Quand le prêtre écrit Psalmon pour Salmon

En retranscrivant le registre proissial du Louroux-Béconnais, j’ai rencontré un prêtre qui écrivait le patronyme SALMON avec un P devant : PSALMON

    « Le unziesme jour de septembre l’an mil six cens un fut baptizé Jean Collet fils de Michel Collet et de Alliette Bain sa femme parrain Jehan Alleaume marraine Fleurye Psalmon femme de Siphorien Rousseau par moy Lherbette » v°36-172

    « Le dixneufiesme jour de febvrier mil six cens six fut baptizée Mathurine Psalmon fille de Pierre Psalmon et de Jehanne Bellier sa femme parrain Mathurin Gauldin marraine Perrine Paiteul fille de Jullien Paiteul faict par moy soubzsigné » v°79-172

Bien sûr, j’ai lissé ce patronyme pour le tri, à SALMON, car les autres prêtres écrivaient ainsi, et je pense que c’est le bon patronyme.

Mais, comme ce P me rappelait le psalteur dont nous avons parlé ici (cliquez sur le TAG ci-dessous pour voir l’article), j’ai regardé ce que disait le Dictionnaire étymologique des noms de famille de M.T. Morlet, Perrin, 1991
et là, je trouve :

Psaume, dérivé Psalmon du latin psalmus, en ancien français, désignait le cantique sacré composé par David,surnon de chantre, celui qui chantait les psaumes.

et bien sûr :

Salmon : forme ancienne de Saumon

Saumon : nom de poisson de mer qui remonte les rivières, du latin salmo, -onis, surnom de pêcheur ou de marchand

En conclusion, le prêtre qui écrivait Psalmon n’avait par un cheveu sur la langue, mais bien une connaissance plus élargie que ses confrères des divers patronymes possibles, et cela montre que lorsqu’ils écrivaient les patronymes des gens qui ne savent signer, donc qui ne savent épeler leur nom, ils écrivaient en fonction de leurs connaissances personnelles, de leur éducation, de leur origine géographique etc… d’où les innombrables variantes phonétiques que nous rencontrons.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

Contrat de mariage Guillaume Mellet et Marie Chesneau, Angers, 1542

Voir ma page récapitulant les contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog : elle permet de comparer les classes sociales.

Aujourd’hui nous découvrons qu’un contrat de mariage peut en cacher un autre, ou plutôt que le papa avait déjà marié une de ses filles, moins dotée, et il doit donc aussi donner à cette premiere fille autant qu’à la seconde, donc elles sont toutes deux présentes et concernées par ce contrat de mariage car les biens immobiliers leur seront communs à elles deux. Le papa n’a pas de quoi donner un bien à chacune.
Le milieu est modeste, mais le papa possède tout de même un bout de maison (autrefois on possédait souvent partie d’une maison, et même nous avons déjà rencontre, partie d’une chambre), quelques vignes de sa défunte femme.

Ce qui est compliqué à comprendre pour notre époque, c’est que le papa soit usufruitiers de ses défunts enfants.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de Pierre Grelier : Le 3 octobre 1542, comme ainsy soyt que en traitant et accordant le mariage estre faict consommé et accomply entre Guillaume Mellet maistre cordonnier demeurant en la paroisse de la Trinité d’Angers fils de défunt Michel Mellet et Martine Mantour ses père et mère
et Marye Chesneau fille de honneste personne Jehan Chesneau marchand poissonier demeurant en Reculée en ladite paroisse de la Trinité dudit Angers et de defuncte Jehanne Le Coq ses père et mère

et auparavant aulcunes fiances ni aultre solemnité de saincte église avoir esté faites ont esté dictes, faictes et accordées les choses qui s’ensuyvent pour ce est-il que en la cour royal d’Anges endroict par devant nous Michel Theart notaire de ladite personnellement establis ledit Guillaume Mellet d’une part et ledit Jean Chesneau et Marie sa fille d’aultre part

soumettant etc confessant etc c’est à scavoir lesdits Mellet et Marye Chesneau avec le bon vouloir desdits Jehan Chesneau et Martine Mantour et de plusieurs leurs parents et amis avoir promis et par ces présentes promettent eulx prendre l’un l’autre en mariage pourvu que Dieu et saincte église y accorde

