Remboursement d’emprunt par Jean Allain, Angers, 1594

Cet acte fait suite à la vente de Chancheron par Jean Allain, car il nous donne la destination de la somme, qui est pour rembourser un prêt fait par son beau-père 18 ans plus tôt, qui lui-même avait dû emprunter pour prêter à son gendre.

  • L’acte qui suit est extrait des Archives Notariales de Maine-et-Loire, série 5E7 Vous remarquerez, au passage, que le notaire de cet acte n’est pas le même que celui de la vente ci-dessus. Et cette fois le lieu de Chancheron est écrit Chanseron. Si on veut bien ajouter à cela qu’à la lecture des actes anciens, il est plus que difficile, voir souvent impossible, de distinguer un U d’un N, vous comprendrez combien le nom de ce lieu était difficile à trouver…
  • Voici la retranscription de l’acte : – Le lundy 2 mai 1594 avant midy, en la cour du roy notre sire Angers endroit par devant nous Mathurin Grudé notaire de ladite cour personnellement establis honorable homme Maurice Dumesnil advocat Angers et Françoise de la Chaussée sa femme demeurant en cette ville paroisse de St Michel du Tertre ayant les droits et actions de Me Nicolas de la Chaussée aussi advocat audit Angers soumettant lesdits establis chacun d’eux seul et pour le tout sans division etc
    confessent avoir ce jourd’huy eu et reçu de noble Jehan Allain lieutenant de Château-Gontier par les mains de honorable homme Me René Verdier Sr de Belleville à ce présent et des deniers dudit Allain provenant de la vendition du lieu de Chanseron comme il a dit a soldé et payé compté et nombré comptant en présence et au vue de nous auxdits establis la somme de 333 escus ung tiers pour le principal et 44 livres 7 sols 3 deniers pour le terme eschu en l’acquit de dame Roberde Bonvoisin veuve de defunt noble homme Me François Lefebvre Sr de Laubrière et en laquelle somme de 333 escus ung tiers ledit défunt de Laubrière estait obligé vers ledit de la Chaussée par obligation passée par devant nous le 3 septembre 1573, de laquelle somme depuis ladite obligation ledit Allain a pareil charge acquitter ledit déffunt Sr de Laubrière vers ledit de la Chaussée comme appert par contre lettre dudit Allain en dabte du 11 octobre 1577 et au moyen de quoy ledit Allain aurait fait payement de ladite somme audit Dumesnil auquel ladite somme aurait esté cédée par ledit de la Chaussée en faveur de mariage de luy et de ladite Françoise son espouse, de laquelle somme de 333 escus ung tiers et intérests d’icelle ledit Allain … dudit feu de Laubrière ses hoirs etc demeurent quicte, à laquelle quittance etc obligent lesdits establis eulx leurs hoirs renonçant au bénéfice de division d’ordre et discussion même ladite de la Chaussée au droit velléin à l’epitre divi adriani à l’authentique si qua mulier et autres droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donné à entendre tel que femme mariée ne peult interceder pour aultruy ni s’obliger avec aultruy même pour son mary si non qu’elle y ait expressément renoncé dont les avons … fait et passé au palais royal d’Angers en présence de Me Macé Germont et René Serezin praticiens demeurant Angers tesmoins

    Pièce jointe à l’acte ci-dessus, qui est reconnaissance de dette de la part de Jean Allain vis-à-vis de François Lefebvre son beau père : Je Jehan Allain soussigné confesse debvoir à monsieur de Laubrière mon beau-père la somme de 1 000 livres tournois qu’il a empruntée de Me Nicolas de la Chaussée laquelle somme je confesse avoir eu et reçue et promet icelle rendre audit de la Chaussée en l’acquit dudit Sr de Laubrière et payer et acquiter les intérêts de ladite somme tant de passé que pour l’advenir. Fait à Angers le 11 octobre 1577
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Coiffes d’Anjou, cartes postales

    Quelques coiffes d’Anjou à travers les cartes postales dont j’ai les droits privés.
    Collections privées – Reproduction interdite, y compris sur autre lieu d’Internet comme blog ou site
    Cliquez sur l’image pour l’agrandir

    Cholet – Doué-la-Fontaine


    Doué-la-Fontaine – Ponts-de-Cé

    Pont-de-Cé, Maine-et-Loire
    Pont-de-Cé, Maine-et-Loire

    Saumur Maine-et-Loire
    Pont-de-Cé, Maine-et-Loire

    Segré, Maine-et-Loire
    Segré, Maine-et-Loire

    Collections privées – Reproduction interdite, y compris sur autre lieu d’Internet comme blog ou site
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers 1683-1714 (début 1699)

