Bail à moitié d’une closerie à Pommerieux par Jeanne Gault, 1675

Jeanne Gault est issue de la même famille des Gault meuniers à Craon, que François Gault faisant l’objet de l’autre billet de ce jour.
Je descends des Gault d’Armaillé, mais aussi par ailleurs des Gault meuniers à Craon, et l’acte qui suit se rattache à ces derniers.

    Voir ma page qui récapitule tous mes travaux sur les familles GAULT
    Voir plus précisément les GAULT meuniers à Craon

L’acte qui suit est aux Archives Départementales de la Mayenne, série 3E1 – Voici ma retranscription : Le mercredi 28 août 1675 avant midy, par devant nous Guillaume Leseure notaire de y demeurant, furent présents en leurs personnes establiz et duement soubzmis chascuns d’honneste femme Jeanne Gault veuve de deffunt Jean Pabot demeurant en la paroise de Sainct Samson en la ville d’Angers estant de présent en cette ville laquelle a volontairement prorogé et accepté cour et juridiction par devant nous pour l’effect des présentes et renoncé etc bailleresse d’une part
et Pierre Simon laboureur et Jacquine Girard sa femme de luy duement authorizée par devant nous quant à ce, demeurant au village du Petit Malaunay paroisse de Niafles preneur d’autre part,
entre lesquelles parties a esté faict le bail à tiltre de moictié tel que s’ensuict par lequel ladite bailleresse a baillé et par ces présentes baille auxdits preneurs qui ont pris et retenu pour eux sollidairement et l’un d’eux seul et pour le tout sans division etc renonçant etc pour le temps et espace de sept années entières parfaictes de consécutives qui commenceront au jour et feste de Toussaint prochaine et qui finiront à pareil jour icelles finies et révolues,
scavoir le lieu et closerie de La Commenderye sise en la paroisse de Pommerieux comme ledit lieu se poursut et comporte avec ses appartenances et dépendances sans aucune reserve fors et réservé le grenier qui est sur le combre de ladite maison qu’elle a coustume de se réserver

    je suppose qu’elle y fait mettre sa part des récoltes

à la charge auxdits preneurs de labourer gresser fournir de sepmances les terres labourables et jardins dudit lieu bien et duement en temps et saison convenables
de le rendre deument ensepmancé en la dernière année du présent bail d’aultant et pareille nombre et de telles espèces de sepmances qu’il a accoustumé l’estre
et les foings et pailles duement arustez ? et embargez aux lieux et endroits acoustumés
sans y abattre aucuns boys par pied ne par branche fors les bois taillables et esmondables en temps et saison convenables
et en bailleront iceux preneurs à ladite bailleresse par chacuns ans le nombre de 20 livres de beurre (curieusement écrit « biens ») net en port, 2 chappons et 2 poullets payables scavoir le beurre et chappons au jour de Toussaint, et les poullets à la Penthecoste,
et bailleront une seule fois en la première année du présent bail à ladite bailleresse un coing de beurre frais pezant 5 livres et unboisseau de chataignes
de faire par iceux preneurs pour l’entretien des maisons dudit lieu le nombre de 2 journées de réparation scavoir une de couverture d’ardoise et l’autre de terrasse aux lieux et endroits les plus nécessaires et pour ce faire fourniront de toutes matières fors de bois s’il en est nécessaire que ladite bailleresse fournira
et pour l’entretien des maisons dudit lieu le nombre de 15 toises de fossés réparés aussi aux endroits les plus nécessaires le tout par chacuns anc
planteront lesdits preneurs aussi par chacuns ans sur les terres dudit lieu le nombre de 2 arbrisseaux qu’ils rendront antez à la fin du présent bail
nourriront par chacun an un veau de lait et 2 porcs de nourriture outre les grands
seront les charges cens rentes et debvoirs deubz à cause et pour raison dudit lieu payés par les parties audit titre par moitié confessant de 40 sols par chacun an
feront iceux preneurs le coust et récolte et agreneront de tous les esmoluements qui seront dus par chacuns ans audit lieu le tout estant à présent mature
brayeront les lenferiers qu’ils partageront au poids et à la livre et en délivreront la moitié à ladite bailleresse qu’il rendront en ceste ville
laquelle bailleresse a affermé aux preneurs la cueillette de tous les fruits d’arbres qui proviendront chacuns ans audit lieu moyennant la somme de 8 livres par chacun an qu’ils s’obligent luy payer au jour de Toussaint dont le premier paiement eschera au jour de Toussaint prochaine et à continuer d’an en an pendant le présent
achepteront icelles parties par chacuns ans pour chacun 30 sols de chevraye pour mettre audit lieu
lesquels preneurs auront audit lieu aucunes oyes ny chevres
fournira ladite bailleresse auxdits preneurs de toutes vaches qu’il conviendra avoir et tenir sur ledit lieu dont sera fait acte au jour de Toussaint prochaine
et à l’esgard des porcqs et des sepmances des grands moullains les parties en fourniront moitié par moitié
et pour les sepmances de lenferier lesdits preneurs en fourniront pour le tout
lesquels preneurs ne permettront à aucunes personnes de faire leur cildre au pressouer dudit lieu sans l’express consentement de ladite bailleresse
et au surplus jouiront dudit lieu en bon père de famille et sans y malverser ny desmolir
et deslivreront copie des présentes à ladite bailleresse dans huitaine
tout ce que dessus a esté ainsy stipulé et accepté par lesdites parties lesquelles à ce tenir etc obligent etc mesmes lesdits preneurs solidairement comme dit est tous leurs biens et par emprisonnement de leur personne par défaut etc dont etc
fait et passé à nostre tablier présents Luis Guilleu apothicaire et François Beaudon praticien demeurants audit Craon tesmoings à ce requis

