La Brosse en Livré (53) : acquise par Nicolas Allaneau avant 1583

Mon ancêtre Nicolas Allaneau laissa 10 enfants se partager ses biens, dont la Brosse en Livré, et la Cheullière.
Si j’ai bien trouvé autrefois ce partage, l’identification de certains lieux était difficile voire mission impossible.
En effet, Pouancé était le lieu de résidence de Nicolas Allaneau, mais il a acquis des biens dans région de Méral et Livré, sans doute parce qu’en tant que chatelain (marchand fermier) de la baronnie de Pouancé, dont partie de Cuillé relevait, il se déplaçait souvent à Cuillé et environs, et était au courant de tout ce qui s’y vendait.

Or, récemment, je relisais le chartrier de la Brardière, seigneurie située à Méral, et je m’aperçois soudain que j’ai une partie de Livré, et même je peux identifier enfin la Cheulière, qui était bel et bien à Livré, comme la Brosse.

Acte des Archives de la Mayenne AD53-E156 – f°228 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
– Le 18 juilet 1596 Nycolas Alasneau héritier en partie de defunt Nycolas Alasneau vivant sieur de la Bissachère, appelé pour exhiber le contrat d’acquest fait par ledit defunt de la terre fief et seigneurie de la Broce en Livré, et de la Cheulière, et représenter les partages faits entre luy et ses frères et soeurs par lequel ledit lieu de la Cheullière luy est demeuré, faire foy et hommage dudit lieu de la Cheulière, fournir son adveu, satisfaire au rachapt et rachapts et autres obéissances féodales, a comparu en sa personne, a dit qu’il n’a cognoissance que ledit lieu de la Cheulière soit hommagé et requis delay à s’en enquérir, et d’obéir aulx demandes du procureur de la cour et aulx prochains pleds, que luy avons octroyé, auquel jour il emporte assignation, donné comme dessus

Jean Chiquenet seigneur de la Chiquenetière : Montigné les Rairies 1524

un noble portant le nom de sa terre, rien de plus banal !
Mais un nom de lieu et un nom de famille disparus !
Car de nos jours encore, surtout les noms de lieux disparaissent encore, quand les autres sont parfois voire souvent altérés.

Ce Jean Chiquenet a une signature surprenante, car il est noble mais signe comme un notable, avec la fioriture, alors que les nobles signent sans cette fioriture.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 14 mai 1524, (Nicolas Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers personnellement estably Jehan Chiquenet escuier fils de feu Thibault Chicquenet en son vivant seigneur de la Chicquenetière natif de la paroisse de Montigné

Célestin Port donne la Chiquetière à Montigné les Rairies, et donne un Thibault Chiquenet qui en rend aveu à la seigneurie des Petites Aulnières en 1509, mais le lieu a disparu et on ne le retrouve pas sur la carte IGN actuelle

soubzmectant confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie à honorable homme et saige maistre Lancelot Alexandre licencié ès loix sieur de la Paulmerie et greffier des grands jours d’Anjou, demourant en la paroisse de st Pierre d’Angers, qui a achacté pour luy et Jacquette Boursier sa femme absente leurs hoirs etc la quarte partie par indivis d’une pièce de terre en chesnaye contenant 4 quartiers de terre ou environ ainsi qu’elle se poursuit et comporte et comme elle a esté possédée et exploitée par cy davant par ledit feu Thibault Chiquenet son père et depuis son décès par ses héritiers, assise en la paroisse de Montigné, joignant d’un cousté à la terre de la Boullaye et d’autre cousté à la place feu missire Thomas Chicquenet prêtre en son vivant oncle dudit vendeur, aboutant d’un bout au cloux de vigne appelé les Paponières et d’autre bout au chemin tendant de Montigné à la Boulaye, ou fyé de la Chiquenetière et tenuz de là aux debvoirs anciens et accoustumés non excédant 3 deniers tz de debvoir pour toutes charges quelconques ; transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 12 livres 10 sols tz paiz baillez et nombrés content en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et receuz en monnaie blanche de douzains et testons de 10 sols tz pièce dont ledit vendeur s’en est tenu par davant nous à bien payé et content et en a quicté et quicte ledit achacteur ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et à garantir etc et aux dommages etc obligent ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce Mathurin Chesnet et Guillaume Bodin cousturier demourant à Angers tesmoings, fait et donné à Angers

