Inventaire des meubles de la succession de Jeanne Cantarini veuve Haton, La Mazure Le Bourg d’iré 1709

Jeanne Cantarini, belle-fille de Selvage Forsini vue ces jours-ci sur ce blog, a laissé 2 filles, l’une mariée et décédée laissant une fille unique au couvent, l’autre célibataire vivant avec sa défunte mère à la Mazure.
Les meubles attestent de la fortune passée, du temps de Marie de Médicis. Mais les armoires sont vides, cependant des meubles sculptés dont plusieurs en bois d’ébenne d’autres en noyer, un cabinet d’Allemagne, des miroirs rarissimes à cette époque, une infinité de boîtes de cuir etc… Le tout semble bien venir du temps où Pierre Haton faisait partie des gardes de Marie de Médicis.
et vous allez même découvrir en bas de cette page une affaire peu banale, et pourtant, il est probable que souvent les choses se passaient plus ou moins comme cela. Je vous laisse donc découvrir ce qui se passe lors de cet inventaire en fin de cette page, puis à demain pour la suite.
Je vous demande donc seulement quand vous lirez ces lignes peu banales de vous souvenir que Elisabeth Haton est célibataire âgée sans doute de 40 à 45 ans, et manifestement cadette et ayant vécu près de sa mère pour la soigner au lieu de rentrer au couvent qui était le sort des cadettes.

Pour le vocabulaire, reportez vous à mon lexique des inventaires après décès

Je vous mettrai la suite demain, car l’acte est fort long, et surtout l’écriture patte de mouche difficile.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E32 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le jeudi 18 avril 1709 sur les 8 heures du matin, nous Claude Bouvet notaire royal résidant à Segré sommes avex nos tesmoings cy après nommés transportés en la maison seigneuriale de la Mazure sise paroisse du Bourg d’Iré, et ce à la requeste de messire Simon Alexandre de Cumont (écrit « d’Escumont ») chevalier seigneur du Puy Froidefond demeurant ordinairement en son château du Puy paroisse de Froidefond évesché du Main, ou estant a comparu ledit seigneur du Puy Froidefond lequel nous a dit qu’étant père et tuteur naturel de damoiselle Jeanne Henriette de Cumond novice en l’abbaye royale du Ronceray de la ville d’Angers sa fille et de deffunte dame Jeanne Honorée Haton vivant sa première épouse, il est en cette qualité habile à succéder en la succession de feue dame Jeanne de Cantarini vivant veuve de messire Pierre Haton vivant chevalier seigneur de la Mazure sa mère, créancier de ladite succession tant audit nom de père et tuteur qu’en son propre et privé nom, il nous a requis de procéder à l’inventaire des meubles meublants effets titres papiers et autres choses dépendant d’icelle succession, et ce en conséquence de l’ordonnance de monsieur le lieutenant général d’Anjou à Angers, en date du 16 de ce mois signée Livillée et Jallu estant ensuite de la requeste présentée à cette fin par ledit seigneur du Puy, laquelle il nous a relaissée pour estre attachée à ces présentes, à ce faire ce jour après que intimation a esté duement faite à damoiselle Elisabeth Haton fille majeure aussi habile à succéder à ladite dame de Cantarini suivant le raport de Herbin sergent royal en date de ce jour qui nous a aussy esté représenté par ledit seigneur du Puy et relaissée cy attachée, dans laquelle dite maison ont aussi comparu ladite damoiselle de la Mazure Haton demeurante en ladite maison seigneuriale de la Mazure à laquelle ledit seigneur du Puy par lant a demandé les clefs des portes et vaisseaux estant en icelle pour estre fait inventaire de ce qui s’y trouvera en ayant eu l’administration depuis le décès de ladite dame de Cantarini, et faire les déclarations en tel cas requises, à tout quoi ladite damoiselle repliquant a dit qu’elle n’empeschoit qu’inventaire se fusse ainsi qu’il est requis, qu’elle n’a point de clefs et que ledit seigneur du Puy les a cherchées aussi bien

