Christophe Feillet, fermier de la seigneurie de la Gougonaie, La Meignanne 1596

et à la fin de l’acte on apprend qu’il ne sait pas signer !!!
Je suis très surprise car pour être marchand fermier il fallait savoir lire et écrire !

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E36 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 4 mai 1596 (Lepelletier notaire) fut présent en sa personne honorable homme Christofle Feillet marchand demeurant à La Membrolle fermier judiciaire de la terre et seigneurie de la Gougonaye paroisse de la Meignanne, lequel deument soubzmis et obligé soubz la cour royale d’angers a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy eu et receu de Gabriel Papiau marchand demeurant à La Meignanne par les mains de Me Georges Athuret et des deniers dudit Papiau ainsi qu’il a dit la somme de 16 escuz deux tiers à déduire sur ce que ledit Papiau doit audit Feillet pour une année escheue à la Toussaint dernière de la ferme de la mestairie de la Tremblaye dépendante de ladite seigneurie de la Gougonaye en ladite paroisse de La Meignanne, et laquelle somme de 16 escuz deux tiers ledit Feillet a eue et receue en présence et à veue de nous en 50 francs d’argent et dont il s’est tenu à content et en a quité et quite ledit Papiau ses hoirs etc ledit Athuret et nous notaire ce stipulant et acceptant le tout sans préjudice de ce que ledit Feillet prétend luy estre deu par ledit Papiau de reste de ladite ferme, et aultres redevances, de la ferme d’un pré nommé le pré Allanne, despens frais et mises faits par ledit Feillet contre ledit Papiau pour avoir paiement, et aussi sans préjudice des intérests prétendus par ledit Papiau à faulte de luy avoir par ledit Feillet fourny de bestiaux pour ledit lieu de la Tremblaye deffances sauves ?
à laquelle quitance et tout le contenu cy dessus tenir etc oblige ledit Feillet luy ses hoirs etc renonçant etc foy jugment et condempnation etc fait et passé audit Angers au tablier de nous notaire après midy présents à ce Julien Maumussard et Yves Brouillet demeurant Angers tesmoings
ledit Feillet a dit ne scavoir signer

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Attestations du décès de Jean Papiau il y a 20 ans, Angers 1518

et de l’âge de son fils Olivier.
et vous allez voir des détails piquants :

