Un petit garçon mendiant sa vie décède dans la grange, Chemillé Saint Gilles 1712

Que la vie était dure autrefois !
Je suis toujours émue quand je lis nos registres paroissiaux !
Ici, je relis Chemillé pour la Nème fois car je ne trouve toujours pas le décès de ma Louise Catherine Fauchon, et je tombe sur cet acte émouvant tant il est terrible :

Chemillé Saint Gilles (49) « Ce 9 novembre 1712 a esté par nous curé soussigné enterré dans le cimetière de cette paroisse le corps d’un petit garçon mendiant sa vie qui décéda hier dans la grange du bon conseil, après avoir receu de nous curé soussigné le sacrement de l’extrême onction, les parents duquel petit enfant nous sont inconnus »

Marcel Boubinet, artiste peintre, 68 rue Saint Jacques, Nantes 1918

Introduction

J’ai hérité d’un tableau du pont de Pirmil, qui était autrefois au 60 rue Saint Jacques à Nantes, chez ma grand mère Aimée Audineau veuve d’Edouard Guillouard.

Le tableau porte la signature de Marcel Boubinet. Il n’y a rien sur ce peintre sur le Web, aussi j’ai fait son étude, et je suis stupéfaite de découvrir qu’il était voisin de mes grands parents !!!

la signature est celle de Marcel Boubinet

Il n’est pas étudié sur le WEB, où l’on trouve cependant trace d’autres tableaux de Nantes, et du Pont de Pirmil. En voici la reproduction :

Le pont de Pirmil a souvent été peint à Nantes

Marcel Boubinet, peintre et décorateur, 68 rue St Jacques

Marcel Boubinet, de son vrai nom, Marcel Louis Boubinet, est né à Nantes 4°C le 15 octobre 1881, fils de François Marie Boubinet, corroyeur, 42 ans, demeurant rue Arche Grande Biesse, et Joséphine Louise Bouteau, tailleuse, 32 ans. Son grand-père, Pierre François Bouteau, chaudronnier, 52 ans, demeurant rue Bias, et son oncle Louis Boubinet, chapelier, 44 ans, demeurant rue du Vieil Hôpital, sont présents à sa naissance.
En 1900, c’est le conseil de révision et le service militaire. Il est peintre décorateur. Incorporé en 1914, il est blessé en 1915 et renvoyé dans ses foyers le 3 février 1916.
Le 2 septembre 1918 il demeure au 68 rue Saint Jacques et épouse Marie Henriette Bouchaud née à Doulon le 15 juin 1894, qui lui donnera un fils, René Marcel Lucien BOUBINET, né le 19 mai 1921 et décédé le 19 mars 1990 à Saint Herblain (44)
Le 68 rue St Jacques à Nantes, au centre photo ci-dessus, avec les beaux balcons, fut la maison de la pharmacie Vincent, du temps de mon enfance. Elle a 3 étages, et le recensement de 1921 donne bien Marcel Boubinet, sa femme et sa mère, probablement locataires au 2ème étage, car la 1er est occcupé par le pharmacien. Enfin, au dessus de Boubinet, il y a 2 chambres, occupées par des femmes seules. La vue ci-dessous est celle du recensement de 1921 série des Archives Municipales.

Ainsi, ce jour, je découvre que mon grand-père avait acheté le tableau à son voisin. Mais je suppose que Marcel Boubinet ne vivait pas de son art, mais comme décorateur, et s’il existe quelques tableaux de lui, c’est qu’il a aussi aimé peindre des toiles, et la Loire est présente, car si proche de lui. Dommage que cet artiste soit oublié, et je tiens ici à lui rendre hommage.

