Carte postale : voyelle O

voyalle Avoyelle Evoyelle Ivoyelle Ovoyelle uvoyelle Y

Nous partons dans les 6 voyelles !

J’ai bien connu le noeud dans la tête, bien après la 2e guerre mondiale. Ma maman, malgré notre grand nombre, tirait chaque matin, et serrait fort avec le noeud, qui avait toujours l’air d’un paquet cadeau le jour de Noël.
Par contre, je découvre le col de la charmante enfant, qui ressemble à l’un de mes napperons, qui vient de rendre l’âme après plus de 100 ans de bons et loyaux service. J’ignorai que les cols avaient cette allure !

voyelle O
voyelle O

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Gené le 19 septembre 1903 (écrit : 9.19.03, en à Batz, où Aimée avait une amie)
Chère Aimée
Je réponds à votre carte qui m’a fait grand plaisir car je préfère de beaucoup les rues aux fantaisies.
Je regrette beaucoup que vous ne puissiez venir à Gené cette année car je crois que nous aurions eu beaucoup de plaisir ensemble, quoique je ne doute pas que les bains de mer doivent être encore plus attrayants.
Marie vous envoie une carte en même temps que moi et elle espère une prompte réponse.
Je vous embrasse bien tendrement.
Votre amie
Célestine

  • Si vous connaissez Célestine, merci de me faire signe. Manifestement elle est adolescente en 1903 et originaire de Gené, passant ses vacances chez ses parents, et sans doute pensionnaire à Nantes chez les dames Ursulines, comme ma grand’mère, destinataire de cette carte.
  • Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    16 septembre 1943 : 65ème anniversaire de la pluie de fer, d’acier et de sang sur Nantes

    les 16 et le 23 septembre 1643 les Américains lachent 3 tonnes de bombes sur Nantes. Il y aura plus de 1 200 victimes car les bombes lachées à 4 000 m d’altitude par les superforteresses US frappaient plus à côté des cibles que dessus !
    J’étais dessous, enfin pas tout à fait, car nous habitions la route de Clisson au niveau de la Croix des Herses. Mes oncles, qui étaient dans la maison en face, montèrent sur le toît voir, enfin, aux premiers bruits, mais par la suite descendirent comme tout le monde à la cave.
    J’avais 5 ans, et mes parents nous emmenèrent dans la cave, nous racontant que le tonnerre grondait ! Que peut-on raconter d’autre aux enfants !
    Le lendemain notre papa attelait Papillon à la charette à cheval, et nous partions tous pour Gesté, à 35 km. Je me souviens de maman tenant les rênes « Hue Papillon ! », mais aussi des cotes : tout le monde descend, et les adultes aident Papillon en poussant.