Et premier dans une salle basse de ladite maison s’est trouvé deux petits chenests de fer et une pelle de feu un garde casse et deux broches et une petit pinse le tout prisé 40 sols
7 chères de bois foncées joinc prisée avec un fauteuil couvert de toile, une petite table en forme de guéridon 45 sols
Un petit cabinet dans lequel il y a 14 petites liettes façon de bois d’ebenne lequel est porté su 4 piliers au dessous de laquelle est une liette prisée aec une petite tablette 6 livres – à ouverture faite d’iceluy cabinet s’est trouvé que des fuseaux et autres choses qui nécéssitent de tout inventorier
Un petit cabinet de bois, paire de presses [de la Bretagne à la Normandie, espèce d’armoire basse à 2 vantaux, généralement dépourvue de tablettes, mais qui comprend 2 tiroirs à la partie supérieure. On y met des vêtements] fermante à deux fenêtres et de clef prisé 8 livres – à ouverture faite d’iceluy s’est trouve une petite boiste fermante de clef couverte de cuir noir et garnie de cuivre dans lequel il ne s’est rien trouvé, quatre autres petites boistes deux desquelles sont couvertes de cuir noir à l’entour de cuir rouge dans lesquelles il ne s’est pareillement rien trouvé, deux petites fiolles de verre l’un noir et l’autre ouvré, une paire de soulliers à usage d’homme, le tout prisé avec une corbeille d’osier blanc carré 3 livres
Une paire de presses fermante à 4 fenêtres et de clef, garnie de 2 liettes prisée 16 livres – laquelle esetant ouverte ne s’y est trouvé que 5 petites corbeilles que petits paniers d’osier, 2 petits pots de faïence, 6 autres pots de terre noire, un bouvard clissé ?, 2 viels morceaux d’estoffe, un saladier, une bouteille de faïence, et un autre de grès noir, 2 buis de terre, 6 bouteilles de terre, le tout prisé ensemble 40 sols – après que lesdites fenestre ont esté refermées de clef
Un petit basset fermant à deux fenestrse prisé 30 sols – à ouverture faire d’iceluy ne s’est trouvé que 5 pots de etrre prisés 10 sols
Un autre petit basser aussi fermant à 2 fenestres avec une petite liette, prisé 10 sols – dans lequel s’est trouvé quelques petites pourcelaines et pots de faïence prisés ensemble 20 sols
Un cabinet de cuisine fermant à une fenestre et de clef, plus que mi usé prisé 40 sols – dans lequel s’est trouve 2 lampes et 2 chandeliers d’estain prisés ensemble 60 sols
Un petit pommier de fer blanc [petit ustensile de ménage, de terre ou de métal, en forme de demi-cylindre, qui servait à faire cuire des pommes, des poires, ou autres fruits, devant le feu (Lachiver M. Dictionnaire du Monde rural, 1997)], 2 beurriers de terre, un beurrier de faïence prisés ensemble 20 sols, qui est tout ce qu’il s’est trouvé dans ledit garde manger sur une late de bois en laquelle estoit autrefois une montre à pendule prisé 15 sols
Un rouet à filer prisé 30 sols
Une rotissoir de bois prisé 60 sols
Un petit travaoil prisé 6 sols
20 livres de vesselle tant creuse que platte prisée à raison de 10 sols la livre la somme de 10 livres
qui est tout ce qui s’est trouvé dans ladite salle

ensuite de quoi nous aurions entré dans une petite chambre à costé de celle cy dessus estant sous le degré de ladite maison ou seroit trouvé
Une vieil lit et couchette garni de sa foncaille une couette, un traverslit ensouillé de toile garni de plume, 2 (illisible) d’estoupe en réparon avec une couverte de beslinge blanc, le tout prisé 10 livres
Un bahut couvert de cuir noir fermant de clef prisé 20 sols – à l’ouverture faite d’iceluy ne s’est trouvé que quelques guenilles
Une petite boiste de sapin fermant de clef prisée avec un boisseau de noix 60 sols
Dans ladite salle cy-dessus auroit esté obmis à inventorier un grand miroir à cadre de bois de noyer prisé 10 livres

Ensuite de quoi nous nous serions transporté dans une boulangerie à costé d’icelle salle où se seroit trouvé une vielle poisle chaudière rapiècée contenant environ 4 seillées d’eau, prisée 7 livres
Une platine de cuivre rompue, 3 petits chaudrons l’un desquels est rompu, le tout pesant 12 livres prisé avec 2 poislons une passette 7 livres
Une paire de grande balance, une autre petite, avec de pilles de poix le tout d’airain prisé avec 2 poix (pour « poids ») de fer d’une livre et l’autre demie, prisé le tout 40 sols
Un flasque [en Aunis et en Poitou, fer à repasser d’une forme particulière, qui reçoit des charbons allumés (idem)] de fer prisé avec 2 autre platines de fer le tout pour dresser le linge 30 sols
Une panne de terre prisée avec un tripier de fer 60 sols
Un grand vieil cabinet, un haiteau et une vieille mue prisé le tout ensemble 30 sols
Une vieille huge prisée 10 sols
qui est tout ce qui s’est trouvé dans ladite boulangerie

et dans un grenier estant au dessus d’icelle boulangerie s’est trouvé le nombre de 24 nombres de lin prisé à raison de 6 sols soit 7 livres 4 sols

