Les collecteurs des tailles de la paroisse de Challain, 1630

Voici encore un Pouriatz, prénommé Maurice. Il est collecteur des tailles de la paroisse de Challain en 1630, avec 7 autres. Ici, il n’est pas question de l’impôt, mais d’une dette des paroissiens de Challain, pour laquelle il fallait lever la somme sur tous les paroissiens, et c’est là que les collecteurs ont dû oeuvrer, en plus de leur collecte d’impôt.
Il ne sait pas signer : j’avais autrefois expliqué sur mon site qu’un collecteur d’impôt pouvait être illetré. Il lui suffisait de savoir compter, ce qui est différent, et il y avait beaucoup plus de gens sachant compter que sachant lire. Mais surtout il devait avoir suffisamment d’ascendant moral pour que ces concitoyens lui fasse confiance, non seulement pour la récolte des fonds, mais surtout pour l’esgail ou département de la somme sur chacun.

    L’esgail est le terme ancien de département, qui figure encore souvent au 16e et début 17e siècle, pour égailler c’est à dire répartir les sommes à prélever sur chacun, c’est ce que nous appelons la répartition.

En effet, la taille était prélevée par paroisse, et chaque année la somme variait, venant d’en haut, jusqu’à la paroisse. Là, les collecteurs, élus chaque année, avaient d’abord pour mission de faire ce fameux esgail ou département. Tâche oh combien délicate !!! Je ne sais pas si vous imaginiez définissant en 2008 par chaque membre de votre commune, la répartition du montant de l’IRPP !!!

    En 2008, selon l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illetrisme ANLCI, l’illetrisme en France concerne plus de 3 millions de Français ! J’ai vu des émissions terrifiantes sur ce problème : même pas voir le nom d’une rue ! Et je reste persuadée qu’autrefois les illetrés n’avaient pas à vivre de telles galères !

Revenons à nos collecteurs. Donc, ils devaient d’abord se réunir chez un notaire du coin ou greffier ou notaire greffier, qui rédigeait le document. On partait sans doute du document de l’année précédente, puis on passait en revue tous les villages, feu par feu : untel est décédé, reste sa veuve, untel est un peu plus aisé, etc… et on aboutissait généralement à une première mouture, en forme de brouillon, et souvent, dans les actes notariés où j’ai pu trouver de telles listes, elles ressemblaient fort à un brouillon avec ratures, car bien sûr, lorsque le greffier avait fait le premier total, il y avait le plus souvent besoin de rajustements.
Bref, je trouve que cela n’était pas rien moralement ! En tous cas cela coûtait peu à la collectivité !!!

    En 2008, Eric Woerth, a dépensé des sommes astronomiques pour Copernic, le nouveau système d’information fiscal, qui est un ensemble de logiciels spécifiques visant à traiter les recettes de l’Etat et possédant quelques fonctions connexes nécessaires au fonctionnement administratif.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 27 novembre 1630 avant midy, par devant nous Louys Coueffe notaire royal Angers furent présents personnellement establis et duement soubzmis Me Jacques Demariant Sr de Bellanger advocat au siège présidial de ceste ville y demeurant paroisse St Michel du Tertre créancier de René Desmas, et Me Jehan Cocu Sr de la Chaussée aussy advocat audit siège demeurant en ceste ville paroisse St Maurille ayant les droictz de Me René Pinczon son beau-frère quiles avoit dudit Desmas,

lesquels ont receu contant en notre présence de Maurice Pouriatz, André Manceau, Mathurin Guerin, René Menard, Jullien Cottier, René Blouin, François Ballu et Macé Guillier collecteurs des tailles de la paroisse de Challain en l’année présente scavoir audit Demariant 64 livres qui luy estoit deue par ledit Desmas par obligation passée par Chauveau notaire de ceste cour le 20 mars 1625, et dont iceluy Demariant debvoit estre payé par préférence aux Pinczons ainsi qu’il est porté par la commission à luy faire par Hubé notaire de Challain le 25 août 1627, et rétrocession audit Coco sept vingt dix neuf (159) livres lesdites 2 sommes faisant ensemble 223 livres qui estoient dues audit Desmas par les paroissiens dudit Challain et qui a esté sur eux esgaillé par lesdits collecteurs en ladite année présente pour la payer et deslivrer ès mains dudit Cocu en conséquence du jugement par luy obtenu de Messieurs les président, lieutenant et esleu en l’élection de ceste ville pour les causes contenues,

