Relevé du chartrier de la Bérardière : Méral, Ballots, Fontaine-Couverte, Saint-Poix

J’ai déjà fait beaucoup pour Méral, y compris de rôles de taille et relevés de baptêmes et sépultures. C’est en effet le berceau de mes MARCHANDYE et de GOUSSÉ de Limesle, et c’est aussi là, avec Cuillé, que je butte pour ma Jeanne Lefebvre épouse Marchandye, car en 1679 le registre paroissial s’est envolé !

    Voir ma page sur Méral
    Voir mes travaux sur les Marchandie
    Voir mes travaux sur les Goussé

Aujourd’hui, je vous livre une pure merveille : mon relevé du chartrier de la Bérardière, la Motte-Saint-Péan.
Il contient une foule de liens familiaux, car lorsqu’on héritait ou achetait un bien, on devait venir le déclarer aux assises de la seigneurie. Parfois le greffier notait aussi à qui vous aviez succédé et le lien de famille. Or, il se trouve que le greffier de la Bérardière a été généreux avec nous, d’autant que le registre paroissial ne nous emmême pas loin.

    Voir ma page sur Méral

Et puis, je vous annonce bientôt sur ce blog, la suite, à savoir le même chartrier années 1572 à 1596, donc avec une chance supérieure de retrouver les individus.

Mais, j’attire votre attention sur le fait qu’une seigneurie n’a en aucun cas le même découpage géographique qu’une paroisse. Ainsi, la Bérardière ne contient pas la totalité de la paroisse de Méral, par contre il nous livre aussi partie des paroisses circonvoisines : Ballots, Saint-Poix, Fontaine-Couverte, Cuillé, Gastines, et même le Pertre !

La Brardière, aliàs la Bérardière, commune de Méral : Seigneurs : Emery de la Berardière, « varlet », prend à bail de Jean Le Bigot, seigneur de Laigné, un moulin construit au-dessous du sien, 1320 – Aliette Le Bigot, héritière de Clémence, femme de Guillaume de la Bérardière, épouse Jean de Laval, fils puîné de Guy de Laval et de Béatrix de Gavre ; Alexandre de la Bérardière, pour se décharger de plusieurs rentes, lui céda, alors qu’elle était veuve (vers 1350), en nue propriété « le domaine de la Bérardière, les mestairies et estangs, fez et garannes, moulins et autres chouses touchans, fons, domaines et devoirs ». Guy de Laval, fils d’Aliette, racheta à son tour les droits que pouvaient avoir sur la Berardière Alain Coteau et Jeannot du Châtelier, époux de Macée et d’Isabeau de la Bérardière, 1381, 1385 ; l’acquéreur était mort en 1396 laissant veuve Jeanne de Montauban de la maison de Rohan. – Jean de Villiers, seigneur du Hommet, connétable héréditaire de Normandie, mari de Louise de Laval. – Jean de Villiers, qui fit construire le château, et Catherine Tesson, sa femme, donnèrent 50 livres de rente à l’abbaye de la Roë pour y avoir leur sépulture, 1477. – Gilles de Tournemine, baron de la Hunaudaie, 1511, mari d’Anne de Montjean, veuve en 1524. – Pierre de Laval, épouse Françoise de Tournemine, fille unique et meurt en 1524, laissant pour héritier son frère, Jean de Laval, qui lui-même, marié à Françoise de Foix, n’a pas d’enfant qui lui survive, et meurt en 1542, après avoir disposé des biens qu’il n’avait pas vendus. – François de Scépeaux, futur maréchal de la Vieilleville, eut la Bérardière, Laigné-le-Bigot, la Raincerie et la Motte-Saint-Péan en vertu du partage de 1542 avec Jean de Laval, seigneur de Châteaubriand et Claude de Derval, compte de Plahan, gouverneur de Bretagne : il en paya les ventes à la dame de Craon, en 1544. – Ory du Chastelet, mari de Jeanne, fille puînée du maréchal, laquelle est veuve en 1572. (extrait du Dict. de la Mayenne, Abbé Angot, 1900)

Dispense d’alliance spirituelle, Saint-Poix (53), 1754 entre Julien Triboueil et Marguerite Hubert

Autrefois le fait d’être parrain et marraine d’un enfant constituait une alliance spirituelle, entre le parrain et la marraine, mais aussi entre chacun d’eux et les parents de l’enfant. Ici, il s’agit d’une alliance spirituelle avec le père de l’enfant.

(Archives Départementales du Maine-et-Loire, série G) Le 24 mai 1754, en vertu de la commission à nous adressée par Monsieur le vicaire général de Monseigneur l’évêque d’Angers en datte du 17 dudit mois, signée Houdbine vic. gén. et plus bas Pean, pour informer de l’empêchement qui se trouve au mariage qu’on dessein de contracter Julien Triboueil, veuf de Jeanne Viel, closier à la Réauté paroisse de Saint Poix et Marguerite Hubert de la même paroisse, domestique chez ledit Triboueil, des raisons qu’ils ont de demander dispense dudit empêchement, de l’âge desdites parties et du bien précisément qu’elles peuvent avoir, ont comparu devant nous commissaire soussigné lesdites parties,
scavoir ledit Triboueil, âgé de 30 ans et ladite Marguerite Hubert, âgée de plus de 24 ans, accompagnés de René Viel closier à Gatechevre paroisse de St Poix, beau-père dudit Triboueil, de Jeanne Triboueil sa soeur, closière au Chesnetort paroisse de Méral, de Julienne Bobon mère de ladite Hubert, de Julien Hubert son frère, et Rose Hubert sa soeur, ces trois derniers demeurans aux Closeaux paroisse de St Poix, qui ont dit bien connoitre lesdites parties, et serment pris séparément des uns et des autres de nous déclarer la vérité des faits dont ils seront enquis, sur le rapport qu’ils nous ont fait et les éclaircissements qu’ils nous ont donné
Nous avons trouvé qu’il y a entre ledit Julien Triboueil et ladite Marguerite Hubert un empêchement d’alliance spirituelle à raison du baptême parce que ladite Hubert aurait nommé à deux des enfants dudit Triboueil
à l’égard des causes ou raisons qu’ils ont pour demander la dispense dudit empêchement, ils nous ont déclaré que ledit Julien Gerboeuil (sic) est chargé de 5 enfants et débiteur envers ladite Marguerite Hubert qu’il auroit besoin d’épouser pour l’éducation de ses enfants et le bien de ses affaires, et que le public étant informé qu’ils se sont recherché pour le mariage quoique sans aucune familiarité scandaleuse, il y auroit bien de craindre que la fille qui le sert depuis 4 ans ne trouvât point à qui se marier dans ladite paroisse de St Poix qui d’ailleurs est un lieu si petit que les habitans sont presque tous parens ou alliés
et comme leurs biens ne monte (sic) pas à la somme de 200 livres en meubles sans aucun fond, ledit Triboueil devant infiniment plus qu’il n’a, et ladite Hubert n’ayant que quelques habllemens de peu de valeur, ils se trouvent hors d’état d’envoyer en cour de Rome pour obtenir la dispense dudit empêchement, ce qui nous a été certifié par lesdits témoins ci-dessus nommés et qui ont déclaré ne scavoir signer de ce enquis, fait à St Poix ledit jour et an que dessus. Signé Reymonder curé de Cuillé.

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