Jacques Lefrançois acquiert une planche de vigne, Savennières 1522

et c’est encore une minuscule vente, si ce n’est que la vigne de Savennières est une terre plus chère qu’ailleurs, car la vigne est toujours un peu plus chère, et celle de Savennières renommée.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 22 mars 1521 avant Pasques (donc le 22 mars 1522 n.s.) en la cour du roy notre sire à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement estably Thomas Gaudin demourant en la paroisse de Sapvonnières ainsi qu’il dit soubamectant etc confesse avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores etc vend et octroie dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement par héritaige
à Jacques Le Franczoys maczon demourant en la paroisse de St Maurice d’Angers qui a achacté pour luy et Guillemine sa femme leurs hoirs etc
une planche de vigne avecques toutes et chacunes ses appartenances et dépendances, assise au cloux du Mortoron soubz le Vaurichart en ladite paroisse de Sapvonnières joignant d’un cousté à la vigne de Jehan Grandière et d’autre cousté à la vigne de Pierre Pavy aboutant d’un bout aux vignes de feu Jehan Demoraint et d’autre bout le grant chemin par lequel l’on va de Laleu à Montigné
ou fyé du seigneur de Bouzil et tenu de là aux debvoirs anciens et acoustumez non excédant neuf deniers tz de debvoirs paiables aux jours accoustumés et ce pour tous debvoirs et charges quelconques
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 7 livres 5 sols tz paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nous par ledit achacteur audit vendeur qui les a euz et receuz en monnaie de douzains dont il s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit achacteur
et a promis ledit vendeur faire lyer et obliger Jehanne sa femme à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettre vallable de ratiffication audit achacteur dedans la feste de Penthacouste prochainement venant à la peine de 50 sols de peine commise à applicquer audit achacteur en cas de deffault ces présentes néanmoings demourans en leurs force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir etc et à garantir etc et aux dommages etc oblige ledit vendeur soy ses hoirs etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
préents ad ce Thomas Grenier de la paroisse de Sapvonnières et Charles Huot clerc demourant à Angers tesmoings etc
fait et donné à Angers en la rue st Jehan Baptiste les jour et an susdits
et a esté mis en vin de marché à faire et passer ces présentes du consentement desdites parties la somme de 7 sols 6 deniers tournois

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Guillaume Pancelot vend des vignes à Savennières, 1531

dommage, c’est du bon vin !
mais par contre vous allez être impressionnés par les diverses pièces d’or qui circulaient alors, car elles sont très variées dans ce paiement.