    Cet acte vous paraît alambiqué. En fait voici ce qu’il en est : les paroissiens de Challain ont eu auparavant à faire faire des travaux, tels que réfection d’un clocher etc… Bref, ils ont alors dû emprunter de l’argent. Entre-temps leur prêteur est décédé, et le remboursement s’est un peu compliqué, mais cette fois, les collecteurs ont réparti la somme à payer et due, et viennent payer.

desquelles sommes lesdits Demariant et Cocu se contentent et en quitent lesdits paroissiens et lesdits collecteurs qui ont fait ledit paiement et pour leur regard fors que ledit Pouriatz a payé et advancé pour ledit Guillier sauf à s’en faire rembourser
et au regard des intérestz adjugés audit Cocu et conséquence dudit jugement qu’il a obtenu contre lesdits conseillers, il les donne et remet volontairement auxdits paroissiens sans préjudice des sallaires et vacations de Drouault sergent royal sy aucuns sont deubz, etc…
fait à notre tablier présent Me Loys Collet et Jehan Myette,
je constate que les collecteurs ne signe pas

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

Création de rente obligataire par Jacques Pouriatz, Angers, 1641

Je poursuis la trace des Pouriatz.
En voici un qui est manifestement fermier du Gaufouilloux à Challain, au sens d’intendant de cette terre, car il demeure en 1641 dans la maison seigneuriale, or, à cette époque le Gaufouilloux appartient à René de la Marche qui vit à la Ramée à Vritz.

Ce Jacques Pouriatz doit être assez jeune, car sa femme est encore mineure, c’est à dire âgée de moins de 25 ans.
Il est dit à la fin de l’acte qu’il a déjà d’autres obligations en cours sur feu Jean Pouriatz Sr de la Hanochaie, et comme ici il emprunte encore à la fille de ce dernier, je suppose que ce Jacques Pouriatz est de la famille des Pouriatz de Bouillé-Ménard, qui sont des marchands fermiers, et qui ont emprunté à Jean Pouriatz sieur de la Hanochaie.
Cela montre au passage que le lien de ces familles se poursuit à travers les générations, bel exemple de solidarité familiale !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 5 août 1641 avant midy, par devant nous Louis Coueffé notaire royal Angers fut présent estably et deuement soubzmis Jacques Pouriaz marchand demeurant au lieu et maison seigneuriale du Gaufouilloux paroisse de Challain, tant en son privé nom que au nom et soy faisant fort de Louise Biet sa femme, à laquelle il promet faire ratiffier ces présentes et obliger avecq luy à l’effet et entretennement d’icelles et fournir et bailler à l’achapteresse cy-après nommée ratiffication et obligation vallable si tost qu’elle aura atteint son âgé de majorité à peine de restitution et de toutes pertes despens dommages et intérests, lequel esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ses hoirs renonçant au bénéfice de division discussion et ordre etc a confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vend créé et constitue par hypothèque général et universel promis promet garantir fournir et faire valoir tant en principal que cours d’arrérages
à damoiselle Françoise Pouriaz veufve de Me René Bascher vivant Sr du Soreau advocat au siège présidial de ceste ville et y de meurant, à ce présente et acceptante et laquelle a achapté et achapte pour elle ses hoirs la somme de 11 livres 2 sols 3 deniers de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franche et quitte par ledit vendeur esdits noms ses hoirs à ladite achapteresse ses hoirs chacun an en sa maison en cestedite ville, à pareil jour et date des présentes à commencer le premier payement d’huy en un an prochain venant et à continuer, et laquelle somme de 11 livres 2 sols 3 deniers tz de rente ledit vendeur esdits nom solidairement etc par ces présentes assize et assignée assied et assigne généralement sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles rentes et revenuz quelconques présents et futurs quelque part qu’ils soeint situés et assis avecq pouvoir audit achapteur ses hoirs d’en demander et se déclarer toutefois et quantes plusparticulière assiette qu’il sera ladite baillée et fournie deschargée de toutes autres hypothèques sans que ledi général et spécial hypothèque se puissent préjudicier ains confirmant et approuvant l’un l’autre,
et audit vendeur esdits noms ses hoirs de l’admortir quand bon lui semblera,
et est faite ladite vendition création et constitution de rente pour la somme de 200 livres payée contant en nostre présence par ladite achapteresse audit vendeur qui l’a receue en or et monnaye le tout bon et ayant cour suivant l’édit, s’en tient contant et l’en quitte, ce qui a esté stipullé et accepté par lesdites parties etc… et ce fait sans desroger ni préjudicier par ladite achapteresse à autres rentes que ledit vendeur lui doibt comme héritière de défunt Me Jehan Pouriatz vivant Sr de la Hanochaye son père
fait et passé audit Angers au tablier dudit Coueffé présents Me René Denyon et Michel Housset clercs

