François Lemée, bourgeois de Nantes, en affaires à Angers, 1608

Manifestement il est venu à Angers acheter une marchandise, non spécifiée, et paiera dans 3 mois, mais la somme est élevée, environ une petite closerie, ou 6 bons chevaux.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le lundi 14 avril 1608 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers feurent présents et personnellement establis honorable homme François Lemée sieur de Belair, marchand l’ung des nobles bourgeois de Nantes et y demeurant et sire Pierre Leveau sieur du Pré Neuf marchand demeurant Angers paroisse Ste Croix, lesquels soubzmis soubz ladite cour eux et chacun d’eux seul et pour le tout sans division ont recogneu et confesse debvoir et par ces présentes promettent payer et bailler en ceste ville d’Angers dedans 3 pois prochains venant à honneste homme Pierre Courairye sieur de la Haye à ce présent la somme de 600 lvires à cause de prest présentement fait par ledit Courairye auxdits Lemée et Leveau qui icelle somme ont eue prise et receue en présence et à veue de nous en espèces de 16 sols de présent ayant cours suivant l’édit et ordonnance du roy, dont ils se sont tenus contants et en ont quité et quitent ledit Courairye
au paiement et restitution de laquelle somme de 600 livres dans ledit temps despens dommages et intérests en cas de défaut se sont lesdits Lemée et Leveau obligés et obligent chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc renonçant etc et par especial aux bénéfices de division et discution d’ordre de priorité et postériorité foy jugement condemnation
fait et passé Angers maison de nous notaire en présence de Me Ambrois Guillet et Fleury Richeu demeurant audit Angers tesmoins et Ysrael Boury sergent royal demeurant à Segré

Cette vue est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Cliquez pour agrandir. Et j’ignore ce que fait Israël Bourry ici. Il a sans doute un lien avec Lemée ?

PS (contre-lettre mettant Leveau hors de cause) : Le 14 avril 1608 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal Angers fut présent honorable homme François Lemée sieur de Belair marchand l’ung des nobles bourgeois de Nantes y demeurant lequel a confessé que aujourd’huy auparavant ces présentes à sa prière et requeste et pour luy faire plaisir seulement sire Pierre Leveau sieur du Pré Neuf marchand à Angers a ce jour avec luy solidairement obligé vers Me Pierre Courairye sieur de la Haye en la somme de 600 livres tz et icelle rendre dans trois mois comme appert par obligation qui en a esté aujourd’huy faite et passée par devant nous et combien que par icelle apparoisse que ledit Leveau ait eu et receu ladite somme comme ledit sieur Lemée, néanmoins la vérité est que à l’instant de ladite obligation ladite somme a esté pour le tout prise et retenue par ledit Lemée sans que d’icelle il en soit rien demeuré ès mains dudit Leveau ne partie d’icelle tourné à son profit comme ledit Lemée a recogneu et confessé par devant nous
partant a ledit Lemée promis payer ladite somme de 600 livres dedans 3 mois terme de ladite obligation audit Courairye et en acquiter libérer et indemniser ledit Leveau et luy en fournir et bailler acquit et quittance bonne et valable dedans ledit temps à peine de toutes pertes despens dommages et intérests en cas de défaut
et pour l’effet et exécution des présentes ledit Lemée a prorogé cour et juridiciton par devant monsieur le lieutenant général de monsieur le sénéchal d’Anjou Angers, voulu et consenti veult et consent estre traité et poursuivi comme par devant son juge ordinaire et renonce à tout déclamatoire pour quelque cause et privilège que ce soit, eslu son domicile perpétuel et irrévocable pour luy ses hoirs en ceste ville maison de nous notaire pour y recepvoir tous exploits de justice qu’il consent valoir et estre de tels effects force et verty comme si faits et baillés estoient à sa propre personne et domicile naturel
à ce tenir etc et à payer etc aux dommages etc oblige etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé à notre tabler en présence de Me Ambrois Guillet et Fleury Richeu et Israel Boury sergent royal à Segré

Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du droit d’auteur.

Huissier des Eaux et Forêts : Nantes Saint Jacques Pirmil 1620

Le quartier de Saint Jacques Pirmil Vertais était autrefois habité de nombreux bourgeois aisés, ayant des postes au Présidial, à la Chambre des Comptes, et même en voici un qui a un poste qu’Henri IV avait rénové, en attendant que Colbert renove encore.
Je veux parler des Eaux et Forêts.