en faveur duquel mariage et lequel aultrement n’eust esté faict consommé et acomply ledit Jehan Chesneau a promis et par ces présentes promet bailler à ladite Marie sa fille et audit Mellet en advancement de droict successif la somme de 60 livres tz dedans et auparavant aulcune bénédiction nuptiale estre faicte et consommée entre lesdits futurs espoux

et oultre en faveur dudit mariage ledit Jehan Chesneau a dédé et transporté et encore leur cède et transporte auxdits Mellet et Marye futurs époux et à Raoul Gravereul mary de Jamyne Chesneau fille dudit Jehan Chesneau demeurant audit lieu de Reculée à ce présente stipulante et acceptante pour eulx leurs hoirs etc le droit que ledit Jehan a droit d’avoir et prendre par usufruit par la mort et trépas de defunts Pierre et Perrine les Chesneaux enfants dudit Chesneau et de ladite défuncte Le Coq oultre

le lieu closerie appartenances et dépendances appelée la closerie du Gué de Lymorges sise en la paroisse de Soulaire et Bourg soit tant maisons jardin terres prés pastures vignes et autres appartenances de ladite closerie sans aulcunes réservations avecque le bestail estant de présent sur ledit lieu et closerie

avecque les deux parties de certaine maison sise sur la rue de la Bourgaisie de la ville de la ville d’Angers joignant d’ung costé à la maison de René Fourmont et Marie Renault sa femme et à cause d’elle, abouttant d’un bout au pavé de ladite rue de la Bourgasie et en laquelle maison est décédé defunt Laurent Hurean en son vivant marchand

avecque le droit d’usufruit que ledit Chesneau a à cause desdits Pierre et Perrine ses défunts enfants en toutes et chacunes les vignes que à ladite defunte Le Coq peuvent compéter et appartenir quelque part qu’elles soient situées et assises

à la charge desdits Mellet et sa future espouse, et lesdits Gravereul et Chesneau sa femme et lesquels sont promis payer et bailler par chacun an par moitié audit Jehan Chesneau la somme de 100 sols tz payables aux termes de Noël et Sainct Jehan Baptiste par moitié le premier terme commençant à Noël prochain venant en ung an

et est ce faict parce que une tierce partie des deux parts de ladite maison ainsi baillée cédée par ces présentes par ledit Chesneau est à cause de son acquest par luy faict depuis le décès de ladite défunte Le Coq sa femme

et oultre a promis ledit Chesneau bailler à ladite Marie sa (fille) des vestements et acoustrements ou argent pour ce faire, jusque à la somme de 38 livres qui est pareille somme que ledit Gravereul et sa femme ont confessé ledit Chesneau leur avoir baillée en vestements le mariage d’euls saissant

et a promis ledit Chesneau de bailler auxdits futurs espoux les meubles à ladite Marie appartenant à cause de la succession de sa défunte mère et dont etc

auxquelles choses etc tenir etc et sur ce etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre chacun en tant que à luy touche respectivement eulx leurs hoirs etc renonçant etc foy, jugement, condamnation etc

fait et passé audit lieu de Reculée en présence de honnestes personnes Jacques Allain marchand demeurant au bourg Sainct Jacques les Angers, Pierre Fourmont, Macé Rabut, Gabriel Aubourt, demeurant audit Angers tesmoings, etc, lesdits jour et an que dessus
Signé Aubour, Rabut, G. Mellet

    En conclusion, pour une famille modeste, on voit tout de même un peu de biens fonciers : une closerie, partie d’une maison et des vignes.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

Dépouillements d’actes de baptêmes de La Cornuaille, Maine-et-Loire

Pierre et Françoise Grelier ont effectué ce dépouillement d’actes :

    La Cornuaille, baptêmes, 1593-1613 (accessibles sur la page de La Cornuaille de ce site)

Rappelons ici leur précédent travail sur la Cornuaille, également disponible sur ce site :

    La Cornuaille, baptêmes, 1556-1595

Ainsi, tous les baptêmes de La Cornuaille de 1556 à 1613 sont en ligne gratuitement.
Merci de ne pas recopier cette table dans une autre (droits d’auteur).

