Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1701)

Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 16 janvier 1701 mourut la femme de Mr Trouillet lieutenant particulier au présidial ; elle n’a laissé qu’un garçon ; elle s’appelait Martineau fille de feu Mr Martineau juge de la prévôté et de la Delle Gouin.
  • Le 26 (janvier 1701) mourut la Delle Trochon de la Martinnière, veuve du feu Sr Trochon, marchand de soie en cette ville ; elle s’appelait Avril ; elle a laissé un garçon et 2 filles, savoir Mr Trochon, juge de la Prévôté, la femme de Mr Dupont de la Morinnière conseiller au présidial et feu Madame Binet de Montifray
  • Le 29 (janvier 1701) mourut la femme du Sr Lefebvre de Chamboreau ; elle a laissé un enfant ; elle s’appelait …
  • Le 31 (janvier 1701) Mr Milon de la ville de Tours épousa Melle Lepelletier de la Lorie, fille de feu Mr Lepelletier de la Lorie, prévost d’Anjou et de la dame Lejeune.
  • Dans ce même temps mourut Mr de Lerat des Briottières ; il n’a laissé qu’un enfant de son mariage avec le feu dame Avril, marié avec la Delle Verdier de la Sorinière.
  • Le 19 février (1701) Mr Janneaux fut installé en la charge d’avocat du roy cy-devant remplie très dignement par Mr Martineau.
  • Le 24 (février 1701) mourut Mr Midorge receveur des tailles ; il laisse 100 000 écus à ses héritiers.
  • Le 5 mars (1701) Mrs Jacques Guin et Daigremont plaidèrent leur première cause.
  • Le 19 mars (1701) Mr François Delorme, fils de feu Mr Jean Delorme, avocat, et de la Delle Daulmeau, fut installé en la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par Mr de Lyvonnière Pocquet.
  • Le même jour le sieur Bory, fils du Sr Bory, notaire, et de la dame Cireul, fut installé en la charge d’élu en l’élection de cette ville cy-devant remplie par le Sr Legauffre de la Chauvelaie.
  • Le 3 avril (1701) mourut la femme de Mr Charlot des Loges, le Jeune ; elle n’a point laissé de postérité ; elle était fille de Mr de Crespy de la Mabillière procureur du Roy au présidial et de la dame Chauvel de la Boulaye.
  • Le 4 (avril 1701) Mr Gautreau, avocat et procureur du Roy de l’hôtel de cette ville, fils de Mr Gautreau, aussy avocat, et de la Delle de La Porte, épouse la filel du Sr Maillard notaire cy-devant sergent et cabaretier (je crois que je vais installer une page des doubles métiers curieux !)
  • Le 11 (avril 1701) Mr de Crespy, escuyer, Sr de Chauvigné, file de feu Mr de Crespy, escuyer, Sr de Chauvigné, et de la dame de Meguyon, épousa la filel de Mr de la Mothe, mon beau-frère, receveur des décimes et de défunte Delle Catherine Guillot.
  • Le 12 (avril 1701) le fils du Sr Lefebvre président à Ingrandes, et de la Delle Outin, épousa la filel du sieur Ollivier, marchand, et de la dame de l’Hommeau.
  • Le 17 (avril 1701) mourut le sieur Toutain, marchand de bois.
  • Le 19 (avril 1701) Mr Georges Daburon avocat, fils de feu Mr Pierre Daburon aussy avocat, et de la défunte Delle Audouys, épousa la fille du Sr Foureau de Barot cy-devant lieutenant de Me Le Provost.
  • Le 26 (avril 1701) mourut Mr de Vaugirault Vollaige veuf en 1ères noces de la Delle Talour de la Cartrie et en 2e de la Delle Lefebvre de Chamboureau. Il y a des enfants de ces 2 mariages.
  • Le 30 (avril 1701) mourut le sieur Legris, marchand de soie
  • Le 1er may 1701 les sieurs Chotard et de la Porte Trochon furent élus échevins.
  • Le 6 (mai 1701) mourut le Sr Richard, marchand droguiste confiseur.
  • Le 9 (mai 1701) Mr des Emeraux Leclerc, 2e président au siège présidial de cette ville, fils de Mr Leclerc des Emeraux et de la dame Charlot, épousa la filel de Mr Dumesnil, chanoine de l’église d’Angers, et cy-devant prieur de Daon, veuf de la Delle Cormier.
  • Le même jour (9 mai 1701) Mr Chauvel de la Boulaye fils de Mr Chauvel de la Boulaye conseiller au Requestes en Bretagne, et de la dame de Crespy, épousa la fille de Mr Lezineau docteur régent ès droits en l’université de cette ville et de la défunte Delle Boüard
  • Le 17 (mai 1701) mourut Mr Godes de Varanne, gouverneur de la ville et château de Landrecy, cy-devant capitaine aux gardes. Il a épousé la fille de feu Mr Leclerc de Saultray.
  • Le 31 (mai 1701) Mr Janneaux, avocat du Roy, fils de Mr Janneaux, avocat au présidial, et de la Delle Andrault, épousa la fille de feu Mr Maugin cy-devant contrôleur au grenier à sel, et de la Delle Lautraige.
  • Le 3 juin (1701) mourut Mr de la Rouerie Grimaudier, escuyer
  • Le 13 (juin 1701) Mr de Danne Audouin, fils de Mr Audouin, docteur régent ès droits en l’université de cette ville, et de feue dame Ménage, fut installé en la charge de conseiller au présidial cy-devant remplie par Mr Boucault de Mélian.
  • Le même jour Mr de Vaugirault fut installé en celle de Mr de la Varanne du Tremblier.
  • Le 17 (juin 1701) mourut Mr Delaunay, avocat, âgé de 46 ans
  • Le 21 (juin 1701) le sieur Jean Neveu de la Harmardière, veuf de la Delle Guynoiseau, dont il n’a point d’enfant, épousa la fille de feu Mr Pichard, avocat, et de la Delle Bousselin. Elle s’appelait Agathe Pichard.
  • Le 22 (juin 1701) mourut Mr François Leroyer avocat, âgé de 73 ans ; son fils âiné a épousé la Delle Gauld ; le cadet, contôleur au grenier à sel de Candé mademoiselle Poitraz et sa fille Mr de Chazé de Craye escuyer
  • Le 11 juillet 1701 Mr Menage, fils de feu Mr Ménage, très savant avocat du Roy et de la dame Doussier, fut installé dans la charge de conseiller au présidial, cy-devant remplie par Mr Dupont de la Morinière.
  • Le 15 (juillet 1701) mourut Madame Gourreau veuve ; de son mariage est issue une fille unique mariée avec Mr Michau de Montaran conseiller au grand conseil et trésorier des états de Bretagne. Elle s’appelait Périgault.
  • Le 9 août 1701 mourut la femme du Sr Audoüis de la Cléraudière bourgeois ; elle s’appelait Grézil .
  • Le 13 (août 1701) mourut la femme de Mr Boucault de la Houssaie, conseiller ; elle s’appelait Lepetit de la Besnerie.
  • Le 29 (août 1701) Mr de Flains Jourdan, conseiller au présidial, veuf de la Delle Deroye, dont il n’a point eu d’enfant, épousa mademoiselle de la Marre Colas.
  • Le 20 septembre 1701 mourut la femme de feu Mr Jousselin, docteur en médecine ; elle s’appelait Bernad ; de leur mariage sont issues 2 filles, la 1ère décédée il y a longtemps, avait épousé Mr Thomas de la Rousselière, conseiller au présidial, et l’autre, Mr Grandet, aussi conseiller audit présidial.
  • Le 2 (septembre 1701) mourut subitement la femme de Mr Grandet, conseiller honoraire au présidial ; elle était fille de feu Mr Jousselin, docteur en médecine et de défunte Delle Bernard.
  • Le 2 (septembre 1701) mourut la femme de feu Mr Boizourdy bourgeois, âgée de 77 ans ; elle a laissé plusieurs enfants, entr’autres Mr Boizourdy avocat du roy ; elle s’appelait…
  • Le même jour mourut la femme de Mr de la Rais Guéniveau, président en l’élection de Montreuil ; elle s’appelait Margariteau ; cette femme était fort belle
  • Le 12 décembre 1701 Mr Trouillet, lieutenant particulier au siège présidial et sénéchaussée, veuf de la dame Martineau, duquel mariage il y a un fils, épousa mademoiselle de La Jaille d’Avoine, fille de Mr de La Jaille d’Avoine, escuyer, et de la dame de Maillé de la Tour Landry.
  • Cette année a été assez fertile en bleds et en vin, grâce à Dieu.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet

    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1700)

    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 2 janvier 1700, mourut d’apoplexie dans la salle du Palais Mr Baraléry, chanoine de St Martin, âgé de 62 ans.
  • Le 26 (janvier 1700) le sieur de l’Epinière Boisard a épousé la fille de feu Mr du Planty Frain, autrefois assesseur de l’élection et de la demoiselle Boizard.
  • Le 3 février (1700) le sieur Cherpentier de la Bodinière, commis au Bureau des Aydes, épousa la fille de du feu Sr Boireau huissier de l’hôtel de ville.
  • Le 10 (février 1700) mourut la femme de feu Mr Constantin prévôt d’Anjou, âgée de 66 ans quelques mois ; elle s’appelait Pelletier ; elle a laissé un garçon et plusieurs filles, Mr Constantin prévôt d’Anjou marié avec la Delle Leclerc des Emereaux, une fille mariée avec Mr de la Roche Bardoul de l’Esperonnière, une autre avec Mr d’Andigné.
  • Le 22 (février 1700) le fils du sieur Delmur épousa la fille du sieur Salmon.
  • Le 24 (février 1700) mourut la femme de feu Mr Hunault docteur en médecine ; elle s’appelait Jurois ; elle a laissé plusieurs enfants, un fils aussy docteur en médecine, une fille veuve de Mr Cadoz avocat.
  • Dans ce même temps mourut Mr de la Porte Trochon cy-devant élu en l’élection de cette ville. Il a épousé Delle Herreau duquel mariage sont issus un fils qui a épousé Melle de la Garde Petit, une fille mariée avec le sieur Voisin, un autre fils marié en 1688 a Delle Le Baillif.
  • Le 27 (février 1700) mourut Mr de la Blanchardière Audouin. Il avait été pendant quelques années conseiller au présidial ; il avait vendu sa charge à cause de sa surdité.
  • Le 11 mars (1700) Mr Rioland de la Marsaulaye conseiller au présidial fils de Mr Rioland assesseur de l’hôtel de ville et de la défunte Delle Curieux épousa la fille de Mr Pocquet de Livonnière conseiller audit siège, docteur régent du droit français et de la dame Dupin Quatrembat.
  • Le même jour (11 mars 1700) le sieur Garnier, notaire, fils du feu Sr Garnier, aussy notaire, et de la dame Bréhéret, épousa la fille du Sr Lemaçon, huissier de l’hôtel de ville de et de la dame…
  • Le 17 (mars 1700) le sieur … barbier perruquier épousa la fille du sieur Deniau aussy barbier perruquier.
  • Le 19 (mars 1700) mourut la femme du feu sieur Jourdan de Flains ; elle s’appelait Bellet ; son fils aîné est conseiller au présidial.
  • Dans ce même temps mourut à Paris Mr Pinsonnet de Belfonds, seigneur de Lancrau.
  • Le 28, le fils du feu sieur Garciau commis au greffe du présidial épousa la fille du feu sieur Dupré Me chirurgien à Château-Gontier
  • Le 7 avril (1700) mourut subitement le Sr du Brossé Minée.
  • Le 20 (avril 1700) le fils de Mr Chantelou de Portebize procureur du Roy de l’élection et de la dame Gilles de Volennes épousa la veuve de feu Mr Guynoiseau de la Sauvagère, capitaine, dont elle n’a point eu d’enfant ; elle s’appelle de la Roche Thévenin.
  • Le même jour (20 avril 1700), le fils du sieur Burolleau cy-devant marchand de soie et de la feue dame Guynoiseau épousa la fille du Sr Prévost et de la feu dame Barbereau.
  • Le 21 (avril 1700) Mr Deniau assesseur au siège de la prévôté de cette ville, veuf de la Delle Curieux de la ville de Beaufort, dont il a une fille, épousa la fille du feu Sr Gandon, marchand droguiste, et de la feue dame Buret (ou Huet)
  • Le 24 (avril 1700) mourut Mr Lefebvre de Chamboureau de la Boizardière ; il était bénéficier et diacre dit-on.
  • Le 27 (avril 1700) Mr Joubert escuyer épousé la fille de feu Mr Boulay, avocat.
  • Le même jour (27 avril 1700) Mr Martineau de la Galonnière escuyer épousa la fille unique de Mr Fromageau, commissaire des saisies réelles et de la demoiselle Gandon. (bonne manière de conforter sa bourse)
  • Le 29 (avril 1700) mourut à Paris Mr Dorvaux de Champiré ; c’était un grand dévôt.
  • Dans le même temps, mourut aussy à Paris Mr Lemaîtré de Darmonville, quelques jours après l’opération pour la pierre.
  • Le 1er mai 1700 les sieurs de la Reue Buret marchand et Mabit furent élus échevins.
  • Le 5 juin 1700, Mrs Pierre Daburon, Gault de Basse-Cour, et Viel de la Martinière, plaidèrent leur 1ère cause.
  • Le 7 (juin 1700) Mr Gautreau avocat se fit recevoir dans la charge de procureur du roy de l’hôtel de ville cy-devant remplie par Mr Gasté.
  • Le même jour (7 juin 1700) Mr Lefrère plaida sa première cause.
