Un petit garçon mendiant sa vie décède dans la grange, Chemillé Saint Gilles 1712

Que la vie était dure autrefois !
Je suis toujours émue quand je lis nos registres paroissiaux !
Ici, je relis Chemillé pour la Nème fois car je ne trouve toujours pas le décès de ma Louise Catherine Fauchon, et je tombe sur cet acte émouvant tant il est terrible :

Chemillé Saint Gilles (49) « Ce 9 novembre 1712 a esté par nous curé soussigné enterré dans le cimetière de cette paroisse le corps d’un petit garçon mendiant sa vie qui décéda hier dans la grange du bon conseil, après avoir receu de nous curé soussigné le sacrement de l’extrême onction, les parents duquel petit enfant nous sont inconnus »

Thebaude Gaignard se retire de l’hôtellerie de l’écu de Bretagne en louant à son gendre, Angers 1606

table des autres actes traitant de retraite

Autrefois aucune retraite et René Delahaye a vécu plus de 83 ans, d’où un inventaire après décès assez pauvre : 1721 –    Autrefois la vie était courte, mais sans retraite on travaillait souvent jusqu’à la mort : Nicolas Laloy 72 ans, mort au travail   –    Retraite d’une veuve chez son gendre, Jacques Justeau, maréchal en oeuvres blanches, 1708   –    Les personnes âgées, sans retraite, isolées ou regroupées entre elles : Nantes Sud Loire 1846

introduction

La retraite de nos jours signifie s’arrêter de travailler et toucher une pension, mais née en 1938 j’ai connu des générations sans pension. La pension de retraite n’a été instituée qu’en 1945, encore fallait-il cotiser, ce qui ne fut pas le cas de tout le monde au départ. Auparavant on ne survivait que grâce à son bien propre, quand on en avait un peu. Mais la majorité des Français survivaient seulement avec un lit dans un coin chez ses enfants, quand on en avait, sinon dans la pauvreté la plus extrême.

L’acte qui suit traite d’hôtelleries d’Angers, et je vous ferai bientôt un récapitulatif de toutes les hôtelleries que j’ai traitées sur ce blog.

Retranscription de l’acte avec l’orthographe originale 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – 

Le samedi 18 mai 1606 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers honneste femme Thebaude Gaignard veufve du deffunct sire Mathieu Bruneteau demeurant en l’hostellerye ou pend pour enseigne l’escu de Bretaigne forsbourgs Sainct Jacques, René Levieil mary de Charlotte Bruneteau et Michelle Bruneteau filles dudit deffunct Bruneteau et de ladite Gaignard se sont adressés vers et à la personne de honneste homme sire Pierre Jary mary de Sébastienne Bruneteau aussy fille de ladite Gaignard auquel ils ont remonstré que pour la vieillesse maladie et indisposition de la personne d’icelle Gaignard elle ne peult plus tenir et exercer ladite hostelerye de l’escu de Bretaigne tellement qu’elle est résolue de quicter et se demettre de l’exercice de ladite hostelerye qui aporteroit grand préjudice et dommage au bien de ladite Gaignard en … pour … ledit Jarry de prendre afferme ladite hostelerye à ce qu’elle soit continuée et exercée, à quoy par ledit (f°2) Jary a esté dict qu’il est hoste de l’hostelerye des Troys Trompettes de ceste ville et que son marché de louage d’icelle maison dure encores de la Sainct Jehan Baptiste prochaine en deux ans, que pendant ledit temps il ne sauroit aller demeurer en ladite hostelerye de l’escu de Bretaigne sinon que ladite Gaignard luy promis l’acquiter des dommages et intérests qu’il pourroit soufrir s’il ne pouvait ne louer ladite maison des Troys Trompettes le prix qu’il est obligé en payer par chacun an montant sept vingts treze (153) livres tz ce que ladite Gaignard auroit bien voulu et sur ce a esté faict et accordé entre lesdites partyes le marché qui s’ensuit c’est à savoir que ladite Gaignard en présence et du consentement desdits Levieil et Michelle Bruneteau à ce présents soubmis soubs ladite court et qui ont promis ne contrevenir à ces présentes, a baillé et baille à tiltre de louage et non autrement audit Jarry qui a pris et accepté tant pour luy que pour ladite Bruneteau sa femme audit tiltre pour le temps (f°3) et espace de 9 années qui commanceront au jour et feste de Sainct Jehan Baptiste prochainement et finiront à pareil jour savoir est ledit logis cours jardin et appartenances de l’escu de Bretaigne avecques la grange estable et superficie d’icelle sur la rue Barault forsbourgs St Jacques, ainsy que lesdites choses se poursuivent et comportent et comme en jouist à présent ladite Gaignard sans rien en retenir ne réserver pour desdites choses jouir et user par ledit Jary comme un bon père de famille et y tenir et entretenir pendant ledit temps l’hostelerye ainsy qu’il a esté accoustumé sans la pouvoir délaisser, à la charge dudit preneur esdits noms de tenir et entretenir lsdites maisons grange et estable en bonne et suffisante réparation de couverture terrasse careau et vitre et les y rendre à la fin dudit temps ainsy qu’elles luy seront baillé au commancement du présent bail et outre entretenir et rendre à la fin dudit temps les trilles (qui sont les treilles) dudit jardin ainsy en tel estat qu’elles luy seront baillées, payer et acquiter par ledit …