ensuite somme entées dans le cellier de la maison où s’est trouvé une huge fermante de clef prisée 4 livres
Une selle de cheval garnie de ses équipages prisé 6 livres
3 vieils boisseaux l’un mesure d’Angers l’autre de Candé le troisième de Château-Gontier prisés ensemble 20 sols
Une bassinoire de cuivre, des petits landiers de fer blanc, 2 grands plats couverts de rouille de fer blanc prisé le tout ensemble 40 sols
17 tonneaux de peu de valeur tant de pipe que de busse prisés ensemble 6 livres
2 hastiers [ hâtier : grand chenêt de cuisine à plusieurs crochets de fer sur lesquels on appuie les broche (idem) ] de fer prisés 20 sols
22 vis de bois de noyer desquelles il y en a usés de 5 pieds de long et les autres de 10 pieds prisées ensemble 8 livres
Un vieil charlit et quelques vieux meubles presque de nulle valleur prisés avec une chaire de bois 60 sols
2 petites pannes de terre desquelles il y en une fendue prisées avec une vieille petite table cassée 15 sols
3 vergettes de fer pour tenir les rideaux de lit prisées 20 sols
3 vieilles poisles à cuire et gresler chastaignes prisées ensemble avec 2 petits vieils chaudrons de peu de valeur 30 sols
qui est tout ce qui s’est trouvé en ledit cellier

et ensuite sommes entrés dans une chambre haute estant au dessus de la salle basse ou estant se seroit trouvé 4 fauteuils de bois ouvré couverts de tapisseries prisés ensemble 4 livres
3 autres chères de bois de noyer couvertes de futaine prisées avec 2 chères de bois foncées de jonc 60 sols
Un petit cabinet d’ébenne fermant de clef avec un soubassement garni de 2 liettes, les fenestres dudit cabinet peintes et représentant plusieurs personnages dans lesquelles sont renfermés plusieurs petites liettes et tiroirs aussy d’ebenne faites à façon de chapelain dont le devant est aussi peint et rempli de figures prisé 25 livres – et ouverture faite d’icelles liettes il ne s’ests rien trouvé que ledit seigneur du Puy jugeat inutile de faire inventorier
Une petite boiste de bois de noyer fermant de clef garnie de plaques de cuivre, prisée avec une autre boiste dont le dessus de la fermeture aussi de cuivre doré et avec un cabinet sur lequel lesdites boistes sont portées le somme de 100 sols – et ouverture faite d’icelles boistes où se sont trouvé que du linge appartenant à ladite damoiselle Haton
Une petite table carrée sans liettes prisée avec son tapis de serge garnie de frange de soie avec une petite boiste couverte de cuir brun dans laquelle il ne s’est trouvé que des coiffes de ladite damoiselle Haton la somme de 50 sols
Un grand miroir dont le cadre est doré prisé avec un autre petit miroir à cadre de bois peint noir la somme de 35 livres
Une table carrée de bois de noyer garnie de sa liette sur laquelle est posé un cabinet d’Allemagne garni de son comond ? couleur de bois, sur la fermeture duquel sont dépeints en bosse plusieurs personnages la somme de 15 livres – et ouverture faite d’iceluy cabinet ne s’est rien trouvé que de petites tablettes à colonnes torses dorées que ledit seigneur n’a jugées d’estre inventoriées sur ce que ladite damoiselle Haton a déclaré le tout luy appartenir
Un buffet de bois de noyer presque neuf fermant à 2 fenestres et de clef garni de 2 liettes prisé 15 livres – lequel estant ouvert et ses 2 liettres il ne s’est rien trouvé que lesdites parties n’eussent inventorié
Un charlit de bois de noyer garni de sa foncaille à fond de bois, une paillasse, une couette ensouillée de couetty, un traverslit aussi ensouillée de couetty garni de plume, un matelas de laine dont la couverture est de toile de brin, une mante de laine blanche, un tour de lit de serge couleur feuille morte contenant 11 pieds, le tout garni de franges et froncettes de soie jaulne prisé 80 livres – dans la paillasse duquel ayant esté aparu par lesdites appréciatrices et par ledit sieur du Puy du linge, cela l’auroit obligé de faire fouiller en ladite paillasse où se seroit trouvé caché le nombre de 39 serviettes scavoir 21 serviettes de toile de gros lin presque neufves prisées à raison de 9 livers la douzaine à la somme de 15 livres, les autres de toile blanchie et ouvrées au nombre de 18 aussi prisées à la susdite raison de 9 livres la douzaine à la somme de 13 livres 10 sols – 7 nappes de toile ouvrées l’une desquelles contenant 5 aulnes et demie prisées ensemble 16 livres – une autre contenant 2 aulnes laquelle n’a esté apprétiée mais relaissée à ladite damoiselle Haton – 6 pièces de toile ouvrée par carreaux façon de centelle qui ont aparu estre du tout de lit prisées ensemble 6 livres
Et à l’instant ledit seigneur du Puy a protesté contre ladite damoiselle Haton de recel et divertissement des meubles et effets d’icelle succession, laquelle dite damoiselle auroit caché le linge cy dessus inventorié dans ladite paillasse dudit lit où elle couche ordinairement, ce que ladite damoiselle n’auroit pas contesté mais au contraire reconnu en présence de Me Laurent Guyon procureur fiscal demeurant à La Chapelle sur Oudon, Nicolas Gebu sergent royal demeurant à Segré nos tesmoings soussignés, ce qui fait connaistre la manière et foy d’icelle damoiselle Haton et personnes qu’elle et ses complices ont depuis le décès de ladite de Cantarini ont diverti plusieurs d’iceux meubles

