Rente viagère pour Michel Dubois, sans hoirs, 1658, Avénières

La rente viagère est une chose qui me surprendra toujours ! Question de chance !

Celle-ci me surprend encore plus, car Michel Dubois n’a plus grand bien à donner à ses frères, soeurs, et neveux, mais par contre de grands besoins pour subvenir à son entretien. Est-il impotent ? on peut le supposer.
En tout cas, la somme qu’il demande et obtient est élevée par rapport au montant de ses biens, alors on peut supposer que ses héritiers colllatéraux ont compris qu’il n’en avait plus pour longtemps à vivre ?

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de la Mayenne, série 3E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 22 novembre 1658 après midi devant nous Jean Barais notaire du comté de Laval y demeurant ont esté présents et duement establys Michel Dubois Sr de la Rousselière d’une part

et Ollivier Dubois Sr de la Flecherie faisant tant pour luy que François Dubois Sr du Boullay son frère auquel il a promis faire agréer et ratiffier ces présentes et en fournir acte de ratiffication vallable toutefois et quantes ces présentes demeurant néanlmoins en leur force et vertu, Jean Dubois Sr de Barbe Jacques Dubois Sr de Maugere Me Jean Heaulme prêtre et Guillaume Davazé Me apothicaire mary de Guillemine Heaulme lesdits les Heaulmes enfants issus du mariage de Jean Heaulme et de défunte Guillemine Dubois, et Michel Quehery Sr du Pressoir mari de Perrine Dubois
tous lesdits Dubois frères et sœurs demeurant tous paroisse d’Avenyères fors lesdits Ollivier Dubois et Davazé demeurant paroisse de St Vénérant d’autre part

entre lesquels parties a esté fait ce qui ensuit, c’est à scavoir que ledit Michel Dubois considérant l’estat et indisposiiton de sa personne et que son revenu n’estoit pas suffisant pour le nourrir entretenir et subvenir aux incommoditez et maladies dont il est affligé a prié et requis lesdits les Dubois et Heaulmé ses frères et sœurs et nepveux et présomptifs héritiers de vouloir accepter dès à présent la démission de la propriété de ses biens consistant en 105 L de rente foncière à luy deue sur la mestairie du Hault Boullay pour le fond baillé à ladite rente par contrat reçu devant nous notaire audit Jean Dubois Barbe, en 55 L 11 sols de rente constituée à son profit par ledit Dubois Flecherie et pareille rente de 55 L 11 sols par ledit François Dubois ses frères par deux contrats reçus aussy par nous et la somme de 100 L restant de 300 L à luy due par ledit François Dubois pour retour de partage
pour en disposer par sesdits frères sœurs et nepveux ainsi qu’ils verront bon et tout ainsi que de leurs autres biens et effets et luy vouloir faire et continuer à l’advenir une pension honneste laquelle excédat le revenu et intérets de ses deniers et rentes constituées,
à quoy lesdits les Dubois Quehery et Heaulmé et Davazé frères et nepveux d’iceluy Michel inclinant, lesdites parties par l’advis de leurs parents et amis ont fait le contrat et traité tel qui ensuit

c’est à scavoir que ledit Michel Dubois a délaissé ceddé et transporté à perpétuité et à toujours mais irrévocablement auxdits Olivier, François, Jean et Jacques les Dubois, Quehery et Perrine Dubois sa femme, audit Me Jean Heaulmé, Davazé et Heaulmé sa femme, qui ont accepté pour eulx leurs hoirs et ayant cause tous et chacuns ses biens consistant en dites rentes foncières constituées cy-dessus mentionnées et en ladite somme de 100 L pour en jouir et disposer dès à présent et à commencer du jour de Toussaint en pleine propriété comme de leurs autres biens et héritages

à condition de luy faire, payer et continuer à l’advenir chacuns ans la somme de 300 L de rente et pension viagère payable à la fin de chacune année le premier payement commençant au jour de Toussaint prochain et ainsy continuer d’année en année et de tenir entretenir ainsi qu’elles écheront pendant la vie dudit Michel Dubois, laquelle demeurera esteinte et admorty par la mort d’iceluy Michel Dubois
moyennant quoi ledit Michel Dubois a renoncé et renonce à la propriété de tous et chacuns ses biens et à rien prétendre en plus avant que sadite pension n’y de venir à l’encontre des présentes pour quelque cause et soubz quelque prétexte qu’il puisse estre
au payement et continuation de laquelle rente et pension viagère se sont lesdits Dubois Quehery Heaulmé et Davazé obligez chacun d’eulx en droit foy etc personnellement etc chacuns leurs biens présents et advenir généralement quelconques et pour faire le payement de laquelle rente viagère ledit Olivier contribura de la somme de 68 L 12 S, ledit François Dubois de 74 L 3 S, ledit Jean Dubois 118 L 1 S, Jacques Dubois 13 L 1 S, ledit Quhery pareille somme de 13 L 1 S, et lesdits Heaulmé et Davazé de pareille somme de 13 L 1 S
faisant lesdites sommes celle de 299 L 19 S au moyen de quoi iceulx Ollivier François et Jean les Dubois demeurent deschargés de la continuation de la rente par eulx due mesme ledit François Dubois de l’intérest des 100 L qu’il doibt audit Michel pendant la vie d’iceluy Michel comme faisant partie des sommes cy-dessus, dont ils contribuent à ladite rente de 300 L jusqu’au décès d’iceluy Michel, auquel temps ils feront raison aux dessusdits leurs cohéritiers
desquelles rentes ils demeurent quites vers ledit Michel Dubois jusques à cejour, ledit Michel ayant recogneu en avoir esté satisfait et payé,
et à l’entretien des présentes lesdites parties se sont respectivement soubmises et obligées dont à leur requeste et de leur consentement les avons jugées
fait et passé audit Laval en présence de Me Jacques Leclerc et Jean Jourdan demeurant audit Laval
Ils signent tous.