  • Le 1er juillet 1700 mourut la femme de Mr Blanchet de la Martinière avocat ; elle s’appelait Raimbault Me apothicaire veuf de la dame Martin, duquel mariage sont issus plusieurs enfants, Mr Raymbault avocat veuf de la Delle Rhibaudeau, le sieur Raymbault apothicaire marié avec la fille du feu Sr Maunoir apothicaire à Nantes, Mr Raymbault prêtre et plusieurs filles.
  • Le 28 (juillet 1700) le fils cadet de Mr du Cazeau de Villemeur escuyer et de la dame … épousa la fille de Mr Artauld l’aîné et de la défunte Delle Deslandes.
  • Le 2 août 1700 mourut la femme de Mr de Vaugirault Vollaige ; elle s’appelait Lefebvre de Chamboureau.
  • Le 3 (août 1700) mourut Melle Delorme, fille
  • Le 5 (août 1700) mourut Mr Valtère chanoine en l’église d’Angers, âgé de 43 ans.
  • Le 10 (août 1700) Mr Raymbault avocat, veuf de Delle Thibaudeau, duquel mariage sont issus trois enfants, épousa la fille du Sr Trebuchet, bourgeois et de la défunte dame …
  • Le 5 septembre 1700, Mr de Chenedé escuyer, chevalier de St Lazare, premier valet de chambre de feue madame la Dauphine, et premier valet de garderobe de Monseigneur le Duc de Berry, fils de feu Mr de Chenedé escuyer, conseiller au présidial de cette ville, procureur et avocat du roy de l’élection de Paris et de dame Louise Aveline, épousé à Versailles mademoiselle Anne Gabrielle Bachelier, fille de Mr Gabriel Bachelier escuyer premier valet de garderobe ordinaire du Roy et de Monseigneur le duc de Bourgogne et de dame Françoise de Villemandy.
  • Le 22 (septembre 1700) mourut Mr l’abbé Pelletier, l’un des 30 Académiciens de l’Académie royale de cette ville.
  • Le 29 (septembre 1700) mourut Mr Richard chanoine en l’église d’Angers.
  • Le 30 (septembre 1700) Mr Michau de Montaran, conseiller au grand conseil et trésorier des Etats généraux de Bretagne, épousa la fille de feu Mr Gourreau et de la dame Perigault.
  • Le 10 octobre 1700 mourut mademoiselle Louise Toysonnier, fille, ma sœur, âgée de 53 ans six mois ; elle est morte d’une longueur de maladie, dont elle a déternue deux mois au lit pendant le cours desquels elle a souffert les douleurs les plus aigües et les plus violentes avec une patience bien chrétienne.
  • Le 19 (octobre 1700) le Sr Cassin marchand ferron épousa la fille de defunt Legris Me charpentier et de la dame Jusqueau.
  • Le 23 (octobre 1700) mourut subitement le Sr Guérin Me cirier
  • Dans ce même temps Mr Chotard fils de défunts Mr Chotard gouverneur de Châteaubriant et de la dame Palu épousa la fille de feu Mr Hunault de la Loire escuyer
  • Le 2 novembre 1700 Mr Robert, docteur régent ès droits en l’Université de cette ville, fils de Mr Robert sénéchal de Craon et de défunte Delle de Crespy, épousa la fille de Mr Hernalt de Vaufoulon, escuyer, et de la défunte dame Thomas de la Jonchère.
  • Le 13 (novembre 1700) mourut subitement la femme du Sr Beslière, marchand droguiste ; elle s’appelait Chartier ; elle n’a point laissé d’enfant.
  • Le 22 (novembre 1700) mourut la femme du Sr Gaudicher l’aîné, notaire ; elle s’appelait Anne Dupin, fille de défunt Sr Dupin notaire et de la dame Camus.
  • Le 26 (novembre 1700) mourut Mr Legendre prêtre prieur curé de Ste Colombe. Il était l’amour et les délices des prêtres. (Note de Marc Saché : Legendre fut un des fondateurs, avec Maillard et Lecerf, du Séminaire, établi d’abord dans une maison du faubourg Saint-Jacques et un des acquéreurs du logis Barrault que leur vendit, en 1673, Chalopin, pour 2 600 livres. L’évêque Michel Lepelletier l’envoya, en 1693, au prieuré-curé de Sainte-Colombe, près La Flèche, où, par son activité bienfaisante et son zèle à instruire les jeunes prêtres, il laissa un profond souvenir. Voir son éloge dans Grandet, Histoire du Séminaire d’Angers, éditions Letourneau, t1, p. 16, 17)
  • Le 6 décembre 1700 mourut le sieur Cordelet, commis à la recepte des tailles.
  • Le 14 (décembre 1700) mourut Mr des Picquetières Blouin, l’un des trente Académiciens de cette ville.
  • Dans le même temps mourut la femme de feu Mr Valleau, avocat ; elle a laissé trois enfants ; elle s’appelait Aubin de la Bouchetière.
  • Cette année a été assez abondante en blez et en vin, grâce à Dieu. On a remarqué que les vins ont eu goût de corne.
  • Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
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    Partages de meubles, Angers, 1583