    1699 : janvier, février, mars, avril, mai, juin

    Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 20 janvier 1699 mourut Mr Langlois, prêtre, curé de St Denys de cette ville
  • Le même jour, le Sr Camus notaire, fils du feu Sr Camus, commis greffier au présidial, épousa la fille de défunt Mézière Me boulanger.
  • Le 27 (janvier 1699) le sieur Boguais de la Boissière, marchand de soie, épousa la fille du feu Sr Bodin.
  • Le même jour, le fils du feu sieur Coutard du Brossé et de la Delle Yvert, épousa la fille du feu sieur Lemesle, receveur des décimes par commisison, et de la Delle Moreau.
  • Le 28 (janvier 1699) mourut la femme du feu Sr Duport de la Marre ; elle s’appellait Grudé ; elle a laissé 2 filles, l’une mariée avec Mr de Narcé Aveline, et l’autre avec Mr Bault de Beaumont.
  • Le 29 (janvier 1699) les ambassadeurs du Roy de Maroc passèrent ici pour se rendre à Versailles. (Note de Marc Saché : Dangeau écrit dans son Journal, le 21 novembre 1698 : « Le roi nomma ces jours passé M. Pidou de Saint-Olon, un de ses gentilshommes ordinaires, pour aller à Brest recevoir l’ambassadeur du roi du Maroc. Il a ordre, conjointement avec M. de Château-Renaud, de traiter la paix avec cet ambassadeur. Nous n’avions plus de guerre qu’avec les corsaires de Salé qui sont sous la domination du roi de Maroc. C’est une nation fort infidèle, qui rompt souvent avec les traités ; ainsi, on n’y prend pas grande confiance. » (Journal, t. VI, p. 63). L’ambassadeur Abdallah ben Aïcha, accompagné d’une suite de 19 personnes, arriva le 10 février à Paris et fut reçu en audience à Versailles, le 16, dans la chambre du trône. « Il fit sa harangue au bas de l’estrade et sa harangue, que l’interprère Lacroix avoit traduite, parut fort belle. » Mais nus traité ne s’ensuivit, Louis XIV ayant rejeté les propositions faires et l’ambassadeur n’ayant pas les pouvoirs nécessaires pour accepter celles du souverain. (Ib. t. VIII, p. 63). Les registres des conclutions de l’hôtel de ville d’Angers ne font pas mention du passage des Marocains qui dut être très rapide. – Voir pour la relation de cette ambassade les Mémoires de Saint-Simon, édit. de Boislisle, t. VI, pp. 138, 140, notes sur le sultan Muley Ismaël).
  • le 16 février (1699) Mr Renou de la Féaulté, fils de Mr Renou de la Féaulté conseiller honoraire au siège présidial et de la dame Guilbault, fut installé en la charge de conseiller, chevalier d’honneur audit siège, cy-devant possédée par Mr du Ronceray Bernard.
  • Le 17 (février 1699) Mr Aucent, avocat, fils de feu Mr Aucent, aussi avocat, et de la demoiselle …, épousa la fille de Mr Chaillou, médecin et de la Delle Chauveau.
  • Le même jour (17 février 1699) mourut le sieur Crosnier, bourgeois de cette ville.
  • Le 24 (février 1699) Mr Poulain de la Forestrie, veuf de la Delle Testard, duquel mariage il y a plusieurs enfants, épousa la Delle Geneviève Dosdefer.
  • Le 2 mars (1699), le fils de feu Mr Deroye, conseiller au siège présidial, et de la dame Davy du Chiron, épousa la fille de feu Mr Ernault de Charost et de la Delle de Beaugrand.
  • Le 10 (mars 1699) mourut mademoiselle Toublanc, fille, âgée de 83 ans.
  • Le 13 (mars 1699) mourut Mr de Boissimon Héard, président au présidial de La Flèche, fils de feu Mr Héard de Boissimon, conseiller honoraire au présidial de cette ville et de la dame Doublard ; il avait épousé la Delle des Essarts, dont il a laissé trois enfants.
  • Le 18 (mars 1699) mourut la femme du sieur Malville ; elle s’appellait Romain, fille de feu Mr Romain avocat et de Delle Joubert
  • Dans ce même temps mourut la femme du feu sieur Thiboué, marchand Me apothicaire ; elle n’a laissé qu’un fils marié avec la fille du feu Sr Deniau et de la dame Lemesle ; elle s’appelait Legendre.
  • Le 6 avril (1699) monsieur Leclerc des Emeraux fut installé en la charge de présidant en la sénéchaussée et siège présidial de cette ville, cy-devant remplie par feu Mr Marin Boylesve de la Maurouzière.
  • Le 18 (avril 1699) mourut la femme du sieur Poullard de la Faurie, assesseur de l’hôtel de ville ; elle s’appellait Rabut, fille du feu sieur Rabut, messager de cette ville à Paris ; elle n’a laissé qu’un garçon.
  • Dans ce même temps mourut Mr Deslandes, prêtre curé de la Trinité.
  • Le 26 (avril 1699) mourut la femme du sieur Germont, marchand de soie ; elle s’appelait Dreux ; elle a laissé plusieurs enfants.
  • Dans ce même temps mourut la femme du sieur Benoist des Charonnières.
  • Le 1er mai 1699, les sieur de la Noue Lerat, et Maunoir, assesseur de l’hôtel de ville, furent élus échevins.
  • Le même jour mourut la femme de Mr de Chaumes Cochon, avocat.
  • Dans ce même temps, le sieur du Rauville épousa la fille du feu Sr Pillegault de l’Ouvrinière, et de la Delle Ferrand.
  • Le 17 (mai 1699) mourut Mr Chotard. Il avait été autrefois avocat. Il avait épousé une des filles de feu Mr Romain avocat et de Delle Joubert. (en marge : mort le 12 juin)
  • Le 25 (mai 1699) Mr Sicault, lieutenant de la Prévôté, veuf de la dame de Grandbois, morte en Angleterre, dont il n’y a point d’enfant, épousa la fille de Mr Cesbron, avocat et de la Delle Richer.
  • Le 1er juin 1699 Mr Menard, avocat, épousa la fille du sieur Bridier, marchand de dentelles, et de …
  • Le 13 (juin 1699) Mrs Malville et Marchand plaidèrent leur première cause.
  • Le 22 (juin 1699) mourut le sieur Guillet, clerc de palais.
  • Le 24 (juin 1699) mourut la femme de feu Mr Lefebvre de Chamboureau, auditeur des Comptes à Nantes
  • Le même jour (juin 1699) mourut la femme de Mr Chotard de la Sablonnière, conseiller au présidial ; elle a laissé plusieurs enfants ; elle était avant veuve de Mr de Pecherat, aussi conseiller audit siège, dont il n’y a point d’enfants ; elle s’appelait Trouillet.
  • Le 30 (juin 1699) mourut Mr Coutard de la Galicheraye, prêtre, chante de St Maimboeuf.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Etienne Toisonnier Angers 1654-1717