Le musicien loue une chambre avec droit d’aller et venir la nuit, et y recevoir des étudiants pour danser, Angers 1548

table des autres actes traitant des musiciens

Musique autrefois, dans nos campagnesContrat de compagnie de musiciens, Angers, 1557
Françoise Delestang et Gilles Bouvier, joueur de luth, son mari ont acheté 2 pipes de vin, Angers 1582Testament de Marc Langlais, violon du roi : Angers 1591Psalteur : joueur de psaltérion, ou bien chanteur de psaumes ?Contrat d’apprentissage de joueur d’instruments de musique, Angers 1605Contrat pour 5 joueurs de hautbois à la fête du Sacre, Angers 1617
Jean Auvinet, joueur de luth à Chinon, venu à Angers pour le 1er de l’an 1602 –  Claude Delacamucière, joueur d’instruments, loue maison et jeu de paume, Angers 1552  –  Pierre Savin, musicien déficient visuel, venu de Loudun à Angers, 1622  –  Le musicien loue une chambre avec droit d’aller et venir la nuit, et y recevoir des étudiants pour danser, Angers 1548

introduction

Voici le plus bel acte que j’ai pu trouver en tant d’années d’heureuses et fructueuses recherches. Cet acte est un moment de vie avec musique et danse, et mieux, il n’est que la location d’une chambre pour une année, il y a près de 5 siècles. C’est donc un acte peu important, mais si beau, si touchant… N’oubliez cependant pas que le terme « chambre » n’a rien à voir avec notre chambre à coucher actuelle et ses 9 m2. Il y a 5 siècles c’est une très grande pièce à tout faire. Le musicien aura aussi le linge blanchi, la viande cuite etc… mais surtout le droit d’aller et venir même la nuit et surtout le droit d’y faire danser des étudiants… Heureux étudiants, qu’on appelait aussi écoliers à l’époque. Angers est une ville universitaire où manifestement les étudiants avaient la vie assez belle !!!

mes 21 années en chambre meublée

Mon émotion en lisant cet acte est surtout due au fait que j’ai moi-même vécu 21 ans en chambre meublée : 2 ans étudiante à Angers au 2ème et dernier étage d’une maison Renaissance, sans eau ni toilettes, je remontais chaque soit mon broc d’eau propre et mon seau hygiénique vide et les redescendais le lendemain matin, et jamais je n’ai eu accès à des toilettes et je n’ai su où elles étaient et mon seau était vidé je ne sais ou, sans doute dans des toilettes de jardin comme encore beaucoup de maisons de cette époque alors. La chambre, mansardée, était si petite qu’au pied du lit il y avait à peine de quoi passer, aucune table pour étudier mais par contre une petite table de toilette en marbre et sa cuvette de faïence. Le plus dur n’étai pas la toilette de chat à l’eau froide, mais les cheveux car je n’avais rien pour manipuler l’eau ou la réchauffer… et j’avais appris petite fille à laver les cheveux chaque semaine… Puis, durant 19 ans, avec cabinet de toilette à l’étage inférieur, partagé, et contenant seulement un lavabo, et sans cuisine avec un réchaud à alcool pour en faire un peu dans la chambre, et le dimanche j’allais au restaurant pour manger de la viande. Jamais je n’oublierai ma première salle de bain dans mon premier logement appartement, en 1969, soit après 21 ans sans vrai logement.