La peste soit de l’horrible voix artificielle suite aux mises aux normes ascenceurs

C’était beau avant ! La voix à chaque arrêt et ouverture des portes nous parlait chaudement. Hélas, une de ces normes dont nous sommes inondés a décidé de la supprimer et de nous imposer l’artificiel !
C’est une horreur, qui fait même mal aux oreilles tant elle est froide et abominable. Elle vous foutrait le cafard tant elle est glaçante !
Pire, j’habite un 7ème étage, baptisé 6ème dans l’ascenseur qui met la sortie à -1 et là, l’horrible voix nous dit « ouverture des portes, premier sous-sol » sans égard à tous nos intervenants qui vont se demander ce qui leur arrive et comment sortir !!!
Quel monde nous allons laisser après nous ? tant c’est glaçant d’entendre cette voix artificielle !
Ah, j’ajoute que c’est OTIS et j’ignore si la voix artificielle de ses concurrents est la même !!!

Meurtre dans la vallée de Montjean-sur-Loire, 1649

Introduction

La télé n’a pas le monopole des séries « Meurtre à … », nos registres paroissiaux ont de telles séries. A Montjean, c’est surtout la noyade, comme tout le long de la Loire, mais comme pour les noyades pour les meurtres il était important pour l’église catholique de vérifier si le mort était catholique, sinon il n’avait pas le droit d’être inhumé au cimetière, ce dernier étant réservé aux catholiques à l’époque. Vous allez donc découvrir ici le nombre incroyable d’objets religieux portés par le défunt, et ceci me rappelle que depuis que j’ai été totalement cambriolée il y a 27 ans, je n’ai plus ni médaille ni croix, et que je ne porte rien sur moi de catholique alors que je suis pratiquante, mais désormais tout le monde peut être inhumé au cimetière.

Sépulture Montjean 1649

« Le 15 août 1649 a esté enterré au grand cimetière de Montjean le cadavre trouvé mort dans la vallée de Montjean et ce par l’ordonnance de monsieur Lefleuschet, lequel on dit avoir esté tué d’un coup de pistolet et s’apellait en son vivant de Montrichard, tué dans la vallée, et faisant procès verbal a esté trouvé dans la poche dudit deffunct un chapelet un Agneus Dei, une petite croix d’argent dans laquelle il y paraissait comme des reliques et en outre nous a esté assuré par Me Simon Gourdon sieur de la Naverye ? que ledit Montrichard estoit bon catholique »

Généafolie : ma Marie Aunillon regorge de fausses informations sur internet

Introduction

J’ai fait ma généalogie au temps du tout papier en mairie et aux archives départementales, avec beaucoup de déplacements et peu de reproductions possibles. A cette époque, je m’étais abonnée à plusieurs revues dont Héraldique et Généalogie, dans laquelle je ne me suis trouvé aucun ancêtre mais où j’ai admiré un être exceptionnel qui m’a fait comprendre combien on pouvait bidouiller en généalogie, car il se battait contre les fausses informations pour ce journal dont il était le rédacteur en chef, et je lui ai rendu hommage sur ce blog en janvier 2019, je veux parler de Gérard de Villeneuve.
Grâce à lui, j’avais réalisé que certains ne connaissaient pas la notion de science exacte, notion qu’en tant qu’ex-chimiste, je possède totalement en moi car la chimie elle aussi n’est basée que sur des preuves exactes et vérifiées.

du papier à l’informatique

C’est en chimiste que je découvre en 1982 l’informatique et que j’acquiers en 1983 le premier ordinateur portable à écran plat, du temps ou Windows n’existait pas encore et je programmais mes logiciels.
Puis sont arrivés les logiciels de généalogie, et là, oh horreur, je suis terrifiée par mon premier échange : après mes vérifications des nombreuses données, je découvre une somme d’erreurs d’un généalogiste connu et fier d’échanger. Et surtout, je découvre combien cet échange m’a fait perdre de temps qui se comptait non pas en heures mais en jours… Je découvre ainsi la perversion de l’informatique, celle qui deviendra dans tous les domaines des années plus tard la source des fausses informations.
Ce jour-là, bien m’en a pris, j’ai pris la décision de ne pas prendre de logiciel de généalogie afin de garder la pureté de mes sources et leur fiabilité. Autant d’années plus tard, et après tant de travaux, je me félicite de cette décision, car je suis certaine de n’avoir aucune contamination.

généafolie

Dans ces années de l’envahissement des logiciels de généalogie, j’avais publié sur mon site ma méthode et expertise des recherches. J’y indiquais même la base des difficultés :
recherche en généalogie selon les périodes :
moins de 100 ans : interdit pour protéger la vie privée, les origines raciales…
1900-1803 : assez facile grâce aux tables décennales d’état-civil, mais travail perso
1803-1789 : perturbée, ou trompeuse car certains actes ont été enregistrées des années après
1789-1668 : accessible mais plus ou moins facile, et toujours pleine de pièges
1668-1580 : difficile ou impossible : nombreuses lacunes et la lecture nécessite la paléographie
avant 1580 : excessivement difficile car il faut trouver et lire notaires et chartriers, s’ils existent !