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

Jean Pouriatz sieur de la Hanochais, caution solidaire, 1621

Nous poursuivons les Pouriatz, et ce jour je vous propose encore le lien certain, bien que non connu avec précision, entre François Pouriatz vivant à Bouillé-Ménard, et Jean Pouriatz Sr de la Hanochais.
En effet, 2 mois après le prêt obligataire fait par Jean à François, qui était dit fermier de la terre de Bouillé Ménard, les voici tous deux empruntant toujours par obligation, 600 livres à François Eveillard. Manifestement c’est François qui a besoin des 600 livres et Jean qui est caution solidaire.
Puisque cet acte suit de 2 mois le prêt de 512 livres fait par Jean à François, j’en conclue que c’est la somme que Jean avait ce jour-là de côté disponible en liquide. Mais cette somme s’est révélée insuffisante à François, et cette fois Jean est son caution pour emprunter 600 livres.

Cette seconde obligation est précieuse encore, car outre le lien fort entre les deux hommes, il précise cette fois que François demeure au château de Bouillé-Ménard, dit alors Bouillé-Aménard. Ce château et cette terre étaient en 1540 à la famille de Bueil, en 1655 à Jean d’Acigné, et j’ignore à qui entre temps. Dans tous les cas, le château est habité par le marchand fermier qui gère la terre.

le château de Bouillé-Ménard
le château de Bouillé-Ménard

Cliquez sur l’image pour l’agrandir :Collections privées – Reproduction interdite, y compris sur autre lieu d’Internet comme blog ou site

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 14 août 1621, devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers fut présent personnellement establi Me Jehan Pouriaz Sr de la Hanochaie advocat au siège présidial de cette ville et y demeurant paroisse de St Michel du Tertre, et François Pourriaz marchand demeurant au chastel de Bouillé Amenard, tant pour luy et en privé nom que pour et au nom et se faisant fort de Renée Chevallier sa femme à laquelle il a promis et demeure tenu faire ratiffier ces présentes et obliger avec lui solidairement à l’entretien d’icelles et en fournir à l’acquéreur cy-après ratiffication vallable dedans 15 jours prochain venant à peine de tous intérests
chacun d’eux seul et pour le tout sans division ont recognu et confessé avoir vendu et constitué et par ces présentes vendent et constituent et demeurent tenuz payer fournir et faire valoir par hypothèque général sur tous et chacuns leurs biens rentes et revenuz présents et futurs à noble homme François Eveillard conseiller du roy en l’élection de ceste ville qui a achapté pour luy ses hoirs, 37 livres tz de rente hypothécaire annuelle et perpétuelle payable franchement et quittement par lesdits vendeurs esdits noms solidairement audit acheteur en sa maison en cette ville par chacune année à l’advenir premier payement commençant en un an à pareil jour et an et à continuer, et demeure tous et chacuns les biens rentes et revenus desdits vendeurs esdits noms généralement et spécialement affectés hypothéqués et obliés et chacun d’eux seul et pour le tout, assigné et assis, assignent et assient, au pouvoir par ledit acquéreur ses hoirs de s’en faire faire payer…
et est faite la présente vendition cession de rente pour et moyennant le prix et somme de 600 livres payées et baillées contant au veu de nous par ledit acheteur auxdits vendeurs qui l’ont prinse et receue en monnoie courante …
fait et passé audit Angers en nostre tabler présents Bonvoisin et Pierre Hardy

