Canicule : ras-le-bol des fausses idées répétées par les media.

Même quand ils annoncent, sans rire, que ce sont des conseils officiels.

Je viens d’entendre encore, sous prétexte de conseil du ministère, une perle des fausses bonnes idées.

Donc, je viens d’entendre : Pour bien dormir prenez une douche froide avant de vous coucher
C’est FAUX, ARCHI FAUX et j’en ai marre de toutes ces stupidités qu’on nous débale sans arrêt.

Je suis traumatisée par les fausses idées en temps de chaleur, et la pire que j’ai jamais entendue remonte à 2003. Un journaliste très connu, sur une longueur d’onde très connue, conseille vivement de bloquer toutes les portes ouvertes pour laisser passer l’air.
Et le lendemain je découvre les 7 portes de sécurité pare-feu de la cage d’escalier bloquées ouvertes par balais bloqueurs ou autres méthodes diverses.

Depuis, je ne suis jamais parvenue à redresser le phénomène. Pire, depuis que les détecteurs d’incendie sont devenu obligatoires, si j’ose faire une réflexion, en signalant que ce sont des portes de sécurité, on m’envoie promener en répondant qu’on entendra puisqu’il y a des détecteur.
On omet de me dire comment on évacuera….

Et moi, je vous jure que boire froid, trop boire, se doucher froid, ouvrir les portes de sécurité sont FAUSSES IDEES

Enfin il avait, derrière sa grange, un beau verger, que nous appelons chez nous une ouche (George Sand, la Petite Fadette, 1849)

La maison du père Barbeau était bien bâtie, couverte en tuile, établie en bon air sur la côte, avec un jardin de bon rapport et une vigne de six journaux. Enfin il avait, derrière sa grange, un beau verger, que nous appelons chez nous une ouche, où le fruit abondait tant en prunes qu’en guignes, en poires et en cormes. Mêmement les noyers de ses bordures étaient les plus vieux et les plus gros de deux lieues aux entours.

Ainsi nous emportait George Sand chez le père Barbeau !

Les ouches, nous en possédons beaucoup ici à Saint-Sébastien. De l’ouche Bignon à l’ouche Quinet et bien d’autres !
Il y a bien des années de cela, un collègue (du temps où je travaillais encore) s’étonnait de la fréquence de ce nom à Saint Sébastien. Et de la signification.

Je m’aperçois que des décennies plus tard, d’autres comme Christian Leridon (p. 17 du livre La Fessardière) ne sont pas familiers avec ce terme, certes plus guère utilisé mais qui perdure dans d’innombrables noms de lieux.

Certes le terme est connu depuis longtemps :

Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) http://www.atilf.fr/dmf/definition/ouche
OUCHE, subst. fém. Terre attenante à une habitation, gén. clôturée

Et Littré mentionnait :

Dictionnaire de la langue française (Littré). Tome 3 [ 1873 ]
OUCHE ou-ch’ s. f. Dans l’Autunois, bonne terre capable de porter toute espèce de produit. Terrain voisin de la maison et planté d’arbres fruitiers. XVIe s. Les tenans et aboutissans de leur ouche
du Bas-lat. olca, qui est dans Grégoire de Tours.

Maintenant, je vais vous épargner la longue notice qu’en donne Michel Lachiver dans son Dictionnaire du Monde Rural, p.1226 car j’ai sous les yeux une merveilleuse étude du terme, dans le plus sérieux des ouvrages.
Eh oui, quoi de plus sérieux que l’Académie Française !
Mieux, outre le sérieux, on profite alors d’un article à lire absolument (je ne copie jamais donc je ne vous mets que le lien, mais il est vraiement à lire, je vous en prie croyez-moi, et vous ne serez pas déçu(e). L’article a pour titre ; « Closeries, ouches, hortillons, plessis et autres jardins » A LIRE ABSOLUMENT EN CLIQUANT SUR CE LIEN

Ah, j’oubliais. Ici à St Seb, même l’autobus connaît l’Ouche Quinet etc…
Ah non, j’oubliais encore. Ici à St Seb il ne faut plus dire autobus, il faut dire bus-way, terme que je n’aime pas du tout mais ainsi va le vocabulaire, et s’en va la langue française !