Contrat de mariage de Mauricette Fleury et René Lemesle : Angers et Bourg l’Evêque 1571

Mauricette Fleury est soeur de mon ancêtre Rose Fleury, dont j’avais déjà les parents, mais ici j’apprends que Mauricette a plusieurs soeurs déjà mariées, dont ma Rose.
Ce contrat de mariage, que je dois à Stéphane, que je remercie pour tout (y compris sa trancription), me situe encore mieux le milieu social, car il convient toujours d’avoir en mémoire l’égalité entre frères et soeurs pour la dot, certes parfois lors du mariage un peu différente, mais pas énormément, et si c’était le cas, de toutes façons les dots sont remises lors de la succession, pour être égalisées.

Donc, les Fleury ont marié plusieurs enfants, et sont d’un milieu marchand assez aisé.
Et pour ce qui est de l’époux René Lemesle, il n’a rien à voir avec mes Lemesle, moins aisés, et je suppose qu’il restera s’installer à Angers et aura postérité plus aisée que mes Lemesle.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E5-617 Gouin notaire – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le vingt et unième jour d’aout
mille cinq cent soixante et onze
comme ainsi soi qu’en traitant parlant
et accordant le mariage futur estre
faict consommé et accomply entre honneste
personne René Lemesle demeurant au Bourg Levesque
pays d’Anjou fils de déffuncts Pasquer
Lemesle et Jeanne Planté vivans ses père
et mère d’une part et honneste fille
Mauricette Fleurye fille de déffunct
Mathurin Fleurye et Jehanne Symon
ses père et mère demeurant en cette ville
d’Angers d’autre part ; comme avant fiances
ne bénédiction nuptiale et ayent
esté faits entre eulx, ont fait les
accords et traicté de mariage tels
et en la forme et manière que s’ensuit ;
(mot rayé) pour ce est il que en
la cour du roi notre sire Angers
et de mon seigneur le duc d’Anjou
fils et frère de Roi endroit etc soubmis
et établis ledit René Lemesle d’une part
ladite Simon et ladite Moricette sa fille d’autre part
soumettant les parties l’une vers l’autre eux etc confessent etc c’est à savoir
ledit Lemesle
du consentement de Lois Lemesle son frère aisné et
autres ses parents et amis a promis
et par ces présentes promet
(f°2) prendre a femme et épousé ladite Mauricette
Fleury pourveu que Dieu et notre mère
sainte Eglise soi y accorde et qu‘il
n’y ai empeschement légitime et
ensemble a promis ladite Mauricette Fleury
o le consentement de sadite mère,
Jehan Fleury son oncle (rayé) Nicolas
Gendron ses oncles, Nicolas Blanche
son beau frère, Jean Desforges [cousin fils de Joachim et de Jeanne Fleury] marchands
et autres ses parents et amis
prendre a mary et espoulx ledit
Lemesle pourvu n’y ai
empeschement légitime et notre
Sainte Eglise soi y accorde comme dict est,
toutefois que l’un en sera requis
par l’aultre ; et en faveur dudit
mariage qui autrement n’eust esté
faict ladite Simon à promis est
et demeure tenu bailler et payer auxdits
futurs conjoints la somme de
six cent livres tz payable scavoir
la somme de trois cent livres tz
dedans le jour d’espousailles
(f°3) et pareille somme de trois cent
livres tz dedans ung an lors
après ensuyvant, et oultre sera
tenue ladite Simon habiller ladite
Fleurye sa fille d’habillemens nuptiaux
suyvant son estat et trousseau
honneste comme elle a faict à ses
aultres filles qu’elle a cy devant
maryées ; aussi a promis ledit
Lemesle en faveur dudit mariage
qui autrement n’eust esté fait
(2 lignes rayées « au cas qu’il décédast le premier que ladite Fleury sa future espouse)
et que au cas qu’il
décède auparavant ladite Fleury sans hoirs de leur chair en ce
cas a donné et donne à la dite Fleurye sa
future espouse sur tous et
chacuns biens meubles et
immeubles présents et advenir au lieu de
douère la somme de
cinq cent cinquante livres tz pour en
jouir la vie durant de ladite Fleurye seulement
(f°4) si mieulx n’ayme ladite Fleury
prendre douère coustumier sur
les immeubles dudit Lemesle, quoy
faisant n’aura ladite Fleurye
ladite somme de cinq cent cinquante
livres tz ; auxquels accords
et traicté de mariage et tout
ce que dessus est dict tenir
etc dommages etc obligent
lesdites parties respectivement l’une vers l’ault eulx etc
à prendre vendre etc renonçant
et par spécial lesdites femmes
au droit velleyen etc foy jugement
condemnation etc fait et passé
audit Angers es présences de
vénérable et discret Me René
Fauveau curé du Bourg Levesque
missire Marc Frotté
secretain de Saint Michel
(f°5) du Tertre de cette ville d’Angers et
honneste homme Me Pierre Roufflé
licencié es lois advocat Angers
tesmoings