Retranscription de l’acte avec l’orthographe originale 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – 

Le 15 mai 1548 en la cour du roy notre sire à Angers endroit par davent nous Marc Toublanc notaire de ladite court personnellement establys chacun de Jehan Collas marchant et Jehan Allain joueur d’instrument demourants en en ceste ville d’Angers soubzmectans d’une part et d’autre leurs hoirs etc confessent etc avoir ce jourd’hui faict et font entre eulx les accords pactions et conventions qui s’ensuyvent c’est à savoir que ledit Collas a baillé et baille audit Allain qui a prins et prand à tiltre de louaige et non autrement du jour et feste de Sainct Jehan Baptiste prochainement venant jusques à ung an entier et parfait icelluy révolu, une chambre haulte de maison sise et située et estant des appartenances et dépendances de certaine maison sise en la rue de la Poissonnerye de ceste ville d’Angers comme ledit Collas a par cy davent à tiltre de louaige d’ung nommé Bouvet, à la charge que ledit Collas sera tenu et a promis fournir et garnir ladite chambre de tout bon mesnaige tant d’un lit garny table traicteaulx banc coffre chaires et escabeaulx et autres nécessaire qui s’ensuit (f°2) et commode à ladite chambre, outre fournira ledit Allain de tout linge tant de table draps de lit serviettes que de tous autres linges nécessaire et commode pour ledit Allain, aussi tenu ledit Collas cuire la chaire et poisson et autre viande … le boire et menger dudit Allain bien et honnestement pendant ledit temps, et servir et faire servir ledit Allain de toutes choses, blanchir et nectoier les chemises et autres linges dudit Allain bien et honnestement selon qu’à son estat et quallité appartient, et ne pourra empescher ledit Collas que ledit Allain ne sorte, aller et venir à ses affaires tant de jour que de nuit et pourra aussi pendant ledit temps ledit Allain mener escolliers et autres gens honnestes en ladite maison et en icelle les faire dancer et instruire de sondit estat ; et est fait ledit présent bail et prinse à louaige pour le prix et somme de 12 livres tournois poyable par ledit preneur audit bailleur aux termes de Nouel et Sainct Jehan Baptiste par moitié le premier payement commenczant à Nouel prochainement venant et à a esté à ce présent honneste personne Jouachain Langevyn demeurant en ceste ville lequel de son consentement (f°3) deuement soubmis et obligé par foy et sement soubz ladite court royal d’Angers a promis et promet poier ladite somme cy dessus audit Collas avecques ledit Allain et en a fait et fait son propre faict et debte et ce dedans les termes cy dessus, auquel marché et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses cy dessus baillées audit tiltre garentir etc ensemble pour ladite somme au terme que dit est ont obligé et obligent lesdites parties d’une part et d’autre leurs hoirs etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé en ceste ville d’Angers

Pierre Savin, musicien déficient visuel, venu de Loudun à Angers, 1622

table des autres actes traitant des musiciens

Musique autrefois, dans nos campagnesContrat de compagnie de musiciens, Angers, 1557
Françoise Delestang et Gilles Bouvier, joueur de luth, son mari ont acheté 2 pipes de vin, Angers 1582Testament de Marc Langlais, violon du roi : Angers 1591Psalteur : joueur de psaltérion, ou bien chanteur de psaumes ?Contrat d’apprentissage de joueur d’instruments de musique, Angers 1605Contrat pour 5 joueurs de hautbois à la fête du Sacre, Angers 1617
Jean Auvinet, joueur de luth à Chinon, venu à Angers pour le 1er de l’an 1602 –  Claude Delacamucière, joueur d’instruments, loue maison et jeu de paume, Angers 1552  –  Pierre Savin, musicien déficient visuel, venu de Loudun à Angers, 1622  –  Le musicien loue une chambre avec droit d’aller et venir la nuit, et y recevoir des étudiants pour danser, Angers 1548

introduction

C’est la première fois, après plus de 7000 actes notariés et chartriers retranscrits que je rencontre la mention d’une carence de vue. Je pense souvent à nos ancêtres déficients visuels qui ne devaient pas avoir la vie facile autrefois et j’y pense d’autant plus qu’avec lunettes puissantes je n’ai que 7/10 pour cause de grande hyperpermétropie, astygmatisme et presbitie alors je songe souvent aux déficients visuels. Si je vous retranscris tant d’actes c’est que j’ai un très grand écran, un vrai poste de bureau géant et je sais surtout bien jouer du zoom.
Le déficient visuel qui suit est joueur d’instruments, terme utilisé autrefois pour désigner un musicien, et il vient louer une chambre à Angers. Manifestement la chambre n’est pas terminée car le bailleur a encore un évier à y faire ajouter. Le terme chambre désignait autrefois ce que nous appelons appartement, c’est à dire une pièce  qui fait tout aussi bien la cuisine que le coucher etc…
Je vous mets la liste des actes concernant les musiciens que j’ai mis sur mon blog, et je reconnais qu’ils sont tous à Angers et que j’ignore les itinérants qui devaient aller de village en village… J’ai encore un acte concernant les musiciens puis je vous mettrai à jour cette liste.