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Françoise Haton soeur et unique héritière de Pierre Haton, envoit son fils Guy d’Aulnières offrir foy et hommage au seigneur de la Bigeotière, Le Bourg d’Iré 1575

et c’est un certain Cormier qui les reçoit pour le seigneur.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E2816 – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 1er janvier 1575, par devant René Verdier notaire juré soubz la cour du Bourg d’Iré Guy d’Aulnières procureur spécial de damoiselle Françoise Haton veufve de deffunt noble homme Bonadventure d’Aulnières vivant sieur dudit lieu héritière unicque de deffunt noble Pierre Haton vivant son frère germain s’est transporté au lieu chastel et maison seigneuriale de la Bigeotière sise en la paroisse du Bourg d’Iré auquel lieu a demandé et requis si le sieur ou dame estoit à la maison ou s’il y avoir personne capable audit lieu pour recepvoir les foy et hommages ou offres d’icelles pour raison des choses tenues auxdites foy et hommages, auquel lieu a trouvé honneste homme Katherin Letort naguères fermier de la seigneurie de la Bigeotière qui luy a respondu qu’il n’y avoir aucune personne capable audit lieu pour recepvoir lesdites foy et hommage ne offres d’icelles mais que Me René Cormier estoit procureur de la seigneurie demeurant en ladite paroisse du Bourg d’Iré, nonobstant la response dudit Letort ledit Guy d’Aulnières procureur de ladite Françoise Haton en vertu de procuration spéciale passée soubz la cour de Durestal le 24 dé cembre dernier passé 1574, a offert pour et au nom de ladite Françoise Haton faire foy et hommage simple audit sieur ou dame de la Bigeotière pour raison des terres labourables dépendant de la mestairie de la Corbière sise en la paroisse de Noyant en tant et pour tant qu’il y en a tenu de ladite terre et seroit de la Bigeotière, et a offert faire le serment de fidélité en tel cas requis et accoustumé et à l’instant a trouvé ledit Cormier procureur de ladite seigneurie de la Bigeotière, auquel a signifié et déclaré qu’il venoit dudit chastel de la Bigeotière faire les offres d’hommaige pour raison des choses tenues de ladite mestairie de la Corbière et ledit Guy d’Aulnières procureur susdit nous a demandé acte que luy avons octroyé pour luy servir en temps et lieu ce que de raison, fait le 1er janvier 1575 présents Guyon Pihu et Marin Guillet

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Pierre Haton veuf de Salvage Forsoni, fait donation à ses 4 enfants, Paris et Le Bourg d’Iré 1655

Compte-tenu que Salvage Forsoni est décédée dès 1642 ou avant, cet acte est probablement le fait de la majorité de tous les 4 enfants qu’elle a laissés à Pierre Haton et que nous avions vu ces jours ci sur ce blog, mineurs sous la mauvaise tutelle de Clément Garande.
L’acte donne donc les noms et alliances des 4 enfants du couple, ainsi que le nom de la mère de Salvage Forsoni, nommée Catherine Forsoni, probablement mère naturelle, et appartenant aussi sans doute à la suite de Marie de Médicis.
Cet acte m’a permis de compléter mon étude HATON, et je continue en ce sens, car je descends d’une Haton, beaucoup plus ancienne certes, mais ceux-ci sont mes collatéraux issus des mêmes HATON de Raguin.

Cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, E2816 copie effectuée à Paris en 1696 soit 41 ans après l’original – Voici ma retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le mardi 12 octobre 1655, par devant les notaires du roy notre sire en son chastelet de Paris soussignés furent présents en leurs personnes missire Pierre Haton chevalier seigneur du Perron demeurant en la maison du sieur de la Masure son père pays d’Anjou, étant de présent en cette ville de Paris logé aux galleries du Louvre chez le sieur Petit, messire Esprit Baudry chevalier sieur d’Asson et de Caladrais demeurant en sa maison seigneuriale d’Asson paroisse de la Boissière pays de Poitou, étant auss de présent en cette dite ville logé à la Place Maubert au logis de la Nef d’Argent, au nom et comme tuteur et ayant la garde noble des enfants de luy et de feue dame Marie Haton jadis sa femme, et dame Elisabeth Haton veuve de feu Lancelot de Fontenaille vivant chevalier seigneur de Surgoce et autres lieux demeurant à Montgenart pays du Maine étant aussi de présent en cette dite ville logée en la maison dudit Petit, lesdits sieur du Perron, dame Elisabeth Haton et les enfants du sieur Dasson, héritiers chacun pour un quart de feue dame Salnage de Falzony leur mère au jour de son décès femme de messire Pierre Haton chevalier sieur de la Mazure lieutenant des gardes du corps de la feue reine mère ayeule du roy,