    Contrat de mariage Samuel Guerrier et Anne Allain, Angers, 1633

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

  • J’avais péparé cet article pour hier, mais à la dernière minute je me suis ravisée car Lourdes et la vierge Marie n’étaient pas compatibles avec un contrat de mariage protestant.
  • La demoiselle à une cagnote personnelle, car sans doute des oncles et tantes bienveillants.
    Elle a aussi de la vaisselle d’argent, ce qui est rare, et signe d’aisance. Je pense même qu’elle était le fait du « bourgeois gentilhomme », c’est à dire la marque d’un style de vie comme un gentilhomme.
    Le mariage ne sera pas catholique, car il sera solemnisé en face d’église dont ils font profession . Cette formulation est rare dans un contrat de mariage, assez pour qu’on la souligne, et qu’on puisse affirmer qu’ils ne sont pas catholiques.
    Le protestantisme ressort aussi en partie des prénoms, bien que ceci ne soit surtout pas systématique car l’église catholique autorise ces prénoms, mais ressort juste à la fin de l’acte par la présence comme témoin ami de Philippe du Hirel sieur de la Hée. J’ai longuement étudié les Hirel de la Hée dans mon ouvrage « L’allée de la Hée des Hiret, 1450-1650 », et Philippe du Hirel est le protestant actif de la famille, allant jusqu’à tenir garnison de 16 hommes à la Hée etc…
    Comme beaucoup de familles protestantes, ces familles sont aisées, mais sans plus, c’est à dire, proche des petits gentilshommes.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mars 1633, (Bertrand Lecourt notaire) au traité de mariage futur entre Me Samuel Guerrier Sr de la Martinaye greffier des chastellenies de Sion et Champbelland, fils de defunt noble homme Jacob Guerrier et de damoiselle Judith Fournier dame de la Martinaye d’une part, et honneste fille Anne Allain, fille de Me Jean Allain et de Marguerite Loigné Sr et dame de la Marre d’autre part
    et auparavant que aucune promesses et bénédiction nuptiale fussent faites entre lesdits futurs conjoints ont esté faits les accords pactions et conventions matrimonales qui s’ensuivent
    pour ce est-il qu’en la cour du roy notre sire à Angers, endroit par devant nous Bertrand Lecourt notaire d’icelle furent présents establis et duement soumis, ledit Guerrier et noble homme Thomas Prampart sr du Boullay au nom et comme procureur de ladite famoiselle Fournier mère dudit futur espoux commeil nous a appary par procuration reçue par Barbin et Poisson notaires sous la cour et chatellenie de Sion le 7 du présent mois portant pouvoir de ce qui s’ensuit demeurée attaché à ces présentes pour y avoir recours si besoin est, demeurant scavoir le sieur de la Martinaye au bourg de Sion, et ladite Fournier sa mère en la paroisse de Fougeray, et ledit sr du Boullay en la paroisse de Rougé, le tout en Bretagne d’une part
    et ladite Anne Allain, lesdits Allain et Loigné sa femme ses père et mère, ladite Loignet de son dit mary authorisée par devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de St Pierre,
    ils ont fait entre eux les conventions cy-après, c’est à scavoir lesdits futurs conjoints du consentement de leurs dits père et mère ont promis se prendre en mariage et iceluy solemniser en face d’église dont ils font profession si tost que l’un en sera par l’autre requis, tout légitime empeschement cessant
    en faveur duquel lesdits Sr de la Mare et sa femme, chacun d’eux seul et pour le tout, sans division, renonçant au bénéfice de division, discussion et d’ordre, ont promis s’obligent et demeurent tenus bailler et donner auxdits futurs conjoints en advancement de droit successif à ladite Allain leur fille la somme de 2 000 livres en obligations, savoir la somme de 1 000 livres due audit Allain et ses cohéritiers, héritiers bénéficiaires de defunte Michelle Lemercier par ladite Fournier et noble homme Pierre Henrier Sr de Cran capitaine du château de Blain, et en laquelle ils sont solidaires et obligés par transaction faite entre eux rendue par nous le (blanc), et pareille somme de 1 000 livres faisant partie de 1 200 livres auxdits Sr et dame de la Mare due par noble homme Pierre Huet Sr de la Rivière conseiller du roi ancien estly en l’éleciton de ceste ville, et en laquelle il est vers eux condamné par sentende rendue à la prévosté de cette ville le (blanc), ensemble les intérests de ladite somme de 1 200 livres et intérests d’icelle s’enfaire par ledit futur espoux et sa fite mère payer aux termes portés par la transaction et jugement dessus desnommés, et y faire tout ainsy que lesdits Sr et dame de la Mare eussent fait et pu faire au paravant ces présentes, et à cette fin les ont mis et subrogés en leur lieu et place, droits et actions, consentant qu’ils s’en fassent … par justice et autrement, lesdits Allain et sa femme promettent garantir et faire valloir tant en principal qu’intérests, même promettent solidairement les faire quite vers leurs autres cohéritiers de ladite défunte de ladite somme de 1 000 livres et intérests, auxquels futur espoux et Fournier sa mère, ils promettent mettre entre mains toutefois et quante lesdits jugements et dédule sur lequel il est intervenu
    de laquelle somme de 2 000 livres en demeurera de nature de meuble la somme de 400 livres et le surplus montant 1 600 livres demeure le propre immeuble de ladite future espouse en ses estocs et lignée
    au profit de laquelle lesdits futurs espoux ensemble lesdits Sr du Boullay audit nom chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonçant au bénéfice de discussion et d’ordre a promis et demeure tenu l’emplouer préablement reçue en achat d’héritages bons et valables, et à faute d’employ luy en ont constitué rente au denier vingt racheprable un an après la dissolution dudit mariage sans que ladite somme ne les acquets qui en seront faits puisse tomber en la communauté future desdits conjoints
    et outre ce que dessus ladite future épouse ensemble sesdits père et mère ont déclara estre due à icelle future épouse la somme de 400 livres de principal et 25 livres pour la rente créée au profit de ladite Anne Allain par Poisson veuve Toussaint Colpin et autre coobligés par contrat aussi passé par nous et laquelle somme tant en principal que rente appartient pour le tout à ladite future épouse provenu de son pécule, dons et biens faits qui luy ont été faits par autres que ses dits père etmère ainsi qu’ils ont reconnu (sans doute une tante ou tonton gâteau quelque part ! Donc, cela lui fait en tout 2 400 livres)
    et encore la somme de 300 livres en joyaux et vaisselle d’argent aussi de don et bien fait à leur dite fille, aussi par autres que sesdits père et mère, (la vaisselle d’argent est rare, et signe d’aisance)
    laquelle somme de 400 livres de principal portée par ledit contrat soit que la rente d’icelle fut admortie ou non, demeure aussy de propre de ladite future espouse en ses estocs et lignée, mesme audit cas d’admortissement, promettant l’employer comme la somme de 1 600 livres de pareille nature ..
    etc…
    fait et passé audit Angers en la maison dudit sieur de la Mare, en présence de Nicollas Fournier sieur du Mepied cousin dudit futur espoux, Me Pierre Loignet et Jacques Regnault oncles de la future espouze, Philippe Du Hiret escuier sieur de la Hée et Vincent Longuet praticien à Angers

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
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    Carte postale : voyelle E

    voyalle Avoyelle Evoyelle Ivoyelle Ovoyelle uvoyelle Y

    Nous continuons dans les 6 voyelles !