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Bail à ferme pour Jean Jallot et Jean Perrault son beau-père, Thorigné 1677

Ce bail est en fait la suite de celui des parents de Jean Jallot, et la présence de Jean Perrault son beau-père dans le contrat est manifestement une forme de caution.

J’ai trouvé l’acte qui suit aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E9 – Voici ma retranscription : Le 22 février 1677 avant midy par devant nous Antoine Charlet notaire royal à Angers, furent présents establis et deument soubzmis noble homme Jacques Hamelin sieur de Richebourg conseiller du roi et substitut de messieurs ses procureurs au siège présidial de cette ville, conseiller et échevin perpétuel en icelle y demeurant paroisse Saint Denis, seigneur du lieu et closerie du Haut Boujard dépendant de sa terre de la Harderye d’une part
et Jean Perrault marchand meunier demeurant en la paroisse de La Chapelle sur Oudon et Jean Jallot son gendre aussi marchand sarger demeurant en la paroisse de Thorigné, lesdits Perrault et Jallot tant en leurs noms que se faisant fort de Jeanne Perrault femme dudit Jallot et de luy autorisée à laquelle il promet solidairement faire ratiffier ces présentes et en fournir acte de ratiffication et obligation vallable audit sieur de Richebourg dans 4 semaines prochaines venant à peine etc ces présentes néanmoins etc d’autre part
lesquels ont fait et font entre eux le bail à ferme qui s’ensuit c’est à savoir que ledit sieur Hamelin a baillé et baille par ces présentes auxdits Perrault et Jallot esdits noms qui ont pris audit titre de ferme pour le temps et espace de 7 années entières et parfaites et consécutives qui commenceront au jour et feste de Toussaint prochaine et finiront à pareil jour
savoir est le lieu et closerie du Haut Boujard comme il se poursuit et comporte avec ses appartenances et dépendances

    Célestin Port dans son Dictionnaire du Maine-et-Loire, 1876, ne cite aucun propriétaire, et donne seulement l’ortographe Haut Bougeard, tout en rappelant qu’en 1670 on voyait l’orthographe Boujard, comme c’est le cas dans l’acte que je vous ai trouvé.

comme en ont joui cy davant Pierre Jallot et Renée Garnier sa femme, suivant le bail passé par Fournier notaire en la chatelenie de Thorigné le 18 août 1667, père et mère dudit Jallot, sans rien en réserver fors la pièce d’Escore qui estoit cy devant en taillis dont ledit sieur bailleur disposera comme bon luy semblera
à la charge d’en jouir et user comme un bon père de famille doit et est tenu faire sans y commettre aucune malversation
tenir entretenir et rendre en fin dudit bail les maison et autres logements en bonne et suffisante séparation de couverture d’ardoise terrasse et careaux d’autant que ledit Jallot est tenu desdites réparations à cause des jouissances de sesdits père et mère
et ne seront tenus d’aucunes réfections ni réparations du pressoir mais seulement de la grange où il est contenu
rendront aussi les terres vignes et prés clos de leurs hayes et fossés ordinaires
ne pourront abattre aucuns bois par pied branche ni autrement fors les esmondables qu’ils couperont en temps et saisons convenables sans en pouvoir advancer ni retarder les sépées
ne pourront enlever de sur ledit lieu aucun fouin paille chaulme ni engrais ains les y relaisseront sur ledit lieu pour y estre consommés
feront par chacun an sur ledit lieu 20 toises de fossés tant neuf que réparés et creux nécessaires
et y planteront aussi 10 esgraisseaux le tout par chacun an
et y feront 6 antures aussi par chacun an de bonnes matières de fruits qu’ils armeront d’épines pour les conserver du dommage des bestiaux
feront les vignes dudit lieu de leurs façons ordinaires savoir déchausser tiller et bécher bien et duement et en bonnes saisons sans qu’ils les puissent tailler à long bois à peine de dommages et intérests
et y feront 20 fossés de provings par chacun quartier chacunes desdites années les graisseront et combleront de bon fumier en cas qu’il s’en touve autant à faire sur lesdites vignes
feront les raises et rigoles et les tiendront nettes
estampineront et buissonneront les prés et les rendront nets de taupinières et espines