Mais comme les forêts sont très loin de Nantes, je suppose que les eaux de la Loire avaient un intérêt ? Mais j’avoue que je suis dubitative. Avez-vous une idée, car la Loire méritait bien qu’on s’en occupe ! D’ailleurs, à ma connaissance, la Loire est toujours un fleuve qui intéresse les scientifiques du monde entier !

Le voici :

Nantes St Jacques Pirmil (ancienne fillette de la paroisse Saint Sébastien d’Aigne : « Le 28 octobre 1620 baptisé Michelle fils de Martin Lemerle huissier des eaux et forests de Bretagne et de honnorable femme Magdeleine Lesire parrain honnorable homme Estienne Lemerle non marié marraine Louyse Guillotin femme de honnorable homme Jan Savary »

Agathe Menard, Angevine devenue Nantaise : Jacques Grandamy donne procuration à Angers pour régler la succession de ses parents : 1594

Et l’acte donne le nom des parents.

Mais, comme dans les innombrables procurations que je vous ai mises sur ce blog, on observe que le nom du procureur est laissé en blanc. J’avoue que je suis toujours très étonnée de cette pratique qui est la marque d’une immense confiance, et il faut en conclure que personne n’était déçu par la suite…

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 5 septembre 1594 après midy, devant nous Jehan Duvau notaire royal Angers a esté présent et personnellement estably sire Jacques Grandamy bourgeois de Nantes, mari de honnorable femme Agathe Menard, demeurant audit Nantes paroisse de ste Croix, lequel deument soubzmis soubs ladite cour luy ses hoirs etc a fait nommé créé et constitué et par ces présentes nomme crée et constitue [une ligne blanche] son procureur auquel il a donné et donné pouvoir et mandement se substituer et eslire domicile plaider en toutes cours qu’il appartiendra les appellations relever tirer à garand prendre en garantage vérifier desabvouer en l’ame dudit constituant et pareillement pour et au nom dudit Grandamy audit nom de s’obliger vers (blanc) ses cohéritiers héritiers de deffunts Pierre Menard et Renée Lepoitevin … des raports de retour de partage faits avecques ledit Grandamy et ses cohéritiers concernant ladite succession et de droit successif, voir et visiter les lettres tiltres et enseignements demeurés du décès desdits deffunts, faire faire extraits collation et vidimus lesquels vauldront et seront réputés comme originaux, repayer debtes icelles transporter en payement, transiger et accorder avecques ses cohéritiers pour tel prix charges et conditions que verra bon estre sondit procureur, recepvoir les deniers de ladite succession si aulcuns sont deuz audit constituant, poursuivre les débiteurs de paiement par devant tous juges qu’il appartiendra jusques à sentence ou arrest définitif …, du receu se tenir à comptant et en bailler quittance valable par devant notaire royal, lesquelles il a en tant que mestier est ou seroit promis ratiffier mesme faire ratiffier et avoir pour agréable à Agate Menard sa femme tout ce qui sera fait et négocié touchant ladite succession en outre s’est obligé pour telle somme que verra bon sondit procureur payer et rendre toutefois et quantes qu’il en sera requis faire et négocier toutes les affaires de la succession desdits deffunts Menard et Lepoitevin leur père et mère et d’en payer les juge ou juges si mestier est et généralement promectant oblige renonçant etc foy jugement et condemnation etc fait à notre tabler Angers présents ad ce François Gourdo compagnon chirurgien et René Pellet sergent royal demeurant audit Angers tesmoins

Contrat d’apprentissage de voilier : Nantes 1790

Le métier de voilier existe toujours, mais de nos jours on fait des voiles pour bateaux de plaisance, planches à voile et autres loisirs, tandis qu’autrefois on faisait des voiles pour navires et bateaux traversant les océans chargés de marchandises et même, à Nantes, de noirs car à cette époque Nantes fabrique encore des navires négriers.

