Contrat de mariage Julien Bidault et Marie Allard, Angers, 1651

Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

L’acte qui suit montre la mobilité :

    il est Normand
    elle vient de Bouzillé, mais a un frère à Ancenis etc…

Il est marchand verrier, et je ne suis pas étonnée car le verre est surtout produit par les gentilshommes verriers Normands.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E6 – Voici la retranscription de l’acte : Le 17 juin 1651 avant midy par davant nous Claude Garnier notaire royal Angers furent présents Jullien Bidault marchand verrier cy-devant mary de deffuncte Anne Jahan, fils de deffunctz Jullien Bidault et de Julienne Belautier vivants demeurant an la paroisse de St Lienard diocèse du Mans, et luy demeurant audit Angers paroisse St Pierre d’une part,
et Marye Allard fille de deffunct Mathurin Allard et de Michelle Lebrun vivants demeurant en la paroisse de Bouzillé et elle demeurant en la maison de honorable femme Françoise Lemasson sa tante, veuve de deffunct honorable homme Pierre Allard paroisse St Maurice dudit Angers d’autre
lesquelles partyes respectivement soubzmises sur le traité de mariage d’entre ledit Bidault et ladite Allard ont esté fait les accords et conventions suivantes qui est qu’ils se promettent mariage l’ung l’aultre et s’épouzer en face de notre mère saincte église catholique et romayne touttefois et quantes que l’ung en sera requis par l’aultre tout légitime empeschement cessant que communaulté de biens s’acquérera entre eux du jour de leur bénédiction nuptiale en laquelle communaulté n’entreront les debtes passives dudit futur espoux qui seront acquittées sur ses biens et ladite future espouze déclare avoir la somme de 700 livres en argent et pour 40 livres de linge en serviettes draps de fil ainsy qu’elle a faict aparoir présentement de laquelle somme en entrera la somme de 100 livres tournois et ledit linge de la valeur desdites 40 livres tournois en ladite communaulté lesquelz elle mettra entre les mains dudit futur espoux dedans le jour de ladite bénédiction nuptiale et pour les 600 livres restant les a présentement baillez à honorable homme Pierre Allard marchand de draps de laine Angers y demeurant paroisse St Maurille qui en a vendu créé et constitué à ladite Marie Allard et ses hoirs la somme de 33 livres 6 sols 8 deniers tournois de rente hypothéquaire qu’il promet luy payer servir et continuer chacuns ans à pareille jout et date des présentes à commencer le payement de la première année d’huy en ung an prochain et à continuer laquelle rente il a assise et assignée sur tous ses biens présents et advenir qu’il admortira quand bon lui semblera en rendant et payant la somme de 600 livres et ce qui sera lors deu de ladite rente, lequel admortissement il ne pourra faire en la présence de Mathurin Allard laboureur demeurant en la ville d’Anvenis frère de ladite Mariet et de honorable homme Jehan Allard marchand Angers afin de faire et lorsque ladite somme de rente pour la sécurité de ladite Marie Allard ou en acquet réputé propriété de ladite Marie Allard, néanmoins est accordé que en cas qeu lesdits futurs espoux trouvent acquest valable à faire à leur comodité pour employer lesdits deniers, et en advertissent ledit Pierre Allard un mois avant, il promet volontairement rendre ladite somme de 600 livres et faire ledit admortissement en la présence desdits Mathurin Allard frère et dudit Jehan Allard et si après l’advertissement fait audit Mathusin Allard, il ne se trouverai au jour assigné ledit Pierre Allard le fera audit futurs époux enprésence dudit Jehan Allard et remployer ladite somme en acquest réputés de ladite nature de propre immeubla de ladite Marie Allard et les siens en ses estocs et lignées et dès à présent ladite somme de 600 livres demeure réputée propres immeubles à ladite Marie Allard et les siens en ses estocs et lignées et en cas que les deniers desdits acquetz qui se feront de ladite somme fussent rendus par retrait ou autrement ils pourront entrer en ladite communauté mais promet ledit futur espoux les remployer en acquets reputés de ladite nature et à faulte d’acquest en a vendu créé et constitué à ladite future espouze ses hoirs rente au denier dix-huit, du jour de la dissolution de ladite communaulté que sesdits hoirs demeureront tenus d’amortir ladite rente dedant 3 mois sans que ladite somme et action ne puisse tomber en ladite communauté
est accordé que en cas que ladite future espouze et enfants qui pourront naistre de leur mariage veuillent renonczer à ladite communaulté oultre le raplacement de ses propres elle reprendra ladite somme de sept vingt livres (140) entrée dans la communauté avec ses habits baques et linge à l’usage de son corps franc et quitte de toutes dettes et ce bien qu’elle y fut obligée et y eust part dont elle sera acquittée par le futur espoux par hypothèque des siens
et au regard des biens dudit futur espoux il en fera faire invenaire touttesfois et quantes, du montant duquel il en entrera en la communauté 200 livres tz et le surplus demeurera son propre bien immeuble qu’il pourra employer en acquest réputés de ladite nature
a ledit futur espoux consenti à ladite future espouze douaire sur tous ses biens suivant la coustume cas de douaire advenant
auxquels accords et traité de mariage tenir et garder garantir etc obligent lesdits futurs expoux leurs hoirs et ledit Pierre Allard ses biens etc confesse ladite Marie Allard que ladite Lemasson l’a satisfaite et payée de toutes les ommes qu’elle luy a faits de tout le passé jusques à ce jour dont elle quitte ladite Lemasson au moyen de quoi ladite Lemasson l’acquitte aussy de toutes ses pensions et nourriture et entretenements…
fait et passé Angers maison de ladite Lemasson présents ledit Mathurin Allard frère, ladite Lemasson tante, ledit Jehan Allard, Michel Allard marchand droguiste cousins, honneste homme Jehan Loutraige, Nicolas Nail Pierre Desnelettes marchand Charles Edelin marchand
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Saint Paterne