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Les collecteurs des tailles de la paroisse de Challain, 1630

Voici encore un Pouriatz, prénommé Maurice. Il est collecteur des tailles de la paroisse de Challain en 1630, avec 7 autres. Ici, il n’est pas question de l’impôt, mais d’une dette des paroissiens de Challain, pour laquelle il fallait lever la somme sur tous les paroissiens, et c’est là que les collecteurs ont dû oeuvrer, en plus de leur collecte d’impôt.
Il ne sait pas signer : j’avais autrefois expliqué sur mon site qu’un collecteur d’impôt pouvait être illetré. Il lui suffisait de savoir compter, ce qui est différent, et il y avait beaucoup plus de gens sachant compter que sachant lire. Mais surtout il devait avoir suffisamment d’ascendant moral pour que ces concitoyens lui fasse confiance, non seulement pour la récolte des fonds, mais surtout pour l’esgail ou département de la somme sur chacun.

    L’esgail est le terme ancien de département, qui figure encore souvent au 16e et début 17e siècle, pour égailler c’est à dire répartir les sommes à prélever sur chacun, c’est ce que nous appelons la répartition.

En effet, la taille était prélevée par paroisse, et chaque année la somme variait, venant d’en haut, jusqu’à la paroisse. Là, les collecteurs, élus chaque année, avaient d’abord pour mission de faire ce fameux esgail ou département. Tâche oh combien délicate !!! Je ne sais pas si vous imaginiez définissant en 2008 par chaque membre de votre commune, la répartition du montant de l’IRPP !!!

    En 2008, selon l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illetrisme ANLCI, l’illetrisme en France concerne plus de 3 millions de Français ! J’ai vu des émissions terrifiantes sur ce problème : même pas voir le nom d’une rue ! Et je reste persuadée qu’autrefois les illetrés n’avaient pas à vivre de telles galères !

Revenons à nos collecteurs. Donc, ils devaient d’abord se réunir chez un notaire du coin ou greffier ou notaire greffier, qui rédigeait le document. On partait sans doute du document de l’année précédente, puis on passait en revue tous les villages, feu par feu : untel est décédé, reste sa veuve, untel est un peu plus aisé, etc… et on aboutissait généralement à une première mouture, en forme de brouillon, et souvent, dans les actes notariés où j’ai pu trouver de telles listes, elles ressemblaient fort à un brouillon avec ratures, car bien sûr, lorsque le greffier avait fait le premier total, il y avait le plus souvent besoin de rajustements.
Bref, je trouve que cela n’était pas rien moralement ! En tous cas cela coûtait peu à la collectivité !!!

    En 2008, Eric Woerth, a dépensé des sommes astronomiques pour Copernic, le nouveau système d’information fiscal, qui est un ensemble de logiciels spécifiques visant à traiter les recettes de l’Etat et possédant quelques fonctions connexes nécessaires au fonctionnement administratif.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 novembre 1630 avant midy, par devant nous Louys Coueffe notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soubzmis Me Jacques Demariant Sr de Bellanger advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant paroisse St Michel du Tertre créancier de René Desmas, et Me Jehan Cocu Sr de la Chaussée aussy advocat audit siège demeurant en ceste ville paroisse St Maurille ayant les droictz de Me René Pinczon son beau-frère quiles avoit dudit Desmas,

lesquels ont receu contant en notre présence de Maurice Pouriatz, André Manceau, Mathurin Guerin, René Menard, Jullien Cottier, René Blouin, François Ballu et Macé Guillier collecteurs des tailles de la paroisse de Challain en l’année présente scavoir audit Demariant 64 livres qui luy estoit deue par ledit Desmas par obligation passée par Chauveau notaire de ceste cour le 20 mars 1625, et dont iceluy Demariant debvoit estre payé par préférence aux Pinczons ainsi qu’il est porté par la commission à luy faire par Hubé notaire de Challain le 25 août 1627, et rétrocession audit Coco sept vingt dix neuf (159) livres lesdites 2 sommes faisant ensemble 223 livres qui estoient dues audit Desmas par les paroissiens dudit Challain et qui a esté sur eux esgaillé par lesdits collecteurs en ladite année présente pour la payer et deslivrer ès mains dudit Cocu en conséquence du jugement par luy obtenu de Messieurs les président, lieutenant et esleu en l’élection de ceste ville pour les causes contenues,