    Je descends d’une Marguerite DU MOULINET, que voici, mariée en 1515 du côté de Château-Gontier :

      Pierre DAVY Sr de la Souvetterie & du Grand Souchay † après le 5 juin 1569 car présent au Ct de mariage de Louise sa fille – Que l’on suppose fils de Jean DAVY Sr du Grand Souchais Fils de Jean Davy Sr du Grand Souchay, vivant à Chambellay an 1430, originaire du Maine x /1480 Catherine CHALUS [de Chalus selon Mayaud] x /1515 Marguerite DU MOULINET † après le 5 juin 1569 car présente au Ct de mariage de Louise sa fille

    Je relève soigneusement tout ce qui a trait à ce patronyme, pas si rare, mais à cette date, difficile à appréhender. Voir mes notes DAVY et DU MOULINET
    Ainsi, j’ai déjà sa présence au contrat de mariage de sa fille Louise en 1569. Ici, l’acte est plus tardif, 1583, mais qui sait, ils sont sans doute issus du même tronc commun.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le samedi 23 mars 1583, par devant nous Denis Fauveau notaire royal et de monseigneur duc d’Anjou à Angers ont esté présents personnellement establis chacuns de
    vénérable et discret frère Ambroyse Courtin religieux en l’abbaye saint Nicolas les Angers et y demeurant d’une part,
    et damoiselle Suzanne du Moulinet,
    Renée du Moulinet,
    vénérable et discret Me Jehan du Moulinet curé de Montguillon (qui ne figure pas dans Célestin Port à l’article Montguillon),
    et Ysabeau du Moulinet femme d’honorable homme Me Jacques Courtin licencié ès loix advocat demeurant audit Angers,
    demeurant scavoir ladite Suzanne à Château-Gontier, ladite Renée au château du Loyr et ledit Me Jehan du Moulinet et Ysabeau en ceste ville d’Angers lesquels duement soumis seul et sous ladite cour ont fait et par ces présentes font par entreux les donations de meubles, accords, pactions et permutations en la forme et manière qui s’ensuit c’est à scavoir que ledit frère Ambroise Courtin comme donataire de defunte damoiselle Jehanne Lavocat vivante dame de la … de la tierce partie par indivis des meubles estant en la maison en laquelle décéda ladite dessus dite, a confessé avoir dès ce jour … transporté en nostre pésence scavoir est