La Cornuaille, collection Grelier, reproduction interdite
La Cornuaille, collection Grelier, reproduction interdite

Françoise Crannier, soeur d’Etienne et Jean, 1575

Encore des gens modestes, puiqu’ils ne savent signer, mais l’acte laisse entrevoir qu’outre les meubles des parents, il y a eu un petit bien immobilier, dont on ne sait si c’est une pièce de terre ou une chambre de maison. Françoise Crannier est probablement servante chez l’apothicaire à Angers, et François Vallin tissier en toile.

Mais, aussi petit soit cet acte, il donne des liens, sans doute un jour précieux à quelqu’un.

    Françoise Crannier a pour frères Etienne et Jean, témoins de l’acte, et ne sachant pas plus signer qu’elle. Ceci est une certitude car explicité dans l’acte.

    François Vallin est probablement un beau-frère ou autre proche parent, car s’il a eu en garde les meubles de Françoise Crannier, c’est que lors du partage elle n’a pu les enlever et ils sont restés à un proche. Il a sans doute épousé une soeur Crannier.

Le patronyme Crannier est présent au 16e siècle dans une triangle allent du Lion-d’Angers au Louroux-Béconnais à descendre sur Angers. J’ai travaillé l’une des familles Crannier, dont la première génération comporte aussi une fratrie incluant Etienne, Jean Crannier, mais ce ne sont pas les mêmes que ceux qui suivent.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription de l’acte : Le 9 février 1575, en la cour du roy notre sire à Angers (Grudé notaire) etc personnellement establye Françoise Crannier fille de defunt Michel Crannier demeurant à présent en la rue St Aulbin de cette ville d’Angers en la maison de Gilbert Gohier apothicaire soumettant etc
confesse etc avoir aujour’huy eu et reçu de François Vallin tixier en toile demeurant en la paroisse de Juigné Béné à ce présent et stipullant et acceptant etc tous et chacuns les meubles et argent que ledit Vallin avait eu en garde et dépôt appartenant à ladite Crannier de tout le temps passé jusqu’à ce jourd’huy,
lesquels meubles et argent estaient provenus et issus de ce qui pouvait et peut appartenir à ladite Crannier de la succession de ses défunts père et mère
desquels elle s’en est tenu à contente et en a quicté et quitte ledit Vallin,
aussi a ladite Crannier confessé avoir esté payée de tout le temps passé jusqu’à ce jour d’huy dudit Vallin de tous et chacuns les fruits ferme et louage qui luy pouvaient estre dus par ledit Vallin pour certains héritages à ladite Crannier appartenant et à elle eschus à cause de ladite succession et généralement lesdites parties sont quittés et quittes respectivement de toutes et chacunes les autres choses qu’ils pouvaient par cy-devant avoir eu affaire ensemble tant à cause de vendition de meubles que fermes louages quoy qu’elles ne soyent déclarés par ces présentes et desquelles choses lesdites parties sont demeurées à un et d’accord obligent lesdites parties respectivement l’une vers l’autre etc renonçant etc foy jugement condamnation etc
fait et passé audit Angers en présence de Etienne Crannier et Jean Crannier frères germains de ladite établie et Guy Planchenault praticien en cour laye demeurant Angers tesmoins etc les jours et an susdits et nous ont dit lesdites parties et lesdits les Crannier ne scavoir signer.

Juigné-Béné, collections personnelles, reproduction interdite
Juigné-Béné, collections personnelles, reproduction interdite

Juigné-Béné a fusionné depuis quelques années aves Montreuil-Belfroy pour donner la commune de Montreuil-Juigné.
Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci de laisser un commentaire sur ce blog et non ailleurs.

Dépouillements d’actes de baptêmes de Joué-du-Bois, Orne

Le dépouillement d’actes est un travail d’intérêt général. Il peut être gratuit et bénévole.

Il y a bien longtemps que je fais des travaux d’intérêt général : les dépouillements d’actes de baptêmes, mariages et sépultures. J’étais même l’une des premières en France. Accéder à la page de mes dépouillements gratuits en ligne. D’ailleurs cette page est en lien sur mon blog, dans la colonne de droite, rubrique Mes liens.