    Dans le cadre de ma frappe numérique du manuscrit du journal d’Etienne Toisonnier, vous allez voir paraître plusieurs articles que j’ai préparés, touchant son vocabulaire mondain, ses critères de sélection mondaine, ses remarques médicales, remarques personnelles, etc…

  • Mais auparavant, voici sa biographie, écrite en 1630 par Marc Saché, suivie de l’analyse de cet auteur.
  • Biographie d’Etienne Toisonnier, par Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

    Étienne Toisonnier, avocat au siège présidial d’Angers, naquit, le 6 octobre 1654, dans la paroisse Saint-Michel du Tertre, où se concentrait alors la vie active de la cité. De son vivant, autour de la grande place des Halles se groupaient l’Hôtel de Ville, l’Académie royale, l’église paroissiale, avec les enfeus des Lesrat et des Louet, le Palais royal où, à côté de la Sénéchaussée et du Présidial siégeaient, à tour de rôle, les juridictions ordinaires et extraordinaires de la province et de la ville, les halles et les prisons. Sur les côtés de ce vaste espace irrégulier se pressaient également les hôtels de quelques gentilshommes, mais surtout ceux de l’échevinage et de la magistrature, et les demeures de nombreux avocats (Péan de la Tuilerie, édit. C. Port, 1868, p. 359 et ss. On y trouve, dans de copieuses notes, la description de la place des Halles avec ses monuments publics et ses hôtels particuliers).
    Etienne était fils d’honorable homme Étienne Toisonnier, maître apothicaire, et de Catherine Guitton. Pour marraine il eut sa soeur Catherine (Catherine, mariée avec Jean Renou, fils d’un maître chirurgien d’Angers, mourut le 2 janvier 1707. – V. Toisonnier, qui elève son décès, et Bibliothèque d’Angers, manuscrit 1219-anc. 1005, volume Vil, p. 71). Une soeur de sa mère, Louise Guitton, avait épousé Louis Doostel, greffier en chef (Arch, départ. de Maine-et-Loire, E 2278.) de la maréchaussée d’Angers. Ni l’attrait des greffes qui avaient compté plusieurs membres de sa famille, ni la médecine, ni le commerce ne fixèrent sa vocation. Il fit ses études de droit. Il nous apprend lui même qu’il plaida, le 4 septembre 1683, sa première cause avec un grand succès. Dès lors son existence parait s’être écoulée paisiblement dans sa ville natale, et, pour ainsi dire, dans sa paroisse, dont il ne s’éloignait guère que pour surveiller ses propres intérêts ou ceux de ses clients qui l’appelaient à Rouen, à Paris ou en quelque ville importante.