Histoire de la place Saint Pierre : Nantes avant 1864

Il y a quelques jours je vous demandais si vous trouviez à quoi ressemblait la place Saint Pierre en 1837, car l’actuelle place est postérieure.

Je viens de trouver son histoire sur le site des Archives Municipales de Nantes. J’ajoute que j’ai l’ouvrage de Guépin « histoire de Nantes », et vu le dessin de Hawke des 2 cariatides.

  • Source :
  • Archives Municipales de Nantes 155Z manuscrit numérisé sur le site de Archives : Rues de Nantes : d’après les notes de M. Jules Forest BERTHOU (Paul de) 1899-1900 : Ensemble manuscrit (12 volumes in-8°, 220 x 175 mm), illustré de 32 plans, dont 30 sur papier calque, presque tous signés des initiales de Jules Forest, de quatre croquis ou plans dans le texte et six dessins sur papier calque. Paul de Berthou compile et complète les notes du libraire Jules Forest avec de nombreux autres documents d’archives, dont en particulier les manuscrits n°1324 et 1354 de la Bibliothèque de Nantes, respectivement « Notes sur la commune de Nantes », par Verger, et « Notes sur les rues de Nantes », par Bizeul.
    Le comte Paul de Berthou (Nantes, 1859-Saint-Dolay, 1933) fut archiviste-paléographe et historien local, spécialiste de la Bretagne. Il fut Secrétaire général de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique.

  • Place Saint Pierre
  • Iconographie 1838 : Portail, place St Pierre Dessiné vers 1838, par Hawke (Guépin, Hist. de Nantes, 81). Ce portail, décoré de Cariatides attribuées au Puget, appartenait à l’ancienne maison du Chapitre, démolie en … J.F.

    1721 : Les puits de la place St Pierre et du Change étaient bouchés depuis longtemps. Un arrêté de la Mairie ordonna de les faire rouvrir. M. Goubert, ingénieur, fut chargé d’en dresser les plans et fit exécuter les travaux, dans le courant de 1721. Les puits furent mis dans l’état où on les voyait encore, il y a quelques années. (Meuret, II, 266)
    Ces puits gênaient la circulation, et ils étaient devenus inutiles, depuis l’installation du service d’eau. Ils ont été démolis et comblés en …
    Le puits de la place St Pierre est représenté sur celle des rues de Nantes, par Deroy, qui donne la façade de la Cathédrale. J.F.
    1755 : Le Conseil d’Etat arrête de faire une place plus régulière, devant la Cathédrale, dont on ôtera les petites maisonnettes, adossées aux 2 portes de la belle façade de cette église, qui défigurent le portail.
    De cette place St Pierre, ouvrir une rue qui s’enfilera dans celle nommée Haute-Grand-Rue (Arrêt du Conseil d’Etat, de 1755, p.3)
    La maison du Grand Archidiacre faisait le coin de la place St Pierre et de la Grande Rue. Sa façade orientale, donnant sur la place, avait 80 pieds.
    La maison du Chapitre, ayant un balcon contenu par les cariatides, est ainsi désignée : « maison bastie de pierres de taille, à neuf, où estoit l’ancienne Psalette, dépendant de la fabrique de St Pierre …, ayant de face 63 pieds, et de profondeur 88 pieds. » (Bizeul, Rues de Nantes, qui a pris ce renseignement dans le ms. Proust. J.F.) Sa démolitio en 1864, a été nécessité par l’agrandissement de la place. J.F.
    1792 : Il est proposé au Conseil d’ouvrir une rue, au Sud de la Cathédrale, qui irait de la Place St Pierre sur le cours. Le Conseil, considérant que cette rue dans le projet arrêté en 1791, arrête qu’elle aura lieu, pourvu qu’elle ait 20 pieds de largeur, dans toute sa longueur … (Verger, Archives, V, 248) Cette rue n’a jamais été ouverte.
    1792 : C’est sur la place St Pierre que les jardiniers de St Clément, St Donatien etc, apportent leurs charges de légumes, fruits etc…, pour vendre aux marchandes qui les détaillent dans la ville. (Nouvelles Etrennes Naisaises, Guemar, 1792, p.37)
    Pendant la révolution, la place St Pierre fut nommée Place des Graches (Guemard, 654)
    1808 : Dans la fouille qui fut faite sur la Place St Pierre, parmi les terres extraites de la tranchée, je n’ai vu que les tuiles et briques et romaines, des ossements humains (ce terrain était un des anciens cimetières du christianisme), et une médaille d’argent de l’Empereur Gordien. Elle porte pour légende : « MP GORDIANUS PIUS AUGUSTUS » (Fournier, Second rapport, p. 14)
    Dans les déblais, en avant de la porte de la Cathédrole, M. Fournier a découvert plusieurs piserres funéraires romaines, de 4 pieds environ de hauteur. Elles sont en granit du pays, décorées, sur leur face principale, d’un fronton soutenu par 2 pilastres.

