Claude de Bretagne oublie de payer l’hôtellerie du Dauphin : Angers 1655

Quand on est seigneur on se déplace avec serviteurs et chevaux à l’hôtellerie à Angers, mais on oublie de payer la note, et même depuis 5 ans !

Manifestement Claude de Bretagne ne descend plus beaucoup dans son château de Champtocé sur Loire, mais préfère la ville d’Angers.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 octobre 1655 par devant nous René Garnier notaire royal Angers a esté présent haut et puissant messire Claude de Bretaigne comte de Gouaislaux, demeurant à Paris paroisse St Severain, lequel a confessé avoir vendu créé et constitué et encore par ces présents vend crée et constitue par hypothèque général et universel sur tous ses biens présents et advenir et promet garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arréraiges à honnorable femme Jacquine Boutton veuve de Pierre Aubeufe cy devant hostesse de l’hostellerie ou pend pour enseigne le Daulphin en Brécigné fauxbourg d’Angers, demeurante à présent en cestedite ville paroisse Ste Croix, présente et acceptante, laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs et aians cause, la somme de 44 livres 8 sols 10 deniers de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle rendable et payable et laquelle ledit sieur vendeur a promis et s’est obligé rendre payer servir et continuer chacun an à ladite Boutton en cette ville maison de nous notaire à pareil jour que la date des présentes dont le premier terme et paiement commancera d’huy en un an et à continuer d’an en an et de terme en terme, laquelle rente ledit seigneur vendeur a assise et assignée assiet et assigne par ces présentes sur tous ses biens généralement et spécialement présents et advenir et sur chacune pièce seul et pour le tout sans que le général et spécial hypothèque se puissent faire préjudice l’un à l’autre, o pouissance par ladite veufve Aubeufs, ses hoirs et aians cause d’en demander et faire faire particulière assiette en tel lieu et place des biens dudit seigneur vendeur deschargés de tous hypothèques qu’il lui plaira, et toutes fois et quantes que bon lui semblera suivant la coustume ; et a esté et est faite ladite vendition création et constitution de rente pour demeurer quite ledit seigneur vendeur de la somme de 800 livres tz qu’il a recogneu debvoir à ladite veufve Aubeufe pour despense faite par luy ses serviteurs et chevaux en la maison d’icelle veufve Aubeufs lorsqu’elle tenait ladite hostellerie du Daulphin depuis 5 ans decza à plusieurs et diverses fois, ainsy qu’il apparoit par les promesses que ledit seigneur en avoir baillées à ladite Aubeufs qu’elle luy a présentement rendues comme nulles au moyen des présentes, rachaptable ladite rente quand bon semblera audit seigneur et toutefois et quantes qu’il luy plaira, et pour l’exécution des présentes et ce qui en despend ledit seigneur vendeur a prorogé cour et juridiction devant monsieur le lieutenant général et siège présidial d’Angers pour y estre traité et poursuivi comme devant son juge naturel, renonczant à tous déclinatoires, privilèges et committemens, esleu et eslit son domicile irrévoquable maison de nous notaire, auquel lieu veut et consent que tous exploits et actes de justice qui y seront faits soient de telle force et vertu comme si faits estoient à sa propre personne ou domicile ordinaire, ce qui a esté voulu consenté stipulé et accepté par les parties et en sont demeurées d’accord ; à laquelle vendition création et constitution de rente tenir etc dommages etc intérests etc oblige ledit seigneur de Bretaigne soy ses hoirs etc biens à prendre vendre etc renonczant etc dont etc fait et passé Angers à notre tabler présents Me Charles Phelippeau et Nicollas Housseron clercs demeurant audit Angers tesmoings

Nicolas Regnard, Normand, venu à Angers acheter du drap de laine, 1549

Le drap de laine à l’époque n’est autre que du tissu, et n’y voyez aucun lit sur ce terme. On achetait en général beaucoup de tissus pour une grande occasion, comme le mariage d’un enfant, et on faisait ensuite faire sur place par les tailleurs d’habits proches de son domicile, beaucoup de vêtemens neufs pour paraître ce jour-là.

Ici, manifestement l’acheteur est Nicolas Regnard, et il préfère le tissu vendu à Angers à celui qu’on trouve en Normandie. Et de Vimond est en fait ici à la fois son caution pour le paiement différé et son lien d’origine géographique, d’ailleurs c’est probablement de Vimond qui lui a venté la qualité des tissus de laine vendus à Angers.

