Transaction au sujet d’acquêts relevant du fief des Fuzeaux, 1566

Nous partons à Villiers-Charlemage, où 2 seigneurs de fief sont en désaccord sur les limites de leur seigneurie.
En effet, 4 pièces de terres ont été acquises par Jean Ragot qui a exhibé ses contrats d’acquêts au fief des Fuzeaux, fief mentionné dans son contrat d’acquêt, mais le seigneur du Douet présend qu’il relève de sa seigneurie.

Villiers-Charlemagne, collection particulière, reproduction interdite
Villiers-Charlemagne, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le 10 janvier 1566, comme procès fussent mus et pendant entre Madeleine Berault dame du fief et seigneurie du Douet, garante de Jehan Menage et Jehanne Leroyer seigneur du fief et seigneurie de Fouzeaulx aussi garand de Jehan Ragot défendeur et aussy demandeur d’aulltre touchant ce que ledit Menaige avait cy-devant mis en procès ledit Ragot par devant le sénéchal de la seigneurie de Francallec au lieu de Château-Gontier

    Franc-Allec : fief volant en Villiers-Charlemagne (Abbé Angot, Dict. de la Mayenne, 1900)

soy disant fermier de ladite Berault pour luy exhiber le contrat de l’acquêt fait par ledit Ragot de Guillaume Poisson et luy en payer les ventes et faire autre obéissances féodales, soutenant que lesdites choses acquises par ledit Ragot dudit Poisson qui sont aujourd’huy quatre pièces de terre et ung pré desquelles choses ledit Ragot a fait aujourd’huy édifier une maison estable et estage plus amplement spécifiées déclarés et confrontés par ledit contrat d’acquêt fait par ledit Ragot dudit Poisson passé sous la cour des Francalleux par Jehan Megnan le (blanc) l’an mil cin cent (blanc) confesse prétend dit ledit ménage lesdites choses acquises par ledit Ragot estre audit fief nommé du Douet appartenant à ladite Berault, et demandant ladite exhibition dudit contrat contre ledit Ragot payement des ventes et qu’il luy en fist foy et hommage et qu’il luy en baille adveu, il aurait à payer despends et intérêts
et par ledit Ragot estoit défendu soutenant d’avoir acquit lesdites choses qu’en fief et qu’elles n’étaient sises au dedans d’iceluy auxquelles luy avaient esté vendues audit fief et seigneurie des Fuzeaux appartenant audit Leroyer, et déclaré appeler à la requeste d’iceluy Leroyer par devant monsieur le sénéchal d’Anjou monsieur son lieutenant et gens tenant le siège présidial d’Angers pour raison desdites choses et afin qu’il n’en fut tenu à deux juridictions des personnes se prétendant repectivement seigneurs de fief desdites choses et en vertu de permission et mandemant fait par devant monsieur le sénéchal et monsieur son lieutenant et gens tenant ledit siège présidial lesdits Menage, Beralt et ledit Leroyer pour entendre et débattre de leur fief à ce qu’il en fust décidé et jugé à iceluy auquel il debvait obéir pour raison desdites choses, déclarant que lesdites choses luy avaient esté vendues audit fief de Fouzeaulx et en avait fait l’exhibition dudit contrat comme tenues dudit fief et en avait payé les ventes et fait les autres obéissances féodales audit Leroyer et avait

confessent avoir transigé pacifié et accordé comme s’ensuit touchant les procès et différends entre lesdites parties en la forme et manière qui s’ensuit c’est assavoyr que ledit Poisson a accordé que lesdites choses acquises par ledit Ragot demeurent tenues et confesse estre tenues du fief des Fouzeaulx etc…

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Contrat de mariage de Jean Drouaut et Françoise Rabory, Angers, 1592

Voici un contrat de mariage qui laisse penser que les futurs, orphelins tous deux, sont domestiques à Angers.