    1835 : Deux cariatides, sur la place de la Cathédrale, sont attribuées au Puget . Elles offrent certainement quelques unes des caractères du talent de ce grand artiste, la force et l’énergie. Au reste, grattées et peintes aujourd’hui, il est malaisé de les juger. Une restauration si brutale gâterait les plus beaux ouvrages. (Mérimée, Notes d’un voyage dans l’Ouest de la France, 303)
    Ces cariatides décoraient la porte d’entrée de la maison du Chapitre, qui fut démolie en 1864.pour faire place aux constructions et à l’agrandissement de la nouvelle place St Pierre.
    La maison du Chapitre, dont la façade donnait sur la partie Nord de la place, était située entre la rue Royale et la rue Notre-Dame. J.F.
    1836 : Un arrêté du Maire de Nantes, du 28 juin 1836, porte ce qui suit : « Vu les nombreuses réclamations qui lui ont été adressées contre l’établissement du marché de la Place St Pierre ; Condisérant d’ailleurs que cette place fait partie dela grande voirie, et qu’elle est conséquemment fréquentée par les voitures publiques, et notamment par les transports de roulage, les diligences et les malles-postes ; Considérant aussi que son exiguité ne permet pas qu’elle soit constamment ou temporairement occupée par un marché, parce qu’il en résulte un encombrement qui nuit à la circulation et compromet la sûreté publique ; Considérant en outre que la Place Dumoustier, à la proximité de la première, vient d’être disposée pour l’installation du marché en question. A compter du lundi 25 juillet 1836, le marché aux légumes, fruits, beurre, lait et autres objets, cessera de se tenir sur la Place St Pierre … et le marché de la Place Dumoustier sera ouvert aux marchands et étalagistes du marché supprimé et à tous autres… (Lebreton, 10 juillet 1836, p.1)
    1864 : Juillet 1864, on commence la démolition des maisons nécessaires à l’agrandissement et à la rectification de la Place St Pierre (Union Bretonne, 26 juillet 1864)

    Testament de Mathurine Boucher : Ecouflant 1544

    Très long testament, et en particulier une très longue suite de dons et fondations.