Je rappelle ici, et toutes les personnes âgées qui suivent ce blog se souviendront, qu’autrefois, dans les années 1940 à 1960, on s’habillait sur son 31 le dimanche pour aller à la messe, et on portait ce jour là des vêtements plus beaux que ceux qu’on portait dans la semaine.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 2 octobre 1549 (Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers personnellement establyz nobles personnes Nicollas Regnard sieur de Couronne pays de Normandie et Anthoyne de Vymond sieur du Mesnil…ade ? à présent demeurant en ceste ville d’Angers soubzmectant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens etc au pouvoir etc confessent debvoir loyaument et estre tenus et promettent rendre et payer à honneste personne Pierre Jarry marchand drappier demourant à Angers à ce présent stipulant et acceptant la somme de 49 livres tz franche et quite en ceste ville d’Angers dedans d’huy en ung mois prochainement venant, à cause et pour raison de vendition et livraison de marchandye de draps de laine auxdits establyz vendue baillée et livrée par ledit Jarry en présence et à veue de nous dont etc à laquelle somme susdite de 49 livres tz rendre et payer etc aux dommages etc obligent lesdits establiz eulx et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens etc à prendre vendre etc renonczant etc et par especial aux bénéfices de division discussion d’ordre de priorité et postériorité etc foy jugement et condemnation etc présents à ce Michel Guerin drappier et François Foussier demourant Angers temoings »

Julien Cholet, boulanger à la Fosse à Nantes, vient surement de Morannes : 1618

En effet, il y a des créanciers qui tardent à le rembourser, et doit nommer un procureur qui s’occupera sur place du recouvrement, ainsi qu’on procédait autrefois, avant de confier les prêts et remboursements aux banques.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5  – E4289 notaire de Morannes – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle)

Le 18 avril 1618 avant midy par devant nous Jacques Jucqueau notaire royal soubz la cour de Saint Laurent des Mortiers demeurant à Morannes, a esté présent en sa personne estably honneste homme Julien Cholet marchant boulanger demeurant à la Fosse de Nantes paroisse de Saint Nicolas, estant de présent audit Morannes, lequel deument soubzmis à la dite cour congesse avoir ce jourd’huy nommé constitué estably et ordonné et par ces présentes ordonne constitue et establist Jehan Minier tailleur d’habits demeurant audit Moronnes à ce présent son procureur spécial pour poursuivre demander recepvoir et faire venir en fin la somme de 16 escuz d’une part que François Brossart doibt audit constituant par obligation receue à pareille, et 2 escuz d’argent presté à René Roy notaire aussi par ledit constituant et pareille somme recepvoir par ledit Minier son procureur, s’en tenir à content et en bailler acquits par ledit Minier ainsi que si ledit constituant présent y estoit en sa personne et généralement faire et accomplir tout ce que dit est et ce qui en despend, tout ainsi que ledit Cholet constituant feroit et faire pouroit comme si présent en sa personne y estoit, jaçoit que lesdites choses requièrent mandement plus spécial si mestier estoit s’opposer appeler promettant etc obligent etc renonçant etc par foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Morannes en la maison dudit minier hoste en présence de honorable homme Jehan Garnier greffier dudit Morannes et Julien Chambille drappier tous demeurant audit Morannes

Liste des prisonniers décédés dans les prisons de Clisson 1679-1720

On disait alors « les prisons » et non « la prison », mais j’ignore pourquoi.

Je vous avais mis hier sur ce blog la liste des employé des fermes du roy pour les traites et gabelles.

Et voici les prisonniers décédés dans les prisons de Clisson paroisse Saint Jacques. Vous allez voir que certains étaient âgés, sans qu’on sache depuis combien de temps ils étaient emprisonnés.

C’est pour moi une découverte que ces prisons sur Saint Jacques car j’aurais pensé que le château avait prison, sans doute celle du château était prison seigneuriale, alors que les prisons situées à Saint Jacques étaient prisons royales. La justice seigneuriale est en effet différente de la justice royale.