Je descends bien d’un Pancelot, mais je désespère de joindre un jour les miens à ceux d’Angers, en tous cas, l’acte qui suit atteste une implantation des Pancelot d’Angers en 1531 et sans doute avant.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 8 décembre 1531 en la cour du roy notre sire à Angers (Huot notaire Angers) personnellement establyz maistre Guillaume Pancelot licencié ès loix advocat audit lieu et Anne Breslay sa femme suffisamment auctorisée par devant nous par sondit mary quant à ce et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir vendu céddé délaissé et transporté et encores etc
à missire Vinvent Chauvigné prêtre chapelain de la chapelle ou chapelenie de la Foresterye en la paroisse de Sapvennières qui a achapté pour luy comme chapelain de ladite chapele et pour ses successeurs chapelains d’icelle
deux quartiers de vigne à la mesure dudit lieu de Sapvennières sis et situés au cloux de vigne appellé la Goutte d’Or tout ainsi qu’ils se poursuivent et comportent joignant lesdits deux quartiers d’ung cousté à la vigne de ladite chapelenie d’autre cousté aux vignes des hoirs feu Jehan Marays abutant d’ung bout aux vignes du sieur la Tousche Cadu et de la Forresterye juge d’Anjou et d’autre bout aux vignes du sieur de Boysrobert
lesdits deux quartiers de vigne sis et situés ès fiefs et seigneuries dont ils sont tenus aux debvoirs et charges anciens et accoustumés pour tous debvoirs et charges sans plus en faire
transportant etc et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 71 livres tz poyés comptés et nombrés en notre présence et au veue de nous par ledit achapteur audit nom auxdits vendeurs qui icelle somme ont prise eue et receue ès espèces qui s’ensuyvent c’est à savoir en 12 escuz d’or au merc du soleil, 4 ducatz, un escu couronne, ung double ducat, ung royal, ung angelot, ung noble à la rose, une maille de Horme et 3 impérialles le tout d’or bons et poids, 10 livres tournois en testons et le soureplus en monnaie de douzains le tout ayant cours, laquelle somme de 71 livres es espèces dessus dites lesdits vendeurs se sont tenuz à bien poyés et contens tellement qu’ils en ont quicté et quictent ledit achapteur et tous autres
et laquelle somme de 71 livres pour ledit principal prix dudit acquest ledit chapelain a baillée et fournie des deniers de ladite chapelenie venuz et yssuz d’anciennes choses héritaulx autrefois acquises au profit d’icelle chapellenye o condition de grâce de recourcer dedans certain temps au moyen de laquelle grâce dedans ledit temps lesdites choses auroient esté recoussées et les deniers d’icelle rescousse mis ès mains dudit chapelain et le soureplus de ladite somme de 71 livers que lesdits deux quartiers de vigne ont cousté et coustgent par ce présent contrat ledit chapelain la baille donne et fournyt pour estre et demourer pour luy et ses parens et amis vivant et trépassés ès prières et bienfaits de la chapelenie
auxquelles choses dessus dites tenir etc et lesdites choses vendues garantir etc par lesdits vendeurs et chacun d’eulx etc audit achapteur et ses successeurs chapelains de ladite chapellenie etc oblige et obligent lesdits vendeurs et chacun d’eulx seul etc renonçant etc et par especial au bénéfice de division et au droit dit généralement renonciation non valoir ladite femme au droit vellyen à l’espitre de divi adryani et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes elle de nous sur ce suffisamment etc foy jugement et condemntion etc
présents à ce Me Jehan Menard praticien en cour laye à Angers et Colas Crespellier paroissien de Sapvonnières tesmoings
ce fut fait et passé audit Angers en la maison desdits vendeurs les jour et an susdits

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Bail à moitié à la Possonnière en Savenières, avec vignes, 1612

le preneur est vigneron, mais le bail a moitié ne couvre que la closerie, et pour les vignes, elles sont traitées à part, car il les façonnera mais en sera payé, et par contre le vin est pris par le bailleur.
Donc, les vignerons vivaient souvent sur une petite closerie plus des vignes, mais seule la closerie fait partie du bail à moitié, dont du beurre en pot chaque année, donc il y a des vaches.
Nous sommes ici en pays de vin d’Anjou de qualité, et ce vin existe toujours, contrairement à beaucup de communes du Haut-Anjou, qui possédaient autrefois des clos de vignes à usage local, mais de piètre qualité et elles ont disparu.

Je descends de René Joubert sieur de la Vacherie, qui n’est pas le propriétaire, car c’est en fait sa femme, Marguerite Avril, qui est propriétaire. Cette épouse n’est pas mon ancêtre, car je descends du premier lit de René Joubert avec Louise Davy.