• ils ont de quoi se mettre en ménage avec un apport total de 250 livres
• ils ne savent pas signer

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.
    Voir ma page sur Saint-Aubin-du-Pavoil
    Voir mes retranscriptions de registres de Saint-Aubin-du-Pavoil

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7 – Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le 8 mai 1592 après midy en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous François Revers notaire de ladite court personnellement establiz Jehan Drouault boucher filz de deffunctz Pierre Drouault et Jacquine Brizard vivant demeurant en la paroisse de Corzé et ladite Drouault leur filz en ceste ville d’Angers paroisse monsieur st Pierre d’une part
et Françoise Rabory fille de deffunctz Pierre Rabory et Jehanne Besnier vivant demeurant en la pasoisse de monsieur st Aulbin du Pavail et ladite Rabory demeurant en cestedite ville paroisse monsieur st Martin d’autre part,
soubzmetant lesdites parties respectivement elles leurs hoirs etc confessent de leur bon gré avoir fait et font entre eulx les pactions et accords de mariaige ou conventions matrimoniales qui s’ensuivent scavoir est ledit Jehan Drouault avoir promis et promet prendre ladite Françoise Rabory avec tous et chacuns ses droictz et actions à femme et espouse comme à semblable a ladite Françoise Rabory promis et promet prendre ledit Jehan Drouault aussi avecq tous et chacuns ses droictz et actions à mari et espoux le tout en face de notre mère ste église catholique apostolicque et romaine toutefois et quantes que l’un en sera requis par l’autre pourvu et moyennant qu’il ne se trouve aulcun empeschement légitime,
et ont ledit Jehan Drouault et ladite Françoise Rabory futurs espoux déclaré avoir en deniers scavoir ledit Drouault la somme de 200 livres et ladite Françoise avoir aussi en deniers la somme de 50 livres, lesquelles sommes seront respectivement rapportables au cas que communauté ne fust acquise entre lesdits futurs conjointz
et a ledit Jehan Drouault futur espoux assis et assigné douaire coustumier à ladite Françoise Rabory sa future espouse suivant la coustume de ce pays d’Anjou tout ce que dessus a esté stipulé accordé et accepté par lesdites parties respectivement et à ce faire tenir et accomplir s’en sont respectivement obligées elles leurs hoirs etc foy jugement condemnation etc
fait et passé Angers maison de Martin Richu tailleur d’habits en présence de vénérable et discret missire François Besnier prêtre psalteur en l’église de monsieur st Maimbeuf de ceste ville d’Angers cousin germain de ladite Françoise Rabory aussi en présence dudit Richu lequel avec ledit missire François Besnier nous ont dit les autres parents de ladite Françoise Rabory estre d’accord et qu’ils consentent audit mariaige et le leur avoir dit et mandé par plusieurs fois

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Réméré de la métairie du Chandelier à Saint-Aubin-du-Pavoil par Michel Veillon, 1594

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 14 juin 1594 après midy, en la court royal d’Angers, endroit par devant nous François Revers notaire de ladite court, personnellement estably honneste homme Jehan Girard chirurgien demeurant au lieu domaine et seigneurie des la Bigeottière paroisse du Bourg d’Iré soubzmettant confesse avoir ce jourd’huy eu et receu de Michel Veillon escuyer Sr de la Basse Rivière et damoiselle Magdelaine de Chevreue sa femme demeurant au lieu et maison seigneuriale de la Basse Rivière

la basse Rivière, commune de Saint-Gemmes-d’Andigné, autrement Rivière Veillon – du nom de la famille qui y réside aux 16e et 17e siècles – Ancien fief et seigneurie avec maison noble, dont est sieur n. h. Michel Veillon 1577, mari de Madeleine de Cheverue – Jean Veillon, mari de Jeanne Chevreuil, 1620, parrain le 18 mars 1635 de la cloche de Feneu, † le 17 avril 1640 – Leur fils René y fonde une chapelle en l’honneur de son patron le 31 octobre 1642 – Y demeurait Jules-César Leclarc de la Ferrière en 1785 (C. PORT, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

la somme de 333 escus ung tiers pour la rescousse et réméré du lieu et mestairie du Chandelier sis en la paroisse de monsieur saint Aulbin du Pavoil vendu et ceddé le 25 octobre 1585 par ledit Veillon audit Gerard par contrat passé par devant notaire soubz la court de la chastellenie de Segré ledit 25 octobre 1585,