Aujourd’hui, ma Marie Aunillon

La semaine dernière, voulant voir des décennies plus tard, si j’avais vraiment été jusqu’au bout pour certains de mes ascendants, je découvre sur Internet que plus de 100 généalogistes l’ont rencontré et mise en ligne, avec des tas de variantes et souvent des ascendances de ma Marie Aunillon. Et comme vous l’avez bien compris, je ne prends rien à la lettre sans vérifications. Donc, je viens de passer plus d’une semaine à vérifier toute cette prétendue ascendance de ma Marie Aunillon et je n’ai rien avancé sur elle, mais j’ai résumé ces travaux de vérifications des prétendues généalogies de ma Marie Aunillon dans mon fichier comme je le fais, et comme je me félicite toujours d’avoir pris cette fameuse décision de ne jamais rien mélangé.

ATTENTION
Il n’existe aucune Marie Aunillon née vers 1676 car dite âgée de 27 ans à son mariage en 1703. C’est une erreur d’âge car personne ne connaissait sa date de naissance.
Il existe 3 Marie Aunillon nées en 1680, mais on élimine celle qui est fllle de Gabriel, puisque lors de son mariage avec René Charier au Mesnil-en-Vallée le 3 juillet 1703, « ma » Marie Aunillon est fille de défunt Jean et proche parente de Gabriel et Jean les Aunillons. Les 2 autres sont filles de Jean et Marie Chesné hélas 2 couples homonymes (voir ci-dessous)
Il existe plusieurs Jean Aunillon contemporains, l’un cousin de l’autre au Mesnil-en-Vallée, et même, 2 couples homonymes contemporains, l’un au Mesnil, l’autre à Botz, ayant épousé une Marie Chesné.
Les parrainages des nombreux enfants de « ma » Marie Aunillon épouse de René Charier, montrent peu d’Aunillon, seulement Marie Aunillon sans précision de lien, et une Renée Onillon tante de l’enfant.
Le Jean Aunillon époux de Marie Chesné qui vit à Botz-en-Mauges est frère de Clémence, Yvonne et Louis Aunillon, alors que le Jean Aunillon époux de Marie Chesné qui vit au Mesnil-en-Vallée est frère de Gabriel et de Jacques Aunillon et cousin de Jean Aunillon.

Les parents de ma Marie Aunillon épouse de Renée Charier sont ceux du Mesnil-en-Vallée, dont malheureusement le mariage n’est pas filiatif pour lui mais elle est donnée fille de Simon Chesné et défunte Françoise Bertault de la paroisse de Beaussé.

Sur internet en mai 2024 j’ai vu plus de 150 mentions erronnées de ma Marie Aunillon, en partie dues au mélange des couples homonymes et même la copie d’inventions : l’acte de décès en 1703 est introuvable à Beaussé… etc…

la vraie ascendance inchangée de Marie Aunillon

13-N. Aunillon, père de Gabriel, Jean et Jacques
12-Jean Aunillon laboureur au Mesnil-en-Vallée (49) x Le Mesnil-en-Vallée 3 février 1672 Marie Chesné
11-René Charier x2 Le Mesnil-en-Vallée 3 septembre 1703 Marie Aunillon
10-Anne Charier x Montjean-sur-Loire 8 juillet 1750 Pierre Cosneau
9-Jeanne Cosneau x Montjean-sur-Loire 12 janvier 1778 Jean-René Barault
8-Marie-Jeanne Barault x Montjean-sur-Loire 18 juillet 1809 Julien Chenais
7-Françoise Chenais x Montjean-sur-Loire 12 janvier 1836 Pierre-Dieudonné Laloy
6-Françoise Laloy x Montjean 28 septembre 1858 Auguste Moreau
5-Françoise Moreau x Montjean-sur-Loire 28 novembre 1882 Louis-Augustin-Pierre Allard
4-Françoise Moreau x Montjean-sur-Loire (49) 28 septembre 1882 Louis Allard
3-Madeleine Allard x Nantes (44) 23 septembre 1907 Edouard Halbert
2-mes parents