    Je me souviens, non pas des bottines, mais des galoches d’après guerre, à la grosse semelle de bois armée de fers aux deux extrémités, très bruyantes, et au cuir tellement épais qu’il faisait tous les enfants les uns après les autres.

    voyelle E
    voyelle E

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    Vente d’une closerie à Brain-sur-l’Authion, 1575, par Buscher, parcheminier à Angers

    Je m’intéresse au patronyme Buscher, mais ici ce ne sont pas les miens, hélas !
    Celui-ci a un joli métier : parcheminier. C’était un artisan très qualifié, et je pense qu’Etienne Toisonnier en cite un, c’est à dire digne de figurer dans son journal bougeoisement élitiste.

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription exacte de l’acte : Le 3 mai 1575, en la court du roy nostre syre à Angers endroit par davant nous Denys Fauveau notaire d’icelle personnellement establiz honnestes personnes Françoys Buscher marchant parcheminier et Perrine Dupin sa femme de luy suffisamment autorisée par davant nous quant à ce, demeurant en ceste ville d’Angers paroisse Saint Pierre, soubzmettant chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de biens eulx leurs hoirs confessent avoir ce jourd’huy vendu quicté cedé delaissé et transporté et encores vendent quitent cèddent délaissent et transporten des maintenant à honnestes personnes Me René Gaultier greffier, fermier de la sénéchaussée d’Anjou, et Perrine Fugrer sa femme demourant audit Angers paroisse saint Michel du Tertre à ce présents lesquels ont achapté et achaptent pour eulx leurs hoirs
    c’est à savoir une chambre de maison tant haut que bas en laquelle y a ung four et une estable qui est près et joignant lesdites choses ainsi qu’elles se poursuivent et comportent avec une pièce de vigne contenant ung tiers de quartier de vigne ou environ et ung loppin de terre au bout de ladite vigne ;
    Item un autre loppin de terre contenant 6 seillons de terre le tout joignant d’ung costé à la vigne de la veufve feu Jehan Lassé une petite haye entre deulx, d’autre cousté la terre de la veufve et héritiers feu Jean Bodin aboutant d’ung bout les terres de Michel Lesourt d’autre bout la vigne de Guillaume des Auvencourt d’autre les hoirs feu Guillaume Pillard ;
    Item un autre loppin de terre contenant 5 seillons de terre joignant des 2 bouts la terre des héritiers feu Jehan Fournier aboutant d’un bout la terre dudit Michel Lesnot et d’autre la vigne Pierre Thouze et les hoirs feu Pillaud ;
    Item ung autre loppin de terre contenant 6 seillons joignant d’ung cousté la terre de la veufve et héritiers feu Bodin d’autre cousté et abouctant d’ung bout la terre de la clouserye de la Mocquettere et d’autre bout la vigne des hoirs ou bien tenants dudit feu Paillard et des hoirs feu Franczois Rahier ;
    Item ung ptit careau de jardin estant au bout desdits 6 seillons joignant d’ung cousté et abouctant d’ung bout la terre dudit Michel Lesourt d’autre cousté audits 6 seillons d’autre bout à la pièce de vigne cy-dessus désignée ;
    Item ung autre careau de jardin audavant de ladite chambre de maison joignant d’ung cousté à la terre de ladite veufve et héritiers feu Jehan Bodin et d’autre cousté la terre dudit Michel Lesourt, abouctant d’ung bout à ung desdits loppins de terre dessus et d’autre bout à l’aultre chambre de maison vendue par cedit contrat ;
    Item le droict que lesdits vendeurs ont et peuvent avoir en l’aireau qui est près les dites choses, le tout situé au villaige de la Mocquette paroisse de Brain sur Authion et tenu du fief de Naquefaire qui est de présent Saint Jehan l’évangéliste dudit Angers …,
    Item ung careau de jardin joignant et abouctant de toutes parts aux terres cy-davant confrontées et aux terres des héritiers feu Me Franczois Delanoe … etc… et est faite la présente vendition cession delays et transport pour le pris et somme de 800 livres tz …
    fait et passé audit Angers ès présence de maistre Georges Georgeau et Jehan Lesrat praticiens demeurants à Angers.
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