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E1753 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le dimanche 27 août 1554 en notre cour de Briolay personnellement establye honneste femme Mathurine Bouscher dame de la Houssaye et de Paulx ? soubmectant confesse avoir au jourd’huy fait nommé et … et encores etc fait etc son testament et ordonnance de dernière volonté en la forme et manière qui s’ensuyt, c’est à savoir que ladite Bouscher recommance son âme à Dieu, à la glorieuse vierge Marie, à tous les saincts et sainctes de Paradis, veult et ordonne estre inhumée en ensépulturée après son décès en l’église de monsieur sainct Jehan d’Escouflant en la chapelle qui a esté faicte et construite par ses deffunts père et mère, et que au jour de son enterrement soyt dit en ladite église pour le remède de son âme et de ses amys trespassés le nombre de 2 messes à basse voix avecques vigiles de … 3 messes ; et veult que à la conduite de son corps y ays 2 torches pesant chacune 4 livres de cyre, 6 cierges qui seront autour de sondit corps pendant qu’il sera en l’église ; et aussi qu’ils servent au jour de (f°2) service et après lesdits cierges et torches servent à dire et célébrer l’annuel qui sera dit en ladite église d’Escouflant – Item au jour du service qui sera fait 8 jours après son décès veult et ordonne qu’il soit dict en ladite église d’Escouflant 6 messes avecques vigiles de mois et qu’il soit donné une pippe de vin et 2 septiers de blé en pain ou aultrement aux pauvres nécésiteulx à la disposition et volonté de ses exécuteurs cy après nommés qu’elle a chargé et charge distribuer et bailler ledit blé et vin – Item a ordonné qu’il soyt dict et célébré ung annuel solempnel en ladite église d’Escouflant en gardant sollanellement en ladite église sans se promener par ceulx qui le diront incitant les assistans à prier Dieu pour l’âme de ladite Bouchier et de ses âmes trespassés, et où il ne seroit solempnellement dict et en bonne dévotion, veult que ses exécuteurs le facent dire où bon leur semblera – Item veult qu’il soit dict oultre en l’église de saint Pierre ung trentain sollempnel en l’église paroichial de saint Pierre ung aultre trentain en l’église des Cordeliers ung aultre trentrain en l’église de la Basmette et ung aultre trentain en l’église paroichial de st Maurille d’Angers tous lesdits trentains solllemnisés – Item veult et ordonne qu’il soit donné à 12 pauvres enfans orphelins 14 aulnes de bureau et qu’il en soyt baillé

    la bure (bureau, burette) : Célèbre étoffe dont le nom a beaucoup comme métaphore de la pauvreté, opposée à la soie. Du latin « burrus », qui signifie brun foncé. C’est l’étoffe la plus simple qui soit, d’armure toile de laine grossière.