Cliquez l’image pour l’agrandir. Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

Obligation à 6,25 % pour un capital de 512 livres, Bouillé-Ménard, 1621

Je descends des Pouriatz (voir mon étude des familles Pouriatz), et j’ai tout refait à zéro, à partir de mes relevés d’abord (sur Combrée, Noëllet, Challain) et en continuant les registres, y compris sur Angers.
Je tente ensuite avec quelques actes notariés de voir qui est proche de qui, ou ne l’est sans doute pas…

Voici en 1621, François Pouriatz, mari de Renée Chevalier, marchand fermier de la terre de Bouillé-Ménard, qui crée une rente obligataire de 32 livres pour un capital de 512 livres. Il rembourse 10 ans plus tard ce capital. Il ne m’est rien, mais il est là pour tenter de dénouier l’écheveau des Pouriatz.

  • Attention, lisez attentivement, car je mets ensuite mon analyse, mais il ne vous ait pas interdit de la faire vous-même.
  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voicila retranscription de l’acte : Le 18 juin 1621 avant midy, devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers fut présent personnellement establi honneste homme François Pourriaz marchand fermier de la terre et seigneurie de Bouillé Amenard et y demeurant, tant pour luy et en privé nom que pour et au nom et se faisant fort de Renée Chevallier sa femme à laquelle il a promis et est tenu faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et l’obliger avec lui solidairement à les renonciations requises à l’effet et entretien d’icelles, et en fournir ratiffication vallable dans quinzaine à peyne lequel Pourriaz soubzmis et obligé esdits noms que dessus et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division ne discussion de personne ne de biens
    a constitué et encores constitue par ces présentes vend crée et constitue des maintenant et à présent promis et promet et demeure tenu payer fournir et faire valoir par hypothèque général et universel sur tous et chacuns leurs biens tant meubles qu’immeubles rentes et revenus présents et futurs de proche en proche,
    à honneste homme Me Jehan Pourriaz Sr de la Hanochais advocat au siège présidial d’Angers et y demeurant paroisse St Michel du Tertre présent et consentant qui a achapté et achapte pour luy ses hoirs
    la somme de 32 livres de rente hypothéquaire annuelle et perpétuelle payable et rendable franchement et quittement par lesdits vendeurs esdits noms solidairement et leurs hoirs audit achapteur ses hoirs en sa maison en cette ville par chacun an à l’advenir à pareil jour et date que ces présentes, le premier payement commençant d’huy en un an prochain et à continuer
    au payement et continuation de laquelle rente sont et demeurent tous et chacuns les biens rentes et revenus desdits vendeurs esdits nom présents et futurs généralement et spéciallement affectés hypothéqués et obligés et sur chacune pièce seule et pour le tout assign et assigné assis et assied avec pouvoir audit achapteur ses hoirs de les faire avoir en assiette …
    et est faite ladite vendition création de rente pour et moyennant le prix et somme de 512 livres tz payée et baillée manuellement contant en présence et au vue de nous audit acquéreur esdits noms qui les a receues en monnoie courante bonne et de poids dont il l’acquitte, ce qu’ils ont stipulé etc
    fait audit Angers en nostre tabler …

    PS : Le 14 mars 1631 après midy fut présent en personne Me René Bascher [gendre de Jean Pouriatz Sr de la Hanochais] advocat Angers y demeurant ayant les droits de Me Jean Pouriaz Sr de la Hanochais créancier nommé au contrat de constitution de rente de l’autre part, lequel en la présence et du consentement en tant que fondé de sondit pouvoir a reçu contant au veu de nous dudit François Pouriaz débiteur et obligé audit contrat la somme de 512 livres tz en monnoie courante pour l’extinction et admortissement des 32 livres constituées par ledit contrat, et 23 livres 15 sols pour ce qui a couru de ladite rente depuis le 18 juin dernier