    c’est la première fois que je rencontre de telles précisions

ne permettront à aucune personne de presser audit pressoir aucune vendange nu autres fruits
payeront les cens rentes et debvoirs deus à cause dudit lieu de quelque qualité qu’elles soient et en fresche et hors fresche et en fournir acquits audit sieur bailleur en fin dudit bail, lesquelles rentes et debvoirs ils ont dit bien savoir et s’il est donné des assignations à la requeste des seigneurs de fief dont ils relèvent en donneront incontinent advis audit sieur bailleur et comparaitront aux assises suivant le pouvoir que ledit sieur bailleur leur en donnera sans récompense ni salaires
ne pourront céder ledit bail à autre sans le consentement dudit sieur bailleur
seront tenu l’habiter et faire habiter par closiers qu’ils y pourront mettre
ledit bail fait outre lesdites charges pour en payer et bailler de ferme par lesdits preneurs esdits noms solidairement sans division renonçant au bénéfice de division discussion et ordre etc audit sieur bailleur en sa maison en cette ville la somme de 190 livres par chacun an au terme de Toussaint et et Pâques par moitié, premier paiement de la première demi année commençant au jour et feste de Toussaint de l’année prochaine 1678 et à continuer etc
et encore chacun an une charge de pommes moitié reinette et moitié douée aussy rendue en cette ville à la foire de saint Martin
feront en outre 2 journées audit sieur bailleur chacun an pour aider à faire ses vendanges de sa terre de la Harderye tant de jour que de nuit sans salaire fors de nourriture
accordé entre lesdites parties que ce qui tombera en bois sur ledit lieu les preneurs le prendront sans en pouvoir abattre
et rendront aussi lesdits preneurs audit sieur bailleur à la fin dudit bail pour la somme de 76 livres 10 sols de bestiaux suivant le prisage fait avec ledit défunt Jallot et Garnier sa femme, père et mère, et à cette fin les recepvront de ladite Garnier
rendront aussi à la dernière année dudit bail 6 journaux de terre ensepmancés savoir 4 en bled seigle et 2 en bled froment
et fourniront audit sieur bailleur copie des présentes dedans deux huitaines à leurs frais
ce qui a esté stipulé et accepté par les parties, tellement que à ce tenir obligent etc renonçant etc dont etc
fait et passé audit Angers à nostre tablier présents Luc Loiseau et René Pigeault praticiens demeurant audit Anger tesmoins

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Comptes du métayer de l’Evi-Coeur avec Marc Cerizay son bailleur, Le Lion-d’Angers 1590

J’ai eu beaucoup de mal à identifier la métairie, qui est clairement écrite Liève Coeur, alors que Célestin Port la donne Lévi-Coeur. Enfin, je vous garantie le résultat, mais c’était pour vous dire que les retranscriptions des noms propres donnent parfois lieu à de longues recherches pour tenter d’identifier, c’est pourquoi j’insiste pour remercier d’avance tous ceux qui pourront m’aider.

Les comptes du métayer révèlent des dépenses assez constantes, sans que je parvienne à comprendre comment faisaient ces métayers pour noter leurs dépenses et s’en souvenir, puisqu’ils ne savaient pas signer. Qu’ils sachent compter c’est une chose, mais noter leurs dépenses s’en est une autre ! Car comme on voit que les comptes traînent, s’ils meurent nul ne pourraient justifier les comptes si rien n’est écrit. Enfin mystère pour moi !
aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici ma retranscription : Le 22 novembre 1590 avant midy en la court du roy notre sire à Angers par devant nous François Revers notaire d’icelle personnellement estably Marc Cerizay sieur du Pont Sammeau

Le Pont-Sameau, commune d’Yzernay – La terre, fief et seigneurie de Pont Sameau avec maisons, manoir, bois, 4 métairies, une closerie, un étang 1539 (C 105, f°311) – Poussameaux XVIe s. (G 195). – Relevait de Maulévrier. En est sieur, par héritage de Jean de Blavon, mari d’Idabeau de Brelay, Elie Chambret, mari de Perrine de Blavon, 1507 (E1690), Pierre de Daillon 1521, Jean Leroux, mari de Catherine de St-Aignan, l’avait acquise et la revendit en 1539 à Gaspard de Mirebeau, docteur en médecine d’Angers ; – en 1597 Marc Cerizay, inhumé en 1605 à l’Hôtel-Dieu d’Angers (GG202) (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

demeurant en la paroisse de Ste Croix de ceste ville d’Angers d’une part et Macé Guematz demeurant à la mestairie de Lieve Coeur appartenant audit sieur du Ponsameau paroisse du Lion-d’Angers d’aultre