    Cet acte vous paraît alambiqué. En fait voici ce qu’il en est : les paroissiens de Challain ont eu auparavant à faire faire des travaux, tels que réfection d’un clocher etc… Bref, ils ont alors dû emprunter de l’argent. Entre-temps leur prêteur est décédé, et le remboursement s’est un peu compliqué, mais cette fois, les collecteurs ont réparti la somme à payer et due, et viennent payer.

desquelles sommes lesdits Demariant et Cocu se contentent et en quitent lesdits paroissiens et lesdits collecteurs qui ont fait ledit paiement et pour leur regard fors que ledit Pouriatz a payé et advancé pour ledit Guillier sauf à s’en faire rembourser
et au regard des intérestz adjugés audit Cocu et conséquence dudit jugement qu’il a obtenu contre lesdits conseillers, il les donne et remet volontairement auxdits paroissiens sans préjudice des sallaires et vacations de Drouault sergent royal sy aucuns sont deubz, etc…
fait à notre tablier présent Me Loys Collet et Jehan Myette,
je constate que les collecteurs ne signe pas

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Les officiers du grenier à sel d’Ingrandes nomment un procureur pour récuser les poursuites criminelles contre eux, Angers, 1614

Le grenier à sel d’Ingrandes, situé sur la Loire, lieu de passage du sel, fait l’objet du chapitre III de l’ouvrage de Françoise de Person, Bateliers contrebandiers du sel, 1999, Ed. Ouest-France (à lire absoluement). L’auteur raconte toutes les partiques des faux sauniers y passant, et agrémente son propos de multiples faits divers, croqués sur le vif.

La lecture de ces multiples faits divers, bien salés, laisse entrevoir que côté officiers, le travail était assez délicat et vaste. Ici, nous les découvrons poursuivis par leur bailleur à ferme au niveau national, et contraints d’envoyer un procureur plaider leur cause pour réfuter une poursuite criminelle arguant relever du civil. La demande sera fait au roi lui-même et à son privé conseil. L’acte ne précise pas la nature des poursuites, mais le reste de cette affaire est surement aux Archives Nationales… du moins je n’en doute pas une seconde.

Ingrandes, collection personnelle, reproduction interdite
Ingrandes, collection personnelle, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 5 avril 1614 avant midy, par devant nous Jehan Chevrollier notaire royal à Angers furent présents maistres Pierre Poyrier procureur du roy au mesurage à sel d’Ingrandes et Louys Oger recepveur audit mesurage demeurants audit Ingrandes, lesquels duement establiz et soubzmis soubz ladite court ont fait nommé créé et constitué et par ces présentent font nomment et constituent (blanc) advocat au conseil privé du roy, leur procureur général et spécial à puissance de substituer et estre domicilié suivant l’ordonnance royale et par espécial ont lesdits constituants donné et donnent pouvoir à leurdit procureur de présenter requeste au roy et à messeigneurs de son conseil avec maistres Pierre Gayardon et Jacques Lefebvre gardes et contrôleurs audit mesurage et passage dudit Ingrandes et aultres des officiers des gabelles de France qui se voudront à eux joindre contre damoiselle Marie Lemerat veufve de défunt Nicolas Largentier vivant adjudicataire général des greniers à sel de France et le sieur baron de Chapellaine son fils tendant affin de faire debouter lesdits Demeral et Largentier de l’instance criminelle par eulx intentée à l’encontre desdits constituants par nosseigneurs de la cour des aydes et monsieur Loirtheleur contrôleur et commissaire député par ladite cour pour l’instruction de ladite instance, lesdits Lemerat et Largentier n’éstaient pas recepvables à poursuivre criminellement les officiers desdites gabelles après son bail expiré et en evenement où ils seroient recepvables que ils ne pouront agir que civilement et non criminellement et demander la cause desdites parties estre évoquée en son privé conseil et deffences estre faite à sadite court des aydes audit sieur Berthelleau d’en cognoistre et en tout événement lesdites parties estre renvoyées pour procéder en telle chambre des enquestes qu’il plaira au roy ordonner
fait et passé audit Angers en notre tabler ès présence de vénérable et discret Me François Boyvin prêtre chanoine en l’église missire Jehan Baptiste de ceste ville et Michel Boulleau clerc demeurant à Angers tesmoins

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Création de rente obligataire par Jacques Pouriatz, Angers, 1641

Je poursuis la trace des Pouriatz.
En voici un qui est manifestement fermier du Gaufouilloux à Challain, au sens d’intendant de cette terre, car il demeure en 1641 dans la maison seigneuriale, or, à cette époque le Gaufouilloux appartient à René de la Marche qui vit à la Ramée à Vritz.