    Il épousa. le 26 octobre 1687 Marguerite Guillot, fille d’un marchand d’Angers, avec laquelle il vécut en bonne union et dont il loue l’inlassable charité. Devenu veuf en février 1712, il se remaria peu après avec Marguerite Dugué, fille de défunt Guillaume Dugué, avocat. D’après son journal on peut suivre tous les événements ayant trait à sa personne et à sa famille ; car il les a releva avec soin.

    D’âme profondément chrétienne et inclinée, comme il se voit si souvent à cette époque, vers les œuvres pies, il accepta la charge de receveur de la charité des pauvres prisonniers. Il mourut le 5 juin 1719, à l’âge de 65 ans, et fut inhumé dans le cimetière de sa paroisse. Son frère Paul, né en 1660, mourut, le 2 août 1717, curé de Cantenay
    De son second mariage il laissait un fils encore, tout jeune, nommé Étienne-Paul ; celui-ci devait embrasser également la profession d’avocat, à laquelle il fut admis en 1735 ; il épousa Renée-Madeleine Trochon, mais, rompant avec les traditions de famille, il vendit ses biens et ceux de sa femme (Bibl. d’Angers, man. 1230-anc. 1004) et quitta l’Anjou pour aller s’établir à Paris.

    Le journal de Toisonnier (Ibid., man. 1008-anc. 883, format in 4°) comprend 144 feuillets écrits de sa main d’une écriture droite, ronde et très nette. Les quatre premiers sont consacrés à une liste des hauts dignitaires ecclésiastiques et laïques, des maire et échevins, des hauts magistrats et des conseillers du Présidial et du personnel de la Prévôté, de l’Élection, de l’Université et du grand prévôt d’Anjou. Ce relevé se rapporte à l’année 1683, date à laquelle commence le manuscrit qui s’arrête au 10 août 1713.
    Écrites au jour le jour, ces notes présentent toutefois des lacunes importantes, surtout dans la dernière période, par suite de la négligence du rédacteur. C’est ainsi qu’il omet d’indiquer tout événement pour l’année 1709, année de détresse et d’extrême misère, et qu’il se borne à quatre mentions pour 1710. Puis le travail se continue normalement pendant trois autres années pour finir brusquement, sans une allusion au motif qui en arrête le cours. Est-ce lassitude ? Est-ce abandon d’une tâche jugée vaine ou décevante? Quoi qu’il en soit, il est regrettable qu’il ne l’ait pas poursuivie jusqu’au terme.

    Toussaint Grille, dans une note jetée sur un bout de papier (Biblioth. d’Angers, collect. Grille, notes biographiques.), écrit : « Il est peu de villes en France qui ne comptent un ou plusieurs compilateurs qui tiennent note de tous les événements grands et petits qui arrivent en leur petit hémisphère : un feu de joie, un Te Deum, un service chanté en faux-bourdon, la nomination d’un bedeau, la mort d’un suisse sont autant de choses qui sont consignées très exactement dans leurs trésors. Toisonnier est de ce nombre. » Il se ravise, il est vrai, quelque peu « Mais l’histoire tire parti de ces matériaux qui, d’ailleurs, sont des renseignements précieux pour bien des familles ». C. Port, dans son Dictionnaire, souscrit à la première partie de ce jugement rigoureux. Un examen plus attentif nous a convaincu de l’erreur d’une exécution précipitée et nous a engagé à réviser ce procès par trop sommaire.
    Le manuscrit ne porte pas de titre, sinon celui que le généalogiste angevin Joseph Audouis, lui a donné cent ans plus tard : « Manuscrit de Mtre Toisonnier, avocat au siège présidial d’Angers, contenant ce qui s’est passé de plus remarquable à Angers depuis l’an 1683 jusqu’en 1714 ». En fait, la dénomination de journal est bien celle qui lui convient, puisque l’auteur le désigne par ce terme dans un passage relatif à l’omission de tout événement en 1709 : « J’ai négligé, dit-il, de porter sur ce journal ce qui s’est passé depuis le 10 octobre 1708 ».