Lévicoeur, commune du Lion-d’Angers – Le lieu de Levicour 1684, – de Levicoeur 1684 (ET.-C.) – Les Vicoeurs (Cad.) – L’Evicoeur (C.C.) (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

    l’IGN l’orthographie actuellement l’Evi-Coeur, et le village est situé entre Le Lion-d’Angers et Brain-sur-Longuenée.

soubzmettant respectivement lesdites parties elles leurs hoirs confessent avoir ce jourd’huy compté par entre eulx les sommes cy après savoir est de la somme de 11 escuz sol 13 sols 6 deniers deue par ledit Guematz audit sieur du Pontsameau pour les causes portées par ung compte fait entre les parties par devant nous le 22 septembre 1588 de la somme de 5 escuz 46 sols de reste de 13 escuz deux tiers 6 sols que debvoit aussi ledit Guematz audit sieur du Pontsameau pour les causes portées aussi par obligation passée par devant nous le 3 mars dernier passé de la somme de 3 escuz sol par ledit sieur du Pont Sameau pour ledit Guemarz à Pierre Doublart collecteur des tailles de ladite paroisse du Lion d’Angers sur une cene de l’année dernière de la somme de 6 livres tournois pour la moitié d’ung porc et demi dudit lieu de Lieve Cœur vendu au mois d’août dernier audit Guematz par le serviteur dudit sieur du Pont Sameau de la somme de 3 escuz faisant moitié de la somme de 6 escuz payée par ledit Guemats pour l’achapt d’un bouvart lequel est sur ledit lieu de Lieve Cœur de la somme de 16 livres aussi payée par ledit Guematz pour une vache acheptée le jour et feste de St Berthelemy dernier et laquelle est aussi sur ledit lieu de la somme de 115 sols faisant moitié de la somme de 11 livres 10 sols receue par ledit sieur du Pont Sameau pour une terre vendue en l’année dernière à ung nommé Gouppil et de la somme de 102 sols 6 denriers deue par ledit sieur du Pont Sameau audit Guemats pour ung compte fait entre eulx le 14 apvril 1589
tellement que tout calcul déduit et rabattu pour raison des choses et sommes cy dessus ledit Guemats s’est trouvé et demeure redevable vers ledit sieur du Pont Sameau de la somme de 10 escuz sol 42 sols
sur laquelle somme ledit sieur du Pont Sameau a volontairement et libéralement déduit et rabattu audit Guemats la somme de 2 escuz et demy faisant moitié de la somme de 5 escuz sol que ledit Guematz a dit avoir esté contraint payer depuis deux mois aux soldats de la Mothe Chement lors qu’ils se faisaient fort des moulins de Grez et Neufville et la somme de 3 escuz faisant moitié de la somme de 6 escuz que ledit Guemats a dit avoir aussi esté contraint payer depuis 8 jours aux soldats du compte Puigueric baron de Mollac qui estoient logés au bourg et paroisse dudit Lion,

    ce compte est très intéressant car en fait de libéralité du bailleur, je pense qu’il est normal qu’il participe pour moitié aux frais des soldats.
    Les sommes payées aux soldats, ou plutôt exigées par les soldats, sont sensiblement élevées pour un métayer et montrent l’importance de ce coût pour la population.
    Le Puygueric est bien sûr Pierre Donadieu de Puicharic, pour lequel on retrouve souvent des orthographes fort variées.

tellement que déduction faite desdites sommes de 2 escuz et demi par une part et 3 escuz par aultre sur ladite somme de 12 escuz 42 sols ledit Guemats demeure redevable audit sieur de Pont Sameau pour raison des sommes et choses comptées cy-dessus de la somme de 7 escuz 12 sols tournois et laquelle somme de 7 escuz 12 sols ledit Guemats a promis et demeure tenu payer audit sieur du Pont Sameau à la volonté dudit sieur du Pont Sameau et moyennant ledit compte et paiement par ledit Guemars ladite somme de 7 escuz 12 sols tournois audit sieur du Pont Sameau lesdites parties sont et demeurent quites l’ung vers l’autre de toutes les sommes et choses de deniers cy dessus comptées sans préjudicier ne desroger au droit de hypothèque que auroit et a ledit sieur du Pont Sameau contre ledit Guemats pour les causes portées par le compte du 22s eptembre 1598 et obligaiton du 3 mars dernier lesquelles pour ce regard demeurent en leur forme et vertu et aussi sans préjudicier de ce que ledit Guemats peult debvoir audit du Pont Sammeau pour les charges du lieu et mestairie de Lieve Cœur dont et de toutes lesquelles choses cy dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord et les ont respectivement stipulées et acceptées
auquel compte et tout ce que dessus est dit tenir etc obligent lesdites parties respectivement elles leurs hoirs etc mesmes ledit Guemats au paiement de ladite somme de 7 escuz 12 sols tournois ses biens etc renonczant etc foy jugement condempnation etc
fait et passé Angers maison dudit sieur du Pont Sameau en présence de Me Georges Atthuret sieur des Mazuaux et Loys Allain praticien demeurant Angers tesmoins ledit Guemats a dit ne savoir signer

