Partages en 4 lots des biens de défunt Pierre Gandon, Juvardeil 1616

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 31 décembre 1616, (devant René Serezin notaire royal à Angers) lots et partaiges des biens demeurés du décès de deffunt honorable homme Pierre Gandon sieur des Granges mis en 4 lots, que honorable homme Louys Gandon sieur de la Claye son fils aisné baille et présente à chacuns de Pierre, Symon et Jullienne ses frères et soeur paternels pour estre procédé à la choisye d’iceulx en leur rang et ordre suivant la coustume

  • premier lot
  • La métairie de la Tremblaye paroisse de Chambellé acquise o grâce du sieur de Louczeraye à la charge de la grâce portée par ledit contrat
    Item le lieu et mestairye du Tertre paroisse de Laigné acquise par ledit deffunt de Jehan Nigleau sieur de la Rembergerye à faculté de rachapt et réméré perpétuel ainsy qu’il est porté par ledit contrat de ladite vendition
    Item le clos de vigne de la Fontaine paroisse de Champigné ainsy que ledit deffunt en jouissoit
    Item la somme de 300 livres tz que les tiers et quatriesme lots sont tenuz et chargés luy payer savoir le tiers lot 200 livres et le quart lot 200 livres

  • second lot
  • Le lieu et mestairye des Granges paroisse d’Estriché avecq les bestiaulx qui en dépendent
    Item le lieu et closerye de la Croix Verte paroisse de Morannes
    La closerye de la Petite Rite paroisse de Champigné et bestiaulx en dépendant
    Item le grand logis de Juvardeil situé au devant de l’église dudit lieu avecque le jardin et cloteau y joignant
    Item le jardin de la Bourgeoiserye de Chasteauneuf
    Et la somme de 100 livres tz que le tiers lot sera tenu luy faire de rapport

  • troisiesme lot
  • Les 2 closeryes de Lestang paroisse de Juvardeil avecq les bestiaulx et le clos de vigne appellé Lestang et les deux quartiers et demy au cloux du Rocher de la Bourdelière
    Item le clos de vigne de la Rue Creuse et Dangereuse
    Item la prée des Isleaulx close à part dite paroisse de Juvardeil ou Chasteauneuf
    A la charge de faire de retour au premier lot la somme de 200 livres tz

  • quatriesme lot
  • la mestairye de la Vallée dite paroisse de Juvardeil avecq les bestiaulx
    la closerye de la Beraudière dite paroisse et les bestiaulx
    la prée de la Ragotière et l’Isle aulx Roux

    n’est compris au présent partage le logis neuf sis audit bourg de Juvardeil et autres choses laissé à jouir par ledit deffunt à Sébastienne Jouin et un demy quartier de pré en l’isle de Berthe et joignant le pré de Berthe que ledit Loys Gandon a dit estre demeuré d’accord avec ses frères et soeur n’estre employé esdits partages pour aulcunes causes et considérations

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    Création de rente obligataire par Julien Triffoueil au profit de Nicolas Guyet, Juvardeil 1626

    cette création de rente obligataire présente plusieurs particularités.
    En effet, comme on le constate au début, il n’y a pas à proprement parlé de cautions présentes, car d’habitude on a le plus souvent 2 cautions, parfois même plus de 2, et encore, quoique rarement moins.
    Or ici, personne n’assiste physiquement Julien Triffoueil devant le notaire Serezin à Angers, où il est donc venu seul de Juvardeil. Et le plus curieux est que maître Serezin, notaire important, lui fait confiance, et là je dirais volontiers qu’une telle confiance est sans doute basée sur une quelconque connaissance entre les deux personnages.
    Car, en fait de caution, Julien Triffoueil se fait fort de Pierre Gandon, et là, j’avoue que c’est une bien curieuse forme de caution, car il faut que maître Serezin ait eu totale confiance en Julien Triffoueil.

    Puis, bien évidement, Pierre Gandon doit confirmer s’il est d’accord, ce qui est la moindre des choses dans un cas pareil.
    Or, d’habitude les accords qui suivent les contrats pris à Angers sont signés devant le notaire local. Mais ici, Pierre Gandon est venu à Angers quelques jours après le contrat de création de rente, chez le même Serezin, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous disposons de cet acte d’accord, au pied de l’acte de création, car les actes d’accord sont rarement réinclus dans les liasses des minutes des notaires d’Angers.

