Ambrois Conseil et Marie Bechenec, mariés avant 1588

Aujourd’huy, sur ce blog, je vous apporte la filiation avec preuve de Thibaude Conseil épouse de Jean Allaneau (voir le billet ci-contre). Et, demain, encore d’autres actes de parenté.

Voici les traces laissées par Ambrois Conseil, dans l’Histoire de la baronnie de Candé, par M. René de l’Esperonnière, (chapitre de Challain-la-Potherie) ouvrage entièrement numérisée sur mon site.
J’ai remis en ordre chronologique les traces concernant Ambrois Conseil, mais ATTENTION, les cotes sont celles de Mr de l’Esperonnière et ont été reclassées par les AD, donc modifiiées.
Le tout à Challain-la-Potherie, qui relevait de la baronnie de Candé, relevant elle-même de la puissante baronnie de Châteaubriant. Ce dernier point explique l’alliance avec une fille de Châteaubriant, Marie Bechenec.

  • 1586
  • Le château de Saint-Michel-du-Bois était la résidence habituelle d’Antoine de l’Espinay, et sa « terre et seigneurie » de Challain avait été affermée à un intendant : honorable homme Ambroise Conseil en était fermier en 1586 (Archives de la Potherie, XXXVI, 35. Parchemin original).

  • 1588
  • « Le jeudy vingt sixième jour de may mil cinq cent quatre vingts huict, jour de l’Assention, fut baptisée la petite cloche… laquelle fut nommée Mathurine mar nobles hommes Jullien de Lorme, sieur de Bretignolles, Jehan Rousseau, sieur du Chardonnay et de Coherne, et honorable homme François Coyscault. Marraines : Damoiselle Anne Turpin, dame de la Mothe, honneste femme Marye Bechenec, espouse de honorable homme Ambroyse Conseil. »

  • 1590
  • GAUFOUILLOUX, ferme. – Le fief de Gaufouilloux, autrement Fresnais, 1537. – Ces deux terres voisines appartenaient au même seigneur et leur histoire est souvent confondue. – Mathurin Lambert rend aveu au seigneur de Challain, pour sa terre de Gaufouilloux, 20 avril 1472. – René Lambert, écuyer, sieur de Gaufouilloux, 18 novembre 1783. – Guillaume Lambert, écuyer, 16 juin 1501. – Noble homme René de la Hune, seigneur de Gaufouilloux, juin 1538 ; 10 avril 1548. – Son fils, Hilaire de la Hune, 1575. – Ambroise Conseil, mari de Marie Bechenec, 1590 (C. Port, Dictionnaire de Maine-et-Loire, par C. Port, II, 235). – Honorable homme René de la Marche, 26 octobre 1632. Il est cité dans l’aveu rendu à Challain par le seigneur du Petit-Marcé, comme héritier ou successeur de noble homme Hilaire de la Marche ; 19 juin 1640. – Dame Renée Lemelle, veuve de honorable homme René de la Marche, 5 juin 1656. – Louis de Villiers, écuyer, sieur de Gaufouilloux par sa femme Charlotte de la Marche, « fille et héritière de partie de défunt noble homme René de la Marche, adjudicataire par droit judicier de la terre, fief et seigneurie de Gaufouilloux et de ses dépendances, qui furent à défunt noble Ambroise Conseil … » ; juillet 1657, 26 avril 1660 ; 18 mars 1664. –

  • 1592
  • LIBERGÈRE (la), ferme. – Le fief de Libregère, 1460 ; Libregière, 1460. – En est sieur Simon Sabart, à cause de Jehanne des Aulnais, sa femme, fille de feu Sauvestre des Aulnais. Il rend aveu, le 6 mars 1460, à Jehan de Châteaubriant, chevalier, seigneur de Challain, et lui fait hommage de foi simple « à cause de son féage de la Libregière, que ledit Sauvestre des Aulnais acquit de défunt Pierre de Bellanger. » – Jehan Le Venneur, sieur de la Motte de Chenay, à cause de Catherine Sabart, sa femme, 7 mai 1498. – Jehan Arembourg, seigneur de l’Espinay, 5 mai 1528. – Ambroise Conseil, sieur de la Cotinière, de Gaufouilloux, etc., 1592 (Archives de la Potherie, XXXVI, 44). – La Libergère fut ensuite possédée par les seigneurs de Gaufouilloux jusqu’au 7 septembre 1769 ; à cette date, le fief fut vendu par dame Julie de l’Espinay, veuve de messire René de Lantivy, à messire Louis Le Roy, comte de la Potherie.