Guillemine Dosdefer baille la tonture d’un pré : 1522

Elle est connue par ailleurs comme prénommée Guillemine, ce qui doit être exacte, mais hélas, ici le notaire semble bien avoir écrit GUILLON pour prénom, et bien sûr je ne comprends pas. Je vous ai mis la vue, et j’ai souligné le passage en rouge.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le (date ligne abimée, classé en 1522 (en notre cour royale à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estably noble et sage maistre Jehan Ledevin licencié ès loix sieur de Villettes au nom et comme stipulant de demoiselle Guillon Dopdefer veufve de feu maistre Pierre de Pincé en son vivant sieur de la Roë, demeurant à Angers d’une part, et Jehan Leroyer demourant à l’hostellerie où pend pour enseigne le croissant en la paroisse de Moranne ainsi qu’il dit d’autre part, soubzmectant etc confessent avoir aujourd’huy fait les marchés pactions et conventions tels et en la manière qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit maistre Jehan Ledevin stipulant susdit a vendu baillé et octroyé et encores vend baille et octroie audit Leroyer qui a achacté dudit Ledevin stipulant susdit, l’erbaige et tonture de 14 quartiers de pré ou environ qui furent au sieur de Chemens et depuis venduz par ledit sieur de Chemens et feu damoiselle de Pincé, tout ainsi et par la manière que ledit sieur de Chemens auroit de coustume les tenir posséder et exploiter par cy davant, pour d’iceulx 14 quartiers de pré jouir par ledit achacteur et en prendre l’erbaige et tonture de ceste présente année seulement ; et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 13 livres tz payable par ledit achacteur ou ayant sa cause à ladite damoiselle Guillon Dopdefer ou aians sa cause dedans la feste de la Nativité Notre Dame appellée l’Angevine prochainement venant en cest ville d’Angers aux cousts et mises dudit achacteur ; à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et acccomplir etc et ladite domme de 14 livres tz rendre et paier etc et aux dommages l’un de l’autre amandes etc obligent lesdites parties l’une vers l’autre etc et le propre corps dudit Leroyer à tenir prison et houstaige etc et ses biens exploitans vendans etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce maistre Guillaume Greslart prêtre et Nicolas Dallier clerc demourant à Angers tesmoins ; fait et donné à Angers en la gallerie de Me Pierre

Pierre Landais donne sa part de succession à sa soeur Orfraise : Villemoisan 1527

Il y a très longtemps, j’ai heurté plus d’un en écrivant ORFRAISE LEMASSON pour mon ancêtre et j’avais donc fait une étude de ce prénom, parue sur mon site
Mais ici, j’ai la signature d’Orfraize Landais, et c’est une magnifique signature. Certes, je ne descends pas d’elle, mais elle illustre le prénom, et sans doute d’ailleurs elle l’a communiqué lors de parrainages.

L’acte est en fait un partage noble dans lequel le fils aîné (rappelez vous que les filles ne sont jamais héritières aînées si elles ont un frère) donne sa part à sa soeur, et il est clair qu’il n’a qu’une soeur, par contre, ils ont 2 tantes maternelles encores vivantes : Marquise et Antoinette Godeau, dont il est prévu qu’ils hériteront, donc elles sont sans postérité et certainement sans alliance.