    Voir mes travaux sur les Joubert

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 10 août 1612 devant nous Mathurin Guillot notaire du roy à Angers furent présents en personnes soubzmis et obligez honorable homme Me René Joubert sieur de la Vacherye advocat au siège présidial de cette ville et y demeurant paroisse de Saint Michel du Tertre d’une part,
et Françoys Pasquier le jeune vigneron à la Possonnière paroisse de Sapvenières d’autre,
lesquels recogneurent et confessent avoir fait et font entre eux le marché de clozerie à tout fait par le preneur et moitié prendre de tous fruits par le bailleur ainsy que s’ensuit
c’est à savoir que ledit Joubert a baillé et baille audit Pasquier ce stipulant pour le temps et espace de 5 années et cueillettes qui commanceront à la Toussaint prochaine et finiront à pareil jour ledit temps révolu
le lieu domaine et closerie appartenances et depandances appellée Chauveche audit Joubert appartenant à cause de sa femme sis au bourg de la Possonnière en la paroisse de Sapvenières ainsi qu’il se poursuit et comporte et qu’en jouit à présent Jehan Chamaret sans rien réserver for les vignes
à la charge d’iceluy preneur d’en jouir et user du surplus dudit lieu bien et duement comme il appartient sans démolitions ne malversations
de tenir et entretenir et rendre à la fin dudit temps les maisons et édifices dudit lieu en bonne et suffisante réparation de teraces etcouvertures comme elles lui seront baillées,
de labourer gresser fumer et ensepmancer les terres dudit lieu autant qu’il en poura porter, pourquoy faire fournira ledit bailleur du nombre de 13 boisseaux de bled seigle, lesquelles sepmances il reprendra lors des mestives de la dernière battue
et agrenera ledit preneur les grains qui proviennent desdites choses pour ce fait être lesdits grains et fruicts partagez par moytié entre les parties, la part et portion desquelz pour ledit bailleur ledit preneur rendra sur le port de la Possonnière,
pour faire lesquelz amats de fruicts et battues ledit bailleur fournira 2 journées d’un homme et viendra icellui preneur advertir ledit bailleur pour y assister sy bon lui semble,
fourniront aussy les parties par moutié de bestiaux qu’elles voudront nourrir sur ledit lieu entre lesquelz y aura chacun an 1 veau de nourriture, l’effoil desquelz s’en partagera par moytié
plantera et édifiera ledit preneur aussy chacun an sur un lieu et endroits nécessaires le nombre de 2 antures de bonne matière qu’il conservera à sa possibilité,
entretiendra les terres, préz, vignes et appartenances dudit lieu bien et duement pour la conservation d’icelles choses pendant ledit temps,
lesdites parties sont demeuré d’accord de planter et fournir de plant par moytié tant d’esbaupin saulles téarts et homeaux affin de faire les hayes et clostures dudit pré
sans oster ne transporter de sur ledit lieu aulcuns foings, pailles, chaumes ne angraiz, ains y demeureront pour l’usage d’icelui,
ne pourra ledit preneur coupper, abattre ne esmonder par branches ne autrement aulcuns arbres fructaux ne marmantaux estant sur ledit lieu sinon que ceux que l’on a accoustumé esmonder, qu’il esmmondra en saison convenable,
ne pourra aussy ledit preneur cedder le présent marché à personnes quelconques sans le vouloyr express dudit bailleur, à peine de nullité s’il lui plaist,
et fournira ledit preneur audit bailleur et sa famille de boys pour leur chaufage et du foing pour la nourriture de leurs chevaux lors qu’ilz seront sur ledit lieu tant lors des vendanges mestives que autres,
faczonnera durant ledit temps les vignes despendantes dudit lieu qui y sont à présent, et celles qui pourront cy-après y être planter, savoir les vignes de 4 faczons ordinaires bien et duement en saisons convenables, et aidera à faire les vendanges et pressouerages desdites vignes lui payant les journées au cours du pays
advertira ledit bailleur du temps qu’il fauldra faire lesdites vendangez et abreuvera le pressouer, comme aussy servira audit pressouer les tonneaux que ledit bailleur envoyera sur le port de la Possonnière
desquelles faczons de vignes et plantes ledit bailleur payera chacun an audit preneur 18 livres par les faczons
et payera ledit preneur audit bailleur chacun an 15 livres de beurre empoté poids de marc à la Toussaint,
ce qu’ilz ont stipulé, à quoy tenir obligent respectivement etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait audit Angers maison dudit bailleur en présence de François Pasquier lesné aussi vigneron demeurant en ladite paroisse de Sapvenières, Jehan Poulain maczon demeurant audit lieu de la Possonière et Michel Guillot clerc audit Angers tesmoins
lesdits Pasquier et Poullain ont dit ne scavoir signer
et est ce fait en présence et du consentement de Victor Baranger vigneron demeurant audit lieu de la Possonnière lequel et ledit Joubert ont cassé et adnulé le marché de closeriage fait entre eulx par devant nous le 18 mai dernier pour raison des choses cy dessus

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Contrat de mariage de Noël Leroy et Perrine Fouquet, Savennières 1550