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série AD44-4E2/434 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er avril 1790, par devant les conseillers du roy notaires à Nantes soussignés avec soumission et prorogation de juridiction au siège présidial dudit Nantes y promise et jurée par les parties cy après furent présents le sieur François Guilmé aîné marchand voilier demeurant proche la prairie Levesque paroisse saint Nicolas de cette ville d’une part, et Pierre Jubineau laboureur et marchand demeurant au lieu du Port Launay paroisse de Coüeron en ce diocèse de Nantes d’autre part, entre lesquelles partis s’est ce jour fait et passé l’acte d’engagement et brevet d’apprentissage qui suit et par lequel ledit Pierre Jubineau père a engagé et engage chez et envers ledit sieur François Guilmé, en qualité d’apprentif de l’état et métier de voilier, le nommé Jean Jubineau son fils âgé de 16 ans passés, pour et pendant le temps de 3 ans qui commenceront à courir du 1er mars dernier, duquel métier de voilier ledit Jean Jubineau son fils a fait essay chez ledit sieur Guilmé et a déclaré à sondit père faire état pour se procurer les moyens de gaigner honnestement sa vie, pendant lequel temps du présent engagement ledit Jean Jubineau sous l’authorité dudit Pierre Jubineau son père promet et s’oblige de travailler assidument et avec vigilence et aux heures ordinaires audit état et métier de voilier sans se pouvoir sous aucun prétexte absenter que du consentement dudit sieur Guilmé son maître ou pour cause de maladie, lequel temps d’absence audit car il sera tenu de récompenser à la fin du présent engavement, même au cas de levées pour le roy, celui (f°2) qu’il aura été employé et aura passé au service, et d’obéir audit sieur Guilmé son maître ou aux ouvriers préposés de sa part, en tout ce qui lui sera commandé de licite, concernant ledit état de voilier, et y ayant raport, auquel cas d’abscence soit pour les causes cy dessus ou par dégouts du métier, libertinage ou autrement, ledit Pierre Jubineau père sera tenu de représenter ledit Jean Jubineau son fils autant de fois qu’il poura s’absenter pour lui faire remplir et accomplir lesdites 3 années de son présent engagement et récompenser le temps qu’il aura perdu, à peine de tous dépens, dommages et intérêts envers ledit sieur Guilmé qui seront réglés à dire de 3 maîtres de l’état de voilier à l’amiable ou autrement, tout quoy ledit sieur Guilmé a accepté et accepte s’obligeant de sa part à montrer et enseigner ou faire enseigner de son mieux et à son possible audit Jean Jubineau son apprentif, sondit état et métier de voilier, sans lui en rien cacher ni céler, de le nourrir et coucher pendant le temps de son présent engagement sans estre tenu de le blanchir, et de lui fournir 2 culottes et gilets de toile pour le travail, et de le traiter humainement et comme l’on fait de pareils apprentifs, le corrigeant toutefois au besoin avec douceur pour son avancement, le présent engagement au surplus fait et accordé entre les parties moyennant la somme de 150 livres par argent, moitié de laquelle dite somme ledit sieur Guilmé a présentement et au vû de nous dits notaires touché et reçu dudit Pierre Jubineau père en espèces au cours de ce jour et d’autant de laquelle il le quitte, et quant aux 75 livres restant du prix du présent engagement il les lui paira comme il s’y oblige à la moitié du temps du présent engagement ; à tout quoy faire, exécuter et accomplir se sont lesdites parties obligées et s’obligent chacune en ce que le fait les touche et concerne (f°3) sur tous leurs biens réels et mobiliers, présents et avenir pour à défaut y estre en le tout contraintes suivant les ordonnances, délivrera ledit Pierre Jubineau père à ses frais dans le moi audit sieur Guilmé une expédition en forme du présent ; voulu, accepté et consenti, fait et passé audit Nantes ès études sous le seing dudit sieur Guilmé et des notaires et les autres parties ayant déclaré ne scavoir signer, ont fait signer à leurs requestes scavoir Pierre Jubineau père à Jean Baptiste René Lucas, et ledit Jehan Jubineau fils à Me Joseph Alexandre Desjardins élèves présents

Marguerite de Clermont Montiron fondatrice du couvent de la Visitation à Angers : 1635

Cette fondation fait suite à l’acte que je vous mettais le 13 mai dernier ici, qui était manifestement à oublier pour tenir compte de celui qui suit.