Acte des Archives du Maine-et-Loire 5E121 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :
Le 25 novembre 1522, (Nicolas notaire Angers) en notre cour roy Angers personnellement establis nobles personnes Pierre Landays sieur de Sautoger d’une part, et dame Orfraize Landays sa sœur autorisée de noble homme messire François Lasnier docteur ès droits régent en l’université d’Angers, conseiller ordinaire de Madame en son parlement des Grands Jours d’Anjou, sieur de Sainte Jame sur Loyre et de Monternault son mary et espoux à ce présent et consentant d’autre part, soubzmectant eulx et chacun d’eulx leurs hoirs confessent avoir fait et font entre eulx les pactions o prorogation de juridiction en ce ressort d’Anjou quant à l’effet et contenu de ces présentes tels que s’ensuivent, c’est à savoir que ledit Pierre Landays sieur de Sautoger a du jourd’huy baillé quicté cédé et transporté et encores baille quite cède et transporte à ladite dame Orfraize sa sœur le lieu métairie et domaine des Coustaulx avecques toutes et chacunes ses appartenances et dépendances sans aulcune chouse en réserver ainsi que Guillaume Pillart à ce présent meonnier audit lieu le tient et procède situé et assis ès paroisse de Villemoisant et de st Sigismont en ce pays et duché d’Anjou avecques la somme de 200 livres tz dont la moitié d’icelle somme procède à cause de pur et loyal prest à luy fait paravant ce jour par ledite Orfraize qui luy en a rendu l’obligation, lesquelles sommes de 200 livres ledit Pierre Landays a promis doibt et sera tenu rendre et paier à ladite dame Orfraize ses hoirs etc scavoir 100 livres dedans 10 jours et pareille somme de 100 livres faisant le parfait des 200 livres tz dedans le jour et feste de Pasques prochainement venant, et en ce faisant et moyennant ce que dessus ledit Pierre Landays est et demeure aquicté du droit de partage qui pourroit et peult compéter et appartenir à ladite Orfraize à cause des successions tant du feu père desdites parties que de tout ce qui pourroit et pourra eschoir à ladite dame Orfraize à cause de la succession de sa mère comme des successions collatérales venues et à venir, auxquelles successions susdites elle, o l’autorité dudit sieur sieur son espoux à ce présent et consentent, a renoncé et renonce par ces présentes au profit dudit Landays sieur de Sautoger et pareillement à toutes demandes si aulcunes sont de demoiselles Marquise et Anthoinette Godeau tantes et qui pourroient estre faites à l’avenir ; et moyennant ces présentes demeure nulle et de nulle effet et valeur le contrat de vendition de 100 sols de rente fait entre lesdits frère et sœur daté du 14 septembre 1520 passé par P. Chaussé et A. Dubois et assemblable demeurent nuls et cassés et anulés tous et chacuns les autres contrats si aulcuns auroient esté faits et passés paravant entre lesdites parties, confessant lesdites parties estre nobles et par cy davant ils et leurs prédécesseurs ont toujours partagé comme nobles personnes et de noble extraction ; transportant etc a ladite Orfraise o l’autorité que dessus donné et donne par ces présentes grâce et faculté audit Landays son dit frère de rémérer et rescourcer ledit lieu domaine et appartenances des Coustauls dedans 3 ans après le décès et trespas de ladite mère et desdites damoiselles Anthoinette et Marquise les Godeaux tantes desdites parties et de la survivance d’aucune d’icelles, en rendant et poyant par iceluy Landais sieur de Sautover ses hoirs et ayans cause à ladite dame Orfraize ses hoirs ou ayant cause dedans ledit temps la somme de 500 livres tz à ung seul poiement ; auxquelles choses dessus dites tenir etc obligent lesdites parties scavoir est ledit Landays soy ses hirs etc et ladite dame Orfraize o l’autorité de son dit espoux à ce présent comme dessus soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents à ce honorables hommes et sages maistres Guillaume Deslandes licencié en loix sieur du Fresne et Pierre Roustille aussi licencié en loix seigneur de la Rengeardière demourans à Angers tesmoins

Baptême des enfants de François Bedeau et Françoise Varlet. Ma retranscription diffère, la voici :


Le vingt cinquiesme jour de aoust lan mil cinq cent quatre
vingt et cinq fut baptize Jacqueline fille de Françoys
Bedeau et de Francoyze (je n’ajoute jamais les patronymes supposés) sa femme, fut parrain (pli et rien à voir)
homme Pierre Bedeau fermier de la monnoye
maraines Jacqueline Delepine femme de
Thimothee Brillet et Francoyze Baudriller
Signé P. Bedeau, Jacqueline Delepine, Françoyse Baudriller, E. Joubert (c’est le prêtre)


Le unziesme jour de septembre lan mil cinq
cent quatre vingtz & six fut baptizé
Jullien fils de Françoys Bedeau & de Francoyze
Varlet fut parrain (la première lettre est l’abréviation de « par ») honorables hommes (au pluriel) Jullien
Mechain ou Marchant (mais pas mersan, car on voit nettement le CH) et Jehan Pavard fut marraine Marie
Croulleau (et non coulleau) baptize
signé J. Marchant (il y a clairement une abréviation indiquée en tilt), J, Pavart, E. Joubert, Marie Croulleau


Le sixiesme jour de may mil cinq cent quatre vingt dix fut
baptizé Francoys fils de Francoys Bedeau Me de la monnoye (pas de pluriel)
d’Angers ses parrains Francoys Choppin marchand (ici, au mieux je lis « marchand ») Me appothicaire
et le sieur Pierre Fleuriot essayeur en la dite monnoye (sans pluriel) marraine
dame Katherine Cormeau (et non commeau) femme de (blanc) Gohin garde en
ladite monnoye
signé F. Choppin, J. Fleuriot

Succession de Guillaume Pottier, curé de Sainte-Suzanne, 1676

Le lundi 17 (mai 1490) fut baptisée Perrine fille de Jehan Fallet et de Jacquette (ce prénom est écrit en interligne au dessus de Anne, et semble être celui qu’il faut retenir) Anne sa femme parrain monsieur maistre Jehan Belin lieutenant de monsieur le sénéchal d’Anjou, marraines damoiselle Renée femme de maistre Bretran Duvau et Jehanne femme de maistre Pierre Fournier