    1-la veuve est vue donnant la mamelle
    2-un banquet suivant le baptême

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 janvier 1518 avant Pâques, donc le 20 janvier 1519 n.s.) (Huot notaire Angers) à tous ceulx qui ces présentes lettres verront la garde des sceaulx establiz aux contratz royaulx d’Angers salut, savoir faisons que par davant maistre Jehan Bressouyn licencié ès lois et Nicolas Huot notaires jurés esdits contrats se sont comparus et présentés Jehanne veufve de feu Jehan Papiau en son vivant maistre pelletier à Angers et Olivier Papiau son fils auxquels notaires ladite veufve et ledit Olivier ont remonstré que besoing leur estoit procurer et monstrer par attestation de l’âge dudit Olivier, et du décès dudit deffunt Jehan Papiau et que nécessaire rédiger et prendre par escript par forme d’attestation les dépositions des tesmoings qu’ils nous présentent ce que avons fait,
et le 20 janvier 1518 ladite veufve et ledit Olivier nous ont présenté les tesmoings qui s’ensuivent :
et premièrement discrete personne missire Jullien Berthelin prêtre vicaire de l’église parochiale de ste Croix de ceste ville d’Angers, âgé de 40 ans ou environ, André Beauplet demourant en Hannelou en la paroisse de st Jehan Baptiste d’Angers âgé de 55 ans ou environ, et Marie veufve de feu Pierre Boureau demourant en la paroisse de saint Michel de la Paluz de ceste ville d’angers, âgée de 50 ans ou environ, disent et attestent concordamment et pour vérité affirment que 20 ans et plus ils ont toujours demeuré en ceste dite ville d’Angers et ses envirions et encores à présent y demeurent, et qu’ils ont bien eu cognaissance dudit deffunt Jehan Papiau en son vivant maistre pelletier demourant en ceste dite ville d’Angers et de Jehanne sa femme, laquelle vit encores, et que au temps du décès dudit deffunt il demouroit en la rue saint Martin de ceste dite ville en la maison de la feue Goullarde en laquelle il faisoit sa continuelle demeure et résidance et décéda et alla de vie à trespas iceluy feu Jehan Papiau au moys de novembre en l’an qu’on disoit 1500, et fut enterré et ensépulturé au cymetière de l’église parochiale de saint Michel de la Paluz de ceste ville d’Angers, et le savent, et mesmes ledit missire Jullien par ce qu’il enterra ledit Papiau audit cimetière de ladite paroisse de st Michel de la Paluz comme vicaire d’icelle église, et ledit Beaufte par ce qu’il aida à porter à sa sépulture ledit feu Jehan Papiau, et ladite Marie parce qu’elle demouroit en la maison ou décéda ledit deffunt, et oultre dit et atteste ladite Marie que ledit feu Jehan Papiau et ladite Jehanne avoient ung enfant de deulx ans nommé Olivier Papiau qui au temps du décès dudit deffunt Jehan Papiau son père avoit et pouvoit avoir l’âge de 4 ans ou environ, lequel Olivier Papiau a tousjours depuis ledit temps du décès de sondit feupère demeuré en ceste dite ville d’Angers et demeure encores de présent
Item le 21 janvier susdit discretes personne missire Jehan Pineau prêtre natif de la paroisse de Parcé âgé de 43 ans ou environ dit et atteste et pour vérité affirme que 28 ans a ou environ il vint demourer en ceste dite ville d’Angers et depuis y a toujours résidé et y réside encores de présent, et qu’il a bien eu cognoissance dudit deffunt Jehan Papiau en son vivant marchand maistre pelletier demourant en la rue st Martin de ceste dite ville d’Angers et de Jehanne sa femme auparavant le décès dudit deffunt, et que en l’année 1500 du jour et mois il n’en est pas bien recollant ledit deffunt Jehan Papiau décéda et alla de vie à trespas et fut enterré et ensépulturé au cymetière de l’église parochiale de saint Michel de la Paluz de ceste dite ville, délaissa ladite Jehanne sa veufve et plusieurs autres enfants entre lesquels y avoit Olivier Papiau qui pour le temps du décès de sondit feu père Jehan Papiau pouvoit avoir l’âge de 4 ans ou environ ainsi qu’il pouvoit congnoistre par l’inspection de la personne dudit Olivier, et et ce qu’il dépose