Ce Jacques Pouriatz doit être assez jeune, car sa femme est encore mineure, c’est à dire âgée de moins de 25 ans.
Il est dit à la fin de l’acte qu’il a déjà d’autres obligations en cours sur feu Jean Pouriatz Sr de la Hanochaie, et comme ici il emprunte encore à la fille de ce dernier, je suppose que ce Jacques Pouriatz est de la famille des Pouriatz de Bouillé-Ménard, qui sont des marchands fermiers, et qui ont emprunté à Jean Pouriatz sieur de la Hanochaie.
Cela montre au passage que le lien de ces familles se poursuit à travers les générations, bel exemple de solidarité familiale !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 5 août 1641 avant midy, par devant nous Louis Coueffé notaire royal Angers fut présent estably et deuement soubzmis Jacques Pouriaz marchand demeurant au lieu et maison seigneuriale du Gaufouilloux paroisse de Challain, tant en son privé nom que au nom et soy faisant fort de Louise Biet sa femme, à laquelle il promet faire ratiffier ces présentes et obliger avecq luy à l’effet et entretennement d’icelles et fournir et bailler à l’achapteresse cy-après nommée ratiffication et obligation vallable si tost qu’elle aura atteint son âgé de majorité à peine de restitution et de toutes pertes despens dommages et intérests, lequel esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs renonçant au bénéfice de division discussion et ordre etc a confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vend créé et constitue par hypothèque général et universel promis promet garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages
à damoiselle Françoise Pouriaz veufve de Me René Bascher vivant Sr du Soreau advocat au siège présidial de ceste ville et y de meurant, à ce présente et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs la somme de 11 livres 2 sols 3 deniers de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franche et quitte par ledit vendeur esdits noms ses hoirs à ladite achapteresse ses hoirs chacun an en sa maison en cestedite ville, à pareil jour et date des présentes à commencer le premier payement d’huy en un an prochain venant et à continuer, et laquelle somme de 11 livres 2 sols 3 deniers tz de rente ledit vendeur esdits nom solidairement etc par ces présentes assize et assignée assied et assigne généralement sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles rentes et revenuz quelconques présents et futurs quelque part qu’ils soeint situés et assis avecq pouvoir audit achapteur ses hoirs d’en demander et se déclarer toutefois et quantes plusparticulière assiette qu’il sera ladite baillée et fournie deschargée de toutes autres hypothèques sans que ledi général et spécial hypothèque se puissent préjudicier ains confirmant et approuvant l’un l’autre,
et audit vendeur esdits noms ses hoirs de l’admortir quand bon lui semblera,
et est faite ladite vendition création et constitution de rente pour la somme de 200 livres payée contant en nostre présence par ladite achapteresse audit vendeur qui l’a receue en or et monnaye le tout bon et ayant cour suivant l’édit, s’en tient contant et l’en quitte, ce qui a esté stipullé et accepté par lesdites parties etc… et ce fait sans desroger ni préjudicier par ladite achapteresse à autres rentes que ledit vendeur lui doibt comme héritière de défunt Me Jehan Pouriatz vivant Sr de la Hanochaye son père
fait et passé audit Angers au tablier dudit Coueffé présents Me René Denyon et Michel Housset clercs

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Inventaire du chartrier de la seigneurie de Vern, 1600

Selon C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876 :

Vern : … Le domaine seigneurial forme dès le 11e siècle un fief important, possédé par une famille de chevalerie et qui pour le moins en partie, relevait au 12e siècle de Pouancé. Il constitue plus tard une châtellenie qui rendait aveu à Candé. Baudouin de Vern avait pris la croix en 1126.
Dès la fin du 13e siècle et durant le 14e siècle, la terre est aux mains, ainsi que Montjean, de la famille de Montalais. Le centre seigneurial est installé à la Cour-de-Vern, aujourd’hui encore la plus grosse ferme du pays, et où s’est conservée l’énorme motte féodale.
L’aveu de 1467 détaille « la court du lieu de Vern avecq les maisons, hébergements, chapelle en l’honneur de Dieu et de monseigneur St Jehan, le portail, murailles et douves anciennes, avec les jardins, vergers … les grands bois assis à l’entour, la motte ancienne dudit lieu douvée tout à l’entour dans ledit bois, près ladite court » avec droit de banvin pendant 40 jours depuis la St Gervais jusqu’à la veille de la St Etienne d’août, et de deux foires, dont une tenue dans le bourg même, l’autre sur le champ de foire.
La terre, un instant passée par acquêt vers 1770 à Louis de Beaumont, fit retour par retrait lignager en 1491 à Mathurin de Montalais, mari de Jeanne de la Jaille, – en 1563 à Françoie du Puy-du-Fou, veuve de Robert de Montalais, remariée avec François Thierry. – Marguerite de Thierry, veuve de Jean d’Angennes, 1604 – Guy du Bellay de la Courbe, 1622, 1634 – Pierre de Montalais, 1644, 1657, Françoise de Montalais, veuve de Jean de Bueil, 1667, qui vend la châtellenie par contrait du 8 mars 1710 à Madeleine Neveu, veuve de Pierre Crespin – Marie Jeanne Crespin, femme de Georges-Gaspard de Contades, maréchal des camps et armées du roi, 1715
Le mesure locale du froment comptait un boisseau pour deux des Ponts-de-Cé, et pour l’avoine, le boisseau comble pour deux boisseaux 1/2 et 2/3 d’écuellée.