    Alors, il faut que non seulement Serezin ait eu une grande confiance ou connaissance de Julien Triffoueil pour le savoir solvable et le croire quand il dit que Gandon sera d’accord, mais il faut que des liens existent entre Triffoueil et Gandon. Ces liens peuvent être soit de famille soit d’affaires, soit les deux.

    Enfin, j’ajoute à l’intention de Stéphane, que les Julien Trifoueil étant déjà nombreux sur mon étude des familles TRIFFOUEIL, il peut nous dire auquel il relit la signature de ce présent Julien Triffoueil sur mon étude, où j’ai déjà mis quelques signatures.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le samedi 12 décembre 1626 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Julien Triffoil marchand demeurant à Juvardeil tant en son nom privé que au nom et comme soi faisant fort de honorable homme Pierre Gandon sieur de la Vallée demeurant audit Juvardeil et auquel il promet faire ratiffier et avoir agréable ces présentes et le faire solidairement obliger au payement et continuation de ladite renet cy après mentionnée et en fournir et bailler à l’acquéreur cy après nommé lettre de ratiffication et obligation bonne et vallable dedans 15 jours prochainement venant à peine de toutes pertes despens dommages et intérests ces présentes néantmoings etc
    lequel soubzmis esdits noms et qualités et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division etc a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué etc et par ces présentes vend et constitue
    à Me Nicollas Guyet clerc juré au greffe de ceste ville y demeurant paroisse st Maurille à ce présent stipulant et acceptant lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
    la somme de 18 livres 15 sols tournois d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable et laquelle ledit vendeur esdits noms a promis rendre payer et continuer audit acquéreur en ceste ville en sa maison franche et quite par chacun an au 12 décembre premier payement commenczant d’huy en ung an prochainement venant et à continuer de terme en terme etc
    laquelle rente de 18 livres 15 sols tz lesdits vendeurs esdits noms ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assiet sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et advenir et dudit sieur de la Vallée et de chacun d’eux solidairement et sur chacune pièce seule spéciallement sans que la généralité et la spécialité puisse desroger nuire et préjudicier l’une à l’autre en aulcune sorte et manière que ce soit avecq puissance audit acquéreur d’en demander et faire faire particuliète et especial assiette en tel lieu qu’il luy plaira et toutefois et quantes que bon luy semblera suivant la coustume promettant lesdits vendeurs esdits noms solidairement garantir de tous troubles les choses sur lesquelles ladiet assiette sera faicte et les descharger de tous autres hypotecques et empeschements quelconques,
    la présente vendition et création de ladite renet faite pour le prix et somme de 300 livres tz payée manuellement comptant par ledit acquéreur audit vendeur esdits noms qui icelle somme a eue prise et receue en présence et au veu de nous en espèces de pièces de 16 sols et autre monnoye au poids et pric de l’ordonnance dont il s’est tenu à comptant et en a quité et quité ledit acquéreur
    à laquelle vendition et création de ladite rente tenir faire et accomplir sans y contrevenir despens dommages et intérests en cas de deffault obligent ledit vendeur esdits noms et qualités et en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division etc renonçant aux bénéfices de division discution et d’ordre etc foy jugement et condemnation etc
    fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jehan Granger et François Hanne praticiens demeurant à Angers tesmoings

  • la ratification par Gandon venu à Angers signer
  • PJ : Le jeudi 18 février 1627 avant midy par devant nous fut présent ledit sieur Gandon lequel après que lecture luy a esté faite par nous notaire et qu’il a veu leu et considéré à son loisir le contrat de constitution de l’autre part fait par ledit Triffoil tant en son nom que se faisant fort dudit Gandon il l’a de son bon gré et libre volonté loué ratiffié confirmé et approuvé et par ces présentes loue ratiffie confirme et approuve et promet ny contrevenir en aulcune sorte et maniète que ce soit ains à l’effet et accomplissement d’icelles payement et continuation de ladite rente de 18 livres 15 sols tz s’est ledit estably obligé et oblige seul et pour le tout sans division de personne et de biens renonçant aux bénéfices de division discution et d’ordre nous notaire ce acceptant pour ledit Guyet absent et à ce tenir etc oblige etc dont etc fait et passé audit Angers maison de nous notaire en présence de Me Jehan Granger et François Hanne praticiens demeurant à Angers tesmoings