  • Analyse de l’acte ci-dessus :
  • Le fait marquant est l’abscence de cautions, avec un s pluriel, car dans les créations de rentes obligataires, le prêteur s’entoure toujours de précautions en prenant 2 cautions solidaires de l’emprunteur. J’ajoute que la somme de 512 livres est coquette sans être excessive, mais sans caution, elle est importante !

      Puisqu’il n’y a pas l’ombre d’une caution, c’est que le prêteur a un lien proche avec l’emprunteur. Certes, nous ignorons ce lien, mais il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’ils sont issus des mêmes Pouriatz. Je mets donc, dans mon étude Pouriatz, que François Pouriatz, non lié à ce jour, est manifestement proche parent de Jean Pouriatz Sr de la Hanochaie.

    François Pouriatz est marchand fermier de la terre de Bouillé-Ménard, ou plutôt, Bouillé-Aménard comme on écrivait autrefois. C’est une ferme imporante, probablement suffisante pour le faire vivre à l’aise, mais il a pu avoir un autre métier, comme la plupart de nos ancêtres dans ce cas. Je le situe socialement comme mes Gousdé, dont la plus ultime grand’mère est Perrine Pouriatz inhumée en 1612 à Combrée.

      Ce type de familles est susceptible de donner un avocat à Angers. Donc, il n’y a là encore matière à penser à un lien.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Rente foncière perpétuelle, Mathurin Bazin, professeur de philiposophie à Château-Gontier, 1748

    La vente à rente foncière annuelle perpétuelle et non amortissable, donnait lieu, lors de chaque succession et partages, à un passage chez le notaire pour que les nouveaux payeurs de la rente dont ils avaient hérité, sachent bien qu’ils devaient la continuer et s’y engagent.
    Cette rente faisait partie des dettes passives, avec bien d’autres comme les fondations etc…
    Ces actes ne sont jamais anodins, puisqu’ils sont une bonne occasion de comprendre combien d’héritiers étaient vivants. Ainsi, je savais que ce couple n’avait plus de postérité, le dernier de leurs enfants survivants étant décédé religieux.

    Mathurin BAZIN °Combrée 9.4.1684 †Noëllet 2.6.1713 Fils de Mathurin BAZIN & Jeanne MARGOTIN x Renazé 1.7.1706 Jeanne MALVAULT Elle x2 Combrée 3.12.1716 Julien Manceau

      1-Mathurin BAZIN °Combrée 23.8.1707 † 13.11.1756 au château de Lévaré (53) Il est inhumé « clerc minoré ». Il est donc mort sans avoir accédé à la prêtrise.

      2-Anne-Françoise BAZIN °Noëllet 2.12.1708 †idem 3.7.1710 Filleule de Mathurin Bazin maréchal Dt à Combrée et de Anne Cheussé femme de Jean Meignan Dt à Noëllet

      3-Jeanne-Louise BAZIN °Noëllet 12.5.1711 †Combrée 28.6.1738 Filleule de Louise Jacques Malvault maréchal Dt à Renazé, et de Jeanne Bazin de Combrée. Elle est inhumée « décédée à la Fossaie, âgée de 30 ans, en présence de Jeanne Malvault sa mère, Julien Manceau Md serger Dt à la Fossaie, son beau-père, Mathurin Gastineau » SA

      4-François BAZIN °Combrée 3.8.1713 †idem 25.8.1716 Fils de †Mathurin Bazin maréchal à Noëllet, filleul de François Bazin (s) maréchal Dt en ce bourg et frère dudit †Mathurin Bazin, et de Jeanne Douesneau

