28 HOUSSET Marie petite fille 1 10
29 PENEAU François domestique,célib 1 53

Les meuniers des Gobelets encore en action en 1851, Nantes chemin de la Ripossière

Chemin de la Ripossière, car pas encore digne d’être une rue. Le chemin de la Ripossière n’est pas encore urbanisé, et on laboure et on fait tourner les moulins à vent. Ne vous formalisez pas trop sur le terme « laboureur », car il couvre ici, dans ce recensement, ce qui deviendra « jardinier et/ou maraîcher », car on cultive certainement ce qui sera consommé sur place dans la ville de Nantes. Donc n’y voyez pas de champ de céréale mais bien des légumes et/ou des fleurs vendus sur les marchés de la ville de Nantes.

Des 6 moulins des Gobelets dont je vous parlais il y a peu, il en reste 3 encore en activité : ceux qui donnent sur le chemin de la Ripossière. Ce qui signifie que les moulins actionnés à la vapeur n’ont pas encore eu raison de ces 3 moulins à vent, du moins en 1851.

Les voici, une nouvelle fois avec le cadastre ancien, et ce sont donc les 3 moulins qui sont au milieu :

Le tableau qui suit n’est autre que le recensement de 1851 (Archives Départementales de Loire-Atlantique), et il donne numéro de maison/numéro pour dénombrer les individus/NOM/prénom/profession/sexe (à gauche les garçons, à droite les filles), âge.

Il n’y a que 5 foyers

Beaucoup de célibataires chez leurs parents.

3 meuniers, qui commencent à avoir de l’âge mais n’ont pas encore fait la place à leurs enfants.

Enfin, signe de l’époque, des domestiques, profession qui a beaucoup disparu, mais nous avons les aides à domicile et autes employés à domicile.

1 1 FOUQUET Louis propriétaire 1 61
1 2 REZEAU Marie sa femme 1 51
1 3 SOUDÉ Delphine leur nièce 1 12
1 4 BARRÉ Rose leur nièce 1 28
2 5 PARÉ Joseph laboureur 1 62
2 6 PORCHER Anne sa femme 1 63
2 7 PARÉ Jeanne leur fille 1 33
2 8 PARÉ Joseph laboureur 1 26
2 9 PARÉ Jeanne laboureur 1 23
2 10 PARÉ Henry laboureur 1 24
2 11 PARÉ René laboureur 1 29
3 12 ALLARD Joseph meunier 1 32
3 13 ALLARD Perrine sa sœur 1 34
4 14 BOUYER femme BIGOT Rose sans profession 1 73
4 15 CEVELLE Louis domestique 1 38
4 16 BIGOT René le fils 1 29
4 17 PAULANE Laurent meunier 1 53
4 18 PARÉ Marie sa femme 1 45
5 19 PAULANE Laurent leur fils 1 24
5 20 PAULANE Jean leur fils 1 15
5 21 PAULANE Charles leur fils 1 9
5 22 PAULANE Julien son frère 1 70
6 23 ALLARD Laurent meunier 1 60
6 24 ALLARD Jeanne sa femme 1 36
6 25 PINEAU François domestique 1 43
7 26 MAI femme CASSARD Jeanne propriétaire 1 56
7 27 CASSARD Donatien(ne) sa fille 1 34
7 28 CASSARD Anne sa fille 1 23
7 29 GRACIEN Marie domestique 1 13
7 30 MAINGUY Jean domestique 1 39
7 31 DREMAN Marie domestique 1 25

Gilles de Beauveau, évêque de Nantes, ajoute un prénom à un enfant déjà baptisé : Clisson 1713

En fait, il ajoute même un prénom à 2 petites filles que voici :


Clisson Notre Dame le 2 août 1713 « monseigneur de Nantes Gilles de Beauveau donnant la confirmation aux enfants de cette paroisse et autres dans l’église de la Trinité de celieu a augmenté le nom de Marie à Marguerite Aubin fille de h. h. François Aubin vitrier et ciergier et de defunte Marie Coiffard, et a adjouté le nom de Cécile à Marguerite Crossouard fille de deffunt h. h. Crossouard et Renée Pilon »

J’ai pourtant beaucoup lu d’actes de baptême anciens, mais je n’avais encore jamais rencontré une telle mention !
Donc il s’agit de Marguerite Marie Aubin et Marguerite Cécile Crossouard, à moins qu’il faille lire les 2 prénoms en sens inverse et dire Marie Marguerite Aubin et Cécile Marguerite Crossouard.