    2 des 14 aulnes à l’enfant Pierre Herbert et 2 à 2 enfants Julien Delanoe pour prier Dieu pour l’âme de ladite testratrisse et veult et ordonne qu’il soit donné après son décès 120 livres tournois à pouvres falles ? à Muriez à la voulonté et discression de ses exécuteurs (f°3) cy après nommés ainsi qu’ils voyeront estre à faire si nécessaire sans qu’elle veult en charger sesdits exécuteurs qui à icelle somme s’ils en baillent à Jehanne Pineau servante d’icelle Bouschier la somme de 40 livres tournois et à Pierre (blanc) à présent demeurant à l’Achempière la somme de 30 kuvres tz et 2 des filles de Pierre Herbert de ladite paroisse d’Escouflant la somme de 10 livres tournois qui est à chacune 100 sols tz et à deux des filles de la feue Ernouville en son vivant demeurante à Pellouaille nommées l’une Olive (blanc) sa sœur de 14 livres qui est à chacune 7 livres tournois, toutes lesquelles sommes cy dessus déclarées ladite testatrice veult sesdits exécuteurs seetre saisis incontinent après son décès pour en dispouser comme dessus ne veult ladite testatrisse que si lesdites filles dessus dites meurent auparavant estre mariées que sesdits exécuteurs le donnent et aulmonent à autres pouvres filles à marier à leur discression, et veult ladite testatrisse que sur ladite somme de 120 livres tournois soit baillé par sesdits exécuteurs à Jehanne veufve feu Pineau Me de Phrien ? et estre les Pineaulx la somme de 10 livres tournois poyable par chacune sepmaine 5 soulz ou delà que ladite somme de 5 sols sy l’on voyet qu’il soit nécessayre et ce jusques à la concurrence de ladite somme de 10 livres, et que le reste de ladite somme de 120 livres tournois soit baillé et aulmoné aux filles à marier à la discression et voulloyr de mesdits exécuteurs – Item a donné et donne ladite Bouchier à ladite Jehanne Pineau sa servante (f°4) une couette traverslit 4 draps 2 tonnelles (sic, mais impossible) 12 serviettes 4 couvrechefs 2 robes de bureau neuves à son usage ung chapperon que ladite Bouschier portoyct aux dimanches une huge platte qui est en la boulengerie lesquelles chouses ladite Bouschier veult estre baillées à ladite Pineau comme ladite Pineau sera maryée et si ladite Pineau n’estoit maryée veult lesdits meubles retourneront aux héritiers de ladite Bouschier sans ladite somme de 15 livres tournois estre baillée à aultres filles à marier par cesdites présentes comme dessus – Item a donné ladite testatrisse à Louyse Ferrant veufve de feu Jehan Laillier le nombre de 12 boisseaux de bon seigle mesure des Ponts de Cé par chacun an pendant la vye de ladite Ferant seulement, lequel septier de blé elle a assigné et assigne sur le lieu de la Champière que ladite Bouschier a chargé et hypothéqué ledit lieu pour l’advenir durant la vye de ladite Ferant – Item veult et ordonne que sesdits exécuteurs prennent 100 livres tournois sur ses biens meubles et immeubles pour faire construyre et bastir une chapelle au lieu appellé le Buysson au Girouppes à servir et reposer le corps de notre seigneur au jour du Sacre et y mettre une ymaige de st Estienne et ladite chapelle bastie ladite Bouschier veult que ses héritiers y facent dire chacun an au jour du Sacre pendant que le corps de notre seigneur sera mis ung suffaige des trépassés avecques de profondis et en latin dudit de profondis oraisons acoustumées que l’on face dire aulx paroissiens pater noster pour l’âme de ladite Bouschier et de ce faire charge ses héritiers (f°5) – Item à donné et donne ladite Bouschier à Guillemine femme de Jehan Ferron 3 septiers 8 boisseaux seigle que ladite Bouschier leur avoyct cy davent presté audit Ferron et sa femme – Item a donné et donne à Jehan Langloyes lesné tout ce qu’il doibt à madite Bouschier de tout le temps passé pour raison de louaige de myesson que de toutes aultres chouses à la charge de prier Dieu pour elle – Item a donné à Jehan Bignon mercyer demeurant en la paroisse st Maurille d’Angers 25 livres tournois à desduyre et rabattre sur la somme de 50 livres tournois quelle somme ledit Bignon debvoyet à ladite Bouschier à cause de prest – Item a donné et donne à Anne Lefeubvre fille Feubre et de Perrine Lecompte la somme de 100 escuz sol pour les bons et agréables services qu’elle a fait à ladite Bouchier que très bien luy a pleu et playest, à la charge de prier Dieu pour ladite Bouschier et ses amys trespassés, laquelle somme de 100 escuz veult et ordonne estre baillée à ladite Anne par Pierre Bontemps son exécuteur cy après nommé lors et quant ladite Anne sera mariée et qu’atandant que ladite Anne soyet que ledit Bontemps demeurat entre ses mains à la charge qu’il en fera et poyera chacuns ans ladite Anne 10 livres tournois jusques audit temps qu’elle soit maryée et audit cas que ladite Anne ne seroit maryée ladite Bouscher veult et ordonne que ladite somme de 100 escuz retourne aux héritiers d’icelle Bouschier – Item a donné et donne ladite Bouschier à ladite Anne 2 bonnes robes