    Marie de Médicis, décédée à Cologne le 3 juillet 1642

lesquels ont reconnu avoir cédé transporté et délaissé sans aucune garantie restitution de deniers ny recours quelconque en quelque sorte que ce soit sinon de leurs faits promesses et obligations seulement au sieur de la Mazure leur père demeurant en sa maison de la Mazure près de Angers étant aussy de présent à Paris logé rue de la Parcheminerie au logis où pend pour enseigne l’image Saint Jacques paroisse saint Séverin à ce présent et acceptant la somme de 5 410 livres 6 sols 4 deniers faisant les trois quarts appartenant aux dits sieur et dames de la somme de 7 213 livres 15 sols l’autre quart appartenant à Charles de Bezonne chevalier seigneur de la Petitière et dame Catherine Haton sa femme à cause d’elle comme héritiers pour pareille portion d’un quart de la dite deffunte dame Salnage de Forzony sa mère, ladite somme de 7 213 livres 15 sols faisant moitié de la somme de 14 427 livres 10 sols de principal pour les causes contenues en l’obligation passée au profit du sieur de la Mazure par feu noble homme maistre Florant d’Argouge trésosier général de la maison et finances de la feue dame reine mère ayeule du roy par devant Bauldry et Desbonhenault notaires audit chastelet le 9 février 1630 ensemble des intérests qui en peuvent estre deus de quoi lesdits sieur et dames comparans font pareillement cession et transport pour lesdits trois quarts sans garantie comme dessus audit sieur de la Mazure le tout à ses risques périls et fortunes auquel appartient l’autre moitié de ladite somme de 14 427 livres et intérests comme estant un effet de la communauté d’entre luy et ladite deffunte dame sa femme, pour par ledit sieur de la Mazure en faire et disposer comme il avisera à l’effet de quoi lesdits sieur et dames cédants le mettent et subrogent en leur lieu doirts noms raisons actions et hypotèques, reconnaissant iceluy sieur de la Mazure avoir en sa possession la grosse de ladite obligation,
ce présent transport fait en considération de ce que ledit sieur de la Mazure a par ces présentes remis et quitté auxdits sieur et dames cédants ses enfants trois quarts de la somme de 1 200 livres tournois de pension viagère à luy donnée et léguée par chacun an par dame Catherine de Forzony première femme de chambre de la dite feue dame reine, ayeulle de ladite dame Salnage de Forzony femme dudit sieur de la Mazure le tout suivant et conformément à son testament et ordonnance de dernières volontés passé par devant Delacroix et Peustière notaires royaux audit Chastelet le (blanc) et pour l’affection que ledit sieur de la Mazure porte auxdits sieur et dames cédants et qu’ainsy est sa volonté et que les trois quarts de ladite somme de 1 200 livres de pension viagère il les quitte et descharge de leurs biens dès maintenant à toujours sans préjudice de l’autre quart de ladite pension de 1 200 livres deue par ledit sieur de la Petière et dame sa femme, et encore sans préjudice à iceluy sieur de la Mazure des arrérages qui luy sont deus et escheus de ladite pension viagère depuis le compte qu’il a rendu à sesdits enfants suivant et en conséquence de la sentence arbitrale rendue entre eux par les sieurs de la Clerière Bataille et Guerry en Parlement en date du (blanc) jusqu’à ce jour pour raison de quoi il réserve ses actions à la charge toutefois que ladite somme cy dessus retournera sans aucuns intérests auxdits sieur et dames cédants après le décès dudit sieur de la Mazure et sera par eux et leurs successeurs reprise avant partage sur les biens de sa succession et sans que le présent transport puisse nuire ny préjudicier les autres droits et actions que lesdites parties peuvent avoir les uns contre les autres
et pour l’exécution des présentes ils ont esleu et eslisent leurs domiciles irrévocables en cette ville de Paris scavoir ledit sieur de la Mazure en la maison de maistre Salomon Esmery procureur en la cour rue pré sant Landry en la cité, ledit sieur du Perron en la maison de maistre Jacques Herment procureur au Chastelet rue Chauvrière, ledit sieur Dasson en la maison de maistre Desbois procureur au Chastelet rue Galand et ladite dame de Surgoce en lamaison de maistre Estienne Lemaignan aussi procèreur au Chastelet au bour du pont saint Michel à la tournée allant aux Augustins, auxquels lieux ils veulent que tous exploits et actes de justice qui y seront faits soient de tel effet que s’ils étoient faits parlant à leurs personnes et domiciles, car ainsi a été accordé entre les parties promettant etc obligeant chacun en droit soy etc
fait et passé en l’étude Lepaisant l’un des notaires soussignés fors pour ladite dame de Surgon en la maison où elle est logée dessus déclarée, l’an 1655 le mardi après midy 12 octobre