Le banvin, dont est question ci-dessus, est le droit pour le seigneur de se réserver, à certaines périodes, le monopole de la vente du vin au détail. (M. Lachiver, Dict. du Monde rural, 1997)

Le même seigneur, ici Marguerite de Thierry, possédait aussi la seigneurie de Sceaux, dont je vous mets l’inventaire pendant à celui ci-dessous, le même jour sur un autre article.
Or, lorqu’un même seigneur possédait plusieurs seigneuries, il est bien évident que les sujets tout comme les officiers de ces seigneuries avaient des mutations de l’une à l’autre, car lorqu’on voulait trouver un poste d’officier pour un office vacant ou un bail pour un métayer ou closier, il est bien évident que c’est l’échelon seigneurial qui était souvent le relais opportun.
Il s’ensuit des échanges humains entre ces deux seigneuries, donc ici, notez bien l’histoire de Vern et Sceaux au 17e siècle, et soyez certains qu’il y a eu des passages humains de l’un à l’autre lieu.
D’aileurs, au passage, je vous ferais gentiement remarquer qu’actuellement aussi, lorsqu’une entreprise, ou l’état, a plusieurs unités, elle peut muter de l’une à l’autre, volontairement ou non, cela est un autre sujet.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription intégrale de Pierre Grelier : Le 30 novembre 1600 inventaire des titres et enseignements concernant la chastellenie, terre et seigneurie de Vern que haulte et puissante dame Marguerite de Tyerry dame douairière de Pongny propriétaire de Boisorcant, le Pont Rouault, Romillé et Ponguy baille et met entre les mains de Me Sébastien Eveillard sieur du Boispilé, fermier avec Louis Quetyer, de ladite terre et seigneurie de Vern,
Et premier un gros papier relyé couvert d’une peau de veau avec le poil, qui sont les procès de remembrance des pleds et assises de la chastelennie et seigneurie de Vern au 2e feuillet duquel y a registre de deux tenues desdites assises, l’une des 16e et 16e jours de may 1598, signées du Puy du Fou, de Cheverue, Cormier, Preost, Pillaut, et Faultier, et l’autre tenue desdites assises des 15e et 16 août 1599 signée de Cheverue, Cormier, Pregost et Pillault ledit livre coté A

Item une autre remembrance couverte de parchemin aussi reliée où sont les procès de ladite seigneurie de Vern et qui contient neuf vingt huit feuillets, tant écrits que non écrits, au 1er feuillet est fait registre de la tenue desdites assises la 1ère tenue desquelles fut le 16 may 1565 et la 2e tenue d’icelles au mesme feuillet, fut le 12e jour de juin 1571, signée Denivart, Porcheron et Me Belin présent greffier, ledit livre coté B
Item un autre papier fort ancien couvert de parchemin my relié où il y a quelques déclarations et autres tiltres concernant ladite seigneurie, contenant 240 feuillets écrits sans comprendre ceux qui ne sont point écrits, le premier feuillet duquel est écrit s’ensuit la déclaration des choses héritaux que Jehan Jouon Robin Thibault Jouon Jamet Jouon Geoffroy Jouon etc auquel feuillet s’est iceluy trouvé soubsigné, J. Gaultier, Gareau, l’aultre est daté du 25 janvier 1462 au dernier feuillet duquel livre et icelle trouvé soubsigné en marge M. de Montalais et plus bas Lemaczon, Brochard, Moreau et Quetier, coté C

Item un autre papier en parchemein non relié contenant huit vingts feuillets tant écrits que non écrits, commençant au premier feuillet par Déclarations baillées à la seigneurie de Vern venues et levées de mot à mot en octobre 1586 et au dernier feuillet dudit papier iceluy tourné sont signés Brochart, R. Lemaczon, Quetyer, Moreau, et en marge M. de Montalays, coté D

Item un aultre papier relié couvert de parchemin contenant sept vingt treize feuillets tant écrits que non écrits commençant au premier feuillet Déclarations rendues à la seigneurie de Vern venues de mot à mot en octobre 1586, au sept vingt onzième feuillet duquel est enregistré la déclaration rendue par Sébastien Lequeu mari de Jacquine Herault aux assises de ladite seigneurie de Vern le 26may 1597 signée de Cheverue, Cormier et Joubert coté E

Item un autre papier couvert de parchemin et relié contenant six vingt seize feuillets, tant écrits que non écrits, au cinquième duquel est enregistre ce qui s’ensuit Jehan Joubert menuisier a aujourd’huu en jugement baillé par déclaration à noble et puissante damoiselle Françoise Du Puy du Fou dame de Vern et Seaulx au regard de sa terre seigneurie et chatellenie de Vern etc. Au soixante et dixième feuillet et iceluy tourné sont signé Cooacault, Joubert à la requeste de Morissault et de Cheverue coté F

Item un vieux papier couvert de parchemin non relié commençant au premier feuillet Remembrances des assises de Vern commençant le 25 février 1534 au dernier feuillet duquel papier est écrit ceste remembrance contenant septe vingt quatorze feuillets tant écrits que à écrire, signé M. de Montalays coté G

