Catherine Barat et Jean Bapiste Prévost son époux reposent face à la sacristie dans l’église Saint Pierre de Provins depuis 1741

Introduction

Catherine Barat est la plus méconnue des ascendantes de Jules Verne, lui qui aimait tant sa grand mère Provinoise. Si elle est si méconnue c’est qu’un généalogiste incompétent l’a orthographié BAVAT et qu’un nombre incroyable de copieurs n’ont pas pris la précaution de vérifier ce qu’ils copiaient. Ce type de pseudo généalogistes est hélas très fréquent sur Internet !!! et j’en suis très triste.
Ces lignes pour rendre à Catherine BARAT sa dignité car tous nos ascendants le méritent, et ceux de Jules Verne en particulier. D’autant plus que son couple est assez touchant car ils sont vécus 70 ans tous les deux et qu’il l’a suivi 2 mois après son décès, preuve à mes yeux d’un grand amour.

écriture manuscrite de la lettre R 

En 1953 j’ai déjà appris que la lettre R était écrite différemment dans d’autres pays, ainsi je correspondais déjà avec Hildegarde suite à la demande d’Adenauer de promouvoir les échanges franco-allemands pour la reconciliation. Et ce jour 4 février 2025, cela fait 72 ans que je corresponds avec Hildegard !

Cette signature date de 1953, nos premiers échanges, et c’est là que j’ai appris à reconnaître la lettre R écrite d’une autre manière que ce que je savais écrire. Donc, lorsque j’ai appris la paléographie, je n’ai pas eu beaucoup de difficultés avec la lettre R puisque cette écriture manuscrite existe encore ailleurs qu’à Nantes ma ville natale !

Catherine Barat 

Je vous mets la naissance de son fils et sa sépulture, pour que vous puissiez voir la monstrueuse erreur qui sévit sur Internet actuellement, car on voit fort bien les lettres R dans ces vues et il y en a beaucoup, à commencer par Prévost, procureur, parrain, notaire etc…

Jean Baptiste PREVOT procureur °Provins St Pierre 18 octobre 1666 †Provins Ste Croix 16 août 1741 « le 17 inhumé dans le bas côté de l’église vis-à-vis la sacristie Me Jean Baptist Prevost procureur aux sièges présidiaux de cette ville, ancien maire et ancien marguillier de cette paroisse » x Catherine BARAT °ca 1671 †Provins Ste Croix 16 mai 1741 « le 17 inhumé dans le bas côté de l’église vis-à-vis la sacristie dame Catherine Barat épouse de Me Jean Baptiste Prevost ancien maire de cette ville et procureur au baillage de cette même ville, 70 ans, présents Jean François Prevost notaire royal »
1-Jean François PREVOST °Provins St Ayoul 5 septembre 1698 « baptisé Jean François fils de Me Jean Baptiste Prevost procureur et honneste femme Catherine Barat parrain Me Jean Grisard notaire marraine demoiselle Marie Magdeleine Bretin femme de Me Charles Charon notaire »
2-Jeanne Catherine PREVOST

J’ajoute qu’à cette époque, la ville de Provins avait un maire annuel, et je ne sais quelle année ou quelles années Jean Baptiste Prevost fut maire de Provins, car l’ouvrage sur Provins ne donne que ceux qui ont suivi 1789

Autrefois la lettre V se confondait avec la lettre B : tutelle de Jean Vatin, Sourdun (77) 1560

Introduction

J’indexe le fonds notarial de Ponthus Baisela notaire à Provins en 1560. La lettre V y est souvent écrite B et j’ai donc beaucoup de mal à retranscrire au mieux les patronymes et autres noms propres… Je vous en donne encore un exemple.