Retranscription de l’acte avec l’orthographe originale 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – 

Le mardi 24 mai 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably René Bachelier maître boulanger en ceste ville y demeurant paroisse St Pierre d’une part et Pierre Savin joueur d’instruments demeurant à Loudun et de présent en ceste ville d’autre part, lesquels ont fait et font entre eux le marché de louage qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Bachelier a baillé et baille à tiltre de louage et … audit Savin qui a pris et accepté audit tiltre pour le temps et espace de 3 années entières parfaictes et consécutives qui commenceront au jour et feste de St Jehan Baptiste et finiront à pareil jour une chambre à cheminée estant au derrière du logis dudit bailleur au segond estage sittué sur la rue de Legullerie paroisse Ste Croix, avec le grenier sur ladite chambre pour en jouir et user par ledit preneur comme ung bon père de famille sans rien y desmollir ne desteriorer et les tenir entretenir et rendre à la fin dudit temps en bon estat et réparation de terrasse vittre et carreau comme elle luy seront baillées, aura oultre ledit preneur usage aux garderobes et degrés[1] de ladite maison ; le présent bail fait pour en payer et bailler par ledit preneur audit bailleur par chacune desdites années la somme de 14 livres aux termes de Nouel et St Jehan Baptiste par moitié le premier (f°2) payement commanczant à Nouel prochain et à continuer ; ne pourra ledit preneur cédder et transporter le présent bail à autre personne sans le consentement dudit bailleur et d’aultant que ladite chambre et grenier ne sont encore en l’estat et qu’il est besoin y faire faire ung esvier, a esté accordé que ledit bailleur la rendra prestre dedans la St Michel prochaine, auquel jour ledit preneur pourra exercer le présent marché et payera seulement la première demye année à proportion du temps à compter dudit jour et à ce tenir etc et aux dommaes etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement condemnation etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jehan Granger et Nicolas Jacob praticiens demeurant Angers, ledit preneur a déclaré ne pouvoir signer à cause de sa carance de veue

[1] escalier

Claude Delacamucière, joueur d’instruments, loue maison et jeu de paume, Angers 1552

table des autres actes traitant des musiciens

Musique autrefois, dans nos campagnesContrat de compagnie de musiciens, Angers, 1557
Françoise Delestang et Gilles Bouvier, joueur de luth, son mari ont acheté 2 pipes de vin, Angers 1582Testament de Marc Langlais, violon du roi : Angers 1591Psalteur : joueur de psaltérion, ou bien chanteur de psaumes ?Contrat d’apprentissage de joueur d’instruments de musique, Angers 1605Contrat pour 5 joueurs de hautbois à la fête du Sacre, Angers 1617
Jean Auvinet, joueur de luth à Chinon, venu à Angers pour le 1er de l’an 1602 –  Claude Delacamucière, joueur d’instruments, loue maison et jeu de paume, Angers 1552  –  Pierre Savin, musicien déficient visuel, venu de Loudun à Angers, 1622  –  Le musicien loue une chambre avec droit d’aller et venir la nuit, et y recevoir des étudiants pour danser, Angers 1548

introduction

Voici encore sur mon blog un joueur d’instruments, c’est ainsi qu’on appelait au 16ème siècle les musiciens. Il a le bail à rente c’est à dire location, d’une maison et d’un jeu de paume, et sous loue le tout. Je vous ai mis les liens vers les autres actes que j’ai déjà sur mon blog concernant des musiciens, et j’ai encore un acte concernant un musicien que je vous mets prochainement, en l’amour de la musique, que nos ancêtres n’ont pas dû beaucoup entendre et j’y pense souvent. En outre, je vous mets demain tout ce que j’ai sur les jeux de paume en Anjou car j’en ai aussi plusieurs.