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    René Trochon emprunte 3 200 livres à court terme, Angers 1624

    puisqu’il rembourse 3 ans après. Mais il n’a pas trouvé une pareille somme sur Château-Gontier et est venu à Angers, à moins que ce ne soit pour l’achat d’un bien ou une charge, bref un investissement immédiat.
    Car dans les créations de rente, il s’avère que certaines sommes sont empruntés pour faire un investissement à court terme, tandis que d’autres sont manifestement pour survivre à long terme. Je suppose que les premiers s’enrichissaient en empruntant de la sorte, alors que les seconds avaient probablement tendance à rétrogader socialement.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le lundi 5 février 1624 avant midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably honorable homme Me René Trochon conseiller au grenier à sel de Château-Gontier tant en son nom que comme soy faisant fort de honorable homme Jehan Trochon sieur de la Guychardière son frère lequel soubmis esdits noms et qualités et en chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc ont recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu créé et constitué et par ces présentes vendent créent et contituent
    à honorable homme Simon Gandon sieur de l’Estang demeurnt en ceste ville paroisse de la Trinité à ce présent et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc
    la somme de 200 livres tz d’annuelle et perpétuelle rente rendable et paiable et laquelle ledit vendeur a promis payer et continuer audit acquéreur en ceste ville en sa maison franche et quite par chacun an au 5 février premier payement commenczant d’huy en un an prochain venant et o continuer
    laquelle rente de 200 livres tz ledit vendeur a assise et assignée et par ces présentes assiet et assigne sur tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et advenir et de chacun d’eulx solidairemetn et sur chacune pièce seul spécialement sans que la généralité et la spécialité puisse desroger nuire ne préjudicier l’une à l’autre en aucune manière que ce soit avecq puissance audit acquéreur d’en demander et faire particulière et spéciale assiette à tel lieu qu’il luy plaira et toutefois et quantes que bon luy semblera suivant la coustume promettant ledit vendeur esdits noms garantir de tous troubles les choses sur lesquelles ladite assiette sera faite et les descharger de tous autres hypothèques et empeschements quelconques
    la présente vendition faite pour le prix et somme de 3 200 livres tz payée baillée manuellement contant par ledit acquéreur audit vendeur esdits noms qui icelle somme a eue prise et receue en présence et au vue de nous en espèces de pièces de 16 sols

      cela fait 4 000 pièces !!!
      et je suppose qu’autrefois on ne les mettait pas en rouleaux de papier précomptés, mais il devait bien exister une méthode pour ne pas recompter 4 000 pièces.
      Serait-ce au poids, et au fait combien cela pesait-il ?
      Merci de nous éclairer.

    au poids et prix de l’ordonnance dont il s’est tenu content et en a quicté et quite ledit acquéreur
    à laquelle vendition tenir et entrenir sans y contrevenir despens dommages et intérests en cas de deffault oblige ledit vendeur esdits noms seul et pour le tout sans division etc renonçant et par especial au bénéfice de division de discussion et d’ordre etc foy jugement et condemnation etc
    et pour l’effet et exécution des présentes et ce qui en dépend ledit vendeur esdits noms a prorogé et accepté cour et juridiction par devant monsieur le sénéchal ou son lieutenant Anjou pour y estre traité et poursuivi comme devant son juge ordinaire renonçant à tout déclinatoire pour quelque cause et privilège que ce soit et esleu domicile en ceste ville maison de nous notaire pour y recepvoir tous exploits de justice qu’il consent valoir et estre de tel effet force et vertu comme si faits et baillés estoient à sa propre personne et domicile naturel
    promettant ledit vendeur faire ratiffier et avoir agréable ces présentes audit sieur de la Guichardière et le faire solidairement obliger au payement et continuation de ladite rente et en fournir et bailler audit sieur de l’Estang lettres de ratiffication et obligation vallables dedans 15 jours prochainement venant
    fait et passé audit Angers à notre tabler présents Me Nicolas Jacob et Jehan Granger demeurant Angers tesmoings

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  • amortissement 3 ans plus tard, écrit au dos de l’acte de la création ci-dessus
  • Le mardi 2 janvier 1627 par devant nous notaire susdit fut présent ledit sieur de l’Estang lequel a eu et receu contant en présence et au vue de nous dudit René Trochon par les mains de Me Jehan Trochon son nepveu demeurant audit Château-Gontier et de Louys Gandon sieur de la Claye demeurant en ceste ville à ce présent la somme de 3 391 livres 13 sols 4 deniers tz en espèces de pièces de 16 sols et autre monnaie … etc