honnestes à son usaige avecques ce luy a donné ladite Bouschier le mylleure de ses chapperons. (f°6) – Item ladite Bouschier a déclaré et confessé que elle estoyet et est chargée fayre dyre et continuer à jamays ung libera avecques ltes 3 oraisons de … fidellium chacun dymanche de la grant messe pour et en acomplissant le testament de defuncte Jehanne Lecompte mère de ladite Mathurine Bouschier, lequel Libera et oraisons ladite Bouschier veult et ordonne estre pour l’advenyr dict célébré et continué à tout jamays en ladite église d’Escoufflant en ladite chapelle dudit feu Bouschier et pour ce fayre ypothèque et oblige sa mayesson en laquelle de présent elle demeure sise audit Escoufflant – Item ladite Bouschier veult et ordonne estre dict par chacune sepmaine de l’an après son décès une messe à basse voyez par missire Pierre Trehan prêtre durant le vivant dudit Trehan et pour ce payer ladite Bouschier a delayessé audit Trehan une mayesson en apentiz sise au bourt d’Escoufflant en laquelle demeure à présent Jehan Morillon avecques le jardrin qui en despent avecques la somme de 110 sols tournois poyeables chacuns ans aux jours de Nouel et St Jehan par moyetié, laquelle somme de 110 sols tournois ladite Bouschier a assigné et assigne sur sadite mayesson jardrins et appartenances en laquelle demeure sise en ladite paroisse d’Escoufflant et lesquelles chouses ladite Bouschier a obligées et ypothéquées et affectées au poyement et continuation de ladite somme de 110 sols tournois par chacun pour l’advenyr la vie dudit Trehan – Item a ladite Bouschier a donné et donne à la femme de Jehan Grohant (f°7) une robe de gris de Chasteaugontier toutes lesquelles choses dessus déclarées ladite Bouchier femme de bon esprit et antendement a ordonné et ordonne acomplyes et gardées – Item a ladite Bouchier nommé et elle nomme pour ses exécuteurs chacun de Me Jehan Becquet et André Delommau licenciés ès loix, Pierre et Jehanne les Bontemps et chacun d’eulx seul et pour le tout auxquels ladite Bouchier prie en prendre la charge – Item davantaige ladite Bouchier a donné aulmone et donne et lègue par ces présentes à la chapelle ou chapellenie de sainct Jehan l’Evangéliste desservie en l’église parochiale d’Escoufflant fondée par defunnct Jehan Bouchier et Jehanne Leconte la somme de 100 soulz tournois chacuns ans à toujoursmais perpétuellement et par héritaige après le décès de ladite Bouchier poyables aux jours de Pasques chacuns ans le premier poyement commensant au jour de Pasques ensuyvant le décès de ladite Bouchier, laquelle somme de 100 soulz tournois ladite Bouchier a assise et assiet et assigne sur le lieu mesetayrie appartenances et despendances des Aulnes sise en la paroisse d’Escouflant en laquelle de présent demeure Guillaume Picault ainsi que ledit lieu se poursuit et comporte et comme il est de présent teneu et exploité par ledit Picault, lequel lieu et mestayrie ladite Bouchier a chargé de ladite somme de 100 (f°8) soulz tournois par chacuns ans pour l’augmentation du testament et fondation de ladite chapelle à la charge que le chapelain d’icelle chapelle dyra une messe par chacune sepmaine en ladite église d’Escouflant à toujoursmais à l’autel de ladite chapelle – Item ladite Bouchier a déclaré congneu et confessé par devant nous que depuys 6 anz anza defunct Me René Hyret et Jehanne Bontemps ont faict venir à la maison de ladite Bouchier grant nombre et quantité de vins lards blés et aultres provisions desquelles provisions lesdits Hyret Bontemps et leurs enfans et serviteurs ont esté nourris en la maison de ladite Bouchier lors qu’ils y ont esté en la manière que ladite Bouchier ne leur peult ne scauroyt demander aulchune chose pour leur nourriture et mesme a déclaré cogneu et confessé qu’elle ne leurs en demandoyt ne demande rien – Item a ladite Bouchier déclaré et confessé quelle doibt a missire Jehan Huyller prêtre la somme de 30 livres tournois quelle somme ledit Huyller luy avoit par cy devant prestée et veult que d’icelle ledit Huyller en soyt poyé – Item et pour l’éxécution de ce présent testament et accomplissement des choses y contenues ladite Bouchier a saisy et saisist sesdits exécuteurs de ses biens meubles fonciers d’eritaiges et de ses immeubles jusques à l’accomplissement des choses dessus desclarées et de chacunes d’icelles – Auquel testament et tout ce que dessus est dict tenir et accomplir sans jamays venir encontre en auchune manière oblige ladite Bouchier tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et avenir quelsqu’ils soyent renonçant à toutes (f°9) choses à ce contraires par les foy et serment de son corps par elle sur ce presté en notre dicte main, dont nous l’avons jugée par le jugement et condampnation de notre dite cour ; faict à Escouflant en la maison de ladite Boucher ès présences de missires Jehan Becdefer prêtre vicayre dudit lieu d’Escouflant, Jehan Jamard, Pierre Perrault, Jehan Grasanleil, Yvon Rousseau »