Retranscription de l’acte avec l’orthographe originale 

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – 




Le 6 may 1552 en la court du roy notre sire à Angers, endroit, par devant nous (Marc Toublanc Notaire Angers) personnellement establyz Claude de la Camechière (signe Delacamucière, type de signature non noble) le Jeune joueur d’instrumens demeurant en ceste ville d’Angers sieur et possesseur d’une maison en appentiz avecques ung petit jardein et un jeu de paulme par et au moyen de certain bail à rente amphitéotique à luy faict par révérend père en Dieu monseigneur Oudet de Bretagne abbé commandataire de Toussaint d’Angers d’une part, et honneste personne Françoys Dehayes … demeurant audit Angers d’autre part, lesquels et chacuns d’eulx soubmis et obligés d’une part et d’autre par foy et par serment soubz la court royale d’Angers eulx leurs hoirs etc confessent etc avoir fait et font entre eulx les marchez de beil et prinse à louaige trouchant les choses heritaulx cy dessous et après déclarées en la manière que s’ensuit (f°2) s’est à savoir que ledit Delacamechière a baillé et baillé par ses présentes audit Deshayes et Renée sa femme absente qui a prins et prend tant pour luy que pour sadite femme pour eulx et leurs hoirs audit tiltre de louaige et non autrement du jour et feste de St Jehan Baptiste prochainement venant jusques à 9 ans et 9 années à venir consequitives l’une l’atre sans intervalle de temps et finissant à pareil jour icelles révolleues, ladite maison en appentiz avecques ledit petit jarderin et ledit jeu de paulme le tout en ung tenant, sise sur la rue courte de la ville d’Angers et depéndante de ladite abbaye de Toussains joignant d’un cousté aux appartenances de la maison Barault d’aultre costé à une maison dépendant d’un couvent de ladite abbaye à ung jarderin dépendant d’icelle abbaye abouctant d’un bout aux jarderin dudit couvent une allée entre (f°3) deulx d’autre bout à la rue courte et tout ainsi que lesdites maison jarderin et jeu de paulme dessus déclarés et confrontés se poursuivent et contiennent o leurs appartenances et dépendances, pour jouyr par ledit preneur desdites choses audit tiltre de fermage y commerser et habiter bien et honnestement et user du tout comme ung homme de bien bon louaigez et … est tenu faire, à la charge de tenir et entretenir toutes lesdites choses cy dessus en bonnes et suffisantes réparations et les y rendre ladite ferme finye, et est faicte ladite baillée prinse et acceptation de fermaige cesdites choses par ledit bailleur audit preneur pour en poyer et bailler en oultre ce que dessus par ledit preneur audit bailleur ou à sa femme et ou à leurs hoirs etc ou à leur certain communauté par chacunes desdites années la somme de 40 livres tz par chacun des jours et festes de Nouel et St Jehan Baptiste par moitié le premier terme et (f°4) poyement commanczant à Noueil prochainement venant et à continuer lesduts autres poyements de terme en terme ledit temps durant, et a esté dict et expressemend accordé entre les partyes que ledit Deshayes sera tenu et a promis poyer audit Delacamechière ou à sadite femme ou à leurs hoirs etc la somme de 20 livres tz dedans ledit jour et feste de St Jehan Baptiste prochainement venant icelle somme faisant moictié de 40 livres pour la moictié du louaige desdites choses qui avoient esté baillées auparavant à pareil tiltre de louaige audit Deshayes par frère Pierre Devaulx chambrier dudit moustier et abbaye de Toussains et Me Pierre Couiz recepveur dudit révérend abbé et lequel Delacamechière bailleur a promis et ce faisant faire contant lesdits Devaulx et Couis faire quite ledit Deshayes du contenu audit bail afferme à luy fait (f°5) par lesdits Devaulx et Couyz passé par devant Estienne Quetin aussi notaire à Angers le 6 mars 1550, aussi a esté dict et accordé que ledit Delacamechière ne sera tenu au garentaige desdites choses que pour le temps qu’il en sera seigneur et que ledit reverend abbé sera abbé de ladite abbaye et poyera ledit Deshayes les sommes deues audit louaigeg au prorata du temps qu’il en aura jouy et de tout ce que dessus lesdites partyes sont demeurées à ung et d’accort tellement que à se tenir et accomplir et à garentir lesdites choses baillées par ledit bailleur audit preneur de tous troubles et empeschements envers et contre tous aussi et en la manière cy dessus est dict seulement et ensemble ledit preneur poyer et bailler lesdits sommes aux termes et ainsi que dict ests et aux dommaiges etc ont obligé et obligent lesdites partyes d’une part et d’autre eulx et leurs hoirs et ledit preneur ses biens à prendre vendre etc (f°6) renonçant etc foy et jugement condemnation etc ce fut faict et passé audit Angers es présence de René Jedon et Estienne Cuppif marchans en ceste ville d’Angers

 

 

 

 

Une pauvre, décédée dans le four, à Mouret en Chalinargues (Cantal), 1693


Chalinargues (Cantal, près de Moissac) « Le 19 dudit (janvier 1693) a été ensevelie une pauvre fille du Limosin agée de 12 à 14 ans d’assez haute taille, les cheveux blonds, décédée dans le four de Mouret le jour precedant sans avoir receu les sacrements à sa sépulture ont assisté Etienne Verni, et Jean Mauret dudit Mouret »

Je suis depuis quelques semaines (virtuellement) dans le Cantal, et près de Moissac, là où les routes ne comptent pas que des pélerins, aussi des pauvres…