    La plus grande partie du manuscrit se compose de mentions de mariages et de décès survenus au cours de trente années. C’est un compromis entre la sécheresse d’un registre d’état civil et l’aridité d’un obituaire. Son plus vif intérêt vient de ce que Toisonnier a connu la plupart des personnes dont il relève les noms : magistrats, conseillers au Présidial, gentilshommes, marchands. C’est un guide plus encore qu’un registre définitivement arrêté.
    Parmi ces sept à huit cents inscriptions il s’en trouve d’assez nombreuses qui restent incomplètes, comme jetées rapidement, quitte à être reprises plus tard. Il écrira, à la date du 7 mai 1692 : « Mr Mesnier, avocat, fils de Mr Mesnier, aussy avocat, et, de la demoiselle… épousa la fille de feu sieur… » Et cet exemple n’est pas isolé. Une autre fois, il groupera en une seule mention les éléments d’une petite lettre de faire-part à propos d’un décès : « Le 25 mai 1689, mourut la femme de feu Mr Grandet, lieutenant, du prévôt de cette ville. Elle a laissé plusieurs enfans : le 1er est prêtre-curé de Sainte-Croix de cette ville ; le 2° est lieutenant criminel à Château-Gontier ; le 3° est conseiller au siège présidial de cette ville et à présent, maire, marié avec la fille de Mr Jousselin docteur en médecine ; une fille mariée avec Mr le marquis de Sasilly, et une autre avec Mr de la Blanchardière-Gourreau, conseiller audit siège ». Nous voilà mis ainsi sur la voie, mais la voie seulement ; car nul prénom n’est indiqué. A nous de poursuivre les recherches On dirait d’un de ces bavardages de réunion mondaine, où il est fait étalage de la connaissance du petit Gotha angevin.

    Mais outre ces nombreux renseignements concernant les familles il en est d’autres, insérés parmi eux, qui ont un intérêt supérieur pour l’historien et qui constituent véritablement la partie justifiant le nom de journal. Ce sont les notes relatives aux événements principaux de la vie de la cité et aux événements plus graves encore de la vie du royaume, qui ont un retentissement sur celle de la province : contre-coups des guerres interminables de la Ligue d’Augsbourg et de la Succession d’Espagne, pendant lesquelles la France, dit Voltaire, périssait au bruit des Te Deum, suprêmes mesures contre le protestantisme, accroissement de la misère publique, disettes et famines, peste et charges écrasantes des impôts.

    Tous ces souvenirs, même épars, d’un passé où l’instabilité de la vie économique fait un contraste frappant avec la série des fêtes officielles célébrées par ordre, pour soutenir toujours intacte la gloire du roi, forment une trame assez solide pour autoriser, à l’aide de recherches complémentaires, l’achèvement de l’esquisse. Il nous a paru instructif de grouper toutes ces notes historiques succinctes, celles du moins qui méritent ce nom, et de les éclairer à la lumière des nombreux renseignements que renferment les sources si riches des registres des conclusions de la mairie (Il convient de ne pas omettre l’ouvrage de Blordier-Langlois, Angers et l’Anjou sous le régime municipal, Angers, 1845. Il a le mérite d’avoir recouru le premier aux sources originales. Mais le défaut de références le rend peu utilisable), du registre du Présidial de l’état civil et des riches collections manuscrites angevines. Ainsi coordonnés, ces divers éléments peuvent se fondre en une chronique où revivent les annales locales pendant la seconde partie du grand règne à son déclin.
    Plus d’une fois le journal de Toisonnier a été exploité en vue de tel ou tel fait isolé. Il a même été publié en ses parties essentielles (Bulletin historique et monumental de l’Anjou, années 1864-1866, pp. 137-160) par Aimé de Soland, mais sans la moindre préoccupation d’esprit critique et avec des libertés à l’égard du texte, que nous n’admettons plus aujourd’hui. Aussi avons-nous repris le travail à pied d’oeuvre avec la confiance que des documents, présentés tout d’abord isolément au lecteur, prennent une toute autre valeur, Iorsque sont établis les rapports qui les unissent entre eux ou les rattachent à l’histoire générale.
    Il ne faut pas faire grief à Toisonnier de la faiblesse de son style. Du style, on peut à la rigueur en exiger des mémoires. Ce n’est pas le cas ici. La composition, ni la rédaction ne jouent guère de rôle dans ces notes personnelles appelées dans sa pensée à former une sorte d’aide mémoire dont il se souciait peu de faire bénéficier la postérité. Aussi ne se heurte-t-on qu’à des phrases courtes, concises et d’une correction grammaticale souvent répréhensible.