    Le délai semble important, sans doute est-ce le fait de la période très troublée, car généralement un réméré est dans les 3 ans au plus tard.
    La somme de 1 000 livres pour une métairie est peu élevée. Il faut sans doute y voir un prêt déguisé

et de laquelle somme de 333 escuz ung tiers ledit Girard s’est tenu et tient à contant … fait et passé audit lieu et maison de la Basse Rivière en présence de Jehan Veillon escuyer fils dudit sieur de la Basse Rivière, honneste homme Gilles Gerard Sr Tonotière et y demeurant en la paroisse de monsieur St Aulbin du Pavail, Pierre Revers chirurgien demeurant à la Babinerye paroisse de Loyré et Jehan Gomudet serviteur domestique dudit sieur de la Basse-Rivière, lesdits Veillon père et Gomudet ont dict ne savoir signer


Ces signatures sont typiques :

    • la femme, Madeleine de Chevereue, signe avec son prénom et sans volutes à la fin
    • l’écuyer Jean Veillon signe aussi avec son prénom et sans volutes à la fin, en outre en italique, et très larges caractères
    • les deux notables Gerard et Gerard, ainsi que le notaire signent seulement avec l’initiale du prénom, suivie du nom, et de volutes

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Saint-Ouen-en-Champagne dans le Maine, 1592

Je descends d’une famille PANCELOT, aussi tout ce qui touche ce patronyme m’intéresse.

    Voir mon études des familles PANCELOT

Ici, nous voyons une veuve Pancelot, et elle ne sait pas signer. Je ne la connaissais pas avant cet acte.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 8 mars 1592 après midy en la court du roy notre sire à Angers endroit par devant nous François Revers notaire de ladite court personnellement establiz Mathurine Puisset femme de defunct Julien Pancelot demeurant à Hanneloup les Angers d’une part

Il existe toujours à Angers une rue Hanneloup, dans le Centre et donnant boulevard du Maréchal-Foch. Elle tire son nom d’une ancienne closerie du nom de « Hannelou », dont l’existence est attestée à partir de 1239 et dont l’orthographe et prononciation ont évolué par déformation euphonique sous les écritures « Hanneleu » (1239), « Halnoue », « Hanelou » (1432), « Hannelou » (1515), « Hanneloup » (1761). La rue Hanneloup existe déjà en 1810 (AMA 1Fi 1562) alors que la closerie elle-même n’existe plus, le quartier étant déjà largement gagné par les nouvelles constructions près du futur Mail.
Vous pouvez aussi consulter en ligne le dictionnaire des rues d’Angers lorsque vous cherchez l’histoire d’une rue

et Jehan Vauhnon marchand esquardeur

    je suppose que cet esquardeur est un cardeur, mais si vous avez une meilleure explication, je suis preneuse

demeurant en la paroisse de Saint Thouan en Champagne d’autre part

Saint-Ouen-en-Champagne, commune de la Sarthe, proche de Brûlon. Les registres de cette commune sont en ligne mais ne commencent qu’en 1592.

soubzmetant lesdites parties respectivement confessent etc avoir ce jourd’huy faict et font entre eulx le marché de bail à ferme tel que s’ensuit scavoir est ladite Puisset avoir ce jourd’huy baillé et baille par ces présentes audit Vauhnon qui a prins et accepté audit filtre de ferme seulement et non autrement pour le temps de 3 années entières et consécutives qui ont commencé le jour et festes de Toussainctz dernière passée et qui finiront à pareil jour et terme lesdites 3 années finies et révolues scavoir est tout et tel droict part et portion d’héritages et choses héritaulx qu à ladite bailleresse compètent et appartiennent et qui luy sont advenues à cause de la succession de defunte Andrée Nouette vivante tante de ladite bailleresse, lesquelles choses ledit preneur a dit bien cognoistre pour desdites choses baillées jouit et user par ledit preneur comme ung bon père de famille sans rien desmolir
et est faict le présent bail pour en payer et bailler par ledit preneur à ladite bailleresse par chacune desdites 3 années la somme de 10 sols payable par chacun an l’an révolu le premier payement commenczant au jour et feste de Toussainctz prochain venant et à continuer etc
tout ce que dessus a esté stipulé et accepté par lesdites parties respectivement à ce tenir etc garantir etc dommages etc à prendre etc foy jugement condamnation etc
fait et passé à notre tablier Angers en présence de Michel Lory et Anthoine Joubert praticiens demeurant audit Angers, lesdites parties ont dit ne scavoir signer