Elle a perdu ses parents et possède peu de biens.
Lui aussi.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 14 juin 1550 (Toublanc notaire royal Angers) comme en traitant parlant et accordant le mariage estre fait et accomply entre chacun de Noel Leroy maréchal fils de Michel Leroy et de Mathurine Ampbeufz d’une part
et Perrine Fouquet fille de défunt (blanc) et Gillette d’autre part
et auparavant que aucune bénédiction nuptialle ayt esté faite entr eulx ont faict les accords promesses de mariage ainsi que s’ensuit
c’est à savoir qu’en la cour royale d’Angers endroit par devant nous Marc Toublanc notaire de ladite cour personnellement establys ledit Leroy demeurant forsbourgs Saint Michel de ceste ville d’Angers et ladite Foucquet demeurant en la paroisse de Menes ?? et Pierre Forgecieux barbier et cirurgien demeurant en la paroisse de Saint Pierre de Sapvenières à ce présent
soubzmectant lesdites parties d’une part et d’autre eulx leurs hoirs etc confessent etc c’est à savoir que lesdits Leroy et Perrine Foucquet futurs conjoints ont promis prendre l’un l’autre en mariage à condition que notre mère ste église se y accorde
en faveur et contemplation duquel mariage ledit Forgecieux a promys bailler et payer auxdits Leroy et Foucquet la somme de 30 livres tz payable savoir au-dedans le jour de leur espousailles 20 livres tournois et le reste montant 10 livres tournois dedans le jour et feste de Pasques prochainement venant à peine de tous intérests en cas de défaut ces présentes néanmoins demeurant etc
moyenant laquelle somme ledit Gorgecieux est et demeure quicte envers lesdits futurs conjoints qui l’ont quicté et quictent tant luy que ses hoirs tant de l’entremise faite auparavant ce jour des biens tant meubles que héritages de ladite Foucquet ensemblement de tout le temps passé jusques à huy combien que ils ne soient cy spéficiés ni déclarés
et par ces mesmes présentes lesdit Forgecieux a asseuré et asseure audit Leroy futur conjoint ladite Fouquet avoir valant en héritages la somme de 40 sols tz de revenu annuel situés en ladite paroisse de st Georges sur Loire, et a promys autant en bailler et payer pour l’année prochaine advenir commenczant au jour de Toussaints prochainement venant au cas que lesdits futurs conjoints n’en trouveroient ladite somme de 40 sols
aussi a promys ledit Gorgecieux bailler et fournir oultre ce que dessus à ladite Foucquet ung chapperon de drap noir à son usage dedans ledit jour des espousailles
et de ce que dessus lesdites parties sont demeurées à ung et d’accord tellement que à icelle tenir payer ladite somme et autres charges etc de toutes pertes intérests obligent chacune desdites parties eulx leurs hoirs etc et par especial ledit Forgecieux ses biens à prendre vendre etc renonçant etc mesmes ladite Foucquet au droit velleyen et à tous autres droits etc foy jugés et condemnés par le jugement et condemnation de ladite cour
ce fut fait et passé en ceste ville d’Angers ès présence de discrete personne missire Jehan Desprez prêtre, Pierre Aumon, Jehan Garnier mareschal et Jacques Meignan tous de meurant en ladite ville tesmoins

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René Delamarche vend 2 quartiers de vigne à Savennières pour aider au paiement de la terre du Gaufouilloux,

Cela doit être une vigne exceptionnelle et qui existe surement de nos jours, car son prix est très élevé, et même horriblement élevé ! Il fallait que René Delamarche tienne à la terre du Gaufouilloux pour se séparer d’un tel vin !
Ce serait intéressant de savoir à quel prix elle est de nos jours !