      ung lict bastard à quenoilles carrées, (je ne sais pas ce qu’est le lit batard !)
      une couette et traverslit,
      une paillasse,
      6 draps de grand lit de toile commune,
      une table de bois de noyer assise sur un traiteau,
      et une autre petite table aussi de bois de noyer qui se plie et ferme,

    dont il s’est contenté et quicte ledit du Moulinet, (ceci n’est que la tierce partie des meubles et manifestement d’une personne âgée ayant auparavant déjà partagé. Cela est beau car le noyer est signe d’aisance, sinon c’est le chêne)
    qui pourraient valloir lesdits meubles pour ladite tierce partie dudit Me Jacques Courtin, tant pour luy que pour lesdits du Moulinet a présentement quicté et quicte ledit frère Ambroise Courtin son frère de la somme de 55 livres … dus par frère Ambroise comme appert par obligation par nous passée et recue le 30 janvier 1572 qui demeure nulle et révolue, attachée avec ces présenes avec quittance dudit Me Jacques Courtin au dos d’icelle, et en nostre présence et des tesmoins cy-après nommés, laquelle quittance avec la présente ne vauldrait que pour une quittance, lesdits du Moulinet ont promis rendre audit Courtin religieux lesdits meubles cy-dessus en sa maison en ladite abbaye saint Nicolas à leurs despends … stipulé et accepté par chacune desdites parties dont elles sont demeurées d’accord par devant nous, obligent lesdites parties respectivement etc renonçant foy jugement et condamnation etc
    fait audit Angers après midy maison de ladite défunte en présence de nobble homme Claude Bouju Sr de la Chapelle et Me Jacques Rabineau escolier en l’université d’Angers et y demeurant tesmoins, et ont déclaré lesdites Renée etYsabeau ne savoir signer.
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Déshérence : la succession de Marie, bâtarde, Angers, 1624

  • La déshérence dans la législation française actuelle (Code Civil en vigueur en 2008)
  • La déshérence est la situation dans laquelle se trouve un bien ou un patrimoine lorsque son propriétaire est décédé sans laisser d’héritier connu ou, ce qui revient au même si tous les héritiers connus y ont renoncé. L’article 768 du Code civil prévoit que l’État recueille alors les biens laissés par le défunt. La déshérence de la succession prend fin en cas d’acceptation de la succession par un héritier. (Code civil, art. 811 et s. ; Loi n° 2006-728 du 23 juin 2006 portant réforme des successions et des libéralités.)

    Article 811 : Lorsque après l’expiration des délais pour faire inventaire et pour délibérer, il ne se présente personne qui réclame une succession, qu’il n’y a pas d’héritiers connus ou que les héritiers connus y ont renoncé, cette succession est réputée vacante.

    Depuis la fin du 19e siècle, ce sont les généalogistes professionnels qui recherchent d’éventuels héritiers dans les successions vacantes. Le délais expiré, l’état est héritier.

  • Avant les généalogistes professionnels.
  • C’était à qui sera informé ou pas, et la plus joyeuse pagaille, entraînant même des délis d’initiés pour détourner des successions. Je vous ferai bientôt un long billet sur ce dernier point avec un exemple.

  • En Anjou avant la Révolution
  • L’Anjou est l’une des rares provinces de France à avoir pratiqué la déshérence lors de la succession des bâtards décédés sans postérité : le seigneur du fief dont il relevait héritait de ses biens.
    A Paris, la coutume avait été réformée en 1580 pour abolir ce droit, issu du Moyen-âge, généralement considéré comme inique : par cette réforme, les parents de l’autre ligne pouvaient recevoir les biens par préférence au fisc.
    L’exemple qui va suivre illustre la différence entre le droit Angevin et le droit Parisien en 1624. Ici, à Angers, une femme mariée, née bâtarde, décède sans hoirs. Ni son veuf, ni après lui les collatéraux dans la lignée de son veuf n’héritent d’elle.
    L’exemple est encore plus marquant, car le seigneur de fief est l’abbaye du Ronceray, et c’est donc la dame abbesse du Ronceray qui hérite.