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    Thomas Rollée vend une tierce partie de chambre de maison, Juvardeil 1646

    Cette vente est minuscule, et il semble que Thomas Rollée et sa femme ne sont pas héritiers de cet indivis, car il est dit plus loin qu’il l’avait acquis à rente. Il est surprenant de voir des ventes d’un tiers de chambre de maison lorsque les acquéreurs ne sont pas des membres de la famille, qui regroupent alors le bien, et en tous cas, celle qui achète ici cette tierce partie demeure à Angers et c’est franchement incompréhensible de sa part un tel placement, car les diffultés de cohabitation devaient être considérables !

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici la retranscription de l’acte : Le mercredi 20 mars 1646 avant midy, par devant nous Nicolas Leconte notaire royal et gardenottes à Angers, fut Me Thomas Rollee notaire royal soubz la cour de saint Laurent des Mortiers demeurant en la paroisse de Juvardeil, tant en son privé nom que comme procureur de honorable femme Renée Gandon sa femme par procuration passée par Encelme Serezin notaire de Saint Laurent des Mortiers le 10 de ce mois la minute de laquelle signée Rollée M. Touschet, Bulourde et Serezin est demeurée cy attachée pour y avoir recours et à laquelle sa femme il promet dhabondant faire ratiffier ces présentes et à l’accomplissement d’icelles solidairement obliger dans d’huy en un mois prochain venant, et pour cest effet l’a dès à présent autorisée et autorise, à peine etc ces présentes néanmoings etc lequelle estbali et deuement soubzmis et obligé esdits noms en en chacun d’iceux seul et pour le tout sans division a volontairement recogneu et confessé avoir vendu quité cédé délaissé transporté promet garantir de tous troubles hypothèques évictions et empeschement quelconques et en faire cesser les causes
    à damoiselle Marye Angevin veufve de défunt noble homme Me Gervais Chevrier vivant sieur de la Tranchaye demeurant en ceste ville paroisse saint Maurice présente et laquelle a achepté et achepte pour elle la tierce partie par indivis d’une chambre de maison couverte d’ardoise jardin et issues qui en dépendent le tout en un tenant située à Levesquerye paroisse de Célière joignant ensemble d’un costé la terre de Pierre Marin d’aultre costé et abouttant d’un bout une autre chambre de maison terre et jardin appartenant pour le tout aux Cottins d’aultre bout au grand chemin dudit lieu de Levesquerye
    Item la tierce partie aussi par indivis d’une boisselée de terre proche dudit lieu de Levesquerye joignant d’un costé la terre du sieur de Macquillé Blanchard prêtre d’autre la terre dudir Marin abouté la jardin desdits Cottin d’autre bout (blanc)
    Item la tierce partie aussi par indivis de 5 boisselées de terre ou environ située ès Basse Varenne paroisse de Juvardeil joignant d’un costé la terre de Mathurine Noguette veufve feu Pierre Touschet d’aultre costé la terre de Me Joseph de la Fuye un petit chemin ou rotte entre deux, d’un bout la terre dépandant du prieuré dudit Celière d’autre bout le chemin tendant du lieu de la Tousche à Leraudière
    tout ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent les deux aultres tierces parties desdites choses vendues appartenant auxdits les Cottins et à Estienne et Jean les Guilletz et comme ledit vendeur a esté fait seigneur desdites choses par contrat d’arentement à luy fait par Jacques Tourteau et sa femme passé par Lecourt notaire soubz ceste cour le 7 octobre 1640 sans réservation en faire
    tenues lesdites choses savoir ladite maison jardin et issues et ladite boisselée de terre du fief et seigneurie de Landon et terre d’Ilee à une corvée seulement avec les autres possesseurs desdites deux tierces parties contributeurs à ladite corvée, et lesdites 5 boisselées du fief et seigneurie dudit Celière contribuable à 2 sols 6 deniers de cens par chacun an
    lesquels debvoirs ladite acquéresse paiera pour l’advenir quite du passé
    transportant etc cette présente vendition cession délays et transport faite pour et moyennant la somme de 52 livres tournois payée présentement comptant au vue de nous notaire et des tesmoings par ladite damoiselle acquéresse audit vendeur esdits noms qui a receu ladite somme en bonne monnaie courant suivant l’édit et en quite
    tellement que audit contrat de vendition cession délays et transport et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc oblige ledit vendeur esdits noms et en chacun d’iceux solidairement sans division etc renonçant etc spécialement au bénéfice de division discussion et ordre etc dont etc
    fait audit Angers maison de nous notaire en présence de René Verdon et Urbain Briand praticiens demeurant audit Angers tesmoins