    Contrat de mariage de René Chatelain et Renée Dubouis : Fromentières (53) 1626

    Depuis le temps que je vous retranscrit des contrats de mariage, j’en ai vu passer des clauses et des dots. On pourrait penser qu’après tant de temps, j’ai vu toutes les clauses, eh bien non !!!
    Car ici, vous allez lire une donations tout à fait particulière, d’une personne qui ne se nomme pas, et dont on ne sait si elle est proche parente ou ami, mais qui donne un montant plus élevé que les parents. Et cette donation est si particulière, qu’il est clairement dit qu’elle n’est pas rapportable au décès des parents puisqu’elle ne provient pas d’eux, donc que les frères et soeurs n’auront jamais rien à y voir.
    Bref, la mariée a été dotée plus que ses frères et soeurs, ce qui est une rareté extrême pour ne pas dire si rare qu’inexistante !!!

    Voir mon tableau des contrats de mariage que j’ai dépouillés et classés par importance de la dot.

    Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E63/1122 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 5 août 1626 avant midy, devant nous Nicolas Girard notaire royal à Château-Gontier furent présents establis et soubzmis au pouvoir de ladite cour honneste homme René Chastellain fils de honnestes personnes André Chastellain et de Mathurine Pellu ses père et mère et porteur de leur procuration receue de René Bosse notaire de la baronnie de Sillé le 14 juin dernier, demeurant à présent au chasteau de Fourmentières, la minute de laquelle procuration est demeurée attachée à ces présentes d’une part, et honneste fille Renée Dubouier fille de honnestes personnes Charles Dubouier et de Anthoinette Guitet demeurante avec ses père et mère au Bourgneuf de Baubigné dite paroisse de Fourmentières d’autre, entre lesquels a esté fait les promesses et pactions de mariage telles que ensuit, c’est à savoir que ledit Chastellain et ladite Renée Dubouist en présence et consentement de ladite Guitet à l’effet cy après deuement soubzmize, ont promis et promettent se prendre l’ung l’aultre en mariage et iceluy (f°2) célébrer en face de saincte église catholique apostolicque et romaine quand l’ung en sera par l’autre sermoné et requis ; en faveur duquel mariage qui autrement n’eust esté faict ladite Guitet se faisant fort et portant procuratrice dudit Dubouies a promis paier auxdits futurs conjoincts dans le jour des épousailles la somme de 300 livres qui auroit esté donné et léguée à ladite Renée Dubois par ung de ses proches et légitimes et amis, et ainsi ne sera ladite somme de 200 livres (sic, alors qu’il est bien écrit 300 plus haut) contable ny raportable aux autres frères et sœurs de ladite future épouze et en l’égard de ladite somme de 100 livres (donc il y a bien 300 livres provenant pour 200 livres d’une tierce personne bien aimable et 100 livres provenant des parents) icelle Guitet a dit en faire le paiement en avancement des droits successifs de ladite Renée Dubouet ; toute laquelle domme de 300 livres demeurera de nature (f°3) de propre à icelle Renée et comme telle sera ledit Chastellain tenu emploier en acquests qui seront réputé le propre patrimoine et matrimoine de ladite Renée et à faulte dudit employ cas de dissolution dudit mariage se reprendra ladite somme de 300 livres sur les plus clers (sic pour « clairs ») deniers ou meubles qui se trouveront lors de la dissolution dudit mariage et s’ils n’estoient suffizans sur ce qui se trouvera d’acquests ou propres dudit Chastellain ; et d’autant que lesdits Chastellain et Dubouist ont dit avoir chacun d’eux des meubles ils sont demeurés d’accort (sic) que lesdits meubles respectivement entreront en la communauté desdits futurs conjoints ; et est oultre ledit Chastellain obligé au douère (sic) de ladite Dubouis cas de douère advevant suivant la coustume de (f°4) ce pais et duché d’Anjou ; le tout stipulé et accepté par lesdites parties etc obligent etc mesmes icelle Guitet a promis faire avoir agréable ces présentes audit Dubouis et en fournir de luy si besoing est bonne et vallable ratiffication à peine etc renonçant etc foy jugement et condemnation ; fait audit Chasteaugontier maison de honneste homme Louis Gaitet Me chirurgien en sa présence et de René Mathier et de Noel Dublineau praticiens demeurant audit Chasteaugontier, et ont lesdits Gaitet et Dubois déclaré ne savoir signer