  • 1609
  • Le 12 août 1609, devant Julien Deillé, notaire royal à Angers, Louis de Beauvau vendit les Aulnais à René LE CLERC, écuyer, seigneur des Roches, gentilhomme ordinaire de la Vénerie du Roi, « demeurant à Angers, paroisse de Saint-Maurille. »
    Voici un résumé de l’acte de vente des Aulnais : « La maison seigneuriale des Aulnais enclose et fermée de douves, ponts-levis et pourpis, chapelle et droit de présenter en icelle, étang, bois de haute futaie et taillables, garennes, prés, closerie de la maison, la métairie des Aulnais, la Verrie, la Meneraie, le Bois-Gaultier, le Houssay, un moulin à vent, la closerie dudit moulin et ce qui en dépend, fiefs, hommes, sujets, cens, rentes et devoirs tant fonciers que seigneuriaux et féodaux, par grains, deniers, volailles, bians, ou autre nature, tels qu’ils sont dûs, droits de meltonnage, honorifiques et profitables, justice et juridiction, et généralement tout ce qui dépend de ladite terre, tant en fief que domaine… »
    Cette vente est consentie pour la somme de vingt-deux mille livres tournois.
    Furent témoins : noble homme maître Jean Le Breton, conseiller et avocat pour le Roi en l’élection de Chinon, et y demeurant ; Ambroise Conseil, sieur de la Cottinière, demeurant au château de Saint-Michel-du-Bois ; maitre Denis du Chesne, praticien, demeurant en la paroisse de Sarrigné ; Jean Charpentier, verdier (gardes forêts) pour le Roi en la forêt de Chinon, demeurant à Rivarennes ; Mathurin Bernier, praticien à Angers (Archives de Noyant, reg. E, f°296. Papier original.).

  • 1621, ses héritiers
  • FRÉNAIS, ferme.- La terre et domaine de Fresnay (XVe siècle), appartint aux seigneurs de Gaufouilloux depuis les temps les plus reculés jusqu’à la moitié du XVIIIe siècle. – Thibault de Landralay s’avoue homme de fois lige de Jehan de Châteaubriant, seigneur de Challain, 23 octobre 1407. – Mathurin Lambert de Gaufouilloux, 6 mars 1460 ; – 1472. – René Lambert, écuyer, seigneur de Gaufouilloux, rend hommage lige, le 19 novembre 1783, à noble et puissant seigneur … de Châteaubriant, écuyer, seigneur du Lion, de Challain, etc., pour son domaine de Fresnay, mouvant de la seigneurie de Challain et comprenant : « L’hébergement dudict Fresnay, où il y a mote anxienne, … – le tout clos de douves et entouré de bois, – … une pièce de terre labourable, sise darière ladite mote anxienne, contenant quatre journaulx de terre ou environ, joignant d’in cousté et abouctant d’un bout au chemin comme l’on vait de la Basse Serraudaye à la Pommeraye, et d’autre vousté et d’autre bout au ruisseau qui descend de l’estang de Gaufouilloux aux boys que tiennent de présent les hoirs feu Jehan de Chazé, qui fût à Thébault Lambert… etc. ». – Noble homme René de la Hune, seigneur de Gaufouilloux, rend foi et hommage à messire Philippe de Chambes, seigneur de Challain, pour le « lieu et appartenance de la Motte de Fresnais », 10 avril 1548. – Les héritiers d’Ambroise Conseil, au lieu de Hilaire de la Hune, sieur de Gaufouilloux, s’avouent hommes de foi lige de Christophe Fouquet, seigneur de Challain, 29 décembre 1621 (Archives de la Potherie XXXVI, 72 verso). – Charlotte de la Marche, épouse de Damien de la Grue, sieur du Rivault, dame « du Fresnais », 2 septembre 1687. A cette date, l’ancienne maison seigneuriale de Frénais, autrefois bâtie en forteresse et entourée de douves, était en ruines ; les grosses terrasses, qui défendaient l’approche, avaient été transformées en jardin.

    Ambrois Conseil, fermier de la terre de Chanteil en Méral, 1610

    La famille Conseil est alliée à la famille Allaneau, et je n’en descends pas. Elle est peu connue et je vais tenter de vous restituer ici le peu d’actes que j’ai trouvés sur cette famille.
    Le personnage le mieux appréhendé est Ambrois Conseil, que M. de l’Esperonnière, dans son histoire de Candé, donne fermier judiciaire de la terre de Saint-Michel-du-Bois en 1608.