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    Claude Gandon veuve Letourneurs, vivant à Laval, était native d’Angers, 1533

    car elle avait des vignes à Angers, signe quelle ou sa famille y demeuraient, et ici elle les vend.
    On n’apprend pas si son époux était Lavalois ou Angevin. Une chose est certaine elle est restée vivre à Laval, une fois veuve, donc elle s’y plaisait, car bien souvent les veuves revenaient en arrière proche de leur famille d’origine.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 1er octobre 1533 (Huot notaire Angers) en la cour du roy notre sire à Angers etc personnellement establye honneste femme Claude Gandon veufve de feu Françoys Letourneux demourant à Laval comme elle dict

      après intervention ci-dessous dans les commentaires, il s’avère que c’est à Laval une famille Letourneurs qui existe, donc j’ai modifié l’orthographe du patronyme dans le titre et dans les mots-clefs (tags) pour une meilleure lisibilité du blog.

    soubzmectant elle ses hoirs soubzmectant elle ses hoirs etc confesse avoir aujourd’huy vendu quicté céddé délaissé et transporté et encores etc vend quite cèdde délaisse et transporte dès maintenant et à présent à tousjours mais perpétuellement par héritaige
    à honorable homme et saige messire Simon Saguyer docteur en médecine demourant à Angers à ce présent qui a achacté pour luy ses hoirs etc
    le nombre de 8 quartiers de vigne ou environ en 2 pièces l’une d’icelles contenant 5 quartiers assise au cloux de la Havardière joignant d’un cousté aux vignes de la cure de St Martin d’Angers d’autre cousté au chemin tendans de la Bonuelle au grand Douzille abouté d’un bot aux vignes d’une chapelle desservie en l’église d’Angers que de présent tiend ung nommé Boyscond curé de Meurs, l’autre bout aux vignes d’une autre chapelle aussi desservie en ladite église, l’autre pièce contenant 3 quartiers sise au cloux du Petit Douzille joignant d’un cousté audit chemyn dessus dit, d’autre cousté aux vignes de feu Michel Goupilleau abouté des deux bouts audit jardin et vignes d’une chapelle desservie en l’église d’Angers que à présent tiend maistre Pierre Chesneau
    Item vend ladite venderesse comme dessus audit Saguyer 30 boisselées de terre labourable mesure ancienne d’Angers en 3 pièces l’une d’icelles contenant 20 boisselées joignant d’un cousté aux terres de ladite chapelle dudit Chesneau d’autre cousté au chemyn tendant de la Bomeille à la Barre abouté d’un bout à une autre pièce cy après déclarée, d’autre bout audit chemyn tendant de la Bommeille à la Barre, l’autre pièce sise au bout de l’autre pièce dessus nommée contenant 6 boisselées joignant du cousté au pré du lieu de la Bomelle d’autre cousté à 4 boisselées de terre cy après nommée, aboutée d’un bout à ladite pièce de terre dessus déclarée d’autre bout audit pré dudit lieu de la Bomelle, l’autre pièce contenant 4 boisselées joignant d’un cousté aux terrs dudit Chesneau d’autre cousté aux terres dudit lieu de la Bomelle abouté d’un bout aux 6 boisselées de terre dessu confrontées d’autre bout aux vignes dudit feu Goupilleau,
    lesdites choses estant et dépendant du lieu de la Salle Pante assis et situé en la paroisse de st Lau à ladite venderesse appartenant, et tout ainsi qu’elles se poursuivent et comportent avecques toutes et chacunes leurs appartenances et dépendancse et comme elles ont accoustumé d’estre tenues possédées et exploitées par cy davant et ainsi qu’elles sont de présent sans aucune chose y retenir ne réserver
    tenues lesdites choses vendues des fyefs et seigneuries dont elles sont tenues et subjectes chargées des charges et debvoirs féodaulx et seigneuriaux anciens et accoustumés non excédans 7 sols 6 deniers tz pour toutes charges
    transporté etc et est faite ceste présente vendition deleys quictance cession et transport pour le prix et somme de 190 livres tournois poyés baillés comptés nombrés manuellement contenant en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur à ladite venderesse qui les a euz prins et receuz en plusieurs espèces d’or bonnes et à présent aians cours jusques à la concurrence et vroye valleur de ladite somme de 190 livres tz dont etc
    à laquelle vendition etc et lesdites choses ainsi vendues et transportées comme dit est garantir etc et aux dommages etc oblige ladite venderesse elle ses hoirs etc renonçant etc et par especial au droit velleyen etc elle sur ce de nous suffisamment acertene etc de tout etc foy jugement et condemnation etc
    présents à ce honorable homme sire René Furet marchand demourant à Angers sire Pierre Fillon marchand demourant à Tours tesmoings
    ce fut fait et passé audit Angers en la maison dudit Saguyer le jour et an susdits