Et le 15 dudit mois d’octobre 1655 avant midy sont comparus par devant les notaires soussignés Messire Jacques Charles de Bezanne chevalier seigneur de la Petitière et dame Catherine Haton son épouse qu’il autorise à l’effet des présentes demeurant en la maison seigneuriale de la Vivie paroisse de Melé en Poitou étant de présent à Paris logés au faubourg saint Germain rue des Fossoyeurs au logis du sieur Huré trésorier des gardes de son altesse royale lesquels et après que lecture leur a été faite du contrat cy dessus fait par lesdits sieur Pierre Haton sieur du Perron, messire Esprit Baudry sieur Dasson et comme tuteur et ayant la garde noble de ses enfants, et dame Elisabeth Haton veuve du sieur du Surgon avec le sieur de la Mazure leur père et ayeul desdits mineurs, ont iceluy par agréable et en conséquence cèdent et transportent sans aucune garantie ny restitution de deniers sinon de leurs faits promesses et obligations seulement à iceluy sieur de la Mazure présent et acceptant le quart appartenant à ladite dame de la Petitière en la somme de 7 213 livres 15 sols faisant moitié de 14 427 livres 10 sols de principal et intéresets d’icelle quisont deus par le sieur Dargouges pour les causes et selon qu’il est mentionné au dit contrat, mettent et subrogent ledit sieur de la Mazure en leur lieu droits noms raisons actions et hypothèques tant pour le principal qu’intérests, le présent transport fait moyennant la remise que ledit sieur de la Mazure fait auxdits sieur et dame de la Petitière au quart dont ils étoient tenus comme ladite dame et héritière pour pareille portion de ladite deffunte dame Salvage de Forzony sa mère de 1 200 livres de pension viagère portée par le dit contrat et aux mêmes charges clauses réserves et conditions y contenues, et pour l’exécution des présentes lesdits sieur et dame de la Petitière eslisent leur domicile en la maison de maistre Salomon Esmery procureur en Parlement rue le pré Saintan ? auquel lieu ils veulent que tous exploits et actes de justice qui y seront faits soient de tel effet que si faits étoient parlant à leurs personnes et vrai domicile prometant et obligeant renonçant etc
fait et passé en la maison où sont logés lesdits sieur et dame de la Petitière etc dont etc

L’an 1696 le 9 janvier collation de la présente a esté faite par les conseiller du roy et notaires au chastelet de Paris soussignés Boutet, Dionier

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Mathurin Leroyer vend la métairie de la Planche, Le Bourg d’Iré 1553

en fait il vend ce qu’il vient d’acheter et transfert la condition de grâce qui y est liée, et à laquelle le propriétaire précédent Louis Legendre, tient sans doute.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 juillet 1554 en la cour royale (Herault notaire royal Angers) personnellement estably maistre Mathurin Leroyer prêtre demeurant à Villaines comme il dit soubzmectant confesse avoir ce jourd’huy quitté cédé délaissé et transporté dès maintenant etc par héritage
à honorable homme Me Pierre Boucault licencié ès loix sieur de la Rambauldière demeurant audit Angers à ce présent et acceptant pour luy ses hoyrs etc
tous et chacuns les droits noms raisons et actions qu’il a et peult avoir et qui luy peuvent compéter et appartenir compètent et appartiennent au lieu et mestayrie de la Planche appartenances et dépendances d’icelluy lieu comme il se poursuit et comporte sis et situé en la paroisse du Bourg d’Iré le tout ainsi qu’il a par cy davant acquis ledit lieu et ses appartenances de Me Loys Legendre licencié ès loix pour certaine somme de deniers sans autre réservation ainsi qu’il apert par contrat de vendition sur ce fait par davant nous le 5 juillet 1553 o condition de grâce que ledit Leroyer a dit encores durer ou prorogation d’icelle
pour desdits droits et actions cédés en jouyr par ledit Boucault et en faire et disposer comme bon luy semblera tout ainsi que iceluy Leroyer eust fait ou peu faire par le moyen de sondit contrat d’acquest ainsi par luy fait dudit Legendre sans ce que iceluy Leroyer soyt tenu en aucun garantage desdites choses cédées contenues audit contrat pour ledit ledit Boucault et pour tout garantage luy a baillé et laissé ses contrats d’acquest en forme que ledit Boucault a prins eu et receu pour tout garantage fors de ce qu’il seroit du fait et obligation dudit Leroyer
à la charge dudit Boucault de poyer et acquiter les charges cens rentes et debvoyrs deuz et accoustumés estre poyés pour raison des choses contenues audit contrat de vendition ainsi qu’ils y sont contenus et déclarés, et aussi de tenir et garder audit Legendre ladite grâce ou prorogation d’icelle
et est fait le présent delais cession et transport pour et moyennant la somme de 300 livres poyée contant par davant nous en faisant ces présentes par ledit Boucault audit Leroyer qui icelle somme a eue prinse er receue en or et monnoie le tout au poids et prix de l’ordonnance dont il s’est tenu contant et en a quité et quite ledit Boucault ses hoyrs etc ensemble de la somme de 50 sols tz aussi poyée contant par devant nous par ledit Boucault audit Leroyer à quoy ils ont ensemblement convenu et accordé par les frais mises et vacations que ledit Leroyer avoyt faites à l’exécution dudit contrat d’acquest et de ce qui en despend au moyen desdits poyements et de chacun d’eulx ledit Leroyer s’est désisté et désiste par desdites présentes desdites choses et y a renoncé et renonce etc pour et au profit dudit Boucault ses hoirs et auquel en cas que mestier est et seroit a ledit Leroyer quité et transporté le droit et seigneurie desdites choses fons et propriété d’icelles avec tous et chacuns les droits noms raisons actions qu’il avoit et pouroyt avoir
auxquelles choses susdites tenir etc dommages etc oblige etc renonçant etc foy jugement et condemnation etc
fait et passé audit Angers par devant nous Michel Herault notaire royal en présence de missire Felix Sailyon prêtre et Gervaise Travers Me orfebvre demeurant audit Angers