    Il se montre peu lui-même dans son journal, assez toutefois Pour témoigner d’une certaine naïveté candide où rien ne transparaît de l’esprit retors du professionnel. Honnête homme, bon catholique, sans excès de dévotion, il marque un respect sensible pour les personnages en place. Bien qu’il relate les excès des misères publiques, le développement du paupérisme, il ne s’attarde pas en plaintes amères sur les malheurs du, temps, sauf sur la charge énorme des impôts dont, il est à même de sentir le poids. Il est patient et, pour ainsi dire, accommodé aux difficultés et aux contradictions de la vie. C’est ainsi qu’il énumère bon nombre de Te Deum, mais sans s’y appesantir, Dieu sait si le compte en était considérable ! Un seul registre des conclusions de la Mairie de 1693 à 1696 nous en donne toute une série : pour la prise d’Heidelberg, de Rosas en Catalogne, la victoire de Neerwinden et celle de la Marsaille, la prise de Palamos et de Girone. La reddition de chaque place forte ennemie entraînait une manifestation publique ;
    Mais tout cela n’est qu’apparence et Toisonnier n’y livre rien de sa personnalité. Sa considération pour les magistrats est indéniable, qu’ils appartiennent à la justice ou à l’hôtel de ville.
    Naguère encore Angers était partagée en deux camps ennemis : celui des magistrats et officiers du corps de ville, du Présidial, de la Prévôté, de l’Élection et Grenier à sel, et celui des bourgeois modestes, avocats, procureurs, marchands et artisans. L’orgueil et l’esprit exclusif des magistrats, aristocratie judiciaire qui se perpétuait comme un fief dans les mêmes familles, n’avaient encore rien perdu de leur force. Mais les divisions étaient moins âpres et l’animosité des avocats moins violente.
    A quoi attribuer l’absence, chez Toisonnier, de toute critique acerbe ou de toute allusion désobligeante à l’égard du corps redouté, sinon à l’ascension des avocats dans l’échelle sociale et à certaines alliances avec des familles dont ils n’avaient plus de raisons d’essuyer les mépris?
    En résumé, esprit précis, mais sans imagination, sans envergure, honnête homme, connaissant à merveille la société angevine, Toisonnier nous livre un recueil qui a son prix et peut rendre de notables services.
    On trouvera jointe à la publication de ce journal, composé de la série des faits les plus remarquables, la mention d’un certain nombre de personnages vivant ou mourant à celle époque.
    Nous avons cru nécessaire de retenir leurs noms et de leur consacrer une brève notice, en raison de l’intérêt particulier que Toisonnier semble leur porter et des réflexions dont il les accompagne. Son appréciation à leur endroit revêt sans doute un caractère personnel mais, comme elle petit correspondre au Jugement de ses contemporains, nous avons estimé convenable de ne pas la négliger.

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Journal d’Etienne Toisonnier, Angers, 1683-1714 (fin 1698)