Item le 22 dudit mois, Jacques Dutertre marchand et maistre cousturier demourant en ceste dite ville d’Angers, âgé de 57 ans ou environ, dit et atteste et pour vérité affirme que 40 ans a ou environ il a fait et fait encores de présent sa continuelle demeure et résidance en ceste dite ville d’Angers, et que dès ledit temps de 40 ans ou environ il a bien eu cognoissance dudit deffunt Jehan Papiau et de Jehanne sa veufve, lequel Papiau estoit maistre pelletier demourant en ceste dite ville d’Angers, et il qui dépose et ledit Papiau ont demeuré ensemble en une maison en la rue Banderière de ceste dite ville, et depuis ledit deffunt et sadite veufve demeurèrent en la rue st Martin de ceste dite ville, en laquelle il décéda et alla de vie à trespas en l’année qu’on disoit 1500, du jour et du mois il n’est est à présent recollant, et que au temps du décès dudit deffunt Jehan Papiau il avoit ung enfant de luy et de sadite veufve lequel on nommoit Ollivier qui pour ledit temps dudit décès pouvoit avoir l’âge de 4 ans ou environ, et il qui dépose a veu maintefois que ladite veufve dudit deffunt donnoit la mamelle audit Ollivier auparavant le décès dudit deffunt ainsi qu’il allait en la maison dudit deffunt en ladite rue st Martin, et a depuis veu iceluy déposant demeurer ledit Olivier en ceste dite ville d’Angers chez maistre Jehan Charlet prêtre curé de st Martin dudit angers et y demeure encores de présent, et est ce qu’il dépouse
Damoiselle Jehanne Fournier veufve de feu Gesselin Lelou demourant à Angers, âgée de 60 ans ou environ, dit et atteste et pour vérité affirme que 30 ans a ou environ elle a bien eu congnoissance dudit deffunt Jehan Papiau et de Jehanne sa veufve par ce que la plus part de son âge elle a toujours demeuré en ceste ville d’Angers, lequel deffunt Jehan Papiau en son vivant estoit maistre pelletier à Angers, et que 22 ans a ou environ ledit feu Gesselin son mari fut compère dudit deffunt Jehan Papiau d’un des enfants dudit feu Papiau lequel fut nommé Ollivier et fut commère avec sondit mary Olive femme de maistre Louys Grimault, et elle qui dépouse y fut aux commères avecques sondit mary qui y fust ung bancquet et pour le temps de ladite couche ledit deffunt Jehan Papiau demouroit en la rue st Martin en ceste ville et auparavant avoit demeuré en ladite maison d’icelle dépousante place Neufve de ceste dite ville, et alors dudit bancquet vit ledit Olivier que sa mère nourrissait, et depuis a veu ledit Olivier demeurer en ceste dite ville et y demeure encores de présent, et est ce qu’elle dépouse,
auxquelles dépositions et attestations ladite Jehanne et ledit Olivier nous ont demandé et requis instamment ce que leur avons octroié pour leur servir et valloir en temps et lieu ce que de raison, et tout ce nous la garde des sceaulx à la relation desdits notaires auxquels et plus grans choses adjoutons pleine foy, et pour plus grande confirmation et approbation avons mis et appousé à ces présentes les sceaulx establis