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Jean Le Provost sieur de Villemorge, et Julienne de Juigné sa mère, empruntent 87 livres, Le Bourg d’Iré 1520

Villemorge relevait de la seigneurie de la Gravoyère, et je vous mets donc dans un autre billet de ce jour, ce que j’avais sur ce lieu, plus ancien que ce que le Dictionnaire de Célestin Port donne. En effet, vous allez voir qu’il y a même une famille de ce nom.

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 23 novembre 1520 en notre cour à Angers (Nicolas Huot notaire Angers) personnellement establiz noble homme Jehan Leprovost sieur de Villemorge en la paroisse du Bourg d’Iré tant en son nom que comme procureur de damoyselle Jullienne de Juigné sa mère veufve de deffunct Jehan Leprovost en son vivant escuier sieur dudit Villemorge ainsi que ledit Leprovost nous a fait apparoir par ses lettres de procuration passés soubz la cour de la Gravoayre par Leboing en dabte du 11 soubzmectans eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens leurs hoirs etc confessent avoir aujourd’huy vendu et octroié et encores vendent et octroient dès maintenant et à présent à tousjoursmais perpétuellement
à vénérables et discretes personnes les doyen chanoines et chapitre de l’église collégiale et royale monsieur saint Martin d’Angers qui ont achacté pour eulx leurs successeurs en icelle église et aians cause ès personnes de vénérables et discrets maistres Estienne Gerard et Estienne Grougnet chanoines de ladite église commissaires députés et stipulans pour icelle église en ceste partie
la somme de 7 livres tournois d’annuelle et perpétuelle rente rendables et paiables desdits vendeurs et de chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens auxdits achacteurs à leurs successeurs en icelle église et aians cause franche et quite par chacun an en icelle église à l’usaige de la bourse des anniversaires d’icelle église aux termes des 23 février, mai, août et novembre par esgalles portions le premier paiement commençant au 23 février prochainement venant laquelle rente ainsi vendue comme dit est lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens ont assise et assignée et par ces présentes assignent et assient dès maintenant et à présent auxdits du chapitre à leurs successeurs en icelle églie et aians cause généralement et especialement sur tous et chacuns leurs biens meubles et choses héritaulx pocessions domaines cens rentes et revenus présents et à venir quelqu’ils soient et sur chacune de leurs pièces seule et pour le tout o puissance d’en faire assiette par lesdits achacteurs leurs successeurs en icelle église et aians cause en tel lieu qu’il leur plaira et toutefois et quant bon leur semblera etc et ont voulu et consenty lesdits vendeurs que au cas que l’un d’eulx seroit contrainct par lesdits achacteuts de paier ladite rente et arréraiges d’icelle et qu’il en fust procès et le plet contesté que ce néantmoins les autres obligés pourront aussi estre contraints à icelle rente et arréraiges paier nonobstant ledit premier procès et le plet contesté ou à contester ce qu’ils ne l’un d’eulx ne pourront débatre ne empescher en aulcune manière,
et est faite ceste présente vendition pour le prix et somme de 87 livres 10 sols tournois paiés baillés et nombrés content en notre présence et à veue de nous par lesdits commissaires députés et stipulans auxdits vendeurs qui les ont euz et receuz en 43 escuz d’or au merc du soulleil bons et de poids et le surplus en monnoie dont lesdits vendeurs s’en sont tenuz par davant nous à bien paiés et contens et en ont quicté et quictent lesdits achacteurs
et a promis ledit Provost faire lyer et obliger ladite damoiselle Julienne de Juigné veufve de deffunt Jehan Leprovost en son vivant seigneur de Villemorge en ladite paroisse du Bourg d’Iré à ce présent contrat et iceluy luy faire avoir agréable et en rendre et bailler à ses despens lettre vallable de ratiffication auxdits achacteurs dedans le jour de Quasimodo prochainement venant à la peine de 20 escuz d’or de peine commise à applicquer en cas de deffault auxdits achacteurs ces présentes néantmoins demourant en leur force et vertu
à laquelle vendition et tout ce que dessus est dit tenir et accomplir et ladite rente rendre et paier etc et les choses héritaulx qui pour assiette de ladite rente seront baillés garantir etc et aux dommages etc obligent lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division de parties ne de biens leurs hoirs etc à prendre vendre etc renonçant etc et de tout etc foy jugement condemnation etc
présents ad ce discretes personnes missires Michel Joret et Pierre Maillier prêtres demourans à Angers tesmoings
fait à Angers au chapitre d’icelle église les jour et an susdits