la tutelle de Jean Vatin, Sourdun 1560

Je reste persuadée que le patronyme est Vatin, enfin du moins de nos jours, et je vous ai souligné en rouge sur l’image la lettre V pour que vous puissiez vous rendre compte de mon petit travail… Ceci dit, on voit ici qu’un laboureur était un bon tuteur et savait réclamer les droits de son protégé… et même quand il y avait des difficultés comme les meubles manifestement pris par le second mari de sa mère. Et au passage, on peut voir la nécessité de nommer d’autres tuteurs que la mère…

AD77-1056E475 Ponthus Baisela notaire à Provins – vue prise par le CGHSM de Melun, avec son aimable autorisation

1560.07.21 -213 vue 232- Furent présents en leurs personnes Jehan Rousselot laboureur demeurant à Villexandre paroisse de Sordun et Charles Valtin vigneron demeurant à Charlmaison la Petite es noms et comme tuteurs et curateurs de Jehan Valtin fils mineur de deffunt Regné Valtin et Jehanne Champdavoyne sa femme d’une part, et Herbert Ligeau laboureur demeurant au Paraclet paroisse dudit Sordun et ladite Jehanne Champdavoyne à présent sa femme de luy auctorisée quand ad ce d’aultre part, lesquelles partyes pour terminer et mettre fin au différend et procès naguères meu entre elles par devant monsieur le prévost de Provins auquel lesdits tuteurs estoient demandeurs et lesdits Lignau et sa femme deffenders en icelluy, lesdits demandeurs auroient requis contre lesdits deffendeurs qu’il feust dit que partage et division seroient faits des biens meubles demeurés de la succession dudit deffunt et en ce faisant que moitié d’iceulx appartenant audit Jehan Valetin mineur seront baillés et délaissés auxdits tuteurs esdits noms pour en rendre compte à l’advenir audit mineur si mieulx ne voulloient iceulx deffendeurs eulx chargés desdits biens et eulx obligés de les rendre et les en acquiter cy après ledit mineur sur ce recognurent (f°2) …

à Provins il y avait des CAUCHON, TRUCHON et FAUCHON

Je vérifie en regardant en ligne les registres paroissiaux, tous les actes relevés par d’autres, et je constate plusieurs confusions entre les patronymes FAUCHON, CAUCHON et TRUCHON. Ici, il n’y a aucun Ayoul Fauchon, mais bien un Truchon.

Et cet acte ne concerne par un FAUCHON mais un TRUCHON : « Le samedi 20 novembre 1546 Ayoul fils de Guillaume Benard et Clere Dupont tenu par Ayoul Truchon et Loys Benard et Regnaulde Benard veufve de feu Thibault Crespin »

La dérive de la généalogie : la méthode CLIC-CLIC + flegmmingite aigüe + incompétence totale

Introduction

J’ai à ce jour passé 31 années de retraite occupée 8 h par jour en me déplaçant dans les mairies et aux archives départementales et sur mon ordinateur à la recherche et l’analyse de la vie de mes ascendants. Ce faisant, j’ai dépouillé un nombre incalculable de registres paroissiaux et d’actes notariés, et bénévolement et gracieusement, j’ai tout publié en ligne, pensant ainsi pouvoir être utile à d’autres.

Généafolie

Chemin faisant j’avais aussi publié autrefois sur mon site un guide des recherches, guide qui est toujours valable. Manifestement, hélas, mon guide est peu lu, à en croire ce que j’observe … La généalogie a totalement dérivée vers la méthode CLIC-CLIC et rien de plus… alors que sur Maisdon j’ai passé des semaines sur mes BOUCHAUD !!! et tout mis en ligne…

Mes BOUCHAUD de Maison-sur-Sèvre

Et j’ai dans les ascendants des BOUCHAUD à Maison-sur-Sèvre

Manifestement certains n’ont rien compris à la généalogie 

Je reçois avant-hier, sous la page de mon relevé de Maisdon-sur-Sèvre, la demande suivante :