En effet, le sujet est bien le même, à savoir la fondation du couvent de la Visitation à Angers, et le jour et le lieu de l’acte sont identiques.
Donc, l’acte que je vous mettais le 13 mai a été suivi dans cet après midi du 20 juin 1635, d’une apre négociation entre Marguerite de Clermont et les religieuses du couvent de la Visitation de Nantes.
En effet, on découvre que dans le premier acte, Marguerite de Clermont ne prétend pas être fondatrice, alors que par l’acte qui suit nous apprenons que tel était son souhait.
Donc, les Religieuses de Nantes lui avaient d’abord refusé ce titre, pour négocier et lui arracher une somme bien plus élevée, qui lui donnerait finalement le titre de fondatrice, et elle cède ici, pour une somme effectivement bien supérieure à celle du premier acte.
Pour obtenir le droit d’être fondatrice, avec tous les privilèges qui s’y rattachent, Marguerite de Clermont aura donc dû débourser beaucoup plus que prévu. Elle avait d’abord prévu de donner 1 000 livres de rente par en et ici elle en donne le double !!!
A en croire Célestin Port dans son Dictionnaire du Maine-et-Loire, l’installation des Visistandines à Angers ne fut pas immédiate, et elles ont attendu 1641 pour avoir le feu vert de la ville d’Angers et 1643 pour acquérir 2 closeries pour bâtir. J’ignore si Marguerite de Clermont pu se retirer à Angers dans son couvent !

En tappant cet acte, je songeais à ce qui m’attend pour mes très vieux jours, car en fait Marguerite de Clermont est en train de prévoir son EHPAD.
Moi, ce sera donc l’EHPAD tout court, sans la somme si élevée que certaines grandes dames déboursaient pour leurs vieux jours. Et je me rappelle ici aussi d’Aliénor d’Aquitaine à Fontevrault !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales de Loire-Atlantique, série AD44-4E2/462 – Voici la retranscription de l’acte (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 juin 1635, par devant nous notaires royaulx de la cour de Nantes soubzsignés après submission et prorogation de juridiction y jurée fut présente en sa personne dame Marguerite de Clermont de Montoison demeurante ordinairement en la ville de Grenoble, estant à présent logée en la paroisse de Saint Clément lez ceste ville de Nantes, laquelle a déclaré que long temps y a qu’elle désire establir et fonder un monastère pour pouvoir s’y retirer quand bon luy semblera en qualité de fondatrice, et ayant receu de Dieu des grâces particulières par l’intercession du bienheureux François de Salles, joinct que ses filles sont dédiées à la très Sainte Vierge, elle a une particulière intention pour les dévotes Religieuses de la Visitation, à quoy elle n’auroit peu parvenir jusques à présent, veuz que le concile et les ordonnances désirent que les monastères des filles ne s’establissent que dans les villes closes, de sorte que Monseigneur l’Evesque d’Angers et Messieurs de la ville dudict Angers ayant agréé l’steablissement desdictes devotes Religieuses en ladicte ville d’Angers, elle a supplié la Révérende mère sœur Marie Constance Brossard supérieure du monastère de la Visitation Saincte Marie de Nantes, sœurs Marie Marthe Dubois assistante, Marie Charlotte Defeu, Marie Marguerite Despineu, et Marie Mathurine de Longuespée, conseillères, assemblées capitulairement au grand parloir dudit monastère, de l’agréer pour fondatrice de ladicte maison, ce qui a esté accordé par lesdictes Religieuses aux charges et conditions qui ensuivent : Premièrement lesdictes Religieuses ont promis d’agréer et recognoistre ladicte dame de Clermont pour fondatrice pour jouir de tous les droicts privilèges et prérogatives accordées aux fondateurs et fondatrices par les Sainct Canons, que ladicte dame pourra entrer accompagnée d’une fille ou femme dedans (f°2) ledict monastère, et ou il plaira à ladicte dame y passer ses jours, sera ledict monastère obligé de l’entretenir saine et malade avecq sa damoiselle de toutte sorte de choses, et de faire son enterrement selon son rang et qualité, et à pareil jour qu’arrivera son décès faire tous les ans ung service solempnel, et moyennant ce, ladicte dame a donné et donne par don perpétuel et irrivocable la somme de 2 000 livres tournois de rente à prendre sur tous et chacuns ses biens qu’elle a hipottéqué et hippotèque spécialement pour cela, et affin de pouvoir achepter une maison elle a promis de donner auxdites Religieuses la somme de 12 000 livres, à scavoir 6 000 livres au jour de leur establissement, et 6 000 livres ung an après, et où ladicte dame vouldroit se faire descharger desdites 2 000 livres de rente, elle en pourra faire le rachapt à raison du denier vingt, à la charge que les deniers dudit rachapt ne pourront estre divertiz, ains seront employés pour la nourriture desdictes religieuses, et pour servir à l’effect de la présente fondation. Et en oultre a esté accordé que ladicte dame fondatrice pourra présenter 4 pauvres damoiselles diverses fois pour estre receues à l’habit et à la profession, sans estre obligées lesdictes filles à rien apporter à la Religion. Et pour l’accomplissement et exécution de ce que dessus, et en passer tous aultres actes nécessaires, ladicte dame de Clermont a instituer et institue ses procureurs généraux et spéciaux (blanc) et aussy lesdictes religieuses pour consentir lesdicts actes et faire touttes autres choses nécessaires soit en la ville de Paris ou ailleurs, et accepter, sy (f°3) faire se doibt, plus amplement ledict don, soit avecques ladicte dame ou son procureur, lesdictes religieuses ont institué et instituent leur procureur général et spécial (banc) avecques tout pouvoir quant à ce, sans révocation, et pour ce que lesdictes partyes l’ont ainsy voulu et consenty, promis et juré tenir elles y ont esté à leurs requestes et de leur consentement jugées et condampnées par nous susdicts notaires de l’autorité jugement et condampnation de notre dicte cour de Nantes, fait et consenty audict parloir dudict monastère de la Visitation saincte Marie de Nantes soubz les seings desdictes parties le 20 juin 1635 avant midy