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Contre-lettre de Claude Desvarennes à Pierre Cupif, Angers, 1592

Saint-Georges-le-Gautier est situé près de Sillé dans la Sarthe, autrefois pays du Maine.
Nous sommes dans une contre-lettre en famille, mais j’ai l’impression que le lien de famille est double, et à ce jour peu connu. J’ai compris qu’un Desvarennes de Saint-Georges-le-Gautier ayant épousé, sans doute vers 1570, Françoise Cupif, dont le frère Pierre, vivant à Angers Saint Pierre en 1571, était époux de Françoise Desvarennes. Donc le frère et la soeur auraient fait réciproquement mariage croisé.

Je ne descends ni des Cupif, ni des Desvarennes, et j’espère que ces liens seront utiles un jour à quelqu’un. Puissent-ils m’en être reconnaissants, voire se manifester ci-dessous, car mes commentaires leur sont ouverts. Lorsque je passe sur un acte qui pourrait intéresser d’autres, je m’efforce toujours de faire signe…

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici la retranscription de l’acte : Le 28 octobre 1592 avant midy, en la court du roy notre sire Angers endroit par davant nous personnellement estably honneste homme Claude Desvarennes marchand demeurant au lieu du Carrefour paroisse de Saint Georges Le Gaultier pays du Maine

    je suis assez surprise car à la fin de l’acte, je ne vois pas sa signature, or c’est lui qui dédouane par contre-lettre Pierre Cupif, et c’est donc sa signature qui est importante. Mystère …

tant en son nom privé que pour et au nom et comme procureur et soy faisant fort de honneste femme Françoise Cupif sa mère comme il a fait apparoir par procuration spéciale passé soubz la court royale du Mans et du Bourgnonnel par davant Abraham Mahons notaire en dabte du 22 du présent moys d’octobre signé A. Mahons scellée de cire verte et néanmoins demeure tenu ledit establi faire ratifier et avoir agréable ces présentes et en bailler à ses despens lettres de ratification vallables à honneste homme Pierre Cupif frère de ladite Françoise en ceste ville d’Angers dedans ung moys prochain venant à peine de tous intérestz et aultrement, soubzmectant ledit estably esdits noms et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens luy ses biens et choses meubles et immeubles présentes et advenir et ceux de sadite procuration etc confesse que à la prière et requeste de luy et de sadite mère

    Ce Pierre Cupif est donné dans les noms isolés dans l’étude de Bernard Mayaud, comme étant époux de Françoise Desvarannes, dont un fils né à Angers Saint Pierre en juillet 1571

et pour luy faire plaisir seulement ledit Pierre Cupif et Françoise Desvarennes sa femme se sont avecques luy esdits noms consitués vendeur et ont fait chacun d’eulx seul et pour le tout vendu et transporté et promis garantir de tous troubles et empeschements à Me Zacharie Lory notaire royal Angers certaines choses héritaux déclarés et confrontés par le contrat qui en a esté sur ce fait par davant nous notaire, ladite vendition faite pour et moyennant la somme de 86 escuz deux tiers dont en aurait esté payé contant la somme de 33 escuz ung tiers comme appert par ledit contrat et néanmoins la vérité est que combien qu’il soit porté que lesdits Pierre Cupif et sa femme aient receu avec ledit Claude Desvarennes ladite somme de 33 escuz ung tiers elle seroit demeurée pour le tout audit Claude Desvarennes comme il a confessé par davant nous et partant demeure tenu iceluy Desvarennes esdits noms acquiter et indempniser de toutes pertes dommaiges et intérestz lesdits Cupif et sa femme leurs hoirs de ladite vendition circonstance et dépendance d’icelle, lesdit Cupif et sa femme présents et acceptants
à laquelle promesse obligation et tout ce que dessus est dit tenir oblige ledit Desvarennes esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division comme dessus ses hoirs et lesdits biens de sadite procuration etc renonczant etc mesmes au bénérice de division foy jugement condemnation etc
fait et passé audit Angers en la maison dudit Lory en présence de Pierre Planchenault et Robert Letessier clercs demeurant audit Angers tesmoins