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René et Pierre Papiau empruntent avec leur beau-père, La Meignanne 1528

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 9 juin 1525 en notre cour royale à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement establys Guillaume Legaigneux, René et Pierre les Papiaux gendres dudit Legaigneux, paroissiens de La Meignanne ainsi qu’ils disent, et maistre Pierre Raveneau praticien en cour laye à Angers paroissien de la Trinité de ceste ville d’Angers, soubzmectans eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir aujourd’huy vendu et octroie et encores vendent et octroient dès maintenant et à présent à toujoursmais perpétuellement à vénérables et discretes personnes les chanoines et chapelains de l’église collégiale monsieur saint Jehan Baptiste d’Angers le doyen d’icelle église absent, qui ont achacté pour eulx leurs successeurs en icelle église et aians cause ès personnes de venérables et discrets maistres Pierre de Clefs et Jehan de Seillons chanoines d’icelle église commissaires députés et stipulans pour icelle église et chapitre en ceste partie, la somme de 4 livres 13 sols 4 deniers tournois d’annuelle et perpétuelle rente rendables et paiables desdits vendeurs et de chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens leurs hoirs et aians cause auxdits achacteurs à leurs successeurs en icelle église et aians cause franche et quite par chacun an en icelle église à l’usage de la bourse des anniversaires d’icelle église aux jours des 9 septembre, décembre, mars et juing par esgalles portions, le premier paiement commençant au 9 septembre prochainement venant, laquelle rente ainsi vendue comme dit est lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient dès maintenant et à présent auxdits achacteurs à leurs successeurs en icelle église et aians cause généralement et spécialement sur tous et chacuns leurs biens meubles immeubles et choses héritaulx présents et avenir quelqu’ils soient sans ce que la généralité et espécialité puissent desroger l’une à l’autre en aucune manière, et sur chacune de leurs pièces seule et pour le tout, o puissance d’en faire assiette par lesdits achacteurs leurs successeurs en icelle église et aians cause en tel lieu qu’il leur plaira toutefois et quantes bone leur semblera, ou prendre et eulx faire bailler, et ont voulu et consenty lesdits vendeurs que au cas que l’un d’eulx soit contrainct par lesdits achacteurs de payer ladite rente et arrérages d’icelle et qu’il en fust procès et le plect contesté, que ce néantmoins les autres obligés pourront aussi estre contraincts à icelle rente et arrérages paier nonobstant ledit premier procès et le plect contesté ou à contester, ce qu’ils ne l’un d’eulx ne pourront débatre ne empescher en aucune manière, et est faicte ceste présente vendition pour le prix et somme de 78 livres tz paiés baillés et nombrés contant en notre présence et à veue de nos par lesdits commissaires députés ce stipulans auxdits vendeurs qui les ont euz et receuz en 5 escuz soulleil 4 escuz alangle ? 2 escuz et demy couronne et 4 philipons ? le tout d’or bons et de poids, et le surplus en monnaie de douzains et en 12 tesetons de 2 sols tz bons et à présent aians cours dont lesdits vendeurs s’en sont tenus par davant nous à bien paiés et contans et en ont quicté et quictent lesdits achacteurs, et ont promis lesdits Legaigneux René et Pierre les Papiaux faier lyer et obliger leurs femmes au présent contrat et iceluy leur faire avoir agréable et en rendre et bailler à leurs despens lettre vallable de ratiffication auxdits achapteurs dedans la feste de Toussaints prochainement venant, à la peine et chacun 2 livres tz de peine commise à applicquer auxdits achapteurs en cas de deffault ces présentes néantmoins demourans en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir sans jamais aller faire ne venir encontre etc et ladite rente rendre et paier etc et les choses héritaulx qui pour et assiette de ladite rente seront baillés garantir etc et aux dommages desdits achacteurs et leurs successeurs en icelle église et aiansc ause amendes etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens leurs hoirs etc à prendre vendre renonçans par davant nous au bénéfice de division etc et de tout etc foy jugement et condempnation etc présents ad ce noble homme Jehan Delacourt sieur dela Douesblaie et messire Pierre Dugrez prêtre demourant à Angers tesmoings
fait et donné à Angers en la maison du boursier d’icelle église les jour et an que susdits

    le notaire Huot avait pour habitude de ne pas faire signer, et signais seul

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Contrat de mariage d’Urbain Lebonnier et Renée Ruau, Angers et Foudon 1590

la future est bien Renée Ruau, mais ici le notaire a féminisé son nom en RUELLE, comme on le rencontre par ailleurs, bien que relativement rarement en Anjou, surtout chez les notaires.
Vous allez voir une mère vache, ce qui se faisait systématiquement dans d’autres régions, mais rarement en Anjou.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 21 janvier 1590 après midy en la cour royale d’Angers endroit par davant nous François Revers notaire d’icelle personnellement establiz Urbain Lebonnier fils de deffuncts Fabian Lebonnyer et Jehanne Pappiau demeurant à Saint Laud les Angers d’une part,
et Renée Ruelle fille de deffunct Jehan Ruau et Barbe Briend à présent femme de Guillaume Vaujoyau beaupère de ladite Ruelle et auparavant veufve de deffunt Jehan Ruau, ladite Ruelle de ladite Barbe Briend sa mère auctorizée pour l’effet des présentes demeurant à Fouldon d’aultre part
soubzmectant lesdites parties respectivement etc confessent sans contraincte avoyr ce jourd’huy fait et font entre eulx les accords et promesses de mariaige commes après s’ensuit savoir est ledit Lebonnyer avoyr promis et promet prendre à femme et espouse ladite Ruelle comme à semblable ladite Ruelle avecq le voulloir et consentement de sa dite mère a promis et promet prendre à mary et espoux ledit Lebonnyer le tout en face de notre mère saincte églize catholique apostolique et romaine touttefois et quand que l’ung en sera requis par l’autre pourveu et moyennant qu’il ne se trouve aulcun empeschement légytime
en faveur duquel futur mariage qui aultrement n’eust esté fait consommé et accomply entre lesdits futurs conjoints a esté à ce présent deument estably soubzmis et obligé soubz ladite cour Loys Courtoys demeurant en la dite paroisse Saint Laud frère de ladite future espouse lequel a promis et promet poyer et bailler auxdits futurs conjoints le jour de leurs espouzailles et auparavant icelles la somme de 10 escuz sol une mère vache ung charlit garny de 4 draps une couverte de bellinge une couette ung traverslict et ung oreiller ung septier de bled seigle mesure des Ponts de Sé une nappe et demye douzaine de serviettes le tout selon la qualité desdits futurs conjoints et en faveur dudit mariage qui autrement n’eust esté entre lesdits futurs conjoints comme dit est
et a ledit Lebonnyer assis et assigné assyet et assigne à ladite Briend sa future espouse douayre coustumyer sur tous et chacuns ses biens présents et advenyr cas de douayre advenant
tout ce que dessus a esté stipulé et accepté par lesdites parties respectivement, auxquelles promesses de mariage accords et tout ce que dessus est dit tenir etc dommages etc obligent etc à prendre etc renonczant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé à notre tabler Angers en présence de Gervaise Pousset Me tailleur dabits demeurant Angers, Mathurin Briend Roberd Delalande et Jehan Papiau demeurans en la paroisse saint Michel du Tertre tous parents desdits futurs espoux Loys Allain et Florend Cocquonnyer clercs demeurant audit Angers tesmoings
les dites parties ont dit ne savoir signer