    Ici, Ambrois Conseil vit au château de Saint-Michel-du-Bois, donc en est encore fermier judiciaire en mars 1611, mais il est aussi fermier, manifestement à titre judiciaire, de la terre de Chanteil.

      Voir ma page sur Saint-Michel-du-Bois
    ruines du château de Saint-Michel-du-Bois, photo O. Halbert 2006
    ruines du château de Saint-Michel-du-Bois, photo O. Halbert 2006

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – Voici la retranscription de l’acte : Le 3 mars 1611 après midy, devant nous Jullien Deille notaire royal Angers fut présent Ambroys Conseil sieur de la Cottinière demeurant au chasteau de Saint-Michel-du-Boys paroisse dudit lieu, lequel duement soubzmis confesse avoir promis et promet à damoiselle Claude de Saint-Aubin acceptant

      cet acte ne nous donne pas de précision, hélas, sur Claude de Saint-Aubin, mais manifestement elle a un lien avec Ambrois Conseil, car les formules utilisées ci-dessous sont généralement utilisées dans les donations entre proches

    au cas que la terre de Chantail qui relève du fief de la Berardière ou de Saint Pean en dépendant dont ledit Conseil est fermier et son bail continué jusques à la Toussaints soit adjugée au-dedans dudit temps et terme de Toussainctz prochaine et que ledit bail dudit Conseil dure dans éviction jusques audit temps donné comme de fait dure à présent

    Chanteil, château et bois, commune de Méral, à 4 km N.O. du bourg. … Seigneurs : Hervé de Chanteil, prisonnier à Château-Gontier, engage ses terres à l’abbaye de la Roë, XIIe siècle. – Guy de Chanteil (?), protestataire contre Charles de Valois, 1601. – Guillaume de Saint-Aubin, seigneur de la Roche, mari de Marguerite de la Ferté, veuve et bail de ses enfants, en 1402. – Jean de Saint-Aubin, témoins d’un accord entre le seigneur de Craon et les habitants de la baronnie, 1428 ; il a pour sénéchal, Jean Du Buat, 1459. – Louis de Saint-Aubin, écuyer, 1492, chevalier, 1519, 1540 ; marié : 1° à Renée de la Davière, 2° à Jeanne Vachereau. Jean de Champagné, sieur de la Bretonnière, marie de Renée de Saint-Aubin, est curateur de ses enfants mineurs, 1541. – Claude de Saint-Aubin, 1563, 1577. – Louis, Renée, Claude et Françoise de Saint-Aubin, 1594. – Jean Du Buat, sieur de la Subrardière, par jugement rendu en sa faveur contre N. MOrdret, de Saint-Saturnin, qui prétendait à la succession des Saint-Aubin, 1609 ; il meurt à Angers en 1636, Madeleine de Birague, sa veuve, décéda le 23 novembre 1664. – Charles Du Buat et Elisabeth de la Corbière, 1558 … etc… (Abbé Angot, Dict. Hist. de la Mayenne, 1900)

    audit cas il donne à ladite de Saint-Aubin la moitié des ventes et issues du prix de l’adjudication de ladite terre de Chanteil en ce que ladite de Saint-Aubin en a fait mettre en saisie criées et bannies et pour les recepvoir l’a subrogée et subroge en ses droictz et actions à concurrence de ladite moitié
    et est ce fait pour l’amitié qu’il porte à ladite de Saint Aubin et que très bien luy à pleu et plaist promectant etc obligent etc
    fait et passé audit Angers à nostre tablier en présence de Me Noël Berruyer et Loys Dautel praticiens demeurant audit Angers tesmoings.

      C’est acte me rappelle que Renée Du Buat, épouse de Renée Pelault, était originaire de Méral, donc on peut voir encore une fois des liens étroits entre Méral et la région de Noëlle et Saint-Michel-et-Chanveaux, et tout le Pouancéen en général, puisque Méral relevait en partie de la baronnie de Pouancé.
      Voir ma page sur Méral.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet Merci d’en discuter sur ce blog et non aller en discuter dans mon dos sur un forum ou autre blog. Tout commentaire ou copie partielle de cet article sur autre blog ou forum ou site va à l’encontre du projet européen

    Anceau de Chazé acquiert un pré, Saint-Michel-du-Bois, 1575

    Anceau de Chazé est un cadet de Mandé de Chazé (voyez le détail sur l’autre billet de ce jour sur ce blog). Ici, il porte le titre de « sieur de la Rachère », mais ce titre ne veut pas toujours dire grand chose, car bien souvent on continuait même à porter un titre des décennies, voire des siècles après avoir vendu le bien en question. Une chose est certaine, il n’y demeure pas, mais vit au bourg de Noëllet. L’acte étant passé dans la maison de Faoul au bourg de Noëllet, je ne suis pas loin d’en conclure que la maison de Faoul est plus spacieuse que celle d’Anceau de Chazé, et je vous laisse découvrir où il vit dans l’autre billet où il prend une location au bourg de Noëllet.