  • Bonjour, je fais l’arbre généalogique de ma famille, Bouchaud [NON, vous ne faites pas votre généalogie, vous faîtes votre patronyme, et vous ne savez même pas que seules les ascendances féminines sont fiables]. Je suis coincé en 1695 à Maisdon. Paroisse notre Dame. Naissance de simon Bouchaud [et surtout évitez de préciser la date avec le jour et le mois et l’année, car c’est à Odile HALBERT de faire le boulot en lisant tout Maisdon 1695 !], ses parents jullien Bouchaud et Julienne Gaudet? [et vous ne connaissez même pas la mère avec ce point d’interrogation] Je ne trouve pas l’acte de mariage de jullien Bouchaud avec Julienne Gaudet. [parce que pour vous il suffit de chercher le mariage des parents !!! NON il faut chercher tous les frère et soeurs et noter soigneusement tous les parrains et marraines, car ils ont une très grande chance d’êtres parents et donc PARLANTS] Sûrement avant 1680 [c’est à Odile Halbert de lire toutes les années…]. Pourriez-vous m’aider? Cordialement. Eric BOUCHAUD

A cette question effroyablement incomplète, et culotée… j’ai répondu que je ne faisais pas les recherches des autres, mais ma réponse n’a pas plus et j’invite tous mes lecteurs à aller lire comment on me traite pour avoir refusé de faire à leur place plusieurs jours de travail qu’ils ont la flegme de faire… Et surtout regardez bien les points d’exclamation de cet interlocuteur pas satisfait de ma réponse. 

Et j’ai fait la recherche, courageusement :

Julien BOUCHAUD x Julienne GAUTRET
1-Simon BOUCHAUD °Maisdon 10 juin 1695 « baptisé Simon fils de Julien Bouchaud et Julienne Gautret parrain Simon Bouchaud (s) et marraine Jeanne Durand » x Vertou (44) 3 septembre 1715 Jeanne LIDUREAU « mariage Simon Bouchaud fils de Julien Bouchaud et Julienne Gautret de la paroisse de Château-Thebaud avec Jeanne Lidureau fille de Jacques Lidureau et Helaine Bossis de cette paroisse présents Julien Bouchaud, Simon Bouchaud, Jacques Gaudin, Simon Bouchaud »

Je ne trouve pas la parenté de Julien Bouchaud

Les prénoms non genrés à Provins en 1558 : beaucoup de Claude, Dominique, et même Anne, Philippe, et voici Christophe

Mon cerveau vieillissant a du mal à admettre les prénoms masculins (du moins pour ce qui est ma culture) donnés aux femmes et vice-versa. A Provins, depuis quelques mois j’ai relevé beaucoup d’Anne chez les hommes, et de Claude, Dominique chez les hommes comme chez les femmes, et même des Philippe aussi chez les femmes, ce qui était pour moi une nouveauté dans le cas de Philippe.

Comme vous l’avez vu hier sur mon blog, mon cerveau a totalement bloqué devant Christophe chez une femme. J’avais écrit « Christophe » lors de ma première frappe, et au moment de mettre en ligne j’ai eu honte d’écrire Christophe pour une femme, cela me semblait totalement impossible. Car dans mes innombrables relevés et retranscriptions anciennes j’ai trouvé certes Christophlette aliàs Christoflete mais je n’avais jamais rencontré le prénom masculin donné à une femme…

Suite au commentaire reçu sur ce sujet, j’admets que mon cerveau était bloqué, et que je dois revenir à ma retranscription de Christophe pour une femme. Je remercie la personne qui a débloqué mon cerveau en matière de prénom non genré.  Donc, quand je retranscris il faut que je ne pense surtout pas au genre… et que je me contente de taper ce qui est écrit sans y penser… J’ai tapé des miliers de Christophe abrégés avec le tilt sur le X depuis 30 ans que je retranscris mais je n’étais pas capable hier de l’écrire pour une femme…

Et voici à Provins à la même époque les Christophe hommes que j’ai déjà relevés, et tous avec la même écriture. Voyez pour cela mon relevé en ligne il y a quelques semaines. 