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Contrat de mariage de La Cropte, pays du Maine

Nous partons dans le Maine, à La Cropte, d’où vient le marié, qui s’est installé tailleur d’habits à Angers, et épouse la fille d’un tailleur d’habits. Qui sait, il a sans doute fait son apprentissage chez beau-papa !

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.
La Cropte, collection particulière, reproduction interdite
La Cropte, collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici la retranscription de l’acte : Le 19 juin 1620 au traité du futur mariage d’entre François Bodinier tailleur d’habits fils de François Bodinier tailleur d’habits et Marie Chaslet de la paroisse de la Crotte pays du Maine près Laval d’une part,
et Catherine Blanchet fille de Georges Blanchet tailleur d’habits en ceste ville d’Angers, et Renée Besnier,
et auparavant que aucune promesses accords ne bénédiction nuptiale aient esté faits ne accomplis entre lesdites parties, ont esté faictz les accords et promesses de mariage pactions et conventions matrimoniales telles que s’ensuit, pour ce est-il que en la court du roy nostre sire à Angers endroit par devant nous Jehan Baudriller notaire d’icelle ont esté présents ledit François Bodinier demeurant à présent en ceste dite ville paroisse de la Trinité d’une part, et ladite Blanchet demeurant en ceste ville dite paroisse de la Trinité d’autre part, lesquels deument soubmis et establis confessent avoir fait et font entre eux les promesses accords de mariage pactions et conventions matrimoniales telles que s’ensuit, c’est à scavoir que ledit Bodinier o l’otorité (autorité) et consentement dudit François Bodinier son père à ce présent, et Robert Ledroit Me tailleur d’habitz son cousin et ladite Blanchet aussy o lotorité et consentement de honnestes hommes Jehan Esnault Jehan Richard ses beaux frères et de honneste homme Mathurin Blanchet son cousin germain maistre tailleur, se sont promis mariage et se prendre l’un l’autre et faire iceluy mariage solemniser en face de nostre mère sainte église catholique apostolique et romaine tout aussy tost que l’un en sera par l’autre requis tout empeschement cessant

et en faveur duquel mariage a ledit Blanchet promis de bailler dans le jour de leurs espousailles la somme de 60 livres tz laquelle somme ledit futur espoux et ledit François Bodinier son père deuement estably en ladite court et chacun d’eux seul et pour le tout ont promis employer en acquets en ce pays d’Anjou ladite somme qui sera censé et réputée le propre patrimoine et matrimoine de ladite Blanchet sans que ladite somme nes lesdits acquets qui en seront faits ne puisse entrer en leur future communaulté et à faulte d’employer ladite somme lesdits Bodinier père et fils seront tenus restituer icelle somme à ladite future épouse ou à ses hoirs après la dissolution dudit mariage …(l’acte est très raturé, sans doute que la coutume du pays du Maine différait légèrement et qu’ils on dû s’entendre sur quelques points) et a semblable lesdits Esnault Richard et Blancet à ce présent ont promis chacun d’eux seul et pour le tout d’acquiter ladite future espouse jusqu’au jour desdites espousailles,

    cette dernière phrase concerne manifestement les pensions chez ses beaux-frères, car nous avons déjà vu que lorsque les parents étaient décédés, voire l’un d’eux, l’enfant devait payer sa pension sur ses biens.

et a ledit futur espoux assigné douaire coustumier à la future espouse sur tous et chacuns ses biens présents et advenir et tout ce que dessus a esté accepté par lesdites parties à ce tenir s’obligent respectivement mesme lesdits Bodinier et chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonczant au bénéfice de division fait et passé audit Angers maison dudit Richard en présence de Gervaise Rogereau Me cardeur, Robert Bodinier demeurant à Laval frère dudit futur espoux,

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