    1698 : juillet, août, septembre, octobre (rien en novembre), décembre

    Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930

  • Le 3 juillet 1698, la chaire de docteur, vacante par la mort de Me de Danne Audouin, fut adjugée à Mr Robert, fils de Mr Robert, sénéchal de Craon et de la feue Delle de Crespy.
  • Le 5 (juillet 1698) Me Mesnard plaida sa première cause avec Mr Pasqueraye le Jeune.
  • Le même jour mourut le sieur Avril de la Durbelière, marchand ; il laisse sa femme appellée Berthelot, chargée de 10 enfants.
  • Le 14 (juillet 1698) Mr Eveillon Maître des Eaux et Forêts d’Angers, fils du feu Sr Eveillon marchand ferron en cette ville et de la feue Delle de Crespy, épousa la fille de Mr Gohin et de la dame Berthelot.
  • Le 15 (juillet 1698) Mr de l’Epinay Jamereau escuyer épousa la fille de feu Mr Petit de la Pichonnière escuyer et de la dame Eveillard.
  • Le 28 (juillet 1698) Mr Pasqueraye, avocat, fils du feu sieur Pasqueraye, greffier en chef de l’élection de cette ville et de la dame Nicole, épousa la fille de feu Mr du Hardaz aussy avocat et de la Delle Grudé.
  • Dans ce même temps, le sieur Raffray épousa la fille du sieur Guesdon notaire royal et de la dame Gabory.
  • Dans ce même temps, le fils de feu Mr Jean Guynoiseau, avocat, et de la demoiselle Rossignol, épousa la fille du feu sieur Cousin de la Brideraye et de la Delle Pinard.
  • Dans ce même temps, mourut le Sr Ragot marchand.
  • Le 18 août (1698) mourut Mr de la Grance Gault, avocat. Il a laissé plusieurs enfants, Mr Gault prêtre, un autre aussy avocat, une fille mariée avec le fils de Mr Leroyer des Palluaux aussy avocat.
  • Le 7 (septembre 1698) mourut Mr Guynoiseau de la Sauvagère, capitaine d’infanterie, fils de feu Mr Guynoiseau de La Sauvagère, conseiller au présidial et de la dame Boizourdy. Il avait épousé la fille de feu Mr de La Roche Thévenin dont il n’y a point d’enfant.
  • Le 23 (septembre 1698) Mr Margariteau de Lizière, avocat, fils de feu Mr Margariteau, aussy avocat et de la Delle Garciau, épousa la fille de Mr Levoyer de la Davière.
  • Le 24 (septembre 1698) le fils aîné de Mr Guérin de la Pyerdière conseiller au présidial, s’étant yvré au cabaret des Banchets et étant ensuite entré dans la maison du nommé …, il se coucha sur un coffre où le cœur luy ayant chargé et ayant vomi dans la chambre, ledit … luy dit quelques dures paroles, dont l’autre se trouvant offensé, ils en vinrent aux mains, et ledit sieur de la Pyverdière le tua d’un coup de fusil. (je n’ai pas compris comment on pouvait se promener le soir au cabaret avec un fusil)
  • Le 2 octobre (1698) Mr Boylesve de Noirieux, conseiller au Parlement de Bretagne, fils de Mr Boylesve des Aunais conseiller honoraire audit Parlement, et de défunte dame Cupif de Teildras, épousa la fille unique de Mr Grimaudet de la Croiserie escuyer, et de défunte dame de La Forest d’Armaillé.
  • Le 4 (octobre 1698) mourut subitement Mr de la Martinière Viel, substitut du procureur du Roy à l’hôtel commun de cette ville. Sa femme s’appelle Nairault.
  • Dans ce même temps, le sieur Garnier, notaire, fils du feu sieur Garnier, aussy notaire en cette ville, épousa la fille du sieur Bedane marchand de bois et de Delle Lepage.
  • Le 8 (octobre 1698) mourut le sieur Bedane marchand de bois.
  • Dans ce même temps, la fille du feu Sr Trioche de la Betonnière, bourgeois, et de la Delle Renard, épousa le Sr Legeay.
  • Le 18 (octobre 1698) mourut la femme du sieur Lepage marchand confiseur ; elle s’appelait Boisard.
  • Le 21 (octobre 1698) mourut le sieur Pannetier des Brosses, bourgeois. Il avait épousé en 1ères noces la fille du feu Sr Neveu, docteur en médecine, dont il y a plusieurs enfants, et en 2ème la Delle Deniau.
  • Le 22 (octobre 1698) mourut Mr Boylesve de la Maurouzière second président en la sénéchaussée et siège présidial de cette ville, fils de feu Mr Boylesve de la Maurouzière Mr d’hôtel chez le Roy, et de la dame Lanier. Il laisse trois petits garçons et une fille de son mariage avec la dame Ménardeau. Il était âgé de 43 ans ; il fut enterré le lendemain dans l’église des Cordeliers.
  • Le 3 décembre (1698) mourut mademoiselle Jallet fille ; il y a plus de 40 ans qu’elle était attachée à la charité des prisonniers.
  • Dans ce même temps mourut la femme de Mr Brouard, avocat ; elle était veuve de défunt Pelletier de Terrière, Me chirurgien en cette ville. Il n’y a point eu d’enfant de ces mariages.
  • Le 9 (décembre 1698) la fille du Sr Aubert, marchand de soie en cette ville, et de la défunte dame Lemaçon, épousa le Sr Roussel de la ville de Vihiers aussy marchand de soie en cette ville.
  • Dans ce même temps, le sieur Poirier épousa la fille de défunts sieur Poilpré et de la dame Bachelot ; elle s’appelait Anne Poilpré.
  • Le 22 (décembre 1698) mourut Mr Martineau de la Fosse conseiller honoraire au siège présidial et correcteur des Comptes à Nantes. Il a laissé de son mariage avec la dame Gouëzault, Mr Martineau cy-devant religieux cordelier, à présent curé de Cellières, Mr Martineau de la Galonnière, chanoine à St Maurice, Mr Martineau avocat du Roy et un autre fils, marié avec la fill de feus Mr Cherot avocat de Delle Garciau, laquelle fille était avant veuve de Mr Avril de Louzil, conseiller au présidial. Il fut enterré le lendemain en l’église des Jacobins.
  • Le 29 (décembre 1698) mourut dans son château de Brissac, messire Henry Albert de Cossé, pair de France, duc de Brissac. Il avait épousé en premières noces la fille de Mr le duc de Saint-Simon, et en 2èmes madame de Verdamont, dont il n’a point eu d’enfant.
  • Dans ce même temps mourut Mr de Soucelles.
  • Cette année a été peu abondante en bled et en vin. La fourniture de froment se vend 500 livres, les autres grains à proportion, le vin communément 100 livres la pippe, et dans les gros crus 120 livres. Il n’y a presque point eu de fruits.
  • Journal de Maître Estienne TOYSONNIER, Angers, 1683-1714
    Numérisation par frappe du manuscrit : Odile Halbert, mars 2008. Reproduction interdite.
    Légende : en gras les remarques, en italique les compléments – Avec les notes de Marc Saché, Trente années de vie provinciale d’après le Journal de Toisonnier, Angers : Ed. de L’Ouest, 1930
    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet seule une citation ou un lien sont autorisés.