Le 3 décembre 1557 Missire Christofle Bondis prêtre Mathurin Bondis cordonnier, Marin Sachot à cause de Nicole sa femme soy faisant fort d’elle prometant faire ratiffier ces présentes et Jacques Gaultier et Jehan Jaumereau esdits noms et comme tuteurs d’Antoine et Louet Bondis enfants mineurs de feu Ayoul Bondis reconnaissent avoir baillé cédé et promis garantir … à Nicolas Otimot manouvrier à vignes demeurant à Provins ad ce présent preneur une maison et jardin en ceste ville rue de Chasteauffort tenant d’une part à une ruelle par laquelle on va à la rue de Voulsier d’autre à Pierre Corbeil … par devant à ladite rue de Chasteaufort .. pour 16 sols 8 deniers tournois de rente annuelle et perpétuelle paiable chacun an au jour et feste de St Jehan

Le 27 juin 1558 furent présents en leurs personnes Jehanne veufve de feu Guillaume Camuset en son nom pour la moictié et soy faisant fort de Jehan et Pierre Camusets ses enfants et de Guillaume Charron dit Deberges à cause de Suzanne sa femme fille de ladite Jehanne, Anthoine Hure la-boureur demeurant à St Ylier au nom et comme tuteur et curateur de Jacques et Jehanne et Christophe enfants mineurs dudit deffunt et de ladite Jehanne, recognaissent avoir baillé dé-laissé par manière de partaige à Guillaume Camuset laboureur demeurant à Rouilly ad ce présent et acceptant pour sa part et portion des biens immeubles à luy advenus et escheuz par le décès et trespas de Guillaume Camuset …

Le 27 octobre 1558 Galet Demonteurain sieur (> scieur avec un scie dans les mains et pas une terre) de long et Jehanne sa femme demeurant à Chenoise recognaissent avoir prins et retenu à tiltre de rente annuelle et perpétuelle de Chris-tophle ? Guillerte Colin Bouyn à cause de sa femme Denis Boucher aussi à cause de sa femme Gilles Lesve soy faisant et portant fort en cette parie de Jehan Pierre et Colas Guillaumes ses enfants auxquels il promet faire ratiffier … c’est à savoir une maison et jardin comme il se com-porte à Chenoise …

1582.03.03 BLANOT Pierre « fils de Laurens Blanot et Georgette Millert parrain Pierre Lafosse et Christophle Cousin -p361 »

1581.06.01 CHAMPYON Christophle « fils de Loys Champyon et Claude Chapetet parrain Christophle Laure (s) et Philippe Herault (s) marraine Genevieve femme de Constantin Farouel -p341 »

L’orthographe aléatoire des noms de famille, Provins 1558

Je vous ai mis sur ce blog la confusion entre le B et le V en 1558 dans la région de Provins (77). Mais il y a bien pire, à savoir l’orthographe des noms de lieux, sans compter avec les variations subies au fil du temps sur ces noms ce qui les rend parfois très difficile à identifier. Il a aussi les noms de famille. Comme vous l’avez bien compris, les noms de lieux et les noms de famille étaient donnés oralement au prêtre et/au notaire pour ce qui est des actes écrits qui nous sont demeurés. Donc nous ne possédons que ce que celui qui écrivait l’acte a bien pu entendre et/ou comprendre… Il s’ensuit que la plupart des noms de famille sont uniquement une représentation phonétique de ce qui a été dit oralement. Voici un exemple qui a le mérite d’être très remarquable car le fils n’a pas du tout la même orthographe que le père et leurs noms sont pourtant sur la même ligne…

Le 17 mars 1558 (avant Pâques, donc le 17 mars 1559) Pierre Jaunay marchant boucher demeurant à Provins fils de feu Jehan Gennay jouissant de ses droits comme il dit aagé de 22 ans recognait avoir baillé ceddé à tiltre d’eschange et promis garantis à Jehan Vilain vigneron demeurant audit Provins ad ce présent et acceptant les trois parts par indivis dont les … (AD77-216E1258)