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Pierre Bellanger cèdde un an des revenus de sa closerie, Saint-Quentin-les-Anges 1597

Je ne sais quel âge a Pierre Bellanger, mais manifestement il n’a pas la force d’entretenir dans les mois qui suivent la closerie dont il cèdde l’entretien et les revenus pour l’années en cours. Je le suppose néanmois âgé et ne pouvant plus entretenir lui-même. Il est également possible que Louis Revers soit en fait son gendre, et que cet acte soit une manière de passer la main aux jeunes ?

J’ai classé cet acte parmi les baux, mais cela n’est pas un bail, seulement un marché entre 2 métayers dont l’un ne peut entretenir sa terre l’année en cours. Enfin, c’est ce que j’ai compris. Ce marché a un grand mérite, car il nous énumère les cultures du lieu, ce que généralement les baux ne font pas. Mais je trouve surprenant que cet acte soit passé à Angers et non par un notaire local, car les baux passés à Angers s’expliquent géographiquement parlant par le fait que le bailleur demeure le plus souvent à Angers, mais ici cela n’est pas le cas, ils sont tous deux voisins ! Pourtant un notaire local connaît bien la terre et ses revenus ! Bref, les notaires d’Angers m’étonneront toujours, et toujours plus.

Enfin, je vous laisse découvrir en fin d’acte la formidable clause sur la grêle et les gelées, car foi d’Odile, elle n’existe jamais dans les baux ! J’en déduis qu’un métayer traitant avec un autre sait mieux que quiconque ce que la nature peut réserver et les pertes que cela inclut. C’est tout simplement une clause merveilleuse qui est ici !
Ah, j’oubliais de vous dire que malgré tous les Bellanger que j’ai pu relever en long en large et en travers, je suis désolée de ne pouvoir situer celui-ci.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 28 février 1597 avant midy en la court du roy notre sire à Angers endroit par davant nous (Chuppé notaire) personnellement estably Pierre Bellanger demeurant au Bourneuf St Quentin d’une part
et Loys Revers demeurant en la paroisse de Bouillé Ménard estant de présent en ceste ville d’Angers d’autre part,
soubzmettant lesdites parties respectivement confessent avoir fait et font entre eulx le marché et convention entre eulx qui s’ensuit c’est à savoir que ledit Bellanger a vendu quité ceddé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde et délaisse audit Revers qui a achapté pour luy etc tous et chacuns les fruits et revenuz qui proviendront au lieu et closerie du Briand en la paroisse St Quentin ainsy qu’ils appartiennent et pourroient appartenir audit Bellanger qui pourront venir en l’année présente sur ledit lieu jusques au jour et feste de la Toussaint prochainement venant
fors que ledit Bellanger prendra des choux et pommes de par-dessus ledit lieu et a réservé et réserve une chambre de maison où il est demeurant

    c’est sur cette clause que je me base pour supposer que Pierre Bellanger est trop âgé pour entretenir sa terre

et prendra ledit Revers tous les bleds froment avoyne orge poix febves et pour les fruits des arbres dudit lieu qu’il rendra audit Bellanger à l’aoust chacun leur part des fruits recueillis et payera ledit Revers les rentes et taxes dudit Bellanger où il pourroit estre taxé et la taille et taillon et cens et sallaiges de l’année présente lesquelles il pourra déduire sur la somme cy après et prendra aussy ledit Revers l’effoil et accroist des bestiaulx dessus ledit lieu pour l’année présente et rendra les choses à la Toussaint prochainement venant audit Bellanger et les nourrira et entretiendra bien et deument comme il appartient
et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 20 escuz et demi évalués à 61 livres 10 sols tz payable ladite somme au jour et feste de Toussaint prochaine audit Bellanger et est accordé que si ledit Bellanger prend à l’aoust prochain quelque bleds ou fruits ils seront payés ou déduits sur ladite somme de 20 escuz et demi
et s’il intervenoit gresle ou gelées sur lesdits fruits il en fera déduction et rabais audit Revers au dire de gens à ce cognoissant