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E40 – Voici la retranscription de l’acte : Le 23 septembre 1748 par devant nous Toussaint Péju notaire royal en la sénéchaussée d’Anjou Angers résidant à Armaillé soussigné furent présents François Jallot, garçon majeur, marchand tanneur, demeurant au bourg et paroisse d’Armaillé au nom et comme procureur général et spécial de maître Mathurin Bazin ecclésiastique de ce diocèse et professeur de philosophie au collège de Château-Gontier, fils du premier mariage et héritier pour une moitié de défunte Jeanne Malvault, suivant sa procuration passée devant les notaires royaux de Château-Gontier le 4 de ce mois, la minute de laquelle contrôlée audit Château-Gontier le même jour par Delaage est demeurée cy-attachée, Sébastien Lemanceau garçon mineur de 25 ans fils du 2e mariage et héritier pour l’autremoitié de ladite défunte Malvault procédant sous l’autorité de Julien Lemanceau son père, aussi à ce présent, demeurants ensemble paroisse de Combrée, lequel dit sieur Jallot audit nom et ledit Lemanceau fils en son propre et privé nom ont reconnu qu’il est dû chacun an au terme de Toussaint à Pierre Bigot tailleur d’habits demeurant à la Maison-Neuve paroisse de Senonnes, héritier de défunte Jeanne Malvault sa mère et de Guillaume Bigot son frère, la somme de 16 livres de rente foncière annuelle et perpétuelle non amortissable, sur et à cause et pour raison de certains héritages situés à la Petite Riollaye et à la Maison Neuve et aux environs paroisse de Renazé, ladite rente reconnue par ledit Julien Lemanceau et par ladite défunte Malvault sa femme par acte passé devant Me François Rousseau vivant notaire royal le 5 décembre 1726 raporté en l’expédition contrôlée à Pouancé par de la Salle Barré le 11 suivant,
    dont ledit sieur Jallot audit nom et ledit Sébastien Lemanceau ont déclaré avoir eu lecture et communication au moyen de quoi promettent et s’obligent yceluy sieur Jallot audit nom et ledit Sébastien Lemanceau chacun d’eux solidairement l’un pour l’autre un seul pour le tout sans division de personne ni de biens renonçant au bénéfice desdits droits et à ceux de discussion et ordre sans novation de privilères et hypothèques de payer chacun an audit terme de Toussaint audit Pierre Bigot franchement et quittement en son domicile à Senonnes ladite rente conformément aux anciens titres dont le premier payement commencera à la fête de Toussaint 1749 ainsi continuer d’année en année au même terme pendant et si longtemps que ledit sieur Bazin et Sébastien Lemanceau seront propriétaires en tout ou partie desdits héritages de la petite Riollaye et de la maison neuve, circonstances et dépendantes, qui y demeurent spécialement et par privilège obligés et affectés outre le général de tout et chacuns leurs autres biens présents et futurs sans faire novation des privilèges et hypothèques aquits par ledit Bigot lequel a reconnu et confessé avoir cy-devant eu et reçu comptant hors notre présence en espèces d’argent et autres monnoyes ayant de présent cours dudit Bazin la somme de 14 livres 5 sols qui jointe à celle de 35 sols fait celle de 16 livres pour une année qui échoira à la fête de Toussaint prochaine de ladite rente de 16 livres, dont ledit Bigot se contente et en quitte ledit Bazin qui en este seul tenu suivant les arrangements faits entre lui et ledit Sébastien Lemanceau son frère utérin ainsi que ledit Sébastien Lemanceau le dit,
    fait et passé à Pouancé maison et demeure du sieur François Cherruau aubergiste en présence de Me Pierre Minier sieur de la Blottaye conseiller du roy au siège du grenier à sel de Pouancé et de Me Jacques Valas greffier en chef au baillage dudit Pouancé y demeurant

    Voici ce que cet acte m’apprend

  • Mathurin Bazin est bien l’unique héritier vivant en 1748 du couple Mathurin Bazin et Jeanne Malvault. Je le savais déjà, mais ceci confirme.
  • Mathurin Bazin est étrangement dénommé « eccécliastique », et non prêtre, et selon ce que nous savions il serait décédé sans avoir reçu la prêtrise, mais toujours « clerc minoré ». Je pense que ce terme d’ecclasiastique, confirme qu’il n’avait pas atteint la prêtrise.
  • Mathurin Bazin est professeur de philosphie au collège de Château-Gontier, ce que j’ignorais.
  • Mathurin Bazin a un demi-frère, et un seul : Sébastien Lemanceau.
  • Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