    Vente de vignes, Angers, 1582

    Autrefois, beaucoup de familles possédaient quelques rangs de vigne pour leur consommation.
    La vigne existait même dans les grandes villes, enfin, pas dans la cité, mais dans les faubourgs, si c’est que maintenant ces faubourgs ont été inclus dans la ville.
    Le vin était bon et recherché à Angers même.
    L’acte qui suit est extrait des Archives Départementales du Maine-et-Loire.

    Voici la retranscription intégrale de l’acte : Le vendredy 16 mars 1582 après midy, en la cour du roy nostre sire à Angers, et de monseigneur duc d’Anjou endroit personnellement estably

    honorable homme Hector Goupilleau Sr de Longchamps et Jehanne Meslet son espouze, laquelle ledit Goupilleau a auctorisée et autorisé par devant nous quant à l’effet et contenu des présentes demeurant en cette ville d’Angers paroisse St Pierre

    soumettant eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc confessent avoir aujourd’huy vendu quicté cédé délaissé et transporté et par ces présentes vendent quictent cèdent délaissent et transportent perpétuellement par héritage

    à honorable homme Me Jehan Allain Sr de la Bare lieutenant général au siège de Château-Gontier et y demeurant à ce présent, stipulant et acceptant pour luy, ses hoirs etc

    la 1/5e partie par indivis d’ung quartier et demi de vigne ou environ sis et situé au cloux de la Fouacière paroisse de Saint-Nicolas les Angers, ledit quartier et demy de vigne vulgairement appelé la vigne du Poyrier tout ainsi que ladite 1/5e partie dudit quartier et demy de vigne est eschu à ladite Meslet à cause de la succession de défuncte Renée Lusseau veuve de décunt Claude Clément et les autres 4/5e parties dudit quartier et demy de vigne appartenant audit acheteur, (en général, lorsqu’on voit une vente d’une partie d’indivis, c’est que l’un des héritiers tente de racheter sa part aux autres, mais vous voyez comme les actes expliquent souvent l’origine de propriété du bien. Qui plus est cette origine de propriété est source de filiations…)

    tenu lesdites choses vendues du fief de la celerie de l’abbaye de St Nicolas dudit Angers à cens debvoirs anciens et acoustumés que les parties advertyes de l’ordonnance royale ont vérifié ne pouvoir déclarer etc

    et est faite la présente vendition pour le prix et somme de 12 escus sol (soit 36 livres pour le 1/5e de 1,5 quartier. Le quartier fait 24,31 ares en Anjou, soit 36 livres pour 7,3 ares, soit 4,93 livres l’are) payés baillés et comptés manuellement par ledit Allain auxdits vendeurs quelle somme ils sont prise et reçue en pièces et à vue de nous en 18 quart d’escu au poids et prix et cours de l’ordonnance royale dont lesdits vendeurs se sont tenus à contant et en ont quicté et quictent ledit Allain ses hoirs etc (j’aime bien le terme « manuellement » ici, car je ne vois pas très bien comment ils auraient pu faire autrement à cette époque avec les pièces de métal !)

    et avons adverty les parties faire enregistrer ces présentes dedans deux mois suivant l’édit de la conservation d’ung contrôleur des titres
    à laquelle venditon et à tout ce que dessus est dit tenir et lesdites choses vendues garantir etc et aux dommages etc obligent etc mesme lesdits vendeurs eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division etc renonçant etc et par especial aux bénéfices de division discussion ordre et encore ladite Meslet au droit vélléien à l’épitre divi adriani à l’autentique si qua mullier et à tous autres droits faits et introduits en faveur des femmes (nous avons déjà vu ceci), lesquels leur avons donné à entrendre qui sont et vallent que sans expresse renonciation auxdits droits femme ne peult intervenir intercéder ni s’obliger pour aultres foy jugement et condamnation

    fait et passé Angers maison dudit Goupilleau en présence d’honorable homme Estienne Godin sr de la Coupauldière et honorable homme Me Philippe Lebrun sr du Plessis advocat à Angers demeurant Angers tesmoings

    Odile Halbert – Reproduction interdite sur autre endroit d’Internet (blog, forum ou site, car alors vous supprimez des clics sur mon travail en faisant cliquer sur l’autre support, et pour être référencé sur Internet il faut des clics sur ma création) seul le lien ci-dessous est autorisé car il ne courcircuite pas mes clics.