    cette clause est tout aussi belle qu’exceptionnelle, et je le souligne. On y voit que 2 métayers ensemble savent les risques encourus et savent donc qu’il faut en tenir compte, le cas échéant, et l’appel à des experts pour évaluer les dégâts le cas échéant est une solution également belle !
    En fait d’experts, il faut comprendre qu’ils nommeront d’autres métayers connaissant les prix

et payera les rentes les cens et devoirs deuz à raison desdites choses pour l’année présente qui sont 7 mesures d’avoyne et 17 sols 6 deniers en argent et en baillera les acquitz audit Bellanger à la Toussaint prochaine
le tout stipulé et accepté par lesdites parties
auquel marché et tout ce que dessus tenir etc garantir etc obligent lesdites parties respectivement mesmes ledit Revers etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en notre tablier en présence de noble homme Jehan Rousseau sieur du Chardonnay et Jacques Chesneau praticien Angers tesmoins lesquelles parties ont dit ne savoir signer

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Bail à moitié de la Caillerie en Villevêque, 1597

Chaque bail est particulier, même s’il présente un grand nombre de clauses communes à tous les baux. Ici, nous découvrons des saules à faire des planches, et manifestement en grande quantité. Et nous découvons aussi une closerie du même nom que la métairie, avec laquelle on partage la glandée du bois.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 septembre 1597 avant midy, en la court du roy notre sire Angers endroit par devant nous François Revers notaire de ladite court personnellement establis noble homme Jehan Richard sieur du Bois-Travers demeurant Angers

le Bois-Travers – ferme commune de saint-Clément-de-la-Place – Anvcien manoir dont est sieur en 1591 Jean Bardon, marie d’Angers ; – appartient en 1566 à n. h. Jean Richard, maire d’Angers, ; – acquis de François Bitault le 9 juin 1632 par Urbain Duchastelet, écuyer ; – y habitait en 1633 n. h. Germain Marsolle avec sa femme Cécile de Pontoise. – En est dame en 1779 Claude-Marthe Godellier, veuve d’André-François Crasnier (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

au nom et comme père et tuteur de Me Jacques Richard son fils chapelain de la chapelle de la Caillerie desservie en l’église de Villevesque d’une part

la Caillerie , métairie commune de Pellouailles, dépendant du temporel de la chapelle de son nom desservie en l’église de Villevêque (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1976)

et Guy Pantevyen et Mathurine Levayer sa femme de luy deument autorisée par devant nous quant à ce demeurant au lieu de la Mannière paroisse dudit Villevesque d’aultre part soubzmettant lesdites parties esdits noms respectivement elles leurs hoirs et mesmes ledit Pantelin et sadite femme chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens
confessent avoir fait et font entre eulx le bail de mestairage à moictié de fruicts et à moictié prendre tel que s’ensuit savoir est ledit sieur du Bois-Travers avoir audit nom baillé et baillé par ces présentes audit Pautevin et Levayer sa femme lesquels ont prins et accepté audit tiltre de mestairaige seulement et nom autrement le lieu et mestairie de la Caillerie sise audit Villevesque

    ci-dessus, C. Port la donne à Pelouailles, mais ici il est bien écrit Villevesque