† 1711.01.24 BODINEAU Pierre « Pierre Bodineau décédé en la prison des traites et gabelles environ 60 ans »
† 1685.12.14 COUEFARD Pierre « Pierre Couefard âgé de près de 80 ans ainsi qu’il nous a déclaré de son vivant, lequel est mort dans les prisons dans les prisons accusé de faux sel, lequel nous a déclaré estre de Villedieu en la paroisse de la Blouère en Anjou »
† 1685.01.17 MARTIN Louis « Louis Martin de la paroisse de Vallet lequel est mort dans les prisons accusé d’avoir porté du faux sel »
† 1709.10.02 MERAN Jean « Jean fils de François Meran et Jeanne Brebion de la paroisse de Tilliers détenu dans les prisons de ce lieu pour le faux sel, présent Jean son fils âgé d’un an (sic) »
† 1700.11.30 MORINEAU Julien « Julien Morineau du village du Champs Mesnard de la paroisse de la Remaudière décédé dans les prisons royales des traites et gabelles »
† 1715.01.15 VIAU François « Franços Viau décédé dans les prisons des traites et gabelles, qui est dit marié et avoir des enfants, domicilié de la paroisse du Puizet, 50 ans environ »

Clisson : liste des employés des fermes des traites et gabelles 1679-1720

Clisson est situé sur les marches Poitou, Bretagne, Anjou.
Une marche c’est : (Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/)
1. »Région frontalière d’un pays, d’une province (considérée en partic. sur le plan militaire) »
P. ext. Région, province, pays »
2. Marche de + subst. désignant un endroit géographique. « Région située en bordure et voisinage (d’une province, d’une ville, d’une rivière…) »
3. Quartier (d’une ville) »

A ce titre de frontière, Clisson surveillait toutes les contrebandes, et avait prisons et voici les employés des fermes du roi pour cette surveillance, tous demeurant en la paroisse de Saint Jacques de Clisson. Ils sont presque tous venus de loin, avec des patronymes inconnus localement, mais plusieurs ont épousé une fille localement. Par contre cette brigade contribuait fortement au grand mélange des patronymes à Clisson, déjà population très mélangée par le commerce etc… Je vous en reparlerai prochainement.

Années 1679 qui est le début du registre paroissial, à 1720 – Relevés par leur présence dans les actes, surtout lors des baptêmes :