      Le notaire Huot n’a pas fait signer, selon sa mauvaise habitude

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    Constitution de rente sur René Charlot, Château-Gontier 1523

    Il est marchand à Château-Gontier et descendu chez son parent Clément Lecoq marchand ciergier à Angers. Je suppose qu’il n’a pas trouvé la somme à Château-Gontier, et elle est assez importante pour cette époque, puisqu’elle se monte à 400 livres.

    J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

    Le 10 juillet 1523 en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement estably honneste personne René Charlot marchand demourant à Chasteaugontier ainsiqu’il dit soubzmectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjours mais perpétuellement
    à honneste femme Marie Gandon veufve de feu sire Guillaume Lepelé en son vivant maistre de la monnaie d’Angers demourant en la paroisse de sainct Pierre d’Angers, qui a achacté pour elle ses hoirs etc
    la somme de 20 livres tournois d’annuelle et perpétuelle rente rendable et payable dudit vendeur de ses hoirs et aians cause à ladite achacteresse à ses hoirs et aians cause par chacun an à deux termes aux festes de Noel et saint Jehan Baptiste par moitié le premier paiement commençant à la feste de Noel prochainement venant en ceste ville d’Angers en la maison de ladite achacteresse et aux coustz et mises dudit vendeur
    laquelle renet ainsi vendue comme dit est ledit vendeur a assise et assignée et par ces présentes assigne et assiet dès maintenant et à présent à ladite achacteresse à ses hoirs etc généralement ete specialement sur tous et chacuns ses biens meubles immeubles et choes héritaulx pocessions domaines cens rentes et revenus présents et avenir quelqu’ils soient et sur chacune de ses pièces seule et pour le tout
    o puissance d’en faire assiette par ladite achacteresse ses hoirs et aians cause en tel lieu qui luy plaira toutefois et quantes bon luy semblera ou prendre et soy faire bailler
    et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 400 livfres tournois paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nous par ladict achacteresse audit vendeur qui les a euz et receuz en 300 livres tournois en monnaie de douzains et le surplus en or et de poids à présent ayant cours jusques au parfait desdites 400 livres tournois dont ledit vendeur s’en est tenu et tient par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ladite achacteresse
    à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et ladite rente rendre et servir etc et les choses héritaulx qui seront en assiette de ladite rente seront baillées garantir etc
    o grâce et faculté donnée par ladite achacteresse audit vendeur et aians sa cause de rescourcer rémérer et avoir ladite rente ainsi vendue comme dit est du jourd’huy jusques dedans 5 ans prochainement venant en reffondant et paiant par ledit vendeur à ladite achacteresse ou aians sa cause ladite somme de 400 livres tz avecques les arréraiges si aucuns estoient deuz d’icelle, et aux loyaulx cousts et mises et aux dommages de ladite achacteresse de ses hoirs et aians cause amendes etc obligent ledit vendeur et ladite achateresse chacun en tant et pour tant que luy touche eulx leurs hoirs etc et les biens et choses dudit vendeur à prendre vendre etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
    présents ad ce honneste personne sire Clemens Lecoq marchand ciergier demourant à Angers et Jehan Godier maczon paroisse de St Maurille d’Angers tesmoings
    fait et donné à Angers en la maison dudit Lecoq les jour et an susdits

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