pour le temps de 5 ans et 5 cueillettes
entières et consécutives commenczant au jour et feste de Pasques prochainement venant et qui finiront à pareil jour et terme lesdits 5 ans et 5 cueillettes finies et révolues
• pour dudit lieu et mestayrie jouïr et user pendant ledit temps audit tiltre de mestairaige comme bons pères de famille sans rien desmollir ne que lesdits preneurs puissent coupper ne abattre par pied branche ne aultrement aulcuns boys fruictaulx marmentaulx ne aultes de sur ledit lieu fors ceulx qui ont acoustumé d’estre couppez et esmondez qu’ils pourront coupper et abattre en leur âge et saison convenable et sans qu’ils puissent ne rien prétendre et avoir en boys taillis et de haulte fustaye
• et pour le regard des boys de saules s’il y a de bonnes planches à faire ledit preneur les coupera à ses despens et le reste en fera du fagot la moitié duquel fagot et planche seront partagés entre ledit preneur et bailleur par moitié, ledit preneur est tenu et promet amener ladite moitié à ses despens audit bailleur Angers jusques à trois chartes et si plus y en a pour la moitié dudit sieur bailleur audit nom ledit preneur amènera le reste aux dépens d’iceluy bailleur
• à la charge desdits preneurs de cultiver labourer fumer gresser et ensepmancer par chacun desdits 5 ans bien et duement et en bonnes saisons les terres labourables dudit lieu autant et pour tant que ledit lieu en pourra porter et tous les jardins dudit lieu et pour ce faire fourniront lesdites parties de sepmances chacun pour une moitié ensemble
• fourniront lesdites parties de vaches et d’une jument pour l’usaige dudit lieu l’effoil et profit desquelles vaches et jument se partageront lesdites parties aussi par moitié
• et nourriront lesdits preneurs par chacuns ans sur ledit lieu 4 porcs que les parties auront par moitié
• et pour le regard des bœufs qui conviendront pour faire lesdits labourages dudit lieu et choses requises lesdits preneurs en fourniront pour le tout lesquels bœufs ledit sieur bailleur audit nom ne prendra aucune chose ne aucun profit et effoil d’iceux,
• rendront lesdits preneurs à leurs despens par chacuns ans la moitié des fruictz revenus et esmoluements dudit lieu pour la part dudit bailleur audit nom en sa maison Angers et ensemble
• rendront aussy à leurs despens par chacuns ans le vin qui croistera par chacuns ans des vignes de la clouserie proche dudit lieu de la Callerie jusques au nombre de 10 pippes en la maison dudit bailleur Angers et si plus y en a lesdits preneurs amèneront néanmoins le surplus en la maison audit Angers aux despens d’iceluy bailleur audit nom au cours du présent bail
• fourniront les parties par chacun an chacun trois mestiviers et se payeront les mestives à commun moitié par moitié sur le moment à la mestive
• payeront lesdits preneurs par chacuns ans audit bailleur audit nom en sadite maison 8 bons chappons au terme de Toussaint et 12 poulletz au terme de Penthecoste au cas qu’ils n’en seroient ravagez par les gens de guerre 40 livres de beurre net en pot bon loyal et marchand aux termes de Toussaint ung coing de beurre frais honneste à chacune des 4 bonnes festes de l’an une fouasse du revenu d’un bouesseau de froment avec une poule grasse au jour et feste des roys
• payeront aussi lesdits preneurs par chacuns ans les charges cens rentes et debvoirs deubz pour raison dudit lieu et mestairie de la Callerye tant en deniers que deux chappons en fourniront de quittances vallables audit sieur bailleur à la fin du présent bail
• tiendront et entretiendront pendant le present bail et rendront à la fin d’iceluy les maisons loges granges et taictz à bestes comme elles leurs seront baillées par ledit sieur bailleur audit nom
• planteront lesdits preneurs par chacuns ans sur ledit lieu ès endroits convenables le nombre de 10 arbres savoir 4 noyers et 6 esgraisseaux qu’ils anteront ou feront anter de bonnes matières et les protégeront du dommaige des bestes
• feront lesdits preneurs par chacuns ans autour des terres dudit lieu le nombre de 20 toises de foussé relevé et bien et deument réparé
• et auront lesdits preneurs et closiers de ladite closerie de la Caillerie leur usaige ensemblement pour mener leurs bestes pour les glandées des boys de Hanelle lorsqu’il y aura de la glandée
• ne pourront lesdits preneurs transporter ne enlever de sur ledit lieu pendant le présent bail ne à la fin d’iceluy aucuns foings pailles chaulmes ne engrès de sur ledit lieu ne aulcunes cloustures ains les y laisseront le tout pour l’usaige d’iceluy
• ne pourront aussi lesdits preneurs cedder ne transporter le présent bail à une tierce personne sans le congé et contentement dudit sieur bailleur audit nom
• tout ce que dessus a esté stipulé accepté et accordé par lesdites parties esdits noms respectivement auquel bail et tout ce que dessus est dict tenir garantir etc dommages obligent lesdites parties esdits noms respectivement elles leurs hoirs mesmes lesdits preneurs sans division de personnes ne de biens à prendre vendre etc renonczant etc et par especial lesdits preneurs au bénéfice de division discussion et d(ordre de priorité et postériorité et encores ladite Levayer au droit velleyen a l’espitre divi adriani à l’autenticque si qua mulier et à tous autres droictz faits et introduits en faveur des femmes lesquels droits nous leur avons donné à entendre estre tels que femme ne sont tenues promesses et obligations qu’elles font soir pour leur mary synon qu’elles ayent expréssement renoncé auxdits droicts aultrement elles en pourroient estre relevées etc foy jugement condamnation etc
• fait et passé Angers maison dudit sieur bailleur en présence de Anceau Berault laboureur demeurant à la Fontaine paroisse dudit Villevesque Loys Girardière et Charles Coueffe praticiens demeurants audit Angers tesmoins
• lesquels preneurs et Berault ont dit ne savoir signer

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Bail à moitié de la closerie de Seillons, Noëllet 1608