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le jeudi 17 février 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably René de la Marche sieur de la Riveraye demeurant à Candé, lequel a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles hypothèques et empeschements quelconques envers et contre tous
à noble homme Me René Hamelin sieur de la Ricoulaye advocat à Angers y demeurant, absent, demoiselle Renée Eveillard sa femme présente et acceptante pour eulx leurs hoirs et ayant cause,
savoir est une pièce de vigne sise au cloux Seneschal à la Possonnière paroisse de Savennières, appellé la vigne dépendant de la closerie de la Picoullaye contenant deux quartiers ou environ joignant d’un costé la vigne de (blanc) de Saint Offange escuyer sieur de la Poueze d’autre costé la muraille et vignes du prieur de la (pli du papier) abutant d’un bout aux vignes dudit prieur d’autre bout la terre et jardin de Mathurin Barbot, ainsi que ladite pièce de vigne se poursuit et comporte ses appartenances et dépendances que ladite achapteresse a dit bien cognoistre sans rien en retenir ne réserver,
ou fief et seigneurie de la Possonnière aulx cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés que les parties (en fait, il a fait un lapsus ici et écrit « adverty » au lieu de « parties ») adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir déclarer que ladite achapteresse paiera et acquitera pour l’advenir quite des arrérages du passé
transporté etc la présente vendition faite pour le prix et somme de 965 livres tz payée et baillée manuellement comptant par ladite Eveillard audit vendeur qui icelle somme a eue prise et receue en présence et au vue de nous en espèce de pièces de 16 sols au poids et prix de l’ordonnance, dont il s’est tenu contant et en a quité et quite ladite achapterresse, et assuré ladite somme être pour employer au prix de l’adjudication à luy faite ce jourd’huy par devant monsieur le lieutenant général de ceste ville de la terre du Gaulfouilloux paroisse de Challain, consent pour plus grande seureté et garantie des présentes qu’icelle terre y demeure particulièrement affectée et obligée
et à ceste fin promet faisant ladite acquisition (suivent 3 mots indéchiffrables) et l’employer en l’acquet d’icelle
et à ce tenir, ledit vendeur s’est obigé etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait à Angers maison de Jehan en présence de Auger ? en présence de noble homme Me Jehan Chevrye sieur de Richard Pierre Champain sieur du Close demeurant à Bourmont
adverti les parties de faire sceller ces présentes dedans un mois selon l’édit

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René Delamarche vend une maison à Guillaume Jeanneau, La Possonnière 1622

J’ai choisi d’écrire Delamarche en un seul mot, faute de savoir s’il convient vraiement de le classer parmi les nobles, et je sens que je vais m’attirer des réactions. En fait, il ne signe pas comme un noble, mais ceci n’est pas un critère d’exclusion à proprement parler et c’est le type de succession qui ferait la distinction, à savoir si les successions sont inégalitaires il s’agit d’un noble et si elles sont égalitaires il s’agit d’un roturier.
Ceci dit, dans les TAGS (mots-clefs) ci-dessous, j’ai laissé « de La Marche », et si vous cliquez dessus vous avez d’autres actes sur cette famille.

J’ai classé cette vente dans les ventes de maisons, mais il est vrai que le plus souvent les maisons avaient jardins, et vignes, mais à mon sens elles ne constituent pas une closerie, quoique dans le cas ci-dessous on pourrait le croire. Bref, il est difficile de distinguer les terres agricoles des ventes non agricoles. Mais par contre, ce type de bien convient parfaitement pour un artisan ou autre petit marchand de je ne sais quoi, qui vit en autarcie en jardinant un peu, et vend sans doute un peu de sa récolte, mais n’en vit pas exclusivement, travaillant au moins la moitié de son temps à une activité artisanale ou commerciale.

château de Serrant - collection particulière, reproduction interdite
château de Serrant - collection particulière, reproduction interdite

L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici la retranscription de l’acte : Le vendredi 13 mai 1622 après midy, par devant nous René Serezin notaire royal à Angers fut présent et personnellement estably Me René Delamarche sieur de la Riveraye demeurant à Candé,
lequel soubmis a recogneu et confessé avoir ce jourd’huy vendu quité ceddé délaissé et transporté et par ces présentes vend quite cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritage et promet garantir de tous troubles hypothèques empeschements quelconques envers et contre tous
à Me Guillaume Jehannault sieur d’Orfeuille

Orfeuille, commune de Grésillé – Ancienne forêt dont partie couvre encore les communes de Grésillé et Louerre etoù le comte Geoffroy Martel accorda aux moines de Cunaud une importante concession en 1050. Le seigneur de Trèves y abandonna tout droit d’usage et de domaine en 1220, celui de Maulévrier son segréage et tout autre droit en 1281. Les moines y avaient établi un prieuré au XIIIe siècle, qui ne paraît pas avoir eu de durée. – La terre même en fut de bonne heure aliénée. – En est sieur en 1775 messire Jacques-Victor Letellier, écuyer – Il n’y existe plus d’habitation. (C. Port, Dict. du Maine-et-Loire, 1876)