  • L’acte notarié qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E5
  • Voici la retranscription de l’acte : Le mardy dernier jour de décembre 1624 avant midy, par davant nous Jehan Poullain notaire royal à Angers fut présente noble et révérente dame Simone de Maillé, abbesse du moustier de l’abbaye du Ronceray d’Angers, laquelle deuement establye et soubzmise soubz ladite court a confessé avoir ce jourd’huy ceddé et transporté et par ces présentes cèdde et transporte
    à Me Michel Gontard sieur de la Brossardière à ce présent et stipulant et acceptant
    tous et chascuns les droitz escheuz et advenuz à ladite dame abbesse par la mort et trépas de Marye bastarde et illégitime vivante femme de feu Pierre Viguer, lesquelz droitz luy sont escheuz et adveneuz à cause de son fief et seigneurie dépendant de ladite abbaye du Ronceray en ce qu’il y en peut avoir par deshérance en quoy elle est fondée à cause de sadite seigneurie à succèder aux biens des bastardz estant en sondit fief et seigneurie suivant et au désir de la coustume de ceste province d’Anjou, et par conséquent aux biens de ladite déffunte Marie bastarde vivante femme dudit Viguer en sondit fief
    consistant lesdits droits en la moitié d’une maison size en ceste ville paroisse de la Trinité ou pend pour enseigne l’Ange et où de présent demeure Nicolas Delantil Me vinaigrier en ceste ville, laquelle moitié de maison ainsi eschue et advenue à ladite dame abbesse à cause de sondit fief et seigneurie du Ronceray, elle a ceddez comme dict est pour desdits droits jouir et disposer par ledit Gontard ses hoirs en pleine propriété comme eust fait et pourroit faire ladite dame, mesmes de tous aultres droictz et profictz qui luy pourraoient appartenir pour raison de ladite deshérance escheue soit meubles et immeubles de quelque nature et qualité qu’ils soient ou peussent être sans aulcune réservation, en tous lesquelz droitz ladite dame abbesse a subrogé et subroge ledit Gontard en sonlieu et place droictz et actions qu’il pourra poursuivre à ses despens périlz et fortunes sans aucun garantage de la part de ladite dame abbesse fors de son faict et promesse, et a esté faite la présente cession et transport pour et moyennant la somme de 850 livres qui a esté payée comptant par ledit Gontard à ladite dame abbesse en pièces de 16 solz et aultre monnoye ayant cours suyvant l’édit laquelle a été prinse et receue par ladite dame en présence et veue de nous dont elle s’est contentée et en a quitté et quitté ledit Gontard ses hoirs et oultre à la charge dudit Gontard d’acquitter ladite dame de toutes les demandes et charges en quoy elle pourroit estre tenue à raison desdits droitz et l’en acquitte vers et contre tous à peine de toutes pertes despens dommages et intérestz, à laquelle cession transport, quittance et tous ce que dit est tenir et entretenir de point en point et lesdites choses ainsy vendues et transportées garantir et oblige ladite dame tous ses biens meubles et immeubles mesmes le temporel de sadite abbaye du Ronceray renonçant etc foy jugement condamnation etc fait et passé en ladite abbaye au parlouer d’icelle, présents à ce honorable homme Me François Brecheu Sr de la Prodhommerie advocat au siège présidial d’Angers et advocat et conseil de ladite dame, François Michau Sr de la Guererie aussy advocat audit siège et recepveur da ladite abbaye, René Hubert et Pierre Loizeau praticiens demeurant audit Angers.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Contrat de mariage Samuel Guerrier et Anne Allain, Angers, 1633

    Contrats de mariage retranscrits et analysés sur ce blog.