Item un autre papier couvert de parchemin non relié contenant quatre vingt quatre feuillets tant écrits que non écrits commençant au premier feuillet René de Montortier licencié ès loix sénéchal de la terre et seigneurie de Vern le 9 août 1557 (illisible) et finissant au soixante et quatrième feuillet iceluy tourné sont signés Porcheron, Joret et Thenot et coté H

Item un vieux papier couvert de parchemin non relié contenant trente et quatre feuillets tant écrits auquel sont registré les foy et hommages rendus à ladite seigneurie de Vern contenant au premier feuillet Roberet Jernigon seigneur du fief de la Meteraye a aujourd’huy fait foy et hommage simple à noble et puissante dame Jehanne de la Jaille dame de Chambellé etc. au dernier feuillet est registré la déclaration de la métairie de la Gesnerye coté J

Item un autre papier non relyé contenant les écrits des assises de Vern tenues le 2e et 3e jour de septembre 1596 commençant au premier feuillet Adjournements et autres exploits de justice et au dernier feuillet dudit livre qui est écrit ferme signés de Cheverue et Cormier coté K

Item un autre papier relyé couvert de porc contenant cent quinze feuillets tant écrits que non écrits, le premier feuillet écrit commençant ainsy C’est le papier censif des cens rentes et debvoirs annuels de la terre chatellenie et seigneurie de Vern coté L

Item, un aveu en parchemin du lieu de la Grinelière rendu par Jean Felet à noble et puissant seigneur Robert de Montalays, en date du 25 juin 1554 signé Felet et Henry à la requeste dudit Felet et iceluy côté M
Item une déclaration en parchemin de Hélye Brasdane veuve de feu M. Jehan du Brueil pour le lieu de la Saullaye en date du 8 novembre 1546 signée M. Thenot et P. Trochon à la requeste de ladite Brasdane présenté en jugement les jour et an que dessus par devant René de Montortier sénéchal de la seigneurie de Vern comme appert par ledit registre au bas de ladite déclaration signée B. Thiau coté M

Item un aveu en parchemin du lieu de la Baudonnière rendu par noble homme Pierre Liboreau Sr de la Pasqueraie à dame Françoise du Pui du Fou en l’assise de Vern le dernier jour d’août 1563 signé P. Liboreau, Porcheron, P. Chevrue. Ledit aveu présenté ledit jour et an aux assises de Vern devant Jehan Fousché sénéchal de ladite seigneurie de Vern ledit acte de présentation signé Théart coté O

Item une sentence en parchemein donnée par devant Jacques de Montortier sénéchal de ladite seigneurie de Vern le 9 avril mil cinq cent treize signé Theart, ladite sentence portant condamnation de payer la somme de 33 sous 6 deniers 21 boisseaux d’avoine 2 oies et 2 gélines pour le lieu de la Drouerlaie côté P

Par devant nous Mathurin Lepeletier notaire royal à Angers (le 30 novembre 1600) a esté présent duement soumis à notre cour ledit Me Sébastien Eveillard sieur du Boispilé lieutenant des eaux et forêts d’Anjou demeurant en cette ville paroisse de la Trinité tant en son nom privé que au nom et se faisant fort de Louis Quetier fermiers de la chastellenie terre et seigneurie de Vern lequel … a reçu de ladite dame de Pongny dame Marguerite de Tierry les papiers déclarations et titres et autres articles mentionnés en l’inventaire et mémoire cy-dessus escripts contenant iceluy inventaire des feuillets écrits et autres feuillets papiers déclarations titres enseignements que ledit Eveillard esdits noms a eu reçu et retenu pour s’en aider avec ledit Quetier aux fins de leurs fermes de ladite terre de Vern suivant …

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Inventaire du chartrier de la seigneurie de Sceaux, 1600

Sceaux : canton de Châteauneuf, Maine-et-Loire, … Le fief formait au 16e siècle une châtellenie, appartenant à la famille de Montalais, et réuni à la fil du 17e siècle à la seigneurie de Sautré. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876

Le même seigneur, ici Marguerite de Thierry, possédait aussi la seigneurie de Sceaux, dont je vous mets l’inventaire pendant à celui ci-dessous, le même jour sur un autre article.
Or, lorqu’un même seigneur possédait plusieurs seigneuries, il est bien évident que les sujets tout comme les officiers de ces seigneuries avaient des mutations de l’une à l’autre, car lorqu’on voulait trouver un poste d’officier pour un office vacant ou un bail pour un métayer ou closier, il est bien évident que c’est l’échelon seigneurial qui était souvent le relais opportun.
Il s’ensuit des échanges humains entre ces deux seigneuries, donc ici, notez bien l’histoire de Vern et Sceaux au 17e siècle, et soyez certains qu’il y a eu des passages humains de l’un à l’autre lieu.
D’aileurs, au passage, je vous ferais gentiement remarquer qu’actuellement aussi, lorsqu’une entreprise, ou l’état, a plusieurs unités, elle peut muter de l’une à l’autre, volontairement ou non, cela est un autre sujet.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Retranscription de Pierre Grelier : Le 27 novembre 1600 inventaire des titres et enseignements concernant la chastellenie, terre et seigneurie de Sceaux et fiefs qui en despendent que haulte et puissante dame Marguerite de Tyerry dame douairière de Ponguy propriétaire de Boisorcault le Pont Rouault Romillé etc met et baille entre les mains de Me Daniel Eveillard voyer des eaux et forests d’Anjou fermier de la terre fief et seigneurie de Sceaulx par bail à luy fait par ladite dame le 10 juin 1600