Bonne Denis, venue de Nantes à Angers, toucher une rente pour sa mère, angevine : 1676

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, 5E4 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 12 août 1676 par devant nous Germain Cireul notaire royal à Angers fut présente establie et soubzmise honorable femme Bonne Denys femme de noble homme Louis de Coussy sieur de Launay demeurante dans la ville de Nantes paroisse saint Donatien de présent en ceste ville, au nom et comme procuratrice de honorable femme Perrine Landeau veuve Me Anthoyne Denis sa mère, par procuration spéciale passée par devant Lemerle et Charier notaires royaux à Nantes le 11 de ce mois, minute de laquelle signée Perrine Landeau Lemerle notaire royal Charier notaire royal et scellée, ladite Denys a représentée et demeure cy attachée pour y avoir recours, ladite Landeau fille de deffunte Catherine Brehot vivante femme en premières nopces de defunt honorable homme Jean Landeau et en secondes de defnt Claude Caillau, laquelle establye audit nom a présentement et au veu de nous, eu et receu d’honorable femme Renée Gendry veuve de defunt honorable homme Pierre Goubault vivant Me chirurgien en cette ville y demeurante paroisse saint Maurille à ce présente stipulante et acceptante, tant en son nom qu’au nom et comme mère et tutrice naturelle des enfants dudit defunt son mary et d’elle la somme de 314 livres 12 sols en louis d’argent et monnaie ayant cours suivant l’édit, scavoir 300 livres pour le principal de la somme de 16 livres 13 (f°2) sols 8 deniers de rente hypothécaire constituée au profit de ladite deffunte Brehot mère de ladite Landeau par honorables personnes François Goubault Me ciergier Me François Giroust Françoise Berthe sa femme et ledit deffunt Pierre Goubault par contrat passé par devant Me Jean Raveneau notaire de cette cour le 28 septembre 1650, et 14 livres 10 sols pour ce qui a couru de ladite rente depuis le 28 septembre dernier, resetant de tous les arrérages du passé jusques à huy, de laquelle somme de 314 livres 12 sols ladite damoiselle Denys audit nom se contente et en quitte ladite Gendry esdits noms ; et a ladite Gendry esdits noms recogneu qu’en ladite somme cy dessus par elle payée y est entrée la somme de 300 livres qui luy a esté présentement fournie par Me Jean Gouin advocat au siège présidial dudit Angers y demeurant paroisse dudit Saint Maurille à ce présent stipulant et acceptant, qui luy a fourny ladite somme à l’effet dudit remboursement …

  • Procuration passée à Nantes :
  • Fut présente en personne devan tnous notaires royaux de la cour de Nantes soubsignés … honnorable femme Perrine Landeau veuve de Me Anthoyne Denis demeurant à Nantes à sa maison rue st Vincent, laquelle a nommé fait et constitué sa procuratrice générale et spéciale damoiselle Bonnde Denys sa fille, femme de noble homme Louis de Coussi sieur de Launay, à laquelle elle a donné et donne pouvoir et mandement express de recevoir les sommes principales des rentes constituées et deues à ladite Landeau des débiteurs …