    Dommage que le notaire Huot ait eu la manie de ne pas faire signer !

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Villemorge, Le Bourg-d’Iré

Cette terre relevait du prieuré Saint Blaise de la Gravoyère, dont j’ai dépouillé le chartrier, et qui est depuis plusieurs années sur mon site.

Ainsi, en page 9 de 90, de mon étude sur l’histoire de la seigneurie de la Gravoyère et du prieuré Saint Blaise 1306-1828

Aveu rendu en 1634 « à la chatellenie de la Gravoyère par Pierre Rouxeau écuyer Sr de la Richodaye à cause de Delle Ester de Juigné sa femme, pour raison de sa terre de Villlemorge située en la paroisse du Bourg d’Iré »
(AD49-13J175 f°159)

Ce Pierre Rouxeau est cité par Célestin Port, mais pas ce qui suit, qui est bien plus ancien :

Le 31 mars 1508, intimation à Olivier Baraton : « A tous ceulx qui ces présentes lettres verront Pierre Dupille sergent salut savoir faisons que par vertu des lettres de sentence donnés de honorable homme et seigneur monsieur Pierre de Pincé licencié ès loix, juge lieutenant de monsieur le juge à Angers ausquelles ces présentes … sont atachées… frère Adam More autrefois prieur du prieuré de Sainct Blaise de la Gravoyère membre déppandant du moustier et prieuré conventuel de Chasteaux en Lermitaige et à présent prieur d’icelluy prieuré de l’ordre de Sainct Augustin déffendeur, à l’encontre de noble homme Olivier Baraton escuyer Sgr de la Roche , de la Gravoyère et de Champiré Baraton demandeur par vertu desquelles et à la requeste d’icelluy More, me suys transporté de la ville d’Angers jus-ques au lieu et maison de Champiré Baraton distant de dix lieues, pour icelluy Baraton trouver en personne pour luy signiffier et faire assavoir le contenu en ladite sentence, ce que n’ay peu com-bien que en ay fait toute dillicence à moy possible, a esté fait par une atache mise et lesser à la porte et pourtail de ladite maison et chasteau fort dudit Champiré Baraton à iceluy je luy ay signif-fié et fait assavoir le contenu en ladite sentence et l’ay par ladite atache intimé à estre et compa-roir par devant monsieur le lieutenant de mondit sieur le juge Angers à lundy en troys sepmaines prochainement venant, pour veoir les deppens auxquels il a esté condamné envers ledit More par ladite sentence o intimacion … à la personne de noble homme Anthoine Guybert dicelluy Sr de Champiré-Baraton pour le faire assavoir … luy ay signiffié le contenu en ladite sentence, lequel m’a demandé coppie dicelle, que luy ay octoyée et estoit à ce présent Guillaume [Sintez] procu-reur dudit Baraton noble homme Jehan de Villemorge et Phelipon filz de Pierre Mallouautz à tout ce je certiffie estre vray et ainsi avoir par moy esté fait par ceste présente signée et scellée de mes seings et scel et mis le dernier jour de mars l’en mil cinq cens et huit. En gloze : distant de dix lieues ou environ. » (AD72-H564. Parchemin)

Ce parchemin est classé dans le fonds de ce qui resta après les destructions de la période révolutionnaire du chartrier de Château-l’Hermitage, conservé aux Archives départementales de la Sarthe. Il nous apprend qu’il a existé une famille de Villemorge, manifestement éteinte très tôt.

collection particulière, reproduction interdite
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