Et premier un papier relié en parchemin contenant les déclarations de ladite seigneurie de Sceaux et fiefs d’icelle, au premier feuillet dudit livre est escrit Déclarations rendues à l’assise de la chastellenie et seigneurie de Sceaux et fiefs qui en dépendent tenu au bourg dudit lieu en la maison de André et messire Marin les Froger, le mardy 26 juin mil cinq cent soixantes et quinze, audit feuillet est signé Belin et contient ledit papier 8 feuillets escrits au dernier desquels sont signés Bitault, Viel et Belin, le reste dudit livre n’est point écrit, coté A

Item un autre papier non relyé couvert de parchemin contenant les déclarations de ladite chastellenie et seigneurie de Sceaux au premier feuillet duquel est écrit Déclarations rendues à l’assise de Sceaux tenue le 28 juin mil cinq cent trente trois, ledit livre contenant 177 feuillets tant escrits que non escrits au denier feuillet escrit qui est le 153e et iceluy tourné est la déclaration de Pierre Legendre du jeudy 27 avril 1600, signée Legendre, Eveillard, Constantin et Busson, ledit livre coté B

Item un autre papier couvert de veau avec le poil relié contenant les remembrances de Sceaux contenant 46 feuillets tant escrits que non escrits au quatrièmes desquels feuillets est ce qui s’ensuit Premier remembrement de la chastellenie terre et seigneurie de Sceaux et ce qui en dépend appartenant à noble et puissant messire Mathurin de Montalays seigneur chevalier seigneur de Chambellé, et dudit lieu, tenu par nous René Ayrault, licencié ès loix, séneschal le 26 février mil cinq cent trente et quatre, au dernier feuillet et iceluy tourné qui est le 145e sont signées Crochet et de Chevrue du 5 septembre 1596 coté C

Et un autre papier couvert de parchemin non relié où sont les remembrances et déclarations de ladite seigneurie de Sceaux contenant 77 feuillets tant escrits que non escrits au premier feuillet est ce qui s’ensuit : Remembrance de la seigneurie de Sceaux, tenue par Pierre de la Court, séneschal pour et au nom de noble et puissant seigneur messire Mathurin de Montalays chevalier seigneur de la Roche Abillant le 7 mars vendredy après reminiscere l’an 1565, au bas duquel feuillet sont signé Cheverue et Blondeau à la requeste de Maillard, ledit jour et an que dessus, au 127e feuillet qui est le dernier escrit et iceluy tourné sont signés Jehan Hunaud, Yvon pour ledit Hunaud, P. Belin pour greffier, et Passedouet pour ledit Hunaud coté D

la Roche Abilen, commune de Saint-Georges-du-Bois, ancien fief et seigneurie relevant primitement de Beaupréau, et plus tard du château du Vieil-Baugé, de Fontaine-Guérin et de Lavau-Fêtu. Acquis de Jeanne de la Roche-Abilen par le chapitre Saint-Maurice d’Angers, il fut revendu vers 1370 à Guillaume Pointeau, mari de Jeanne de Soucelles, dont la fille avait épouse avant 1410 Ambroise de Montalais. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

Reminiscere : Deuxième dimanche de carême
Reminiscere miserationum tuarum, Domine, et misericordiae tuae, quae a saeculo sunt ; ne umquam dominentur nobis inimici nostri : libera nos, Deus Israël, ex omnibus angustiis nostris.
Souvenez-vous de vos miséricordes, Saigneur, et de vos bontés : elle datent de toujours ; que jamais nos ennemis n’aient le pas sur nous ; délivres nous, Dieu d’Israël, de toutes nos angoisses.

Item un autre papier relié et qui n’est point sur les tranches, couvert de parchemin, qui est le papier censif de ladite seigneurie de Sceaux avec plusieurs jugements, contenant 285 feuillets escrits au premier desquels est ce qui s’ensuit : Ce sont les cens debvoirs et rentes en deniers qui sont dus aux festes cy-après déclarées à noble et puissant Mathurin de Montalays chevalier seigneur de Chambellé à cause de ses terres et seigneuries de Sceaux, la Filottière, Crispin ?, et la Chevrière au bas du dernier feuillet qui est le 285e est escript Jacques et André les Forger, Pierre Malbeuf, et autres leurs cohéritiers au lieu de feu Macé Bonsergent coté E

Item un autre papier couvert de parchemin relyé contenant 86 fuillets escrits et est un papier censif de ladite seigneurie de Sceaux au 3e feuille est escript : Papier censif des services cens rentes et debvoirs dus chacun an à la recepte de la chastellenie terre et seigneurie de Sceaux et de chacun des fiefs qui en dépendent séparément et au 86e feuillet est escript ledit Desprée, Jehan Favreau l’aisnée filel de feu Jehan Favreau coté F