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Échange d’une maison contre un demi quartier de vigne, Savennières, 1545

La vigne était autrefois une terre de grande valeur, surtout lorsque le vin y était meilleur qu’ailleurs, comme c’est le cas à Savennières en 1545, et aujourd’hui encore…
En Anjou, le quartier de vigne représente 4 boisselées de vigne, soir 24,31 ares. (M. Lachiver, Dict. du Monde Rural, 1997) Dans l’acte qui suit nous découvrons que le demi-quartier de vigne au clos des Fougerets à Savennières, doit 14,15 ares, vaut le prix d’une maison avec chambres hautes, et avec jardin, située au bourg de Savennières. C’est dire le prix de cette vigne !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici la retranscription de l’acte : Le 18 septembre 1545 en la court royal d’Angers endroit par davant nous Marc Toublanc notaire d’icelle court personnellement establys chacun de nobles personnes Françoys Rousseau Sr de la Devansaye et de Marcé et damoyselle Renée de la Bahoutière son espouse demeurant en la paroisse de Marans près Segré,

la Devansaie, château et ferme, commune de Marans. Le lieu, domaine etc de la Devansaye 1540 (C 106 f°47), du nom d’une famille Desvents, qu’on y voit résider encore en 1538. N. h. Robert Desvents, mari de Bertranne de Maumusson, mort vers 1530, en était seigneur. La terre appartint pourtant au moins depuis 1400 à la famille Rousseau, jusqu’à la fin du 16e siècle, qu’elle passe à la famille de Vigré. – Georges de Vigré, écuyer, 1597, y demeure en 1624, avec sa femme Claude de Touvois ; – Jean de Vigré, un des cent gentilshommes des gardes du corps de la reine mère, 1631, 1374. – François de Vigré, chevalier, licencié-ès-lois, sénéchal de la seigneurie de la Forêt, 1675. – Joseph de Longueil, chevalier, 1684, 1710, qui avait épousé le 4 juin 1686 Marguerite Cupif. – Henri-Etienne de Longueil, chevalier, leur fils, marié le 2 mars 1723 à Anne-Jeanne de Carrière, † le 24 mars 1747 ; – aujourd’hui à la famille de la Perraudière. – La chapelle seigneuriale était dédiée à St René ; elle vient d’être reconstruite ; mais il existait auprès du château une autre chapelle bâtie et fondée en 1637 par René Tesnier, chapelain de Marans, e qui fut consacrée le 14 mars 1638 par le curé. Elle était consacrée à Saint Marcoul et s’élevait sur l’emplacement où avait coutume de se réunir le jour de la fête du patron une assemblée populaire. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