Voici un prénom rare en Anjou, surtout pour une fille : Paterna, ici Paterna Vallin née à Saint-Quentin-les-Anges, le 28 mai 1617 :


« fille de Me Jean Vaslin et de Loyse Cive fut baptisée par moy soussigné de laquelle fut parrain vénérable et discret Me Mathurin Hamon prêtre doyen de Craon et curé de céans, et marraine Madeleine Lemotheux »
Il s’agit d’une soeur d’un de mes ancêtres. Voir l’état actuel de ma famille VALLIN aliàs VASLIN

Paterne : ancien nom de baptême et patronyme assez rare, représente le nom latin Paternus paternel. Ce nom a été popularisé par l’évêque d’Avranches 6e siècle, honoré dansl’OUest de la France. La forme populaire est Pair que l’on relève dans le nom de lieu Saint Pair (Manche) où est mort le saint ; variante Saint-Paer (Eure), Saint-Pern (Ille-et-Villaine), Saint-Poix (Manche) – Selon M.T. Morlet, Dict. Etymologique des noms de famille, Paris, 1991)

Il n’y a pas de sainte Paterna, mais par contre plusieurs saints Paterne, et même de quoi s’y perdre. Je pense néanmoins que celui qui a pu laisser une influence en Anjou fut celui-ci :

PATERNE, qu’on nomme aussi PAIR ou PATIER (saint), honoré le 16 avril, évêque d’Avranches, naquit sur la fin du Ve siècle, à Poitiers, où son père occupait un poste important. Formé à la piété par sa mère, il quitta le monde de bonne heure pour prendre l’habit monastique dans l’abbaye d’Ansion, dite depuis de Saint-Jouin, et située dans le diocèse de Poitiers ; mais le désir d’une plus grande perfection le porta à se retirer, avec un autre moine d’Ansion, dans la forêt de Scicy, près de Coutances. Léonlien, évêque de cette ville, l’ayant ordonné prêtre, le chargea d’évangéliser les idolâtres du pays.
Il fut secondé dans ses travaux apostoliques par saint Gaud, évêque d’Evreux, saint Sénier et le saint prêtre Aroaste, qui vivaient avec lui dans la solitude de Scicy.
Elevé sur le siège épiscopal d’Avranches vers l’an 552, il continua à déployer son zèle, édifia son troupeau par ses vertus, en même temps qu’il l’instruisait par ses discours.
Il fonda plusieurs monastères, et mourut vers l’an 565, après treize ans d’épiscopat. II fut enterré par saint Lô, évêque de Coutances, dans l’oratoire de Scicy, avec saint Scuhilion, qui était mort le même jour que lui. Cet oratoire devint dans la suite une église paroissiale qui prit le nom de Saint-Pair-sur-Mer ; elle possède les reliques de saint Paterne, qui en est le patron, ainsi que de plusieurs autres églises de Normandie.
Ces reliques ayant été transportées à Paris lorsque les Normands s’emparèrent de la Neustrie, quand le danger de la profanation fut passé, et qu’on les reporta à Saint-Pair, les villes d’Orléans et d’Issoudun en obtinrent quelques parcelles. Saint Paterne eut pour successeur sur le siége d’Avranches saint Sénier, qui avait été son compagnon dans la solitude et son collaborateur dans les missions. (Dict. Hagiographie de l’abbé Pétin, collection Migne, sur Gallica)


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Saint Paterne a connu saint Gaud (voir ci-dessus) et ce nom de lieu existe quelques km au nord de Saint-Quentin.

Saint-Pair-sur-Mer, Manche
Saint-Pair-sur-Mer, Manche

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J’ai personnellement vécu 3 ans à Orléans, rue de la Lionne, où ma paroisse était Saint Paterne. Je ne pensais pas à l’époque rencontrée un jour une Paterna née en 1617 à Saint-Quentin en Anjou.

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