Item un autre papier couvert de parchemin relyé contenant les remembrances de ladite seigneurie sur la requeste à nous présentée par plusieurs particuliers sujets de ladite seigneurie de Sceaux à ce que le ban de vendange fut mis et assigné à iceux certains en dabte du 23 septembre 1593 signé Grudé et Cormier, au 131e feuillet dernier écrit est ce qui s’ensuit Jehan Douschet marchand demeurant à Angers pour exhiber ses contrats de baillée par déclaration et au bas est signé Foucher pour ledit Douschet ledit papier coté G

Le 27 novembre 1600 par devant nous Mathurin Lepeltier notaire royal Angers personnellement estably sous cette cour ledit sire Daniel Eveillard fermier de ladite terre et seigneurie de Sceaux demeurant en la ville d’Angers paroisse de la Trinité lequel a déclaré recogneu et confessé avoir eue et receue de ladite dame de Ponguy qui luy a délivré et baillé aux fins de la ferme … ci-devant fermier de ladite terre de Sceaux etc ..

de Montalais : famille d’origine angevine et d’ancienne chevaliere,connus pour nous depuis « Monsour Philippe de M. » mari de Thomasse de Chemillé, cité au chartrier de la Roë dès 1312. Les féages de Froges (Châtelain), la terre des Puisiers (Ruillé-Froidfont), puis Fromentières, dont l’église possède une clef de voûte à leurs armes, le Buharay, la Bréteucherie, la Parc d’Avaugour, etc… appartinrent à ses descendants, dont le principal titre était la seigneurie de Chambellay.
Robert, fils de Mathurin de M., seigneur de Chambellay et de Fromentières, et de Renée de Goulaine, partagé par son père en 1534, laissa veuve avant 1567 Françoise du Puy-du-Fou, qui convola avec Jean de Leuamont, connu sous le nom de capitaine de Puygaillard
François, fils du précédent, mari de Louise de Malestroit, fut gentilhomme de la chambre du roi Henri III, 1571, 1584, enseigne de la compagnie du seigneur du Bueil-Fontaine et chevalier de l’ordre de Saint Michel, 1583
Mathurin, frère de Robert, conseiller et aumônier du roi, abbé du Gué de Launay, pourvu de l’abbaye de Saint-Melaine au mois de juin 1575, expose au roi (12 mars 1578) que sa pauvre petite abbaye bretonne a été pillée par les calvinistes. Un de ses successeurs l’accuse d’avoir dilapidé le monastère et d’en avoir fait disparaître les titres, accusation calomnieuse. Il prit part aux Assemblées des etats de Bretagne en 1576, 1588, assista au concile de Tours, 1583, et pendant la période critique de 1590 à 1597, présida à toutes les assemblées des royaux à Rennes, prenant sous sa responsabilité les décisions que rendait nécessaire le service du roi la menace continuelle des ligueurs. Après la paix, il contribua efficacement à l’établissement des Jéuites à Rennes, mourur le 12 janvier 1603, âgé de 78 ans et fut enterré dans son abbaye.
Mathurin, neveu et principal héritier du précédent, seigneur de Fromentières, vicomte de Guer, baron du Plessis de Ker, prit aussi parti parmi les royaux, mais resta catholique. Ses nombreux enfants sont baptisés à Fromentières, tenus sur les fonts par René Du Bellay, baron de la Flotte, Lancelot de Quatrebarbes, Josias de Bouillé etc. Nommé gouverneur du duché de Beaumont par Henri IV, 1605, il l’était encore en 1618, mourait au château de la Cour de Fromentières qu’il avait fait construire le 30 janvier 1631 et était inhumé dans l’église à minuit. Anne Le Voyer, sa femme, accusée par ses enfants d’avoir contracté des dettes en haine de sa famille, interdite, mourut au mois de février 1633.
Françoise, petite-fille du précédent, issue du mariage de Pierre de M. et de Renée Le Clerc de Sautré, fut fameuse mala utique fama, par ses aventures. Attachée avec Mlle de la Vallière, comme fille d’honneur, à Marguerite de Lorraine, puis en 1661, à Henriete d’Angleterre, puis enfermée à Fontevrault pour ses intrigues, en 1662, puis en 1665. Il ne faut pas confondre cette intrigante, qui fut mêlée au procès de la Chambre ardente, avec sa soeur, qui épousa Jean du Bueil, comte de Marans, et veuve, 1665, devint maîtresse d’Henri-Jules de Bourbon, prince de Condé, dont elle eut Julie de Bourbon (1668), femme du marquis de Lassay et la maîtresse de fils du duc de Longueville, le comte de Saint-Pol. Elle vivait encore en 1686, mais ses biens étaient saisis. C’est elle que Mme de Sévigné appelle la méchante fée Mélusine
Anne, soeur de la précédente, élevée en l’abbaye du Pré, par Jeanne de Montalais, sa grande tante, professe en l’abbaye de la Perrine, puis coadjutrice de l’abbaye du Pré depuis 1644, fut nommée abbesse en 1661, consacrée par Philibert-Emmanuel de Beaumonoir le 7 novembre 1666, gouverna sagement l’abbaye et mourut âgée de 72 ans, le 11 mai 1672. (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne,)

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