  • J’avais péparé cet article pour hier, mais à la dernière minute je me suis ravisée car Lourdes et la vierge Marie n’étaient pas compatibles avec un contrat de mariage protestant.
  • La demoiselle à une cagnote personnelle, car sans doute des oncles et tantes bienveillants.
    Elle a aussi de la vaisselle d’argent, ce qui est rare, et signe d’aisance. Je pense même qu’elle était le fait du « bourgeois gentilhomme », c’est à dire la marque d’un style de vie comme un gentilhomme.
    Le mariage ne sera pas catholique, car il sera solemnisé en face d’église dont ils font profession . Cette formulation est rare dans un contrat de mariage, assez pour qu’on la souligne, et qu’on puisse affirmer qu’ils ne sont pas catholiques.
    Le protestantisme ressort aussi en partie des prénoms, bien que ceci ne soit surtout pas systématique car l’église catholique autorise ces prénoms, mais ressort juste à la fin de l’acte par la présence comme témoin ami de Philippe du Hirel sieur de la Hée. J’ai longuement étudié les Hirel de la Hée dans mon ouvrage « L’allée de la Hée des Hiret, 1450-1650 », et Philippe du Hirel est le protestant actif de la famille, allant jusqu’à tenir garnison de 16 hommes à la Hée etc…
    Comme beaucoup de familles protestantes, ces familles sont aisées, mais sans plus, c’est à dire, proche des petits gentilshommes.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E1
  • Voici la retranscription de l’acte : Le 9 mars 1633, (Bertrand Lecourt notaire) au traité de mariage futur entre Me Samuel Guerrier Sr de la Martinaye greffier des chastellenies de Sion et Champbelland, fils de defunt noble homme Jacob Guerrier et de damoiselle Judith Fournier dame de la Martinaye d’une part, et honneste fille Anne Allain, fille de Me Jean Allain et de Marguerite Loigné Sr et dame de la Marre d’autre part
    et auparavant que aucune promesses et bénédiction nuptiale fussent faites entre lesdits futurs conjoints ont esté faits les accords pactions et conventions matrimonales qui s’ensuivent
    pour ce est-il qu’en la cour du roy notre sire à Angers, endroit par devant nous Bertrand Lecourt notaire d’icelle furent présents establis et duement soumis, ledit Guerrier et noble homme Thomas Prampart sr du Boullay au nom et comme procureur de ladite famoiselle Fournier mère dudit futur espoux commeil nous a appary par procuration reçue par Barbin et Poisson notaires sous la cour et chatellenie de Sion le 7 du présent mois portant pouvoir de ce qui s’ensuit demeurée attaché à ces présentes pour y avoir recours si besoin est, demeurant scavoir le sieur de la Martinaye au bourg de Sion, et ladite Fournier sa mère en la paroisse de Fougeray, et ledit sr du Boullay en la paroisse de Rougé, le tout en Bretagne d’une part
    et ladite Anne Allain, lesdits Allain et Loigné sa femme ses père et mère, ladite Loignet de son dit mary authorisée par devant nous quant à ce, demeurant audit Angers paroisse de St Pierre,
    ils ont fait entre eux les conventions cy-après, c’est à scavoir lesdits futurs conjoints du consentement de leurs dits père et mère ont promis se prendre en mariage et iceluy solemniser en face d’église dont ils font profession si tost que l’un en sera par l’autre requis, tout légitime empeschement cessant
    en faveur duquel lesdits Sr de la Mare et sa femme, chacun d’eux seul et pour le tout, sans division, renonçant au bénéfice de division, discussion et d’ordre, ont promis s’obligent et demeurent tenus bailler et donner auxdits futurs conjoints en advancement de droit successif à ladite Allain leur fille la somme de 2 000 livres en obligations, savoir la somme de 1 000 livres due audit Allain et ses cohéritiers, héritiers bénéficiaires de defunte Michelle Lemercier par ladite Fournier et noble homme Pierre Henrier Sr de Cran capitaine du château de Blain, et en laquelle ils sont solidaires et obligés par transaction faite entre eux rendue par nous le (blanc), et pareille somme de 1 000 livres faisant partie de 1 200 livres auxdits Sr et dame de la Mare due par noble homme Pierre Huet Sr de la Rivière conseiller du roi ancien estly en l’éleciton de ceste ville, et en laquelle il est vers eux condamné par sentende rendue à la prévosté de cette ville le (blanc), ensemble les intérests de ladite somme de 1 200 livres et intérests d’icelle s’enfaire par ledit futur espoux et sa fite mère payer aux termes portés par la transaction et jugement dessus desnommés, et y faire tout ainsy que lesdits Sr et dame de la Mare eussent fait et pu faire au paravant ces présentes, et à cette fin les ont mis et subrogés en leur lieu et place, droits et actions, consentant qu’ils s’en fassent … par justice et autrement, lesdits Allain et sa femme promettent garantir et faire valloir tant en principal qu’intérests, même promettent solidairement les faire quite vers leurs autres cohéritiers de ladite défunte de ladite somme de 1 000 livres et intérests, auxquels futur espoux et Fournier sa mère, ils promettent mettre entre mains toutefois et quante lesdits jugements et dédule sur lequel il est intervenu
    de laquelle somme de 2 000 livres en demeurera de nature de meuble la somme de 400 livres et le surplus montant 1 600 livres demeure le propre immeuble de ladite future espouse en ses estocs et lignée
    au profit de laquelle lesdits futurs espoux ensemble lesdits Sr du Boullay audit nom chacun d’eux seul et pour le tout sans division renonçant au bénéfice de discussion et d’ordre a promis et demeure tenu l’emplouer préablement reçue en achat d’héritages bons et valables, et à faute d’employ luy en ont constitué rente au denier vingt racheprable un an après la dissolution dudit mariage sans que ladite somme ne les acquets qui en seront faits puisse tomber en la communauté future desdits conjoints
    et outre ce que dessus ladite future épouse ensemble sesdits père et mère ont déclara estre due à icelle future épouse la somme de 400 livres de principal et 25 livres pour la rente créée au profit de ladite Anne Allain par Poisson veuve Toussaint Colpin et autre coobligés par contrat aussi passé par nous et laquelle somme tant en principal que rente appartient pour le tout à ladite future épouse provenu de son pécule, dons et biens faits qui luy ont été faits par autres que ses dits père etmère ainsi qu’ils ont reconnu (sans doute une tante ou tonton gâteau quelque part ! Donc, cela lui fait en tout 2 400 livres)
    et encore la somme de 300 livres en joyaux et vaisselle d’argent aussi de don et bien fait à leur dite fille, aussi par autres que sesdits père et mère, (la vaisselle d’argent est rare, et signe d’aisance)
    laquelle somme de 400 livres de principal portée par ledit contrat soit que la rente d’icelle fut admortie ou non, demeure aussy de propre de ladite future espouse en ses estocs et lignée, mesme audit cas d’admortissement, promettant l’employer comme la somme de 1 600 livres de pareille nature ..
    etc…
    fait et passé audit Angers en la maison dudit sieur de la Mare, en présence de Nicollas Fournier sieur du Mepied cousin dudit futur espoux, Me Pierre Loignet et Jacques Regnault oncles de la future espouze, Philippe Du Hiret escuier sieur de la Hée et Vincent Longuet praticien à Angers

    Cette image est la propriété des Archives Départementales du Maine-et-Loire. Je la mets ici à titre d’outil d’identification des signatures, car autrefois on ne changeait pas de signature.
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (1699 fin)