Dernière minute :
Le prénom Cécile est bien mis avant Marguerite qui était le précédent prénom, car je trouve le 28 octobre 1713 « Pierre fils de Me René Gouraud général d’armes et h. femme Magdelaine Crossouard parrain h. h. Pierre Louvel, marraine h. fille Cécile Marguerite Crossouard tante »
Ce sont donc des enfants en âge de confirmation auxquels on a ajouté un prénom, et non des nouveaux nés.

Quand le moulin de Stanislas Baudry s’est-il arrêté ? Nantes années 1830 ?


Gallica – La Revue de l’Ouest : journal de la librairie industrielle de Nantes, 28 janvier 1829
« L’établissement de Stanislas Baudry, pour la mouture, a pris un accroissement extraordinaire, un nouveau moulin à farine a été établi sur la Loire ; M. Baboneau a joint une belle fonderie à ses forges, l’on parle de l’établissement de pétrins mécaniques, et enfin il s’est formé une société pour l’éclairage par le gaz. »

Il y a quelques jours je vous mettais ici le moulin à vapeur de Stanislas Baudry à Nantes, moulin qu’il ferma rapidement selon certains auteurs.
Je recherche tout ce qui concerne les moulins de Nantes, pour comprendre comment les moulins des Gobelets ont cessé leur activité si ce n’est parce que la ville s’accroissait au 19ème siècle et que les terres maraîchères (on disait jardineries à l’époque) étaient grignotées tout comme les Gobelets.

Et je recherche ce qu’est devenu le moulin de Stanislas Baudry.

Merci à vous si vous avez des éléments.

Julien Cholet, boulanger à la Fosse à Nantes, vient surement de Morannes : 1618

En effet, il y a des créanciers qui tardent à le rembourser, et doit nommer un procureur qui s’occupera sur place du recouvrement, ainsi qu’on procédait autrefois, avant de confier les prêts et remboursements aux banques.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5  – E4289 notaire de Morannes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 18 avril 1618 avant midy par devant nous Jacques Jucqueau notaire royal soubz la cour de Saint Laurent des Mortiers demeurant à Morannes, a esté présent en sa personne estably honneste homme Julien Cholet marchant boulanger demeurant à la Fosse de Nantes paroisse de Saint Nicolas, estant de présent audit Morannes, lequel deument soubzmis à la dite cour congesse avoir ce jourd’huy nommé constitué estably et ordonné et par ces présentes ordonne constitue et establist Jehan Minier tailleur d’habits demeurant audit Moronnes à ce présent son procureur spécial pour poursuivre demander recepvoir et faire venir en fin la somme de 16 escuz d’une part que François Brossart doibt audit constituant par obligation receue à pareille, et 2 escuz d’argent presté à René Roy notaire aussi par ledit constituant et pareille somme recepvoir par ledit Minier son procureur, s’en tenir à content et en bailler acquits par ledit Minier ainsi que si ledit constituant présent y estoit en sa personne et généralement faire et accomplir tout ce que dit est et ce qui en despend, tout ainsi que ledit Cholet constituant feroit et faire pouroit comme si présent en sa personne y estoit, jaçoit que lesdites choses requièrent mandement plus spécial si mestier estoit s’opposer appeler promettant etc obligent etc renonçant etc par foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Morannes en la maison dudit minier hoste en présence de honorable homme Jehan Garnier greffier dudit Morannes et Julien Chambille drappier tous demeurant audit Morannes

Premier moulin à vapeur à Nantes : celui de Stanislas Baudry à Richebourg

Avant d’être électrifiés, les moulins ont aussi connu la chaudière à vapeur, et ont été appelés « les moulins à vapeur ».

Stanislas Baudry, bien connu des Nantais, pour avoir été le pionnier des transports en commun appelés « omnibus », avait créé à Richebourg un moulin à vapeur bien avant les omnibus.

L’annuaire « les Etrennes Nantaises, 1er janvier 1828 » (ci-dessus) donne :

Moulins à vapeur destinés à faire de très belle farine, situés à Richebourg, rue du Soleil.

Ces moulins ont été établis par M. Stanislas Baudry. On trouve dans cette usine toute espèce de farine, tant pour la consommation immédiate que pour l’exportation. On prendra les grains et on les rendra en farine aux personnes qui veulent faire moudre à la façon, sans autres frais que ceux ordinaires de mouture.

 

Nul doute que les moulins à vent avaient alors vécu !  J’ai cherché en vain une histoire chronologiques des moulins à vapeur en Loire-Atlantique et/ou en France, et j’ai vu peu d’archives qui en faisaient mention. Si vous avez une chronologie pour la Loire-Atlantique, merci de faire signe en cliquant sur le titre de ce billet vous accédez aux commentaires. D’avance merci.