et vénérable et discret maistre Jehan Pappiau prêtre curé de la cure et église parochiale de saint Martin du Fouilloux demeurant en la paroisse de Sainct Pierre de Sapvennières,
soubzmettant respectivement chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de personne ne de bien eulx leurs hoirs etc confessent etc avoir aujourd’huy fait et encores font entre eulx les marchés d’eschange et contreschange de choses héritaulx qui cy après s’ensuyvent c’est à scavoir que ledit Sr de la Devansaye et ladite damoiselle sa femme ont baillé quicté ceddé delaissé et transporté et encores baillent quictent cèddent délaissent et transportent audit Pappiau à ce présent et acceptant pour luy ses hoirs scavoir est une maison et murailles d’icelles avecques ses appartenances et déppendances tant hault que bas en long et en large comme elle se poursuite et comporte avecques ung jardin dépendant d’icelle le tout sis et situé en la paroisse et bourg dudit Sapvennières ladite maison joignant d’un cousté et aboutant d’ung bout au jardin dudit Pappiau d’autre bout à l’appenti déppendant en partie dudit lieu d’autre cousté à ung petit chemyn tendant de la maison Marais à celle dudit Pappiau, ledit jardin joignant d’un cousté et d’un bout au pressoir et jardrin de masitre Jehan Lecains d’autre cousté aussi au jardrin dudit Pappiau et des hoirs feu Macé Dufay d’autre bout au chemyn tendant du puy de la grand rue dudit Sapveniers au prieuré de Saint Remy et tout ainsi que lesdites choses ont esté tenues possédées et exploitées tant par ledit Rousseau sadite espouse que autres prédecesseurs et les closiers et fermiers d’iceluy Rousseau, au fief et seigneurie dudit Sapvenières et tenues lesdites choses à 2 boisseaux d’avoyne et 3 deniers de cens rentes ou debvoirs pour tous debvoirs et charges quelconques payables par chacuns ans au jour et terme Notre Dame Angevine
et en récompense et contreschange desdites choses susdites ledit Pappiau a baillé quicté ceddé délaissé et transporté et encores baille quicte cèdde délaisse et transporte auxdits Rousseau et sadite espouse, lesquelz à ce présent ont prins et accepté prennent et acceptent pour eulx leurs hoirs etc ung demy quatrier de vigne sis et situé au cloux de vigne appellé les Fougeretz ledit demy quartier de vigne vingtquatriesme appellé la Bataille joignant d’un cousté aux vignes Jacques Favery d’autre cousté au chemyn tendant des moullins cavier Legay au Vignerets d’un bout aux terres du sieur de Varennes Tillon et d’autre à la vigne des hoirs deffunts Michel Dolleux et tout ainsi que ledit demy quartier de vigne a esté par davant acquis par ledit Pappiau de deffunt Jehan Pochin en son vivant demeurant à Sainct Georges et comme iceluy Pappiau l’a exploité possédé au fief et seigneurie dudit sieur de Varennes Tillon et tenu d’icelle avecques deux autres quartiers et demy de vigne à 2 solz 11 deniers par chacun an au jour et terme d’Angevyne pour tous debvoirs et charges quelconques

Savennières, château de Varenne, collection particulière, reproduction interdite
Savennières, château de Varenne, collection particulière, reproduction interdite

transportant etc auxquelles choses dessus dites eschange et contreschange et tout ce que dessus est dit tenir, lesdites choses baillées et transportées de l’une partie à l’autres en eschange et contreschange garantir etc obligent lesdite sparties respectivement l’un vers l’autre chacun d’eux seul et pour le tout sans division de personne ne de biens leurs hoirs etc renonczant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit bourg de Sapvennières ès présence de honnestes personnes Pierre Duvau et Pierre Le Maczon demeurant scavoir ledit Lemaczon au bourg dudit Sainct Georges ledit Duvay audit bourg de Sapvenières

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