    1699 : juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre

    Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 7 juillet 1699, le fils du feu Sr Viel de la Martinière, substitut du procureur de l’hôtel de ville, et de la Delle Nairault, épousa la fille de feu Mr Dugué avocat et de la Delle Dupin.
  • Le 22 juillet (1699) mourut la femme de feu Mr du Rouzay Pasqueraye, élu en l’élection ; elle s’appelait Maugin.
  • Le 14 août (1699) mourut la femme du feu Sr Loyseau Me chirurgien ; elle s’appelait Rossignol.
  • Le 17 (août 1699) le fils de Mr Charlot sieur des Loges et de la dame Deschamps, épousa la fille de Mr de Crespy procureur du roy au siège présidial et de la dame Chauvel de la Boulaye.
  • Dans ce même temps mourut Mr Pottier prêtre, doyen des Arts.
  • Le 22 (août 1699) le fils du feu Sr Viel de la Martinnière et de la Delle Nairault épousa la fille du Sr Bedâne de la Grandmaison et de la Delle Binet, en conséquence de dispenses de Rome, étant cousins germains.
  • Le 25 (août 1699) Mr Marchand, avocat, fils du Sr Marchand, messager de cete ville à Paris, épousa la fille du feu sieur Bonvalet, bourgeois, et de la Delle Perderiau.
  • Le 27 (août 1699) mourut Mr Cadoz, avocat, âgé de 43 ans ; il a laissé 4 petits enfants de son mariage avec la fille de feu Hunault, docteur en médecine.
  • Le 2 septembre (1699), mourut la femme de Mr Baudry, bourgeois ; elle s’appelait Bault de Beaumont.
  • Le 4 (septembre 1699) Mr Lesourd se fit installer dans la charge de conseiller gardesel de la prévôté.
  • Le 9 (septembre 1699) mourut la femme du sieur Guérin de la Guymonnière, bourgeois ; elle a laissé 3 enfants ; elle s’appelait de Chevreüe de Chemant (voir le 29 janvier 1697) ; elle était âgée de 30 ans ; elle était belle et bien faite, et une des plus aimables femmes de la ville.
  • Le 10 (septembre 1699) mourut Mr Baillif, prêtre chapelain de St Michel du Tertre, et le 13 suivant Mr Busson, prêtre, fut nommé en sa place, n’y ayant point d’enfant de paroisse qui se présentent.
  • Le 14 (septembre 1699) Mr Brouard, avocat, veuf de la femme du feu Sr Pelletier de Terrière, Me chirurgien, épousa la fille de feu Mr Le Royer de Chantepie, lieutenant en l’élection de cette ville et de la Delle Fromageau.
  • Le 15 (septembre 1699), le fils du Sr Beguier, greffier des l’hôtel de ville, et de la défunte Delle Coutard, épousa la fille du feu Sr Mauvif de la Plante, marchand de draps de laine et de la dame Jeanne Esnault.
  • Le 6 octobre (1699) mourut la femme de feu Me Hamelin de Richebourg, substitut de Mr le procureur du roy ; elle s’appelait … ; elle n’a point laissé de postérité.
  • Le 8 novembre (1699) mourut la femme du sieur Neveu de la Hamardière ; elle s’appelait Guynoiseau ; elle n’a point laissé de postérité.
    Le 10 (novembre 1699) mourut le sieur Destriché, bourgeois.
  • Dans ce même temps mourut Mr de Voisin de Chérité ; il n’a point laissé de postérité.
  • Dans ce même temps mourut le sieur Lusson, controleur au mesurage de la Pointe
  • Le 18 (novembre 1699) mourut de la petite vérole Mr Malville, avocat, garçon. Il n’y a que 6 mois qu’il avait plaidé sa première cause (Mr Toisonnier ne notait plus les maladies depuis un moment).
  • Le 21 (novembre 1699) Mr Le Royer de la Baronnière, capitaine au régiment d’Anjou, fils de feu Mr Le Royer de la Baronnière, avocat, et de la Delle Veau, épousa la fille du feu Sr Bernard et de la Delle Gontard.
  • Le 24 (novembre 1699) le fils du sieur Berthelot, marchand, épousa la fille du nommé Cesbron Me serger aux Ponts de Cé.
  • Dans ce même temps mourut le Sr Poulard, cy-devant messager de cette ville à Paris. Il a laissé plusieurs enfants entr’autres le Sr Poulard de la Favrie, assesseur de l’hôtel de ville.
  • Le 11 décembre (1699) mourut Melle Jeanne Dupin, fille du feu Sr Hardouin Dupin, notaire royal, et de la dame Camus.
  • Le 13 (décembre 1699) mourut Mr Leclerc de Sautray, âgé de 86 ans. (René LE CLERC de Sautré, baron de Sautré, Sgr des châtellenies de la Roche-Joulain, de Sceaux (44), de Grez (Grez-Neuville, 49) et de Feneu (49) †Feneu 11.12.1699 x Madeleine de CORNAIS †Feneu 13.9.1703, dont Lucie-Henriette LECLERC Soeur et unique héritière de René Cerisantes Leclerc chevalier, doyen de l’ordre de Saint-Lazare, lieutenant des maréchaux dans le Maine, décédé le 30 septembre 1741, âgé de 90 ans x Feneu (dans la chapelle du château de Sautré) 20 août 1680 François de GODDES, sieur de la Perriére et de Varennes, fils aîné de Franç. G. et de Marie Bonneau, né à Angers le 15 février 1643, aidede-camp du duc d’Aumont, se signale en 1676 à la bataille de Cassel, et, capitaine aux gardes françaises, 1684, est nommé gouverneur de Landrecies Il mourut à Angers le 17 mai 1701 à Angers et fut inhumé le 18 dans l’église d’Avrillé. Dont postérité Buscher de Chauvigné )
  • Le 17 (décembre 1699) le fils du feu Sr Hardouin Dupin, notaire royal, et de la dédunte dame Camus, épousa la fille du feu sieur Lesourd, greffier en l’élection de cette ville, et de la dame Guespin.
  • Le 20 (décembre 1699) mourut monsieur Joüet de la Saulaye
  • Cette année a été abondante en bons vins ; il s’est vendu 18, 45, 36 et 30 livres la pippe ; elle a été aussy assez abondante en bleds.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.