    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 2E681 copie de l’époque non signée – Voici la retranscription : Sachent tous présents et advenir que le 25 juillet 1575 en notre court de Pouancé endroit par davant nous personnellement estably honneste personne René Bothyer demeurant à la Chouonière paroisse de Saint Michel du Boys soubzmetant luy ses hoyrs biens et choses présents et advenir quels qu’ils soient confesse de son bon gré avoir aujourd’huy vendu quicté ceddé delaissé et transporté et encores par ces présentes vend quicte cèdde délaisse et transporte perpétuellement par héritaige à noble homme Anceau de Chazé Sr de la Rachère demeurant au bourg de Noellet à ce présent qui achapté pour luy et pour damoyselle Loyse Reverdy son espouze leurs hoyrs ou ayant cause 18 cordes de terre ou environ sises en ung pré nommé le pré de la Fontaine près le villaige de la Chouonnière en ladite paroisse de Saint-Michel-du-Boys joignant d’ung cousté le pré dudit acquéreur d’aultre le pré des enfants de deffuncte Ambroyse Gault abuté d’un bout à la rivière de Nymphe d’aultre bout à ung chemin tendant de Pont Nymphe aulx pièces de terre nommées les Arondelles et qui qu’il soit tout tel droit que ledit vendeur a et peult avoyr audit pré de la Fontaine comme lesdites choses se poursuivent et comportent avecques leurs appartenances et dépendances sans en faire réservation et tenues du fief et seigneurie de Saint Michel du Boys chargées de 2 deniers tz de debvoir requérable que ledit acheteur demeure tenu poyer à l’advenir chacuns ans au terme d’Angevine entre les mains dudit vendeur ses hoirs ou ayans cause et transportée baille quicte cedde et délaisse ledit vendeur audit achapteur ses hoyrs ou ayans cause le fons propriété et seigneurye desdites choses vendues pour en faire à l’advenir comme de son propre héritaige et est faite ceste présente vendition et et transport pour le prix et somme de 12 livres 10 soubz tz ce jourd’huy poyée et baillée content en notre présence et à veu de nous par ledit acheteur audit vendeur en or et monnoye à présent ayant cours au poys et prix de l’ordonnance dont et de ladite somme ledit vendeur s’est tenu à content et bien poyé et a quité et quite ledit acheteur ses hoyrs à condition de grace donnée par ledit acheteur audit vendeur et par luy retenue pour luy ses hoirs ou ayans cause de recourver et rémérer lesdites choses vendues du jourd’huy jusques au lendemain de Nouel prochain venant en rendant le fors principal et les loyaulx coustz et minzes et a esté à ce présent Jullien Laubin demeurant au lieu de la Gamminière paroisse de Saint Michel du Boys lequel deuement soubzmis estably et obligé par notre dicte court et juridiction de Pouencé luy ses hoyrs biens et choses présents et advenir à cautionné ledit Botier vendeur et tout le contenu en ces présentes et au garantaige desdites choses et y a obligé luy ses hoyrs biens et choses présentes et advenir quels qu’ilz soient à laquelle vendission et tout ce que dessus est dict tenir et accomplir sans jamays aller ne venir à l’encontre en aulcune manière et lesdites choses ainsi vendues comme dict est garantir etc … foy jugement condempnation etc fait et passé au bourg de Noellet maison de Jehan Faoul le jeune ès présence dudit Faoul et André Laynet cordonnier tesmoings à ce appelez et requis ledit Laubin et tesmoings ont dict ne savoyr signer en vin de marché et despence faicte faisent ces présentes la somme de 22 soulx poyée par ledit acheteur du consentement dudit vendeur sont signez en la minute de ces présentes Anceau de Chazé, R. Botyer et Guillaume Leroy notaire

      Cet acte dit que Jean Faoul le jeune ne sait pas signer.
      Je descends d’une Jeanne Faoul, dont je n’identifie pas les parents faute de registre sur cette période.
      Voir ma famille FAOUL

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