conclusion

Je sais que je viens de repasser plus d’une semaine pour ma Marie Aunillon, en vain, je ne remont rien de plus mais je suis triste du nombre de fausses informations qui sévissent en ligne. Dois-je en conclure qu’un logiciel ne permet pas les recherches de ces années difficiles, recherches pour lesquelles je notre et analyse tout, mettant entre crochets le libellé des actes que j’ai lus, en couleur les personnages pouvant se révéler un lien utile, et analysant le tout, et ce au bout de plusieurs jours de recherches… Il faut croire que tous ces généalogistes étaient pressés, et n’avaient pas le temps de faire une analyse.

Jean Lecocq, messager d’Angers à Rouen, consent à la dot de son frère pour entrer en religion, La Flèche 1620

Dot au futur religieux

Autrefois, pour entrer en religion, la famille devait doter le futur religieux d’un revenu convenable. Toute la famille devait être d’accord, car ici, ce sont manifestement 2 frères du futur religieux qui doivent donner leur accord sur le don fait par leur mère, et même s’engager à payer eux-mêmes si c’est insuffisant. L’acte qui suit donne donc des éléments filiatifs certains.

Messager d’Angers à Rouen
Le métier de messager me surprendra toujours. En effet Jean Lecocq est dit messager d’Angers à Rouen (écrit Rouan ici) et demeure à Le Flèche, c’est sans doute qu’il demeure sur le chemin entre les deux. Il y a 300 km entre Angers et Rouen, donc il devait passer plusieurs jours et changer de cheval car le cheval ne fait que 40 km par jour. Donc il ne devait pas être souvent chez lui. Je me suis toujours demandé s’il transportait autre chose que du courrier, comme de l’argent ou des petits colis ? Car dans les actes qui concernent les messagers il est souvent question d’argent, donc je vais vous mettre ceux que je possède.

Voici sa retranscription 

Y compris les fautes d’orthographe et/ou l’ancien français du notaire

acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8
Le 9 mai 1620 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers furent présentz et personnellement establyz Jehan Lecocq messaiger de l’université de cete ville d’Angers à Rouan demeurant en la ville de La Fleche et Michel Lecocq son frère marchant demeurant à Seiches paroisse de Mathefhelon, lesquels après que leur avons faict lecture de mot à autre du don et tiltre fait par Urbanne Chene veuve de deffunct Pierre Lecocq à Me Federy Lecocq son fils clerc tonsuré de se diosesse passé par devant Nouel Moriceau notaire royal soubz la court de Baugé le dernier jour du mois dernier ont dict et assuré bien cognoistre les choses héritaux y contenuz qu’elles vallent de revenu annuel desmoings charge faicte la somme de 60 livres tz et ou elles ne seroient de sy grand revenu ou que ledit Federy Lecocq y fust troublé en la pocession et jouissance d’icelles promectent et s’obligent lesdits establiz eux et chacun d’eux seul et pour le tout o renonczion aulx benefice de division discussion et (f°2) ordre, donner et bailler audit Federy Lecocq chacun en sa vie durant pareille somme de 60 livres tz pour son titre qu’ils ont assise et assignée et par ces présantes assignent et assient sur tous et chacuns leurs biens meubles et imeubles présans et advenir et sur chacun pièce seul spéciallement sans que la générallitté et la spéciallité puisse nuire ne préjudicier l’un à l’autre en aulcune sorte et manière que ce soit, faict et passé audit Angers maison de nous notaire en présance de maistre Nicollas Jacob et René Leveau praticiens demeurant Angers tesmoins