Aujourd’hui, je mets en ligne une paroisse normande assez lacunaire, voire trop lacunaire pour y entre prendre des recherches et des reconstitutions de familles. J’ai fait la retranscription des baptêmes de Joué-du-Bois 1608-1620, et je les mets en ligne ce jour, mais après cette date il existe une période lacunaire de 40 ans, soit plus d’une génération.

    Voir mon dépouillement gratuit de Joué-du-Bois, Orne, Normandie

    Voir la page indiquant tous mes dépouillements gratuits de Normandie

    Voir la page indiquant tous mes dépouillements gratuits en ligne : Côtes d’Armor, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne, Orne.

Retranscription intégrale du registre paroissial de Joué-du-Bois, Orne, 1608-1620, collection communale, par Odile Halbert en 2008 Ce travail d’intérêt général relève de la propriété intellectuelle, et par cette publication en ligne, toute reproduction est interdite, que ce soit sur papier ou duplication sur une autre machine, forum, email, site ou logiciel. Seul une copie privée, sur une seule machine est autorisée aux termes de la loi. Après ma mort les droits iront aux Archives Départementales.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.

Dépouillements d’actes de baptêmes, mariages et sépultures : travaux d’intérêt général

Il y a bien longtemps que je fais des travaux d’intérêt général : les dépouillements d’actes de baptêmes, mariages et sépultures. J’étais même l’une des premières en France. Accéder à la page de mes dépouillements gratuits en ligne. D’ailleurs cette page est en lien sur mon blog, dans la colonne de droite, rubrique Mes liens.

Contrairement aux dépouillements des associations, mes relevés sont totalement gratuits : pas de cotisation à payer. D’autres personnes ont le même esprit, certes rares encore, mais certains m’ont rejoint et je vous signalerai les autres sites d’intérêt général offrant des dépouillements totalement gratuits, sans cotisation. Vous pouvez aussi rejoindre toute mise en ligne totalement gratuite c’est à dire sans aucune cotisation en y versant vos dépouillements, si vous en êtes l’auteur, même lorsque vous avez déjà versé par mégarde à une association.
Si c’est votre esprit n’hésitez pas à me signaler tous les travaux d’intérêt général de dépouillement accessibles en ligne totalement gratuits, sans aucune payement d’une quelconque cotisation. D’avance merci.

J’en ai plusieurs à mettre en ligne prochainement, que vous verrez passer au fil des mois qui viennent.

Je préfère la méthode globale à celle du point par point, car je juge cette dernière source d’erreurs, puisqu’en l’absence d’une vue globale, on peut se contenter d’un point isolé, qui peut être un homonyme. Ceci est surtout vrai dans les périodes anciennes, qui sont mon terrain favori.
En outre, comme la plupart des généalogistes ont quelques difficultés à appréhender les actes anciens, je juge préférable de leur faire la retranscription des actes.

Aujourd’hui je vous mets en ligne la retranscription intégrale des BMS du Louroux-Béconnais, juillet 1596-1615, exacte reproduction du fascicule en ligne sur le site des Archives Départementales en deux version

    une version chronologique,
    et une version alphabétique lissée.

Au fil de l’année 2009, les autres fascicules du Louroux-Béconnais vont suivre, du début de registres à 1655 et dans la foulée un grand nombre de familles reconstituées d’après mes retranscriptions, environ une trentaine, car je suis bloquée sur un mariage non filiatif en 1636 que rien ne résoudra sans cette longue année travaux.

Accéder à ma page sur Le Louroux-Béconnais

Retranscription intégrale du registre paroissial du Louroux-Béconnais, collection communale, par Odile Halbert en janvier 2009. Ce travail d’intérêt général relève de la propriété intellectuelle, et par cette publication en ligne, toute reproduction est interdite, que ce soit sur papier ou duplication sur une autre machine, forum, email, site ou logiciel. Seul une copie privée, sur une seule machine est autorisée aux termes de la loi. Après ma mort les droits iront aux Archives Départementales.

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog.