Jacquine Chollet a quité le domicile conjugal, Azé 1628

Nous sommes à nouveau dans le fond « enquête mariage » dans la série des archives ecclésiastiques, et voici cette fois une demande de dissolution.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G634 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 28 mai 1628 faicts et articles sur lesquels Françoys Destaiste mary de Jacquine Chollet deffendeur requiert ladite Chollet demanderesse en dissolution de mariage estre ouye et interrogée par devant monsieur l’official d’Angers
Item, si le contrat de mariage d’entre eux ne fut passé en la présence de grande quantité de leurs parents et amis en la maison des père et mère de ladite Chollet au mois de febvrier dernier
Sy à l’instant dudit contrat de mariage ils n’allèrent pas à l’église de nostre dame de Genete au faubourg d’Azé pour s’entre fiancé où il se trouvait grande quantité de monde
S’il n’est pas vray que depuys lesdites fiances il se passa quinze jours ou environ avant que s’entre espouzer
S’il n’est pas vray que pendant ledit temps ledict Destaiste alloit journellement voir ladite Chollet qu’elle luy témoignoit de l’affection
S’il n’est pas vray que lors de leurs espousailles elle estoit fort contente d’estre marie avecq ledit Destaigts
S’il n’est pas vray que la première nuit qu’ils couchèrent ensemble il fallut que ledit Destaiste usat de beaucoup de prières envers elle pour la faire consentir à luy rendre le debvoir du mariage
S’il n’est pas vray que depuis qu’ils furent espousé ensemble ils furent en assez bonne intelligence pendant le temps qu’ils demeurèrent ensemble en la maison des père et mère de ladite Chollet et qu’elle estoit fort contente dudit Destaiste
S’il n’est pas vray que estant allez demeurer en la maison dudit Destaigts 5 semaines ou environ après leurs espousailles elle print de la liberté plus qu’elle n’avoit accoustumé
S’il n’est pas vray que elle a hanté fort familièrement ung prêtre de ladite paroisse nommé missire Jacques qui les auroit fiancé et espousé
S’il n’est pas vray que ladicte Chollet avoir accoustumé d’aller tous les jours par plusieurs et diverses fois en la maison dudit missire Jacques qui est aussy demeurant au faubourg dudit d’Azé
S’il n’est pas vray que c’est par le conseil dudit missire Jacques qu’elle s’est divertye d’avecque sondit mary et absentée de sa maison et retirée d’avecque luy
S’il n’est pas vray que lors qu’elle sortit de ladite maison dudit Destaiste son mary qui fut le dimanche de Pasques Fleuries elle alla en la maison dudit missire Jacques
S’il n’est pas vray que lors qu’elle voullut se retirer d’avecque ledit Destaiste son mary elle emporta et fist emporter par autres personnes plusieurs meubles linges et argent de la maison dudit Destaiste qui furent porter en la maison de son père lors de la célébration de la grande messe de paroisse
S’il n’est pas vray qu’incontinent après elle se transporté en la maison dudit missire Jacques
S’il n’est pas vray que le prédicateur qui preschoit lors à Chasteaugontier l’avoit blamée de s’estre retirée d’avecque son mary et luy auroit dit qu’elle n’estoit digne de recepvoir la communion à la feste de Pasques
S’il n’esr pas vray que ledict missire Jacques la fist conduire en ceste ville lors qu’elle y vint
S’il n’est pas vray que depuis qu’elle est en ceste ville ledit missire Jacques la luy seroit venu voir et l’auroit ung jour menée aux champs avecque luy dont il ne ne seroient retourné que sur les 10 h du soir
S’il n’est pas vray que ledit missire Jacques et ladite Chollet d’où ils estoient ensemble soupèrent tous deux ensemble et que ledit missire Jacques coucha en la maison où elle estoit lors demeurante
Si elle n’a pas cognoissance de l’estat auquel doibt estre ung homme pour avoir cognoissance charnelle d’une femme
Sy ledit Destaiste ne luy a pas rendu par nombre infiny le debvoir de mariage depuis leurs espousailles
S’il n’est pas vray que ledit missire Jacques est cause qu’elle n’ayme pas ledit Destaiste son mary
Sy elle n’a pas cognoissance que ledit Destaiste a toutes ses parties comme tous les autres hommes
Sy elle a cognoissance et peult cotter le deffault qu’elle prétend estre en la personne dudit Destaiste qui le rendent impuissant
Fait Angers ce 28 mai 1628

Noël Guineheu engage la closerie de la Guillotière, Azé 1559

mais c’est le monde à l’envers, car les engagements que je trouve d’habitude pour cette époque attestent un besoin immédiat d’argent liquide chez des nobles.
Or, ici, un monsieur à particulie, dont j’ignore s’il est noble, prête l’argent à un prêtre.
Ce prêteur acquéreur de ce lieu engagé se nom DE LA ROE, or, j’ai regardé le dictionnaire de la Mayenne de l’abbé Angot, et j’ai cru comprendre qu’il ne s’agissait pas de la famille qui est liée à l’abbaye, mais qu’un autre lieu plus modeste aurait porté ce nom.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 13 juing 1559 en la cour royale d’Angers endroit par davant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour personnellement estably vénérable et discret maistre Nouel Guyneheu prêtre seigneur de la Couldre demeurant ès forsbourgs d’Azé près Chasteaugontier soubzmectant luy ses hoirs etc ou pouvoir etc confesse avoir vendu quicté cédé délaissé et transporté et par ces présentes vend quicte cèdde délaisse transporte et promet garantir envers et contre tous dès maintenant et à présent à toujoursmais
à noble homme René de La Roe seigneur dudit lieu et de Monere demeurant à présent en ceste ville d’Angers lequel à ce présent et stipulant a achapté et achapte tant pour luy que pour damoiselle Françoise Paynel sa compaigne et espouse leurs hoirs etc
le lieu domaine closerye et appartenances de la Guillotière sis et situé en la dite paroisse d’Azé ressort d’Angers tant en maisons jardrins terres prés que toutes choses estans et dépendans dudit lieu généralement comme il se poursuit et comporte avecques ses appartenances et dépendances et comme ledit vendeur avoit et a accoustumé en jouir le tenir posséder et exploiter sans riens en réserver
tenu du fief et seigneurie de Chaubredays à 20 sols tournois de cens rente ou debvoir pour toutes charges franc et quite des arréraiges desdits cens rentes et debvoirs de tout le temps passé jusques à huy
oultre comme dessus ledit vendeur a aussi vendu et transporté vend et transporte comme dessus audit acquéreur qui a achapté et achapte 5 quartiers de vigne sis en la paroisse dudit Azé deppendans dudit lieu de la Guillotière, deux desdits quartiers ou cloux de vigne de la Planche Vriot joignant lanstrée de la dite Planche Vriot d’autre cousté les vignes Macé Mersier aboutans d’un bout aux vignes de Macé Robert l’autre desdits 5 quartiers sis ou cloux de vigne appelé le cloux Hay aboutant d’un bout au grand chemyn tendant dudit Chasteaugontier à Chastellain d’aultre bout aux vignes de la Planche Vriot aboutant à la piecze de terre estant dudit lieu de la Planche Vriot, deux autres desdits 5 quartiers sis ou cloux de vigne de la Mitrays et généralement comme lesdits 5 quartiers de vigne se poursuyvent et comportent avecques leurs appartenances et déppendances et comme ledit vendeur avoir accoustumé en jouir les tenir posséder et exploiter sans riens en réserver
oudit fief et seigneur de Chaubredays pour raison desquels et dudit lieu et closerie sont deuz lesdits 20 sols tz de cens rente ou debvoir pour toutes charges
transportant quictant etc et est faite ceste présente vendition cession delais et transport pour le prix et somme de 500 livres tournois poyée et baillée auparavant ce jour par ledit seigneur de la Roe acquéreur audit vendeur qui les a eus et receus en espèces d’or et monnoye le tout au poids et prix de l’ordonnance royale comme tout ce ledit vendeur a recogneu et confessé par davant nous tellement qu’il s’en tient à contant et en quite ledit acquéreur ses hoirs etc
o grâce et faculté donnée par ledit acquéreur audit vendeur et par ledit vendeur retenue de pouvoir rescourcer et rémérer lesdites choses héritaulx dedans d’huy en 2 ans prochainement venant en rendant poyant et refondant ladite somme de 500 livres tournois pour ledit sort principal avecques les fraiz et mises raisonnables
à laquelle vendition cession delais transport et tout ce que dessus est dit tenir etc et lesdites choses héritaulx vendues garantir par ledit vendeur audit acquéreur etc dommaiges et amandes etc oblige ledit vendeur luy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de honorable homme Me Jehan Denoereux licencié ès loix advocat présents à ce ledit Denouereux et Me François Maistrau aussi licencié ès loix demeurant audit Angers tesmoings

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Jacques Quentin engage une terre située à Azé, 1612

encore un engagement de biens immeubles.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le vendredi 18 mai 1612 avant midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers furent présents establis et deuement soubzmis honorables hommes Me Jacques Quentin marchand demeurant à Château-Gontier, lequel confesse avoir ce jourd’huy vendu quicté ceddé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles decharge d’hypothècques évictions et empeschements quelconques
aulx dames mère soeurs et religieuses de Saint Julien du Buron lès Château-Gontier absentes Me Mathurin Poirier prêtre leur receveur et procureur spécial quant à ce par procuration passée par Girard notaire royal audit Château-Gontier le 15 de ce mois la copie de laquelle est demeurée cy attachée pour y avoir recours, stipulant et acceptant et lequel en vertu de sondit procure a achapté et achapte pour elles et leurs successeures audit couvent
scavoir est le lieu domaine de la Minutraye situé en la paroisse d’Azé près Château-Gontier dans lequel est à présent demeurant François Raigneau mesetayer, composé de maison grange pressouer, rues yssyes jardrins terres prés vignes et généralement tout ce qui en dépend et qu’il appartient audit vendeur à tiltre d’acquest qu’il a en fait de dame Anne d’Espinaye dame de Bordeaulx par contrat passé par Jonault et Euldes tabellions royaulx à Vire pais de Normandie le 18 novembre 1609 et qu’il est exploité à présent par ledit Raigneau suivant le marché à luy fait par devant Martin notaire le 1er décembre 1609 que lesdites achapteresses entretiendront ledit temps en a présentement mis copie ès mains dudit Poirier, sans dudit lieu faire aulcune réservation, es fiefs et seigneuries de Champ Bourdays, Juigrains et For… aulx charges cens rentes et debvoirs qui en sont deus que les parties adverties de l’ordonnance royale ont dit et vérifié ne pouvoir autrement exprimer que lesdites achapteresses paieront et acquiteront pour l’advenir quite du passé
transportant etc et est faite ladite vendition cession et transport pour le prix et somme de 2 200 livres tournois desquelles ledit Poirier des deniers des dites dames religieuses comme il a dit a présentement paié audit vendeur la somme de 1 350 livres qu’il a en notre présence receu en pièces de 16 sols et autre monnaye courante suivant l’adit et dont en quite
et le surplus montant 850 livres ledit Poirier en vertu de sadite procure a obligé et oblige lesdites dames mère et religieuses en faire payement audit Quentin en la ville dudit Château-Gontier dans la feste de Pasques prochainement venant avecq l’interest d’icelle au denier seize de ce jour jusques à plein payement sans que ladite promesse puisse empescher ne retarder ledit paiement dudit principal le dit terme escheu et outre à ce faire demeurent obligées lesdites choses vendues
sans comprendre en ces présentes les bestiaulx que ledit vendeur se réserve pour en disposer
et quant aulx cuves et ustenciles du pressouer y demeureront
o condition de grâce accordée par ledit procureur audit nom audit vendeur de pouvoir recourcer et rémérer lesdites choses vendues d’huy en 5 ans prochains venant en payant et refondant par ung seul et entier payement pareille somme de 2 200 livres loyaulx cousts frais et mises raisonnables et pendant ladite grâce paiera le vendeur les réparations et augmentations que bon luy semblera sans que toutefois il puisse en prétendre aulcun restitution ains demeureront comprinses en ces présentes
à laquelle vendition cession transport et garantaige et ce que dit est tenir etc dommages etc obligent lesdites parties scavoir ledit vendeur soy ses hoirs etc ledit Poirier audit nom tant les biens et choses de sadite procure que les choses acquises à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers maison de nous notaire enp résence de Me Pierre Desmazières et Hierosme Sourdrille et René Decrespy praticiens demeurant Angers tesmoings

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PJ : la procuration passée devant Girard à Château-Gontier

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François Courau, Guyonne Gautier et Jacques Guillemin vendent des terres à Jean Gautier, Azé 1520

et j’ai le sentiment que l’acquéreur est proche parent des vendeurs, ne serait-ce que par le bornage où il apparaît comme voisin.

collection particulière, reproduction interdite
collection particulière, reproduction interdite

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 février 1519 (avant Pâques, donc le 8 février 1520) en notre cour à Angers (Huot notaire Angers) personnellement establiz honorables hommes et saiges maistres François Courau licencié ès loix et Guyonne Gaultier son espouse de luy suffisamment auctorisée par davant nous quant à ce demeurant paroisse de St Maurille de ceste ville d’Angers et Jacques Guillemin bachelier ès loix demourant à La Flèche
soubzmactant etc confessent avoir aujourd’huy vendu et octroyé et encores vendent et octroient dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement par héritage
à Jehan Gaultier marchand demourant à Azé près Château-Gontier qui a achacté pour luy et Laurence Guineheu sa femme absente et leurs hoirs etc les choses héritaulx qui s’ensuivent c’est à savoir deux pièces de terre labourables contenant 4 journaux ou environ avecques les hayes et clouaisons et tout ainsi qu’ils se poursuivent et comportent assis près les faulxbourgs d’Azé dudit Château-Gontier, l’une d’icelles pièces joignant d’un cousté aux prés de longs et d’autre cousté aux terres de Jehan Lasnier Guyon Garnier et Jacques de Charnires abouté d’un bout à la terre dudit achacteur et d’autre bout à une ruette par laquelle l’on tire les fanges desdis prés de long, l’autre pièce joignant d’un cousté aux prés de longs, et d’autre cousté à la prée de Nurouault aboutant d’un bout à ung cloux de vigne appartenant à Collas Couon et d’autre bout aux terres dudit achacteur
Item 5 quartiers de vigne ou environ assis en ladite paroisse d’Azé dont il en y a ung quartier au cloux des Petites Aillières joignant d’un cousté à la vigne dudit achacteur et d’autre cousté à une ruette tendant du grand chemin de Fromentières à la mestairei des Allièrs aboutant d’un bout à la vigne des héritiers feu Guillaume Ligier et d’autre bout (blanc) et les 4 quartiers assis au cloux de la Noe en ladite paroisse d’Azé joignant d’un cousté à la terre Robin Charetier et d’autre cousté (blanc)
ès fiez des seigneurs dont lesdites choses dépendent et aux debvoirs anciens et accoustumés pour toutes charges quelconques,
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de six vingt cinq livres tournois paiez baillez et nombés contant en notre présence et a vue de nous par ledit achacteur auxdits vendeurs qui les ont euz et receuz en 27 escuz au merc du soulleil, 5 ducatz, ung noble à la Royne, et ung noble de Henry, ung angelot, ung franc à cheval, et vingt philipins, le tout d’or bons et de poids et le surplus en monnaie de douzains jusques au parfait paiement desdits six vingt cinq livres tz dont lesdits vendeurs se sont tenuz et tiennent par davant nous à bien payé et contens et en ont quicté et quictent ledit achacteur
à laquelle vendition et tout ce que dessus esdit dit tenir et accomplir etc et à garantir etc aux dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx leurs hoirs etc renonçant etc par especial ladite Guyonne Guillemin au droit velleyen à l’espitre de divi adriani et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes elle sur ce de nous suffisamment acertene etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce Jehan Foussier marchand demourant à Château-Gontier Meline Buon demourant à Angers tesmoings
fait à Angers en la maison dudit maistre François Courau les jour et an susdits

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Jacques de La Coussaye, marchand à Azé, a du mal à se faire payer, 1531

et j’observe qu’il existait à Azé beaucoup de marchands, car je les rencontre relativement souvent dans les notaires d’Angers, ce qui signifie un mouvement certain d’affaires. Il est vrai que la rivière menait directement à Angers, et qui plus est je reste persuadée qu’il existait des bateaux transportant les voyageurs de Château-Gontier à Angers, tout comme on les a connus au 19ème siècle, en moins motorisés cependant !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 15 juillet 1531 (Jean Huot notaire Angers) sachent tous présents et avenir que comme procès feust meu et pendant par devant monsieur le sénéchal d’Anjou à Angers entre Jacques de la Coussaye marchand demourant ès forsbourgs d’Azé près Chêteau-Gontier d’une part,
et Pierre Le Rouvre aussi marchand demourant à Monstreuil Bellay deffendeur d’autre part,
pour raison de ce que ledit de La Coussaye disoit que Jehan Gaultier marchand piecza demourant à Saumur estoite tenu et redevable vers luy en grosse somme de deniers, aussi estoit ledit le Romice redevable vers ledit Gaultier en 120 livres tournois quelle somme iceluy Le Rouvre avoir promis poyer audit de la Coussaye en acquit et descharge dudit Gaultier et pour ce luy avoit baillé cedulle signée de son seign dabtée du 3 mai 1529 et pour ce demandoit ledit de La Coussaye poyement desdites 150 livres z et despens
à quoi ledit Le Rouvre disoit que s’il avoir baillé et fait ladite cedulle audit de La Coussaye elle seroit causée à cause de preste qui ne seroit et n’est véritable mais bien confessoit et a confessé debvoir et qu’il a promis poyer audit de La Coussaye lesdites 150 livres tz pour et en acquit dudit Gaultier auquel il debvoit pareille somme
et sur ce estoient les parties audit procès pour auxquels esviter et amour nourrir entre eulx, ils ont transigé paciffyé comme s’ensuit
pour ce est-il que en la cour du roy notre sire à Angers endroit personnellement estably ledit Le Rouvre tant pour luy que au nom et comme soy faisant fort de Agathe Allard son espouse et en chacun desdits noms et qualités seul et pour le tout o renonciaiton du bénéfic de division soubzmectant confesse avoir promis et par ces présentes promet audit de La Coussaye luy poyer lesdites 150 livres tz scavoir est 50 livres tz dedans le jour et feste de Toussaints prochainement venant et le reste qui est 100 livres en ung an prochain après ensuivant
en quoy faisant ledit de La Coussaye a quicté et quicte ledit Le Rouvre desdites 150 livres tz dont il luy faisoit question pour les causes contenues en ladite cedulle
aussy luy a promis luy en porter acquit et descharge vers ledit Gaultier s’il en est question
et a ledit Le Rouvre promis doibt et est demeuré tenu faire ratiffier et avoir agréable ces présentes à ladite Allard sa femem et en bailler lettres de ratifficaiton vallables audit de La Coussaye dedant la feste Notre Dame my aoust prochainement venant à la peine de 50 escuz d’or sol de peine commise applicable audit Coussaye en cas de deffault ces présentes néanmoins
et pour l’exécution et entrenement de ces présentes a ledit Le Rouvre prorogé et proroge juridiction par devant messieurs les juges royaux ordinaire d’Anjou séneschal d’Anjou leurs lieutenants et commis et chacun d’eulx en ceste ville d’Angers sans ce qu’il puisse déclarer ne rien dire au contraire et pour y estre traité et adjourné a ledit Le Rouvre esleu et eslist son domicille en la maison en laqualle demeure sire Jacques Brunere marchand demourant à Angers et a voullu et consenty veult et consent que tous et chacuns les adjournements commandements et significations par atache à la porte et entrée principale de ladite maison soient de tel effet force et vertu comme s’ils estoient faictz à sa propre personne
auxquelles choses dessus dites tenir etc et aux dommages dudit de La Coussaye amenes etc oblige ledit Le Rouvre soy ses hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige maistre Guillaume Chailland licencié ès loix sire Jacques Brunye marchand apothicaire Jehan Hubé marchand ciervier et Me Thibault Hubé clerc tous demourans à Angers tesmoins
fait et passé audit Angers en la rue saint Jehan Baptiste le 15 juillet 1531

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Jean Misière et Françoise Goupil engagent leurs vignes à Fromentières, 1532

par qu’il avait une petite dette impayée, qui au fil des procédures contre lui, a grossi tellement qu’elle a quasiement doublé, et comme il n’a aucun argent pour payer il engage la dot de son épouse. Du coup, le notaire, d’habitude si avare de patronyme des épouses, nous donne l’origine des vignes qui provienne d’Hector Goupil, père de ladite Françoise.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 février 1531 (avant Pâques, donc le 26 février 1532) Sachent tous présents et avenir (Jean Huot notaire Angers) que comme procès e debatz feussent meuz entre Pierre Barré demourant à Chateaugontier d’une part
et Jehan Misière le Jeune demourant ès forsbourgs d’Azé près dudit Chateaugontier d’autre part
pour raison de ce qeu ledit Barré disoit que ledit Misière est condemné luy poyer la somme de 17 livres 16 sols 7 deniers tz dont il a piecza apellé,
que de puis a ledit Barré impetré lettres royaux et fait poursuyte contre ledit Misier tant qu’il a esté dit et appointé que la condemnation susdite sortiroit effect
et a ledit Barré eu propos et promesse pour procédder par censures eccliasticques (sic) contre le dit Misière et il a fait plusieurs frais et mises et tans que ledit Misière est de présent exécutoire, et demandoit ledit Barré luy estre adjugé despens de tous lesdits procès et procédures et sur e luy estre fait raison
et ledit Misière disoit et répondoit qu’il n’avoit argent de quoy poier et avoit des héritaiges qu’il voulloit bien bailler pour s’en acquiter o grâce de rémérer
et aussi composer des despens non taxés que demandoit ledit Barré
et sur tout ce lesdites parties ont accordé et paciffyé comme s’ensuyt
scavoir est que pour lesdits despens non taxés évalués ladite somme de 17 livres 16 sols un denier tz tournois ledit Misière poyera et est demeuré tenu poyer audit Barré la somme de 13 livres 8 sols 1 deniers tz ce fait ledit Misière tant pour luy et en son nom que comme soy faisant fort de Françoise sa femme et au nom d’elle pour demourer quicte desdites sommes transporte icelles faisant ensemble la somme de 31 livres tz a vendu quicté ceddé délaissé et transporté et encores vend quicte cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
audit Barré présent et stipulant qui a achacté pour ladite somme pour luy ses hoirs etc 2 quartiers et demy de vigne en ung cloux de vigne près Baubigné sis et situés au lieu de Pierreverre en la paroisse de Fromentières en plusieurs petits loppins et tout ainsi qu’ils ont esté baillés audit Misière par le mariage faisant de luy et de Françoyse Gouppil sa femme par Hector Gouppil son beau père et Anne Geslin femme dudit Gouppil
tenuz lesdites vignes et chargées de 5 deniers tz pour toutes charges
transporté etc
o grâcé et faculté donnée par ledit bailleur audit Misière de rescourcer et avoir lesdites choses dedans 2 ans prochainement venant en payant et randant ladite somme de 31 livres tz avecques tous autres loyaulx cousts et mises
et a promis doibt et est demeuré tenu ledit Misière bailler audit Barré coppie de son contrat par lequel il appert que lesdites vignes luy ont esté baillées avecques ratiffication en forme deue de ladite Françoyse son espouse dedans la my Karesme prochainement venant à la peine de 20 escuz sol de peine commise applicable audit Barré en cas de deffault ces présentes néanmoins etc
et ce faisant ledit Barré a consenty et consent par ces présentes ledit Misière estre absoutz et sont tout procès demeurés nulz
et dont et de tout ce lesdites parties sont demourées à ung et d’accord, auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir d’une part et d’autre etc se sont soubzmis et soubzmectent lesdits Barré et Misière soubz la cour du roy notre site à Angers eulx leurs hoirs etc et lesdites choses vendues comme dict est garantir etc et aux dommages etc obligent lesdites parties etc renonçant etc et de tout etc foy jugement condemnation etc
présents à ce honorable homme et saige Me Guillaume Chailland licencié ès lois et Jehan Huot le jeune et Pierre Paumart tesmoings
ce fut fait et passé Angers les jour et an susdits

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