° 1700.02.07 BARGUILLET Henry parrain de « Marie fille de Michel Royer ? employé dans les fermes du roy et Catherine Souchard, parrain Henry Barguillet capitaine dans les fermes du roy, marraine damoiselle Françoise Grazon »
° 1704.08.18 COLOMBIER Marie « Marie fille de Charles Colombier employé dans les traites et fermes de sa Majesté et Renée Audureau, parrain noble homme Louis Delalande sieur du Haut Meny capitaine de la brigade de Clisson, marraine damoiselle Anne Marie Garsonnet non mariée de la paroisse de Notre Dame »
° 1704.08.18 DELALANDE Louis parrain de « Marie fille de Charles Colombier employé dans les traites et fermes de sa Majesté et Renée Audureau, parrain noble homme Louis Delalande sieur du Haut Meny capitaine de la brigade de Clisson, marraine damoiselle Anne Marie Garsonnet non mariée de la paroisse de Notre Dame »
° 1709.02.11 DESMASSES Mathurin parrain de « Elizabel fille d’honorable homme Louis Drillaud employé dans les traites et gabelles de sa Majesté, et Marie Guais, parrain noble homme Mathurin Desmasses capitaine desdites traites, marraine damoiselle Marie Anne Grazon »
° 1700.03.26 DOUILLARD Nicolas parrain de « Françoise fille de François Dumartin garde de gabelle à Clisson et Marie Ceuzé, parrain h. homme Nicolas Douillard controleur des fermes du Roy marraine damoiselle Françoise Grazon »
° 1709.02.11 DRILLAUD Elisabeth « Elizabel fille d’honorable homme Louis Drillaud employé dans les traites et gabelles de sa Majesté, et Marie Guais, parrain noble homme Mathurin Desmasses capitaine desdites traites, marraine damoiselle Marie Anne Grazon »
° 1700.03.26 DUMARTIN Françoise « Françoise fille de François Dumartin garde de gabelle à Clisson et Marie Ceuzé, parrain h. homme Nicolas Douillard controleur des fermes du Roy marraine damoiselle Françoise Grazon »
° 1720.10.10 FORGET François parrain de « François fils de Gilbert Lamoureux dit Beau Voisin, employé dans les fermes du roy, et Henriette Lecouvette, parrain François Forget sieur de Beaulieu, capitaine général des fermes du roy demeurant en la paroisse Notre Dame, marraine damoiselle Michelle Garceau de Vernelle fille de Mr du Bignon »
† 1693.01.16 GARCONNET Elisabeth « inhumée en l’église Elizebth Garsonnet 38 ans environ femme de h. homme Estienne Grazon commendant les employés du roy à Clisson présents Me François Lerede sergent, h. homme Pierre Sanbinière concierge des prisons »
° 1717.12.24 GENOUEL Claude « Claude fils de Michel Genouel garde de fermes du roy et Françoise Bedureau, parrain Claude Pallu capitaine des fermes du roy demeurant dans la paroisse du Temple, marraine damoiselle Françoise Grazon femme de maistre Nicolas Douillard greffier de Clisson »
° 1701.01.29 GIRAUD Charles « Charles fils de Jan Giraud marchand et Françoise Gaborit, parrain Me Charles Richard procureur du roy des traites de Clisson, marraine damoiselle Thérése Dubreil non mariée »
° 1690.06.25 GRAZON Marie « Marie fille de noble homme Estienne Grazon sieur du Vivier commandant les employé du roy establis à Clisson et damoiselle Elyzabet Pessonet, parrain Me Jean Bretin sieur du Raciné notaire et procureur de la juridiction de Clisson marraine damoiselle Renée Grenier »
x 1703.07.09 HERVOUET Jeanne « Louis Moreau employé dans la brigade de Clisson pour les traites et gabelles du roy, et honneste fille Janne Hervoit majeure fille de defunt André Hervoit et Renée Gaudin »
° 1720.10.10 LAMOUREUX François « François fils de Gilbert Lamoureux dit Beau Voisin, employé dans les fermes du roy, et Henriette Lecouvette, parrain François Forget sieur de Beaulieu, capitaine général des fermes du roy demeurant en la paroisse Notre Dame, marraine damoiselle Michelle Garceau de Vernelle fille de Mr du Bignon »
° 1702.06.07 LIVACHE Marie Madeleine «Marie Magdeleine fille de François Livache employé dans les traites du roy et Jacquette Bogasse, parrain Martin Loysel aussi employé dans les traites du roy, marié, marraine Marie Livache non mariée, soeur du premier mariage de ladite Marie Magdeleine »
° 1701.09.14 LORIE François « François fils de Charles Lorie employé dans les gabelles de sa Majesté, et Renée Audureau, parrain noble homme François Boutant ? sieur de la Belle Chaume demeurant à Nantes paroisse St Vincent, non marié, marraine damoiselle Françoise Grazon, aussi non mariée »
† 1700.08.19 LOYER Madeleine « inhumé en l’église Magelaine fille de Jean Loyer concierge des prisons royales des traites et gabelles establies en cette paroisse, et Magdelaine Chevuet »
° 1703.03.17 LOYSEL Marie « Marie fille de Martin Loysel employé dans les traites du roy et Magdeleine Pernet, parrain honorable homme François Brochard marchand de la paroisse de Getigné, marraine damoiselle Marie Grazon non mariée »
° 1711.10.25 LOYSEL René « René fils de Martin Loysel concierge des prisons des traites et Gabelles, et Magdeleine Peret, parrain René Aubin de la paroisse de la Trinité, marraine Marie Rousselot femme de Me Corbié de la paroisse Notre Dame »
x 1703.07.09 MOREAU Louis « Louis Moreau employé dans la brigade de Clisson pour les traites et gabelles du roy, et honneste fille Janne Hervoit majeure fille de defunt André Hervoit et Renée Gaudin »
° 1717.12.24 PALLU Claude parrain de « Claude fils de Michel Genouel garde de fermes du roy et Françoise Bedureau, parrain Claude Pallu capitaine des fermes du roy demeurant dans la paroisse du Temple, marraine damoiselle Françoise Grazon femme de maistre Nicolas Douillard greffier de Clisson »
° 1719.08.25 PIHAN Marie Louise « Marie Louise fille de Jacques Pihan garde dans les affaires du roy et de Marie Ulphe Bugnet, parrain noble homme Nicolas Vannier de Vilneuve capitaine ambulant des fermes du Roy, de la paroisse de Notre dame en Foutenay, marraine damoiselle Marie Joubert »
° 1702.05.05 ROUXIER Etienne « Estienne fils de Michel Rouxier ? employé dans les traites du roy, et Catherine Souchard, parrain Estienne Chauvière aussi employé dans les traites du roy, marraine Anne Boyeult ?? les deux mariés »
° 1700.02.07 ROYER Marie « Marie fille de Michel Royer ? employé dans les fermes du roy et Catherine Souchard, parrain Henry Barguillet capitaine dans les fermes du roy, marraine damoiselle Françoise Grazon »
° 1719.08.25 VANNIER Nicolas parrain de « Marie Louise fille de Jacques Pihan garde dans les affaires du roy et de Marie Ulphe Bugnet, parrain noble homme Nicolas Vannier de Vilneuve capitaine ambulant des fermes du Roy, de la paroisse de Notre dame en Fontenay, marraine damoiselle Marie Joubert »

Charles de Bretagne doit nommer un caution pour les deniers de la recette de la chambre de Champtocé en Ingrandes : 1602

Cet acte montre que Charles de Bretagne doit connaître toute la gestion de ses terres, ce qui manifestement compliqué à l’époque, cette obligation de nommer un caution et même qu’il soit déclarer devant le lieutement général à Angers, est compliquée.
Vous remarquerez qu’il gère lui-même, que sa caution est noble, donc ne doit pas faire d’affaires, et sert donc seulement de caution, pourtant verra bel et bien l’argent chez lui, enfin vous remarquerez la signature de Charles de Bretagne, qui vit alors dans son château de Clisson.

Enfin cet acte va avec celui que je vous ai aussi mis ce jour en ligne, dans lequel on voyait réellement apparaître les deux Clissonnais impliqués Cailleau et Martin.

J’ai trouvé tous les actes cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Seule la copie personnelle est autorisée. La copie ou discussion ailleurs sur Internet constituent un vol de propriété intellectuelle. Voici la retranscription de l’acte :

Le 20 juillet 1602 avant midy, par devant nous Jacques Callier notaire du roy Angers, comme ainsi soit que hault et puissant seigneur Charles de Brethaigne compte de Vertu sieur d’Avaugour et de la chambre et acquit de Chantossé et Ingrande ayt tait exposer et bailler à ferme ladite chambre et acquict de Champtosé et Ingrande, lequel auroit ce jour prié et requis Me Nicolas Drouet demeurant à Contigné près Monfaucon de enchérir et prendre ladite ferme pour lui faire plaisir luy prometant luy fournir de caution comme est requis en justice aux baux à ferme au moyen de quoy ledit sieur d’Avogour auroit prié et requis Guillaume Erreau escuyer sieur des Girouardières cautionner ledit Drouet en ladite ferme et auroit promis ledit sieur d’Avaugour en (f°2) acquiter indempniser et libérer ledit sieur des Girouardières tant en principal que despens dommages et intérests et le libérer mettre hors de ladite caution toutefois et quantes qu’il plaira audit sieur des Girouardière et luy rendre et restituer tous despens dommaiges et intérests qu’il pouroit avoir euz et souffrir ; pour ce est il que en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Jacues Callier personnellement establiz ledit sieur d’Avaugour et de Chantosé demeurant au chasteau de Clisson d’une part, et ledit sieur des Girouardières demeurant en sa maison Angers (f°3) d’autre part, soubzmectant confessent avoir fait et font entre eux les obligations promesses et accords tels que s’ensuit, c’est à savoir que ledit sieur des Girouardières a présentement et à la prière et reqieste dudit sieur d’Avaugour et pour luy faire plaisir seulement promis et par ces présentes promet cautionner ledit Drouet et ce dedans le jour de lundy prochain par devant monsieur le lieutenant général d’Anjou Angers de ladite ferme de la chambre de Chantossé en Ingrandes avecques telles submissions et obligations à ce requises au désir dudit bail à ferme qui en a esté fait par ledit sieur d’Avaugour et adjugé audit Drouet par ledit sieur lieutenant général dedans ledit jour de lundy prochain, à la charge dudit sieur d’Avaugour qui ainsy l’a promis et juré en son âme d’en acquiter (f°4) indemniser et libérer ledit sieur des Girouardières tant en principal que despens dommages et intérests, et de tous évenements qui pouroient intervenir, aussi à la charge dudit sieur d’Avaugour de mettre ung recepveut et ung controleur en ladite chambre de Chantossé en Ingrande pour faire leur demeure et recepte aux despens cousts frais et mises dudict sieur d’Avaugour, et à ses périls et fortunes, bien et duement cautionnés, pour faire la recepte et revenu d’icelle qu’ils feront bien et duement (f°5) cautionnés et obligés comme dit est par ledit sieur d’Avaugour audit sieur des Girouardières avecques ledit sieur d’Avaugour ung seul et pour le tout de faire ladite recepte et revenu de ladite chambre de Chantossé en Ingrande à peine etc et de mettre le revenu et deniers d’icelle par chacuns mois de l’an entre les mains dudit sieur des Girouardières en sa maison audit Angers pour estre lesdits deniers et revenus employés pour ladite ferme suivant ledit bail … »