    Prêt direct, sans passer par l’obligation, 1624

    Le prêt direct est beaucoup plus rare que le prêt par obligation c’est à dire par rente perpétuelle annuelle.
    En voici un en 1624 :

      il est écrit devant notaire,
      un terme est fixé pour le remboursement, ici un an
      mais curieusement pas d’intérêt mentionné

    Je descends des Pillegault, pour lesquels j’ai déjà fait un énorme travail ! Pour moi, cet acte, qui serait anondin pour beaucoup de chercheurs, est important car il atteste des liens entre tous les participants, car pour faire un tel prêt il faut se faire confiance, enfin c’est ce que me crie en octobre 2008 toutes les minutes la radio BFM, à savoir que la crise est un manque de confiance entre banques… Donc autrefois, face à un prêt on est certain de la relation très forte de confiance, et donc de l’existence de liens solides.

    Ah là là, heureusement que la confiance a existé autrefois !

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 classé chez Louis Coueffe, et je précise ce point, car le notaire devant lequel l’acte est passé est notaire royal à Gené en 1624, et bien entendu aucun fonds de ce notaire n’est disponible ou déposé aux Archives.

    Voici la retranscription de l’acte : Le 5 juin 1624 avant midy, par devant nous Jean Ternière (classé étude Coueffe) notaire du roy notre sire en la sénéchaussée d’Anjou demeurant à Gené furent présents et personnellement establis
    honorables personnes François Pillegault marchand sieur de la Garelière et Mathurine Ernix son espouse demeurant en la paroisse de Saint-Aubin-du-Pavoil, ladite Ernix authorisée dudit Pillegault son mari quand à l’effet des présentes,
    lesquels deuement soubzmis soubz ladite court ont confessé debvoir et par ces présenes promettent rendre payer et bailler dedans d’huy en ung an prochainement venant à honneste fille Guillemine Briant, à ce présente et acceptante, demeurante au bourg de la Jaillette,
    la somme de 1 000 livres tz, quelle somme ladite Briand a présentée manuellement contant en notre présence auxdits Pillegault et Ernix qui ont eu et receu ladite somme de 1 000 livres de ladite Briand en espèces de quart d’écu, testons, francs et demi francs et autre bonne monnoye du poids et prix de l’édit du roy, ayant cours, (il circulait autrefois beaucoup de types de pièces, et on voit ici quelques spécimens, qui font toujours mon admiration, car le notaire devait calculer avec pièces à la valeur non arrondie, et variable) :

    teston : ancienne monnaie d’argent qui, sous François 1er valait 10 sous et quelques deniers, et dont l’usage a fini sous Louis XIII lorsque leur valeur était montée par degrés à 19 sous et demi. (Lachiver, Dict. du Monde Rural)

    Revenons à l’acte : et dont ils se sont contentés et en ont quitté ladite Briand, laquelle Briand a déclaré ladite somme estre en partie provenant de la rescousse sur elle faite de la constitution de rentes à elle deues par défunt Ma Jean Fayau de Segré, par acte passé devant Me René Suhard de Segré, à laquelle somme de 1 000 livres payée dedans ledit terme et pour les causes cy-dessus obligent lesdits Pillegault et Ernix sa femme eulx et chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens leurs hoirs et ayant cause, renonçant et renoncent aux droits de bénéfice de division et ordre, de priorité et postériorité, foy, jugement et condemnation,
    fait et passé en la ville de Segré dans la chambre desdits establis ès présence de honorable homme Me Louys Regnard marchand demeurant à Sainte Gemmes près Segré, discrete personne Me Nicolas Cornée prêtre curé de Nyoiseau et y demeurant, et honnorable homme Abraham Ernix marchand demeurant en la paroisse de St Aubin du Pavoil

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.