  • Procuration
  • : Le 14 juin 1626 avant midy, devant nous René Lebosse notaire de la baronnie de Sillé demeurant et résidant à Voumarcé [ ? car je ne trouve que « Vimarcé » ] furent personnellement establiz et deuement submis André Chastelain marchand et Mathurine Pelu sa femme, de luy octorisée pour cest effait, demeurant audit bourg de Voumarcé lesquels ont ce jourd’huy créé nommé constitué estably et ordonné la personne de Marin Lebosse leur beau frère à ce présent demeurant audit Coumarcé leur procureur général et spécial auquel ils donnent plein pouvoir puissance et octoristé de leur personne représenter en tous lieux et devant toutes personnes et par especial de se transporter jusques au villaige du Bourgneuf paroisse de Fourmentières et là accorder ou empescher le mariage de René Chastelain fils aisné desdits constituants avec Renée Dubouis ainsi que ledit Lebossé procureur voyra estre à faire …

    A quoi ressemblait la place Saint Pierre à Nantes avant 1868 ?

    L’une de mes ancêtres meurt à Nantes le 15 août 1837, épicière place Saint Pierre.

    La place Saint Pierre actuelle est postérieure, aussi je souhaiterais retrouver à quoi elle ressemblait auparavant, du temps de mon épicière.

    J’ai plusieurs ouvrages sur Nantes, dont :

    Iconographie de Nantes, Musées départementaux, et Musée Dobrée 1978

    Cet ouvrage donne certes beaucoup de représentations anciennes mais pas la place Saint Pierre.

    Alors, je cherche une représentation de la place saint Pierre avant les travaux construisant la place actuelle

    Bonne Denis, venue de Nantes à Angers, toucher une rente pour sa mère, angevine : 1676

    Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E4 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 12 août 1676 par devant nous Germain Cireul notaire royal à Angers fut présente establie et soubzmise honorable femme Bonne Denys femme de noble homme Louis de Coussy sieur de Launay demeurante dans la ville de Nantes paroisse saint Donatien de présent en ceste ville, au nom et comme procuratrice de honorable femme Perrine Landeau veuve Me Anthoyne Denis sa mère, par procuration spéciale passée par devant Lemerle et Charier notaires royaux à Nantes le 11 de ce mois, minute de laquelle signée Perrine Landeau Lemerle notaire royal Charier notaire royal et scellée, ladite Denys a représentée et demeure cy attachée pour y avoir recours, ladite Landeau fille de deffunte Catherine Brehot vivante femme en premières nopces de defunt honorable homme Jean Landeau et en secondes de defnt Claude Caillau, laquelle establye audit nom a présentement et au veu de nous, eu et receu d’honorable femme Renée Gendry veuve de defunt honorable homme Pierre Goubault vivant Me chirurgien en cette ville y demeurante paroisse saint Maurille à ce présente stipulante et acceptante, tant en son nom qu’au nom et comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit defunt son mary et d’elle la somme de 314 livres 12 sols en louis d’argent et monnaie ayant cours suivant l’édit, scavoir 300 livres pour le principal de la somme de 16 livres 13 (f°2) sols 8 deniers de rente hypothécaire constituée au profit de ladite deffunte Brehot mère de ladite Landeau par honorables personnes François Goubault Me ciergier Me François Giroust Françoise Berthe sa femme et ledit deffunt Pierre Goubault par contrat passé par devant Me Jean Raveneau notaire de cette cour le 28 septembre 1650, et 14 livres 10 sols pour ce qui a couru de ladite rente depuis le 28 septembre dernier, resetant de tous les arrérages du passé jusques à huy, de laquelle somme de 314 livres 12 sols ladite damoiselle Denys audit nom se contente et en quitte ladite Gendry esdits noms ; et a ladite Gendry esdits noms recogneu qu’en ladite somme cy dessus par elle payée y est entrée la somme de 300 livres qui luy a esté présentement fournie par Me Jean Gouin advocat au siège présidial dudit Angers y demeurant paroisse dudit Saint Maurille à ce présent stipulant et acceptant, qui luy a fourny ladite somme à l’effet dudit remboursement …

  • Procuration passée à Nantes :
  • Fut présente en personne devan tnous notaires royaux de la cour de Nantes soubsignés … honnorable femme Perrine Landeau veuve de Me Anthoyne Denis demeurant à Nantes à sa maison rue st Vincent, laquelle a nommé fait et constitué sa procuratrice générale et spéciale damoiselle Bonnde Denys sa fille, femme de noble homme Louis de Coussi sieur de Launay, à laquelle elle a donné et donne pouvoir et mandement express de recevoir les sommes principales des rentes constituées et deues à ladite Landeau des débiteurs …