demeurant au château de Serant paroisse de St Georges sur Loire à ce présent stipulant et acceptant et lequel a achapté et achapte pour luy ses hoirs etc une maison couverte d’ardoise sise au bourg de la Possonnière avecq le jardin y joignant et yssues qui en dépend, joignant d’un costé la maison de (blanc) Lambert sieur des Moullins d’autre costé le chemin ou yssue des maisons qui appartiennent à feu Gervaise Lambert aboutté d’un bout la grand rue dudit bourg de la Possonnière et d’autre bout à une grange appartenant audit Lambert et autres chemin par son endroit
Item un lopin de terre qui auteffois fut en vigne et au hault duquel y a encores quelques seps (ceps) relaissés de taille depuis deux ans, iceluy lopin appellé les Gallicheryes au cloux de dessous le Vauhuon aliès les Espingles joignant d’un costé ainsi que ledit acquéreur a dit les vignes de La Chapelle ou legs des Bourgneufs d’autre costé la terre de Jehanne Chevalier d’un bout les appartenances de Vauhuon d’autre bout le chemin tendant de Savenières à la Possonnière
et ung petit lopin de gast qui autrefois fut en vigne et à présent en hayes et buissons sis au cloux Negrier joignant des deux costés la vigne dudit acquéreur ainsi qu’il a dit
ainsi que lesdites choses se poursuivent et comportent leurs appartenances et dépendances que ledit acquéreur a dit bien cognoistre, le tout en la paroisse de Savonnière
et au fief et seigneurie de la Possonnière aux cens rentes charges et debvoirs anciens et acoustumés que les parties adverties de l’ordonnance ont vériffié ne pouvoir au vray déclarer,
transporte etc la présente vendition faite pour demeurer ledit vendeur quite vers ledit acquéreur tant des ventes du contrat et transaction fait entre luy et le sieur de la Regnaudière passé par devant Deillé notaire soubz ceste cour le 22 mars 1622 que des arréraiges des cens rentes et debvoirs qu’il luy doibt en tant et pourtant que des choses portées par ladite transaction y en a tenues du fief de la Possonnière dont ledit acquéreur estoit et est fermier depuis sept ans
non compris les arréraiges desdits cens et rentes qui peuvent estre deubz par les fermiers d’icelles choses autres que par Pierre Guillotin et Jehan Deluen durant leurs baulx qui sont six années précédant ladite transaction cy dessus, pour raison de quoy ledit acquéreur se pourra faire payer des autres précédent fermiers sans qu’il s’en puisse adresser directement ou indirectement à contre ledit vendeur et autres héritages portés par ladite transaction ni contre lesdits Guillotin et Deluen,
sur laquelle transaction et au moyen des présentes ledit acquéreur a présentement fait quittances desdites ventes
et outre est ce fait moyennant la somme de 150 livres que ledit acquéreur a promis et s’est obigé payer et bailler audit vendeur dedans l’Angevyne prochainement venant
et à ce faire y demeure les choses vendues spécialement affectées hypothéquées et obligées et généralement tous et chacuns les autres biens dudit acquérer présents et advenir sans novation d’hypothèque pour lesdites ventes cens rentes charges et debvoirs compris au présent contrat
auquel et à tout ce que dessus tenir etc et à payer etc et aux dommages etc obligent lesdites parties respectivement etc renonçant etc foy jugement condemnation etc
fait et passé Angers à notre tablier présents Me Nicolas Jacob et Jehan Granger praticiens demeurant à Angers tesmoisn
advertis de faire sceller ces présentes dans ung mois suivant l’édit
et en vin de marché a esté payé contant par ledit acquéreur du consentment dudit vendeur la somme de 15 livres tz

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PS (quittance) : Le vendredi 16 septembre 1622 après midy par devant nous notaire susdit fut présent personnellement estably ledit de la Marche desnommé au contrat cy dessus lequel a reconnu et confessé avoir eu et reçu tant ce jourd’huy que auparavant ce jour dudit Jehanneaulx acquéreur y nommé la somme de 450 livres tz prix du contrat cy dessus, de laquelle somme de 450 livres tz ledit de la marche s’est tenu content et bien payé et a quité et quite ledit Jehannalt
et au moyen du présent acquit demeurent les autres acquits cy devant baillés par ledit de la Marche nuls et de nul effet comme compris au présent acquit cy dessus,
à laquelle quittance et tout ce que dessus tenir etc obligent etc renonçant etc foy jugement condemnation
fait et passé audit Angers à notre tabler en présence de Me Jean Granger et Olivier Daumouche praticiens demeurant Angers tesmoins ledit jour et an

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