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 1er mars 1608 après midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents noble homme André Eveillard conseiller du roy au siège présidial d’Angers y demeurant d’une part et Clément Colombeau laboureur à bras demeurant en la paroisse de Vergonnes d’autre part lesquels deuement soubzmis soubz ladite court
confessent avoir fait et font entre eux le marché à tiltre de closeraige conventions et obligations qui s’ensuivent
• c’est à savoir que ledit sieur Eveillard a baillé et baille par ces présentes audit Colombeau ce acceptant audit tiltre de closeraige et non autrement pour le temps terme et espace de 5 années et 5 cueillettes entières et parfaites à commencer à la Toussaint prochaine et qui finiront à pareil jour icelles expirées et révolues
• scavoir est le lieu et closerie de la maison seigneuriale de Seillons paroisse de Noëllet appartenant audit sieur Eveillard ou est de présent demeurant François Menard closier composé de maison d’une chambre en appentif joignant la msiaon seigneuriale dudit Seillons du costé ver la court avecq ung celier duquel jouist ledit Menard et la grange et fournil de ladite maison et les jardrins d’autour de ladite maison tel que les a exploités ledit Menard la moitié de la prée Foucher dépendant dudit lieu dont l’autre moitié demeure audit sieur bailleur, la pièce de la Mothe nouvellement acquise par ledit sieur bailleur et la pièce du Petit Chastelier plus la pasture appellée la Longue Pasture proche et joignant la Grand Chesnaie dudit lieu
• à la charge dudit preneur de jouir desdites choses comme ung bon père de famille doibt et est tenu sans rien démolir,
• tenir et entretenir et rendre lesdites maisons en bon et suffifante réparation de couverture et terrasse comme elles sont de présent
• abattre ne couper aulcun bois par pied branche ne autrement fors les esmondables et en saison convenable
• labourer et cultiver les terres graissier et ensepmancer autant qu’il a accoustumé porter aussi en saisons convenables et autres semances dont les parties fourniront par moitié ensemblement ledit le lieu de bestiaux aussi par moitié et se partager l’effoueil et profit d’iceux à la même raison, et pour ce le preneur prendra des fougères et feilles dans la grand chesnaye et pour le partage aura ledit closier la chesnaie du Moulin ainsi que a esté convenu par le marché de François Cadotz mestayer par nous passé le 4 février dernier
• amassera le preneur à ses fraiz tous grains et fruits pour estre partagés à l’aoust de chacune desdites années par moitié et la moitié dudit sieur bailleur mettre par ledit preneur ès greniers dudit Seillons entretiendra les terres choses de leurs haies et clostures
• et y fera chacun an 6 toises de fossé neuf ou réparé et plantera 9 esgraisseaux et fera 6 antures qu’il armera d’espines pour les conserver des dommaiges des bestiaux
• baillera ledit preneur 30 livres de beurre net en port avecq 6 chapons à la Toussaint 6 poulets à la Pentecoste une fouasse aux estrennes de la fleur d’un demy boisseau de froment mesure ancienne de Candé, la moitié des lins et chanvres brayés et la moitié des poires et prunes cuites lesquelles poires il fera peler et assessonner comme il appartint le tout rendu Angers maison dudit sieur bailleur avecq la moitié des porcs qui se fouleront chacun an et à ceste fin le preneur en nourrira sur ledit lieu chacun an 3 grands porcs et 3 gorins de nourriture
• pourra ledit sieur bailleur choisir chacun an les fruits dudit jardin 2 arbres et en avoir et prendre les fruits pour en disposer lequel fruit ledit preneur sera néanmoins tenu les cueillir et conserver audit sieur bailleur fera faire ledit preneur les cidres pour estre partagés par moitié après qu’ils seront faits pour lesquels mettre les parties fourniront par moitié de tonneaux et sera le preneur tenu aux saisons convenables prendra soing du pigeonnier et iceluy nettoier à toutes fois qu’il en sera besoing et donner nourriture aux pigeons et à cest effect ledit sieur bailleur luy laissera de grains
• et prendra ledit preneur le soing de nourrir les pigeonneaux qui sont audit sieur bailleur
• et prendra garde des bois taillis et des clostures d’iceux à ce qu’ils ne soient dérobés ny endommagés et estouppera les breches qu’il y verra besoing estre à réparer
• plantera ledit preneur chacun an en ladite chesnaye du moulin dix plants de chesne es endroits commodes
• et ne pourra iceluy preneur à la fin dudit temps enlever aulcun foing paille chaulme ne engres ains les y laissera, cedder ne transporter ledit marché à autre sans le consentement dudit sieur bailleur
• tout ce que dessus stipulé et accepté par les parties et à ce tenir et garantir etc dommages etc obligent etc renonczant etc foy jugement condemnation etc
• fait et passé audit Angers maison dudit sieur bailleur présents Me Pierre Portrais et Isac Commeau clercs tesmoins

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